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L .-'17/"61C/JL Y,oSE
dtl/Js sOr) ~"S fji r'l""''''/
..-PARIS. - IXPRDlEftlE DI!. 111•• V. DONDI!Y-DUPIf..
Rue &i1llt-t.o.U., U. "9I1ani•.
DANS SON SENS SPIIIITUEL.
L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE ET L'APOCALYPSE EXPLIQUEE
D'EMMANUEL SWf:DENBOIlG.
DU SENS SPIRITUEL DU ' INGT.QUATJUf•.ME CIIArI'rRt: nt: )IATfUlU •
P·.PII.*" I-IL' .UU;:.~ U ctLUTP DU )ilt.lF. ,UTIUJ" •
PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS.
SAINT-AMAND (Cu •• ).
/01 Librairie LA NOUrELLE JÉRVSALEJ11. chez Pont! , librair,·.
PARIS.
Ch", 1M. HARTEL, rue du Mail, 3(;'
TREUTTELei WURTZ, libraires, rue de Lill<", 17.
18~t - Hé>
L' APOCAL YPSE
DANS SON SENS SPIIIITUEL.
INTilODUCTIOI't.
L'Apocalypse est une des bases principales de la dOclrine de la.
Nou,'clle Jérusalem. Cc!., dans ce livre, complément de la Pnrolc
Di,ine, .que relablissemenl de la Nouvelle "tglise sc IrouYe plus
pUliculièrcmenl anooncé; c'cst enfin dans cello pr~diciioD de ,'A-
pWre Jean, que les Novi-Jérusalëmites peu'ent prendre. pour
aÎIIsi dire. leurs lellres de cre'lDce. Il est donc important pour
Cil. de {aire coonallre le plus MI possible son sens inferue. Or.
CGIlrne on pourr" facilemen', par l'explication qui en sera don-
a, se convaincre que fous les événements prédi!.s dans les viogt
p"miers Chapilres se soot accomplis dans l'ordre spirituel, on
url! conduit par cela même it. admetlrc l'accomplissement aelucl
et falur des deux derniers.
Mais si, après a"oir pris connaissance de ce sens interne, on
nol IC rappeler que l'Apocalypse esl reslée jusqu'à cc jour incx-
plieablc, malgré Ioule la perspicacite des Newton ct des Dossuet,
malgré tous les tra,'aux scientifiques des Jurieu. des Fabricins
cl de!! Dupuis; alors on sera conduit à dire avec nous: Puis-
que l'intelligence humaioe la plus développée, jointe Ala science
la plos profonde. a complétement échoué. l'explication de
l'Apocalypse ne pouvait ~tre donnée que pnr un de ces moyens
extraordinaires qui. bien qu'incomprêhcnsiblcs pour celui qui
ne "col juger quc par scs sens, n'en !lont pas moins dans les
loit immuables de l'ordre. D'ailleurs, comment des livres écrits
I)ar des prophètes, c'est-à-dire, par des hommes qui, cn raison
d'a. certain mode dc pcrcerlion, nous transmeuaienl~ sous 1'(:-
L' AJ'OCALYJ'SE.
corccgrossièrc de la lettre, le" suùlimes verites d'cn-l-l3ut,auraieot-
ils pu ~tre ouverts, même par l'homme douc du plus grand génie,
si ccl homme etH éh'l prin:: de ce mode de perception? Il fallait
t10nc nécessairement que cc fùt un prophète qui nous donnât
l'explication des Li,·res-Sainls, ct notamment de l'Apocal)'pse. le
plus inintelligible de tous. Il est du reste une autre considération
importante qui sunirait seule .pour faire ajouter f()j à la mission
de Swedenborg, c'est qu'avec ln clé qu'il Jonne. c'est-à-dire,
..,'cc la science des correspondances, on peut expliquer toules les
parties de la Dible Jepuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, par
consequent tout cc qui a été écrit, dans uoc période de plus de
quinze cents ans, par des hommes (Jui culr'cux dilféraient J'état,
de earnelere et de ci·ilisalioo.
Nous donneruns ici sur celle science quelques. notions que nous
croyons indispcnsables.
DI! LA SCIENCt: DES CORnp.sPO~l}.NCns.
Tout 10 monde naturel correspond au monde slliritucl. c'cst-â.-
dire que toutes les productions qui cxÎsleut dans la ualurc,depuis la
plus petilcjusqu'a 1.:1. plus grande, sont autant de correspondances
de ce qui existe dans le moude spiriluel. Celle représentalion des
choses spirituelles par des choses naturelles corre:ipOOdanles ,·ient
de cc que l'interne, pour 50 rendre lisible ct apparatlrc, sc rc,·èt
des choses qui lui con'icnnent dans l'externe; car les eboscs de
la nature ne sonl que les derniers effets dans lesquels les causes
ul Ics fins sont cm'cloppees.
Ces principes de Swcdcnborgsonl ainsi développés par Êdouard
Uicher:
« 'fout dans l'univcrs que nous habitons corrcspond oéccssai-
» remcnt au monde spirituel, puisque c'cst là seulement que ré-
D side l'énergie lilalc qui donne il toul l'cxistcnco ct la forme.-
)) Le monde moral subsiste par l'Amour ct la Sagesse; le monde
» physique subsiste également par deux propriétés correspoodao-
JO les, la chaleur el la lumière. C'est ce qui fail dire dans le Jan-
» gage habituel que l'Amour ëchauLTe. ct que la Sagesse édoirc;
.. que l'Amour est un feu qui nous consume, cl que 1... Sagesse ou
L'APOCALYPSE,
» la Vérité qui 60 procède cst un Oambeau qui nous guide... Cc
1) fJui correspond à un objet n'est pas dc la mûmc "alure qlle cct
» obj('-t ; il o'co 4 pas CD lui la qU'Ilîlé 1 mais seulement il il la
»qualité qui lui esi propre dans Sil sphèro d'action .... Une cor-
l' respoodance est commo une signification mystérieuse. 11 n'y a
1) pas d'ohjet saos signification; c'est celle-ci qui, bien CODoue,
JI fait CQuoatlre aussi, nOD ,'essence de l'objet. mais soo origine
»spirituelle. C'cst cu qui fait que rieu do l'aulre monde ne tombe
)1 sous le sens do nnlre œil autrement que par correspondance.
u Noa yeux ne reroi,'enC qu'une IUOlil!ro conforme à leur subs-
JI tance. Chercher la correspondance spirituolle dans "objet maté-
JI riel serail sc tromper compl~lcmenf. Celui-ci nOU8 o(fre UDe
» significalion, mai. il ne rél'èle rien de la qualiU, d'un monde qui
)10 n'csl pas le sien; c'csl ce qui fail que c~s hornmes qui cherchcnt
Il l'esprit dans la malièrc se trompent ai grossièrement. Ils veulcnt
}) palper, avec l'instrument d'un monde, cc qui ne peul être nc-
Il cessible qu'à un instrument rormé pour un aulre.,. Qu'on cber-
0) che de la chaleur dana l'amour, on n'eo Irouvera pas; mais 00
» sent très-bien l'analogie qui exi,te cnlre l'amour et le feu.•...
.. Ainsi naU pour DOU' UDe science nou"cllo ct immense dans ses
"., applications, celle des correspondance•• Par elle s'établit un IiOD
.. direct enIre le ciel el l'homme. L'homme,parsa chule, tournant
Il ses yeux vers la tcrro~ ne Voii plus les cboses célestes. Les pre-
» miers hommes. au conlraire, occupés sans cesse du cie), etaient
• instruits do ces mystèrea par la science des correspondances. »
Swedenborg a tracé l'historique de celln science dont on n'a pins
aujourd'bui la moinùre nolion. Cependant aux sièclp,s des Très-
Anciens, c'éraÎI la connaissance par excellence, c'était la Science
Jes sciences: ellc élaÎl si universello que le~ ouvrages de celle
êpoque reculée n'ool élé ~crifs que par ùes correspondances; les
hiéroglyphes des Égyptiens et leI premières mythologies n'élaieot
pas au Ira cbose que dei correspondances, qui avaient été alférées.
Les Très-Anciens. qui étaient des borumes célesles, pensaient
par les correspondances mêmes; el les produclious naturelles du
monde, qu'ils avaient sous les yeux. leur servaient de moyens
de penler aiDsi. Ces hommes, doués d'une perception intérieure,
étaient associés aux esprits angélifJucs, ct con'ersaienl a'ec OIJX.
Ce fut Ic sicclc d·or.
ri •
L' APOCALYPSJl.
A ces Três-Anciens succédèrent les Anciens qui pcnsércoi non
pas parles correspondances mêmes, mais seulement par la science
des correspondanccs. La conjonction du Ciel avec l'homme exista
cncore, quoiq Ile ne (Ilt plus aussi inlime. Ce (ul le siècle
d'argent.
Ensuito vinrent des hommes qui connurent, il esi vrai, Ics cor-
respondances, mais qui ne pensèrent pas par la science des cor-
respondances, parce qu'ils élllieni dans la honlé lIaturel1e, et Don
dans la bonté spiriluelle. ee fui le siècle d'ainiD.
