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Le projet municipal 2008-2014
UNIS ET SOLIDAIRES
La gauche avec Gilles Demailly
Démocratie - Solidarité – Ecologie
Elections municipales des 9 et 16 mars 2008
La liste « Unis et Solidaires » est soutenue par le Parti Communiste Français, les Verts, le Parti
Radical de Gauche, le Mouvement Républicain et Citoyen, le Parti Socialiste.
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Pour une Vision d’Amiens
Tout projet municipal qui n’est pas sous-tendu par une vision de la ville n’est qu’un agrégat de
propositions grossièrement assemblées, où rien n’est proportionné, qui est toujours le symptôme
d’une indigence intellectuelle, d’une négligence méthodologique, d’une restriction du cœur et d’une
rouerie politicienne qui ne visent que le clinquant, le quantitatif, le coup arrogant et dérisoire : bref
qui veut tromper son monde. Anti-démocratique donc.
La vision n’est pas un idéal, un modèle qu’un élu brandit pour, d’un même geste, émoustiller le
citoyen devenu spectateur et l’humilier en l’entretenant dans un mépris de soi. La vision est
l’affirmation d’un passé articulée à une évaluation critique du présent en vue d’un avenir à
inventer ensemble et donc à partager.
C’est pourquoi notre vision d’Amiens est l’expression d’une volonté pleine, totale, douloureuse,
de ce que cette ville a été, afin qu’elle puisse devenir ce qu’elle est, modestement, dignement,
puissamment.
Notre vision d’Amiens vise à tisser des liens avec le monde, là où l’arrogance et la suspicion en
ont fait une ville livrée à elle-même, close sur soi, en compétition avec les autres villes qui
l’entourent, ignorante et peu respectueuse de son histoire, craintive à l’égard de ses populations
ouvrière et émigrée ; à relier les quartiers, les lieux, les femmes et les hommes de notre ville, là où
l’on tend aujourd’hui à en faire une entité aux membres épars, au centre évidé ; à susciter la parole
démocratique d’une population qui, aujourd’hui, hésite entre sourde exaspération et silence las.
Amiens au monde : se relier pour innover
L’idée directrice est de réinscrire Amiens dans des relations, des partenariats, des jumelages,
des réseaux, des filières dans l’ordre de l’économie, de la recherche, des arts et de la culture.
- Par des partenariats confiants et respectueux, nous voulons retrouver des filiations, des
cousinages avec les Flandres, l’Angleterre, l’Italie, nés à l’Antiquité, prolongés au Moyen-âge.
- Nous voulons consolider nos fraternités éternelles des temps de guerre avec le Canada, les
Etats-Unis, la Nouvelle Zélande, l’Australie, l’Afrique du Sud.
- Nous voulons bâtir un pont dont la France a tant besoin avec l’Afrique du Nord, dont bon
nombre de nos concitoyens seront les chevilles ouvrières.
- Nous voulons construire une région picarde avec la mise en place de partenariats confiants
avec Saint-Quentin, Abbeville, Compiègne, Beauvais…
- Nous voulons replacer Amiens dans une relation ouest-est, Rouen-le Havre-Reims, qui est
pertinente économiquement.
Le but de cette ouverture au monde et de ce repositionnement régional est de susciter dans
tous ces domaines, dans tous ces territoires, l’innovation comme moteur du développement
économique et condition du progrès social.
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Amiens, la ville : se relier pour inventer
Il s’agit de relier les quartiers, les habitants, pour rassembler ce corps social qui, par l’histoire
et le long mandat qui s’achève, a été disjoint.
- La Somme, axe historique de fondation de notre ville, doit servir à unir de manière cohérente le
territoire d’Etouvie à Camon. Une réflexion sur les passerelles, les ponts sera ouverte afin de
dégager des perspectives embrassant tout à la fois le fleuve, la ville, le ciel.
- Le réseau ferré permettra, venant d’Abbeville, de relier Etouvie, Montières, la Hotoie, Saint
Roch, le Cirque, la Gare, Longueau, dans une articulation avec l’étoile ferroviaire..
- Le réseau en Site Propre reliera Amiens Nord à l’Hôpital Sud en passant par la Citadelle qui
verra s’installer l’Université et lèvera ainsi le verrou qui tient à distance le quartier nord du centre.
Il s’agit de constituer un centre vivant, exemple de mixité sociale et culturelle réussie, pôle de
convergence de toutes les énergies, desservi par des transports en commun de qualité, qui devra se
développer en retrouvant sa cohérence, son épaisseur et son rythme entre la Citadelle et le Cirque, la
gare du nord, la gare Saint-Roch et la Hotoie.
Un travail urbanistique s’attachera à faire retrouver aux places de notre ville leur assiette, leur
équilibre, leur fonction de rassemblement, d’intégration sociale. Le commerce de proximité ainsi
que certains quartiers à l’identité incertaine pourront, par la création de telles places, en tirer le plus
grand bénéfice.
Ce corps social rassemblé, rééquilibré, lesté par un centre vivant, sera une condition du
développement économique mais pas la seule. En effet c’est la libération d’une parole
démocratique qui reliera, équilibrera, orientera la vie de notre ville. A l’innovation économique
viendra se joindre l’invention démocratique. Le but dernier de ce maillage du territoire sera
d’inventer de nouvelles possibilités de vie, de rencontres, de relations, une démocratie dans des
lieux où le brassage culturel, la mixité sociale mêleront choralement des paroles savantes,
techniciennes, politiques, ouvrières, populaires, artistiques, étrangères, naïves, satiriques, poétiques,
ordurières, à accent, riantes, railleuses, critiques. Des voix reconstituées. Bref, picardes !
Des Forums de la Démocratie seront des lieux d’expression démocratique, sorte de foyers
actifs qui viendront renforcer la cohésion des quartiers.
Innover et inventer pour créer ensemble notre ville, la libérer de cette honte de soi entretenue par
tous ceux qui veulent lui plaquer des modèles trouvés ailleurs. Le plus grand reproche que l’on
puisse faire à la gestion qui s’achève c’est que les Amiénoises et les Amiénois ne se retrouvent pas
dans nombre de ses réalisations, aussi prestigieuses soient-elles, dont ils ne voient pas la nécessité,
et qui restent des corps étrangers que l’on cherche à greffer sur leur ville.
Notre vision d’Amiens s’applique à lui faire retrouver et affirmer son histoire, sa géographie, son
équilibre interne, donc sa singularité. Voulant ce qu’elle a été et ce qu’elle est, elle se relancera
avec confiance dans un avenir à inventer.
Amiens : ville ouverte sur le monde
Nous voulons que notre ville s’ouvre au monde, non pas pour y chercher des modèles à copier
servilement, mais pour se retrouver dans ces pays, ces territoires avec lesquels elle a construit son
histoire et sa singularité depuis des siècles. Nous voulons qu’elle se retrouve chez soi dans le
monde.
Nous voulons ouvrir ses quartiers , aujourd’hui repliés sur eux-mêmes, en faisant sauter les
verrous naturels (la Somme), physiques (Citadelle), sociologiques (Henriville-Etouvie), ethniques…
pour que notre ville retrouve une consistance.
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Nous voulons ouvrir des lieux de vivante démocratie pour que les Amiénoises et les Amiénois
retrouvent confiance en eux et en leur capacité d’influer sur le cours des choses.
Pour en finir :
- avec ce repli sur soi présomptueux, cet isolement radical, qui font que notre ville, n’ayant
pas sa vitalité propre, est obligée d’être (ré)animée, à intervalles réguliers, par quelques quinzaines
commerciales et annonces fracassantes,
- avec ce sentiment de lassitude, de résignation, d’être étranger à soi,
nous voulons réveiller une vaillance, peut-être cette colère que Rabelais voyait comme
caractéristique de notre région : « la colérique Picardie », qui permette à nos concitoyens de s’ouvrir
des horizons exaltants et à leur mesure.
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Place et rôle d’Amiens
Place et rôle d’Amiens
Amiens est à un moment essentiel de son histoire. Malgré des efforts, elle n’a pas pris la mesure des
problèmes qui grèvent son avenir au premier rang desquels figure la faiblesse de son potentiel de
croissance, source d’appauvrissement. Nous avons, plus que jamais besoin, d’une nouvelle politique
économique axée sur l’offre productive innovante et qui repose sur l’engagement de partenaires
autour de projets imbriquant recherche, industries et services. Ces partenariats doivent être de plus
en plus larges : il est urgent de travailler à bâtir des identités d’entreprises et des biens publics au
niveau de la région, du pays, de l’Europe et même du monde.
Le développement économique et l’innovation sont les moteurs du dynamisme d’une ville et de la
création d’emplois. Sans une activité économique soutenue et tournée vers l’avenir, Amiens ne peut
pas espérer créer les conditions d’une amélioration des situations individuelle et collective des ses
habitants. Le développement économique est un enjeu primordial pour la ville, les quartiers et tous
les Amiénoises et Amiénois. Il conditionne la cohésion sociale et le mieux vivre ensemble. C’est
donc à l’ensemble des habitants d’inventer et de mettre en oeuvre une autre façon de réussir le
développement économique d’une ville solidaire et durable
Il nécessite une intervention lucide des citoyens dans la sphère de production et de consommation.
Il faut produire et consommer autrement. L’économie est un champ nouveau pour la démocratie
qu’il faut mettre en œuvre et inventer. La nouvelle gouvernance sera le moyen de faire progresser
développement et citoyenneté économiques. L’organisation du commerce de proximité, les circuits
courts de distribution, le commerce équitable, la production de logements et d’énergie, la gestion
des déchets, l’éducation populaire, la culture, sont concernés et probablement d’autres thèmes.
Dans un tel contexte, l’économie sociale et solidaire devient un outil important d’innovation
technique et sociale.
Le développement économique ne peut se concevoir que dans une démarche durable et un
changement complet dans la logique de décision municipale. Il ne s’agit plus d’apporter une touche
environnementale à une politique de croissance aveugle qui continuerait à produire, comme
aujourd’hui, toujours plus de précarité et d’inégalités, sans soucis des conséquences sur
l’environnement. C’est au contraire un changement de valeurs pour remettre l’économie au service
de la personne humaine et de son environnement.
La collectivité doit définir une stratégie de développement économique et social. Sa responsabilité
première réside dans un aménagement de l’espace et une organisation de la mobilité propres à
attirer et fixer les entreprises moteurs de développement et créatrices d’emploi. Cette stratégie est
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intimement liée à l’aménagement urbain, à la politique de l’emploi et la formation, aux soutiens aux
transferts technologiques, à la politique culturelle et d’éducation …. Elle peut également soutenir
les initiatives de la société civile qui tentent de promouvoir d’autres façons de produire et
consommer
La déclinaison des valeurs de Démocratie, Solidarité et Ecologie en matière de développement
économique et emploi, suppose la vision d’une métropole urbaine « à taille humaine », généreuse et
tournée vers l’extérieur.
1. Une région équilibrée, construite sur un principe fort de réseaux de projets
gagnants/gagnants qui renforce tout à la fois l’identité d’Amiens et de la région. C’est
d’abord une affaire de solidarité territoriale en lieu et place des rivalités et de la compétition
entre les villes et plus particulièrement celles de Picardie.
2. Une agglomération et un pays attractifs, soucieux des intérêts de toutes ses composantes et
résolument tournée vers un développement durable garant d’une qualité de vie
caractéristique d’une « ville à la campagne ». 
3. Une ville au fonctionnement démocratique et sans prétention dimensionnelle irréaliste et
pénalisante écologiquement. Actrice essentielle du bien vivre de sa population et non plus
simplement obsédée par son image de pseudo métropole européenne. Un modèle de ville
conviviale du XXI° siècle.
Promouvoir la solidarité territoriale.
L’identité d’une ville comme Amiens ne peut se résumer soit à un héritage soit à un projet. Pour
autant cela ne signifie pas que les notions d’héritage et de projet devraient être récusées. Cela
indique seulement que la question doit être repensée au prisme de l’identité d’Amiens.
Un projet pour Amiens ne peut faire l’économie d’une interrogation renouvelée sur les conditions
de la relation que la ville entend entretenir avec ce qu’elle a depuis toujours pensé et défini comme
ses altérités. Deux voies opposées s’offrent à elle : la première fait d’Amiens, à rebours de son
histoire et de son identité composite, une forteresse, en quête de puissance, à l’affût de tout ce qui
pourrait s’opposer à son calcul. La seconde voie, au contraire, sait que si le projet amiénois a
quelque chance d’être partagé, non seulement à l’intérieur mais aussi à l’extérieur, c’est au titre de
cette ouverture qui a fait d’Amiens une identité généreuse et solidaire.
Depuis trop longtemps, la stratégie d’Amiens (tout particulièrement en matière de développement
économique) se satisfait de la compétition territoriale internationale. C’est une démarche centripète,
égoïste et à court terme. Amiens cherchant à capter l’essentiel, voire l’intégralité, des flux entrants
de population au détriment du reste du territoire, génère un effet « aspirateur » qui n’est pas
aujourd’hui sans conséquences sur un taux de chômage élevé à côté du déclin du nombre d’emplois
et de l’incapacité à en créer. C’est un élément décisif de l’étalement urbain et de toutes les
conséquences environnementales négatives qui en résultent. C’est aussi une attitude
« hégémonique » qui entretient la méfiance, la revendication et parfois l’hostilité désastreuses
envers la « capitale régionale ». L’absence de participation d’Amiens aux divers réseaux (nationaux
et européens) d’échange de bonnes pratiques dans le domaine du développement économique
illustre cette vanité méprisante qui lui fait tant de tort.
Cet individualisme agressif ne permet pas à Amiens d’exercer ses fonctions de tête de l’armature
urbaine de la région dont elle est la capitale politique et génère une contestation déplorable de son
statut lui-même. L’existence d’autres villes moyennes dans la région se révèle un handicap dès lors
que cette présence n’est pas mise en réseau pour faire synergie. La relation entre des centres urbains
inégaux n’est pas nécessairement de type « newtonienne », polarisée par les masses économiques en
présence, mais dépendent aussi de la qualité d’organisation interne de l’agglomération centrale (en
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particulier la qualité de la relation entre industrie et université) et à sa capacité à rayonner en
transférant l’innovation.
Alors qu’Amiens se trouve au centre d’un bassin de chalandise de plus de 500 000 consommateurs,
son aménagement urbain de centre ville reste incapable de produire une offre commerciale ou
culturelle attractive en raison d’une trop faible fréquentation régionale due à la défiance et à
l’hostilité qu’elle suscite.
La coopération avec les autres villes se nourrit d’une action concertée très étroite avec les autres
instances politiques (conseil général et conseil régional) investies de compétences décisives en la
matière. Là encore, concurrence et rivalité, sont des éléments négatifs en matière de développement.
Amiens ne se fera pas contre, ni même sans, le département de la Somme et la région Picardie. Il
existe en cette matière des opportunités décisives à saisir dans un contexte historiquement et
politiquement favorable.
Il est indispensable et urgent de développer des coopérations décentralisées avec d’autres parties du
monde, d’intégrer les réseaux nationaux et européens de développement économiques et de nouer
des partenariats de projet avec les villes de la région (Abbeville, Saint-Quentin, Beauvais,
Compiègne).
Un axe de compétitivité fort doit être l’export et l’ouverture à l’international des entreprises locales,
en particulier les PME-PMI Dans le cadre du dispositif régional d’appui à l’international, l’Etat, les
collectivités locales, avec notamment le réseau consulaire et l’AREX, doivent accompagner les
entreprises dans leur démarche internationale.
L’ouverture et la solidarité territoriales sont des éléments décisifs pour la constitution d’une région
urbaine régionale capable de relever les défis du développement durable et de la qualité de vie.
Développer les conditions de l’attractivité.
Certaines métropoles françaises peuvent être considérées comme européennes, moins par leur poids
démographique relatif que par les fonctions qu’elles exercent et par une attractivité débordant
nettement les frontières nationales (Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Bordeaux). À un niveau
inférieur se trouvent des villes qui méritent l’appellation de métropoles mais qui, ne présentant pas
un important rayonnement transnational, doivent donc être considérées comme « moyennes » ou
régionales dans l’armature urbaine de la France.
En l’état actuel, Amiens n’entre pas dans cette catégorie et en paye les conséquences en termes de
développement économique et social.
Les métropoles régionales ont la capacité de se doter de moyens relativement importants pour attirer
les entreprises, car elles produisent deux types d'effets d'agglomération pour celles-ci : les
économies d'échelle et les externalités: biens collectifs, infrastructures matérielles et sociales, main-
d'oeuvre qualifiée grâce aux formations (initiales ou continues) existantes, équipements divers,
infrastructures technologiques...
La métropole régionale dispose d’un avantage particulier sur les grandes métropoles : comme sa
dimension est réduite, elle limite les lourdeurs, les déperditions et les inconvénients d’une
métropole de taille plus importante.
Toutes les données dont nous disposons, permettent d’affirmer que la région urbaine d’Amiens
remplit les conditions a priori pour accéder au statut de métropole et en tirer les avantages qui s’y
rapportent. Les échecs patents en la matière tiennent plus de la démarche globale et des méthodes
utilisées. Le statut de métropole a toujours été réduit depuis 20 ans à un objectif quantitatif
démographique et autocentré (« l’idéologie de l’optimum dimensionnel » : Amiens 300 000
habitants = métropole européenne).
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Il convient de raisonner et d’agir dans le cadre de l’agglomération voire du pays du Grand amiénois
(dont il convient de changer son appellation « hégémonique ») – cadre géographique plus conforme
à la zone d’emploi. Les cadres politiques et institutionnels actuels de l’agglomération Amiens
métropole et du pays du Grand Amiénois ne correspondent absolument pas à notre volonté de
démocratie. Ils constituent des dénis de justice compte tenu de la confiscation politique du pouvoir
de décision par des élus qui excluent toute représentation de l’opposition, du manque de légitimité
d’une assemblée où le poids respectifs des collectivités qui en sont membres est totalement
déséquilibré et du fonctionnement opaque d’une institution fermée aux compétences et aux moyens
de plus en plus exclusifs et essentiels. La remise en cause de ces cadres institutionnels constitue
une revendication que nous devons poser au niveau national pour que soient modifiées les
conditions de composition et de fonctionnement démocratique des structures de coopération
intercommunale.
Une pratique immédiate et sans illusion suppose, a minima, la mise en place d’un Conseil de
développement représentatif et innovant, chargé de l’élaboration et de l’évaluation d’un Schéma de
développement économique commun et équitable, parallèlement à l’élaboration ou à la révision du
Schéma de cohérence territoriale (SCOT), des PLU (Plan local d’urbanisme), PDU (Plan de
déplacements urbains) et PLH (Programme local de l’habitat). Ce conseil doit aussi avoir en charge
la mise en place d’une articulation efficace entre l’espace de développement global et les territoires
communaux ou infra-communaux qui le composent.
1. A ce niveau territorial un facteur d’importance, pour l’attractivité du Grand Amiénois, est
l’accessibilité et la capacité à la valoriser dans les réseaux de transport. Cette question vaut à
trois échelles géographiques : celle de l’agglomération et du pays, avec les transports
urbains et interurbains, celle de la région dont la métropole est la capitale et celle des autres
territoires au delà de la région, qu’ils soient français, européens ou mondiaux. Elle concerne
non seulement la question des transports publics urbains, du plan de déplacement urbain, du
réseau routier autoroutier, du réseau ferroviaire, du réseau aérien, mais surtout celle de
l’intermodalité. Elle concerne également, bien entendu, la capacité à être en pointe dans
l’accès aux nouvelles techniques de communication. Elle concerne aussi l’organisation des
services.
Si l’espace amiénois dispose en la matière de nombreux atouts (nœud autoroutier, étoile
ferroviaire…), ils sont trop souvent peu valorisés. La rénovation du réseau de transports
urbains, du réseau ferroviaire et de l’inter modalité renvoie à d’autres parties de ce
programme.
2. Un deuxième facteur tient au souci de développer des activités de haute technologie, c’est-à-
dire de s’inscrire dans l’économie de la connaissance.
Le développement économique de l’espace amiénois doit s’inscrire résolument dans une
politique de filières.
Les filières sont des instruments d’aménagement du territoire calés au plus près des réalités
géographiques, industrielles et économiques locales. Ces instruments facilitent la mise en
place d’actions collectives structurantes pour le territoire en favorisant le partenariat
interentreprises.
• Amiens est située au cœur d’une région (en liaison avec celle de Reims et du Nord pas de
Calais) de production agricole qui est en train de connaître les prémisses d’un profond
bouleversement qui affecte dans le même temps les secteurs industriels qui s’y rattachent.
Cette révolution technologique se double d’un forte incitation juridique liée aux
conséquences du programme européen Reach
La nouvelle réglementation chimique européenne a pour objectif d'offrir au public une meilleure protection
vis-à-vis des substances chimiques intentionnellement produites. Les industries chimiques devront fournir
les données de sûreté sanitaire et environnementale sur toutes les substances qu'elles produisent.
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REACH identifiera ensuite les substances chimiques extrêmement dangereuses et les rangera sous la
classification spécifique de "substances extrêmement préoccupantes". Une substance chimique est classée
comme extrêmement préoccupante si elle peut provoquer un cancer , endommager le matériel génétique ou
si elle est une toxine de la reproduction . Toute substance qui ne peut être décomposée par la nature
(persistante) et s'accumule dans l'organisme des êtres vivants (bioaccumulable), hommes ou animaux, est
également classée comme extrêmement préoccupante, même s'il n'existe pas de preuve de leur
toxicité.Enfin, les substances connues pour interférer avec le système hormonal (appelées perturbateurs
endocriniens) sont le dernier groupe de substances pour lequel une autorisation est nécessaire.
