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Exotitre carnaval
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Le carnaval de Dunkerque a pris une tournure politique cette année avec la venue de
deux ministres. Ségolène Royal, ministre de l’Environnement et Patrick Kanner,
ministre de la Ville, ont jeté des harengs aux carnavaleux du haut du balcon de la
mairie.
Ségolène Royal, ministre de l’Environnement et Patrick Kanner, ministre de la ville ont jeté
les harengs aux carnavaleux du haut du balcon de la mairie. Photo Marc Demeure
« C’est vraiment impressionnant, je suis vraiment très heureuse d’avoir vécu ce carnaval
unique au monde où tout le monde se déguise, tout le monde est à égalité », lance
Ségolène Royal, boa autour du cou et chapeau à frou-frou sur la tête, au sortir du jet de
harengs. La ministre de l’Environnement, qui était le matin au salon de l’Agriculture, à Paris,
puis en début d’après-midi à Boulogne-sur-Mer pour le lancement de l’appel d’offres des
éoliennes off shore, a répondu à l’invitation du maire de Dunkerque, Patrice Vergriete, et
s’est présentée au balcon de la mairie.
« Ségolène à poil »
La ministre « très touchée d’avoir été invitée, n’aurait manqué ce moment pour rien au
monde ». Elle a quelque peu été chahutée par les carnavaleux d’en bas. Affiches sur les
balcons : « Éoliennes en mer, mort des marins pêcheurs » ou dans la foule « Ségolène,
des madeleines ».
2. Pas de quoi sortir l’épée du corsaire pour Ségolène Royal : « J’ai vu les banderoles, les
madeleines, ça rime, c’est sympa. J’ai trouvé ça drôle. Ca donne le sens de l’humour, le
carnaval, je préfère qu’on réclame des éoliennes que du nucléaire, voilà tout va bien ! »,
sourit la ministre de l’Environnement. Les carnavaleux, taquins et chaleureux, lui ont réservé
un accueil à la Dunkerquoise : « Ségolène à poil ! » Inutile de préciser que la ministre leur
a opposé, avec le sourire, un non ferme et définitif, d’un signe de la main. Et pas de quoi
effrayer la ministre, qui compte bien revenir l’an prochain : « Si je suis invitée, pourquoi pas
? » Sur les bons conseils du ministre de la ville, Patrick Kanner, elle évitera probablement
de faire la bande… « C’est très compliqué la bande, c’est même parfois un peu dangereux.
» Quoique, les ministres étaient étonnés qu’avec « cette foule, il n’y ait aucun blessé ».