Aprés ces Irois époques, l'homme, par la succession des géné-
rations, devint peu à IJCU exlérieur; el enfin il ne s'ouupa plus
quo de choses corporelles. C'est alors que 6e perdit entièrement la
science des corrcf'poDdances, et avec elle la connaissance du ciel
ct des choses qu'il renferme.
C'cs. dc ccUe sCÎence que toutes les idolâlries, dans les temps
anciens, ont tiré leur origine. Toules les choses du monde J atu-
rel élant des correspondances, les hommes qui vinrent après les
Très-Anciens s'élaient fait des images qui correspondaient aux
choses célestes: ils mellaienl Ioule leur Célicilé dans ces images,
qui repr~seulaient à leur pensée des choses apparlenant au ciel.
Non-seulement ils plat~ient ccs images dans leurs temples, mais
ils les avaienl même habituellement dans leurs maisons, non pour
Jeur servir d'ohjet d'adoration, mais pour graver dans leur mé-
moire les vérités célestes qu'elles repr'sentaienl. De lâ vit'nt que
dans I"Egyple et parmi les nation! circonvoisines, on 'Voyait des
images de veaux, de bœufs, ct de serpents; d'enCanls, de ,-ieillards.
61 de "ierges, etc_; et celn, parce que les ,'eaux el les bœufs signi-
fient les afl'eclions el les forccs de l'homme naturel; les serpents,
la prudence et l'astuce de l'homme sensuel; les enfants, l'inno-
cence et la charité; les vieillards, la sagesse; les vierges, l'afl'ee-
lioD de la ,-érilé, et ainsi dl1 reste, Or, les descendaots de ces
hommes, quand la science des correspondances fui entièrement
effacée de leur mémoire, commencèrent à adorer, comme des
choses saintes cl comme des déités, ces images qu'ils trouvèrent
placées daos les temples, dans les maisoos et dans leur "oisio8ge;
et ils tombèrent ninsi daus les idolâtries les plus abominables.
Cette science, cependant, e~1 restee chez tluelques Orientaus:
L'APOCALYPSE.
jUlHlu'it l'Avcoemeol du Seigneur; mais chez la nalion hraélile
el luive elle s'était tellement oblitérée, qu'aucun homme do
cetle Dalion n'cn avait plus la moindre conoaissance; ct néan-
moios tous le. objets de leur culte, 'outes lus lois qui leur n,'aieot
été données par Moise, el (oui ce que renferme la Parole dont
ils furcot dépositaires, D'élaient que de pures correspondances.
Cet oubli lolal vient de ce qu'ils Hiaieui lous idolâlres de cœur,
ct Ici. par conséquent qu'Us DO voulaient l'as même !Savoir que
loulel les parties de leur culte étaient des reprl!seola1ifs d'objets
spirituels. ils croyaient que Ioules leurs cérémonies élaient sainles
paf elles-mêmes. Or, si le spirituel qu'elles reufcrmaientleur elle
été découvert, ils l'auraient non-seulement rejeté, mais même
profaoé. Cesl pour cela que celle "oie de communicalion avec le
Ciel fut si bien fermée pour eux, qu'ils oc se doulaÎent même pas
qu'il y elH une vie éteruelle. Si la Parole a été donnée a celle nntion
plutôt qu'à Ioule autre, ce n'esl pas, comme on a pu le croirc,
parcc quesa conduite l'eo rendait digoe, c'était au contraire la ua-
tion la plus abominable de la terre; mais c'esl parce que. douée
d'une I~nacilé exlréme, elle était paGeela même plus propre que
loulo Quirc à remplir les vue' de Dieu, eu cooservant sa Pa-
role sans aucune altératÎCJo.
Les cbrétiens de la primitive tglisc étaient des hommes Irop
simples pour que la science des correspondances pOl leur ~Ire dé-
couverte; elle ne leur aurail été d'aucun usage,car ils oe l'auraient
pas comprise. Apr';, cette premicre époque du Christianisme, les
léoebres s'éle,'èrent sur loul le monde chrétien, d'abord par des
hérésies séwées de lous côtés; eosuile par les délibérations el par
les décrets du concile de Nicée sur les trois personDes Divines de
Ioule éternité. De là sortit la foi acluelle de ln justification, da.ns
1a'Juelle ou ,'adresse aux trois Dieux dans leur ordre, C'cst de
celle foi que dépendent aujourd'hui loos les poiulS de la doctrinc
de l'Églisc. de même que les membres du corps dépendenl de la
tête. Comme on a employé ct contourné Ioules les expressions et
les vérités de 13 Parole, pour appuyer el consolider celle foi erro-
nee, le seos spirituel o'a pu êlre dé"oilc; car s'il elH élé dévoillo.
00 l'aurait aussi CWllloyc pour confirmer cetle err()ur. Cl l'ull
aurail par là pl'ofane la Saüllclé même de la Pal'ole,
L'Af'OCALYPSE.
Aujourd'hui, si coUe science des corre5pODdaDCe5~ qui dODue
le sens 'pirituel. est révélée, c'elt que les Divines Vérilés de l'É-
glise Be montrent dans la lumière. On verra, dans l'explicalion
de l'Apocalypso, que c'esl dans CCii vérités qo~ consiste le seos
Ipiriluel de la Parole-XIX. j 1 a18-et J'on verra aussi ça el là
pourquoi ce seos esl resté pendant lant de siècles SBOS être CODnu.
n ne faudrait p08 croire que 10 scos spirituel doot nOtl5 parloos
loil celui qui apparatl dans le Bens )iltéral, lorsqu'oD J'examine el
qu'on l'explique pour appuyer ou confirmer quelque dogme de
l'Église. Ce dernier sens peul ~Iro appelé le seDS liuéral et ecclé-
siaslique .Ie la Parole. Le vrai sens spirituel n'appaeatl pas dans
celui de la leUre, mais il y esl intérieurement caché, comme l'Ame
dans le corps.
00 dil dans le monde chrétien que la Parole est sainte parce
qu'ellt! vieot de Dieu; mais jusqU'à présent personne o'a su oi.
réside en Ello le Divin. ft La Parole dans le sens de la lellre, n
dit Swedenborg, ct' parall comme un écrit vulgaire, d'on slyle
élrange, n'élonl ui sublime ni brillant comme le sont cn appa-
reoce les écrit:J du siècle. De la ,'ieut que l'bomme qui adore la
nature au lieu de Dieu, ou de prCférenc:o à Dieu, peut facilement
tomber daus J'erreur au sujet de la Parole, avoir du m6pri:!l poor
clle. el dire cn lui-même, quand il la lil ~ Est-ce que ceci esl
Dh..in? Est-ce que Dieu, donlla Sagesse est infinie. peut parler
ainsi? Où est donc la sainteté de ce Livre' et d'où vieot-clJe, si-
non d'une religiosité el de la persuasion qui en résulle't • -
Vraie lleliaion Clu'éliennc~ N° 189.-Afin donc qu'une teUe pen-
sée n'influe, ne se répande, el ne s'enracine dans les cSI,rHs; el
afin que la Parole ne soit, sous ce prélexle, rejelée comme UD
écrit méprinblo, et que cela ne délrui!>o absolument Ioule COD-
jonction du Seigneur avec l'homme, il a plu au Seigoeur de r~
véler aujourd'hui le sens spirituel de celle Parole. pour quo
l'homme sit"que sa. sainteté est cachée daos SOD intérieur, et dans
les mols qui la compo~eDt.
Des exemples vont douner quelques éclaircissements. Daos
l'Ecriture il est souvent questioll de l'Égypte, d·Assur, d'Édom,
de Moab, des fils d'Ammoo, des Philistins. de Tyr ct de Sidon,
tic Gog cl Ma~og. Celui (pli ne SJit [Jas que ces noms sigoi6cntdcs
L' APOCALYPSE.
choIes du Ciel el de )'Êglisc peut facilemcDt tomber dans l'erreur.
et croire que la Parole offre beaucoup de réflexions sur les peuples
cl sur les Dalions, c'est-a-dire, IOUT les choses du monde 1 et fort
peu sur les choses du ciel. Mais quand il sait ce que ces peuples
ou leurs noms signifient, il revient bientôt de "erreur it la vérilé;
car alon par l'Égypte il entend le scientifique; par Assur, le ra-
tionnel; par Édom, le naturel; par Moab, ("adultération du bien;
par les fils d'Ammon , la falsification du ,'rai; par les Philistins,)a
foi S8ns la charité; par Tyr el Sidon, les connaissances DUCS du
bien et du vrai; pnr Gog ct ~Iagog. le culle extérieur SDOS "in-
térieur; ct, en génMal, par JACOB, l'Église naturelle; p.u lsa,EL.
l'Église spirituelle, et par JUD., l'f:glisc céleste. De môme, lors-
que celui qui n'a aucune nolion du sens spiriluel voit que dans
la Parole il est si souvent question de jardins, de bois, de forêls
el d'arbres, comme oliviers, vignes, cèdres, peupliers el cbênes;
d'agneaux, de brebis el de venu,,"; de montagne!!, de collines el
de vallées, il ne peut croiro qu'jlaoit entendu autre chose que cc
qu'il lit; mois il n'en est plus ainsi, lonqu'il sail que par jardin,
bois ellorêt, il egt entendu la sagesse, l'Înlelligencll el la sciencc;
p.u olivier, vigne, cèdre, peuplier ct cht'!ne, le hien et le vrai c~­
lesles, spiriluels , ratioDnels, naturels ct sensuels; par agneau,
brebis et "cau, l'innocence. la charil~ et l'affection naturelles ;
par monlagne, col1ine el vallée, les objets 5'lPcrienrs, inférieurs
et infimes de l'Egli:sc. Alors il est porh': à penser que la. Parole De
traite absolument que du célc:8.lc. el que les expressiolls de choses
mondaines y sont sOlliement présentées comme de~ sujets qui les
renfermcnl, ou comme des vêlements qui les cou,·renl.