Un des objectifs de REACH est de s'assurer que les substances chimiques extrêmement préoccupantes
soient abandonnées et remplacées par des alternatives appropriées et plus sûres
.Il s’agit là d’une formidable opportunité de développement et d’innovation pour notre
collectivité sans beaucoup de situations comparables dans le monde. Amiens cumule
l’avantage d’une recherche scientifique avancée en la matière et d’un espace agricole de
proximité complémentaire. La maîtrise technologique et sociale de cette filière est une
condition de sa pérennité. Elle doit aussi donner l’occasion de faire évoluer l’agriculture vers
des pratiques plus respectueuses des sols, de l’eau, des paysages, de la santé. Tous les
transferts dans l’industrie des agro-ressources sont à développer à partir des pôles
d’excellence de l’UPJV et du pôle régional de compétitivité.
• Le secteur de la santé : le succès de la première greffe du visage effectuée à Amiens a montré
au monde entier les capacités du CHU d’Amiens dans certains domaines. Amiens doit
affirmer sa spécialisation dans les secteurs de la santé où la ville possède déjà une expertise
reconnue. C’est l’objectif d’un technopôle santé, adossé au CHU et aux facultés de médecine
et de pharmacie est à encourager.
• Le passé ferroviaire d’Amiens et l’existence du pôle de compétitivité I TRANS prédisposent
la ville à devenir un lieu de recherche et d’innovation dans le domaine des nouveaux modes
de transport. Les domaines de l’énergie, des matériaux et de la sécurité spécialement
appliqués aux transports peuvent servir d’objet à la création d’un pôle technologique autour
de la gare.
• Les services aux personnes (en considérant l’accélération du processus de gérontocroissance)
sont à développer à condition de miser sur l’innovation en lien avec le secteur sciences
sociales mais aussi scientifique et technologique (santé) de l’UPJV.
3. L’importance décisive accordée à la recherche et à la connaissance dans le projet à long
terme de développement économique de la région d’Amiens, nécessite un dynamisme fort
de l’université. L’université a des fonctions spécifiques qui dépassent le seul périmètre
municipal mais l’amélioration de ses relations avec la population amiénoise est un objectif à
retenir et qui fait partie de notre programme. La définition d’un partenariat entre l’université
et la ville, dans le respect de l’indépendance des deux parties, est donc un chantier à ouvrir.
Il a été malheureusement laissé en friche par l’actuelle municipalité.
Les relations entre la ville et son université peuvent et doivent se développer à plusieurs
titres.
• Tout d’abord la ville doit réussir l’intégration urbaine des différents équipements
universitaires. L’implantation rationnelle et efficace de ces nouveaux équipements
un sur le site de la Citadelle participe de cette ambition. C’est une entreprise décisive
pour la ville et pour l’université qui doit être conduite dans la plus grande
transparence, avec le concours et l’intelligence de tous. Cela permettra à terme de
regrouper l’essentiel des formations supérieures dans le tissu urbain central et de
donner un nouvel élan à l’activité universitaire. C’est l’ensemble de l’espace
Amiens Nord, Citadelle, Saint Maurice, Montières qui est concerné. Cet effort
s’intègre dans celui, plus général, de l’amélioration sensible de la mobilité des
personnes, tant sur la région que sur le pays de l’Amiénois. C’est aussi un facteur qui
devra faciliter la construction de logements étudiants.
• La promotion des pôles d’excellence et le soutien à l’émergence de ceux qui peuvent
vivifier notre singularité et notre projet sont au cœur de nos préoccupations. Ils
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conditionnent l’avenir de notre cité. Ils feront l’objet d’un partenariat avec les autres
acteurs directement impliqués (Université, Conseil régional...). Il en va de même en
ce qui concerne le développement de partenariats avec d’autres universités.
L’ouverture de notre ville sur le monde a besoin de celle de notre université. La
recherche scientifique, les transferts technologiques et leur soutien à la dynamique
économique locale constitue la pierre angulaire de notre action. Ils ne concernent pas
seulement le développement économique, mais alimentent, dans le même temps, la
dimension sociale de l’innovation technique pour la démocratie. La construction
d’une citoyenneté compétente sur le terrain de l’économie et de l’écologie d’une
part ; la lutte pour une insertion sociale réussie qui passe notamment par la
facilitation équitable de l’accès à une formation tout au long de la vie d’autre part
sont un autre volet essentiel de notre ambition pour les Amiénoises et les Amiénois..
L’université doit donc être de plus en plus ouverte sur la cité et au service de tous.
4. Un autre facteur explicatif de l’attractivité des métropoles régionales est le degré de
diversification de leur économie.
Le bassin d’emploi d’Amiens se caractérise par une forte densité du tissu industriel. Mais le
taux de chômage est plutôt élevé.. L’attractivité est ordinaire mais déséquilibrée entre la
métropole et le reste de la zone d’emploi (l’industrie représente 19% des emplois mais la
moitié des emplois industriels de la zone d’emploi se situe sur le territoire d’Amiens
métropole). Les activités sont variées et les services premiers aux entreprises sont présents.
Les emplois métropolitains supérieurs (EMS) sont en nombre inférieur à la moyenne de la
catégorie et progressent lentement. Certaines filières connaissent des difficultés sérieuses
(automobile, caoutchouc). Le soutient massif à la recherche scientifique, condition de
l’innovation, doit donner les moyens d’une sécurisation de ces activités. Un potentiel
d’innovation et de RD existe avec la présence de l’ UPJV.
Il est possible et souhaitable de conserver et conforter l’existant industriel du bassin
d’Amiens. Là aussi, on a besoin de circuits courts en matière de production industrielle pour
des raisons de sobriété et de sécurité. On peut envisager une « pénurie » des forces de travail
dans l’industrie en raison de l’évolution des savoir faire et de l’adaptation aux nouveaux
emplois à côté des métiers classiques. C’est un processus qu’il faut accompagner en
développant des projets pour un pôle mécanique et électromécanique à partir de l’ ESIEE
notamment et en particulier une plateforme technologique en appui aux entreprises
innovantes.
Amiens a une carte particulière à jouer avec son unité industrielle de traitement des déchets
pour affirmer une présence forte dans la production de carburants liquides et d’amendements
organiques de haute qualité.
Construire une ville durable du XXI° siècle.
Amiens ne peut prétendre se développer efficacement pour l’épanouissement de ses habitants en
conservant une stratégie inhumaine et dispendieuse fondée sur la mise en scène d’opérations de
prestige toutes plus inefficaces les unes que les autres. Vingt ans d’une politique de gaspillage
révèlent un bilan coût/avantages particulièrement lourd. Le réalisme et le pragmatisme en la
matière, supposent une transformation écologique de l’économie locale, un soutien appuyé à
l’économie sociale et solidaire, ainsi qu’un fonctionnement démocratique exemplaire.
Le point de rupture entre les thèses en présence réside dans cette idée fausse selon laquelle l’espace
et le territoire amiénois peuvent être colonisés à perte de vue, la population en augmentation
géométrique, la consommation énergétique sans limites et les impacts sur l’environnement toujours
« réparables » techniquement, alors qu’il convient de raisonner en termes de sobriété énergétique,
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de ville compacte, de transports urbains plus rationnels, en insistant sur un modèle de
développement local moins consommateur de ressource (l’objectif d’une réduction de 3% par an de
la consommation d’énergies fossiles peut être avancé) et favorisant la qualité de vie.
La réduction de l’empreinte écologique dans la ville permettra la création d’emplois stables et
décents en particulier dans les éco filières (construction d’éco quartiers, réhabilitation de l’habitat,
traitement des déchets et des eaux, recyclage et éco mobilité…)
.
Toute ces activités doivent être ordinairement soumises à une évaluation de leur utilisé sociale et
environnementale.
Un autre défi de la ville durable réside dans sa capacité à promouvoir d’autres formes solidaires et
équitables de l’économie. Longtemps perçue comme une économie de réparation, ou une économie
des pauvres pour les pauvres, l’économie solidaire est maintenant reconnue comme un modèle
économique à part entière. Cette conception économique s’affirme notamment comme une réponse
adaptée aux grands enjeux du développement durable.
L'économie sociale et solidaire, par son importance en terme d'emplois et son influence sur
l'équilibre économique et social du territoire, doit faire l'objet d'attention et d'actions spécifiques
L’engagement d’Amiens en faveur de ce secteur n’est, aujourd’hui, pas à la hauteur des enjeux.
L’objectif est bien ici de changer d’échelle et non pas de soutenir une économie de niche.
Ce changement d’échelle passe:
 Par la prise en compte de l’économie sociale et solidaire dans les outils généralistes
du développement économique : accueil et accompagnement des créateurs
d’entreprises, soutien financier, pépinières et hôtels d’entreprises, plate forme
d’initiatives locales, plate forme de la finance solidaire, maison communautaire de
l’économie sociale et solidaire.
 Par le soutien aux reprises d’entreprises et à la transformation en SCOP des PME dans
la perspective du départ en retraite de nombreux dirigeants et fondateurs d’entreprises.
La SCOP, ou société coopérative de production, est une entreprise de forme SA ou SARL dont les
salariés sont associés majoritaires et vivent un projet commun en mutualisant équitablement les
risques et les grandes décisions : désignation des dirigeants, orientations stratégiques, affectation
des résultats.
 Par la création de lieux-phares sur l’agglomération gérés par des structures
d’économie sociale et solidaire, qui donne une visibilité à ce secteur (cf. la maison de
l’économie solidaire de La Chapelle aux Pots). Ces structures veilleront en particulier
à l’insertion des personnes par l’économie.
 Par le développement d’une formation aux enjeux et à la gestion de l’économie
sociale et solidaire, dans les structures de formation initiale et de formation
professionnelle pour adultes, et par la sensibilisation du grand public à la découverte
de ce secteur, notamment au travers d’évènements médiatiques (contacts avec
l’institut Jean-Baptiste André Godin de l’ UPJV).
 Par le soutien au développement des Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC)
dans lesquelles la commune et l’agglo pourraient entrer au capital.
La Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) est une forme d'entreprise coopérative qui :
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• Permet d'associer autour du même projet des acteurs multiples : salariés, bénévoles,
usagers, collectivités publiques, entreprises, associations, particuliers...  tous types de bénéficiaires et de
personnes intéressées à titres divers ;
• Produit des biens ou services qui répondent aux besoins collectifs d'un territoire par la
meilleure mobilisation possible de ses ressources économiques et sociales ;
• Respecte les règles coopératives : répartition du pouvoir sur la base du principe 1 personne
= 1 voix, implication de tous les associés à la vie de l’entreprise et aux décisions de gestion, maintien des
résultats dans l’entreprise sous forme de réserves impartageables qui en garantissent l'autonomie et la
pérennité ;
• A un statut de société commerciale Sa ou Sarl et, en tant que telle, fonctionne comme toute
entreprise soumise aux impératifs de bonne gestion et d’innovation ;
• S'inscrit dans une logique de développement local et durable, est ancrée dans un territoire,
et favorise l’action de proximité et le maillage des acteurs d’un même bassin d’emploi ;
• Présente un intérêt collectif et un caractère d'utilité sociale garanti par sa vocation
intrinsèque d'organiser, entre acteurs de tous horizons, une pratique de dialogue, de débat démocratique, de
formation à la citoyenneté, de prise de décision collective... et par sa vocation d'organisme à but non
lucratif.
 
La SCIC concrétise l’avènement en France de la coopération en multi-stakeholders
(multisociétariat), permettant d’associer et faire travailler ensemble : 
• Les salariés de la coopérative (comme en SCOP),
• Toute personne physique désirant participer bénévolement à son activité (comme en
association),
• Les usagers habituels et les personnes qui bénéficient à titre gratuit ou onéreux des
activités de la coopérative (comme en coopérative de consommateurs),
• Toute personne physique ou morale de droit privé qui entend contribuer directement, par
son travail ou par un apport en nature, en espèce, en industrie ou par tout autre moyen, au
développement de la société coopérative (comme dans les sociétés commerciales classiques),
• Toute personne morale de droit public dans la mesure où l'activité et l'intérêt de la SCIC
entrent dans son champ de compétences (comme dans d'autres sociétés régulant le partenariat
public privé.
L'ensemble de ces personnes peuvent être associées au capital de la coopérative. En tant
qu’associé, chacun participe aux prises de décisions collectives via l'Assemblée Générale de la
coopérative où il s'exprime à égalité de voix avec les autres associés. C'est l'assemblée des associés
qui élit en son sein les administrateurs et les dirigeants de la coopérative. Cette Assemblée
d'associés peut éventuellement créer des collèges pour pondérer les voix entre groupes d'associés.
 Par une politique volontariste de développement des Coopératives d’Activités et
d’Emploi (CAE) qui réponde aux besoins d’accompagnement des porteurs de projet
(notamment les demandeurs d’emploi) souhaitant développer leur activité dans un
cadre collectif et mutualisé.
La coopérative d’emplois et d'activités est une structure juridique et commerciale, permettant
l'intégration d'activités économiques en donnant aux créateurs un cadre salarial et logistique. Elle
offre aux créateurs ou porteurs d’activité un suivi et un cadre collectif pour entreprendre, réduisant
a i n s i l e s r i s q u e s l i é s à l ’ i s o l e m e n t .
Ainsi, le porteur de projet :
• confie à la coopérative la gestion administrative de son activité,
• dispose des conseils des responsables de la coopérative,
• dispose d’une structure logistique adaptée à ses besoins,
• a la possibilité de mutualiser avec les autres entrepreneurs - salariés des moyens matériels,
des expériences, des marchés,
• limite les coûts et les risques de la création,
• bénéficie des avantages liés au statut de salarié (protection sociale).
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Dans le même esprit, il est impératif de soutenir l’agriculture et le commerce.
Agriculture : Les relations d’une ville et de sa campagne sont anciennes : elles ont été
particulièrement fécondes à Amiens. Un renversement du paradigme des rapports de l'humanité
avec la biodiversité s'est opéré au XX° et les rapports de production dans l'agriculture n'ont pas
échappé à cette évolution. Le modèle industriel s'est imposé dans la production agricole même
si l'agriculture paysanne occupe encore de fortes positions. L'agriculture est le premier champ
d'actions économiques concerné par la biodiversité. C'est une agriculture de haute technologie.
La transparence et l'équilibre économiques, la priorité donnée la sécurité alimentaire de
proximité vont de paire. Il s'agit de permettre une agriculture paysanne de bien vivre du fruit
de son travail, de bâtir des relations marchandes sur une confiance partagée, de faire en sorte
que l'effort public et l'engagement citoyen ne soient pas captés par le profit d'une minorité.
Les actions engagées viseront donc à orienter la filière agricole locale vers une agriculture bio
durable, articulation entre une meilleure performance socio-économique (valeur ajoutée et
emploi) et une performance environnementale (sécurité et qualité alimentaire, respect des
paysages). Les circuits courts de distribution sont une des conditions de la faisabilité du projet :
Afin d'accompagner le développement des AMAP (Associations pour le maintient de
l’agriculture paysanne) et des bio cabas, la ville doit apporter son soutien à ces démarches visant
à favoriser l'accès de tous à des produits de qualité distribués en circuits courts.
Enfin il faut repenser l'accès au foncier pour permettre le maraîchage et un équilibre entre zone
économique et zone agricole. Les baux environnementaux doivent être mis en place pour
permettre l'installation de petites exploitations.
Commerce : Amiens est le premier pôle commercial régional. Pour conforter cette position, il
est indispensable de favoriser le renforcement du centre ville. Des enseignes commerciales
dignes du bassin de chalandise d’une métropole urbaine régionale doivent y être implantées
pour dynamiser le centre. Contrairement aux idées reçues, la réduction de la place de
l'automobile en ville ne nuit pas au commerce de proximité. En libérant l’espace public au profit
des piétons, des cyclistes et des personnes à mobilité réduite, on donne une meilleure visibilité
et accessibilité aux commerces et on répond à la demande des habitants qui bénéficient alors du
calme et de la commodité de la proximité pour faire leurs achats. Il faut aider les commerçants à
se convertir à l'économie durable, à transformer leurs locaux pour qu'ils deviennent moins
consommateurs d'énergie. Un guide Commerçant durable à Amiens» pourra être créé.
Il faut dans le même temps développer le commerce de proximité, facteur de renforcement des
liens sociaux, d’animation des quartiers et de respect de l’environnement par une réduction des
déplacements. Le droit de préemption des baux commerciaux et la gestion selon des modalités
coopératives propres à l’économie sociale et solidaire sont des moyens de concrétisation de
cette volonté.
Le premier poste d'émission de gaz à effet de serre dans le bilan carbone d'un hypermarché,
c’est le déplacement des clients! Face à cet urbanisme d'hyper centres commerciaux basés sur le
«tout automobile il faut donc soutenir le commerce de proximité, facteur de renforcement
des liens sociaux, d'animation des quartiers de la ville et de respect de l’environnement. La
multiplication et l’extension des grandes surfaces périphériques doivent être bannie.
L’action du citoyen /consommateur dans les mutations des façons de produire et consommer
sera encouragée afin de faire progresser la citoyenneté dans le domaine économique. Il faut
entendre par là toute action qui permette de mettre en rapport la satisfaction des besoins et les
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moyens mis en œuvre pour les satisfaire. L’organisation du commerce de proximité, les circuits
courts de distribution, le commerce équitable, la production de logements et d’énergie, la
gestion des déchets, l’éducation populaire, la culture, sont concernés et probablement d’autres
thèmes. Un appel à propositions sera lancé en direction de la société civile et des associations.
Un des moyens efficace de l’exemplarité en matière environnementale et sociale réside dans
l’introduction de clauses écologiques dans l’ensemble des conventions relatives à la commande
publique : il faut « éco conditionnaliser » les interventions économiques en intégrant les
préoccupations à la fois sociales et environnementales dans l’attribution des aides directes et
indirectes.
1 - Systématiser les achats publics « éco responsables », durables, éthiques et
solidaires pour la protection de l’environnement et de la santé, pour le respect des
droits fondamentaux et la promotion d’un commerce équitable, pour l’insertion et
l’emploi des personnes rencontrant des difficultés particulières d’insertion.
- Intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans l’attribution des
aides directes et indirectes aux entreprises : Immobilier d’entreprise, aides aux
entreprises aides aux filières par le soutien aux réseaux d’entreprises, conseil aux
entreprises pour mettre en œuvre une démarche de développement durable (bilan
carbone, plan de réduction des émissions de gaz.. ). Par exemple: pas d'aides au
financement à des entreprises qui auraient des activités polluantes, liées aux
OGM; pas d'aides à l’emploi pour des emplois qui ne seraient pas pérennes, ou
dans une perspective d'insertion; pas d'aides à des entreprises qui ne remplissent
pas leurs obligations en matière de rapport «égalité professionnelle» ; soutien à
des projets d'immobilier d’entreprises uniquement lorsqu'ils sont construits ou
rénovés en veillant à la prise en compte de toutes les cibles HPE
L’ensemble de ces dispositifs n’a de sens et n’aura d’efficacité que dans le cadre d’une action
collective enthousiaste. Cela suppose une pédagogie de tous les instants et un fonctionnement
démocratique exemplaire. L’exercice solitaire et partial de la décision politique par des
gestionnaires omniscients appartient à une époque révolue, dans le domaine du développement
économique comme dans tous les autres. Toutes les propositions formulées en matière de
démocratie locale doivent trouver leur application en la matière. Il faut redéfinir les relations
entre politique et économie, la construction d’une citoyenneté nouvelle compétente sur le terrain
économique est indispensable. Elle ne peut pas seulement s’exercer au niveau de la
consommation mais investir progressivement le champ de la production. Elle doit permettre la
mise en œuvre d’une économie de moyens pour satisfaire les besoins de manière équitable. Le
courage, l’intelligence et le savoir-faire des habitants est un élément irremplaçable de toute
politique d’aménagement et de développement. L’agglomération a payé trop cher « le fait du
prince » pour ne pas s’engager résolument dans un autre mode de fonctionnement. Amiens ne
sera, éventuellement, capitale européenne de la culture que le jour où l’ensemble de ses habitants
sera convaincu de l’intérêt de la démarche, construira collectivement le projet et sera l’artisan de
sa concrétisation et de son succès. Toute autre démarche est vouée à l’échec et au ridicule. Il en
va de même pour la reconquête du dynamisme et de la prospérité économiques, facteurs de
création d’emplois et de progrès social.
Une autre ville est possible, c’est aux Amiénoises et Amiénois de l’inventer et de la construire.
15
2
Un espace urbain pour unir
Tisser notre ville, créer des passerelles, tisser des liens
La ville d’Amiens s’étire sur un territoire très vaste elle est étendue, et peu dense.Il faut la densifier
sans l’étaler davantage.
Alors qu’elle est traversée d’Est en Ouest par la Somme elle n’est aujourd’hui ni structurée ni
développée autour de voie naturelle qui la sépare plutôt qu’elle ne la lie.
Elle est également traversée par une réseau ferroviaire peu utilisé dans la structuration des
déplacements et détient le record d’être l’un des plus mauvais réseaux de transports en commun (il a
perdu 3 millions de voyageurs en 20 ans pendant que tous les autres réseaux ne cessaient d’en
gagner)
Elle manque cruellement de logements sociaux puisque 7 à 8000 demandes sont insatisfaites.
Il faut donc densifier un peu pour construire les logements nécessaires.
En matière d'urbanisme et de cadre de vie comme en tous domaines, nous voulons changer de
méthode : toute décision doit être transparente.Il doit y avoir consultation au stade des études
préalables et une information claire sur les coûts et les financements.
Nous avons l’ambition que les choix des « grands travaux » qui modifient le paysage urbain pour
des dizaines d'années n’hypothèquent pas l'avenir. Ils doivent donc être faits sans urgence il faut
donner le temps du débat démocratique à tous les projets.
Nous voulons casser la spéculation foncière et aider à la rénovation du parc de logements en
soutenant l’ancienne tradition des « castors » et utilisant l’économie sociale et solidaire.
Afin de maîtriser l’aménagement la Ville et son Conseil municipal reprendront le contrôle de
l’aménagement de la ville dont ils ont été dessaisis au profit de la SEM d’aménagement dont la
gestion ne permet pas la transparence des choix.De même la Ville redonnera à l’OPAC un véritable
rôle d’aménageur
Ainsi, notre ambition est de changer de méthode et de faire de cette ville une ville ou on vie et
non que l’on contemple
I/ Logement : soutenir une politique de logements de qualité, accessibles à tous 
7 à 8000 demandes de logement social sont actuellement en attentes. Les bailleurs sociaux ont trop
peu construits depuis 18 ans, par contre de nombreux logements de standing ont vu le jour (de 3000
à 4500 euros du m2 !)
