2. Former aux méthodes d’évaluation du contrôle interne
Fournir une méthodologie de l’audit comptable et financier
Détailler les outils et les techniques de l’audit comptable et
financier
Présenter les types de rapports à émettre
Développer les types d’opinion que l’auditeur doit émettre
OBJECTIFS DU COURS
3. Introduction Générale
1er chapitre: la phase préliminaire
2ème chapitre: évaluation du système de contrôle
interne
3ème chapitre: les techniques de contrôle des comptes
4ème chapitre: élaboration du rapport
PLAN DU COURS
6. 1ère définition:
L'"audit" est la procédure de vérification
dans un domaine comptable, fiscal,
juridique, ou social confiée à un
professionnel dénommé quelquefois
"auditeur", dont la mission est de contrôler
l'opportunité d'un projet ou la conformité à
la loi, d'un acte ou d'une série d'actes
juridiques et d'en faire rapport.
Merle (Ph.), ,Mercier (A.),Flahaut-jasson (Cl.), Audit et
commissariat aux comptes , 2003,éd.Françis Lefebvre.
A- ESSAI DE DÉFINITION DE LA
FONCTION D’AUDIT
7. 2ème définition:
Processus méthodique, indépendant et
documenté permettant de recueillir des
informations objectives pour déterminer dans
quelle mesure les exigences satisfont aux
référentiels du domaine concerné.
Dictionnaire de Serge Braudo
A- ESSAI DE DÉFINITION DE LA
FONCTION D’AUDIT –suite-
8. 3ème définition:
L’audit est une démarche d’investigation et
d’évaluation des risques (latent et manifestés) et des
éléments de contrôle interne, qui:
* S’opère à partir d’un référentiel;
* Inclut un diagnostic et conduit éventuellement à
des recommandations; S’effectue de façon
indépendante et sur mandat;
* Contribue à la maîtrise de l’organisation.
LARAQUI HOUSSAINI «L’Audit interne (
opérationnel et financier )» Collection Auditor
A- ESSAI DE DÉFINITION DE LA
FONCTION D’AUDIT –suite-
9. Le concept d’audit fait donc l’objet de définitions
diverse selon le contexte, les tendances des auteurs et
la préoccupation des praticiens. A cet effet, nous
proposons la définition suivante:
4ème définition: L’audit est l’examen professionnel d’une
information en vue d’exprimer sur cette information une
opinion responsable et indépendante par référence à un
critère de qualité. Cette opinion doit accroître l’utilité de
l’information.
A- ESSAI DE DÉFINITION DE LA
FONCTION D’AUDIT –suite-
10. B- L’IMPORTANCE DE L’AUDIT
Pour les dirigeants
Une contrainte pour les dirigeants
Une garantie supplémentaire du bon fonctionnement
Instrument d’aide à la prise de décision
11. B- L’IMPORTANCE DE L’AUDIT –suite-
Pour les tiers
Afin de porter jugement sur la situation de
l’entreprise
Appréciation de la solvabilité de l’entreprise
(Fournisseurs, Banques..)
Appréciation de la pérennité de l’entreprise
(Clients)
12. B- L’IMPORTANCE DE L’AUDIT –suite-
Pour les salariés
Donne une idée sur la pérennité de l’entreprise et
par conséquent la pérennité du travail
13. B- L’IMPORTANCE DE L’AUDIT –suite-
Pour les actionnaires
Appréciation et évaluation de la rentabilité
14. B- L’IMPORTANCE DE L’AUDIT –suite-
Pour l’État
Suivi de la gestion pour les entreprises publiques
Assiette pour la détermination de nombreux
impôts
Inspection du travail en cas de licenciement pour
cause économique
15. B- L’IMPORTANCE DE L’AUDIT –suite-
Pour les analystes financiers
S’assurer de la fiabilité de l’information afin de
pouvoir mener à bien une analyse et une étude bien
fondée et confiante
16. C- LES ACTEURS DE L’AUDIT
L’audit est une rencontre d’acteurs, un échange
d’information, une relation de confiance entre
des personnes, avant d’être un écrit.
Ces acteurs sont:
• Le donneur d’ordre
• L’auditeur
• Les audités
17. C- LES ACTEURS DE L’AUDIT –suite-
• Le donneur d’ordre
Le donneur d’ordre est celui qui va commander
l’audit, accepter le devis, signer le contrat,
délivrer la lettre de mission et enfin entériner
les conclusion du travail effectué. C’est lui qui
mettra en application les suggestions et les
recommandations de l’auditeur.
18. C- LES ACTEURS DE L’AUDIT – suite-
• L’auditeur
L’auditeur est une personne ayant la compétence
pour réaliser un audit.
