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E TUDE DES MARCHÉS D ’ ASSURANCE NON - VIE À L’ AIDE
D ’ ÉQUILIBRES DE NASH ET DE MODÈLES DE RISQUES AVEC
                     DÉPENDANCE
  T HÈSE SOUS LA DIRECTION DE S TÉPHANE L OISEL ET V ÉRONIQUE
                      M AUME -D ESCHAMPS


                          Christophe Dutang

              ISFA, Université Lyon 1 et AXA Group Risk Management



                               31 Mai 2012
Introduction                   Modèle de marché   Modèle de risque   Conclusion



    P LAN



    1    I NTRODUCTION


    2    M ODÈLE DE MARCHÉ
                Modèle sur une période
                Modèle sur plusieurs périodes


    3    M ODÈLE DE RISQUE
                Modèle en temps continu
                Modèle en temps discret


    4    C ONCLUSION




2/38 – Christophe Dutang                                                31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché   Modèle de risque   Conclusion



    P LAN



    1    I NTRODUCTION


    2    M ODÈLE DE MARCHÉ
                Modèle sur une période
                Modèle sur plusieurs périodes


    3    M ODÈLE DE RISQUE
                Modèle en temps continu
                Modèle en temps discret


    4    C ONCLUSION




3/38 – Christophe Dutang                                                31/05/2012
Introduction                Modèle de marché            Modèle de risque               Conclusion



    I NTRODUCTION



   Marché de l’assurance :
           En échange d’une prime versée à l’assureur, l’assuré va transférer tout ou
           partie de son risque.


           En contrepartie, l’assureur versera une compensation à l’assuré si un
           certain type de sinistre survient.

   Dans cette présentation, on s’intéresse à modéliser les primes et les sinistres :
           Comment prendre en compte la compétition ?


           Comment intégrer la dépendance entre sinistres ?




4/38 – Christophe Dutang                                                                  31/05/2012
Introduction                Modèle de marché            Modèle de risque            Conclusion



    T HÈSE BASÉE SUR 5 ARTICLES



           C. Dutang, Hansjoerg Albrecher, and S. Loisel, A game to model non-life
           insurance market cycles, Working paper, ISFA, 2012.
                 , A game to model non-life insurance markets, submitted to
           European Journal of Operation Research, 2012.
           C. Dutang, C. Lefèvre, and S. Loisel, A new asymptotic rule for the ultimate
           ruin probability, submitted to Insurance: Mathematics and Economics, 2012.
           C. Dutang, A survey of GNE computation methods: theory and algorithms,
           Working paper, ISFA, 2012.
                 , The customer, the insurer and the market, submitted to Bulletin
           Français d’Actuariat, 2012.




5/38 – Christophe Dutang                                                                  31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché   Modèle de risque   Conclusion



    P LAN



    1    I NTRODUCTION


    2    M ODÈLE DE MARCHÉ
                Modèle sur une période
                Modèle sur plusieurs périodes


    3    M ODÈLE DE RISQUE
                Modèle en temps continu
                Modèle en temps discret


    4    C ONCLUSION




6/38 – Christophe Dutang                                                31/05/2012
Introduction                 Modèle de marché             Modèle de risque                Conclusion



    C ONTEXTE ET ÉTAT DE L’ ART
   La prise en compte de la compétition consiste traditionnellement à
       1   Modéliser le cycle de marché : séries chronologiques,
       2   Modéliser les résiliations et les affaires nouvelles : modèles de régression,
       3   Se positionner par rapport au prix marché estimé : contrôle optimal.




7/38 – Christophe Dutang                                                                     31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché                    Modèle de risque             Conclusion



    C ONTEXTE ET ÉTAT DE L’ ART
   La prise en compte de la compétition consiste traditionnellement à
       1   Modéliser le cycle de marché : séries chronologiques,
       2   Modéliser les résiliations et les affaires nouvelles : modèles de régression,
       3   Se positionner par rapport au prix marché estimé : contrôle optimal.

   La théorie des jeux – le dilemme du prisonnier :
           Deux suspects à qui on propose de passer aux aveux.
           Si un des deux prisonniers dénonce l’autre, il est libéré et l’autre écopera de 10 ans.
           Si les deux se dénoncent, ils seront condamnés à 5 ans.
           Enfin, si aucun ne se dénonce, la peine sera réduite à 6 mois.
   Les coûts des joueurs sont représentés par la double matrice suivante.
                            J1 | J2                 se tait (T)   dénonce (D)
                            se tait (T)            (-1/2, -1/2)     (-10, 0)
                            dénonce (D)              (0, -10)       (-5, -5)
   Chaque joueur va chercher à minimiser sa peine potentielle
   ⇒ (D,D) est un équilibre de Nash, c.a.d. couple de stratégies telles qu’aucun
   joueur ne peut diminuer son coût unilatéralement.
7/38 – Christophe Dutang                                                                             31/05/2012
Introduction                     Modèle de marché                       Modèle de risque       Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE – MODÈLE DE RÉSILIATION
   Considérons I assureurs sur un marché de n assurés. Soit x ∈ [x, x]I les prix.
   Le choix Ci de l’assuré i suit une loi multinomiale MI (1, pj→ (x)) où
   pj→ (x) = (pj→1 (x), . . . , pj→I (x)) et j est l’assureur de i par le passé.
           La probabilité P(Ci = k ; j) = pj→k (x) a pour expression
                                                    1
                                             1+ efj (xj ,xl )
                                                              si j = k ,
                                            
                                                l=j
                               pj→k (x) =        f (x ,xk )                                    (1)
                                             e j jf (x ,x )
                                             1+ e j j l       si j = k ,
                                            
                                                       l=j


           où la fonction fj (xj , xl ) représente la sensibilité au prix

                           ¯j (xj , xl ) = µj + αj xj et ˜j (xj , xl ) = µj + αj (xj − xl ).
                           f                             f               ˜    ˜
                                                   xl
           La taille de portefeuille de l’assureur j est
                                                                 I
                                        Nj (x) = Bjj (x) +               Bkj (x).
                                                             k =1,k =j


           où Bkj ∼ B(nk , pk →j (x)) et nk est la taille de portefeuille initiale.
8/38 – Christophe Dutang                                                                          31/05/2012
Introduction                  Modèle de marché                              Modèle de risque   Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE – MODÈLE DE SINISTRES
   Considérons un modèle fréquence – sévérité pour les sinistres.
           Ainsi, le sinistre de l’assuré i a pour expression
                                                          Mi
                                                   Yi =         Zi,l ,
                                                          l=1

           où Mi est le nombre de sinistres, (Zi,l )l les montants et Mi ⊥ Zi,l .


           Hypothèse : indépendance des sinistres (Yi )i


           La perte totale de l’assureur j est
                                                             Nj (x)

                                                  Sj (x) =            Yi .
                                                               i=1


           Deux modèles de sinistres sont considérés : Poisson – lognormal (PLN) et
           binomial négative – lognormal (NBLN).

9/38 – Christophe Dutang                                                                          31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché                 Modèle de risque             Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE – FONCTION OBJECTIF

   Le choix de la fonction objectif x → Oj (x) se justifie par
           des critères économiques : pour x−j donné, xj → Oj (x) doit être
           décroissante en xj et dépendre d’une prime seuil πj ,
           des conditions mathématiques : xj → Oj (x) doit être strictement concave.

   On choisit
                                       nj             xj
                            Oj (x) =        1 − βj          −1      (xj − πj )               (2)
                                       n             mj (x)

           où la prime seuil πj et la prime moyenne marché mj (x) ont pour expression
                                                                       1
                            πj = ωj aj,0 + (1 − ωj )m0 et mj (x) =                    xk .
                                                                      I−1
                                                                               k =j

           aj,0 , m0 , ωj représentent la prime actuarielle moyenne, la prime marché
           moyenne et le facteur de crédibilité, respectivement.
           Un modèle sans prise en compte de la compétition serait Oj (x) = Oj (xj ).


