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Publié le 22 juin 2014 à 09h12 | Mis à jour le 22 juin 2014 à 09h12
La création s'éclate au hangar
L'artiste peintre Emini Shefqet Avdush réalise des portraits issus de son imaginaire.
(PHOTO MARIANE L. ST-GELAIS)
2. ANNE-MARIE GRAVEL
Le Quotidien
(Chicoutimi) Des tubes d'acrylique, une pièce de bois ou un morceau
d'argile. Des mains habiles, de l'imagination et le besoin de créer. Le
fruit du mélange du labeur et de la personnalité de 34 artistes est
explosé au hangar de la Zone portuaire de Chicoutimi cette fin de
semaine. Une proposition qui en met plein la vue aux visiteurs
curieux.
Le Symposium international de peinture et sculpture du Saguenay-Lac-Saint-Jean se
poursuit. Hier, plusieurs visiteurs ont pris le temps d'admirer les oeuvres d'artistes d'ici
et d'ailleurs.
Avec ses bustes, Jean-Pierre Busque pique la curiosité. Sur place, de ses mains, il
façonne un bloc d'argile qui prend les traits d'une femme, qui pose tout près.
Éducateur spécialisé à l'Hôpital Sainte-Justine, Jean-Pierre Busque a toujours utilisé
l'art comme moyen d'expression. C'est toutefois à la retraite qu'il s'est découvert une
passion et un talent pour la sculpture. Depuis, en 14 ans, il a réalisé 125 bustes et
monuments.
Pour l'artiste, les symposiums sont autant d'occasions de démystifier son art. «Lorsque
les gens me voient, ils comprennent qu'on n'est pas obligé d'être mort et célèbre pour
avoir un buste», explique celui qui au cours de la fin de semaine, produira deux
oeuvres.
Près de lui, la technique de Emini Shefqet Avdush des Pays-Bas surprend. Le peintre
étale ses toiles par terre, puis y fait naître des portraits, issus de son imaginaire.
«Mon art est très instinctif. Je préfère me laisser aller», affirme l'artiste-peintre qui
voyage partout dans le monde grâce à son art. Après Saguenay, il se dirigera vers le
Portugal, puis la Turquie.
Pour sa part, Catherine Carbonnel peint à la spatule depuis des années. Elle propose
des pièces où les superpositions de couches d'acrylique donnent naissance à des
images à l'aspect "déchiqueté". «C'est la technique MA. C'est-à-dire Ma technique»,
lance-t-elle en rigolant. «Je pars d'un fond foncé puis je peins à la spatule. C'est ma
façon d'appliquer la peinture qui est différente. Ça convient à mon tempérament. Je ne
suis pas assez patiente pour l'huile. L'acrylique, ça sèche vite.»
Le public est invité à découvrir les oeuvres et à échanger avec les artistes encore
aujourd'hui, e