2. Cet insecte...
- est un killer
- est un dealer
- est un éboueur
3. Lomechusa, dealer des fourmillières
Tirant son nom d'une empoisonneuse romaine, cet insecte
sécrète un miellat dont les fourmis raffolent. La Lomechuse
entre librement dans la fourmilière et présente sa queue aux
fourmis qu'elle rencontre. Dès qu'elles ont goûté au suc, les
fourmis n'ont de cesse d'en boire encore, allant jusqu'à se
laisser dévorer vivantes tandis qu'elles tètent ! Les fourmis
droguées laissent la Lomechuse dévorer reine et couvains,
et ne s'occupent plus que de ses larves. Si la reine elle-
même devient dépendante, elle se met à pondre des oeufs
qui donneront des individus "pseudogynes", ni mâles ni
femelles, ni ouvrières ni reines. Repue, la Lomechuse quitte
la fourmilière en laissant toute la population dépendante.
Les fourmis s'éparpillent alors dans la nature à la suite de
l'insecte. Si la Lomechuse leur échappe, elles s'immobilisent
au bout d'un brin d'herbe et attendent la mort.
4.
5. Une méduse peut...
- Vivre sous la glace
- Vivre de lumière
- Vivre éternellement
6. Entre autres...
Renouveller à l'infini toutes les parties de leur organisme,
se nourrir de lumière en hébergeant des algues, oui, les
méduses peuvent faire tout cela, et bien d'autres choses
encore : répandre un mucus lumineux autour d'elles, sécréter
un venin capable de tuer un homme en quelques minutes,
prendre toutes les teintes de l'arc-en-ciel, voyager groupées
en se tenant par les tentacules, vivre tête en bas ou fixées au
fond de la mer, et aux dernières nouvelles, vivre sous la
glace, chose que l'on croyait impossible pour elles (fi !)
Les méduses observées sous les glaces de l'océan Arctique
sont les plus grandes existant : des tentacules de 40m de
long et une ombrelle de 3m de diamètre. (ci-après)
Les méduses se reproduisent lorsqu'elles meurent : elle
libèrent leurs gamètes qui, s'ils sont fécondés, peuvent
commencer à se développer jusqu'à 50 ans plus tard.
7.
8. Quelle est l'affirmation vraie ?
- La marguerite ne produit pas de pollen
- La marguerite est vénéneuse
- La marguerite n'est pas une fleur
9. La marguerite n'est pas une fleur
En effet, la marguerite n'est pas une fleur, mais un bouquet
de fleurs ! Elle fait partie de la famille des Astéracées, qui
sont des composées. Les fleurs des composées, en général
très petites, sont de deux types :
Les unes sont "ligulées" ; leur corolle est unique et s'allonge
sur le côté en une sorte de pétale géant. Ce sont les fleurs
de la périphérie, blanches et stériles chez la marguerite.
Les autres sont "tubulées" ; leur corolle soudée en forme
d'entonnoir. Elles sont centrales et produisent le pollen.
Loin d'être vénéneuse, la marguerite est utilisée en
phytothérapie pour ses propriétés calmantes et digestives,
comme la camomille qui est de la même famille.
10.
11. Que font ces étoiles de mer ?
- Elles s'accouplent
- Elles dorment
- Elles ripaillent
12. Odontodaster validus,
la bouche à 5 tentacules
Cette étoile de mer rouge est toute petite, mais c'est une
prédatrice redoutable. Les Odontodaster s'agglutinent
étroitement autour de leur proie, entremêlant leurs
tentacules pour la recouvrir entièrement. En quelques
minutes, une dizaine à une centaine d'étoiles peuvent se
regrouper pour festoyer. Lorsqu'elles se séparent, l'infortuné
poisson qui aura fait leur menu a totalement disparu.
Cette terreur des mers est également capable de s'attaquer
à d'autres étoiles de mer.
13.
14. Qu'est-ce que c'est ?
- Une séance d'acupuncture pour végétaux
- Des fleurs en bouton poussant sur une feuille
- Une plante carnivore sécrétant un suc collant
15. Des oeufs de Chrysope
Le Chrysope, ou Demoiselle aux yeux d'or, est un insecte
ailé qui accroche ses oeufs aux feuilles des arbres.
Chaque oeuf est tenu par un long filament qui le maintient
hors de la portée des autres insectes qui se promènent
sur les feuilles.
Les jeunes larves se
nourrissent d'œufs et de
larves de divers insectes,
ainsi que d'acariens.
Moins voraces, les adultes
se nourrissent
de miellat et de pollen.
Larves en train d'éclore →
16.
17. Qu'est-ce que c'est ?
- Un champignon, le croc-babine
- Un crustacé, le pouce-pied
- Un coquillage, le griffe-dent
18. Le Pouce-pied
Le Pouce-pied de l’est de l'Atlantique (Pollicipes pollicipes)
est un crustacé cirripède marin à pédoncule court et charnu,
qui vit fixé aux rochers battus par les vagues. Petit poème :
Le POUCE-PIED qui voulait faire un repas
Par Jean-Claude Touray
Fixé par un tuyau très prisé des gourmets
Sur un socle rocheux que la vague battait
Dans la zone agitée des grands déferlements,
Un certain Pouce-pied tenait un restaurant.
Aimable amphitryon pour tous,
Il prêtait son dos volontiers
Au voyageur pressé
Qui voulait manger sur le pouce
Quand un autre plus familier
Prenait son pied.
19. Ce bistrotier aurait bien aimé voyager
Mais, fixé au rocher, il ne pouvait bouger.
Quand il faisait son Du Bellay il murmurait :
"Je donnerais trop bien
Le voyage d’Ulysse et le Mont Palatin
La douceur angevine et tout son tralala".
Faisant alors son Brillat Savarin
Il disait, larmoyant : "je donnerais tout ça
Simplement pour faire un repas
Dans un grand resto parisien".
Un bon génie qui déjeunait de bigorneaux
Entendit ses soupirs et comprit ses sanglots.
"Y’a pas d’souci, tu as droit à trois vœux, l’ami
Et le premier sera
Un voyage à Paris pour y faire un repas".
Sitôt dit, sitôt fait et par tapis volant
Le pouce-pied
Est transporté
Sur les Champs-Elysées
Aux cuisines d’un restaurant.
20. Il y parle avec le gérant.
"Faire un repas ? N’y songe pas
Pauvre Pollicipes cornucopia !
Tu n’es homard ni araignée
Mais simple petit crustacé
Il n’y a que très peu de chair en toi
Pas d’quoi en faire un plat, moins encore un repas…
Par amitié pour le génie
Qui t’a fait venir à Paris,
Demain soir je te flambe avec un gros homard
Au calvados du père Magloire
Et cette immolation fera ta gloire."
MORALITE
Ce propos dégrisa tout soudain Pouce-Pied,
Qui s’écria : merci Monsieur n’en jetez plus !
"Faire un repas" est en français très ambigu.
Cuisinier, gastronome ou chair à déguster,
Sont trois rôles distincts illustrant bien le thème.
J’avais pris "gastronome", hélas j’ai vite vu
Que vous ne pensiez pas au même.