Alors qu’en 1989 la ville comptait 36% logement sociaux, aujourd’hui elle n’en compte plus que
32%.
Dans le cadre des opérations ANRU de démolition reconstruction les bailleurs sociaux non
seulement détruisent des logements avant que d’autres ne soient construits mais ils organisent la
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vacance de logements longtemps avant la destruction (comme à la tour bleue )ou même dans
l’ensemble de leur parc par « peur » des impayés.
Amiens dont tous connaissent les données : crise de l'offre, crise des prix (tant dans l'accession que
le locatif), crise du foncier insuffisant donc cher - essor du logement privé à caractère spéculatif -
absence de transparence sur les véritables besoins. Toutes ces données mettent en cause le droit au
logement, droit fondamental.
Or, le droit au logement opposable (DALO) s'il engage l'Etat, oblige les communes et
intercommunalités à investir dans la production de logements
Cela oblige à poser la question de la métropole
• Évaluation et révision du Plan de Déplacement Urbain s’articulant avec le Programme Local
d’Urbanisme, évalué et révisé.
• Adaptation du Programme Local de l’Habitat en cours d’élaboration avant son adoption
(résolument tourné vers l’avenir (plus d’espaces verts, moins de publicité, jardin public, jeux pour
enfants…)
• Mise en chantier du Schéma de Cohérence et d’Orientation Territorial (SCOT)
• Politique hardie de réserve foncière
L’objectif est donc de réaliser 8 à 10 000 logements supplémentaires d’ici 2015 (500 logements
Locatifs sociaux par an dont une part significative de logements très sociaux), aux normes
HPE.
• Obligation à tout promoteur privé d’inclure 20% de logements aidés dans toute opération
immobilière (et inversement d'obliger par convention les bailleurs sociaux à inscrire 20% de
logements privés) pour concourir à la mixité.
• Opposition aux démolitions systématiques dans le cadre de l’ANRU sans reconstruction
préalables: moratoire immédiat sur les destructions prévues
• Refus de toute vente de logement social tant que le manque sera patent.
• Réhabilitation des logements dégradés
• Aide significative de la collectivité aux bailleurs sociaux pour construire de nouveaux
logements et singulièrement en centre ville (Mise à disposition du foncier gratuitement ou dans les
meilleures conditions aux bailleurs sociaux, sur examen des projets, afin de peser sur les prix des
loyers.) (Aide à la pierre pour la construction pour accélérer la construction)
• Effort particulier pour le logement Étudiant CROUS (mise à disposition de foncier…)
Robien n’a pas construit de logement pour les étudiants comme il l’avait annoncé.
• La ville s’engagera dans un soutien efficace au logement d’urgence (hôtel social,
hébergement d’urgence)
• Aide aux jeunes ménages  par une prise en charge des dépôts de garantie, mais aussi des
cautionnements dont on ne peut interdire légalement la pratique dans le domaine privé.
• la collectivité aidera de manière significative les bailleurs sociaux à promouvoir les
constructions haute performance énergétique, les quartiers écologiques, et la place du végétal dans
la construction, ce qui rejoint notre ambition d'un meilleur cadre de vie pour développer l'attractivité
d'Amiens
• De la même manière elle facilitera toutes les initiatives de nature à isoler les logements, à
réduire le coût des charges et à développer les systèmes de chauffages collectifs.
• Un pourcentage significatif de logements pour personnes à mobilité réduite sera présent
dans chaque programme
• Politique d’attribution de logements soucieuse de l’intérêt général : Dispositif
d’accompagnement social, Faciliter les échanges de logements permettant d’adapter la taille des
logements aux occupants (Libérer les logements sociaux grands utilisés par des retraités pour leur
proposer des logements plus adaptés et libérer des logements pour les familles), Question de
l’hébergement des plus âges dans du semi collectif dans des éco quartier…
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• Incitation financière de la métropole en direction des communes qui n’accueillent pas de
logements sociaux.
• l’intervention de l’économie sociale et solidaire sera encouragée dans la production et la
rénovation de l’habitat. Les modalités, à déterminer, viseront à mettre le futur occupant en position
d’acteur, de rechercher une bonne qualité technique et architecturale, une maîtrise du coût de
l’habitation.
• Nous organiserons en 2008 des Assises du logement
Toutes ces mesures visent ‡ renforcer le logement social qui, s'il augmente en nombre,
diminue en pourcentage dans le parc immobilier. Avec la coopération des autres collectivités
(Conseil Général, F.S.L. et PDALPD et Région) il nous faut rendre le logement social moins
cher, plus accessible et répondre ‡ une demande toujours forte.
II –Un aménagement de la ville pour unir les quartiers
Amiens peut être structurée autour de la Somme et autour de la voie ferrée avec des stations
urbaines et des transports en commun performants.
Son étalement « naturel » et les politiques passées qui n’ont visées qu’à l’atomiser et à réaliser un
centre « ville vitrine » nécessite d’en faire une ville où l’on vit et non que l’on contemple.
Il faut réaliser un territoire urbain relié, équilibré, « agrafé » en redonnant une identités aux
quartiers en en retrouvant les centralités et affirmer le centre ville comme quartier de vie.
Il est nécessaire de faire circuler des autobus en centre ville pour permettre à tous une réelle
accessibilité et de réaliser un réseau de transports en commun performant.
Afin de relier les différents quartiers entre eux il faut créer des ponts et des passerelles sur la
Somme.
L’aménagement de la Somme et ses berges de Longueau à Etouvie permettra d’utiliser la Somme
comme un trait d’union naturel dans la ville
Ainsi on reliera Etouvie au centre ville en s’appuyant sur cet axe naturel notamment grâce à la
création d’un nouveau quartier le long de la Somme par transformation de l’actuelle Zone de
Montières jusque à Etouvie.
La création d’un axe fort de transports en commun devant la Maison de la Culture et la place Vogel
en direction des quartiers Nord et de la Zone industrielle permettra un épaississement du centre ville
à l’ouest et l’utilisation de la voie ferrée permettra une desserte de la ville Est Ouest.
A - Un cadre de vie
Nous veillerons à recréer un cadre de vie agréable et convivial qui favorise les rencontres et la vie
dans notre ville et valorise les individus qui y habitent.
Il faut assurer les moyens de vivre sereinement.
Il faut préserver la singularité de la ville et de ses cœurs d’îlot, espaces de respiration disséminés sur
l’ensemble du territoire de la ville.
Nous voulons réduire la publicité dans la ville.Il faut en réduire la surface et réduire les coûts
électriques.
Il faut édicter un règlement local de la publicité permettant, à l’exemple de Paris, de réduire de 20
% la publicité.
Nous voulons redonner des espaces à la vie associative, politique, syndicale.
Il faut assurer la tranquillité publique et réaliser un moratoire sur la vidéo surveillance
Il faut: réorienter les missions de la police municipale (dissuasion, présence aux écoles, dans les
transports en communs, comme animateur de rue, ou gardien d’immeuble, dans les jardins
publics…,) former les agents, résoudre le problème d’encadrement
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Il faut développer la prévention et la dissuasion en pensant l’espace public comme facteur de lien
social.
B – Des quartiers
La géographie des différents quartiers de la ville n’est pas figée, elle s’est transformée et se
transforme au fil du temps.
Afin que les quartiers périphériques ne soient pas des lieux de relégation, mais des lieux de vie on
doit y trouver des commerces de proximité, des espace de parole et de démocratie, des places, des
équipements publics variés (écoles, crèches, poste…) et des transports urbains performants
permettant aux habitants de relier efficacement tous les points de la ville.C’est la présence et
l’emplacement de ces équipements qui détermine la centre de gravité d’un quartier
Il faut veiller à la présence des espaces verts publics et des jardins ouvriers.
Dans chacun des quartiers il existe une question centrale qui définit la problématique du quartier.
Etouvie
Ici la question centrale est celle du décloisonnement interne et externe avec le problème particulier
des Coursives
Il faut organiser le cheminement le long de la Somme et créer une passerelle piétonne, au dessus de
la Somme vers le parc du grand marais
Ce quartier bénéficie de financement de l’Agence Nationale de Renouvellement Urbain pour
modifier le quartier (démolition de la tour bleue, démolition de logements rue de Lorraine (sans
reconstruction préalable !), démolition et reconstruction d’écoles…) nous procéderons à un examen
attentif de la convention et procéderons éventuellement à sa renégociation.
Accélérer la construction des écoles, en y intégrant des dimensions de développement durable
La bibliothèque actuellement hébergée dans le bâtiment des coursives sera déplacée et agrandi afin
de promouvoir réellement la lecture publique.
Une salle réservée à des pratiques d’atelier théâtre et de danse sera installée au CSC.
La création d’une halte ferroviaire à Etouvie Montière générera des modifications de circulation
dans tout ce quartier.
Citadelle
La ville soutiendra et accompagnera l’installation du Pôle universitaire à la Citadelle (influence sur
quartiers Saint Maurice et Saint Leu) Cela permettra de constituer un lieu ouvert qui maillera les
quartiers (nord, Saint Maurice, Saint Leu, Saint Pierre).
Des Logements étudiant devront être créé en périphérie.
Une structure publique de santé sera maintenu sur une partie de l’Hôpital Nord après le transfert du
CHRU au Sud.et des logements sociaux y seront également construits
Nous agirons sur la continuité « hôpital nord - glacis nord - cœur de la citadelle – square de
Darlington – fac de sciences – saint leu.
Amiens Nord
Ce quartier extrêmement doté en bâtiments publics, souffre d’un déficit de réels lieux de vie
collective. Nous proposons d’aménager la place du Colvert afin qu’elle devienne une réelle place de
vie collective, d’animation sportive, culturelle… Afin, notamment d’organiser un accueil décent
pour les commerçants et les usagers du marché du dimanche matin…
Victorine Autier,
La destruction des tours Alphonse Daudet va déplacer la centralité du quartier vers la Salamandre.
Il faut rendre accessible à tous à l‘Étoile du Sud, en y offrant des activités diversifiées.
Et permettre à tous les habitants du quartier de fréquenter la Hall des sports
Dans le cadre de la zone de marais il faut créer un équipement en lien avec la zone de marais, (dans
l’ancienne école ?)
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Il faut réfléchir à la création prévue d’un lotissement de 300 maisons, en débattre et éventuellement,
en fonction du projet, décider ou non de le laisser faire ou non.
La ceinture verte.
Afin de rendre cette ville plus agréable à vivre nous réaliserons une ceinture verte , pour les piétons
et les cyclistes,autour d’Amiens en commençant par la vallée des vignes jusque à Victorine Autier
en réalisant progressivement toutes les opportunités foncières
Le mont Thomas.
Aménagement en concertation avec les habitants pour préserver la qualité environnementale, en
prévoyant un espace de jeux, des espaces verts et en refusant l’implantation d’une pénétrante.
Concentration des loisirs au Zénith-stade de la licorne-Mégacité
Dans cette zone de nombreux problèmes de stationnement se posent les soirs des événements Nous
proposons de les résoudre par une offre de transports en commun conséquente : bus et réactivation
de ligne de train (Abbeville-Longueau) avec création de haltes supplémentaires
Elbeuf et Marivaux :
Dans chacun de ces quartiers il est nécessaire de créer un centre social
Nouveau quartier à aménager le long de la somme jusque à Etouvie
Création d’un pôle culturel « la Station d’épuration » (type Briqueterie)
Piscine secteur ouest
Quartier d’habitation et à vocation culturelle
Saint Maurice
Ce quartier souffre de l’absence d’un espace rencontre qui est à créer.
Création d’une passerelle piétonne et cycliste au dessus de la somme en direction du faubourg de
Hem et du nouveau quartier.
Sud est :
Rendre accessible à tous à l‘Etoile du Sud, en y offrant des activités diversifiées.
Création d’un foyer Logement
C –du centre ville
Le centre ville est aussi un quartier de vie. Au niveau du centre ville, c’est le traitement de le
passage des transports en commun en centre ville permettra de redonner une densité au centre .Il est
donc nécessaire de le réorganiser .
Il faut faire de ce centre, un quartier (installer des logements sociaux en ville) avec des voies qui le
traversent et non une vitrine
Il faut organiser la place Gambetta en véritable forum de la ville
Il faut réaménager la place de l’hôtel de ville afin qu’elle permette la rencontre et le débat.
Il faut lancer un projet de réaménagement de la place De Bouverie,derrière l’hôtel de ville jusque à
la place du marché.
En Développant une animation efficace, localisation de commerces et des cafés
L’aménagement actuel du centre ville fait mourir le centre ville alors qu’il pourrait s’étendre en
direction du cirque et de la Citadelle.
D-Des transports et Déplacements
Le centre ville fonctionne comme un aspirateur à voitures. Il sera bientôt interdit aux transports en
commun au profit des automobiles.Nous payons 10 ans de retard dans le développement des
transports en commun à Amiens.
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Le réseau de transport est passé de 16 millions à 13 millions d’usagers de 2000 à aujourd’hui
Il faut traverser le centre ville pour l’irriguer, le faire vivre, pour reconstruire le centre en animation,
en quartier de vie.
Les transports en commun sont le lien entre les quartiers, Ils permettent de relier les quartiers entre
eux, relier les lieux de distractions, et d’irriguer la ville
Pour être attractifs et dissuasifs par rapport à la voiture les modes de transports collectifs doivent
être accessibles, réguliers et durables
Le rééquilibrage de la ville sera facilité par les moyens de transport
Un réseau de transports en commun performant permettra de lutter contre la fracture de la mobilité.
Il faut organiser très vite une révision du PDU (en concertation SEMTA, commerçant, usagers)
Il est nécessaire d’augmenter la fréquentation des bus vers un intérêt économique pour plus
d’efficacité
Des transports pour déconcentrer
L’utilisation de la liaison ferroviaire classique de Abbeville, Ailly sur Somme, Etouvie, Montières,
Hotoie, Saint Roch, cirque, gare, la Neuville,Longeau en ré ouvrant des gares et/ou des créant des
haltes permettra de déconcentrer le trafic routier.
En créant une halte ferroviaire à la Hotoie nous desservirons la zone de loisirs « Zénith, Mégacité,
Stade de la Licorne » et le lycée de la Hotoie.
Des transports pour relier : Transport en Commun en Site Propre-tramway
Les transports en commun s’organiserons autour de deux axes forts :
Un axe nord/sud (Zone industrielle- Citadelle-MCA- Hôpital Sud)
Un axe est/ouest (Etouvie-centre ville-Longeau)
Révision du Plan de Déplacement Urbain, augmentation de la fréquentation des transports en
commun vers un tramway (fer) inter-urbain( La forme est encore à débattre (tram, tram-train, tram
interurbain)(Le tram train utiliserait l’étoile ferroviaire avec le pays et pourrait être un outil pour
augmenter la fréquentation. Une étude sera préparée pour la mise en place avec un débat public)
Le coût d’un Transport en Commun en Site Propre étant à mettre en en rapport avec les dépenses
routières
Vélo/piéton
Création d’une Ceinture verte piétonne et cyclable autour de la ville
Soutien à « Vélo service », et développement du réseau vélo sur la ville
Création de passerelles pietons-vélos pour relier ensemble les quartiers
E - Le stationnement 
Sur cette question on paye 15 ans d’immobilisme. Nous réaliserons un audit de la politique de
stationnement.
Le développement des transports collectifs aidera réduire les besoins en stationnement en centre
ville.
A l’entrée de la ville
Des parkings relais aux entrées de la ville en tête de ligne des transports en commun rapides et
réguliers.
Quartier autour du centre ville
Expérimentation d’une Zone Bleue ou de parking résidentiel
Construire des garages pour accueillir les véhicules privés dans les quartiers périphériques du centre
ville
Parking en centre ville
Dénoncer la concession de Vinci dès que possible
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Abandonner la construction du parking Jules Verne
F – Plus de lien et plus de convivialité :des places publiques et des ponts sur la Somme.
Construire des places publiques équilibrées dignes de ce nom, ouvertes, conviviales
Réaménager la place Gambetta en forum de la ville convivial.
Refaire la place de l’hôtel de ville pour en faire un réel lieu de vie et de débat
Revoir l’aménagement de la place De Bouverie, derrière l’hôtel de ville
Aménagement de la place du Colvert pour qu’elle devienne une réelle place de vie collective,
d’animation sportive, culturelle… trouver le sens du lieu.
Organiser une vie collective particulièrement développée le dimanche (loisirs, sports, culture)
Aménagement de la place de la gare Autour de la gare, un verrou à lever
Après le dispendieux traitement sommital de la tour, l’aménagement réalisé extrêmement coûteux et
ne pourra malheureusement être détruit.
Il combine toute à la fois la perte de l’identité de Perret l’absence de toute inter modalité, dans un
lieu pourtant destiné aux échanges : la gare
Il pose un verrou sur la place y gèle tous les échanges.
Nous y créerons les conditions d’une réelle intermodalité train, bus, tam
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3
Citoyen dans une ville
solidaire
I - Les solidarités actives
Notre société hyper productive engendre une compétition effrénée et laisse de côté un certain
nombre de nos concitoyens du fait de leurs faibles ressources financières, culturelles, familiales,
sociales, de troubles divers (maladie, handicap, vieillissement, accidents de la vie...) ou des
discriminations dont ils sont victimes.
Une politique de gauche - solidaire par définition- refuse cette sélection sociale et entreprend de
lutter contre elle, au minimum d'en combattre les effets, et si possible et le plus possible, d'en
enrayer les mécanismes pour empêcher sa reproduction.
Les Amiénois subissent de plein fouet la politique de droite nationale, départementale et
municipale. Nous avons à faire face à une situation nouvelle, marquée par l'aggravation du contexte
socioéconomique et politique.
L'urgence de la situation exige des actions prioritaires et déterminées à destination de la jeunesse,
des demandeurs d'emploi, des femmes, des personnes handicapées, des personnes d'origine
étrangère, des étrangers, des sans papier, des personnes âgées, des personnes fragilisées
économiquement... C'est un principe absolu de respect des droits humains qui doit être sans cesse
réaffirmé. Assumons un projet de gauche décomplexé qui n'a pas honte d'aider ceux qui en ont
besoin, à s'en sortir. Sans les « victimiser », il est nécessaire de permettre aux gens de progresser
dans leurs démarches, la connaissance de leurs droits, en particulier pour leur insertion
professionnelle. Il faut permettre aux personnes fragilisées économiquement d'avoir des droits à
l'alimentation, à la santé, au logement, au chauffage et à l'énergie, à l'habillement et même droit à
l'inhumation dans la dignité.
L'accès à la culture, au sport, aux vacances, au progrès technique (informatique, internet) doit être
favorisé.
Dans le même sens, il faut mettre en place des outils de lutte contre toutes les discriminations, c'est-
à-dire toute privation ou réduction de droit touchant l'individu en raison de son sexe, sa religion, son
apparence, son origine réelle ou supposée ou de façon générale tout autre critère d'appartenance
visant à réduire l'individu à un groupe lui-même discriminé. Réciproquement c'est l'attachement à la
diversité comme richesse qui doit être affirmé. La lutte contre toutes les discriminations se doit
d'être sans faille, au même titre que l'aide aux personnes fragilisées économiquement.
Il nous faut déculpabiliser l'aide sociale : le danger aujourd'hui, c'est la non-assistance.
23
Pour sortir d'une action sociale municipale actuellement dissuasive et qui ne présente pas
d'orientation politique, il faut tout d'abord connaître la situation sociale des Amiénois ainsi que
l'ensemble des actions, projets, prestations, interventions de toute nature qui s'additionnent, mais
souvent s'ignorent, se chevauchent et quelquefois se contrecarrent sur l'ensemble du territoire. Il
ressort de tout cela un besoin de meilleure connaissance partagée du terrain, d'une meilleure
lisibilité des analyses et des décisions, d'une meilleure coordination des actions menées.
Cela nécessite donc d'utiliser pleinement le CCAS, de mettre en fonctionnement l'Observatoire
social local, de faire une analyse annuelle des besoins sociaux (difficile actuellement en raison du
manque de personnel).
1 - Le CCAS
Le CCAS est l'instrument de la politique sociale communale. Il lui revient donc de :
- mener une étude sur la réalité sociale de la commune (appelée « analyse des besoins sociaux » ou
« ABS »), celle-ci doit être permanente et donner lieu chaque année à un rapport. Elle sera menée
par l'observatoire social local.
- de ces études, seront tirées les orientations de l'action publique qui consisteront à animer une
action globale de développement social sur le territoire,
- le développement social se traduira pour partie par des actions directes (en régie CCAS) :
prestations aux usagers, gestion d'établissements ou de services... et, à travers une coordination des
acteurs, des dispositifs de délégation, de soutien aux initiatives, d'appel à projets, de
conventionnements...
A toutes ces étapes, l'ensemble des acteurs seront partie prenante : du diagnostic (ABS) aux
solutions mises en oeuvre et à leur évaluation. L'idée n'est pas de faire de la commune ou du CCAS
un « centre de pouvoir » et de commandement qui imposerait une politique publique décidée en son
sein, mais de faire au contraire du CCAS un « centre de rassemblement » pour une mise en commun
des réflexions et observations, puis un « centre d'impulsion et de soutien » dans une politique
territoriale pour mieux identifier et utiliser les ressources, réduire les redondances, combler les
lacunes, situer la mission de chaque acteur au mieux de sa compétence, construire des
complémentarités et des partenariats intelligents...
Le CCAS n'aura pas pour objet de mettre en valeur une machine bureaucratique ou
technocratique mais de mettre en évidence la nécessité et le moyen pour une commune de
construire une véritable politique sociale.
Création d’une carte individuelle permettant une simplification de l’accès aux services et aux tarifs
en fonction du coefficient familial.
Ce qui importe, c'est la volonté politique de la collectivité de se positionner de cette façon sur
son territoire : non pas avant tout comme gestionnaire (plus ou moins en concurrence avec
d'autres), mais comme véritable animateur du territoire.
