GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...
Reflechir, analyser globalement & Agir localement
1. Réfléchir, analyser globalement & Agir localement
Ben Gayess Abdelmajid
Albert Einstein disait : «Celui qui désire représenter un phénomène vivant dans
son évolution doit inévitablement se trouver devant le dilemme suivant : être en
avant ou en retard, pas au milieu ».
L'approche scientifique, quelque soit son domaine d'application, est un outil
contre les dogmes et les solutions stéréotypées.
Partant de ce principe, l’analyse scientifique d’une situation ou d’un phénomène
quelconque repose sur l’adoption d’une démarche méthodique répondant à
l’ensemble de questions usuelles :
Quoi?
En vue de déterminer la matière ou l’objet à analyser (OBJET) ;
Comment?
Afin de connaître les composantes de l’objet et de comprendre leurs interactions
(SYSTEME) ;
Pourquoi?
Pour apprécier les circonstances de telles interactions (DETERMINANTS) ;
Où et Quand ?
Afin de vérifier les composants spatiotemporels favorables à de telles
interactions (MECANISME).
Cette approche suppose la disponibilité d’un certain nombre d’éléments parmi
les quels on peut citer :
2. • la matière ou l’objet à analyser : indicateurs, résultats d’enquêtes et de
références scientifiques (INFORMATIONS);
• les outils d’analyse : méthodologie; moyens matériels (OUTILS) ;
• le savoir scientifique : maîtrise du sujet, méthodologie, références (SAVOIR).
Ce rappel a été dicté par les nombreuses analyses et approches relatives à la
situation actuelle en Tunisie.
Chacun et selon sa position sociale, son appartenance politique et sa référence
idéologique (selon son objectif) a émit un diagnostic, proposé des solutions et
adopté une position. Certains, ont basé leur diagnostic sur des indicateurs,
parfois contradictoires, d’autres sur de simples constats et/ou en se référant à des
propositions recommandées dans d’autres circonstances spatiotemporelles. Les
uns ont évoqué des causes exogènes (conjoncturelles, mondialisation), d’autres
ont incriminé les structures endogènes (structurelles, mafiosi, absence de
démocratie) et une troisième catégorie suppose l'imbrication des deux facteurs.
Les solutions proposées sont de différents ordres, touchant différents niveaux
(économique, politique, social, culturel...) et nécessitant la mise œuvre d’un
programme: immédiat (emploi, liberté d'expression, commissions), court terme
(aménagement constitutionnel et institutionnel) et le long terme (liberté, justice
et dignité).
Les matheux nous ont toujours averti quant à la manière d’aborder les chiffres.
L’exemple le plus évoqué concerne le nombre« zéro ». Ce dernier est considéré
comme le plus petit nombre de l’ensemble des naturels alors qu’il est le plus
grand nombre négatif de l’ensemble des rationnels. L'une des stratégies de
manipulation de la masse repose sur la "politique des chiffres".
Or, un indice réel n’explique pas forcément la réalité. Ex: Le nombre
astronomique de journaux ou d'associations n'est pas synonyme de liberté
d'expression, la légalisation des partis politiques n'est pas un indice d'une
ouverture démocratique. L’élaboration des indicateurs constitue l’une des clés,
et non pas la clef pour une meilleure compréhension de la situation dans son état
statique ou dynamique. Le plus important, ce n’est pas la disponibilité des
données, mais l’approche adoptée pour une meilleure analyse avec l'objectif
d’apporter les solutions adéquates (finalité). Le célèbre Einstein disait, à ce
3. propos : « Poser un problème est plus important que sa solution, car la solution
peut n’être qu’une question d’habilité mathématique.»
L’adoption d’une approche participative et intégrée est la plus recommandée.
Elle devrait être PARTICIPATIVE, en impliquant tous ceux qui ont intérêt à
sauvegarder les acquis de la révolution (comités et conseils locaux et régionaux),
dans une première phase et acheminer la révolution vers ses objectifs: emploi,
liberté et dignité, dans une seconde phase. Citoyens et partie civile (syndicats,
partis politiques, associations et personnalités indépendantes)sont les moteurs de
cette révolution. Une approche participative est par essence même
ASCENDANTE. Toutefois, les intérêts des uns et des autres seront l'objet d'une
différenciation inéluctable. L'approche devrait être intégrée, en prenant en
considération l'interrelation des composants du slogan (emploi liberté et dignité),
d'une part, et l'entrelacement des intérêts économiques et politiques des
individus, des régions et des générations, d’autre part.
Or, le squelette économique du pays est composé de plusieurs secteurs et
filières inter-liées et bien articulés, ce qui exige un autre aspect dans l'approche:
l a globalité. Cette approche devrait être GLOBALE tant au niveau économique,
budgétaire qu'institutionnel. C'est à ce niveau que se situe le problème actuel:
des institutions à caractère centralisé et descendant ou l'inverse (ascendantes et
décentralisées)? Réfléchir globalement et agir localement, telle est la meilleure
alternative, car il n’existe pas de solutions à imiter et reproductible ! Chaque
citoyen en tant qu'être humain devrait être considéré comme PARTENAIRE
(conception, gestion, décision, suivi et évaluation) et non comme ELECTEUR,
un ayant DROITS avant de lui exiger les DEVOIRS. Toute unité de production,
localité et région a ses propres spécificités qu'il faut prendre en considération
pour aspirer à un essor durable, garant de la pérennité de l'emploi des
générations actuelles et futures, favorable à l'initiative individuelle dans tous les
domaines.