Avant celte Parole donnée nux Isrnélistes, il y cu avait eu une
oulre; Moïse en cite même quelques passages. - Norub. XXI.
14,15,27 il 50.-53 partie historÎ(lue s'appelait les GURRRES DE
JtnOYAlI; cl sa partie Prol)héIÎ'luc. les ENONCEs ou le LIVRE DE
JASCUAB..-lo'!:. X. ta; Il. Sam. l. t7,18. - C'est d'après celle
Parole primitive, el non d'eux-mêmes ou de leur propre intelli-
gence, que les habitants de l'uoive,., dans les lemll§ très-ancÎcns.
ont partout reconDU un Dieu, et su quelque chose sur la vie après
la morl; Cilr l'homme csl inc3pable d'acquérir de lui-même au-
cunc idée spirituelle. En effef, dc ces deux facul1cs ~ la ,·oloolé el
L'APOCALYPSE,
l'entendement, qui COJlstituent rhommc.I'cutcoderuent est soumis
il. la "olnolé, el la volonté no l'cst pas â l'entendement; car celui-
ci enseigne seulement el montre ce qu'il faul faire d'après la vo-
JODlé. C'cst pour cela qu'on voit laot d'hommes d'unc intelligence
clovée ",'Îvre d'uoc manière oppos~e aux principes moraux qu'ils
l'ecouoaisscnl el admettent i il co scraillaul aulrement si, au lieu
de raisonner sur ces principes. ils les voulaient rëellomcot. Do-
puis la chule, la 'oloolé de "homme, qui ell son propre, D'cst
que mal i 01 c'cst de là que 10 faux est dans soo entendement.
Ainsi, de &oî-m~mc. J'hommo oc veul comprendre que ce qui est
du propro de ln voloult!; el l'il n'y a, aulro part que dans lui,
quelquo chose par quoi il puisse savoir, il uo voudra savoir que
ce qui aura rapport à lui el au monde; tout ce qni sera au-dessus
liera IJour lui daos une ob!curilé complète. Si d'anciens philoso-
phes, tels quo Platon, Aristote, Cicéron, Sénéque, onl kril. sur
Dicu ct sur l'immortalité. do l'Ame, co D'est pas de leur propro en-
tendement qu'ils ont tiré leurs principes, ib les tenaient do quel-
ques autres sages qui les avaient conous par cette Paroleprimilive.
Tous les principes do religion émanèrent douc de ce6 deux Pa-
roles; ils 150 répandirent tlana les Indes el dans leurs Ues, et pô--
nélrereut par l'Égypte el par l'Étbiopie,daos les royaumes de
l'Atrique, et par les côtes maritimes do l'Asie dans la Grèce, el
de là daus l'Italie. Mais comme la Parole D'a pu être écrite que
par des rcprt!scnlalifs, c'est-il-dire, par des choses de co mondo
qui correspondent avec les ,'cri tés el tes substances célesles. el
qui par la tes signifient, les principes religieux des Dations fu-
rent, comme nous l'avons fait voir, cbilng~ en idolàtriea. Le.
Grecs tirèrent de ces principes leurs fables el leur mylhologie,
et firent. de:! attributs divins el des essences divines, aulant de
dieux parmi lesquels ils établirenl uu dieu suprême appelé Ju-
'piter, peul-être par abus du Dom de Jého,·ah. C'est d'après celle
ancienno Parole qu"ils eurenl coonaissance d'un Élysée. d'un dé-
luge, d'un feu sacré et des quatre âges du monde.
Allrès ces considérations généralcs sur l'hisloire de la science
des Correspondances. il nous resle à presenter quelques rcgles
L'APOCALYPSE.
dontl&]. coollaÎssance pourra facililer J'élude ùe celte Science im-
parlante. Ce sera, pour ainsi dire, UDe introduction grammati-
cale. Nous nous coolentcrons de les énoncer; 00 eu ,'erra plus
tard de fréquenles applicalioDs.
l-.-Tous Ics mols 5001 des Correspondances; les uos 813 rap-
porlent au Dico. les aulres au Vrai. Quelques-uns cependant
sonl em)Jloyés pour di!signer en méme temps le Bien cl le Vrai.
2°.-Aucun mol n'est inutile. Un mol o'csl jamais pris pour
un autre; si un mol est ajoulé à un autre, c'cst pour c:s:primer
convenablement ce donl il s'3gil.
3-. - Daos chaque phrase se Irou'o ex.primée la conjonclioo
du bicn el du vrai.
4°. - Hien n'cxislO sans un rapport avec 80n opposé. Ainsi
chaque mol peut 6tra pris en bonne ou en mauvaise pari. SOil si-
gnifie le bien, il peul aussi signifier le mal; s'il dé~igoe le vrait
il peut aussi désigner le faux; cela dépend des mots (lui raccom-
pagneut; car l'allribul est tel qu'est la sujet.
5"'.- Le contenant signifie la même chose que le conleOd.
6~.- Le sens spirilUel ne lient pas cowple des temps. Aiosi un
temps au prcléril peUl exprimer une chose (uluro.
7".- Les nombres désignent non pas des quaulités. mais des
qualités. Ils qua.lifient les choses auxquelles il:t sont jointst comme
les adjectifs qualifient les substantirs.
8ft
. _ Les mulliples et les diviseurs out la même signification
que les nombres simples qu'lis multiplient et qu'ils diviseul.
9'",- Le sens spirituel fait abstractioll des personnes; aiosi les
Doms signifient des choses, et se changent en idées de cboses.
10".- Un homme représente sou'onl pilisieurs élals spiriluels
qui se succèdeol, el qui sont décrils par les actes successifs de sa
vie. C'est ·ainsi que dh'crscs aclions d'Abraham ont repr6scnlé
plusieurs étals spiriluels du Seigneur sur terre.
11'".- Les choses spiriluelles élanl représenlées par les per-
sonnes el par le.s choses de ce monde, la loi générale de la l'CprtJ-
sC)ltatioll~ c'est que tout soil reporlé sur ce qui est rcpréseolê, cl
que rien ne réOét::bisse sur la personne ou sur la chose qui repré-
sente. C'est ainai que sur lerre la justice esl représenl6e par le
juge, ct ne rend pas l)our cela le juge jnsle. et que l'iniquité du
juge n'alrCrc cn rien l, saintele Ill~me de la juslice.
Hl L'APOC.~LYPSE.
t2".-La ,·t'p4lilion indiquequ'ils'ugil d'un aulreélal spirituel.
15".-00 trouve souvent deux expressions qui paraissent sy_
7fonymes. ou forAler une "~pélition : tels sonl les mols désert el
solilude. adversaire el ennemi, etc.; mais il o'y a ni synonymes, ni
répétition. L'un de ces mols appartient au bien, el. daos le sens
opposé, au mal; l'aulre 8U 'Vrai, et, dans le 5en! opposé, au faux;
ct pris cnsemble ils cODslÎlueot la conjonction du bien et du vrai
ou du mal et du raux, et ne représentent aiosi qu'une seole chose.
t4-, - On Irouve uoies d'aulres expressions qui, saDS prè-
senier de synonymie, ont cependant uo air de rldondam:e dans
1051yle, comme feu et flamme, elc. Les unes s'appliquent au bien,
01 Jes aulres au vrai. .
15".- Il Y a aussi quelques exp"cssions qui, parce qu'clles
s'appliquent il la fois 3U bien et au vrai, sont employées solitai-
rement.
t 6·. - Lei comparaisons lont aussi des correspondances, et
eHes sont coherentt's avec les choses dont il cst question.
t7.......- On lrou'c souvent, surlout dans les Prophètes et dans
Ics Évangélistes, des interprétations de ce qui précède. Ces 111-
t.crprtUations sonl donndM daos le sens nalurel el non dans le sens
spirituel. parce que le sens oaturel esl la base, l'cnveloppo et le
fondemeot du seos spirituel; mais elles ne peuyent être inté-
rieurement comprises qu'au moyen du seos spirituel.
t S",-Quelquefois le seos spirituel est tel, qu'il ne parait pas
resulrer de l'explication de chaqua mot eo particulier, • moins
que les mols 00 soienl pris dans une certaine idée géncrac qui
constitue ce sens. On peut alon rappeler plus universel, pllrce
qu'il esl plus éloigné.
t9".-Lcs Di'ioes V~rité5 ayant toujours des 'tHemeots qu'on
appelle les appa1"cttCCS ou les images de la Vérité, la plupart 5001
mises à 1.1 portée de ceux qui o'clè'cnt jamais leurs regards au-
dessus d'cux, ni leun pp.Dsées au-dessus des objets qui frappent
leurs regards. Lcs apparences de ..érité'll, qui sont des ,'érites re-
vêtues, IJOUTeu( être priscs pour des verités nues; et si on les COD-
firme, ciles deviennent des fausscles. C'est de Iii que sont venues
les ht!résÎes.