C'est cette volonté affirmée et mise en application qui donnera le diapason des relations avec les
autres acteurs qui ont aussi à voir et à faire sur le territoire communal : l'Etat, le conseil général, les
institutions sociales (CAF,CPAM, caisses de retraite, mutuelles,etc.), les associations (qu'elles
soient plutôt gestionnaires, plutôt de terrain, ou mixtes...), les groupes et les habitants...
Quant à la dimension intercommunale, elle ne pourra elle aussi se développer qu'en mettant en
avant la volonté politique des élus des différentes communes. Là non plus, l'instrument (CIAS,
centre intercommunal d'action sociale) ne devra pas être mis en premier. L'objet n'est évidemment
pas de substituer une politique sociale communautaire aux politiques sociales menées de façon très
24
diverse par les différentes communes (y compris avec des trous), mais de compléter celles-ci par
une action communautaire sur des aspects spécifiques, là où c'est reconnu comme utile (principe du
subsidiarité).
Il s'agira pour les élus d'identifier ensemble des problématiques qui intéressent l'ensemble du
territoire de la métropole et pour lesquels une réponse communautaire est plus pertinente. Ils
pourront définir un bloc de compétence dénommé « action sociale d'intérêt communautaire » et son
contenu (par exemple : l'accueil des gens du voyage, la mise en place d'un centre d'information et de
coordination gérontologique (CLIC), la création et la gestion d'un établissement spécialisé sur un
public donné, la définition d'une politique d'hébergement d'urgence et la gestion du dispositif
correspondant).
2 - Lutte contre les discriminations
Le rapport d'activité 2006 de la HALDE révèle que l'origine demeure le critère le plus souvent
invoqué par les personnes victimes de discrimination. Viennent ensuite les critères de santé et de
handicap, l'âge, le sexe, la situation de famille, de territoire, l'activité syndicale, l'opinion,
l'orientation sexuelle, les convictions religieuses et l'apparence physique. Selon ce même rapport,
l'emploi est le domaine dans lequel le plus grand nombre de réclamations relatives aux
discriminations s'expriment, suivi des services publics et du logement. Même si le critère
économique ne figure pas dans le rapport de la HALDE, il n'est évidemment pas à négliger.
Il nous faudra donc mettre en place des actions en direction des publics susceptibles d'être
discriminées, ainsi que des actions en direction des services de la ville dans le cadre de la gestion du
personnel.
Un(e) délégué(e) sera chargé(e) de la lutte contre les discriminations.
Il faudra notamment :
- Engager une politique de formation des personnels municipaux (en particulier ceux de la police et
des personnels d'accueil) autour de la lutte contre les discriminations.
- Développer les associations de médiation interculturelle
Créer une structure d'aides aux victimes de racisme, antisémitisme, sexisme, homophobie, ou toute
autre forme de discrimination
- Mener des actions de lutte contre les discriminations dans l'emploi (sensibilisation des
employeurs, charte de non discrimination) et le logement
- Soutenir les actions culturelles porteuses de projet de solidarité
- Le Conseil municipal soutiendra toutes les actions visant le principe du vote des étrangers aux
élections locales.
- Les étrangers feront partis des conseils de proximité au même titre que tous les autres habitants.
En effet, les étrangers non ressortissants de l'Union Européenne n'ont pas le droit de vote aux
élections locales. Le conseil municipal soutiendra les actions visant à obtenir ce droit et recherchera
avec les intéressés des modes adaptés de concertation et de participation leur permettant d'être des
citoyens à part entière de la ville.
- Les aides financières accordées par le CCAS aux personnes nécessiteuses, le seront également aux
personnes sans papier.
- Rendre des comptes de cette politique de lutte contre les discriminations au conseil municipal
- Des actions de coopération solidaire, notamment avec des villes d'Afrique, seront entreprises en
lien avec les associations locales d'immigrés et de solidarité.
25
Des clauses relatives au respect des droits humains et à la lutte contre les discriminations doivent
être incluses dans tous les marchés publics de façon générale dans tous les contrats passés entre la
mairie et les acteurs de la sphère privée, associative ou publique. Elles doivent a fortiori s'imposer
dans les politiques d'emploi, d'embauche et carrières à l'intérieur de la mairie elle-même.
3 - Parité, femmes - hommes
L'égalité entre les femmes et les hommes est un principe reconnu, il convient de le traduire dans la
vie de tous les jours, dans la réponse aux besoins des femmes et des hommes, dans l'organisation
même du milieu urbain. Les femmes vivent la ville différemment, parce qu'en raison des traditions
et des normes établies, elles y assurent des responsabilités différentes de celles des hommes. La
majorité des femmes doivent concilier les tâches familiales et domestiques aux exigences de leur
vie professionnelle. Elles ont, conséquemment, moins de temps que les hommes pour s'occuper de
politique, participer aux consultations et prendre toute leur part aux décisions. Exerçant, dès lors,
peu d'influence sur la conception des services, équipements et aménagements de la ville, elles sont
souvent mal desservies comme citoyennes : services de garde déficients, rigidité des heures
d'ouverture de services...
Il faut donc aujourd'hui adapter la ville à nos modes de vie actuels et faire en sorte que la ville fasse
une plus large place aux femmes, que les citoyennes y prennent part, à égalité avec les hommes.
Dans ce sens des actions seront menées aussi bien au niveau de la municipalité que dans tous les
aspects de la vie et de l'action municipale.
- Ainsi les personnels de la municipalité seront formés et mobilisés sur l'égalité des sexes.
- La participation des femmes aux consultations sera encouragée. Cela suppose notamment que les
horaires de réunions mais aussi leur durée soient compatibles avec la vie « privée ».
- La dimension du genre sera prise en compte de manière transversale dans les actions de la
municipalité.
- Des études prenant en compte la variable du genre seront réalisées par l'observatoire social local
afin d'aider à la planification de politiques.
- Une attention toute particulière sera portée sur les medias qui contribuent à la communication
municipale. Ils devront avoir pour mission d'être attentif à éviter toute forme de stéréotype sexiste et
nous veillerons à ce que les publicités dans la ville ne les confortent pas. De plus, nous seront
attentifs à ce que les annonces de recrutement de fonctionnaires soient neutres du point de vue du
genre, voire qu'ils encouragent à ce que des fonctions majoritairement occupées soit par des
femmes, soit par des hommes, s'ouvrent au sexe sous représenté.
4 - Une Politique pour les Seniors à Amiens
La proportion de personnes âgées de plus de 60 ans représente, dans le dernier recensement, plus de
20% de la population soit plus de 22000 personnes pour la seule ville d'Amiens.
L'amélioration constante de l'espérance de vie laisse présager une augmentation de cette proportion.
Il s'agit là d'un véritable problème de société qui dépasse largement le cadre d'une politique de la
ville mais celle-ci doit pouvoir prendre des initiatives innovantes dans le domaine. Des mesures
décisives devront être prises dans un cadre politique national surtout dans les domaines de la retraite
et celui du financement des dépenses de santé : mais il est utile de voir comment on peut anticiper la
prise de conscience au niveau de la ville ou de la métropole.
Il paraît souhaitable d'approcher cette problématique par les deux angles d'attaque complémentaires:
- L'aide et l'assistance aux personnes âgées, surtout les plus démunies
- La mise en valeur des richesses que représentent ces personnes au moment de la retraite, toutes les
études (voir le dernier ouvrage de H. Le BRAS démographe) montrant qu'elles sont de plus en plus
26
nombreuses à arriver à cette nouvelle étape dans des conditions de bonne santé et un appétit réel
pour rendre des services au-delà de leur période professionnelle achevée. Ces deux aspects de la
réalité permettent d'envisager des actions de solidarité entre ces personnes et avec d'autres
générations, les jeunes en particulier.
Cette politique - qui pourra s'appuyer sur beaucoup d'initiatives déjà existantes ne pourra se
concevoir qu'en coordination, incitation et partenariat avec :
- Les collectivités territoriales concernées (Conseil Général particulièrement pour la santé et les
retraites)
- Les associations engagées dans des actions à destination de ce public
- Les habitants concernés.
Cette politique sera plus qualitative (adossée à des valeurs : solidarité, participation, innovation
sociale) que quantitative (centrée sur l'aide et les moyens).
A - Conseil des seniors
Au niveau de la Ville et de la Métropole, sera créé un « Conseil des Séniors » chargé :
- de recenser les besoins des personnes âgées, souvent isolées. Grâce à cet observatoire, la priorité
sera donnée au maintien à domicile, souhait majoritaire des séniors. Cette situation favorise la
poursuite de leur vie relationnelle et sociale.
- d'alerter les associations des besoins rencontrés dans le domaine de leur activité.
- d'exercer un « Droit de Regard », en lien avec le CCAS, dans les structures accueillant les
personnes âgées. Des commissions plus ou moins informelles peuvent se constituer pour mutualiser
les informations et les actions.
Le rôle d'un conseil des seniors est, bien entendu « consultatif ». Il doit être consulté sur toutes les
questions relatives aux seniors.
Pour ce qui relève de l'aide et l'assistance :
- Recensement des personnes concernées et écoute active
- Promotion directe ou en partenariat avec les associations d'actions dans les domaines du transport,
du logement, des loisirs, de la culture et de l'aide à la vie quotidienne
Pour ce qui relève de la mise en valeur des ressources :
- Mise en oeuvre d'un parrainage : un jeune retraité, un jeune de 18-25 ans et une personne plus
dépendante dont le but est la lutte contre la solitude, l'aide matérielle et l'écoute régulière
- Lancements de politiques d'incitation dans au moins deux domaines :
a - Le maintien à domicile. Les études montrent que le maintien à domicile est plus motivant pour
les personnes vieillissant et coûte moins cher aux collectivités. Ce maintien à domicile ne peut se
concevoir qu'en augmentant les processus de prévention santé et la stimulation des activités
physiques et intellectuelles (jardinage, sport, informatique, mémoire, etc.). Cette politique doit être
coordonnée avec le Conseil Général.
b - La mise à disposition de savoir-faire. Cela peut concerner notamment l'aide à l'élaboration de
projet professionnel pour les étudiants et les élèves de l'enseignement technique grâce à des anciens
« ouvriers, artisans, employés, cadres» devenus « tuteurs » en partenariat avec l'Université et avec
le Rectorat. Cela peut concerner la mise en relations de personnes ressources pour les associations
engagées dans le soutien scolaire voire l'enseignement du Français.
27
B - Communication des seniors
Cet échange permanent avec les personnes de plus de 60 ans peut être complété par une politique de
communication :
- Création d’un cahier participatif et incitatif intitulé « vie des seniors. » dans le journal
d’information municipale.
- Site interactif accompagné d'une politique d'équipement informatique et de formation pour tous les
volontaires
C - L'hébergement et l'accueil.
Les maisons de retraite, qu'elles soient EHPAD (Etablissements Hospitaliers des Personnes Agées
et Dépendantes) - Résidences médicalisées - Maisons Familiales hospitalières... sont au nombre de
11 sur Amiens-ville :
- 4 ont une gestion publique : Maurice Fécan - Les Quatre Chênes - Léon Burkel et
Montières.
- 7 sont privées.
Parmi ces dernières, certaines subissent des changements fréquents de propriétaires et les
actionnaires sont nombreux. Leur appétit de profit se répercute sur les résidents et les prix flambent.
Cela peut aller jusqu'à 2.800 euros mensuels auxquels il faut ajouter les services : coiffeur,
pédicure, lavage du linge, visites médicales... Quand les personnes ne peuvent plus payer, elles
partent... pour où ?
Des mois d'attente et des prix inabordables :
Avec plus 6 à 12 mois d'attente en moyenne, seuls ceux qui peuvent s'offrir un hébergement
onéreux trouvent une place rapidement. On arrive souvent en maison de retraite quand l'univers
bascule : désorientation brutale, suites d'une chute... Quand le maintien à domicile n'est plus
possible, les familles sont désarmées. La pénurie de place les oblige à signer n'importe quoi, au bon
vouloir des établissements.
Il convient donc de créer un cinquième établissement hospitalier des personnes âgées et
dépendantes.
D - L'alimentation et les repas.
Pour les personnes âgées vivant en maison de retraite, bien manger est à la fois un des derniers
plaisirs accessibles et un facteur majeur de maintien de la santé. Si l'alimentation des séniors est une
priorité affichée dans tous les discours, en réalité, il y a loin de la coupe aux lèvres. De nombreux
séniors, en particulier les plus de 75 ans souffrent d'une véritable dénutrition. Les causes sont
nombreuses : manque d'appétit - mauvaise dentition - tremblement - arthrose des doigts...Quand le
service est confié à une société de restauration collective et que le personnel est débordé, c'est la
spirale infernale de la dénutrition. Souvent, le goût est sacrifié au nom de l'aseptisation. Sans pesée
régulière et suivi nutritionnel, la malbouffe tue. Souvent, les personnes âgées n'osent pas se plaindre
par peur des représailles.
Il faut donc revoir la restauration des maisons de retraite.
5 - Handicap : rendre la ville accessible à tous
La distinction entre personnes valides et non-valides devrait s'estomper pour disparaître dans une
ville et une société idéalement accessibles à tous.
28
Ce principe doit guider notre action dans le domaine du handicap, car chacun peut bénéficier des
actions et réalisations conçues pour rendre la ville accessible, cela gomme aussi les différences (les
personnes, âgés, les poussettes…). D'ailleurs, chaque personne valide peut passagèrement ou
définitivement ne plus l'être...
La loi prévoit de rendre accessible tous les équipements publics d'ici 2015 : cela vaut notamment
pour les écoles et plus généralement, tous les bâtiments municipaux et représente un investissement
de plusieurs millions d'euros. L'achèvement du programme en cours doit être avancé à la fin du
mandat (2014).
- Les choix d'urbanisme et d'architecture municipaux et métropolitains seront pensés pour faciliter
les parcours des personnes non-valides ( planéité des cheminements - pas de rigoles intempestives,
pièges pour non voyants et fauteuils roulants...- feux sonores en plus grand nombre...).
- La relance du réseau de transports en commun et l'exigence d'une mobilité durable doit
obligatoirement s'accompagner d'une mise aux normes de l'accessibilité des moyens de transports
amiénois, sans préjudice du maintien du service de transport adapté.
- Les personnels municipaux seront formés à l'accueil des personnes handicapées et des personnes-
ressources seront disponibles (LDS par exemple).
- La ville et la métropole seront exemplaires dans l'application des mesures en faveur de l'emploi
des personnes handicapées (6%).
- Des places supplémentaires seront créées en CAT.
6 - La tranquillité publique : un droit et une liberté
La sécurité publique est une des bases de la démocratie et constitue une demande sociale sensible et
soumise aux aléas de l'exploitation politicienne du sentiment d'insécurité , des évènements
d'actualité, et au climat d'anxiété sociale.
la police municipale fonctionne aujourd’hui avec plus de 200 personnes, de l'équipement, une
convention avec la police nationale et un Contrat Local de Sécurité concernant bon nombre de
communes de l’agglomération.
Nous réaliserons un audit du service APS pour mettre en lumière les dysfonctionnements signalés
liés au recrutement, au manque de formation, aux défaillances de l'encadrement. Il permettra de
réorienter les missions vers la restauration du lien social entre les habitants et des missions de
médiation et de prévention.
Parmi les missions de la police municipale seront privilégiées : la sécurité aux abords des écoles, la
sécurité routière et dans les transports en commun.
La vidéosurveillance, dont l'efficacité est très discutée, sera centrée sur les locaux fermés (parcs
souterrains) , la régulation de la circulation, et son extension sera arrêtée.
Les moyens ainsi épargnés seront consacrés au développement d'une présence humaine dans les
lieux publics, les transports collectifs, dans les quartiers, sur une amplitude horaire étendue.
L'aide aux victimes et la réponse aux appels aux secours feront l'objet d'une attention renforcée,
particulièrement dans l'intervention sur les situations de violences familiales.
L'action des associations sera appuyée dans ces domaines et également dans le domaine de la
prévention des conduites addictives ( drogue, alcoolisme...).
L'urbanisation et l'organisation de l'espace public intégreront les exigences de tranquillité
publique.
29
7 – Une offre de santé de proximité
Bien que la santé ne fasse pas partie des compétences premières d’une municipalité, les élus ne
peuvent rester indifférents à la situation sanitaire de la population et la mairie peut intervenir sur les
conditions et le cadre de vie (habitat, bruit, circulation…) pour maintenir des services de soins,
encourager la prévention, faciliter l’information des citoyens sur les conduites à risque. Grâce à sa
proximité avec les habitants, la ville reste le lieu privilégié d’intervention pour une politique de
santé publique ayant pour objectif d’améliorer la santé pour tous et de réduire les inégalités,
notamment dans l’accès aux soins. Une politique qui doit se développer en partenariat avec les
autres collectivités intervenant dans ce domaine et l’Etat.
La nouvelle équipe de gauche « Unis et Solidaires » aura comme priorités de :
Maintenir sur le Quartier Nord d’Amiens d’un centre médico social polyvalent et assurant les soins
de première urgence
Créer une structure de coordination des politiques de santé au niveau local associant els différents
partenaires Etat, Conseil Général, Associations.
Créer une maison de la santé, lieu d’information, de conseil, et de mise en oeuvre des actions santé
sur l’ensemble du territoire
Développer le service de santé scolaire, notamment au niveau de l’école primaire
Accompagner la formation initiale et continue des personnels de santé en partenrait avec le Conseil
Général et le Conseil Régional
Créer une cinquième structure d’accueil pour personnes âgées
Améliorer les dispositifs de prise en charge des personnes âgées à domicile, en collaboration avec le
Conseil Général
Mettre en place de structures intermédiaires d’accueil et de prise en charge pour adolescents et
jeunes toxicomanes et malades mentaux
Faciliter les déplacements entre les quartiers excentrés et le centre hospitalier
II – Construire sa citoyenneté dans une ville solidaire
Se former, se cultiver, être ensemble, participer à la vie associative
Toute leur histoire le prouve : les amiénois sont ingénieux, bricoleurs, inventifs. Ils débordent
d’idées et multiplient les initiatives. Ils montrent une grande curiosité pour l’art et la culture et une
propension à une culture et des formes de divertissement ancrés dans le patrimoine populaire et
tournés vers l’autre.Le foisonnement des associations et leur diversité montrent assez la vitalité des
habitants et leur désir d’agir ensemble pour créer des espaces de vie communs et dynamiser la
ville.La jeunesse de la population est un atout formidable qui ne demande qu’à s’exprimer.
Beaucoup d’aspirations restent aujourd’hui lettre morte faute d’écoute, d’attention et de soutien.Il
en est de même des cultures d’origine dont la mosaïque constitue une richesse pour Amiens, et un
vecteur de connaissance mutuelle et d’épanouissement collectif. Au lieu de se combattre ou de
s’annuler, les cultures peuvent créer un mélange moteur pour la ville. Une tradition de résistance
opiniâtre liée aux guerres successives a longtemps isolé les amiénois les uns des autres, et isolé la
ville du monde alentour. Il est temps de se tourner les uns vers les autres, et d’ouvrir Amiens à
l’extérieur dans une attitude de compagnonnage intelligent et respectueux d’autrui.
Nul ne doit être empêché de se cultiver parce qu’il manque d’argent, qu’il rencontre des difficultés
scolaires ou qu’il vit dans un environnement dégradé. Les enfants sont les premières victimes des
inégalités sociales. Or, l’apprentissage des savoirs et de la vie sociale, la découverte des pratiques
artistiques, tout cela doit pouvoir s’opérer dès le plus jeune âge. En ce qui concerne, l’accueil en
crèches, la vie scolaire en maternelle et en primaire, l’éducation à la santé, il faut lutter contre les
30
injustices, vecteurs de désespérance et d’exclusion.
Or la politique de la municipalité de droite dirigée par Gilles de Robien a accentué les
inégalités,étouffé les jeunes talents, désespéré de nombreux porteurs de projets, ignoré la culture
locale, et rejeté dans les marges les cultures étrangères .Elle a contribué à désolidariser les
communautés,à séparer les territoires, et a empêché le génie propre de la population de s’exprimer.
La nouvelle équipe de la Gauche « Unis et Solidaires » propose de renverser la vapeur, de redonner
l’initiative aux habitants et de permettre à chaque amiénois, quelque soit son origine sociale ou
ethnique, de pourvoir trouver sa place et prendre sa part dans une communauté de projet basée sur
le droit, le respect et la confiance.
1 - Education/Jeunesse
Amiens est une ville jeune qui n'a pas actuellement de véritable politique en direction de sa
jeunesse.
De plus, le contrat éducatif local est en panne, rien ou presque n'est fait pour les adolescents...
Le candidat de la gauche unie sera porteur d'un projet éducatif global, citoyen, solidaire et concerté
en direction de la petite enfance, de l'enfance et de la jeunesse, levier pour plus d'égalité et plus de
justice dans la ville.
A - PETITE ENFANCE
Rappelons pour commencer qu'il n'existe pas de service municipal « petite enfance » à Amiens.
L'existence d'un « numéro vert » ne saurait remplacer un service d'accueil pris en charge par des
personnels qualifiés et en mesure d'accueillir, d'informer et d'orienter les familles vers des modes de
garde adaptés. Nous créerons donc rapidement ce « service municipal de la petite enfance »,
nécessaire à la conduite d'une politique ambitieuse pour notre jeunesse.
Devant le nombre de places notoirement insuffisant, il faudra sans tarder augmenter de façon
significative les possibilités d'accueil des jeunes enfants et veiller à une meilleure répartition
géographique : par exemple sur Victorine Autier, Elbeuf, Saint-Pierre, les besoins non satisfaits sont
importants. Pour atteindre cet objectif :
- Il faudra développer les crèches collectives municipales et veiller à ce que toutes les implantations,
actuelles et à venir, soient accessibles aux enfants handicapés.
- La construction de crèches en lisière des quartiers sera favorisée de manière à encourager la mixité
sociale. De même, une implantation cohérente avec les possibilités de transport en commun est
nécessaire.