Il travaille soit dans des cabinets indépendants de
l'entreprise et de ses dirigeants (Deloitte, KPMG,
PriceWaterhouse…) soit dans l’entreprise en tant
que salarié.
Le premier est qualifié d’auditeur externe et le
second d’auditeur interne
19. • L’auditeur –suite-
a- Les auditeurs externes
Ce sont des professionnels entièrement indépendants de l’entité objet
de l’audit. Ils peuvent être des agents privés qui agissent dans un cadre
légal (commissaires aux comptes) ou contractuel (experts comptables
dans le cas de missions d’audit financier, cabinets spécialisés dans le
cas d’audit opérationnel), ou des agents publics relevant d’organismes
Étatiques tels que la cour des comptes, les structures du contrôle
financier de l’Etat, les Inspections générales des Ministères[1].
[1] Ces agents sont considérés comme auditeurs quoiqu’ils ne
pratiquent pas l’audit dans ses acceptions modernes ; on les considère
comme tels du moment qu’ils empruntent à l’approche d’audit
certaines aspects techniques et méthodologiques.
20. • L’auditeur –suite-
b- les auditeurs internes
Ce sont des agents salariés de l’entité objet d’audit ; ils
travaillent pour le compte des dirigeants de celle ci.
L’audit qu’ils pratiquent est essentiellement
opérationnel; ils peuvent intervenir dans le domaine
financier mais sans habiliter d’exprimer une opinion
sur les comptes.
21. C- LES ACTEURS DE L’AUDIT –suite-
• L’audité
Si tous les membres de l’entreprise ou de l’administration
concernée sont des audités en puissance, l’auditeur
n’aura pas le temps d’écouter tout le monde et devra
sélectionner certaines personnes.
La sélection se fera d’une part selon les recommandations
du donneur d’ordre qui connaît bien le personnel de son
entreprise et d’autre part au vu du résultat d’un
questionnaire réponse envoyé à tous les membres du
personnel avant le démarrage de l’audit.
N.B: l’auditeur ne contrôle pas les personnes, il contrôle
l’information et les personnes sont des sources
d’informations
22. OBJECTIFS TRANSVERSAUX
Globalement l’audit est un examen à caractère
dynamique s’inscrivant dans la propre logique
culturelle de l’Organisation;
… où tous les niveaux de management sont
absolument concernés ;
…, en constituant une assurance raisonnable
d’atteindre les objectifs ;
D- OBJECTIFS DE LA FONCTION D’AUDIT
23. OBJECTIFS SPÉCIFICS
Assurer la protection du patrimoine de
l’Organisation ;
Veiller sur la qualité du système d’informations
S’assurer de la conformité des actions aux
politiques, plans, programmes, procédures, lois
et règlements (Directives) ;
Conduire à l’utilisation optimale des ressources;
Prévenir les risques et les zones de vulnérabilité
Limiter les cas de fraudes
24. a. PROTECTION DU PATRIMOINE
Non uniquement les actifs incorporels, corporels ou
circulants de l’Organisation ;
Mais aussi ses ressources humaines contre les
risques sociaux ;
son image de marque de l’Organisation ;
son savoir faire technique et gestionnaire ;
ainsi que la confidentialité de ses informations non
partagées
25. b. QUALITÉ DU SYSTEME D’INFORMATIONS
Il ne suffit pas que l’information soit bonne, encore
faut-il que le système permet sa fiabilité et
vérifiabilité
Il ne sert à rien qu’une information soit exacte si
elle n’est pas empreinte d’exhaustivité
La qualité de l’information sous-tend également
que l’exhaustivité de l’information soit conjugué à
sa Pertinence
Mais ce n’est pas l’abondance de l’information qui
compte, mais surtout son Accessibilité
26. c. CONFORMITÉ AUX DIRECTIVES
1. D’abord, examiner le degré du respect
des dispositions législatives et réglementaires en
vigueur;
des politiques, plans, programmes et budgets
prévisionnels;
de la traçabilité des procédures codifiées;
2. Ensuite, analyser les causes éventuelles du non–
respect des directives :
Mauvaise communication;
Défaut de supervision ;
Confusion des tâches
Etc.
27. d. UTILISATION OPTIMALE DES RESSOURCES
S’assurer si les ressources mobilisées par
l’Organisation répondent aux facteurs clés du
succès
Efficacité …
Efficience …
Économie…
28. e. PRÉVENTION DES RISQUES ET ZONES DE VULNÉRABILITÉ
L'analyse des risques et leur incidence possible sur le
fonctionnement de l’Organisation et donc sur la mission
de l'auditeur est particulièrement importante lors de
l'orientation de la mission car elle conditionne
l'établissement du plan de mission.