10/38 – Christophe Dutang                                                                       31/05/2012
Introduction                  Modèle de marché                  Modèle de risque         Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE – CONTRAINTE DE SOLVABILITÉ

   On souhaite une fonction xj → gj1 (xj ) explicite et concave.
           On choisit une contrainte de solvabilité
                                                                        √
                              Kj + nj (xj − πj )(1 − ej ) ≥ k99.5% σ(Y ) nj ,

           où ej est le taux de frais et k99.5% est le coefficient tel que
                                                                           nj
                                                  √
                            E(Y )nj + k99.5% σ(Y ) nj ≈ VaR99.5%                Yi   .
                                                                          i=1

           En pratique, on prend k99.5% = 3.
           Ainsi, la fonction contrainte gj est définie par

                                              Kj + nj (xj − πj )(1 − ej )
                                gj1 (xj ) =                    √          −1
                                                  k99.5% σ(Y ) nj
                                                                                         (3)
                                gj2 (xj ) = xj − x
                                gj3 (xj ) = x − xj


11/38 – Christophe Dutang                                                                   31/05/2012
Introduction                Modèle de marché                    Modèle de risque     Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE – SÉQUENCE DE JEU



   Sur une période, le jeu se déroule comme suit.
       1   Les assureurs fixent leur prime selon un équilibre de Nash en résolvant pour
           tout j ∈ {1, . . . , I}
                                    x−j → arg max Oj (xj , x−j ).
                                                xj ,gj (xj )≥0

       2   Les assurés choisissent aléatoirement leur nouvel assureur selon pk →j (x ) :
           on obtient Nj (x ).
       3   Pour l’année de couverture, les sinistres Sj (x ) sont simulés aléatoirement
           selon un modèle fréquence – sévérité et leur taille de portefeuille.
       4   Le résultat de souscription est déterminé

                              UWj (x ) = Nj (x )xj (1 − ej ) − Sj (x ).




12/38 – Christophe Dutang                                                                 31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché                 Modèle de risque                Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE – PROPRIÉTÉS
   P ROPOSITION ([DAL12 B ])
   Le jeu d’assurance considéré avec des fonctions objectif et contrainte définies
   par (2) et (3), respectivement, admet un unique équilibre de Nash.

    E LÉMENTS DE PREUVE .
   Oj continue + xj → Oj (x) quasiconcave ⇒ existence,
   xj → Oj (x) strictement concave ⇒ unicité.


   P ROPOSITION ([DAL12 B ])
   Soit x la prime d’équilibre du jeu à I assureurs. Pour tout joueur j, si xj ∈]x, x[,
   la prime d’équilibre xj dépend des paramètres de la manière suivante :
           elle croît avec la prime seuil πj , la contrainte de solvabilité k99.5% , la volatilité
           des sinistres σ(Y ), le taux de frais ej ;
           et décroît avec le paramètre de sensibilité βj et le capital Kj .
   Sinon la prime d’équilibre xj est indépendante de tous les paramètres.

    E LÉMENTS DE PREUVE .
   Conditions KKT + théorème des fonctions implicites
13/38 – Christophe Dutang                                                                            31/05/2012
Introduction                       Modèle de marché                     Modèle de risque            Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE – RÉSULTATS NUMÉRIQUES

   Considérons un jeu à trois joueurs avec 10000 clients, i.e. n = 10000, I = 3. De
   plus, (n1 , n2 , n3 ) = (4500, 3200, 2300) et Ki tel que ratio de couverture = 133%.
                                   P1        P2          P3       market     E(X )          σ(X )
                        PLN       1.129     1.227       1.029     1.190       1             4.472
                        NBLN      1.142     1.258       1.095     1.299       1             9.487
                                                            ¯              ¯
                                  TABLE : Prime actuarielle aj,0 et marché m0


   Les primes d’équilibre sont données dans le tableau suivant.

                                     x1          x2        x3          ˆ
                                                                     ∆N1           ˆ
                                                                                 ∆N 2          ˆ
                                                                                             ∆N3
                     PLN-ratio      1.612       1.583     1.531     -258.5       -43.4       301.9
                     PLN-diff       1.659       1.621     1.566     -382.8       -38.4       421.2
                     NBLN-ratio     1.727       1.697     1.648     -239.4       -35.3       274.7
                     NBLN-diff      1.777       1.738     1.685     -385.4       -29.6       415.0

                                             TABLE : Prime d’équilibre




14/38 – Christophe Dutang                                                                              31/05/2012
Introduction                     Modèle de marché                       Modèle de risque    Conclusion



    M ODÈLE COMPLEXE – CHANGEMENTS APPORTÉS


   Une meilleure prise en compte de Nj : son espérance Nj (x) est donnée par

                            Nj (x) = nj × pj→j (x) +                 nl × pl→j (x).
                                                               l=j

   On choisit les fonctions suivantes
           la fonction objectif
                                                       nj pj→j (x)
                                          Oj (x) =                 (xj − πj ),              (4)
                                                            n
           la contrainte de solvabilité
                                                Kj + nj (xj − πj )(1 − ej )
                                   gj1 (x) =
                                   ˜                                             − 1.       (5)
                                                     k99.5% σ(Y )    Nj (x)




15/38 – Christophe Dutang                                                                      31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché                 Modèle de risque                Conclusion



    M ODÈLE COMPLEXE – PROPRIÉTÉS


   P ROPOSITION ([DAL12 B ])
   Le jeu d’assurance considéré avec des fonctions objectif et contrainte définies
   par (4) et (5), respectivement, admet un équilibre de Nash généralisé, si pour
   tout joueur j = 1, . . . , I, gj1 (x) > 0.
                                 ˜


   P ROPOSITION ([DAL12 B ])
   Soit x la prime d’équilibre du jeu à I assureurs. Pour tout joueur j, si xj ∈]x, x[,
   la prime d’équilibre xj dépend des paramètres de la manière suivante :
           elle croît avec la prime seuil πj , la contrainte de solvabilité k99.5% , la volatilité
           des sinistres σ(Y ), le taux de frais ej ;
           et décroît avec les paramètres de résiliation µj , αj et le capital Kj .
   Sinon, la prime d’équilibre xj est indépendante de tous les paramètres.




16/38 – Christophe Dutang                                                                            31/05/2012
Introduction                          Modèle de marché                      Modèle de risque                        Conclusion



    PARAMÉTRAGE DYNAMIQUE

   Considérons le volume de prime GWPj,t , la taille de portefeuille nj,t , le capital Kj,t
   pour le joueur j en t.
           Au début de chaque période, on détermine
                                 d        N                                                           d
                            1             j=1   GWPj,t−u × xj,t−u                      1     1            sj,t−u
                  ¯
                  mt−1 =                                                   ¯
                                                                        et aj,t =                                .
                            d                    GWP.,t−u                           1 − ej,t d            nj,t−u
                                u=1                                                              u=1

                                 ¯               ¯
           Ainsi, on a πj,t = ωj aj,t + (1 − ωj )mt−1 .
           Les fonctions objectif et contrainte deviennent
                                              nj,t                  xj
                            Oj,t (x) =                 1 − βj,t           −1         (xj − πj,t ) ,
                                               n                   mj (x)

                                      1              Kj,t + nj,t (xj − πj,t )(1 − ej,t )
                                     gj,t (xj ) =                       √                − 1.
                                                             k995 σ(Y ) nj,t
           Paramètres mis à jour sur le principe ‘leader in turn’ en se basant sur le
           volume de prime GWPj,t : frais ej,t , sensibilité βj,t , résiliation µj,t , αj,t .


17/38 – Christophe Dutang                                                                                              31/05/2012
Introduction                  Modèle de marché                    Modèle de risque   Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE RÉPÉTÉ – SÉQUENCE DE JEU

   Pour la période t, le jeu se déroule comme suit.
       1   Les assureurs maximisent leur fonction objectif

                               sup Oj,t (xj,t , x−j,t ) tel que gj,t (xj,t ) ≥ 0.
                                xj,t


       2   Une fois la prime d’équilibre xt déterminée, les assurés résilient ou
           renouvellent. On obtient une réalisation nj,t de Nj,t (x ).
       3   La perte agrégée Sj,t est simulée selon un modèle de sinistre : PLN ou
           NBLN. On obtient sj,t .
       4   Le résultat de souscription de l’assureur j est ensuite déterminé

                                   UWj,t = nj,t × xj,t × (1 − ej ) − sj,t .

       5   Enfin, le capital est donné par

                                            Kj,t = Kj,t−1 + UWj,t .

