1. Taos Amrouche
La première romancière algérienne de langue
française et une chanteuse berbérophone (1913-
1976)
Née à Tunis en 1913, dans une famille kabyle
originaire de la vallée de la Soummam (Ighil-Ali
en Petite-Kabylie), Marguerite Taos Amrouche
était la sœur de l'écrivain Jean Amrouche. Elle a
été comme lui confrontée à la double culture
berbère et française.
Taos Amrouche était l'amie d'André Gide et de
Jean Giono. Dans ses romans fortement
autobiographiques, elle analyse son déracinement,
l'exil, la solitude et exprime le besoin
d'émancipation des femmes étouffées par la
tradition. Elle a écrit quatre romans : Jacinthe
noire (1947), Rue des tambourins(1969), L’amant
imaginaire (1975) roman autobiographique,
Solitude ma mère (1995) roman posthume, et un
recueil de contes et de poèmes Le Grain
magique (1966).
Taos Amrouche entreprend dès 1936, la
collecte. Des chants populaires berbères.
2. Douée d'une voix exceptionnelle, elle
interprète de très nombreux chants berbères,
qu'elle tient de sa mère et se produit dans de
nombreuses scènes. En 1967, elle obtient le
Disque d’or. Taos Amrouche a surtout excellé
dans l’opéra en langue amazighe, ce qui
explique qu'elle fut largement ignorée par les
autorités algériennes.