Revue "Radioactif" n°23 - Avril 2016
Comment expliquer l’engouement pour l’imagerie musculosquelettique ? Certains vous diront qu’il s’agit d’un attrait purement financier. Tous les autres vous expliqueront pourquoi il s’agit de la plus belle des spécialités d’organe :
` Nul autre domaine n’offre une telle diversité anatomique et une telle richesse de variantes. L’amélioration constante de la résolution spatiale, notamment en échographie et en IRM - avec le développement des séquences isotropiques -, remet tous les jours en cause les dogmes anatomiques appris quelques années plus tôt ;
` La fréquence et la diversité des pathologies rencontrées n’offrent aucun répit au radiologue musculosquelettique, dont l’intérêt est sans cesse stimulé par une sémiologie riche et passionnante ;
` Toutes les techniques d’imagerie y sont intéressantes et développées, et aucune ne remplace l’autre. L’imagerie musculosquelettique peut donc bénéficier de toutes les avancées technologiques, permettant des vacations riches et diversifiées, sur des plateaux techniques performants en constante évolution ;
` Les gestes interventionnels connaissent un développement croissant et des champs d’application très variés qui vont de l’infiltration de n’importe quelle articulation à l’ostéosynthèse percutanée, en passant bien sûr par les ablations tumorales ;
...
reseauprosante.fr
1. 5
Imagerie Musculosquelettique - Introduction
Comment expliquer l’engouement pour l’imagerie musculosquelettique ? Certains vous
diront qu’il s’agit d’un attrait purement financier. Tous les autres vous expliqueront pourquoi
il s’agit de la plus belle des spécialités d’organe :
Nul autre domaine n’offre une telle diversité anatomique et une telle richesse de variantes.
L’amélioration constante de la résolution spatiale, notamment en échographie et en IRM
- avec le développement des séquences isotropiques -, remet tous les jours en cause les
dogmes anatomiques appris quelques années plus tôt ;
La fréquence et la diversité des pathologies rencontrées n’offrent aucun répit au
radiologue musculosquelettique, dont l’intérêt est sans cesse stimulé par une sémiologie
riche et passionnante ;
Toutes les techniques d’imagerie y sont intéressantes et développées, et aucune ne
remplace l’autre. L’imagerie musculosquelettique peut donc bénéficier de toutes les
avancées technologiques, permettant des vacations riches et diversifiées, sur des plateaux
techniques performants en constante évolution ;
Les gestes interventionnels connaissent un développement croissant et des champs
d’application très variés qui vont de l’infiltration de n’importe quelle articulation à
l’ostéosynthèse percutanée, en passant bien sûr par les ablations tumorales ;
L’imagerie fonctionnelle est, enfin, passionnante et en plein développement, étant donné
la diversité des tissus à étudier : moelle osseuse, os minéral, cartilage, tendons, synoviale,
nerf, muscle…
En résumé, l’imagerie musculosquelettique est une spécialité d’organe tout à fait passion-
nante, enthousiasmante et dynamique.
Formation en Imagerie Musculosquelettique
Des enquêtes récentes réalisées sous l’égide du CERF par les coordonnateurs et les internes
ont confirmé le caractère très hétérogène de la formation en imagerie musculosquelettique
sur le plan national et clairement mis en exergue l’insuffisance de formation dans certaines
régions. Cette insuffisance peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
Le nombre insuffisant d’universitaires dans cette spécialité, notamment dans certaines
régions (exemple, absence d’universitaire en imagerie musculosquelettique dans le
« grand Ouest ») ;
Le nombre réduit de stages formateurs dans cette spécialité, stages qui sont, par
conséquent, souvent pris d’assaut par les internes les mieux classés en fin de cursus et
qui ne permettent pas de répondre à la demande de formation pratique du plus grand
nombre ;
Le nombre insuffisant de services uniquement dédiés à cette seule spécialité d’organe ;
Le nombre limité de stages couvrant les différentes thématiques ou techniques de la
spécialité (comme l’interventionnel ou l’échographie).
Pour y pallier, certains internes s’inscrivent à des DIU, effectuent des stages interCHUs dont le
nombre est également restreint, ou se forment seuls dans des ouvrages, sur internet ou lors
des congrès régionaux, nationaux (SFR et SIMS) et internationaux de la spécialité (ESSR, ISS).
.................
Introduction
Pr
Anne Cotten
Lille
Présidente de la SIMS