29. Dans le cadre de sa mission, l'auditeur peut être amené à détecter le non-
respect de dispositions légales ou réglementaires applicables à l'entité.
Actuellement les référentiels normatifs ont totalement intégré la prise en
considération des risques de fraudes et erreurs.
Ces notions peuvent être rapprochées de celles d'inexactitude et
irrégularité, plus fréquemment utilisées précédemment, sans toutefois les
remplacer.
Pour mémoire, les définitions de ces termes sont les suivantes:
irrégularité : non-conformité aux textes légaux et réglementaires, aux
règles édictées par un référentiel adopté ou aux décisions des organes
délibérant de l'entité ; elle peut être volontaire (fraude) ou involontaire ;
inexactitude : traduction comptable ou présentation d'un fait, non
conforme à la réalité ; elle peut être volontaire ou involontaire (erreur).
f. RÉVELATION DES IRREGULARITES,
INEXACTITUDES ET INFRACTIONS
30. L'erreur intervient dans un contexte non intentionnel ex: erreur dans le
recensement ou le traitement d'informations prises en compte dans les
états financiers, estimation comptable incorrecte à raison d'information
erronée ou de mauvaise interprétation de situations existantes,
La fraude intervient dans un contexte intentionnel du fait d'une personne
faisant partie de la direction ou du gouvernement d'entreprise, d'un
membre du personnel ou d'un tiers, usant de moyens frauduleux pour
obtenir un avantage injustifié ou illégal.
Les anomalies visées, qui concernent l'auditeur, sont celles liées à la
production d'informations financières mensongères ou consécutives à des
détournements d'actifs. Ce peut être une manipulation comptable visant à
dissimuler la vérité ou une présentation erronée ou l'omission de faits
majeurs dans les états financiers,
f. RÉVELATION DES IRREGULARITES,
INEXACTITUDES ET INFRACTIONS (suite)
31. Différentes formes de l’audit
Classement par objectifs
Classement par domaines audités
Classement selon le Statut de l’auditeur
Selon trois formes
32. 1- Classement selon le Statut de l’auditeur
Audit Externe
Indépendant de l’entreprise
Prestation de service
(honoraire)
Travail pour les
actionnaires..
A responsabilité externe
A une mission généralement
ponctuelle
Audit interne
« Dépendant » de l’entreprise
Salarié
Travail pour Dir. Gén.
A responsabilité interne
A une mission généralement
permanente
complémentarité
Différentes formes de l’audit
33. 2- Classement par domaine audité
Audit Financier
Exprimer une opinion sur la
régularité et la sincérité des
comptes financiers préparés par
l’entreprise et arrêté à une date
donnée
L’audit financier peut être réalisé
dans un cadre soit:
A- Légal (audit financier légal ou
commissariat aux comptes
B- Facultatif à l’initiative de
l’entreprise
Audit Opérationnel
L’examen professionnel des
informations relatives à la gestion
des opérations ou des fonctions de
l’entreprise.
On peut citer à titre d’exemple
l’audit informatique, l’audit
juridique, l’audit de production,
l’audit de qualité..
Différentes formes de l’audit
34. 3- Classement par objectif
• L’audit de régularité/conformité
• L’audit d’efficacité ou de performance
• L’audit de management
• L’audit de stratégie
Différentes formes de l’audit
36. A/ DEFINITION DE L’AUDIT COMPTABLE ET
FINANCIER
L’audit comptable et financier est l’examen auquel procède un
professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer
une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et la fidélité
avec laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa
situation à la date de clôture et ses résultats pour l’exercice
considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où
l’entité a son siège
37. L’audit comptable et financier ainsi défini ne peut être effectué que
par un professionnel indépendant compétent (Expert comptable,
par exemple). Le référentiel de jugement correspondant est
composé :
Des normes comptables définies par des textes législatifs et des
organisations compétentes légalement ;
Et des normes d’audit généralement admises également définies
par des organisations professionnelles reconnues.
Ainsi, aussi bien l’objet de l‘audit comptable et financier (système
d’information comptable) que sa pratique se trouvent encadrés par
des normes bien établies et partagées à l’échelle internationale.
A/ DEFINITION DE L’AUDIT COMPTABLE ET
FINANCIER –suite-
38. L'auditeur doit ainsi porter un jugement sur :
- la conformité des comptes aux règles comptables
et lois en vigueur,
- la sincérité des informations au regard des
opérations réalisées par l'entreprise,
- l'image fidèle donnée par les états de synthèse des
comptes et opérations de l'entreprise et de sa
situation financière.