           Le joueur j est dit ruiné si Kj,t < 0 ou nj,t = 0


18/38 – Christophe Dutang                                                               31/05/2012
Introduction                 Modèle de marché                 Modèle de risque                Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE RÉPÉTÉ – PROPRIÉTÉS


   P ROPOSITION ([DAL12 A ])
   Pour le jeu sur une période, si ∀k = j, xj,t ≤ xk ,t et xj,t (1 − ej,t ) ≤ xk ,t (1 − ek ,t ),
   alors les résultats de souscription par police uwj,t est ordonné stochastiquement
   uwj,t ≤icx uwk ,t .

    E LÉMENTS DE PREUVE .
   Ordre de ‘majorization’ et propriétés des ordres convexes.


   P ROPOSITION ([DAL12 A ])
   Pour le jeu infiniment répété, la probabilité qu’il y ait au moins deux assureurs
   non ruinés au temps t décroît géométriquement avec t.

    E LÉMENTS DE PREUVE .
   Majoration de la probabilité P(Card(It ) > 1).



19/38 – Christophe Dutang                                                                           31/05/2012
Introduction                    Modèle de marché                 Modèle de risque   Conclusion



    M ODÈLE SIMPLE RÉPÉTÉ – EXEMPLE DE TRAJECTOIRE




                            F IGURE : Modèle de sinistre NBLN et sensibilité ˜j
                                                                             f
20/38 – Christophe Dutang                                                              31/05/2012
Introduction                      Modèle de marché                Modèle de risque                Conclusion



    P ROBABILITÉ EMPIRIQUE D ’ ÊTRE LEADER


   Simulation de 214 ≈ 16000 trajectoires sur T = 20 périodes.
                             Ruine avant      Ruine avant    Leader        Leader       Leader
                               t = 10           t = 20      en t = 5      en t = 10    en t = 20
           Assureur 1          6.1e-05          6.1e-05       0.593         0.381        0.331
           Assureur 2             0                0          0.197         0.308        0.329
           Assureur 3         0.000244         0.000244       0.21          0.312         0.34

                                 TABLE : Probalités de ruine et de domination



                                 Min.      1st Qu.    Mediane     Moy.       3rd Qu.     Max.
                Assureur 1     -0.7905     0.2309     0.3617     0.3563      0.4869     1.2140
                Assureur 2     -0.4340     0.2279     0.3600     0.3555      0.4869     1.1490
                Assureur 3     -0.4730     0.2308     0.3627     0.3563      0.4871     1.0950

                             TABLE : Résultat de souscription par police en t = 20




21/38 – Christophe Dutang                                                                            31/05/2012
Introduction                       Modèle de marché                                       Modèle de risque                        Conclusion



   C YCLICITÉ
                                                                      2
   Calibration d’un AR(2) Xt = a1 Xt−1 + a2 Xt−2 + Et . Si a2 < 0 et a1 + 4a2 < 0,
                                                  a1
   alors (Xt ) p-périodique avec p = 2π arccos 2√−a .
                                                                                       2



                             prime marché                                                   Histogramme des périodes




                                                                            5000
                   1.8




                                                                            4000
                   1.7
                   1.6




                                                                            3000
    prime marché




                                                                 effectif
                   1.5




                                                                            2000
                   1.4




                                                       Q5%

                                                                            1000
                                                       Q50%
                                                       Q95%
                   1.3




                                                       traj. 1
                                                       traj. 2
                                                                            0




                         0   5      10        15           20                      6        8     10    12    14    16   18   20

                                 temps                                                                   périodes

                                              F IGURE : Prime marché

22/38 – Christophe Dutang                                                                                                            31/05/2012
Introduction                 Modèle de marché             Modèle de risque               Conclusion



    C ONCLUSION – MODÈLE DE MARCHÉ




           La théorie des jeux non-coopératifs est adaptée pour modéliser les marchés
           d’assurance et est une bonne alternative au contrôle optimal.


           Sur une période, deux jeux sont proposés : le plus simple comporte une
           unique prime d’équilibre, tandis que la version plus complexe admet
           plusieurs primes d’équilibre.


           Sur plusieurs périodes, le jeu simple répété montre des prix d’équilibre
           fortement liés. De plus, les trajectoires de la prime marché sont cycliques.




23/38 – Christophe Dutang                                                                   31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché   Modèle de risque   Conclusion



    P LAN



    1    I NTRODUCTION


    2    M ODÈLE DE MARCHÉ
                Modèle sur une période
                Modèle sur plusieurs périodes


    3    M ODÈLE DE RISQUE
                Modèle en temps continu
                Modèle en temps discret


    4    C ONCLUSION




24/38 – Christophe Dutang                                               31/05/2012
Introduction                      Modèle de marché                       Modèle de risque                     Conclusion



    P ROCESSUS DE RISQUE

   La richesse de l’assureur (Ut )t au temps t est modélisée par
                                                            Nt
                                            Ut = u + ct −         Xi ,                                        (6)
                                                            i=1

   où u > 0 est le capital initial, c > 0 le taux de prime, (Nt )t≥0 le nombre de
   sinistres entre [0, t] et Xi le montant du i ème sinistre.


   Hypothèses de départ :                                   Richesse Ut

                       i.i.d.                                                                  X5
       1   (Xi )i≥1 ∼ X ,
                                                                                X3   X4
       2   (Xi )i≥1 ⊥ (Nt )t≥0 ,                                           X2
                                                                                                         X6
       3   (Nt )t≥0 un processus de Poisson
           (d’intensité λ).                                  X1


                                                            T1     T2       T3 T4         T5        T6
                                                                                                                 temps t
   Probabilité de ruine :

                ψ(u) = P(∃t ≥ 0, Ut < 0).

25/38 – Christophe Dutang                                                                                        31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché                     Modèle de risque     Conclusion



    C ONTEXTE ET ÉTAT DE L’ ART
   T HÉORÈME ([EV82, RSST99])
   Dans le modèle de Sparre Andersen, (Nt )t≥0 est un processus de
   renouvellement : les temps d’inter-occurence Ti sont i.i.d. selon T . On suppose
   la condition de profit net E(X ) < cE(T ).
           Si les montants et les temps d’inter-occurence possèdent une f.g.m.
           MX , MT , alors on a pour u ≥ 0

                                                                       eγx F Y (x)
                            ψ(u) ≤ b+ e−γu et b+ = sup               +∞               ,
                                                          x∈[0,x0 [ x   eγy dF Y (y )

           où γ la solution (positive) de MX (r )MT (−rc) = 1 et x0 le supremum de
           l’ensemble {y , FY (y ) < 1} pour Y = X − cT .
                                  x
           Notons FX ,0 (x) = 0 F X (y )dy /E(X ). Si FX et FX ,0 sont sous-exponentielles
           (pour x → +∞, F ∗2 (x)/F (x) → 2), alors
                                                                     +∞
                                                       1
                              ψ(u)        ∼                               F X (y )dy .
                                      u→+∞      cE(T ) − E(X )   u

           En particulier, ψ(u)       ∼       (k /u)α−1 , pour X ∼ Pareto(k , α).
                                  u→+∞

26/38 – Christophe Dutang                                                                    31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché                  Modèle de risque   Conclusion



    M ODÈLE MÉLANGE


   Soit Θ une variable (latente) représentant l’incertitude. Les montants de sinistres
                            i.i.d.
   sont supposés Xi |Θ = θ ∼ Exponentielle(θ). Ainsi,
                                                                     n
                            P(X1 > x1 , . . . , Xn > xn |Θ = θ) =         e−θxi .
                                                                    i=1



   P ROPOSITION ([ACL11])
   Dans ce modèle, les montants X1 , . . . , Xn ont une structure de dépendance
   donnée par une copule de survie Archimédienne de générateur φ = L−1 . LaΘ
   probabilité de ruine est donnée par
                                                    +∞
                                                         θ0 −u(θ−θ0 )
                            ψ(u) = FΘ (θ0 ) +              e          dFΘ (θ),
                                                   θ0    θ

   où θ0 = λ/c.