- Une attention particulière sera apportée à la qualité des repas servis dans les crèches
(développement de l'alimentation bio).
-Nous travaillerons, en concertation avec les familles, à une meilleure adaptation des horaires
d'ouvertures des crèches. Les parents qui travaillent tôt le matin, tard le soir ou en horaires décalés
(travail partiel) ont besoin d'horaires plus souples.
- Nous mettrons en place une évaluation qualitative prenant en compte les qualifications des
personnels encadrant les enfants, en lien avec les subventions municipales. Des personnels qualifiés
et un suivi médical approprié sont une garantie de qualité, en particulier pour un bon accès au
langage et une bonne préparation à une scolarité maternelle ultérieure.
- Le fonctionnement des conseils de crèches sera revu afin de mieux motiver et mobiliser les
parents, cela afin de mieux associer les familles à la vie des crèches.
Concernant les enfants de 2 à 3 ans, la nouvelle équipe de gauche devra immédiatement engager des
discussions avec l'inspection académique pour que l'Etat puisse garantir le maintien de l'accueil à
deux ans à l'école maternelle, en priorité dans les quartiers difficiles. La municipalité, quant à elle,
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Le projet municipal 2008

  • 1. 1 Le projet municipal 2008-2014 UNIS ET SOLIDAIRES La gauche avec Gilles Demailly Démocratie - Solidarité – Ecologie Elections municipales des 9 et 16 mars 2008 La liste « Unis et Solidaires » est soutenue par le Parti Communiste Français, les Verts, le Parti Radical de Gauche, le Mouvement Républicain et Citoyen, le Parti Socialiste.
  • 2. 2 1 Pour une Vision d’Amiens Tout projet municipal qui n’est pas sous-tendu par une vision de la ville n’est qu’un agrégat de propositions grossièrement assemblées, où rien n’est proportionné, qui est toujours le symptôme d’une indigence intellectuelle, d’une négligence méthodologique, d’une restriction du cœur et d’une rouerie politicienne qui ne visent que le clinquant, le quantitatif, le coup arrogant et dérisoire : bref qui veut tromper son monde. Anti-démocratique donc. La vision n’est pas un idéal, un modèle qu’un élu brandit pour, d’un même geste, émoustiller le citoyen devenu spectateur et l’humilier en l’entretenant dans un mépris de soi. La vision est l’affirmation d’un passé articulée à une évaluation critique du présent en vue d’un avenir à inventer ensemble et donc à partager. C’est pourquoi notre vision d’Amiens est l’expression d’une volonté pleine, totale, douloureuse, de ce que cette ville a été, afin qu’elle puisse devenir ce qu’elle est, modestement, dignement, puissamment. Notre vision d’Amiens vise à tisser des liens avec le monde, là où l’arrogance et la suspicion en ont fait une ville livrée à elle-même, close sur soi, en compétition avec les autres villes qui l’entourent, ignorante et peu respectueuse de son histoire, craintive à l’égard de ses populations ouvrière et émigrée ; à relier les quartiers, les lieux, les femmes et les hommes de notre ville, là où l’on tend aujourd’hui à en faire une entité aux membres épars, au centre évidé ; à susciter la parole démocratique d’une population qui, aujourd’hui, hésite entre sourde exaspération et silence las. Amiens au monde : se relier pour innover L’idée directrice est de réinscrire Amiens dans des relations, des partenariats, des jumelages, des réseaux, des filières dans l’ordre de l’économie, de la recherche, des arts et de la culture. - Par des partenariats confiants et respectueux, nous voulons retrouver des filiations, des cousinages avec les Flandres, l’Angleterre, l’Italie, nés à l’Antiquité, prolongés au Moyen-âge. - Nous voulons consolider nos fraternités éternelles des temps de guerre avec le Canada, les Etats-Unis, la Nouvelle Zélande, l’Australie, l’Afrique du Sud. - Nous voulons bâtir un pont dont la France a tant besoin avec l’Afrique du Nord, dont bon nombre de nos concitoyens seront les chevilles ouvrières. - Nous voulons construire une région picarde avec la mise en place de partenariats confiants avec Saint-Quentin, Abbeville, Compiègne, Beauvais… - Nous voulons replacer Amiens dans une relation ouest-est, Rouen-le Havre-Reims, qui est pertinente économiquement. Le but de cette ouverture au monde et de ce repositionnement régional est de susciter dans tous ces domaines, dans tous ces territoires, l’innovation comme moteur du développement économique et condition du progrès social.
  • 3. 3 Amiens, la ville : se relier pour inventer Il s’agit de relier les quartiers, les habitants, pour rassembler ce corps social qui, par l’histoire et le long mandat qui s’achève, a été disjoint. - La Somme, axe historique de fondation de notre ville, doit servir à unir de manière cohérente le territoire d’Etouvie à Camon. Une réflexion sur les passerelles, les ponts sera ouverte afin de dégager des perspectives embrassant tout à la fois le fleuve, la ville, le ciel. - Le réseau ferré permettra, venant d’Abbeville, de relier Etouvie, Montières, la Hotoie, Saint Roch, le Cirque, la Gare, Longueau, dans une articulation avec l’étoile ferroviaire.. - Le réseau en Site Propre reliera Amiens Nord à l’Hôpital Sud en passant par la Citadelle qui verra s’installer l’Université et lèvera ainsi le verrou qui tient à distance le quartier nord du centre. Il s’agit de constituer un centre vivant, exemple de mixité sociale et culturelle réussie, pôle de convergence de toutes les énergies, desservi par des transports en commun de qualité, qui devra se développer en retrouvant sa cohérence, son épaisseur et son rythme entre la Citadelle et le Cirque, la gare du nord, la gare Saint-Roch et la Hotoie. Un travail urbanistique s’attachera à faire retrouver aux places de notre ville leur assiette, leur équilibre, leur fonction de rassemblement, d’intégration sociale. Le commerce de proximité ainsi que certains quartiers à l’identité incertaine pourront, par la création de telles places, en tirer le plus grand bénéfice. Ce corps social rassemblé, rééquilibré, lesté par un centre vivant, sera une condition du développement économique mais pas la seule. En effet c’est la libération d’une parole démocratique qui reliera, équilibrera, orientera la vie de notre ville. A l’innovation économique viendra se joindre l’invention démocratique. Le but dernier de ce maillage du territoire sera d’inventer de nouvelles possibilités de vie, de rencontres, de relations, une démocratie dans des lieux où le brassage culturel, la mixité sociale mêleront choralement des paroles savantes, techniciennes, politiques, ouvrières, populaires, artistiques, étrangères, naïves, satiriques, poétiques, ordurières, à accent, riantes, railleuses, critiques. Des voix reconstituées. Bref, picardes ! Des Forums de la Démocratie seront des lieux d’expression démocratique, sorte de foyers actifs qui viendront renforcer la cohésion des quartiers. Innover et inventer pour créer ensemble notre ville, la libérer de cette honte de soi entretenue par tous ceux qui veulent lui plaquer des modèles trouvés ailleurs. Le plus grand reproche que l’on puisse faire à la gestion qui s’achève c’est que les Amiénoises et les Amiénois ne se retrouvent pas dans nombre de ses réalisations, aussi prestigieuses soient-elles, dont ils ne voient pas la nécessité, et qui restent des corps étrangers que l’on cherche à greffer sur leur ville. Notre vision d’Amiens s’applique à lui faire retrouver et affirmer son histoire, sa géographie, son équilibre interne, donc sa singularité. Voulant ce qu’elle a été et ce qu’elle est, elle se relancera avec confiance dans un avenir à inventer. Amiens : ville ouverte sur le monde Nous voulons que notre ville s’ouvre au monde, non pas pour y chercher des modèles à copier servilement, mais pour se retrouver dans ces pays, ces territoires avec lesquels elle a construit son histoire et sa singularité depuis des siècles. Nous voulons qu’elle se retrouve chez soi dans le monde. Nous voulons ouvrir ses quartiers , aujourd’hui repliés sur eux-mêmes, en faisant sauter les verrous naturels (la Somme), physiques (Citadelle), sociologiques (Henriville-Etouvie), ethniques… pour que notre ville retrouve une consistance.
  • 4. 4 Nous voulons ouvrir des lieux de vivante démocratie pour que les Amiénoises et les Amiénois retrouvent confiance en eux et en leur capacité d’influer sur le cours des choses. Pour en finir : - avec ce repli sur soi présomptueux, cet isolement radical, qui font que notre ville, n’ayant pas sa vitalité propre, est obligée d’être (ré)animée, à intervalles réguliers, par quelques quinzaines commerciales et annonces fracassantes, - avec ce sentiment de lassitude, de résignation, d’être étranger à soi, nous voulons réveiller une vaillance, peut-être cette colère que Rabelais voyait comme caractéristique de notre région : « la colérique Picardie », qui permette à nos concitoyens de s’ouvrir des horizons exaltants et à leur mesure.
  • 5. 5 2 Place et rôle d’Amiens Place et rôle d’Amiens Amiens est à un moment essentiel de son histoire. Malgré des efforts, elle n’a pas pris la mesure des problèmes qui grèvent son avenir au premier rang desquels figure la faiblesse de son potentiel de croissance, source d’appauvrissement. Nous avons, plus que jamais besoin, d’une nouvelle politique économique axée sur l’offre productive innovante et qui repose sur l’engagement de partenaires autour de projets imbriquant recherche, industries et services. Ces partenariats doivent être de plus en plus larges : il est urgent de travailler à bâtir des identités d’entreprises et des biens publics au niveau de la région, du pays, de l’Europe et même du monde. Le développement économique et l’innovation sont les moteurs du dynamisme d’une ville et de la création d’emplois. Sans une activité économique soutenue et tournée vers l’avenir, Amiens ne peut pas espérer créer les conditions d’une amélioration des situations individuelle et collective des ses habitants. Le développement économique est un enjeu primordial pour la ville, les quartiers et tous les Amiénoises et Amiénois. Il conditionne la cohésion sociale et le mieux vivre ensemble. C’est donc à l’ensemble des habitants d’inventer et de mettre en oeuvre une autre façon de réussir le développement économique d’une ville solidaire et durable Il nécessite une intervention lucide des citoyens dans la sphère de production et de consommation. Il faut produire et consommer autrement. L’économie est un champ nouveau pour la démocratie qu’il faut mettre en œuvre et inventer. La nouvelle gouvernance sera le moyen de faire progresser développement et citoyenneté économiques. L’organisation du commerce de proximité, les circuits courts de distribution, le commerce équitable, la production de logements et d’énergie, la gestion des déchets, l’éducation populaire, la culture, sont concernés et probablement d’autres thèmes. Dans un tel contexte, l’économie sociale et solidaire devient un outil important d’innovation technique et sociale. Le développement économique ne peut se concevoir que dans une démarche durable et un changement complet dans la logique de décision municipale. Il ne s’agit plus d’apporter une touche environnementale à une politique de croissance aveugle qui continuerait à produire, comme aujourd’hui, toujours plus de précarité et d’inégalités, sans soucis des conséquences sur l’environnement. C’est au contraire un changement de valeurs pour remettre l’économie au service de la personne humaine et de son environnement. La collectivité doit définir une stratégie de développement économique et social. Sa responsabilité première réside dans un aménagement de l’espace et une organisation de la mobilité propres à attirer et fixer les entreprises moteurs de développement et créatrices d’emploi. Cette stratégie est
  • 6. 6 intimement liée à l’aménagement urbain, à la politique de l’emploi et la formation, aux soutiens aux transferts technologiques, à la politique culturelle et d’éducation …. Elle peut également soutenir les initiatives de la société civile qui tentent de promouvoir d’autres façons de produire et consommer La déclinaison des valeurs de Démocratie, Solidarité et Ecologie en matière de développement économique et emploi, suppose la vision d’une métropole urbaine « à taille humaine », généreuse et tournée vers l’extérieur. 1. Une région équilibrée, construite sur un principe fort de réseaux de projets gagnants/gagnants qui renforce tout à la fois l’identité d’Amiens et de la région. C’est d’abord une affaire de solidarité territoriale en lieu et place des rivalités et de la compétition entre les villes et plus particulièrement celles de Picardie. 2. Une agglomération et un pays attractifs, soucieux des intérêts de toutes ses composantes et résolument tournée vers un développement durable garant d’une qualité de vie caractéristique d’une « ville à la campagne ».  3. Une ville au fonctionnement démocratique et sans prétention dimensionnelle irréaliste et pénalisante écologiquement. Actrice essentielle du bien vivre de sa population et non plus simplement obsédée par son image de pseudo métropole européenne. Un modèle de ville conviviale du XXI° siècle. Promouvoir la solidarité territoriale. L’identité d’une ville comme Amiens ne peut se résumer soit à un héritage soit à un projet. Pour autant cela ne signifie pas que les notions d’héritage et de projet devraient être récusées. Cela indique seulement que la question doit être repensée au prisme de l’identité d’Amiens. Un projet pour Amiens ne peut faire l’économie d’une interrogation renouvelée sur les conditions de la relation que la ville entend entretenir avec ce qu’elle a depuis toujours pensé et défini comme ses altérités. Deux voies opposées s’offrent à elle : la première fait d’Amiens, à rebours de son histoire et de son identité composite, une forteresse, en quête de puissance, à l’affût de tout ce qui pourrait s’opposer à son calcul. La seconde voie, au contraire, sait que si le projet amiénois a quelque chance d’être partagé, non seulement à l’intérieur mais aussi à l’extérieur, c’est au titre de cette ouverture qui a fait d’Amiens une identité généreuse et solidaire. Depuis trop longtemps, la stratégie d’Amiens (tout particulièrement en matière de développement économique) se satisfait de la compétition territoriale internationale. C’est une démarche centripète, égoïste et à court terme. Amiens cherchant à capter l’essentiel, voire l’intégralité, des flux entrants de population au détriment du reste du territoire, génère un effet « aspirateur » qui n’est pas aujourd’hui sans conséquences sur un taux de chômage élevé à côté du déclin du nombre d’emplois et de l’incapacité à en créer. C’est un élément décisif de l’étalement urbain et de toutes les conséquences environnementales négatives qui en résultent. C’est aussi une attitude « hégémonique » qui entretient la méfiance, la revendication et parfois l’hostilité désastreuses envers la « capitale régionale ». L’absence de participation d’Amiens aux divers réseaux (nationaux et européens) d’échange de bonnes pratiques dans le domaine du développement économique illustre cette vanité méprisante qui lui fait tant de tort. Cet individualisme agressif ne permet pas à Amiens d’exercer ses fonctions de tête de l’armature urbaine de la région dont elle est la capitale politique et génère une contestation déplorable de son statut lui-même. L’existence d’autres villes moyennes dans la région se révèle un handicap dès lors que cette présence n’est pas mise en réseau pour faire synergie. La relation entre des centres urbains inégaux n’est pas nécessairement de type « newtonienne », polarisée par les masses économiques en présence, mais dépendent aussi de la qualité d’organisation interne de l’agglomération centrale (en
  • 7. 7 particulier la qualité de la relation entre industrie et université) et à sa capacité à rayonner en transférant l’innovation. Alors qu’Amiens se trouve au centre d’un bassin de chalandise de plus de 500 000 consommateurs, son aménagement urbain de centre ville reste incapable de produire une offre commerciale ou culturelle attractive en raison d’une trop faible fréquentation régionale due à la défiance et à l’hostilité qu’elle suscite. La coopération avec les autres villes se nourrit d’une action concertée très étroite avec les autres instances politiques (conseil général et conseil régional) investies de compétences décisives en la matière. Là encore, concurrence et rivalité, sont des éléments négatifs en matière de développement. Amiens ne se fera pas contre, ni même sans, le département de la Somme et la région Picardie. Il existe en cette matière des opportunités décisives à saisir dans un contexte historiquement et politiquement favorable. Il est indispensable et urgent de développer des coopérations décentralisées avec d’autres parties du monde, d’intégrer les réseaux nationaux et européens de développement économiques et de nouer des partenariats de projet avec les villes de la région (Abbeville, Saint-Quentin, Beauvais, Compiègne). Un axe de compétitivité fort doit être l’export et l’ouverture à l’international des entreprises locales, en particulier les PME-PMI Dans le cadre du dispositif régional d’appui à l’international, l’Etat, les collectivités locales, avec notamment le réseau consulaire et l’AREX, doivent accompagner les entreprises dans leur démarche internationale. L’ouverture et la solidarité territoriales sont des éléments décisifs pour la constitution d’une région urbaine régionale capable de relever les défis du développement durable et de la qualité de vie. Développer les conditions de l’attractivité. Certaines métropoles françaises peuvent être considérées comme européennes, moins par leur poids démographique relatif que par les fonctions qu’elles exercent et par une attractivité débordant nettement les frontières nationales (Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Bordeaux). À un niveau inférieur se trouvent des villes qui méritent l’appellation de métropoles mais qui, ne présentant pas un important rayonnement transnational, doivent donc être considérées comme « moyennes » ou régionales dans l’armature urbaine de la France. En l’état actuel, Amiens n’entre pas dans cette catégorie et en paye les conséquences en termes de développement économique et social. Les métropoles régionales ont la capacité de se doter de moyens relativement importants pour attirer les entreprises, car elles produisent deux types d'effets d'agglomération pour celles-ci : les économies d'échelle et les externalités: biens collectifs, infrastructures matérielles et sociales, main- d'oeuvre qualifiée grâce aux formations (initiales ou continues) existantes, équipements divers, infrastructures technologiques... La métropole régionale dispose d’un avantage particulier sur les grandes métropoles : comme sa dimension est réduite, elle limite les lourdeurs, les déperditions et les inconvénients d’une métropole de taille plus importante. Toutes les données dont nous disposons, permettent d’affirmer que la région urbaine d’Amiens remplit les conditions a priori pour accéder au statut de métropole et en tirer les avantages qui s’y rapportent. Les échecs patents en la matière tiennent plus de la démarche globale et des méthodes utilisées. Le statut de métropole a toujours été réduit depuis 20 ans à un objectif quantitatif démographique et autocentré (« l’idéologie de l’optimum dimensionnel » : Amiens 300 000 habitants = métropole européenne).
  • 8. 8 Il convient de raisonner et d’agir dans le cadre de l’agglomération voire du pays du Grand amiénois (dont il convient de changer son appellation « hégémonique ») – cadre géographique plus conforme à la zone d’emploi. Les cadres politiques et institutionnels actuels de l’agglomération Amiens métropole et du pays du Grand Amiénois ne correspondent absolument pas à notre volonté de démocratie. Ils constituent des dénis de justice compte tenu de la confiscation politique du pouvoir de décision par des élus qui excluent toute représentation de l’opposition, du manque de légitimité d’une assemblée où le poids respectifs des collectivités qui en sont membres est totalement déséquilibré et du fonctionnement opaque d’une institution fermée aux compétences et aux moyens de plus en plus exclusifs et essentiels. La remise en cause de ces cadres institutionnels constitue une revendication que nous devons poser au niveau national pour que soient modifiées les conditions de composition et de fonctionnement démocratique des structures de coopération intercommunale. Une pratique immédiate et sans illusion suppose, a minima, la mise en place d’un Conseil de développement représentatif et innovant, chargé de l’élaboration et de l’évaluation d’un Schéma de développement économique commun et équitable, parallèlement à l’élaboration ou à la révision du Schéma de cohérence territoriale (SCOT), des PLU (Plan local d’urbanisme), PDU (Plan de déplacements urbains) et PLH (Programme local de l’habitat). Ce conseil doit aussi avoir en charge la mise en place d’une articulation efficace entre l’espace de développement global et les territoires communaux ou infra-communaux qui le composent. 1. A ce niveau territorial un facteur d’importance, pour l’attractivité du Grand Amiénois, est l’accessibilité et la capacité à la valoriser dans les réseaux de transport. Cette question vaut à trois échelles géographiques : celle de l’agglomération et du pays, avec les transports urbains et interurbains, celle de la région dont la métropole est la capitale et celle des autres territoires au delà de la région, qu’ils soient français, européens ou mondiaux. Elle concerne non seulement la question des transports publics urbains, du plan de déplacement urbain, du réseau routier autoroutier, du réseau ferroviaire, du réseau aérien, mais surtout celle de l’intermodalité. Elle concerne également, bien entendu, la capacité à être en pointe dans l’accès aux nouvelles techniques de communication. Elle concerne aussi l’organisation des services. Si l’espace amiénois dispose en la matière de nombreux atouts (nœud autoroutier, étoile ferroviaire…), ils sont trop souvent peu valorisés. La rénovation du réseau de transports urbains, du réseau ferroviaire et de l’inter modalité renvoie à d’autres parties de ce programme. 2. Un deuxième facteur tient au souci de développer des activités de haute technologie, c’est-à- dire de s’inscrire dans l’économie de la connaissance. Le développement économique de l’espace amiénois doit s’inscrire résolument dans une politique de filières. Les filières sont des instruments d’aménagement du territoire calés au plus près des réalités géographiques, industrielles et économiques locales. Ces instruments facilitent la mise en place d’actions collectives structurantes pour le territoire en favorisant le partenariat interentreprises. • Amiens est située au cœur d’une région (en liaison avec celle de Reims et du Nord pas de Calais) de production agricole qui est en train de connaître les prémisses d’un profond bouleversement qui affecte dans le même temps les secteurs industriels qui s’y rattachent. Cette révolution technologique se double d’un forte incitation juridique liée aux conséquences du programme européen Reach La nouvelle réglementation chimique européenne a pour objectif d'offrir au public une meilleure protection vis-à-vis des substances chimiques intentionnellement produites. Les industries chimiques devront fournir les données de sûreté sanitaire et environnementale sur toutes les substances qu'elles produisent.
