2. Introduction
I. Modèle principal – agent
II. L’alea moral
1) Asymétrie informationnelle
2) Action
3) Les rangs
III. Le modèle de base
1) Programme de l’agent
2) Programme de principale
3) propriétés du contrat optimal
IV. Extensions
1) Informativité et perte de secondrang
2) Un continuum d’action
3) Une infinité de résultats
4) Modèles de plusieurs agents
V. Exemple d’application
3. INTRODUCTION
La littérature définit la communication financière comme un échange
d’informations entre l’entreprise et les publics concernés - externes et internes-,
c’est-à-dire les actionnaires, les partenaires commerciaux, les créanciers, les
employés et les clients. L’essentiel de la communication financière destiné au
marché financier dont les principaux participants sont les banques, les
actionnaires, les investisseurs, les médias et les analystes financiers. Ces
derniers jouent un rôle privilégié sur le marché car ils sont des intermédiaires
entre les sociétés et les investisseurs.
Dans les activités de communication, nous pouvons distinguer celles
imposées par la loi et celles qui expriment la volonté de l’entreprise. Ce
deuxième type de communication, appelé communication volontaire, a pour
objectif d’assurerplus de transparence. Les partisans de la théorie du signal
attribuent à cette communication un rôle primordial dans les efforts de
diminution de l’asymétrie informationnelle inévitable sur le marché financier.
Les chercheurs (Barry et Brown, 1986 ; Dumontier et Raffournier, 1998 ;
Martinez et Saboly, 2003) constatent qu’une bonne communication financière
permet de diminuer les coûts d’agence, préserver la confiance du marché et
décourager les concurrents potentiels. Roseet Thomsen (2004)
4. I. Model PRICIPAL-AGENT
Le problème que l’on a rencontré jusqu’à présent pour mettre en œuvre
des solutions aux problèmes d’imperfections du marché butaient sur le fait que
les agents ont des fonctions objectives différentes, mais surtout qu’ils n’ont pas
intérêt à révéler leurs informations privée. Or, toutes les corrections des
externalités que nous avons envisagées reposaient sur l’idée que l’agent déviant
livrait « à la demande » (donc gratuitement) toutes les informations sur ses coûts
et ses objectifs
Heureusement, depuis les années 70 l’économie publique a progressé,
notamment avec la théorie de l’agence (ou théorie des incitations, ou modèle
principal-agent, ou théorie des contrats, ce sontdes quasi-synonymes).
La théorie de l’agence repose sur une structure que l’on va résumer
simplement.
Premièrement, il nous faut noter que nous sommes face à un problème.
On postule une divergence des fonctions objectifs et la non révélation de
l’information. La solution consiste à intégrer dans la fonction objectif de celui
que l’on va appeler l’Agent, un paramètre qui fasse que lorsque l’agent
maximise son utilité ou son profit, il aligne sa fonction objectif sur celle du
Principal. Il faut donc mettre en place un paramètre incitatif pour, qu’en
maximisant sonutilité, l’agent rejoigne l’objectif du principal. Il s’agit en fait
d’aligner les deux fonctions d’utilité.
Ce qui est intéressant avec cette théorie c’estqu’elle continue de reposer
sur des agentsrationnels et maximisateurs. L’enjeu de la théorie de l’agence est
de trouver une bonne incitation qui fait que le ou les agents vont s’aligner sur le
principal. Cependant cette théorie a des limites, il y en a en effet deux.
5. Premièrement, il va y avoir des biais de comportement. Par exemple, un
problème d’inconsistance temporelle. Dans ce cas l’individu est incapable de
prendre les décisions de court terme qui permettraient d’atteindre ses objectifs
de long terme.
Deuxièmement, le risque de crowding-out(« éjecter vers l’extérieur ») des
motivations intrinsèques par des motivations extrinsèques. Les motivations
intrinsèques sont celles qui répondent à notre système de valeur, qui sont
intérieures à nous-mêmes, et les motivations extrinsèques sontdes incitations
monétaires qui viennent de l’extérieur.
L’incitation monétaire peut « tuer » la motivation intrinsèque à agir
Les incitations monétaires
Une manière assez courante d'inciter les agents a faire des
bons choix est de les rémunérer. C'est un principe de base de la gestion
des firmes. C'estune application directe du principe de révélation
généralise.