20a .-Quand il c,,! dil de Dieu qu'il se met en colère, qu'il se
L'APOCALYPSE, li
veogo, qu'il tente. qu'il punit. qu'il jeIle en enfer. CD un mOI,
qu'il fait la mal, il ya là co qu'ou appelle locution ,e/on Ics oppa.
rence'j car de tels seotimenls el de telles8ctions Boni infiniment
plu5 opposés à Dieu, qui est l'amoor même, quo l'Enfer De l'ost
au Ciel. Toutes les fois que l'on Irouve des exprcASÎoOS qui atlri-
bucol il Diou et aus:: choses di"incll des désordres qui oc sont que
J'ouvrage de l'homme elle produit de ses maux. 00 doil, d'après
le lonl spÎrÎluel, attribuer ces désordres à l'homme même. On
verra plui tard pourquoi le sens de la JeUre les allriboe à Dieu.
La conoai8S3oco de cei règles peul. à la vérill:, introduire
l'homme daos la science des correspondances; mais cette science
elle-même lui serait peu profitable, s'il ne recherchait pas la v&.
rité pour l'amour même de la vérité; car se dirigeant alors par
lui-même, il emploierait ses connaissances à confirmer. comme
~érités, certaines errenrs favorables il 80D amour dominant. Mais
l'imporlant, l'indispensable même, est de se laisser diriger par le
SeigDeur, el pour cela. il luffit de lire sa Parole par amour du
vrai el du bien, et Don par amour de la répulalioo, du gain. de
l'honneur, ni consequemment p.1r J'amour de soi; cor aimer le
vrai porce que c'esC le vrai, {aire le bien parce que c'csl le hieo,
c'esl élre dirigé ieu. Alors I·!mmme fail dans la Science des
correspondance!' éels et d'uliles progrès, et il ne tarde pas il
le convaincre que l' pénétrer plus profondémeol dans le senl
spiriluel de la Paro • il s'agit moins d'acquérir des nolions scien.
tifiqocs que de purifi~r son intérieur, cn déracinant peu à peu les
mauvaises passiou qui le souillent.
_a_a_
AVERTISSEMENT,
Comme Swedenborg. en donnant pour ainsi dire mol rar 100'
l'explication de chtlque verset do l'Apocalypse, no s'csl nulle-
men' occupé de former avec le sens spiriluel des phrases liées eD-
IT"elles, notre travail rODsister.1 principalement il faire cette liai-
son, .160 qU'OD puisse lire couramment le sens spirituel. l'lais
DOUS (lrc'enoQs qu'ou devra n~anrnoiU3 se bien go.rder de Dégli-
12 L'APOCALy PSE,
ger le ICDS nalurel; car la Parole n'exisle dan, sa plénilude que
lorsqu'elle est revêtDc de ce seDS qui constilue sa base; el la ré-
vélation du sens spiriluel n'cst donnée que pour qll'oD fasse son
profit des vérilét divines cachées dans le sens oalurel. el DOO
pour qu'on mette de côté ce dernier scos. En effet, ai le sens DA-
rel privé du sens spirituel esl comme un corps saos .âme, le sens
spirituel privé du sens nalurel serail comme uo âme saDS corps;
or l'Ame nc peul pas plus exisler sans un corpi. soit matériel, soit
spiritueJ, quo le corps matériel ou spirituel De peul exister saDS
Ame. Ainsi, bien que le sens interne de la Parole soit maiolenant
en la possession de l'homme, c'est toujours le sens de la leure
qu'il devra lire? en l'inlerprétant loulefois suivant les lumières
qu'il puisera daos le sens spirituel. D'ailleurs que de charmes in-
connus il éprouvera. lorsqu'il sera une Cois familiarisé avec ce
langage symbolique 1 Les idées les plus elevées, les pensées les
plus profondes seront souvent ~vei1léel co lui pa.r un simple mot.
Notre langage figuré est un diminutiC bien raible du langage bi-
blique, et cependanl combien le morceau de lillèralure le plus
fécond en pensécs nous parallrail froid el euouyeux, s'il nous
éioii présenlé déDU~ de toule espèce de figures.
Nous devoDs encore pré'enir que la P , au moyen des
mt'!mes expressions, troile, dans le lens le pl oniversel. do Sei-
gnenr seul; daos un sens moin! universel,)1e l'Église; el, dans
un sens particulier, de l'homme pds indivi ellemeol. Il résulre
de là qu'oo peUl tirp.r du sens )illéral diŒcrentcs versions, loutcs
vraies el sans aucune opposition enlr'eUes, luitant que "ou est
porlé il faire une application, ou unlversell , ou générale. ou
parlieulière.
Swedenborg De se contenle pas de dunner le sens spirituel de
chaque expression du lexte de Jean, il cile en outre la plupart des
passages des Lincs-Sainls qui la renferment; el au moyen de
ce sens. il les explique. Nous aurions désiré donner (OU$ les pas-
sagcs confirmalifs du sens spirituel; mais il nous aurait (allu
l,our cela transcrire en cnlier le trait~ de Sweùenborg. landis quu
noire intenlion est de donner seulement un aper~u do ce bel 00-
vrnse, afin d'cngager ccux 'lui DC le connaissent pas li. 14) lire el
à le méditer.
L'&.POC&.LYP8E.
Uans l'Apocalyp:lc, il DC s'agil nullement de choses mondai-
nes, ni p.u cODséquent de:t divers changemenls 'luC de"oicot ou
devronl subir les Monarchies ou Gouvernement,terrestres, comme
on ra cru assez généralement jusqu'à ccjour. mais il s' agit de l'é-
ta.1 de l'Église daoslescieux (a) ct surla terre, et eo même temp"
du jugement dernier lb) qui se (ail toujours lorsqu'uoc Église cst
arrivée à sa fin. ou, en d'autres termes, lorsqu'il ne resle plus
co clle aucune .race de cbariM el de foi; et apré:J cc jugement,
il y cst question do l'établissement d'uoc Nouvelle Église sous 10
DOru de Nou"clle Jérusalem. L'Apocalypse n'a pour but que celle
Douvelle Eglise, el c'est l,our cela qu'ellc traite principalement
de toul ce qui concerne l'élal où 6C Irouve la première Église
CbrélicDoC avant l'établiuemenl de la NOllvelle Jérusalem.
(a.) On entend Cn général par Égllsc la réunion dc tous ccux qui ont
les mèmes principes religieux. Or, st sur terre les hommes forment. p3r
la conformité de leurs scnUments, des sociétés religieuses, :.. plu, torte
raison doh'cnt-ils en former lorsqu'Us sont dégagé!J de hl matière. Du
reste, ,'U y a unc tallse sur lerre. c'cst parce qu'il en exJslc une dans les
cieux, car lout ce qui concerne le bien et le vrai, cl par coWléquent l'}:-
S'lise, vient du ciel.
(Il) La prcml~re tgllsc chrétienne éL'ot, 3U milieu du siècle dernier,
arrh'ée ft sa On par la surabondance des maus. et des taussetés qui l'a-
vaient Inondt!e, U y eut alors Jugement dernier dans le monde 'plrUucl,
c'est-à-dIre, manlCestation d'uo nouvel inOUs. du Seigneur, pour arrèler
le désordre qui mcnaça..lt de rompre 1't!quiUbre. C'cst depuis ceUe époque
que l'ordre Il commencé à sc rétablir dans le monde des causes, pour de
là sc manlCaler peu à peu, dans notre monde des clTets. par l'élabUs.se-
ment progressi f des 'rals principes religieux.
CU A PIT R Il: PUE ~II E U.
Ccuc Révélation est faile par 10 Seigneur (c) seuil, Elle csl ro-
!:"C par ceux qui doivent élre dans sa NoU'elle Eglise, la Nou-
velle J6rusalem. et qui le reconnaissent pour Dieu du ciel el de
la terre. Le Seigneur esl aussi représenté comme Verbe ou Parole.
t . ( Extrait de la prtface de Stvedr.nborg.) - Cba.cun peul voir
qu'il n'est pas possible quo l'Apocalypse soit expliquée par un
aulre que par le Seignenr; car 1005 les mols qui )' sont contenus
conlÎeoDcot des arcanes qui ne peUyenl êlre connus sans uno 11-
lustra.lÎon spéciale, et ainsi sans une révélation . C'est pourquoi
il a plu au Seigneur de m'ou"rir la YUO de mon esprit et do m'ins-
truire. Qu'on no croie donc pas que j'y ai pris quelque chose de
moi ou ùe quelqu'ange; j'ai toul re~u du Seigneur ICUI. Le Sei-
gneur a dit aussi par l'ange à Jean : Cl Ne seeHe point le! paroles
» de ln prophi!tio de ce li,'re. D-XXII. 10: - par lil il cst eu-
lendu que ces paroles devaient être mises à dëcouvert .
