Chronologie succincte des 44 mois de développements autour du processus du Brexit depuis le referendum du 23 juin 2016 jusqu'aux élections générales du 12 décembre 2019
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Brexit chronologie 2016 19
1. BREXIT
CHRONOLOGIE SUCCINCTE EN 44 MOIS
(JUIN 2016-DECEMBRE 2019)
23 Juin 2016: le Royaume-Uni vote par referendum son retrait de UE;
13 Juillet 2016 - Theresa May devient Premier Ministre
8 Juin 2017 – Election générale anticipée : cherchant à renforcer son autorité autourdu Brexit, May perd sa
majorité parlementaire et doit faire alliance avec le DUP Nord Irlandais pour rester au pouvoir.
Novembre 2018:le Royaume-Uni et les 27 concluent un accord surles conditions du retrait (withdrawal
agreement) et le cadre de leurs futures relations ;
Décembre 2018: Theresa May reporte le premier vote contraignant ("meaningful") du Parlement sur l'accord
pour obtenir des assurances supplémentaires de l'UE surle "filet de sécurité" (backstop);
15 Janvier 2019: la Chambre des Communes rejette l'ensemble de l'accord à une majorité de 230 voix;
13 Mars: les Députés britanniques rejettent l'accord du Brexit pour la deuxième fois à une majorité de 149 voix;
22 Mars: l'UE accepte de reporter la date légale du Brexit au-delà du 29 Mars - mais seulement jusqu'au 12
Avril si le Royaume-Uni n'arrivait pas à se décider sur un accord dans la semaine;
27 Mars: la Chambre des Communes, à l'initiative du Député Oliver Letwin, prend le contrôle de tout l'agenda
politique du gouvernement, mais se fracasse sur l'échec des "votes indicatifs" des députés, aucune des 8 options
alternatives pour remplacer l'accord de Theresa May n'ayant recueilli de majorité; ayant rejeté 12 votes indicatifs
et approuvé aucun après avoir recalé l'accord de Theresa May par trois fois, Westminster scelle le blocage total
du système politique gouvernemental et parlementaire britannique;
29 Mars: les Députés rejettent l'accord de retrait seul (le vote n'étant pas cette fois formellement contraignant) à
une majorité de 58 voix;
2 Avril: la Première Ministre déclare qu'elle demandera à l'UE une nouvelle et "courte extension" de la date du
Brexit; à l'issue d'une réunion du Cabinet de 7 heures, elle indique son intention de trouver un compromis avec le
leader de l'opposition travailliste qui accepte immédiatement de s'asseoir à la table de négociation. Cette
déclaration marque le premier revirement politique de Theresa May forcée d'abandonner sa stratégie jusqu'au -
boutiste d'un Brexit dur. Elle ouvre la voie vers un consensus national possible mais fragile autour d'un Brexit
"soft" abandonnant les lignes rouges précédentes qui excluaient notamment une Union douanière avec l'UE.
10 Avril: Sommet Européen du Brexit;
12 Avril - La date du retrait de l’UE est repoussée au 31 octobre avec ou sans accord – à la lumière de
l’impuissance de Th. May à faire passerun accord au Parlement ;
23-26 Mai 2019:Elections européennes.
24 Juin - May capitule- Après avoir échoué trois fois à faire accepterson accord au Parlement, Theresa May
fixe sa démission au 7 juillet.
24 Juillet - Boris Johnson entre à Downing Street après avoir gagné l’élection pour le leadership du parti
Conservateuravec 66% contre son adversaire Jeremy Hunt.
28 Août – Le Parlement est fermé. On annonce que le nouveau Premier Ministre aurait demandé à la Reine de
suspendre le Parlement pendant 5 semaines dans la perspective de l’échéance du 31 octobre. Johnson, selon la
2. BBC, prétend que la suspension est une procédure de routine destinée à préparer un discours de la Reine prévu
le 14 octobre et présentant le programme législatif de son gouvernement. Mais la plupart des commentateurs
sont de l’avis que la suspension est destinée à réduire le temps disponible aux Députés pour bloquer la possibilité
d’un non-accord avnt l’échéance du 31 octobre. La manœuvre est décrite par le député travailliste Tom Watson
comme un « affront totalement scandaleuxà la démocratie ».