  • 9. 9 REACH identifiera ensuite les substances chimiques extrêmement dangereuses et les rangera sous la classification spécifique de "substances extrêmement préoccupantes". Une substance chimique est classée comme extrêmement préoccupante si elle peut provoquer un cancer , endommager le matériel génétique ou si elle est une toxine de la reproduction . Toute substance qui ne peut être décomposée par la nature (persistante) et s'accumule dans l'organisme des êtres vivants (bioaccumulable), hommes ou animaux, est également classée comme extrêmement préoccupante, même s'il n'existe pas de preuve de leur toxicité.Enfin, les substances connues pour interférer avec le système hormonal (appelées perturbateurs endocriniens) sont le dernier groupe de substances pour lequel une autorisation est nécessaire. Un des objectifs de REACH est de s'assurer que les substances chimiques extrêmement préoccupantes soient abandonnées et remplacées par des alternatives appropriées et plus sûres .Il s’agit là d’une formidable opportunité de développement et d’innovation pour notre collectivité sans beaucoup de situations comparables dans le monde. Amiens cumule l’avantage d’une recherche scientifique avancée en la matière et d’un espace agricole de proximité complémentaire. La maîtrise technologique et sociale de cette filière est une condition de sa pérennité. Elle doit aussi donner l’occasion de faire évoluer l’agriculture vers des pratiques plus respectueuses des sols, de l’eau, des paysages, de la santé. Tous les transferts dans l’industrie des agro-ressources sont à développer à partir des pôles d’excellence de l’UPJV et du pôle régional de compétitivité. • Le secteur de la santé : le succès de la première greffe du visage effectuée à Amiens a montré au monde entier les capacités du CHU d’Amiens dans certains domaines. Amiens doit affirmer sa spécialisation dans les secteurs de la santé où la ville possède déjà une expertise reconnue. C’est l’objectif d’un technopôle santé, adossé au CHU et aux facultés de médecine et de pharmacie est à encourager. • Le passé ferroviaire d’Amiens et l’existence du pôle de compétitivité I TRANS prédisposent la ville à devenir un lieu de recherche et d’innovation dans le domaine des nouveaux modes de transport. Les domaines de l’énergie, des matériaux et de la sécurité spécialement appliqués aux transports peuvent servir d’objet à la création d’un pôle technologique autour de la gare. • Les services aux personnes (en considérant l’accélération du processus de gérontocroissance) sont à développer à condition de miser sur l’innovation en lien avec le secteur sciences sociales mais aussi scientifique et technologique (santé) de l’UPJV. 3. L’importance décisive accordée à la recherche et à la connaissance dans le projet à long terme de développement économique de la région d’Amiens, nécessite un dynamisme fort de l’université. L’université a des fonctions spécifiques qui dépassent le seul périmètre municipal mais l’amélioration de ses relations avec la population amiénoise est un objectif à retenir et qui fait partie de notre programme. La définition d’un partenariat entre l’université et la ville, dans le respect de l’indépendance des deux parties, est donc un chantier à ouvrir. Il a été malheureusement laissé en friche par l’actuelle municipalité. Les relations entre la ville et son université peuvent et doivent se développer à plusieurs titres. • Tout d’abord la ville doit réussir l’intégration urbaine des différents équipements universitaires. L’implantation rationnelle et efficace de ces nouveaux équipements un sur le site de la Citadelle participe de cette ambition. C’est une entreprise décisive pour la ville et pour l’université qui doit être conduite dans la plus grande transparence, avec le concours et l’intelligence de tous. Cela permettra à terme de regrouper l’essentiel des formations supérieures dans le tissu urbain central et de donner un nouvel élan à l’activité universitaire. C’est l’ensemble de l’espace Amiens Nord, Citadelle, Saint Maurice, Montières qui est concerné. Cet effort s’intègre dans celui, plus général, de l’amélioration sensible de la mobilité des personnes, tant sur la région que sur le pays de l’Amiénois. C’est aussi un facteur qui devra faciliter la construction de logements étudiants. • La promotion des pôles d’excellence et le soutien à l’émergence de ceux qui peuvent vivifier notre singularité et notre projet sont au cœur de nos préoccupations. Ils
  • 10. 10 conditionnent l’avenir de notre cité. Ils feront l’objet d’un partenariat avec les autres acteurs directement impliqués (Université, Conseil régional...). Il en va de même en ce qui concerne le développement de partenariats avec d’autres universités. L’ouverture de notre ville sur le monde a besoin de celle de notre université. La recherche scientifique, les transferts technologiques et leur soutien à la dynamique économique locale constitue la pierre angulaire de notre action. Ils ne concernent pas seulement le développement économique, mais alimentent, dans le même temps, la dimension sociale de l’innovation technique pour la démocratie. La construction d’une citoyenneté compétente sur le terrain de l’économie et de l’écologie d’une part ; la lutte pour une insertion sociale réussie qui passe notamment par la facilitation équitable de l’accès à une formation tout au long de la vie d’autre part sont un autre volet essentiel de notre ambition pour les Amiénoises et les Amiénois.. L’université doit donc être de plus en plus ouverte sur la cité et au service de tous. 4. Un autre facteur explicatif de l’attractivité des métropoles régionales est le degré de diversification de leur économie. Le bassin d’emploi d’Amiens se caractérise par une forte densité du tissu industriel. Mais le taux de chômage est plutôt élevé.. L’attractivité est ordinaire mais déséquilibrée entre la métropole et le reste de la zone d’emploi (l’industrie représente 19% des emplois mais la moitié des emplois industriels de la zone d’emploi se situe sur le territoire d’Amiens métropole). Les activités sont variées et les services premiers aux entreprises sont présents. Les emplois métropolitains supérieurs (EMS) sont en nombre inférieur à la moyenne de la catégorie et progressent lentement. Certaines filières connaissent des difficultés sérieuses (automobile, caoutchouc). Le soutient massif à la recherche scientifique, condition de l’innovation, doit donner les moyens d’une sécurisation de ces activités. Un potentiel d’innovation et de RD existe avec la présence de l’ UPJV. Il est possible et souhaitable de conserver et conforter l’existant industriel du bassin d’Amiens. Là aussi, on a besoin de circuits courts en matière de production industrielle pour des raisons de sobriété et de sécurité. On peut envisager une « pénurie » des forces de travail dans l’industrie en raison de l’évolution des savoir faire et de l’adaptation aux nouveaux emplois à côté des métiers classiques. C’est un processus qu’il faut accompagner en développant des projets pour un pôle mécanique et électromécanique à partir de l’ ESIEE notamment et en particulier une plateforme technologique en appui aux entreprises innovantes. Amiens a une carte particulière à jouer avec son unité industrielle de traitement des déchets pour affirmer une présence forte dans la production de carburants liquides et d’amendements organiques de haute qualité. Construire une ville durable du XXI° siècle. Amiens ne peut prétendre se développer efficacement pour l’épanouissement de ses habitants en conservant une stratégie inhumaine et dispendieuse fondée sur la mise en scène d’opérations de prestige toutes plus inefficaces les unes que les autres. Vingt ans d’une politique de gaspillage révèlent un bilan coût/avantages particulièrement lourd. Le réalisme et le pragmatisme en la matière, supposent une transformation écologique de l’économie locale, un soutien appuyé à l’économie sociale et solidaire, ainsi qu’un fonctionnement démocratique exemplaire. Le point de rupture entre les thèses en présence réside dans cette idée fausse selon laquelle l’espace et le territoire amiénois peuvent être colonisés à perte de vue, la population en augmentation géométrique, la consommation énergétique sans limites et les impacts sur l’environnement toujours « réparables » techniquement, alors qu’il convient de raisonner en termes de sobriété énergétique,
  • 11. 11 de ville compacte, de transports urbains plus rationnels, en insistant sur un modèle de développement local moins consommateur de ressource (l’objectif d’une réduction de 3% par an de la consommation d’énergies fossiles peut être avancé) et favorisant la qualité de vie. La réduction de l’empreinte écologique dans la ville permettra la création d’emplois stables et décents en particulier dans les éco filières (construction d’éco quartiers, réhabilitation de l’habitat, traitement des déchets et des eaux, recyclage et éco mobilité…) . Toute ces activités doivent être ordinairement soumises à une évaluation de leur utilisé sociale et environnementale. Un autre défi de la ville durable réside dans sa capacité à promouvoir d’autres formes solidaires et équitables de l’économie. Longtemps perçue comme une économie de réparation, ou une économie des pauvres pour les pauvres, l’économie solidaire est maintenant reconnue comme un modèle économique à part entière. Cette conception économique s’affirme notamment comme une réponse adaptée aux grands enjeux du développement durable. L'économie sociale et solidaire, par son importance en terme d'emplois et son influence sur l'équilibre économique et social du territoire, doit faire l'objet d'attention et d'actions spécifiques L’engagement d’Amiens en faveur de ce secteur n’est, aujourd’hui, pas à la hauteur des enjeux. L’objectif est bien ici de changer d’échelle et non pas de soutenir une économie de niche. Ce changement d’échelle passe:  Par la prise en compte de l’économie sociale et solidaire dans les outils généralistes du développement économique : accueil et accompagnement des créateurs d’entreprises, soutien financier, pépinières et hôtels d’entreprises, plate forme d’initiatives locales, plate forme de la finance solidaire, maison communautaire de l’économie sociale et solidaire.  Par le soutien aux reprises d’entreprises et à la transformation en SCOP des PME dans la perspective du départ en retraite de nombreux dirigeants et fondateurs d’entreprises. La SCOP, ou société coopérative de production, est une entreprise de forme SA ou SARL dont les salariés sont associés majoritaires et vivent un projet commun en mutualisant équitablement les risques et les grandes décisions : désignation des dirigeants, orientations stratégiques, affectation des résultats.  Par la création de lieux-phares sur l’agglomération gérés par des structures d’économie sociale et solidaire, qui donne une visibilité à ce secteur (cf. la maison de l’économie solidaire de La Chapelle aux Pots). Ces structures veilleront en particulier à l’insertion des personnes par l’économie.  Par le développement d’une formation aux enjeux et à la gestion de l’économie sociale et solidaire, dans les structures de formation initiale et de formation professionnelle pour adultes, et par la sensibilisation du grand public à la découverte de ce secteur, notamment au travers d’évènements médiatiques (contacts avec l’institut Jean-Baptiste André Godin de l’ UPJV).  Par le soutien au développement des Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC) dans lesquelles la commune et l’agglo pourraient entrer au capital. La Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) est une forme d'entreprise coopérative qui :
  • 12. 12 • Permet d'associer autour du même projet des acteurs multiples : salariés, bénévoles, usagers, collectivités publiques, entreprises, associations, particuliers...  tous types de bénéficiaires et de personnes intéressées à titres divers ; • Produit des biens ou services qui répondent aux besoins collectifs d'un territoire par la meilleure mobilisation possible de ses ressources économiques et sociales ; • Respecte les règles coopératives : répartition du pouvoir sur la base du principe 1 personne = 1 voix, implication de tous les associés à la vie de l’entreprise et aux décisions de gestion, maintien des résultats dans l’entreprise sous forme de réserves impartageables qui en garantissent l'autonomie et la pérennité ; • A un statut de société commerciale Sa ou Sarl et, en tant que telle, fonctionne comme toute entreprise soumise aux impératifs de bonne gestion et d’innovation ; • S'inscrit dans une logique de développement local et durable, est ancrée dans un territoire, et favorise l’action de proximité et le maillage des acteurs d’un même bassin d’emploi ; • Présente un intérêt collectif et un caractère d'utilité sociale garanti par sa vocation intrinsèque d'organiser, entre acteurs de tous horizons, une pratique de dialogue, de débat démocratique, de formation à la citoyenneté, de prise de décision collective... et par sa vocation d'organisme à but non lucratif.   La SCIC concrétise l’avènement en France de la coopération en multi-stakeholders (multisociétariat), permettant d’associer et faire travailler ensemble :  • Les salariés de la coopérative (comme en SCOP), • Toute personne physique désirant participer bénévolement à son activité (comme en association), • Les usagers habituels et les personnes qui bénéficient à titre gratuit ou onéreux des activités de la coopérative (comme en coopérative de consommateurs), • Toute personne physique ou morale de droit privé qui entend contribuer directement, par son travail ou par un apport en nature, en espèce, en industrie ou par tout autre moyen, au développement de la société coopérative (comme dans les sociétés commerciales classiques), • Toute personne morale de droit public dans la mesure où l'activité et l'intérêt de la SCIC entrent dans son champ de compétences (comme dans d'autres sociétés régulant le partenariat public privé. L'ensemble de ces personnes peuvent être associées au capital de la coopérative. En tant qu’associé, chacun participe aux prises de décisions collectives via l'Assemblée Générale de la coopérative où il s'exprime à égalité de voix avec les autres associés. C'est l'assemblée des associés qui élit en son sein les administrateurs et les dirigeants de la coopérative. Cette Assemblée d'associés peut éventuellement créer des collèges pour pondérer les voix entre groupes d'associés.  Par une politique volontariste de développement des Coopératives d’Activités et d’Emploi (CAE) qui réponde aux besoins d’accompagnement des porteurs de projet (notamment les demandeurs d’emploi) souhaitant développer leur activité dans un cadre collectif et mutualisé. La coopérative d’emplois et d'activités est une structure juridique et commerciale, permettant l'intégration d'activités économiques en donnant aux créateurs un cadre salarial et logistique. Elle offre aux créateurs ou porteurs d’activité un suivi et un cadre collectif pour entreprendre, réduisant a i n s i l e s r i s q u e s l i é s à l ’ i s o l e m e n t . Ainsi, le porteur de projet : • confie à la coopérative la gestion administrative de son activité, • dispose des conseils des responsables de la coopérative, • dispose d’une structure logistique adaptée à ses besoins, • a la possibilité de mutualiser avec les autres entrepreneurs - salariés des moyens matériels, des expériences, des marchés, • limite les coûts et les risques de la création, • bénéficie des avantages liés au statut de salarié (protection sociale).
  • 13. 13 Dans le même esprit, il est impératif de soutenir l’agriculture et le commerce. Agriculture : Les relations d’une ville et de sa campagne sont anciennes : elles ont été particulièrement fécondes à Amiens. Un renversement du paradigme des rapports de l'humanité avec la biodiversité s'est opéré au XX° et les rapports de production dans l'agriculture n'ont pas échappé à cette évolution. Le modèle industriel s'est imposé dans la production agricole même si l'agriculture paysanne occupe encore de fortes positions. L'agriculture est le premier champ d'actions économiques concerné par la biodiversité. C'est une agriculture de haute technologie. La transparence et l'équilibre économiques, la priorité donnée la sécurité alimentaire de proximité vont de paire. Il s'agit de permettre une agriculture paysanne de bien vivre du fruit de son travail, de bâtir des relations marchandes sur une confiance partagée, de faire en sorte que l'effort public et l'engagement citoyen ne soient pas captés par le profit d'une minorité. Les actions engagées viseront donc à orienter la filière agricole locale vers une agriculture bio durable, articulation entre une meilleure performance socio-économique (valeur ajoutée et emploi) et une performance environnementale (sécurité et qualité alimentaire, respect des paysages). Les circuits courts de distribution sont une des conditions de la faisabilité du projet : Afin d'accompagner le développement des AMAP (Associations pour le maintient de l’agriculture paysanne) et des bio cabas, la ville doit apporter son soutien à ces démarches visant à favoriser l'accès de tous à des produits de qualité distribués en circuits courts. Enfin il faut repenser l'accès au foncier pour permettre le maraîchage et un équilibre entre zone économique et zone agricole. Les baux environnementaux doivent être mis en place pour permettre l'installation de petites exploitations. Commerce : Amiens est le premier pôle commercial régional. Pour conforter cette position, il est indispensable de favoriser le renforcement du centre ville. Des enseignes commerciales dignes du bassin de chalandise d’une métropole urbaine régionale doivent y être implantées pour dynamiser le centre. Contrairement aux idées reçues, la réduction de la place de l'automobile en ville ne nuit pas au commerce de proximité. En libérant l’espace public au profit des piétons, des cyclistes et des personnes à mobilité réduite, on donne une meilleure visibilité et accessibilité aux commerces et on répond à la demande des habitants qui bénéficient alors du calme et de la commodité de la proximité pour faire leurs achats. Il faut aider les commerçants à se convertir à l'économie durable, à transformer leurs locaux pour qu'ils deviennent moins consommateurs d'énergie. Un guide Commerçant durable à Amiens» pourra être créé. Il faut dans le même temps développer le commerce de proximité, facteur de renforcement des liens sociaux, d’animation des quartiers et de respect de l’environnement par une réduction des déplacements. Le droit de préemption des baux commerciaux et la gestion selon des modalités coopératives propres à l’économie sociale et solidaire sont des moyens de concrétisation de cette volonté. Le premier poste d'émission de gaz à effet de serre dans le bilan carbone d'un hypermarché, c’est le déplacement des clients! Face à cet urbanisme d'hyper centres commerciaux basés sur le «tout automobile il faut donc soutenir le commerce de proximité, facteur de renforcement des liens sociaux, d'animation des quartiers de la ville et de respect de l’environnement. La multiplication et l’extension des grandes surfaces périphériques doivent être bannie. L’action du citoyen /consommateur dans les mutations des façons de produire et consommer sera encouragée afin de faire progresser la citoyenneté dans le domaine économique. Il faut entendre par là toute action qui permette de mettre en rapport la satisfaction des besoins et les
  • 14. 14 moyens mis en œuvre pour les satisfaire. L’organisation du commerce de proximité, les circuits courts de distribution, le commerce équitable, la production de logements et d’énergie, la gestion des déchets, l’éducation populaire, la culture, sont concernés et probablement d’autres thèmes. Un appel à propositions sera lancé en direction de la société civile et des associations. Un des moyens efficace de l’exemplarité en matière environnementale et sociale réside dans l’introduction de clauses écologiques dans l’ensemble des conventions relatives à la commande publique : il faut « éco conditionnaliser » les interventions économiques en intégrant les préoccupations à la fois sociales et environnementales dans l’attribution des aides directes et indirectes. 1 - Systématiser les achats publics « éco responsables », durables, éthiques et solidaires pour la protection de l’environnement et de la santé, pour le respect des droits fondamentaux et la promotion d’un commerce équitable, pour l’insertion et l’emploi des personnes rencontrant des difficultés particulières d’insertion. - Intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans l’attribution des aides directes et indirectes aux entreprises : Immobilier d’entreprise, aides aux entreprises aides aux filières par le soutien aux réseaux d’entreprises, conseil aux entreprises pour mettre en œuvre une démarche de développement durable (bilan carbone, plan de réduction des émissions de gaz.. ). Par exemple: pas d'aides au financement à des entreprises qui auraient des activités polluantes, liées aux OGM; pas d'aides à l’emploi pour des emplois qui ne seraient pas pérennes, ou dans une perspective d'insertion; pas d'aides à des entreprises qui ne remplissent pas leurs obligations en matière de rapport «égalité professionnelle» ; soutien à des projets d'immobilier d’entreprises uniquement lorsqu'ils sont construits ou rénovés en veillant à la prise en compte de toutes les cibles HPE L’ensemble de ces dispositifs n’a de sens et n’aura d’efficacité que dans le cadre d’une action collective enthousiaste. Cela suppose une pédagogie de tous les instants et un fonctionnement démocratique exemplaire. L’exercice solitaire et partial de la décision politique par des gestionnaires omniscients appartient à une époque révolue, dans le domaine du développement économique comme dans tous les autres. Toutes les propositions formulées en matière de démocratie locale doivent trouver leur application en la matière. Il faut redéfinir les relations entre politique et économie, la construction d’une citoyenneté nouvelle compétente sur le terrain économique est indispensable. Elle ne peut pas seulement s’exercer au niveau de la consommation mais investir progressivement le champ de la production. Elle doit permettre la mise en œuvre d’une économie de moyens pour satisfaire les besoins de manière équitable. Le courage, l’intelligence et le savoir-faire des habitants est un élément irremplaçable de toute politique d’aménagement et de développement. L’agglomération a payé trop cher « le fait du prince » pour ne pas s’engager résolument dans un autre mode de fonctionnement. Amiens ne sera, éventuellement, capitale européenne de la culture que le jour où l’ensemble de ses habitants sera convaincu de l’intérêt de la démarche, construira collectivement le projet et sera l’artisan de sa concrétisation et de son succès. Toute autre démarche est vouée à l’échec et au ridicule. Il en va de même pour la reconquête du dynamisme et de la prospérité économiques, facteurs de création d’emplois et de progrès social. Une autre ville est possible, c’est aux Amiénoises et Amiénois de l’inventer et de la construire.