On appelle incitation tout instrument par lequel le principal
peut modifier l'utilité du/des agents, de manière contingente a une variable
observable qui est corrélée avec la variable non observée.
Asymétrie informationnelle : Situation dans laquelle certains des
participants à un échange disposentd’informations pertinentes que
d’autres non pas.
6. Définition de l’alea moral
C’estun type d’asymétrie de l’information qui porte sur
l’action d’un individu.
C’est-a-dire que l’un des agents ne connaît pas le
comportement exact de l’autre agent.
L’exemple du “tire-au-flanc »
L’exemple de l’assurance
Action
Un ou plusieurs agents doivent faire une tache pourle principal. Ils
peuvent choisir plusieurs niveaux d'engagement dans leur tache, qui se
traduisent par un meilleur output. Cependant ce niveau d'engagement qu'on
appelle effort n'est pas vérifiable,
Cette hypothèse est en particulier cohérente s'il n'y a pas un lien direct
entre l'output et l'action choisie. Deux cas possibles
I 'effet aléatoire : le résultat de l'action choisie par l'agent est
aléatoire. L'effort permet d'améliorer la probabilité de succès
I 'effet déterministe : le résultat de l'action choisie dépend
aussi d'un autre paramètre qui est cache. On ne sait donc pas quelle est la
part d'effort, quelle est la part de ce paramètre cache.
La variable effort n'a pas de définition intrinsèque, elle
est souvent dénie a travers ses effets, c-a-d les résultats de l'action de
l'agent.
On ne sait pas distinguer l'effort de l'output.
7. L'effort est non vérifiable, il « est caché » dans l'output
Output = Effort + Alea
Output = Effort + Variable cachée
Les Rang
Premier rang : le Principal peut observer l’action de l’agent.
Second rang: le principal ne peut observer que le résultat
8. II. Le modèle de base
Nous présenterons le modèle de base dans un cadre discret. L’agent doit
choisir entre n action possibles: a₁,a₂…..,an. Ces actions produisent un parmi m
résultats x1,x2….xm.
Le résultat n’est a priori qu'un signal qui apport de l’information sur
l’action choisie par l’agent.
La relation aléatoire entre les actions et les résultats est souvent appelée
technologie. Nous supposerons quesi l’agent choisit l’action ai , le principale
observe le résultat xj , avec une probabilité pij strictement positive.
La seule variable uniquement observable est ici le résultat; les contrat
prennent donc nécessairement la forme d’un salaire conditionne au résultat. Si le
principale observe le résultat xj, il paie a l’agent un salaire wj et garde (xj-wj)
pour lui-même.
La fonction d’utilité de l’agent est u(w)-a
Celle du principal est x-w
1. programmede l’agent
Lorsque le principal lui offre un contrat (wj), l’agent choisit sonaction en
résolvant le programme suivant:
Max ∑pij(u(wj)-ai)
Si l’agent choisit ai, c’estque (n-1) contraintes d’incitation
(Ick) ∑pij(u(wj)-ai) ≥∑pij(u(wj)-ak) avec i≠k
9. L’agent n’accepterapas toutefois le contrat que si celui-ci lui donne une
utilité suffisante, au moins égale a un Ṳ qui représente l’utilité que l’agent peut
obtenir s’il rompt sa relation avec le principale. Le contrainte de participation
s’écrit donc, si l’action préfère par l’agent est ai:
( IR) ∑pij(u(wj)-ai) ≥ Ṳ
2. le programmedu principal
Le principale doit choisir le contrat (w1, w2,….wm)) qui maximiser
l’espérance de son utilité en tenant compte de l’impact de ce contrat sur les
décision de l’agent:
Max ∑pij (xj-wj)
Sous (Ick) k=1,…..,netk≠i λ
(IR) µ
Notons que la maximisation se faire par rapport au salaires (wj), mais
aussi a l’action ai, dontle principale contrôle le choix indirectement.
Fixons ai, le lagrangiens du problème de maximisation s’écrit:
L ( w, ʎ, µ)= Max ∑pij (xj-wj) + ∑ ʎ (∑pij(u(wj)-ai) ≥∑pij(u(wj)-ak) )
+ ∑ µ (∑pij(u(wj)-ai) ≥ Ṳ)
Et sa dérivation par rapport a wj donne immédiatement:
L ( w, ʎ, µ)’ (wj) = µ + ∑ ʎk ( 1- pkj/pij) (E )
Au premier rang, on aurait le partage des risques efficace , soit le salaire
constant donne par
10. L ( w, ʎ, µ)’ (wj)= µ0
µ0 étant choisie a de manier a ce que le contrainte (IR) soit a
l’égalité.