(c) Le Seigneur cst pour oous le Dieu uniquc; c'est la Oidnc TrlnUé
dans toule sa plénitude. Nous ne reconnaissons lIas trois personnes en
Dicu; c'cst cclte (uneste hérésie des trois Ilcrsonnes divines qui Il été la prc-
mtllrc cause de la déviation du Christianisme. Dieu est UNet ne Ileut êlre
qU'UN; considéré comme Créateur de toutes choses, c'est Jéhovah, c'est
le Divio Amour. c'est le Père; considéré comme Rédempteur de l'hu-
ma.nité déchue, c'est Jésus-Cbrlst, c'est la Divioe S.1geue, c'esl le Fils;
cou!ildéré comme Consenalcur de tout cc qu'il " cr~é, c'cst le S:lJlctlll-
cateur. c'est la Divinc 0llération. c'cst le Saint-EsprlL Le Sefineur, en
ml mol, est pour nous le Dieu UoiqllC remonlé dcs derniers dans les pre-
miers rlvec son lIuma.nil~ dh·lnIséc.
L' APOCALYPSE,
SE~S NATUREL
J. Ré,'élnlioD deJés us-Chrisl~.
quo Dieu lui a dooDée~ l,our
indiquer à ses 5cnÎleurs:l les
choses qui doi'icot arriver au
plus vile.., cl qu'il asignifiécs, cn
l'envoyant par 800 auge à aou
servÎleor JcaD s.
lŒSS SPIRITUEL.
l. Prédictions de la Sagesse
Di"inü'1, qu'clle a reçu cs de l'A-
mour Di'·În. pour manifester à
ceux qui soot dans les vérités
par le bien 3 les choses qui doi-
,'cnl cerlainement arriver". cl
qu'elle a révé-Iées, en les trans-
mellanl par Je ciel à ceux (lui
sonl dans le bien réel ~.
2. Ces mols r,,'7;t1aliofl de Jésus-Christ ( d) signifient loutcs les
prédictions de la Sagesse Divio!.!; ellcs sonl nommées révélalion do
Jésus-Chris', parce qu'clics sonl failes par le Seigneur. - Par
Jtslls-CI".ist. 00 doit enh;~ndre le Seigneur quant à sa Divine liu-
manilé; et par Dieu, le Seigneur quant à sa Divinité de qui lout
procède.
3. Indiquer signifie ma nifoster. Par Servileurs on doit entendre
ceux qui sonl dans les ,"'éralés par le bien, Ces choses leur sont
manifeslèes. parce qu'ils les comprennenl cl les rcç.oiveot.
4, rar dt/voir arriv",. au plus vilC~ on doit entendre nOD pas que
les choses prèdiles dan!' "Apocalypse doivent arriver au plus vite
el sur-Ie-cbamp, mais qu'clics arriveront ccrlainemenl, ct que si
elles o'arri'aient pas, l'Eglise périrait. Dans l'idée dh'ine, el par
conséquent dans le sens spiriluel, il D'y a pas de lemps; il Y a la
présence des choses qui ont été et qui seront: ainsi au lieu du
temps, il y a l'étal ; ct comme au plu$ vile appartient au temps,
il signifie ce qui y correspond, c'est-à-dire, unc cbose certaine.
S. Partout dans la Parole J'ange signifie le Ciel, et daus le sens
Suprême le Seigneur Lui-Même. Ainsi. co o'cst pas l'ango qui de
lui-même a parlé avec Jean ; mais c'cslle Seigneur qui , au moyen
du Ciel, a parlé par l'ange.- Jean désigne ceux qui soot dans le
bien de la vie par la charité et sa foi, c'est-à-dire, dans le bien réel.
Or comme le bien de la vie, procédant de la charilé el de sa Coi,
rail J'Eglisc, voilà pourquoi l'Apôlre Jean a éh~ choisi pour ré-
véler les a rcanes de l'étal de l'Ëglise.
(d) Jt::sus-Chrlst eslle Dieu manifesté dans les cxtrêmes de la Créa-
tlon ; 00 le suppose Ici, par la pensée, séparé du Dieu qui résldc dans
111 L'APOCALYPSE,
SliNS NATUIU~L.
II. QUÎ a allcsle la Parole
de Dieu cl le témoigoage de
Jèsus-Christ G. Ioules choses
qu'il il "uel T,
SENS SPIRITUEL.
Il. Qui onl nçu el reconnu
avec amour el intelligence les
divines 'l,rilés de la Parole clla
Divine Humaniledu Seigocur6 •
loutes choses qu'ils 001 com-
prises 7.
6. Ce u'cst pas Jean qui auestc~ mais ce sont ceux que Jean
reprl!genle, N°5. Ceux-ci all~sU:rU. c'est-à-dire, voienl et reconnais-
senl. ret.oivcnl de loul leur cœur dans la lumière, el confessent
les vérÎlcs de la Parole, 8urloul celle ,'érilé expresse que l'Uuma-
nilé du Seigneur esl Divinc.- Par JilU...Chru. on cnlend le Sei-
goeur quant il sa Divine lInmanilé. et par Dw le Seigneur quant
a 18 Divinité de qui loul procède; voir N6 2.-Le Seigneur êlant
la véril~ même, il est dans le ciel le Ttmoignnge de lui-même;
car dans le Ciel la "érilé at/este d'ene-même. parr.e qu'elle csl la
lomière même du Ciel, landill que daos le monde la vcrité a be-
soin d'être alleslee. Ainsi le mol alles.er s'cml,loio spirituellement
pour la ,·étilé.
7. Par toule$ chlUes qu'ü a Vrle$~ on doil enlendrc noo pas les
choses que Jean ft vues, puisqu'clles étaient seuleml~nl des "i-
sions. mais les choses que "oient ceux qui $Out signifies par Jean.
Ceux-là voient dans ces vi"ions leli arcanes sur l'ctal de l'Église.
-De plus. voir signifie comprendre. C'est ainsi. que daos le lan-
gage ordinaire. on dit qu'on voit telle chose pour dire qu'on la
comprend. L'homme a DOC vue quant à son esprit, comme il eD
a une q08Dt à SaD corps. Par son esprit. il "oit les choses spiri-
tuelle" pa.rce qu'il les "oit par la lumi~re du Ciel; el par son
corps. il "oit les choses nalurellcs, parce qu'il les ,'oit par la lu-
mière tlu monde. Les choses spirituelle. son' réellement les cho-
ses. et les cbo~cs naturelles D'en sont que les rormes.
les InUmes. C'est, en d'aulres tennes, le verbe fait cbair, la Sagesse, en
un mol, (lui nous lransmel les paroles de l'Amour. L'Amour Uh'!n oe
peul se révéler que par la Sagesse, cl en dlsanl que celte Sagesse a prls
chair. c'est dire seulement que Dieu s'cSI ruanlfeslé dans les derniers
degrés de la création, Ainsi Jésus-ChrlsL est la Sagesse DIvine; ct
comme la Sagesse cn Dieu apparUent à l'AmourJ que cc sont deux
}),fUCS d'uu mèmc Lout, Il s'cnsuil que Jésus-Christ est Dieu mèmc, est
le Dieu Unique. (HJCIIETI.)
CIIAPITIIE PIIEMIEIl. t7
SENS NATUREL.
ilL Heureux celui qui Iii, cl
ceux qui ecoulent Ics parolcs
de la prophétie, el gardenl les
choses qui y sonl écritos·; parce
que le lemps e" procbe 9.
SENS SPIRITUEl,.
III. Heureux ceJui qui 000-
nalt la doclrine de la Nouvelle
Jéru.alem. el ceux qui font a'-
lentioo. ce qu'elle renferme, et
obtencnt les choses qui sont
par ello confiées il leur cœur Il;
parce que l'tllat de l'Église est
Ici, qu'clic De peul pas plus
longtemps e:c.isler, Di être COD-
jointe avec le Seignour 9,
8. Pr&phitt. dans le sens abslrnil,signific la DoclrÎnc do l'Èglisc
puisée dans la Parole, parce que la Parole a élé écrite pilr les
prophètes. Ici. le. parolt. th la prophiti~ signifient la Doctrine de
la Nouvelle Jérusalem, parce que l'Apocalypse traite 'péciale-
menl de celle Église. Lb-eo, c'est conoallre celle doctrine; icOUler,
c'est (aÎre alleotÎoD li. ce qu'clle renferme, et garder le. choses qui
y son, icrit6l. c·est observer le. choses qui sonl por clle confiées nu
cœur; cu tertre signifie confier AU cŒur. N·· 39. 473, 639.
9. ulnnps eU proche: par là il D'est pas signifié un temps pro-
chain; le temp., c'ese rélal, N- "" (e). Pr~hIJ signifie une npidilé
de changement d'éla'. el Don pas une mesure courie de lemps.-
n ya deux moym' ell,n'iel, par lesquels s'opère la coojonclioD avec
le Seignenr : La rtcormawance d'un ,eul DÛIu, el le repentir de la
vtIJ. Ptlais aujourd'hui, au lieu de la reconnaissance d'un seul
Dieu~ on a la reconoaissance de 'rois dieux; au lieu du repenlir
du cœur~ on a le repentir de la bouche seule; et d'après ces deux
choscs opposées ans: véritables moyens il D'y a plus aucune
conjonction. C'eslainsi que l'étal de l'ancienne Eglise est devenu
tel, qu'elle ne pourrail pas exisler plus longlemps; ct s'il ne
s'élevait pas une nouTelle Eglise qui reconno.t ces deux moyens
essenlïets, toule conjoDclion avec le Seigneur cesserait. C'esl pour
prévenir ce danger que le lemps a 61é abrégé. MAnn.? XXIV. 22.
