1. COMMUNIQUE DE PRESSE N°025/RDC/VSV/CE/2018
RDCONGO : POUR LA LIBERATION DE M. MATTHEUS KANGA
LONDIMO, PRESIDENT DES DYNAMIQUES DES
JEUNES/SOCIETE CIVILE FORCES VIVES A KISANGANI,
PROVINCE DE LA TSHOPO
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) dénonce avec la
dernière énergie le harcèlement, les menaces suivies d’arrestation des
acteurs de la société civile de Kisangani, province de la Tshopo. Le dernier
cas en date est l’arrestation de messieurs David YOFEMO MALOMALO, âgé
de 43 ans, IKOLO LYELE Bruno, âgé de 46 ans et Mattheus KANGA
LONDIMO, âgé de 28 ans, tous de la Société Civile Forces Vives.
Le premier a été arrêté le 23 avril 2018 sous prétexte d’avoir voulu faire
une interview au sein de la Mairie pour annoncer l’arrestation de Mattheus
KANGA. Arrêté mais libéré le même jour, le deuxième (Bruno IKOKO) est
cependant obligé de répondre devant les services de sécurité pour
« clarifier la situation de leur structure Société Civile Forces Vives et
surtout de préciser les rapports qu’il entretient avec les autres structures
qui devraient prendre part à la marche pacifique prévue à la même
date ».
Quant au troisième, M. Mattheus KANGA LONDIMO, il a été arrêté, jugé
en flagrance et condamné à six (6) mois de servitude pénale principale
par le Tribunal de Paix de Kisangani/Makiso car accusé d’« incitation à la
désobéissance civile » pour avoir demandé aux élèves de prendre part à
la marche pacifique.
De sources concordantes, les motifs ci-haut évoqués frisent un montage,
comme il est de coutume en RDCongo pour réduire au silence les acteurs
de la Société Civile. En effet, les trois acteurs de la Société Civile ont été
arrêtés pour avoir prévu l’organisation lundi 23 avril 2018 d’une marche
pacifique pour dénoncer l’insécurité dans la ville de Kisangani.
Pour la VSV, les trois acteurs de la Société Civile Forces vives n’ont
commis aucun fait infractionnel et n’ont fait qu’exercer leur droit légitime
en projetant l’organisation d’une manifestation pacifique pour revendiquer
la protection et la sécurité de toutes les personnes habitant la ville de
Kisangani, province de la Tshopo.
2. …/…
La VSV rappelle aux autorités rdcongolaises que le droit à la protection et
à la sécurité des personnes et leurs biens est garanti par la Constitution
de la RDCongo et les autres instruments internationaux relatifs aux droits
de l’homme.
Eu égard à ce qui précède, la VSV exige des autorités rdcongolaises:
- La libération immédiate et sans condition de monsieur Mattheus
KANGA LONDIMO ;
- Le respect strict de la liberté de manifestation garantie par la
Constitution de la RDCongo et des instruments internationaux
relatifs aux droits de l’homme
- Indemniser les victimes pour les préjudices subis.
Fait à Kinshasa, le 09 mai 2018.
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)