A l’équilibre, il y a forcement au moins ʎk strictement positif ; le salaire
wj dépend donc de j par l’intermédiaire des termes pkj/pij
Les termes pkj/pij jouent un rôle fondamental dans l’analyse du problème
d’alea moral
3. propriétés du contrat optimal
Supposons que x1˂x2˂……˂xm et a1˂a2˂…..˂an; nous allons étudier la
dépendance du salaire wj par rapport au résultat xj.
Quand l’action est observable, le salaire wj est constant; si, plus
généralement, le principal était serait averse au risque, le salaire wj de premier
rang serait une fonction croissante de j.
Dans le cas générale, on peut seulement prouver que:
Wj ne peut pas etre uniformément décroissant en j;
(xj-wj) non plus
Ǝ(j,l), wj>wl et( xj-wj) >(xl-wl)
On peut dire que le salaire doit être une fonction croissante du résultat. Le
salaire peut s’écrire sous la forme:
Le résultat joue en effet un double rôle dans ce modèle. Il représente le
surplus global qui doit être partage, mais c’estaussi un signal qui informe le
principal sur l’action choisie par l’agent.
11. Reprenons l’équation (E) qui définit le contrat optimale:
L ( w, ʎ, µ)’ (wj) = µ + ∑ ʎk ( 1- pkj/pij) (E )
Puisque le membre de gauche de E est croissant en wj , wi sera croissant
en j si et seulement si le membre de droite de E est lui-même croissant en j.
W1=w
W2=w1+s(x2-x1)
12. III. Extensions
1. Informativitéet perte de second rang
Puisque le principale doit fournir des incitations a l’agent, son profit
espéré et plus faible en second rang qu’en premier rang . Nous allons montrer
que cette perte d’utilité et d’autant plus élevée que la technologie et moins
informative .
Considérant une matrice stochastique R et supposantque les probabilités
p se transforment en d’autres probabilités p’ :
Et que les résultats x se transforment en x’ parallèlement de manière a ce
que le surplus espéré reste constant :
On peut interpréter cette transformation en considérant l’expérience
suivante en deux étapes : le principal n’observepas le résultat xk obtenu suivant
la loi Pij une fois l’action ai choisie , mais un résultat x’j qui est obtenu en tirant
parmi les résultats x’ avec la loi de probabilités correspond donc a une moindre
informativite .
Ceci démontre que l’action optimale peut être mise en œuvre a moindre
cout dans le modèle le plus informatif, il va de soi que la relation « être plus
informatif que » n’est qu’un ordre très partiel dans l’ensemble des technologies,
et que ce résultat n’est donc pas d’un grand intérêt pratique . Il permet cependant
d’illustrer de nombreux liens entre le modèle d’alea moral et les principes de
l’inférence statistique.
2. Un continuum d’action
Si a є [a,a] ,les contraintes d’incitation deviens trop nombreuses pour être
véritablement analysable . On doit alors recourir a « l’approche du premier ordre
13. », qui consiste a ne prendre en considération que les contraintes d’incitation
locale .
L’approchedu premier ordre consiste a négliger toutes les autres
conditions : la condition du second ordre locale et les conditions globales
3. Une infinité de résultats
Plusieurs articles ont utilise un ensemble de résultats infini. Ils ont
généralement néglige de démontrer l’existence de l’optimum, qui posepourtant
dans se cas des problèmes difficiles :
Le contrat w devient en effet une fonction. Puisque le principale maximise
par rapporta w, il lui faut donc choisir une fonction dans un certain espace. Ce
problème , qui ressort de l’analyse fonctionnelle , n’a en général de solution que
si l’objectif est continu en w ,et si l’espace dans le quel est choisi la fonction w
est compact.
4. Modeles de plusieurs agents
Dans la pratique , il est généralement difficile d’isoler la relation entre le
principale et l’agent de son contexte . Si par exemple le principale est un
employeur et l’agent son salarie, le principale entretiendra des relations similaire
avec d’autres salarie .
