1. Le meurtre de la ruelle
Aujourd’hui c’était mon jour de course. Il faisait nuit. Pas de
bruit. Rien. Personne dans la rue. J’étais seule sur ma trottinette.
Quelques lumières étaient encore allumer. Il faisait très froid. Je
n’entendais que le bruit du vent. Il soufflait plutôt fort. J’approchai
d’une grande ruelle. Je m’arrêtais devant. Il faisait tellement noir que
je ne n’en voyais pas le fond. C’était le seul chemin pour me rendre
chez moi. Je me lançais. Plus j’avançais, moins je voyais. Des chats
miaulent. Des poubelles tremblent.
Je sentais la peur m’envahir. Une partie de moi me disait qu’il
n’y avait aucun danger. Je reprenais du courage. Une porte claqua
puis plus rien.
Soudain, sous l’ombre d’une torche, une forme apparut. C’était
la forme d’un homme, il était coupé en deux! Je voulais crier à l’aide
mais aucun bruit ne sortait de ma bouche.
Mon cœur battait tellement vite que j’eu peur qu’il sorte de
mon corps. Mes jambes tremblaient et ne voulaient plus bouger. La
forme s’approchait. J’avais l’impression qu’elle flottait dans la brume.
Je pris mon courage à deux mains. Je commençais à reculer. Soudain
je glissai. L’homme se rapprochait. J’avais l’impression que mon cœur
allait lâcher. Je regardais cet être étrange.Ses yeux étaient
totalement blancs. J’observais les alentours à la recherche de
quelque chose à lancer pour qu’il s’arrête. Je trouvais un objet
2. pointu, je ne me demandais même pas ce que c’était, et je lui lançais
dessus. Son bras s’arracha. Cet homme, ou plutôt cette chose ne
ressentait rien.
Il était à quelques pas de moi. La peur m’envahissait de plus en
plus. J’essayais de me lever. Je glissais, mais me relevais. Je me mis à
courir. Je n’avais jamais couru aussi vite. Je commençais à voire une
petite lueur au bout de la ruelle. Mais l’immonde être se déplaçait
plus vite que moi. Il arrivait juste devant moi. Il me frappa au visage.
Je vacillais et lui rendit son coup. Il tombait et ne bougeait plus.
Je me réveillais dans mon lit. Ce n’était qu’un mauvais rêve. Je
me levais, allais dans ma salle de bain. Je vis cette trace sur ma joue
avec tout ce sang qui coulait. Je regardais mes mains, elles étaient
ensanglantées. Je me lavais. Je retournais dans la ruelle ou tout
s’était passé. Je vis le corps d’un homme. C’était moi, moi qui venais
de le tuer. J’étais devenu une meurtrière.
A SUIVRE…