4 Septembre 2019 – Les Députés reprennent le contrôle de la vie parlementaire et Boris Johnson demande
la tenue d’élections générales. Ils votent une loi bloquant l’option d’un retrait sans accord (no-deal) le 31
octobre par 327 voix (Opposition travailliste, Conservateurs rebelles + autres) contre 299, impliquant que
Johnson aurait à demander une extension du Brexit au-delà du 31 octobre s’il n’obtenait pas un nouvel accord
avec l’UE. Le Premier Ministre qui avait appelé l’échéance du 31 octobre « Do or Die/Sortir ou mourir », réagit
en demandant une élection générale. Mais elle lui est déniée collectivemnt par l’opposition jusqu’à ce que la
législation bloquant une sortie sans accord au 31 octobre ait été traduite dans la loi et que l’UE ait accepté
l’extension du la date du Brexit.
24 Septembre 2019 – la Cour Suprême du Royaume-Uni déclare la suspension du parlement ‘illégale,
nulle, non avenue et sans effet » à l’unanimité des 11 juges. La présidente de la Cour annonçant cette décision
historique, déclare qu’elle est unique, sans précédent, et que les circonstances l’ayant provoquée n’ont jamais été
rencontrées auparavant et ne sont probablement pas susceptibles de se reproduire.
2 Octobre 2019 - Johnson détaille son ‘compromis raisonnable pour un accord Brexit’ essentiellement
ciblé sur une alternative au « filet de sécurité » irlandais (backstop). Son plan serait « entièrement compatible
avec le maintien d’une frontière ouverte en Irlande du Nord », contrairement au « backstop, ce pont qui conduit
nulle part ». Le compromis laisserait le Royaume-Uni dans le même territoire douanier que l’UE et maintiendrait
l’Irlande du Nord sous la réglementation de l’UE jusqu’à ce qu’un accord commercial permanent soit signé.
6 Octobre 2019 – Boris Johnson et Angela Merkel, ont une conversation téléphonique dans laquelle la
Chancelière souligne qu’un accord est extraordinairement improbable car le Royaume -Uni « ne peut sortir de
l’UE sans laisser l’Irlande du Nord en dehors et dans une union douanière et un alignement total pour toujours »-
situation qui ne serait jamais acceptable pourl’UE.
19 Octobre 2019 – la confrontation. Le Parlement siège un Samedi pour la 5eme fois en 80 ans, moins de
deux semaines avant l’échéance du 31 octobre. Johnson étant tenu légalement par la loi Benn d’écrire à l’UE
pour demander une nouvelle extension de 3 mois après le refus des députés de ratifier son Accord.
12 Décembre 2019 – élection générale. Malgré l’assurance du gouvernement que le Royaume-Uni quitterait
l’UE fin Octobre et le serment de Boris Johnson qu’il préfèrerait « mourir dans le fossé » que de rater cette
échéance, -le Parlement vote à nouveau le report du Brexit à Janvier 2020, ouvrant la voie d’une élection
générale le 12 Décembre 2019. (438 voix en faveur, 20 contre , en troisième lecture le 28 octobre) .
31 Janvier 2020 – nouvelle date du Brexit. « Flextension » à moins que le Parlement ne passe l’Accord
Johnson plus tôt – en supposant qu’il obtienne la majorité dans les urnes, le 12 décembre. Le Premier Ministre
accepte à son corps défendant le report et envoie une lettre dans ce sens au président du Conseil Européen
Donald Tusk, mais non sans exprimer sa réticence forcée ainsi : « Cette prolongation non désirée de
l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE est une atteinte à notre démocratie ». « Je voudrais aussi demander
instamment aux Etats membres de l’UE de bien préciser qu’aucune extension au-delà du 31 janvier 2020 ne sera
possible.Il y a suffisamment de temps pour ratifier notre accord ».
Sources: press-media principalement britanniques et selon indications de l’annexe bibliographique de cet essai.
(A suivre …)
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