C’estpar exemple le cas dans le travail en équipe. Si l’agent travaille au
sein d’une équipe dont seule la production globale peut être mesures . Le salaire
de l’agent ne pourra dépendre que de la productionglobale , a moins que le
principale ne disposede rapports sur l’effort de chacun des membres de
l’équipe. Plus généralement si l’effort d’un ouvrier affecte sa production mais
14. aussi celle de ses collègues , alors son salaire doit dépendre de leurs productions
comme la sienne propre .
Considérons maintenant un ensemble d’employes remplissant des taches
semblables , et telles que la production de chaque agent dépend de son effort ,
d’un bruit commun a tous les employés et d’un bruit propre a chaque employé.
On peut pense par exemple a des ouvriers travaillant dans un même atelier a des
taches partiellement indépendantes et qui ont recours a un outillage commun ,
ou a des vendeurs d’un même produit auprès de différents clientèles . Le
théorème de la statistique exhaustive montre que le salaire de chaque employé
doit alors dépendre des productions de tous les employés , puisque l’observation
des productions permet de réduire l’incertitude sur le bruit commun .
Supposons enfin que différents agents accomplissent des taches qui sont
affectes par des bruits d’observationindépendants , mais que chaque agent
puisse aussi aider ses collègues a accomplir leur tache . Si le salaire verse a
l’agent i ne depend que du bon accomplissement de sa propretache , il ne sera
pas incite a aider ses collègues . En revanche il se peut que le contrat optimal
consiste a inciter les agents a coopérerdans leur travail . Donc on peut dire que
le principale peut créer les conditions ‘un travail d’equipe dans se modèle
15. IV. Exemple d’application
1. Rémunération des salariés
On pourra se reporter à Baker-Jensen-Murphy (1988) pour un inventaire
critique des difficultés que rencontre la théorie en ce domaine.
Le principe de cette théorie c’estque la meilleure façon d’inciter les
salariés à aller dans le sens voulu et d’identifier un ou plusieurs résultats qui
constituent des signaux objectifs et publics de leur effort et de fonder leur
rémunération sur les résultats.
La forme caricaturale de ses schémas salariaux est le salaire par pièce.
Par ailleurs elle risque d’être contre productive, si par exemple le salarié
privilégie la quantité produite ( qui influe sur son salaire )
Sur la qualité de sontravail (dont ne dépend pas son salaire) …
En général l’employeur devra donc chercher à identifier un vecteur de
résultats assez complet.
S’il ne peut en trouver, il devra se replier sur des évaluations subjectives
du travail de l’agent, dont le maniement est beaucoup plus délicat et qui risquent
d’avoir des effets pervers en incitant les salariés à consacrerune partie de leur
temps à tenter de convaincre leurs superviseurs de la qualité de leur travail.
A défauts d’évaluation individuelle, l’employeur peut avoir recours à des
évaluations collectives. La plus simple entre elles consiste à utiliser le profit de
l’entreprise comme ‘’résultat’’ et à y indexer les salaires.
Comme toutes les évaluations collectives, elle posele problème du
passager clandestin. Elle impose également aux salariés un risque qu’ils peuvent
avoir du mal à diversifier. C’estcependant une solution assez populaire, en
partie pour des raisons macroéconomiques. On peut remarquer que la pratique
16. des franchise par laquelle une marque vend le droit de distribuer ses produits à
des commerçants en est u n exemple extrême ; agent paie alors pour garder la
totalité des profits, comme il devrait le faire sous le contrat optimal s’il était
neutre au risque.
On constate que la dispersion des salaires à l’intérieur des entreprises est
largement concentrée sur les changements de grade, les salariés de même grade
ont des salaires proches mais le franchissement de salaire substantiel. Les
promotions peuvent donc constituer le principale forme d’incitation dans
l’entreprise.
La forme la plus brutale d’incitation est évidemment la menace d’un
licenciement. Ce peut être la seule forme d’incitation utilisable si les résultats de
l’effort sontobservables mais ne sont pas vérifiables et ne peuvent donc
conditionner le salaire de l’agent.
Cette solution n’est pas utile si le taux de chômage est faible car
l’employé peut retrouver facilement un travail à un salaire équivalent.
Lazear 1979 suggère que la croissancedes salaires avec l’ancienneté dans
l’entreprise permet d’augmenter le cout d’un licenciement pour les salariés et
donc d’accroitre leurs incitations au travail.
Cette explication ne vaut toutefois que si les entreprises veulent préserver
leur réputation de bon employeur et ne licencient donc pas les travailleurs
anciens, dont le salaire est supérieur à la productivité.