(c) 11 n'y a point. de temps pour l':lme J Il f a des éL'lLs. J. -c. ne peul
révéler que ceux-là, ct. non pas avoir l'Intention d'apprendre sons quel
règne cela va arriver. Celui dont le royaume n'est pas de cc monde n'a
rien ~ d~mêlcr n'cc les chronologIes des royaumes de ,.. terre. Ce qui
2.
L'APOCALYPSE,
SEXS NATt.:REL.
IV. Jean aux sept églises lU
'lui ,ont dans rAsie U ; grAce lOÎl
il vous et paix 121. par Celui qui
Est. et Qui Êlait , et Qui Doit
Vcoir Il. el par les sept Espril'
quisool "is-a-vÎsdeSonTrône".
SENS SPIRITUI!:I••
1V. Nous qui sommes dans
le bien réel, il. tous '',cux du
monde chrétien 10 qui sonl, par
la Parole, daoa la lumière de la
"éritélt ; la 5alutalion divine soil
a 'OUI''', par loSeigoeurqui csl
Jéhovab u, cl par sn Divino Vé-
riléqui règnt! dans loulleCiell ",
ao. Jtan; ~OÎl" 88 signification, N- 5.-S~ signifie tout, oinsi
plénitude el perfec'ion. Ce nombre csl employé pour expt'imer
la sainleM, el par 0PI,osÎtion le profaoe. Les nombrcs signifienl
000 pas des quantités, maia des qualités; vo)r la règle 7. pago 9;
aiosi "pl.ÊgllI,. signifient non pas scpt Ëglises, mai. lou, ceux
qui dans le monde chrétien loot do "Eglise.
ta. Les noms de persoones et de lieux signifient des choses du
Ciel 01 de l'É.glise; r~glo 9. L'A,.. lignifie ceux qui lonl, par la
Parole, dans la lumière de la "érÎlé, pareo que touto lumière de
la ,'érilé "ienl de la Parole. d que la Parole aDcieune et ensuite
celle des Israélites ont cl6 dODnées BUl: habitants do l'A,ie.
t 2. Grdu ,oit a vou. tl pai:J:. C'est ln 'iJlutaliufl divine, comme
pa;a; 101" à vou. 6lail la salutalion du Seigneur. ses disciples.
13, C'est le Seigncur qui est dcsigné ici. car il csl dil plus bas
que JOHn cntendit une 'oix lortant de la bouche du Fils de
l'Homme ct disant: «Je SUI' l'Alpha fit fOIn/ga. le Prtmin tl /e
» Dernier. J) Or. celni qui est le premier elle deroier est Celui qui
t." qui etml. tl qui .stra, c'cst-à-dire, Jthovab; cnr ce 001 lignifie
Je su;, ct/ui gr" est; or celui qui tSI (à savoir, l'Êtrl-M4Iml) cst
aussi il élait et il ura, le pallé el le (ulur élanl en mémc Cemps le
présent pour Celui qui esl ~leroel sans lemps, el iofini 5805 espace.
t .... S'p' signifie 10UI, N" t O. Lea.apl ttpr1l' signifient tous ceux
qui sont dans le Di"in Vrai; Cl, dans uo .eos abstrait, la Divino
Vérilé elle-même. Le lr{lne signifie le Ciel. VlS-à-vÎl d.lOn trlm"
c'~st ou le Seigneur esl dno!l son divin vrai, car le Ciel esl Ciel,
non par le propre des ooges, mais par le divin du Seigneur.
cd b-iM1.l61, ce qui Nt l,roche en parlant d'uo état, c'est ce quJ est pro-
che de lui, cc qui l'int~ressc le plus immMialclDcnt. ' (ÊD. IUGJlEI.)
CHAPITRE PREMIER. 10
SBNS NATUBEI.•
V. El p.rJés us~Cbrist'~, LUÎ,
le Témoin 6dèle tl. le Premier-
n6 d'eolre le8 morls 17. el 10
Prince des rois de 1.1. lerre 1••
OOU:I aimant el ooos lO'anl de
008 péchés daDs soo lBog 1$.
SENS SPIRITUF.I..•
V. El par 58 Divine Huma-
nité t ", qui est elle-même le
Divin Vrai 1111, el le Divin Bieo
17, el de qui vicot toui vrai pro-
cédant du bien dans 1'J!:glise III.
nous rHormon' el nous rcgé-
nbranl par son Amour ct par
sa Misf.Ticorde au moyen des
divines 'ériles qui sonl dans sa
Parole'~.
'5. J',w-ChrW, c'c!Jt le Seigneur quant 11 sa Divino Homa-
Diri!. Voir N·· 2 et 6.
j 6. Thnoin sc dit de la véril6. yon- N6 6 .
t7. Le premi4f"-ni, c'est la première base et le principe de )'É-
glise. CeUe première base et ce principe sont Don pas, comme 00
l'. cru, le vrai par la doctrine et par la foi, mail le "rai cn ac-
tion ct en œuvre., lequel Hile bien de la ,'ie (f). Le Seigneur
est Lui-M~me le prnnttr-fti d'mir. 1" morls, parce que Lui-Même
aussi, quant à sa Divine Humanité, est le Vrai Inême uni au Di-
vin Dien par lequel vivent tous les hommes qui co eox~mêmcs
sonl maris.
t 8. Les roiJ signifient ceux qui 50nl dons le vrai procédant du
bicn, et abslractjvemcnl ce même vrai. La tINtI signifie l'Eglise.
Aiosi, 1. prince d~, roi. de la fft'f'fI signifie celui de qui vient 1001
l'ro.i procédant du bien dans l'Église.
19. NoUl Icw,," de no. p~ch~" c'esl nous purifier de no, maux,
et par conséqueol nous réformer el DOUS régénérer; car la. régé-
néralieD cst le bain spirituel. Par le .ang du S"Qnt1Jr il faul co-
Icndrp., non pas la passion de la Croix, comme la plupartlc pen-
!.cnl, mais 10 Divin Vrai procédant du Seigneur. C'e!.! ce que
prOUl'enl bien des passages de la Parole. - Voir Swedenborg,
N" 19. 379. 654.
Cf) Nous rcgrelloDl de ne pou'olr cUer le beau pass.,ge que rcn-
rcrmc cc N- i 7. Ilcstreln{..'i que nous sommes par les bornes d'un ré-
!!Iumé, nous nc poovons (Ju'lnvlter le lectcur à sc reporter au Traité n,ême
de Swcdenborg.
20 L' APOCALYI'SE.
SENS NATUREL.
VI. El il nOUA fail rois el prê-
Ires - A DIEU ET A SON PERK
'.11. A Lui la gloire Cl la force
dans les siècles des siècloll 'D.
Amcnl:i,
SKSS SPIRITUEL.
VI. El il QOUS fail. par la
sagesse et pu l'amour iD. êlre
des images de sa DivineSagcsse
"1 de son Divin Amour~'. A Lui
8culla Divine Majesté el la Di-
....iotl Toute-Puissance élernell~
mcnt"'. C'~s, a ,·érilé~.
20. Les roù;. dans la Parole, sigoHicDI ceux qui 5001 tIans le
vrai ou dans la sagesse par Je Seigneur, N<> 18; cllcsprl'rt,s ceux
qui sont dans l'amour par le Seigneur. Daos le sens opposé, par
rois lont entendu. ceux qui sont dans le faux. el par praru ceux
{Jui sont dans le nU11. Le Seigneur est nommé Roi d'après sa Di-
vine Sagesse. et Pré'", d'après son Di"Îo Amour.
21. Di4u et Pen daoa le aeoa apiriluel 00 désignenl poiDt deux
penoDDes : Ditu siguifie le Divin quant il la Sagcaa8; et Pere. le
Divin quant à l'Amour. Il y ft deux aUribuls danslc Seigneur, la
DivÎnc Sagesso ct Je Divin Amour, ou le Divin Vrai et le Divin
Dien. Ces deux 811ribuls sonl désignés dana l'Ancien Testament
par Dieu el par J~bovab; cl ici, par DilU cl par Pue. Or, comme
le Seigneur cDsei@:ne que Lui-même el 10 Père ,onl un; que Lui-
même est d.ms le Père, eL que 10 Père est dans Lui, Jean X. 50;
XIV. 10, 1t, il est douc entendu non pas deux personnes par
Dieu ct 10 Père, mais le Seigneur seul. Le Divin aussi est uo cl
indivisible; c'est pourquoi, 'lu.nd il est dit ici: Ji",..ChriIl. ROUI
fait rois et pr~tre& ci Dieu tl à ,on Père, cela .ignifie qu'Hs parais-
sent dovant le Seigoour comme les images de sa Divine Sagesse
et de 50n Di,'in Amour ; c'est dans la sagesse et l'amour que con-
siate l'image do Dieu chez les hommes el chez. les anges.
22. La gloire~ dans la Parole, parlout où il esl question du Sei-
gneur, signifie la Divine Majesté, el se dit de la Divine Sagesse;
la (orC6 signifie sa Divine Toute-Puissanco, et se dit de 50n. Divin
Amour. u. siùles du siècle, aignificnt l'éternilé. C'est ce qui rit-
sulle d' un grllnd nombre de passages de la Parole.