Dans des cas particuliers l’auditeur peut mener une
mission d’audit pour:
- Détecter les cas de fraudes
- Améliorer la gestion de l’entreprise
B/ LE ROLE DE L’AUDITEUR DANS LE DOMAINE
COMPTABLE ET FINANCIER
39. La mise en œuvre de la mission repose sur
l'appréciation des risques de nature à engendrer des
anomalies significatives pouvant altérer
l'appréciation du résultat, de la situation financière
ou de la présentation des états de synthèse.
Ces risques sont associés :
- aux décisions prises par les dirigeants et à la
traduction chiffrée des événements passés et futurs,
- aux limites intrinsèques du contrôle interne,
- à la situation de l'entreprise.
C/ LA MISE EN ŒUVRE DE LA MISSION D’AUDIT
COMPTABLE ET FINANCIER
40. L’appréciation de ces risques se fait selon le schéma
Top down. En effet, l’auditeur examine les risques
liés à la nature de l’activité de l’entreprise, aux biens
qu’elle produit et qu’elle vend, à son financement et
aux autres facteurs pertinents. L’auditeur identifie
parmi les sources d’information, les opérations et
les domaines aux quels s’intéresse l’audit, ceux qui
sont le plus (et le moins) susceptibles de contenir
des erreurs matériels ou irrégularité. Il détermine et
évalue les risques spécifiques à chaque composant
et ne dépasse pas le stade où il estime qu’une
analyse plus approfondie n’améliorerait pas l’audit.
C/ LA MISE EN ŒUVRE DE LA MISSION D’AUDIT
COMPTABLE ET FINANCIER –suite-
41. Caractère significatif
Le caractère particulier de la mission
(obligation de moyens abordée par une
appréciation des risques et mesurée par la
collecte d'éléments probants lors de sondages)
emporte de définir des critères de sélection
pour orienter les travaux à mener.
Ces critères s'apprécient par la qualification
des risques (voir plus loin) et par la définition
de seuils de signification.
C/ LE CARACTERE SIGNIFICATIF
42. Une information est significative si son
omission ou son inexactitude est de nature à
influencer les décisions prises par les
utilisateurs des comptes. La difficulté concrète
pour l’auditeur est d’identifier la part
quantitative et qualitative à retenir dans la
détermination d’un seuil de signification.
C/ LE CARACTERE SIGNIFICATIF –suite-
43. Le seuil de signification est fixé par référence :
- aux termes marquants des états financiers :
résultat courant avant impôt, résultat net
comptable, situation nette, chiffre d’affaires,
marge brute,
- et par application à ceux-ci, de taux, variables
selon la nature du poste:
il est retenu par exemple un seuil de 5 à 10% du
résultat courant, 1 à 2% de la marge brute, 0,5 à
2% du total bilan, 1 à 5 % des capitaux propres,
0,5 à 1% du chiffre d’affaires.
C/ LE CARACTERE SIGNIFICATIF –suite-
44. D/ Différence entre audit comptable et financier & contrôle
de gestion
Audit comptable & Financier
Organisation
+
Méthodes et
procédures
+
Outils de
travail
Contrôle
interne
Comptes
financiers
Contrôle des
comptes
Analyse des résultats
Explications des écarts
Mise en place des plans d’actions
Prise de décision
Contrôle de gestion
Inputs
outputs
C’est un contrôle de
fonctionnement et de fiabilité
C’est un contrôle de performance
45. Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens,
l’audit n’est pas la solution miraculeuse à tous les
problèmes et maux de la gestion, ni la garantie
absolue contre tous les risques.
L’audit est en fait une fonction d’aide à la gestion et
non une fonction de gestion; sa force vient de sa
démarche rigoureuse de diagnostic et de recherche
de solutions dont la mise en œuvre demeure la
responsabilité des gestionnaires.
E/ LIMITES DE L’APPROCHE D’AUDIT
46. En général, les limites de l’approche d’audit se situent à deux
niveaux :
Au niveau de la méthodologie : les techniques et les outils qui
demeurent, en dépit de leur rigueur, entachés d’un niveau
minimal d’inexactitude, tel est le cas des sondages et du
concept de seuil de signification couramment utilisés dans la
démarche d’audit. Les résultats de l’évaluation des risques et
des vérifications ne sont pas alors certains.
A cela, il y a lieu d’ajouter les limites inhérentes au système de
contrôle interne sur lequel repose la méthodologie d’audit ; ces
limites seront présentées ultérieurement.
Au niveau des auditeurs : ce sont avant tout des êtres
humains entachés naturellement de subjectivité, d’aspirations
personnelles,… l’objectivité des rapports d’audit peut en être
affectée.
E/ LIMITES DE L’APPROCHE D’AUDIT