27/38 – Christophe Dutang                                                                31/05/2012
Introduction                    Modèle de marché               Modèle de risque      Conclusion



    R APPELS DES DEUX CAS SPÉCIAUX


   [ACL11] considèrent deux lois pour Θ :
       1   Si Θ suit une loi Gamma(α, λ), alors

                                     γ(α, θ0 λ)   λα θ0 θ0 u Γ(α − 1, θ0 (λ + u))
                            ψ(u) =              +      e ×                        .
                                       Γ(α)       Γ(α)           (λ + u)α−1

       2   Si Θ suit une loi Lévy(α), alors
                                    √
                                  θ0 u uθ0          1       √        √
             ψ(u) = 2Φ(λ/ 2θ0 ) +      e     2 1− √      eα u Φ d+ 2
                                    α              α u
                                1        √       √        2           2
                      +2 1 + √        e−α u Φ d− 2 − √        e−uθ0 −α /(4θ0 ) ,
                               α u                       πuθ0
                   √         √                +∞              √
           où d± = uθ0 ± α/(2 θ0 ) et Φ(x) = x exp(−t 2 /2)dt/ 2π.




28/38 – Christophe Dutang                                                               31/05/2012
Introduction                   Modèle de marché                        Modèle de risque       Conclusion



    A SYMPTOTIQUE DE LA PROBABILITÉ DE RUINE

   T HÉORÈME ([DLL12])
   Considérons le modèle précédent où Θ suit une loi continue de densité fΘ et
   θ0 = λ/c.
       1   Si fΘ est p.p. différentiable sur [θ0 , ∞[ avec fΘ Leb. intégrable, alors ∀u > 0,

                                                              fΘ (θ0 )    1
                                    ψ(u) = FΘ (θ0 ) +                  +o           .
                                                                 u        u
                                                     (k )
       2   Si fΘ est p.p. Dk sur [θ0 , ∞[ avec fΘ Leb. intégrable et bornée, alors ∀u > 0,
                                                        k −1
                                                                  h(i) (0)    1
                                ψ(u) = FΘ (θ0 ) +                          +o k            ,
                                                                   u i+1      u
                                                            i=0

                            i       j           (i−j)
           où h(i) (0) =                i!
                            j=0 (−1) (i−j)!θ j fΘ     (θ0 ).
                                            0



    E LÉMENTS DE PREUVE .
   Intégration par parties + prop. transformée de Laplace

29/38 – Christophe Dutang                                                                        31/05/2012
Introduction                 Modèle de marché                            Modèle de risque        Conclusion



    A SYMPTOTIQUE DE LA QUEUE DE DISTRIBUTION


   P ROPOSITION ([DLL12])
   Considérons le modèle précédent où Θ suit une loi continue de densité fΘ .
       1   Si fΘ est p.p. différentiable sur R+ avec fΘ Lebesgue intégrable, alors pour
           x > 0,
                                                  fΘ (0)     1
                                     P(X > x) =          +o     .
                                                    x        x
       2   Si fΘ possède le développement au voisinage de 0
                                                       +∞
                                                                     k +η
                                                                          −1
                                          fΘ (t) ∼            fk t     µ       ,
                                                 t→0
                                                       k =0

           pour |t| ≤ r et η, µ > 0, alors pour x > 0,
                                                       +∞
                                                                     k +η              fk
                              P(X > x)           ∼            Γ                        k +η
                                                                                              .
                                             x→+∞                      µ           x     µ
                                                       k =0




30/38 – Christophe Dutang                                                                           31/05/2012
Introduction               Modèle de marché                          Modèle de risque                                        Conclusion



    M ODÈLE DE RISQUE BINOMIAL COMPOSÉ

   La richesse de l’assureur (Ut )t au temps t est modélisée par
                                                      t
                                      Ut = u + t −          Xi ,                                                             (7)
                                                     i=1


   où u > 0 est le capital initial et Xi ∈ N le montant du i ème sinistre.

   Hypothèse de départ :                                                                                                     X14
                   i.i.d.                                              prime cumul.
           (Xi )i ∼ X .                                                sinistre cumul.                                 X13
                                                                       ruines
                                                                                                                 X12

   Deux définitions de la probabilité de                                                                    X11

   ruine :                                                                                           X10
                                                                                                X9
                                                                                           X8
        ψG (u) = P(∃t ∈ N+ , Ut ≤ 0|U0 = u),               u+t                        X6
                                                                                 X5
                                                                      X3    t
   et                                                            X2        ∑ Xi
                                                           X1              i=1
                                                                                                                                    temps t

        ψS (u) = P(∃t ∈ N+ , Ut < 0|U0 = u).

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Introduction                        Modèle de marché                   Modèle de risque           Conclusion



    M ODÈLE MÉLANGE


   Soit Θ une variable (latente) représentant l’incertitude. Les montants de sinistres
                            i.i.d.
   sont supposés Xi |Θ = θ ∼ Géométrique(q, e−θ ). Ainsi,

                                                            q                         si n = 0,
                  P(Xi = n|Θ = θ) =                                          n−1
                                                  (1 − q)e−θ 1 − e−θ                  sinon,

   pour n ∈ N.

   Dans ce modèle, la probabilité de ruine est donnée par
                                                                              u+1
                                                        θ0
                                                             1−q   1 − e−θ
                            ψ(u) = F Θ (θ0 ) +                                      dFΘ (θ).      (8)
                                                    0        e−θ      q

   où θ0 = − log(1 − q).




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Introduction                            Modèle de marché                 Modèle de risque                         Conclusion



    T ROIS CAS SPÉCIAUX – PROBABILITÉ DE RUINE
   P ROPOSITION ([DLL12])
   Considérons le modèle précédent avec une variable Θ positive et
   θ0 = − log(1 − q).
       1   Si Θ suit une loi Exponentielle(λ), alors pour u ≥ 0

                                                              λ(1 − q)
                                  ψ(u) = (1 − q)λ +                    β(λ, u + 1, 1 − q).
                                                                q u+1
       2   Si Θ suit une loi Gamma(α, λ), λ > 1, alors pour u ≥ 0
                                                    u+1                                                               α
                        Γ(α, λθ0 ) 1 − q                    u+1       γ(α, θ0 (λ + j − 1))              λ
           ψ(u) =                 + u+1                         (−1)j                                                     .
                          Γ(α)     q                         j                Γ(α)                    λ+j −1
                                                    j=0


       3   Si Θ suit une loi Lévy(α), alors pour u ≥ 0

                                                             u+1                      √                 √
                                    α               1−q            u+1
                ψ(u) = 2Φ          √            +                      (−1)j eα           j−1
                                                                                                Φ d+ (j) 2
                                     2θ0            2q u+1          j
                                                             j=0
                             √                 √
                        −α       j−1                                      α
                   +e                  Φ d− (j) 2           , où d± (j) = √ ±         j −1        θ0 , i 2 = −1.
                                                                         2 θ0
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Introduction                       Modèle de marché                   Modèle de risque         Conclusion



    A SYMPTOTIQUE DE LA PROBABILITÉ DE RUINE

   T HÉORÈME ([DLL12])
   Considérons le modèle précédent où Θ suit une loi continue de densité fΘ et
   θ0 = − log(1 − q).
       1   Si fΘ est p.p. différentiable sur [0, θ0 ] telle que fΘ , fΘ soient bornées, alors
           ∀u ≥ 0
                                                    1        qfΘ (θ0 )      1
                             ψ(u) = F Θ (θ0 ) +           ×            +o       .
                                                 u+2          1−q           u
       2   Si fΘ est p.p. Dk sur [0, θ0 ] avec dérivées successives bornées, alors ∀u ≥ 0
                                                  k −1
                                                                 ˜
                                                                 h(i) (0)             1
                            ψ(u) = F Θ (θ0 ) +                                     +o k   ,
                                                         (u + 2) . . . (u + 2 + i)    u
                                                  i=0

              ˜
           où h(x) = fΘ (− log(1 − xq))/(1 − xq)2 .

    E LÉMENTS DE PREUVE .
   Intégration par parties


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Introduction                 Modèle de marché                 Modèle de risque           Conclusion



    T ROIS CAS SPÉCIAUX – QUEUE DE DISTRIBUTION

   P ROPOSITION ([DLL12])
   Considérons le modèle précédent avec une variable Θ positive et
   θ0 = − log(1 − q).
       1   Si Θ suit une loi Exponentielle(λ), alors pour u ≥ 0

                                  P(X > k ) = λ(1 − q)β(λ, k + 1).