23. Amtn signifie la ''érilé; el comme le Seigneur était la vérilé
même, c'est pour cela qu'il a employé lant de lois celte expres-
sion. C'est donc ici la Confirmation Dil'ine procédant de la ''erilc,
CHAPITRE PRIlAIIEII. 21
SBIfS NATURBL.
VII. Voici, il vient a'cc les
DUéeS il; et le verra 10llt œil:l5,
el ceux qui l'onl percé-, el gé-
miroot sur Lui Ioules les Tri-
bus delaterrc""', Oui; Ameo-,
SENS SPIRITUEL.
VII. Voici, ilS8 révèlo dans
le scns liltéral de la Parole, el
il en découvre le sens sllirituel
-i el tous ceUI qui SOO( par a(-
fection dans l'inlelligeoce do la
Di-vinc vMil61e reCODnottroot'».
el ceU:ll: qui onl dêlruil sa Parole
par Ics (ausseles le verront aus-
si*', cl alors il o'y aura pins au-
CUD bien ni oucun vrai daDs l'É-
glise '#1. Cela doit arri'er; c"cst
la ,'éTilé sa.
24..Celoi qui no sait rien du sens Întcrncoo spirituel de la Parole
ignore ce qui étai. EtDICndu par le Seigneur par cela qu'ü v~ndrail
al.'ec Influee, du cUl; car lorsque le grand-prêtre l'adjurait de diro
s'il élait le Christ, le fils de Dieu, il répondit: « Tu "as dil; je
.. le suis; el vous verrez le Fils de J']Jomme auis à la droito de la
» puissDDce, et venant SUT les nuéesdu ciel, Il MATTU., XXVI. 63,
64; n.&.RC, XIV. 6t, 62; et quand le Seigneur parlo a scs disci-
ples sur la consommation du siècle, il leur di! : Il Alors apparat-
o Ira le signe du Fils do l'Homme, et 00 le verra lui-môme venir
D sur les nuées du ciel a'ec puissance et gloire, D MATTU" XXIV.
30; MADe, XIII. 26. La nui, du cid sur laquelle le Seigneur
doit venir ne signifie rien autre chose que la Parole dans le sens
de la leUre; el la gloire, dans laquelle on le verra, ne signifie
rien aotre chose que la Parole dans le sens .spirituel. Ceux qui ne
pensent pas au-delà du sens de ln leUre peuvent difficilement
admellre cela; pour eux, une nuée e!lt UDe nuée; ils croieot par
conséquent quo le Seigneur doit apparnllre sur les nuees du ciel
à l'iDslan' du jugement dernier; mais (out cela tombe, dès qu'oo
connalt la signification de la nuée, et qu'on sait qu'ello es' le
divin vrai dans ses derniers, c'csl-il-dire, la Parole dans le sells
de la Jettre (0). Dans le monde spirituel, il apparatt des nuécs
(a) Les nuées sur lesquelles Jésus-Christ doit venir sont les nU:lgcs
dc nolrc en(cndement, CI dans le sens mysllquc, c'esl l'.t;crlLurc-sclon t"
leUre, (El). RIWEII.)
22 L'APOCALYPSE,
comme dons le moode nalurel; mais Ics nuées dans le mondo !pi-
ritucl apparaissenl au-dessus dc§ cieux pour ceux qui sool dans
le sens d" la lellre de la Parole; cllc:I SODt plus ob!lcures ou plus
lumineuses selon "inlelligcocu de la Parole, el cn même lemps
selon la réception. La raison de cela, c'est que la lumière du ("iel y
cSlle Divin vrai, el que ICI lénèbres y sont les faussetés: de là, Ics
nuées lumineuses y sonlle Divin Vrai, el les nuées obscures, le
Divin Vrai enveloppé des faussetél confirmees par lu apparences,
lellequ'estla Parole dans la leUre chez ceux qui sonL dans les faus-
setés. Or, comme le Seigneur, après la glorification de son huma-
nilé, a été fail le Divin Vrai ou la Parole dans le!!: derniers, c'csl
pour cela qu'il a dit au grand prêlre, qu'alors on le verrait venirlur
les nuée. du, ciel; mais lonqu'il dit â ses disciplc.'l, que dans la COn-
sommation du .iède apparatlra le .ign~ du Fils de "Ilomme, et qu'on
le ven'a lui-même venir .ur le$ nut!e. du ciel tIVec pui~sant:e et glo;r~;
il annonce qu'à 1. fin de l'Église ~ quand le jugement dernier
sera proche, il apparallra dans la Parole et révélera le seos spiri-
tuel. C'est aussi ce qui arrive aujourd'hui. parce qu'. présent c'est
la fin de l'Eglise, 01 qllo le jugement dernier est achc"é (h).
25. L'œil, c'est l'inlelligence. Ainsi, tout a:i1I~ verra; signifie
que tous ceux qui sont par a(feclion dao5 l'intelligence du Divin
Vrai le recoonatlronl, car eux seuls comprennenl el reconnaissenl.
26. Les autres, à la Yi!rilé, voient 01 comprennenl, mai, ne re-
cODllaissent pas. Ils sonl désignés par cel mols: Et uux qui "ont
perd le verront; cc sonl ceux qui vivent daosles fauS5el~s. Per-
cer Jésus-Christ, c'csl détruire son Divio Vrai dans la Parole.
27. Les tribu. de la lerre signifienllel biens elles vérités de ,'É-
glise. Voir lu Cbap. VII, où il s'agit des douze tribus d'Israël.
Gimir, c'esl s'amiger de la perle do ces biens el do ces vérités_
28, Oui; Am~n.Coofirmalion diviooquecela doit arrÎ,"er, N°23.
(1..) On verra plus tard commcnt a. été fait ce jugement dernier que
toutes les communlollS croient dc'oir arrh'er fk la fio du monde maté-
riel, comme si ce monde devait ~lrc an~aDU; et cela, parce qu'eUes 001
toules pris au naturel ce qui ne doit s'entendre qu'au spirituel. C'est
flans Ic monde immatérlel que le jugement dernier a été faU, c'cst·~-dlre
quc l'ordre a été rélabll par le Seigneur dans ce monde~ lorsqne le d~­
sordre qui y régnait par la surabondance des maux et des faussetés rUI
arri,'€; :.. un polnL lcl~ que l'éiluilibrc spiritucl allait être TOIUpll..
CHAPITUE PREMŒI.
SENS NAT.,8BL.
VIU. Moi, je suis l'Alpba el
l'Oméga,leCommeocemcnl ella
Fio-, dit le SEIGNEUR. Qui Es',
el Qui Élail, el Qui Doit Vo-
ni,ao, Qui ut Tooi-Puissaol",
SENS SPIBITUEL.
VIII. Je suis Celui Qui es' 10
Soi-Même el l'Unique depuis Ics
premicrsjusqu'auxdernicr5, de
Qui loul procède; par consé-
quent Qui est ,'Amour Mém..,
et Unique, la Sagesse Même ct
Unique. el la Vie Même Cl Uni-
que cn soi; Cl ainsi Qui par soi
I~st le Créaleu,', le Sau't'our el
l'IlIu~lraleur Même el Unique,
qui eit loul dans Ioules les cho-
ses du Ciel el de l'Eglise", dit
leSHIGN'BUR, Qui csl JtI.lOVAn 30,
Qui esl, yil et peut de Soi-Même,
el gouverne Ioules choses par
les premiers au moyen des der-
niers:n, 'J
29. Il serail impossible de coofirmer en peu de paroles que
toutes ces choses sool coulenues daos ces mot, : Je sui, /'A Iplw el
/'Om~ga~ le Commencement ct la Fin; car pour les confirmer de
manière à êlre clairement compris, il faudrail composer uo Iraité
complet. Voir le Trailé de la Sageue an.'1t1iqrul1JUl·lc Divin Amour
et la Divine Sagesse. Le Seigneur se nomme lui-même l'Alpha et
l'Om~ga, le Commencement et la Pin, parce que .'Alpha et ..Om~ga
se rapporlent 8. SOD Divin Amour, et le Commencement el la Fin...
à la Divine Sagesse; car dao6 chacune des choses de la Parole il
y a la conjonction de l'Amour et de la Sagesse ou du Bieu et du
Vrai. Le Seit;neur est appelé l'..41pha cl )'Omi'ga, parce que l'UDC
de ces leUres est la première de l'alphabet grec, et l'autre la der-
nière, el que par luite elles si@:oifienl toules choses dolos l'ensem-
ble, car chaque leltre alpbabétique siguifie quelque chose dans le
monde spirituel; et comme les voyelles senoul au son, cbaque
voyelle signifie quelque chose qui a rapport à l'afl'ecl;(!o ou b.
l'amour.Voilà l'origine du langage spirituel et angélique, cl colle
de l'écriture; mais cela e51 un arcano inconnu jusqu'/t présent.
En clTel, il y a UDe langue universelle dans laqudlc s'cxrrimenl
L'APOCALYPSE.
tous les anges el lous les esprits; clJe n'a rien de commun avec
aucune des langues de Doire monde; 1001 homme9 après la mort9
la parle ell'colend; cllr elle est dans chaque homme par la çr~a­
lion; c'cll Ilourquoi, dans I~ monde spirituel, lous peuvent se
comprendre. Celle langue dilfère de toules DOS langues naturelles
d'après 100 premier principe, qui est que cbaque leUre do cbaque
mol y désigne quelque 8ens, laol dons le langage que dans récri-
turc. Les ,'oyelles se rapportent â. l'amour, elles consonnes à la
sagesse. Celle langue el son écrilure decoulent de la pensée spi-
rituelle des aoges el des esprits.