  • 15. 15 2 Un espace urbain pour unir Tisser notre ville, créer des passerelles, tisser des liens La ville d’Amiens s’étire sur un territoire très vaste elle est étendue, et peu dense.Il faut la densifier sans l’étaler davantage. Alors qu’elle est traversée d’Est en Ouest par la Somme elle n’est aujourd’hui ni structurée ni développée autour de voie naturelle qui la sépare plutôt qu’elle ne la lie. Elle est également traversée par une réseau ferroviaire peu utilisé dans la structuration des déplacements et détient le record d’être l’un des plus mauvais réseaux de transports en commun (il a perdu 3 millions de voyageurs en 20 ans pendant que tous les autres réseaux ne cessaient d’en gagner) Elle manque cruellement de logements sociaux puisque 7 à 8000 demandes sont insatisfaites. Il faut donc densifier un peu pour construire les logements nécessaires. En matière d'urbanisme et de cadre de vie comme en tous domaines, nous voulons changer de méthode : toute décision doit être transparente.Il doit y avoir consultation au stade des études préalables et une information claire sur les coûts et les financements. Nous avons l’ambition que les choix des « grands travaux » qui modifient le paysage urbain pour des dizaines d'années n’hypothèquent pas l'avenir. Ils doivent donc être faits sans urgence il faut donner le temps du débat démocratique à tous les projets. Nous voulons casser la spéculation foncière et aider à la rénovation du parc de logements en soutenant l’ancienne tradition des « castors » et utilisant l’économie sociale et solidaire. Afin de maîtriser l’aménagement la Ville et son Conseil municipal reprendront le contrôle de l’aménagement de la ville dont ils ont été dessaisis au profit de la SEM d’aménagement dont la gestion ne permet pas la transparence des choix.De même la Ville redonnera à l’OPAC un véritable rôle d’aménageur Ainsi, notre ambition est de changer de méthode et de faire de cette ville une ville ou on vie et non que l’on contemple I/ Logement : soutenir une politique de logements de qualité, accessibles à tous  7 à 8000 demandes de logement social sont actuellement en attentes. Les bailleurs sociaux ont trop peu construits depuis 18 ans, par contre de nombreux logements de standing ont vu le jour (de 3000 à 4500 euros du m2 !) Alors qu’en 1989 la ville comptait 36% logement sociaux, aujourd’hui elle n’en compte plus que 32%. Dans le cadre des opérations ANRU de démolition reconstruction les bailleurs sociaux non seulement détruisent des logements avant que d’autres ne soient construits mais ils organisent la
  • 16. 16 vacance de logements longtemps avant la destruction (comme à la tour bleue )ou même dans l’ensemble de leur parc par « peur » des impayés. Amiens dont tous connaissent les données : crise de l'offre, crise des prix (tant dans l'accession que le locatif), crise du foncier insuffisant donc cher - essor du logement privé à caractère spéculatif - absence de transparence sur les véritables besoins. Toutes ces données mettent en cause le droit au logement, droit fondamental. Or, le droit au logement opposable (DALO) s'il engage l'Etat, oblige les communes et intercommunalités à investir dans la production de logements Cela oblige à poser la question de la métropole • Évaluation et révision du Plan de Déplacement Urbain s’articulant avec le Programme Local d’Urbanisme, évalué et révisé. • Adaptation du Programme Local de l’Habitat en cours d’élaboration avant son adoption (résolument tourné vers l’avenir (plus d’espaces verts, moins de publicité, jardin public, jeux pour enfants…) • Mise en chantier du Schéma de Cohérence et d’Orientation Territorial (SCOT) • Politique hardie de réserve foncière L’objectif est donc de réaliser 8 à 10 000 logements supplémentaires d’ici 2015 (500 logements Locatifs sociaux par an dont une part significative de logements très sociaux), aux normes HPE. • Obligation à tout promoteur privé d’inclure 20% de logements aidés dans toute opération immobilière (et inversement d'obliger par convention les bailleurs sociaux à inscrire 20% de logements privés) pour concourir à la mixité. • Opposition aux démolitions systématiques dans le cadre de l’ANRU sans reconstruction préalables: moratoire immédiat sur les destructions prévues • Refus de toute vente de logement social tant que le manque sera patent. • Réhabilitation des logements dégradés • Aide significative de la collectivité aux bailleurs sociaux pour construire de nouveaux logements et singulièrement en centre ville (Mise à disposition du foncier gratuitement ou dans les meilleures conditions aux bailleurs sociaux, sur examen des projets, afin de peser sur les prix des loyers.) (Aide à la pierre pour la construction pour accélérer la construction) • Effort particulier pour le logement Étudiant CROUS (mise à disposition de foncier…) Robien n’a pas construit de logement pour les étudiants comme il l’avait annoncé. • La ville s’engagera dans un soutien efficace au logement d’urgence (hôtel social, hébergement d’urgence) • Aide aux jeunes ménages  par une prise en charge des dépôts de garantie, mais aussi des cautionnements dont on ne peut interdire légalement la pratique dans le domaine privé. • la collectivité aidera de manière significative les bailleurs sociaux à promouvoir les constructions haute performance énergétique, les quartiers écologiques, et la place du végétal dans la construction, ce qui rejoint notre ambition d'un meilleur cadre de vie pour développer l'attractivité d'Amiens • De la même manière elle facilitera toutes les initiatives de nature à isoler les logements, à réduire le coût des charges et à développer les systèmes de chauffages collectifs. • Un pourcentage significatif de logements pour personnes à mobilité réduite sera présent dans chaque programme • Politique d’attribution de logements soucieuse de l’intérêt général : Dispositif d’accompagnement social, Faciliter les échanges de logements permettant d’adapter la taille des logements aux occupants (Libérer les logements sociaux grands utilisés par des retraités pour leur proposer des logements plus adaptés et libérer des logements pour les familles), Question de l’hébergement des plus âges dans du semi collectif dans des éco quartier…
  • 17. 17 • Incitation financière de la métropole en direction des communes qui n’accueillent pas de logements sociaux. • l’intervention de l’économie sociale et solidaire sera encouragée dans la production et la rénovation de l’habitat. Les modalités, à déterminer, viseront à mettre le futur occupant en position d’acteur, de rechercher une bonne qualité technique et architecturale, une maîtrise du coût de l’habitation. • Nous organiserons en 2008 des Assises du logement Toutes ces mesures visent ‡ renforcer le logement social qui, s'il augmente en nombre, diminue en pourcentage dans le parc immobilier. Avec la coopération des autres collectivités (Conseil Général, F.S.L. et PDALPD et Région) il nous faut rendre le logement social moins cher, plus accessible et répondre ‡ une demande toujours forte. II –Un aménagement de la ville pour unir les quartiers Amiens peut être structurée autour de la Somme et autour de la voie ferrée avec des stations urbaines et des transports en commun performants. Son étalement « naturel » et les politiques passées qui n’ont visées qu’à l’atomiser et à réaliser un centre « ville vitrine » nécessite d’en faire une ville où l’on vit et non que l’on contemple. Il faut réaliser un territoire urbain relié, équilibré, « agrafé » en redonnant une identités aux quartiers en en retrouvant les centralités et affirmer le centre ville comme quartier de vie. Il est nécessaire de faire circuler des autobus en centre ville pour permettre à tous une réelle accessibilité et de réaliser un réseau de transports en commun performant. Afin de relier les différents quartiers entre eux il faut créer des ponts et des passerelles sur la Somme. L’aménagement de la Somme et ses berges de Longueau à Etouvie permettra d’utiliser la Somme comme un trait d’union naturel dans la ville Ainsi on reliera Etouvie au centre ville en s’appuyant sur cet axe naturel notamment grâce à la création d’un nouveau quartier le long de la Somme par transformation de l’actuelle Zone de Montières jusque à Etouvie. La création d’un axe fort de transports en commun devant la Maison de la Culture et la place Vogel en direction des quartiers Nord et de la Zone industrielle permettra un épaississement du centre ville à l’ouest et l’utilisation de la voie ferrée permettra une desserte de la ville Est Ouest. A - Un cadre de vie Nous veillerons à recréer un cadre de vie agréable et convivial qui favorise les rencontres et la vie dans notre ville et valorise les individus qui y habitent. Il faut assurer les moyens de vivre sereinement. Il faut préserver la singularité de la ville et de ses cœurs d’îlot, espaces de respiration disséminés sur l’ensemble du territoire de la ville. Nous voulons réduire la publicité dans la ville.Il faut en réduire la surface et réduire les coûts électriques. Il faut édicter un règlement local de la publicité permettant, à l’exemple de Paris, de réduire de 20 % la publicité. Nous voulons redonner des espaces à la vie associative, politique, syndicale. Il faut assurer la tranquillité publique et réaliser un moratoire sur la vidéo surveillance Il faut: réorienter les missions de la police municipale (dissuasion, présence aux écoles, dans les transports en communs, comme animateur de rue, ou gardien d’immeuble, dans les jardins publics…,) former les agents, résoudre le problème d’encadrement
  • 18. 18 Il faut développer la prévention et la dissuasion en pensant l’espace public comme facteur de lien social. B – Des quartiers La géographie des différents quartiers de la ville n’est pas figée, elle s’est transformée et se transforme au fil du temps. Afin que les quartiers périphériques ne soient pas des lieux de relégation, mais des lieux de vie on doit y trouver des commerces de proximité, des espace de parole et de démocratie, des places, des équipements publics variés (écoles, crèches, poste…) et des transports urbains performants permettant aux habitants de relier efficacement tous les points de la ville.C’est la présence et l’emplacement de ces équipements qui détermine la centre de gravité d’un quartier Il faut veiller à la présence des espaces verts publics et des jardins ouvriers. Dans chacun des quartiers il existe une question centrale qui définit la problématique du quartier. Etouvie Ici la question centrale est celle du décloisonnement interne et externe avec le problème particulier des Coursives Il faut organiser le cheminement le long de la Somme et créer une passerelle piétonne, au dessus de la Somme vers le parc du grand marais Ce quartier bénéficie de financement de l’Agence Nationale de Renouvellement Urbain pour modifier le quartier (démolition de la tour bleue, démolition de logements rue de Lorraine (sans reconstruction préalable !), démolition et reconstruction d’écoles…) nous procéderons à un examen attentif de la convention et procéderons éventuellement à sa renégociation. Accélérer la construction des écoles, en y intégrant des dimensions de développement durable La bibliothèque actuellement hébergée dans le bâtiment des coursives sera déplacée et agrandi afin de promouvoir réellement la lecture publique. Une salle réservée à des pratiques d’atelier théâtre et de danse sera installée au CSC. La création d’une halte ferroviaire à Etouvie Montière générera des modifications de circulation dans tout ce quartier. Citadelle La ville soutiendra et accompagnera l’installation du Pôle universitaire à la Citadelle (influence sur quartiers Saint Maurice et Saint Leu) Cela permettra de constituer un lieu ouvert qui maillera les quartiers (nord, Saint Maurice, Saint Leu, Saint Pierre). Des Logements étudiant devront être créé en périphérie. Une structure publique de santé sera maintenu sur une partie de l’Hôpital Nord après le transfert du CHRU au Sud.et des logements sociaux y seront également construits Nous agirons sur la continuité « hôpital nord - glacis nord - cœur de la citadelle – square de Darlington – fac de sciences – saint leu. Amiens Nord Ce quartier extrêmement doté en bâtiments publics, souffre d’un déficit de réels lieux de vie collective. Nous proposons d’aménager la place du Colvert afin qu’elle devienne une réelle place de vie collective, d’animation sportive, culturelle… Afin, notamment d’organiser un accueil décent pour les commerçants et les usagers du marché du dimanche matin… Victorine Autier, La destruction des tours Alphonse Daudet va déplacer la centralité du quartier vers la Salamandre. Il faut rendre accessible à tous à l‘Étoile du Sud, en y offrant des activités diversifiées. Et permettre à tous les habitants du quartier de fréquenter la Hall des sports Dans le cadre de la zone de marais il faut créer un équipement en lien avec la zone de marais, (dans l’ancienne école ?)
  • 19. 19 Il faut réfléchir à la création prévue d’un lotissement de 300 maisons, en débattre et éventuellement, en fonction du projet, décider ou non de le laisser faire ou non. La ceinture verte. Afin de rendre cette ville plus agréable à vivre nous réaliserons une ceinture verte , pour les piétons et les cyclistes,autour d’Amiens en commençant par la vallée des vignes jusque à Victorine Autier en réalisant progressivement toutes les opportunités foncières Le mont Thomas. Aménagement en concertation avec les habitants pour préserver la qualité environnementale, en prévoyant un espace de jeux, des espaces verts et en refusant l’implantation d’une pénétrante. Concentration des loisirs au Zénith-stade de la licorne-Mégacité Dans cette zone de nombreux problèmes de stationnement se posent les soirs des événements Nous proposons de les résoudre par une offre de transports en commun conséquente : bus et réactivation de ligne de train (Abbeville-Longueau) avec création de haltes supplémentaires Elbeuf et Marivaux : Dans chacun de ces quartiers il est nécessaire de créer un centre social Nouveau quartier à aménager le long de la somme jusque à Etouvie Création d’un pôle culturel « la Station d’épuration » (type Briqueterie) Piscine secteur ouest Quartier d’habitation et à vocation culturelle Saint Maurice Ce quartier souffre de l’absence d’un espace rencontre qui est à créer. Création d’une passerelle piétonne et cycliste au dessus de la somme en direction du faubourg de Hem et du nouveau quartier. Sud est : Rendre accessible à tous à l‘Etoile du Sud, en y offrant des activités diversifiées. Création d’un foyer Logement C –du centre ville Le centre ville est aussi un quartier de vie. Au niveau du centre ville, c’est le traitement de le passage des transports en commun en centre ville permettra de redonner une densité au centre .Il est donc nécessaire de le réorganiser . Il faut faire de ce centre, un quartier (installer des logements sociaux en ville) avec des voies qui le traversent et non une vitrine Il faut organiser la place Gambetta en véritable forum de la ville Il faut réaménager la place de l’hôtel de ville afin qu’elle permette la rencontre et le débat. Il faut lancer un projet de réaménagement de la place De Bouverie,derrière l’hôtel de ville jusque à la place du marché. En Développant une animation efficace, localisation de commerces et des cafés L’aménagement actuel du centre ville fait mourir le centre ville alors qu’il pourrait s’étendre en direction du cirque et de la Citadelle. D-Des transports et Déplacements Le centre ville fonctionne comme un aspirateur à voitures. Il sera bientôt interdit aux transports en commun au profit des automobiles.Nous payons 10 ans de retard dans le développement des transports en commun à Amiens.
  • 20. 20 Le réseau de transport est passé de 16 millions à 13 millions d’usagers de 2000 à aujourd’hui Il faut traverser le centre ville pour l’irriguer, le faire vivre, pour reconstruire le centre en animation, en quartier de vie. Les transports en commun sont le lien entre les quartiers, Ils permettent de relier les quartiers entre eux, relier les lieux de distractions, et d’irriguer la ville Pour être attractifs et dissuasifs par rapport à la voiture les modes de transports collectifs doivent être accessibles, réguliers et durables Le rééquilibrage de la ville sera facilité par les moyens de transport Un réseau de transports en commun performant permettra de lutter contre la fracture de la mobilité. Il faut organiser très vite une révision du PDU (en concertation SEMTA, commerçant, usagers) Il est nécessaire d’augmenter la fréquentation des bus vers un intérêt économique pour plus d’efficacité Des transports pour déconcentrer L’utilisation de la liaison ferroviaire classique de Abbeville, Ailly sur Somme, Etouvie, Montières, Hotoie, Saint Roch, cirque, gare, la Neuville,Longeau en ré ouvrant des gares et/ou des créant des haltes permettra de déconcentrer le trafic routier. En créant une halte ferroviaire à la Hotoie nous desservirons la zone de loisirs « Zénith, Mégacité, Stade de la Licorne » et le lycée de la Hotoie. Des transports pour relier : Transport en Commun en Site Propre-tramway Les transports en commun s’organiserons autour de deux axes forts : Un axe nord/sud (Zone industrielle- Citadelle-MCA- Hôpital Sud) Un axe est/ouest (Etouvie-centre ville-Longeau) Révision du Plan de Déplacement Urbain, augmentation de la fréquentation des transports en commun vers un tramway (fer) inter-urbain( La forme est encore à débattre (tram, tram-train, tram interurbain)(Le tram train utiliserait l’étoile ferroviaire avec le pays et pourrait être un outil pour augmenter la fréquentation. Une étude sera préparée pour la mise en place avec un débat public) Le coût d’un Transport en Commun en Site Propre étant à mettre en en rapport avec les dépenses routières Vélo/piéton Création d’une Ceinture verte piétonne et cyclable autour de la ville Soutien à « Vélo service », et développement du réseau vélo sur la ville Création de passerelles pietons-vélos pour relier ensemble les quartiers E - Le stationnement  Sur cette question on paye 15 ans d’immobilisme. Nous réaliserons un audit de la politique de stationnement. Le développement des transports collectifs aidera réduire les besoins en stationnement en centre ville. A l’entrée de la ville Des parkings relais aux entrées de la ville en tête de ligne des transports en commun rapides et réguliers. Quartier autour du centre ville Expérimentation d’une Zone Bleue ou de parking résidentiel Construire des garages pour accueillir les véhicules privés dans les quartiers périphériques du centre ville Parking en centre ville Dénoncer la concession de Vinci dès que possible
  • 21. 21 Abandonner la construction du parking Jules Verne F – Plus de lien et plus de convivialité :des places publiques et des ponts sur la Somme. Construire des places publiques équilibrées dignes de ce nom, ouvertes, conviviales Réaménager la place Gambetta en forum de la ville convivial. Refaire la place de l’hôtel de ville pour en faire un réel lieu de vie et de débat Revoir l’aménagement de la place De Bouverie, derrière l’hôtel de ville Aménagement de la place du Colvert pour qu’elle devienne une réelle place de vie collective, d’animation sportive, culturelle… trouver le sens du lieu. Organiser une vie collective particulièrement développée le dimanche (loisirs, sports, culture) Aménagement de la place de la gare Autour de la gare, un verrou à lever Après le dispendieux traitement sommital de la tour, l’aménagement réalisé extrêmement coûteux et ne pourra malheureusement être détruit. Il combine toute à la fois la perte de l’identité de Perret l’absence de toute inter modalité, dans un lieu pourtant destiné aux échanges : la gare Il pose un verrou sur la place y gèle tous les échanges. Nous y créerons les conditions d’une réelle intermodalité train, bus, tam
  • 22. 22 3 Citoyen dans une ville solidaire I - Les solidarités actives Notre société hyper productive engendre une compétition effrénée et laisse de côté un certain nombre de nos concitoyens du fait de leurs faibles ressources financières, culturelles, familiales, sociales, de troubles divers (maladie, handicap, vieillissement, accidents de la vie...) ou des discriminations dont ils sont victimes. Une politique de gauche - solidaire par définition- refuse cette sélection sociale et entreprend de lutter contre elle, au minimum d'en combattre les effets, et si possible et le plus possible, d'en enrayer les mécanismes pour empêcher sa reproduction. Les Amiénois subissent de plein fouet la politique de droite nationale, départementale et municipale. Nous avons à faire face à une situation nouvelle, marquée par l'aggravation du contexte socioéconomique et politique. L'urgence de la situation exige des actions prioritaires et déterminées à destination de la jeunesse, des demandeurs d'emploi, des femmes, des personnes handicapées, des personnes d'origine étrangère, des étrangers, des sans papier, des personnes âgées, des personnes fragilisées économiquement... C'est un principe absolu de respect des droits humains qui doit être sans cesse réaffirmé. Assumons un projet de gauche décomplexé qui n'a pas honte d'aider ceux qui en ont besoin, à s'en sortir. Sans les « victimiser », il est nécessaire de permettre aux gens de progresser dans leurs démarches, la connaissance de leurs droits, en particulier pour leur insertion professionnelle. Il faut permettre aux personnes fragilisées économiquement d'avoir des droits à l'alimentation, à la santé, au logement, au chauffage et à l'énergie, à l'habillement et même droit à l'inhumation dans la dignité. L'accès à la culture, au sport, aux vacances, au progrès technique (informatique, internet) doit être favorisé. Dans le même sens, il faut mettre en place des outils de lutte contre toutes les discriminations, c'est- à-dire toute privation ou réduction de droit touchant l'individu en raison de son sexe, sa religion, son apparence, son origine réelle ou supposée ou de façon générale tout autre critère d'appartenance visant à réduire l'individu à un groupe lui-même discriminé. Réciproquement c'est l'attachement à la diversité comme richesse qui doit être affirmé. La lutte contre toutes les discriminations se doit d'être sans faille, au même titre que l'aide aux personnes fragilisées économiquement. Il nous faut déculpabiliser l'aide sociale : le danger aujourd'hui, c'est la non-assistance.