       2   Si Θ suit une loi Gamma(α, λ), λ > 1, alors pour u ≥ 0
                                                   k
                                                           k          λα
                            P(X > k ) = (1 − q)              (−1)j          .
                                                           j       (λ + j)α
                                                  j=0


       3   Si Θ suit une loi Lévy(α), alors pour u ≥ 0
                                                       k                     √
                                                            k
                             P(X > k ) = (1 − q)              (−1)j e−α           j
                                                                                      .
                                                            j
                                                   j=0




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Introduction                   Modèle de marché   Modèle de risque   Conclusion



    P LAN



    1    I NTRODUCTION


    2    M ODÈLE DE MARCHÉ
                Modèle sur une période
                Modèle sur plusieurs périodes


    3    M ODÈLE DE RISQUE
                Modèle en temps continu
                Modèle en temps discret


    4    C ONCLUSION




36/38 – Christophe Dutang                                               31/05/2012
Introduction                 Modèle de marché             Modèle de risque            Conclusion



    C ONCLUSION ET PERSPECTIVES

   Cette thèse propose
           Une nouvelle modélisation des primes tenant compte de la compétition : elle
           est à comparer aux principes de prime plus traditionnels et à la théorie du
           contrôle optimal.


           Un nouveau résultat pour un modèle de sinistres avec dépendance par
           mélange : ψ(u) − A ∼ B/u est à comparer au ψ(u) ∼ e−γu (resp.
           ψ(u) ∼ k /u α ) pour des lois de sinistres à queue lègère (resp. lourde).

   De nombreuses extensions sont possibles :
           Prise en compte de l’anti-sélection avec plusieurs classes de risque pour les
           assurés dans le modèle de marché,


           Application de l’approche mélange et des outils d’analyse à d’autres
           mesures de ruine (probabilité de ruine en temps fini, fonction Gerber-Shiu)
           ou d’autres modèles (lois phase-type).


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Introduction               Modèle de marché              Modèle de risque   Conclusion




                                  Merci pour votre attention




38/38 – Christophe Dutang                                                      31/05/2012
Annexes



    R ÉFERENCES



           Albrecher, H., Constantinescu, C. et Loisel, S.
           Explicit ruin formulas for models with dependence among risks,
           Insurance : Mathematics and Economics,
           2011.
           Embrechts, P. et Veraverbeke, N.
           Estimates for the probability of ruin with special emphasis on the possibility
           of large claims,
           Insurance : Mathematics and Economics,
           1982.
           Rolski, T., Schmidli, H., Schmidt, V. et Teugels, J.
           Stochastic Processes for Insurance and Finance,
           Wiley Series in Proability and Statistics,
           1999.




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Annexes



    P ROCÉDURES DE TEST POUR LES MODÈLES DE RISQUE


   Les observations sont notées (xi , ti )1≤i≤n et leur fonction de répartition empirique
   FX ,n , FT ,n respectivement.

   Tests sur la sévérité des sinistres X
           qqplot par rapport à la loi normale et la loi de Pareto,
           tracé du ‘Pareto chart’ : log(1 − FX ,n (xi )) vs. log(xi ).

   Tests de corrélation entre sinistres
           test d’indépendance, par ex. celui des points tournants sur les deux séries
           (xi )i et (ti )i ,
           tracé du nuage de points (FX ,n (xi ), FT ,n (ti )) pour détecter une sinistralité de
           type CAT,
                                               m
           étudier les somme partielles        k =1   xik pour m < n et la loi théorique de
             m
             k =1 Xi .




40/38 – Christophe Dutang                                                                          31/05/2012
Annexes



    C ALCUL D ’ ÉQUILIBRE DE NASH GÉNÉRALISÉ


   Les conditions KKT du GNEP

                            L(x, λ) = 0 et 0 ≤ λ ⊥ −C(x) ≤ 0,

   peuvent se réexprimer de la manière suivante

                                        L(x, λ)
                                                   = 0,
                                   φ. (−C(x), λ)

   où φ est une fonction de complémentarité, L et C sont donnés par
                                             T                          
                       x1 O1 (x) + Jacc1 (x) λ1                    c1 (x)
                                   .
                                   .                   n           .       3I
        L(x, λ) =                                 ∈ R et C(x) =  .  ∈ R ,
                                                 
                                   .                                   .
                                              T
                        xI OI (x) + Jac cI (x) λI                   cI (x)




41/38 – Christophe Dutang                                                         31/05/2012