  • 23. 23 Pour sortir d'une action sociale municipale actuellement dissuasive et qui ne présente pas d'orientation politique, il faut tout d'abord connaître la situation sociale des Amiénois ainsi que l'ensemble des actions, projets, prestations, interventions de toute nature qui s'additionnent, mais souvent s'ignorent, se chevauchent et quelquefois se contrecarrent sur l'ensemble du territoire. Il ressort de tout cela un besoin de meilleure connaissance partagée du terrain, d'une meilleure lisibilité des analyses et des décisions, d'une meilleure coordination des actions menées. Cela nécessite donc d'utiliser pleinement le CCAS, de mettre en fonctionnement l'Observatoire social local, de faire une analyse annuelle des besoins sociaux (difficile actuellement en raison du manque de personnel). 1 - Le CCAS Le CCAS est l'instrument de la politique sociale communale. Il lui revient donc de : - mener une étude sur la réalité sociale de la commune (appelée « analyse des besoins sociaux » ou « ABS »), celle-ci doit être permanente et donner lieu chaque année à un rapport. Elle sera menée par l'observatoire social local. - de ces études, seront tirées les orientations de l'action publique qui consisteront à animer une action globale de développement social sur le territoire, - le développement social se traduira pour partie par des actions directes (en régie CCAS) : prestations aux usagers, gestion d'établissements ou de services... et, à travers une coordination des acteurs, des dispositifs de délégation, de soutien aux initiatives, d'appel à projets, de conventionnements... A toutes ces étapes, l'ensemble des acteurs seront partie prenante : du diagnostic (ABS) aux solutions mises en oeuvre et à leur évaluation. L'idée n'est pas de faire de la commune ou du CCAS un « centre de pouvoir » et de commandement qui imposerait une politique publique décidée en son sein, mais de faire au contraire du CCAS un « centre de rassemblement » pour une mise en commun des réflexions et observations, puis un « centre d'impulsion et de soutien » dans une politique territoriale pour mieux identifier et utiliser les ressources, réduire les redondances, combler les lacunes, situer la mission de chaque acteur au mieux de sa compétence, construire des complémentarités et des partenariats intelligents... Le CCAS n'aura pas pour objet de mettre en valeur une machine bureaucratique ou technocratique mais de mettre en évidence la nécessité et le moyen pour une commune de construire une véritable politique sociale. Création d’une carte individuelle permettant une simplification de l’accès aux services et aux tarifs en fonction du coefficient familial. Ce qui importe, c'est la volonté politique de la collectivité de se positionner de cette façon sur son territoire : non pas avant tout comme gestionnaire (plus ou moins en concurrence avec d'autres), mais comme véritable animateur du territoire. C'est cette volonté affirmée et mise en application qui donnera le diapason des relations avec les autres acteurs qui ont aussi à voir et à faire sur le territoire communal : l'Etat, le conseil général, les institutions sociales (CAF,CPAM, caisses de retraite, mutuelles,etc.), les associations (qu'elles soient plutôt gestionnaires, plutôt de terrain, ou mixtes...), les groupes et les habitants... Quant à la dimension intercommunale, elle ne pourra elle aussi se développer qu'en mettant en avant la volonté politique des élus des différentes communes. Là non plus, l'instrument (CIAS, centre intercommunal d'action sociale) ne devra pas être mis en premier. L'objet n'est évidemment pas de substituer une politique sociale communautaire aux politiques sociales menées de façon très
  • 24. 24 diverse par les différentes communes (y compris avec des trous), mais de compléter celles-ci par une action communautaire sur des aspects spécifiques, là où c'est reconnu comme utile (principe du subsidiarité). Il s'agira pour les élus d'identifier ensemble des problématiques qui intéressent l'ensemble du territoire de la métropole et pour lesquels une réponse communautaire est plus pertinente. Ils pourront définir un bloc de compétence dénommé « action sociale d'intérêt communautaire » et son contenu (par exemple : l'accueil des gens du voyage, la mise en place d'un centre d'information et de coordination gérontologique (CLIC), la création et la gestion d'un établissement spécialisé sur un public donné, la définition d'une politique d'hébergement d'urgence et la gestion du dispositif correspondant). 2 - Lutte contre les discriminations Le rapport d'activité 2006 de la HALDE révèle que l'origine demeure le critère le plus souvent invoqué par les personnes victimes de discrimination. Viennent ensuite les critères de santé et de handicap, l'âge, le sexe, la situation de famille, de territoire, l'activité syndicale, l'opinion, l'orientation sexuelle, les convictions religieuses et l'apparence physique. Selon ce même rapport, l'emploi est le domaine dans lequel le plus grand nombre de réclamations relatives aux discriminations s'expriment, suivi des services publics et du logement. Même si le critère économique ne figure pas dans le rapport de la HALDE, il n'est évidemment pas à négliger. Il nous faudra donc mettre en place des actions en direction des publics susceptibles d'être discriminées, ainsi que des actions en direction des services de la ville dans le cadre de la gestion du personnel. Un(e) délégué(e) sera chargé(e) de la lutte contre les discriminations. Il faudra notamment : - Engager une politique de formation des personnels municipaux (en particulier ceux de la police et des personnels d'accueil) autour de la lutte contre les discriminations. - Développer les associations de médiation interculturelle Créer une structure d'aides aux victimes de racisme, antisémitisme, sexisme, homophobie, ou toute autre forme de discrimination - Mener des actions de lutte contre les discriminations dans l'emploi (sensibilisation des employeurs, charte de non discrimination) et le logement - Soutenir les actions culturelles porteuses de projet de solidarité - Le Conseil municipal soutiendra toutes les actions visant le principe du vote des étrangers aux élections locales. - Les étrangers feront partis des conseils de proximité au même titre que tous les autres habitants. En effet, les étrangers non ressortissants de l'Union Européenne n'ont pas le droit de vote aux élections locales. Le conseil municipal soutiendra les actions visant à obtenir ce droit et recherchera avec les intéressés des modes adaptés de concertation et de participation leur permettant d'être des citoyens à part entière de la ville. - Les aides financières accordées par le CCAS aux personnes nécessiteuses, le seront également aux personnes sans papier. - Rendre des comptes de cette politique de lutte contre les discriminations au conseil municipal - Des actions de coopération solidaire, notamment avec des villes d'Afrique, seront entreprises en lien avec les associations locales d'immigrés et de solidarité.
  • 25. 25 Des clauses relatives au respect des droits humains et à la lutte contre les discriminations doivent être incluses dans tous les marchés publics de façon générale dans tous les contrats passés entre la mairie et les acteurs de la sphère privée, associative ou publique. Elles doivent a fortiori s'imposer dans les politiques d'emploi, d'embauche et carrières à l'intérieur de la mairie elle-même. 3 - Parité, femmes - hommes L'égalité entre les femmes et les hommes est un principe reconnu, il convient de le traduire dans la vie de tous les jours, dans la réponse aux besoins des femmes et des hommes, dans l'organisation même du milieu urbain. Les femmes vivent la ville différemment, parce qu'en raison des traditions et des normes établies, elles y assurent des responsabilités différentes de celles des hommes. La majorité des femmes doivent concilier les tâches familiales et domestiques aux exigences de leur vie professionnelle. Elles ont, conséquemment, moins de temps que les hommes pour s'occuper de politique, participer aux consultations et prendre toute leur part aux décisions. Exerçant, dès lors, peu d'influence sur la conception des services, équipements et aménagements de la ville, elles sont souvent mal desservies comme citoyennes : services de garde déficients, rigidité des heures d'ouverture de services... Il faut donc aujourd'hui adapter la ville à nos modes de vie actuels et faire en sorte que la ville fasse une plus large place aux femmes, que les citoyennes y prennent part, à égalité avec les hommes. Dans ce sens des actions seront menées aussi bien au niveau de la municipalité que dans tous les aspects de la vie et de l'action municipale. - Ainsi les personnels de la municipalité seront formés et mobilisés sur l'égalité des sexes. - La participation des femmes aux consultations sera encouragée. Cela suppose notamment que les horaires de réunions mais aussi leur durée soient compatibles avec la vie « privée ». - La dimension du genre sera prise en compte de manière transversale dans les actions de la municipalité. - Des études prenant en compte la variable du genre seront réalisées par l'observatoire social local afin d'aider à la planification de politiques. - Une attention toute particulière sera portée sur les medias qui contribuent à la communication municipale. Ils devront avoir pour mission d'être attentif à éviter toute forme de stéréotype sexiste et nous veillerons à ce que les publicités dans la ville ne les confortent pas. De plus, nous seront attentifs à ce que les annonces de recrutement de fonctionnaires soient neutres du point de vue du genre, voire qu'ils encouragent à ce que des fonctions majoritairement occupées soit par des femmes, soit par des hommes, s'ouvrent au sexe sous représenté. 4 - Une Politique pour les Seniors à Amiens La proportion de personnes âgées de plus de 60 ans représente, dans le dernier recensement, plus de 20% de la population soit plus de 22000 personnes pour la seule ville d'Amiens. L'amélioration constante de l'espérance de vie laisse présager une augmentation de cette proportion. Il s'agit là d'un véritable problème de société qui dépasse largement le cadre d'une politique de la ville mais celle-ci doit pouvoir prendre des initiatives innovantes dans le domaine. Des mesures décisives devront être prises dans un cadre politique national surtout dans les domaines de la retraite et celui du financement des dépenses de santé : mais il est utile de voir comment on peut anticiper la prise de conscience au niveau de la ville ou de la métropole. Il paraît souhaitable d'approcher cette problématique par les deux angles d'attaque complémentaires: - L'aide et l'assistance aux personnes âgées, surtout les plus démunies - La mise en valeur des richesses que représentent ces personnes au moment de la retraite, toutes les études (voir le dernier ouvrage de H. Le BRAS démographe) montrant qu'elles sont de plus en plus
  • 26. 26 nombreuses à arriver à cette nouvelle étape dans des conditions de bonne santé et un appétit réel pour rendre des services au-delà de leur période professionnelle achevée. Ces deux aspects de la réalité permettent d'envisager des actions de solidarité entre ces personnes et avec d'autres générations, les jeunes en particulier. Cette politique - qui pourra s'appuyer sur beaucoup d'initiatives déjà existantes ne pourra se concevoir qu'en coordination, incitation et partenariat avec : - Les collectivités territoriales concernées (Conseil Général particulièrement pour la santé et les retraites) - Les associations engagées dans des actions à destination de ce public - Les habitants concernés. Cette politique sera plus qualitative (adossée à des valeurs : solidarité, participation, innovation sociale) que quantitative (centrée sur l'aide et les moyens). A - Conseil des seniors Au niveau de la Ville et de la Métropole, sera créé un « Conseil des Séniors » chargé : - de recenser les besoins des personnes âgées, souvent isolées. Grâce à cet observatoire, la priorité sera donnée au maintien à domicile, souhait majoritaire des séniors. Cette situation favorise la poursuite de leur vie relationnelle et sociale. - d'alerter les associations des besoins rencontrés dans le domaine de leur activité. - d'exercer un « Droit de Regard », en lien avec le CCAS, dans les structures accueillant les personnes âgées. Des commissions plus ou moins informelles peuvent se constituer pour mutualiser les informations et les actions. Le rôle d'un conseil des seniors est, bien entendu « consultatif ». Il doit être consulté sur toutes les questions relatives aux seniors. Pour ce qui relève de l'aide et l'assistance : - Recensement des personnes concernées et écoute active - Promotion directe ou en partenariat avec les associations d'actions dans les domaines du transport, du logement, des loisirs, de la culture et de l'aide à la vie quotidienne Pour ce qui relève de la mise en valeur des ressources : - Mise en oeuvre d'un parrainage : un jeune retraité, un jeune de 18-25 ans et une personne plus dépendante dont le but est la lutte contre la solitude, l'aide matérielle et l'écoute régulière - Lancements de politiques d'incitation dans au moins deux domaines : a - Le maintien à domicile. Les études montrent que le maintien à domicile est plus motivant pour les personnes vieillissant et coûte moins cher aux collectivités. Ce maintien à domicile ne peut se concevoir qu'en augmentant les processus de prévention santé et la stimulation des activités physiques et intellectuelles (jardinage, sport, informatique, mémoire, etc.). Cette politique doit être coordonnée avec le Conseil Général. b - La mise à disposition de savoir-faire. Cela peut concerner notamment l'aide à l'élaboration de projet professionnel pour les étudiants et les élèves de l'enseignement technique grâce à des anciens « ouvriers, artisans, employés, cadres» devenus « tuteurs » en partenariat avec l'Université et avec le Rectorat. Cela peut concerner la mise en relations de personnes ressources pour les associations engagées dans le soutien scolaire voire l'enseignement du Français.
  • 27. 27 B - Communication des seniors Cet échange permanent avec les personnes de plus de 60 ans peut être complété par une politique de communication : - Création d’un cahier participatif et incitatif intitulé « vie des seniors. » dans le journal d’information municipale. - Site interactif accompagné d'une politique d'équipement informatique et de formation pour tous les volontaires C - L'hébergement et l'accueil. Les maisons de retraite, qu'elles soient EHPAD (Etablissements Hospitaliers des Personnes Agées et Dépendantes) - Résidences médicalisées - Maisons Familiales hospitalières... sont au nombre de 11 sur Amiens-ville : - 4 ont une gestion publique : Maurice Fécan - Les Quatre Chênes - Léon Burkel et Montières. - 7 sont privées. Parmi ces dernières, certaines subissent des changements fréquents de propriétaires et les actionnaires sont nombreux. Leur appétit de profit se répercute sur les résidents et les prix flambent. Cela peut aller jusqu'à 2.800 euros mensuels auxquels il faut ajouter les services : coiffeur, pédicure, lavage du linge, visites médicales... Quand les personnes ne peuvent plus payer, elles partent... pour où ? Des mois d'attente et des prix inabordables : Avec plus 6 à 12 mois d'attente en moyenne, seuls ceux qui peuvent s'offrir un hébergement onéreux trouvent une place rapidement. On arrive souvent en maison de retraite quand l'univers bascule : désorientation brutale, suites d'une chute... Quand le maintien à domicile n'est plus possible, les familles sont désarmées. La pénurie de place les oblige à signer n'importe quoi, au bon vouloir des établissements. Il convient donc de créer un cinquième établissement hospitalier des personnes âgées et dépendantes. D - L'alimentation et les repas. Pour les personnes âgées vivant en maison de retraite, bien manger est à la fois un des derniers plaisirs accessibles et un facteur majeur de maintien de la santé. Si l'alimentation des séniors est une priorité affichée dans tous les discours, en réalité, il y a loin de la coupe aux lèvres. De nombreux séniors, en particulier les plus de 75 ans souffrent d'une véritable dénutrition. Les causes sont nombreuses : manque d'appétit - mauvaise dentition - tremblement - arthrose des doigts...Quand le service est confié à une société de restauration collective et que le personnel est débordé, c'est la spirale infernale de la dénutrition. Souvent, le goût est sacrifié au nom de l'aseptisation. Sans pesée régulière et suivi nutritionnel, la malbouffe tue. Souvent, les personnes âgées n'osent pas se plaindre par peur des représailles. Il faut donc revoir la restauration des maisons de retraite. 5 - Handicap : rendre la ville accessible à tous La distinction entre personnes valides et non-valides devrait s'estomper pour disparaître dans une ville et une société idéalement accessibles à tous.
  • 28. 28 Ce principe doit guider notre action dans le domaine du handicap, car chacun peut bénéficier des actions et réalisations conçues pour rendre la ville accessible, cela gomme aussi les différences (les personnes, âgés, les poussettes…). D'ailleurs, chaque personne valide peut passagèrement ou définitivement ne plus l'être... La loi prévoit de rendre accessible tous les équipements publics d'ici 2015 : cela vaut notamment pour les écoles et plus généralement, tous les bâtiments municipaux et représente un investissement de plusieurs millions d'euros. L'achèvement du programme en cours doit être avancé à la fin du mandat (2014). - Les choix d'urbanisme et d'architecture municipaux et métropolitains seront pensés pour faciliter les parcours des personnes non-valides ( planéité des cheminements - pas de rigoles intempestives, pièges pour non voyants et fauteuils roulants...- feux sonores en plus grand nombre...). - La relance du réseau de transports en commun et l'exigence d'une mobilité durable doit obligatoirement s'accompagner d'une mise aux normes de l'accessibilité des moyens de transports amiénois, sans préjudice du maintien du service de transport adapté. - Les personnels municipaux seront formés à l'accueil des personnes handicapées et des personnes- ressources seront disponibles (LDS par exemple). - La ville et la métropole seront exemplaires dans l'application des mesures en faveur de l'emploi des personnes handicapées (6%). - Des places supplémentaires seront créées en CAT. 6 - La tranquillité publique : un droit et une liberté La sécurité publique est une des bases de la démocratie et constitue une demande sociale sensible et soumise aux aléas de l'exploitation politicienne du sentiment d'insécurité , des évènements d'actualité, et au climat d'anxiété sociale. la police municipale fonctionne aujourd’hui avec plus de 200 personnes, de l'équipement, une convention avec la police nationale et un Contrat Local de Sécurité concernant bon nombre de communes de l’agglomération. Nous réaliserons un audit du service APS pour mettre en lumière les dysfonctionnements signalés liés au recrutement, au manque de formation, aux défaillances de l'encadrement. Il permettra de réorienter les missions vers la restauration du lien social entre les habitants et des missions de médiation et de prévention. Parmi les missions de la police municipale seront privilégiées : la sécurité aux abords des écoles, la sécurité routière et dans les transports en commun. La vidéosurveillance, dont l'efficacité est très discutée, sera centrée sur les locaux fermés (parcs souterrains) , la régulation de la circulation, et son extension sera arrêtée. Les moyens ainsi épargnés seront consacrés au développement d'une présence humaine dans les lieux publics, les transports collectifs, dans les quartiers, sur une amplitude horaire étendue. L'aide aux victimes et la réponse aux appels aux secours feront l'objet d'une attention renforcée, particulièrement dans l'intervention sur les situations de violences familiales. L'action des associations sera appuyée dans ces domaines et également dans le domaine de la prévention des conduites addictives ( drogue, alcoolisme...). L'urbanisation et l'organisation de l'espace public intégreront les exigences de tranquillité publique.
  • 29. 29 7 – Une offre de santé de proximité Bien que la santé ne fasse pas partie des compétences premières d’une municipalité, les élus ne peuvent rester indifférents à la situation sanitaire de la population et la mairie peut intervenir sur les conditions et le cadre de vie (habitat, bruit, circulation…) pour maintenir des services de soins, encourager la prévention, faciliter l’information des citoyens sur les conduites à risque. Grâce à sa proximité avec les habitants, la ville reste le lieu privilégié d’intervention pour une politique de santé publique ayant pour objectif d’améliorer la santé pour tous et de réduire les inégalités, notamment dans l’accès aux soins. Une politique qui doit se développer en partenariat avec les autres collectivités intervenant dans ce domaine et l’Etat. La nouvelle équipe de gauche « Unis et Solidaires » aura comme priorités de : Maintenir sur le Quartier Nord d’Amiens d’un centre médico social polyvalent et assurant les soins de première urgence Créer une structure de coordination des politiques de santé au niveau local associant els différents partenaires Etat, Conseil Général, Associations. Créer une maison de la santé, lieu d’information, de conseil, et de mise en oeuvre des actions santé sur l’ensemble du territoire Développer le service de santé scolaire, notamment au niveau de l’école primaire Accompagner la formation initiale et continue des personnels de santé en partenrait avec le Conseil Général et le Conseil Régional Créer une cinquième structure d’accueil pour personnes âgées Améliorer les dispositifs de prise en charge des personnes âgées à domicile, en collaboration avec le Conseil Général Mettre en place de structures intermédiaires d’accueil et de prise en charge pour adolescents et jeunes toxicomanes et malades mentaux Faciliter les déplacements entre les quartiers excentrés et le centre hospitalier II – Construire sa citoyenneté dans une ville solidaire Se former, se cultiver, être ensemble, participer à la vie associative Toute leur histoire le prouve : les amiénois sont ingénieux, bricoleurs, inventifs. Ils débordent d’idées et multiplient les initiatives. Ils montrent une grande curiosité pour l’art et la culture et une propension à une culture et des formes de divertissement ancrés dans le patrimoine populaire et tournés vers l’autre.Le foisonnement des associations et leur diversité montrent assez la vitalité des habitants et leur désir d’agir ensemble pour créer des espaces de vie communs et dynamiser la ville.La jeunesse de la population est un atout formidable qui ne demande qu’à s’exprimer. Beaucoup d’aspirations restent aujourd’hui lettre morte faute d’écoute, d’attention et de soutien.Il en est de même des cultures d’origine dont la mosaïque constitue une richesse pour Amiens, et un vecteur de connaissance mutuelle et d’épanouissement collectif. Au lieu de se combattre ou de s’annuler, les cultures peuvent créer un mélange moteur pour la ville. Une tradition de résistance opiniâtre liée aux guerres successives a longtemps isolé les amiénois les uns des autres, et isolé la ville du monde alentour. Il est temps de se tourner les uns vers les autres, et d’ouvrir Amiens à l’extérieur dans une attitude de compagnonnage intelligent et respectueux d’autrui. Nul ne doit être empêché de se cultiver parce qu’il manque d’argent, qu’il rencontre des difficultés scolaires ou qu’il vit dans un environnement dégradé. Les enfants sont les premières victimes des inégalités sociales. Or, l’apprentissage des savoirs et de la vie sociale, la découverte des pratiques artistiques, tout cela doit pouvoir s’opérer dès le plus jeune âge. En ce qui concerne, l’accueil en crèches, la vie scolaire en maternelle et en primaire, l’éducation à la santé, il faut lutter contre les
  • 30. 30 injustices, vecteurs de désespérance et d’exclusion. Or la politique de la municipalité de droite dirigée par Gilles de Robien a accentué les inégalités,étouffé les jeunes talents, désespéré de nombreux porteurs de projets, ignoré la culture locale, et rejeté dans les marges les cultures étrangères .Elle a contribué à désolidariser les communautés,à séparer les territoires, et a empêché le génie propre de la population de s’exprimer. La nouvelle équipe de la Gauche « Unis et Solidaires » propose de renverser la vapeur, de redonner l’initiative aux habitants et de permettre à chaque amiénois, quelque soit son origine sociale ou ethnique, de pourvoir trouver sa place et prendre sa part dans une communauté de projet basée sur le droit, le respect et la confiance. 1 - Education/Jeunesse Amiens est une ville jeune qui n'a pas actuellement de véritable politique en direction de sa jeunesse. De plus, le contrat éducatif local est en panne, rien ou presque n'est fait pour les adolescents... Le candidat de la gauche unie sera porteur d'un projet éducatif global, citoyen, solidaire et concerté en direction de la petite enfance, de l'enfance et de la jeunesse, levier pour plus d'égalité et plus de justice dans la ville. A - PETITE ENFANCE Rappelons pour commencer qu'il n'existe pas de service municipal « petite enfance » à Amiens. L'existence d'un « numéro vert » ne saurait remplacer un service d'accueil pris en charge par des personnels qualifiés et en mesure d'accueillir, d'informer et d'orienter les familles vers des modes de garde adaptés. Nous créerons donc rapidement ce « service municipal de la petite enfance », nécessaire à la conduite d'une politique ambitieuse pour notre jeunesse. Devant le nombre de places notoirement insuffisant, il faudra sans tarder augmenter de façon significative les possibilités d'accueil des jeunes enfants et veiller à une meilleure répartition géographique : par exemple sur Victorine Autier, Elbeuf, Saint-Pierre, les besoins non satisfaits sont importants. Pour atteindre cet objectif : - Il faudra développer les crèches collectives municipales et veiller à ce que toutes les implantations, actuelles et à venir, soient accessibles aux enfants handicapés. - La construction de crèches en lisière des quartiers sera favorisée de manière à encourager la mixité sociale. De même, une implantation cohérente avec les possibilités de transport en commun est nécessaire. - Une attention particulière sera apportée à la qualité des repas servis dans les crèches (développement de l'alimentation bio). -Nous travaillerons, en concertation avec les familles, à une meilleure adaptation des horaires d'ouvertures des crèches. Les parents qui travaillent tôt le matin, tard le soir ou en horaires décalés (travail partiel) ont besoin d'horaires plus souples. - Nous mettrons en place une évaluation qualitative prenant en compte les qualifications des personnels encadrant les enfants, en lien avec les subventions municipales. Des personnels qualifiés et un suivi médical approprié sont une garantie de qualité, en particulier pour un bon accès au langage et une bonne préparation à une scolarité maternelle ultérieure. - Le fonctionnement des conseils de crèches sera revu afin de mieux motiver et mobiliser les parents, cela afin de mieux associer les familles à la vie des crèches. Concernant les enfants de 2 à 3 ans, la nouvelle équipe de gauche devra immédiatement engager des discussions avec l'inspection académique pour que l'Etat puisse garantir le maintien de l'accueil à deux ans à l'école maternelle, en priorité dans les quartiers difficiles. La municipalité, quant à elle,