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  • 1. E TUDE DES MARCHÉS D ’ ASSURANCE NON - VIE À L’ AIDE D ’ ÉQUILIBRES DE NASH ET DE MODÈLES DE RISQUES AVEC DÉPENDANCE T HÈSE SOUS LA DIRECTION DE S TÉPHANE L OISEL ET V ÉRONIQUE M AUME -D ESCHAMPS Christophe Dutang ISFA, Université Lyon 1 et AXA Group Risk Management 31 Mai 2012
  • 2. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion P LAN 1 I NTRODUCTION 2 M ODÈLE DE MARCHÉ Modèle sur une période Modèle sur plusieurs périodes 3 M ODÈLE DE RISQUE Modèle en temps continu Modèle en temps discret 4 C ONCLUSION 2/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 3. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion P LAN 1 I NTRODUCTION 2 M ODÈLE DE MARCHÉ Modèle sur une période Modèle sur plusieurs périodes 3 M ODÈLE DE RISQUE Modèle en temps continu Modèle en temps discret 4 C ONCLUSION 3/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 4. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion I NTRODUCTION Marché de l’assurance : En échange d’une prime versée à l’assureur, l’assuré va transférer tout ou partie de son risque. En contrepartie, l’assureur versera une compensation à l’assuré si un certain type de sinistre survient. Dans cette présentation, on s’intéresse à modéliser les primes et les sinistres : Comment prendre en compte la compétition ? Comment intégrer la dépendance entre sinistres ? 4/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 5. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion T HÈSE BASÉE SUR 5 ARTICLES C. Dutang, Hansjoerg Albrecher, and S. Loisel, A game to model non-life insurance market cycles, Working paper, ISFA, 2012. , A game to model non-life insurance markets, submitted to European Journal of Operation Research, 2012. C. Dutang, C. Lefèvre, and S. Loisel, A new asymptotic rule for the ultimate ruin probability, submitted to Insurance: Mathematics and Economics, 2012. C. Dutang, A survey of GNE computation methods: theory and algorithms, Working paper, ISFA, 2012. , The customer, the insurer and the market, submitted to Bulletin Français d’Actuariat, 2012. 5/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 6. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion P LAN 1 I NTRODUCTION 2 M ODÈLE DE MARCHÉ Modèle sur une période Modèle sur plusieurs périodes 3 M ODÈLE DE RISQUE Modèle en temps continu Modèle en temps discret 4 C ONCLUSION 6/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 7. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion C ONTEXTE ET ÉTAT DE L’ ART La prise en compte de la compétition consiste traditionnellement à 1 Modéliser le cycle de marché : séries chronologiques, 2 Modéliser les résiliations et les affaires nouvelles : modèles de régression, 3 Se positionner par rapport au prix marché estimé : contrôle optimal. 7/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 8. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion C ONTEXTE ET ÉTAT DE L’ ART La prise en compte de la compétition consiste traditionnellement à 1 Modéliser le cycle de marché : séries chronologiques, 2 Modéliser les résiliations et les affaires nouvelles : modèles de régression, 3 Se positionner par rapport au prix marché estimé : contrôle optimal. La théorie des jeux – le dilemme du prisonnier : Deux suspects à qui on propose de passer aux aveux. Si un des deux prisonniers dénonce l’autre, il est libéré et l’autre écopera de 10 ans. Si les deux se dénoncent, ils seront condamnés à 5 ans. Enfin, si aucun ne se dénonce, la peine sera réduite à 6 mois. Les coûts des joueurs sont représentés par la double matrice suivante. J1 | J2 se tait (T) dénonce (D) se tait (T) (-1/2, -1/2) (-10, 0) dénonce (D) (0, -10) (-5, -5) Chaque joueur va chercher à minimiser sa peine potentielle ⇒ (D,D) est un équilibre de Nash, c.a.d. couple de stratégies telles qu’aucun joueur ne peut diminuer son coût unilatéralement. 7/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 9. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE – MODÈLE DE RÉSILIATION Considérons I assureurs sur un marché de n assurés. Soit x ∈ [x, x]I les prix. Le choix Ci de l’assuré i suit une loi multinomiale MI (1, pj→ (x)) où pj→ (x) = (pj→1 (x), . . . , pj→I (x)) et j est l’assureur de i par le passé. La probabilité P(Ci = k ; j) = pj→k (x) a pour expression  1  1+ efj (xj ,xl )  si j = k ,  l=j pj→k (x) = f (x ,xk ) (1)  e j jf (x ,x )  1+ e j j l si j = k ,  l=j où la fonction fj (xj , xl ) représente la sensibilité au prix ¯j (xj , xl ) = µj + αj xj et ˜j (xj , xl ) = µj + αj (xj − xl ). f f ˜ ˜ xl La taille de portefeuille de l’assureur j est I Nj (x) = Bjj (x) + Bkj (x). k =1,k =j où Bkj ∼ B(nk , pk →j (x)) et nk est la taille de portefeuille initiale. 8/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 10. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE – MODÈLE DE SINISTRES Considérons un modèle fréquence – sévérité pour les sinistres. Ainsi, le sinistre de l’assuré i a pour expression Mi Yi = Zi,l , l=1 où Mi est le nombre de sinistres, (Zi,l )l les montants et Mi ⊥ Zi,l . Hypothèse : indépendance des sinistres (Yi )i La perte totale de l’assureur j est Nj (x) Sj (x) = Yi . i=1 Deux modèles de sinistres sont considérés : Poisson – lognormal (PLN) et binomial négative – lognormal (NBLN). 9/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 11. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE – FONCTION OBJECTIF Le choix de la fonction objectif x → Oj (x) se justifie par des critères économiques : pour x−j donné, xj → Oj (x) doit être décroissante en xj et dépendre d’une prime seuil πj , des conditions mathématiques : xj → Oj (x) doit être strictement concave. On choisit nj xj Oj (x) = 1 − βj −1 (xj − πj ) (2) n mj (x) où la prime seuil πj et la prime moyenne marché mj (x) ont pour expression 1 πj = ωj aj,0 + (1 − ωj )m0 et mj (x) = xk . I−1 k =j aj,0 , m0 , ωj représentent la prime actuarielle moyenne, la prime marché moyenne et le facteur de crédibilité, respectivement. Un modèle sans prise en compte de la compétition serait Oj (x) = Oj (xj ). 10/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 12. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE – CONTRAINTE DE SOLVABILITÉ On souhaite une fonction xj → gj1 (xj ) explicite et concave. On choisit une contrainte de solvabilité √ Kj + nj (xj − πj )(1 − ej ) ≥ k99.5% σ(Y ) nj , où ej est le taux de frais et k99.5% est le coefficient tel que nj √ E(Y )nj + k99.5% σ(Y ) nj ≈ VaR99.5% Yi . i=1 En pratique, on prend k99.5% = 3. Ainsi, la fonction contrainte gj est définie par Kj + nj (xj − πj )(1 − ej ) gj1 (xj ) = √ −1 k99.5% σ(Y ) nj (3) gj2 (xj ) = xj − x gj3 (xj ) = x − xj 11/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 13. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE – SÉQUENCE DE JEU Sur une période, le jeu se déroule comme suit. 1 Les assureurs fixent leur prime selon un équilibre de Nash en résolvant pour tout j ∈ {1, . . . , I} x−j → arg max Oj (xj , x−j ). xj ,gj (xj )≥0 2 Les assurés choisissent aléatoirement leur nouvel assureur selon pk →j (x ) : on obtient Nj (x ). 3 Pour l’année de couverture, les sinistres Sj (x ) sont simulés aléatoirement selon un modèle fréquence – sévérité et leur taille de portefeuille. 4 Le résultat de souscription est déterminé UWj (x ) = Nj (x )xj (1 − ej ) − Sj (x ). 12/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 14. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE – PROPRIÉTÉS P ROPOSITION ([DAL12 B ]) Le jeu d’assurance considéré avec des fonctions objectif et contrainte définies par (2) et (3), respectivement, admet un unique équilibre de Nash. E LÉMENTS DE PREUVE . Oj continue + xj → Oj (x) quasiconcave ⇒ existence, xj → Oj (x) strictement concave ⇒ unicité. P ROPOSITION ([DAL12 B ]) Soit x la prime d’équilibre du jeu à I assureurs. Pour tout joueur j, si xj ∈]x, x[, la prime d’équilibre xj dépend des paramètres de la manière suivante : elle croît avec la prime seuil πj , la contrainte de solvabilité k99.5% , la volatilité des sinistres σ(Y ), le taux de frais ej ; et décroît avec le paramètre de sensibilité βj et le capital Kj . Sinon la prime d’équilibre xj est indépendante de tous les paramètres. E LÉMENTS DE PREUVE . Conditions KKT + théorème des fonctions implicites 13/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 15. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE – RÉSULTATS NUMÉRIQUES Considérons un jeu à trois joueurs avec 10000 clients, i.e. n = 10000, I = 3. De plus, (n1 , n2 , n3 ) = (4500, 3200, 2300) et Ki tel que ratio de couverture = 133%. P1 P2 P3 market E(X ) σ(X ) PLN 1.129 1.227 1.029 1.190 1 4.472 NBLN 1.142 1.258 1.095 1.299 1 9.487 ¯ ¯ TABLE : Prime actuarielle aj,0 et marché m0 Les primes d’équilibre sont données dans le tableau suivant. x1 x2 x3 ˆ ∆N1 ˆ ∆N 2 ˆ ∆N3 PLN-ratio 1.612 1.583 1.531 -258.5 -43.4 301.9 PLN-diff 1.659 1.621 1.566 -382.8 -38.4 421.2 NBLN-ratio 1.727 1.697 1.648 -239.4 -35.3 274.7 NBLN-diff 1.777 1.738 1.685 -385.4 -29.6 415.0 TABLE : Prime d’équilibre 14/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 16. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE COMPLEXE – CHANGEMENTS APPORTÉS Une meilleure prise en compte de Nj : son espérance Nj (x) est donnée par Nj (x) = nj × pj→j (x) + nl × pl→j (x). l=j On choisit les fonctions suivantes la fonction objectif nj pj→j (x) Oj (x) = (xj − πj ), (4) n la contrainte de solvabilité Kj + nj (xj − πj )(1 − ej ) gj1 (x) = ˜ − 1. (5) k99.5% σ(Y ) Nj (x) 15/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 17. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE COMPLEXE – PROPRIÉTÉS P ROPOSITION ([DAL12 B ]) Le jeu d’assurance considéré avec des fonctions objectif et contrainte définies par (4) et (5), respectivement, admet un équilibre de Nash généralisé, si pour tout joueur j = 1, . . . , I, gj1 (x) > 0. ˜ P ROPOSITION ([DAL12 B ]) Soit x la prime d’équilibre du jeu à I assureurs. Pour tout joueur j, si xj ∈]x, x[, la prime d’équilibre xj dépend des paramètres de la manière suivante : elle croît avec la prime seuil πj , la contrainte de solvabilité k99.5% , la volatilité des sinistres σ(Y ), le taux de frais ej ; et décroît avec les paramètres de résiliation µj , αj et le capital Kj . Sinon, la prime d’équilibre xj est indépendante de tous les paramètres. 16/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 18. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion PARAMÉTRAGE DYNAMIQUE Considérons le volume de prime GWPj,t , la taille de portefeuille nj,t , le capital Kj,t pour le joueur j en t. Au début de chaque période, on détermine d N d 1 j=1 GWPj,t−u × xj,t−u 1 1 sj,t−u ¯ mt−1 = ¯ et aj,t = . d GWP.,t−u 1 − ej,t d nj,t−u u=1 u=1 ¯ ¯ Ainsi, on a πj,t = ωj aj,t + (1 − ωj )mt−1 . Les fonctions objectif et contrainte deviennent nj,t xj Oj,t (x) = 1 − βj,t −1 (xj − πj,t ) , n mj (x) 1 Kj,t + nj,t (xj − πj,t )(1 − ej,t ) gj,t (xj ) = √ − 1. k995 σ(Y ) nj,t Paramètres mis à jour sur le principe ‘leader in turn’ en se basant sur le volume de prime GWPj,t : frais ej,t , sensibilité βj,t , résiliation µj,t , αj,t . 17/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 19. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE RÉPÉTÉ – SÉQUENCE DE JEU Pour la période t, le jeu se déroule comme suit. 1 Les assureurs maximisent leur fonction objectif sup Oj,t (xj,t , x−j,t ) tel que gj,t (xj,t ) ≥ 0. xj,t 2 Une fois la prime d’équilibre xt déterminée, les assurés résilient ou renouvellent. On obtient une réalisation nj,t de Nj,t (x ). 3 La perte agrégée Sj,t est simulée selon un modèle de sinistre : PLN ou NBLN. On obtient sj,t . 4 Le résultat de souscription de l’assureur j est ensuite déterminé UWj,t = nj,t × xj,t × (1 − ej ) − sj,t . 5 Enfin, le capital est donné par Kj,t = Kj,t−1 + UWj,t . Le joueur j est dit ruiné si Kj,t < 0 ou nj,t = 0 18/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 20. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE RÉPÉTÉ – PROPRIÉTÉS P ROPOSITION ([DAL12 A ]) Pour le jeu sur une période, si ∀k = j, xj,t ≤ xk ,t et xj,t (1 − ej,t ) ≤ xk ,t (1 − ek ,t ), alors les résultats de souscription par police uwj,t est ordonné stochastiquement uwj,t ≤icx uwk ,t . E LÉMENTS DE PREUVE . Ordre de ‘majorization’ et propriétés des ordres convexes. P ROPOSITION ([DAL12 A ]) Pour le jeu infiniment répété, la probabilité qu’il y ait au moins deux assureurs non ruinés au temps t décroît géométriquement avec t. E LÉMENTS DE PREUVE . Majoration de la probabilité P(Card(It ) > 1). 19/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 21. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE SIMPLE RÉPÉTÉ – EXEMPLE DE TRAJECTOIRE F IGURE : Modèle de sinistre NBLN et sensibilité ˜j f 20/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 22. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion P ROBABILITÉ EMPIRIQUE D ’ ÊTRE LEADER Simulation de 214 ≈ 16000 trajectoires sur T = 20 périodes. Ruine avant Ruine avant Leader Leader Leader t = 10 t = 20 en t = 5 en t = 10 en t = 20 Assureur 1 6.1e-05 6.1e-05 0.593 0.381 0.331 Assureur 2 0 0 0.197 0.308 0.329 Assureur 3 0.000244 0.000244 0.21 0.312 0.34 TABLE : Probalités de ruine et de domination Min. 1st Qu. Mediane Moy. 3rd Qu. Max. Assureur 1 -0.7905 0.2309 0.3617 0.3563 0.4869 1.2140 Assureur 2 -0.4340 0.2279 0.3600 0.3555 0.4869 1.1490 Assureur 3 -0.4730 0.2308 0.3627 0.3563 0.4871 1.0950 TABLE : Résultat de souscription par police en t = 20 21/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 23. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion C YCLICITÉ 2 Calibration d’un AR(2) Xt = a1 Xt−1 + a2 Xt−2 + Et . Si a2 < 0 et a1 + 4a2 < 0, a1 alors (Xt ) p-périodique avec p = 2π arccos 2√−a . 2 prime marché Histogramme des périodes 5000 1.8 4000 1.7 1.6 3000 prime marché effectif 1.5 2000 1.4 Q5% 1000 Q50% Q95% 1.3 traj. 1 traj. 2 0 0 5 10 15 20 6 8 10 12 14 16 18 20 temps périodes F IGURE : Prime marché 22/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 24. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion C ONCLUSION – MODÈLE DE MARCHÉ La théorie des jeux non-coopératifs est adaptée pour modéliser les marchés d’assurance et est une bonne alternative au contrôle optimal. Sur une période, deux jeux sont proposés : le plus simple comporte une unique prime d’équilibre, tandis que la version plus complexe admet plusieurs primes d’équilibre. Sur plusieurs périodes, le jeu simple répété montre des prix d’équilibre fortement liés. De plus, les trajectoires de la prime marché sont cycliques. 23/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 25. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion P LAN 1 I NTRODUCTION 2 M ODÈLE DE MARCHÉ Modèle sur une période Modèle sur plusieurs périodes 3 M ODÈLE DE RISQUE Modèle en temps continu Modèle en temps discret 4 C ONCLUSION 24/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 26. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion P ROCESSUS DE RISQUE La richesse de l’assureur (Ut )t au temps t est modélisée par Nt Ut = u + ct − Xi , (6) i=1 où u > 0 est le capital initial, c > 0 le taux de prime, (Nt )t≥0 le nombre de sinistres entre [0, t] et Xi le montant du i ème sinistre. Hypothèses de départ : Richesse Ut i.i.d. X5 1 (Xi )i≥1 ∼ X , X3 X4 2 (Xi )i≥1 ⊥ (Nt )t≥0 , X2 X6 3 (Nt )t≥0 un processus de Poisson (d’intensité λ). X1 T1 T2 T3 T4 T5 T6 temps t Probabilité de ruine : ψ(u) = P(∃t ≥ 0, Ut < 0). 25/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 27. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion C ONTEXTE ET ÉTAT DE L’ ART T HÉORÈME ([EV82, RSST99]) Dans le modèle de Sparre Andersen, (Nt )t≥0 est un processus de renouvellement : les temps d’inter-occurence Ti sont i.i.d. selon T . On suppose la condition de profit net E(X ) < cE(T ). Si les montants et les temps d’inter-occurence possèdent une f.g.m. MX , MT , alors on a pour u ≥ 0 eγx F Y (x) ψ(u) ≤ b+ e−γu et b+ = sup +∞ , x∈[0,x0 [ x eγy dF Y (y ) où γ la solution (positive) de MX (r )MT (−rc) = 1 et x0 le supremum de l’ensemble {y , FY (y ) < 1} pour Y = X − cT . x Notons FX ,0 (x) = 0 F X (y )dy /E(X ). Si FX et FX ,0 sont sous-exponentielles (pour x → +∞, F ∗2 (x)/F (x) → 2), alors +∞ 1 ψ(u) ∼ F X (y )dy . u→+∞ cE(T ) − E(X ) u En particulier, ψ(u) ∼ (k /u)α−1 , pour X ∼ Pareto(k , α). u→+∞ 26/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 28. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE MÉLANGE Soit Θ une variable (latente) représentant l’incertitude. Les montants de sinistres i.i.d. sont supposés Xi |Θ = θ ∼ Exponentielle(θ). Ainsi, n P(X1 > x1 , . . . , Xn > xn |Θ = θ) = e−θxi . i=1 P ROPOSITION ([ACL11]) Dans ce modèle, les montants X1 , . . . , Xn ont une structure de dépendance donnée par une copule de survie Archimédienne de générateur φ = L−1 . LaΘ probabilité de ruine est donnée par +∞ θ0 −u(θ−θ0 ) ψ(u) = FΘ (θ0 ) + e dFΘ (θ), θ0 θ où θ0 = λ/c. 27/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 29. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion R APPELS DES DEUX CAS SPÉCIAUX [ACL11] considèrent deux lois pour Θ : 1 Si Θ suit une loi Gamma(α, λ), alors γ(α, θ0 λ) λα θ0 θ0 u Γ(α − 1, θ0 (λ + u)) ψ(u) = + e × . Γ(α) Γ(α) (λ + u)α−1 2 Si Θ suit une loi Lévy(α), alors √ θ0 u uθ0 1 √ √ ψ(u) = 2Φ(λ/ 2θ0 ) + e 2 1− √ eα u Φ d+ 2 α α u 1 √ √ 2 2 +2 1 + √ e−α u Φ d− 2 − √ e−uθ0 −α /(4θ0 ) , α u πuθ0 √ √ +∞ √ où d± = uθ0 ± α/(2 θ0 ) et Φ(x) = x exp(−t 2 /2)dt/ 2π. 28/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 30. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion A SYMPTOTIQUE DE LA PROBABILITÉ DE RUINE T HÉORÈME ([DLL12]) Considérons le modèle précédent où Θ suit une loi continue de densité fΘ et θ0 = λ/c. 1 Si fΘ est p.p. différentiable sur [θ0 , ∞[ avec fΘ Leb. intégrable, alors ∀u > 0, fΘ (θ0 ) 1 ψ(u) = FΘ (θ0 ) + +o . u u (k ) 2 Si fΘ est p.p. Dk sur [θ0 , ∞[ avec fΘ Leb. intégrable et bornée, alors ∀u > 0, k −1 h(i) (0) 1 ψ(u) = FΘ (θ0 ) + +o k , u i+1 u i=0 i j (i−j) où h(i) (0) = i! j=0 (−1) (i−j)!θ j fΘ (θ0 ). 0 E LÉMENTS DE PREUVE . Intégration par parties + prop. transformée de Laplace 29/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 31. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion A SYMPTOTIQUE DE LA QUEUE DE DISTRIBUTION P ROPOSITION ([DLL12]) Considérons le modèle précédent où Θ suit une loi continue de densité fΘ . 1 Si fΘ est p.p. différentiable sur R+ avec fΘ Lebesgue intégrable, alors pour x > 0, fΘ (0) 1 P(X > x) = +o . x x 2 Si fΘ possède le développement au voisinage de 0 +∞ k +η −1 fΘ (t) ∼ fk t µ , t→0 k =0 pour |t| ≤ r et η, µ > 0, alors pour x > 0, +∞ k +η fk P(X > x) ∼ Γ k +η . x→+∞ µ x µ k =0 30/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 32. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE DE RISQUE BINOMIAL COMPOSÉ La richesse de l’assureur (Ut )t au temps t est modélisée par t Ut = u + t − Xi , (7) i=1 où u > 0 est le capital initial et Xi ∈ N le montant du i ème sinistre. Hypothèse de départ : X14 i.i.d. prime cumul. (Xi )i ∼ X . sinistre cumul. X13 ruines X12 Deux définitions de la probabilité de X11 ruine : X10 X9 X8 ψG (u) = P(∃t ∈ N+ , Ut ≤ 0|U0 = u), u+t X6 X5 X3 t et X2 ∑ Xi X1 i=1 temps t ψS (u) = P(∃t ∈ N+ , Ut < 0|U0 = u). 31/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 33. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion M ODÈLE MÉLANGE Soit Θ une variable (latente) représentant l’incertitude. Les montants de sinistres i.i.d. sont supposés Xi |Θ = θ ∼ Géométrique(q, e−θ ). Ainsi, q si n = 0, P(Xi = n|Θ = θ) = n−1 (1 − q)e−θ 1 − e−θ sinon, pour n ∈ N. Dans ce modèle, la probabilité de ruine est donnée par u+1 θ0 1−q 1 − e−θ ψ(u) = F Θ (θ0 ) + dFΘ (θ). (8) 0 e−θ q où θ0 = − log(1 − q). 32/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 34. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion T ROIS CAS SPÉCIAUX – PROBABILITÉ DE RUINE P ROPOSITION ([DLL12]) Considérons le modèle précédent avec une variable Θ positive et θ0 = − log(1 − q). 1 Si Θ suit une loi Exponentielle(λ), alors pour u ≥ 0 λ(1 − q) ψ(u) = (1 − q)λ + β(λ, u + 1, 1 − q). q u+1 2 Si Θ suit une loi Gamma(α, λ), λ > 1, alors pour u ≥ 0 u+1 α Γ(α, λθ0 ) 1 − q u+1 γ(α, θ0 (λ + j − 1)) λ ψ(u) = + u+1 (−1)j . Γ(α) q j Γ(α) λ+j −1 j=0 3 Si Θ suit une loi Lévy(α), alors pour u ≥ 0 u+1 √ √ α 1−q u+1 ψ(u) = 2Φ √ + (−1)j eα j−1 Φ d+ (j) 2 2θ0 2q u+1 j j=0 √ √ −α j−1 α +e Φ d− (j) 2 , où d± (j) = √ ± j −1 θ0 , i 2 = −1. 2 θ0 33/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 35. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion A SYMPTOTIQUE DE LA PROBABILITÉ DE RUINE T HÉORÈME ([DLL12]) Considérons le modèle précédent où Θ suit une loi continue de densité fΘ et θ0 = − log(1 − q). 1 Si fΘ est p.p. différentiable sur [0, θ0 ] telle que fΘ , fΘ soient bornées, alors ∀u ≥ 0 1 qfΘ (θ0 ) 1 ψ(u) = F Θ (θ0 ) + × +o . u+2 1−q u 2 Si fΘ est p.p. Dk sur [0, θ0 ] avec dérivées successives bornées, alors ∀u ≥ 0 k −1 ˜ h(i) (0) 1 ψ(u) = F Θ (θ0 ) + +o k , (u + 2) . . . (u + 2 + i) u i=0 ˜ où h(x) = fΘ (− log(1 − xq))/(1 − xq)2 . E LÉMENTS DE PREUVE . Intégration par parties 34/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 36. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion T ROIS CAS SPÉCIAUX – QUEUE DE DISTRIBUTION P ROPOSITION ([DLL12]) Considérons le modèle précédent avec une variable Θ positive et θ0 = − log(1 − q). 1 Si Θ suit une loi Exponentielle(λ), alors pour u ≥ 0 P(X > k ) = λ(1 − q)β(λ, k + 1). 2 Si Θ suit une loi Gamma(α, λ), λ > 1, alors pour u ≥ 0 k k λα P(X > k ) = (1 − q) (−1)j . j (λ + j)α j=0 3 Si Θ suit une loi Lévy(α), alors pour u ≥ 0 k √ k P(X > k ) = (1 − q) (−1)j e−α j . j j=0 35/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 37. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion P LAN 1 I NTRODUCTION 2 M ODÈLE DE MARCHÉ Modèle sur une période Modèle sur plusieurs périodes 3 M ODÈLE DE RISQUE Modèle en temps continu Modèle en temps discret 4 C ONCLUSION 36/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 38. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion C ONCLUSION ET PERSPECTIVES Cette thèse propose Une nouvelle modélisation des primes tenant compte de la compétition : elle est à comparer aux principes de prime plus traditionnels et à la théorie du contrôle optimal. Un nouveau résultat pour un modèle de sinistres avec dépendance par mélange : ψ(u) − A ∼ B/u est à comparer au ψ(u) ∼ e−γu (resp. ψ(u) ∼ k /u α ) pour des lois de sinistres à queue lègère (resp. lourde). De nombreuses extensions sont possibles : Prise en compte de l’anti-sélection avec plusieurs classes de risque pour les assurés dans le modèle de marché, Application de l’approche mélange et des outils d’analyse à d’autres mesures de ruine (probabilité de ruine en temps fini, fonction Gerber-Shiu) ou d’autres modèles (lois phase-type). 37/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 39. Introduction Modèle de marché Modèle de risque Conclusion Merci pour votre attention 38/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 40. Annexes R ÉFERENCES Albrecher, H., Constantinescu, C. et Loisel, S. Explicit ruin formulas for models with dependence among risks, Insurance : Mathematics and Economics, 2011. Embrechts, P. et Veraverbeke, N. Estimates for the probability of ruin with special emphasis on the possibility of large claims, Insurance : Mathematics and Economics, 1982. Rolski, T., Schmidli, H., Schmidt, V. et Teugels, J. Stochastic Processes for Insurance and Finance, Wiley Series in Proability and Statistics, 1999. 39/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 41. Annexes P ROCÉDURES DE TEST POUR LES MODÈLES DE RISQUE Les observations sont notées (xi , ti )1≤i≤n et leur fonction de répartition empirique FX ,n , FT ,n respectivement. Tests sur la sévérité des sinistres X qqplot par rapport à la loi normale et la loi de Pareto, tracé du ‘Pareto chart’ : log(1 − FX ,n (xi )) vs. log(xi ). Tests de corrélation entre sinistres test d’indépendance, par ex. celui des points tournants sur les deux séries (xi )i et (ti )i , tracé du nuage de points (FX ,n (xi ), FT ,n (ti )) pour détecter une sinistralité de type CAT, m étudier les somme partielles k =1 xik pour m < n et la loi théorique de m k =1 Xi . 40/38 – Christophe Dutang 31/05/2012
  • 42. Annexes C ALCUL D ’ ÉQUILIBRE DE NASH GÉNÉRALISÉ Les conditions KKT du GNEP L(x, λ) = 0 et 0 ≤ λ ⊥ −C(x) ≤ 0, peuvent se réexprimer de la manière suivante L(x, λ) = 0, φ. (−C(x), λ) où φ est une fonction de complémentarité, L et C sont donnés par  T    x1 O1 (x) + Jacc1 (x) λ1 c1 (x) . . n  .  3I L(x, λ) =   ∈ R et C(x) =  .  ∈ R ,   . . T xI OI (x) + Jac cI (x) λI cI (x) 41/38 – Christophe Dutang 31/05/2012