30. Voir "cxplicalion au N- 13.
3t. Quiu' Tout-PuilMlnl. Puisque Ioules choses sonl par le Sei-
gneur, cl 001 été créées d'après les prcmien qui procèdenl de Lui,
ct qu'il n'y a rien qui ne vieDDe de là, il s'ensuil que Je Seignenr
est TOUI-l'uiuont. Qu'on suppose un principe dont loutes choses
dérivenl, Ioules choses o'appuliendront-elle.. pas à ce principe
dont clics dépendent dans l'ordre, comme les anneaux d'uuo
chatne dépendent du premier aoneau, ou comme les vais:seaux
sanguins do lout le corps dépendent du cœur, ou comme Ioules
les choses de l'univers en géuéral et en particulier dépendent do
soleil? C'est ainsi que lout dépend du Seigneur, qui est le Soleil
du mondo spirituel, par qui est toule essencc, taule vie, toote
puissance chez ceux qui sont sous ce soleil; en un mol, par le
Seigneur oous vivons, nous nous mouvons et nous sommes; ACT. ,
XVII. 28; voilà ce que c'est que la Divine Toute-Puissance. Que
le Seigneur gOl.n·crDo toules choses par les premiers au moyen
des derniers, c'est là un arcane qui n'avait pu Mé révélé jus-
qu'à présenl, mais qui a été expliqué eD plusieurs endroits de la
Doctrine tic III ftlouvelle Jtrusalcm sur le Seigneur cl sur rE criture
Su':nle, et aussi dans la Saguse angélique. sur la Divine Provi-
dence, N· 124; el sur le D':v':n Amour, N· 221. II esl noloire quo
le Divin, tHant infini, ne lombe poinl dans les idéel de la pensée
de l'homme ni de l'ange, parce que lours idéeJ sont finies, el que
le fini n'est point capable de percevoir l'iofini. Néaumoins, pour
que l'bommo pM, en quelque maDière~ percevoir l'infiui, il a
plu au Seigneur de décrire soo infinilé par les paroles de ce Ver~
scl; c"~sl pourquoi, elles renferment tout ce que J'ange cl l'homme
pCU'cnl penser !ipirilucllcmcui cl Ililturcllcmeul sur le Di'În.
CHAPITRE l'RE~IIER. 25
SElfS NATURO••
IX. Moi. Jeao, qui lU':' ct ,'0-
Ire (rère et votre associé 31 dan.
l'amic(Îoo. ct duos le loyaume.
et la palienle atlente de Jbos-
CORIST n; j'él4ill dans l'tle
nommée Palmos:U, pour la Pa-
role de Dum, et pour le témoi-
goage do JIltSUS-CURIST:3,
SBNS SPIRITUE'.•
lX. Nous qui. sommes dans
le bien récl, qui, comme vous,
:ai8t1~DdoDsque l'A,'èncmenl du
Seigneur ait entièrement dis-
sipé les mau:x el les fausselés
qui 001 infesté l'Église 33; nous
étioDs Irés-éloignés du cul le de
Dieu, mais daDs uno position
propre :M à recevoir et à reCOD-
nartre D,'ccamour et intelligence
les divines vérités de la Parole
cl la Divine Humanité du Sei-
gneur 15,
32. Il 0 déjà ,Hé Llit, N° 5, quo JMn représente ceux qui sont
dans le bien de la charité ou le bien réel; or, ceux qui sont d:l.ns
le bien de la cbaril6 lont aussi dans les vérités de la foi: Voila
pourquoi Jean se nomme le frèr~ ct )'lUSoc1t' de ceux à qui il écrit
daos l'Église; car fre,., signifie celui qui c:U dans le bien do la
chari',,; et lJISOCI"i, celui qui esl par suile dans les ,'erilés de la foi.
En eO'el, lacbarilO conjoint el la foi ne conjoint pas; mais si ln. foi
vient de la charilé, la charité conjoint el ln foi assocÎe; l'une pro-
duit uoe 50rle de consanguinite; l'aulre. une sorto d'association.
33. L'oflliclion signifie l'étal de l'Église quand il n'y Aplus en
elle aucun bien de la charité Di aucune vérité de la foit et qu'il
ya des maux et des fausletés: le royaume signifie "Église; eL l'ai-
Itn'. patiente tÙ JIluJ.ChrUt. l'Avénemont du Seigneur. Ces expres-
SiOD' réunies formont 10 sens donné. VOiT la règle 18t pag. 10.
34. La révélation a été faile " Jean dans Patmo•• parce que
c'élait une fie de la Grèce, Don loin de la terre de Cao.an, eolre
l'Asie et l'Europe. Or. les de••ignifient des nations très-éloignéc8
du culle de Dieut mais qui doivent néanmoins co approcher,
parce qu'eUes peuvent êlre éclairées : la terre de Canann sigoifie
l'Église; l'Asie, ceux de l'.;:gliso qui soot par la Parole dans la
lumière de la vérilé, N° t t ; et l'Europe. ceux: à qui la lumière
doit parvenir.
35. Voir le N° 6 , oi. sc trouve l'explication des mêmes mol:J,
26 !.' APOCA LYl'SE,
SENS NATunF.L.
X. Jo devio. fm espril dans
le jour du Seigneur 3G, et j'en-
Icudis derrière moi uoe grande
voix commed'uoe trompette 11,
XI. Qui disait: CI Je suis l'AI-
• pha el l'Oméga, le premier et
1) Je Dernier - . Ce que lu vois
,. écris-le dans un Iivro :t9, el en-
1) voie-le aux Eglises, qui sotllen
• Asie.wt. è. Éphèse, otàSmyroe.
J) el à Pergame, et à Tbyalire,
., et à Sardes, el à Philadelrbie,
" et à Laodicée -li. 1)
SF.NS SPIRITUEL.
X. Nou. nOlis Irou,'Arnes
alor! doos nn élal spirituel,
produit par l'inOul Divin·, et
nous perçQmes d'uDe manière
manifesle le Oh'in Vrai rél'élé
du Ciel 37,
XI. Qui nous disî1il intérieu-
roment : CI Je auis Celui Qui esl
u le Soi-Même el l'Unique de-
" puis les premiers jusqu'aux
A dcrnicn,. d e Qui lou' pro-
o cède; par conséquenl Qui est
" l'Amour Iférnc el Unique. la
" Sagesse ~Iême el unique, el 'n.
" Vie même el unique en soi;
.. Qui par .oi est le Créaleur,
• le Sauveur et l'Illustrateur
• Mémc et Unique. qui elt toul
" dans loule5 les choses du Ciel
» el de l'Êglise. enfin Jébovah
» ou le Seigneur·, Ce que vous
1'1 comprenez t confiez - le ao
• cœur3t delousceuxdu monde
.., chrétien qui sont dans la lu-
"II mièrea de la vérité d'après la
J) Parole ••, seloo "étal spécial
• de réception de cbacon III. 1)
36. Blt"6 en 'spril, c'est ~Ire en vision; c'cst rêlat dans lequel
s"est Irou'é Jean. I..a vÎsion se (ail par I·ouverture de la vue de
l'esprit de l'homme; alors les choses qui sont daos le monde spi-
rituel sc présentent 80ssi clairement que celles qui SODt dans le
monde naturel se montrent il la vue des yeux du corps. C'est dans
cet étal quo les disciple!' étaienl, lorsqu'ils virent le Soigneur apré:t.
sa résurrection, oll"i esl-il dit que leurs yeux furent ouverts.-
Luc. XXIV. DO. 5t.- LI jour du Seigneur signifie alors p.1f le
Seigneur l'jonux, caf alors il y a présence du Seigneur.
CHAPITIlE l'REMIEII. 27
SENS NATUREL.
XII. El je me lourDai pour
voir la voix qui me parlait 's,
el m'élant tourné, je ,"ii scpt
chandeliers d'or u •
SErfS SPIRITUBL.
XII. El 00U5 DOUS adreuA-
mes 8U Seigneur pour compren-
dre le Divin Vrai qui nous ins-
pirait H, cl après quo nous DOUS
filmes ~ ·tressés è. tui. nous re-
conollmh . Nouvelle Église':!,
37. Enl.ndr.signifie percevoir, ND 8"1.-UrI' graruhvoi.x, quand
elle est entendue du ciel, sÎp-nifie le divin vni. Celle grande "oix,
dit Ricber, c'est le Divin Vrai toonaut daos le cœur comme 111
trompette klalle à L'oreille. C'est do là que la vo~ comme- d'un,
l,.om~lI' signifie UDe perception maoÎ((!ste.
58. VOIR l'explication, l.0 29.
39. l'Oirsignifie comprendre. Ecrirt, c'c.slcoofier au cœur, N° 8.
~O . L'cxplicalÎon 8 élé donnée9 NU 10. t t. 34,
41. Ou ,'crra, Ch, Il et Ill, que IOU5 les état:t de réceplion du
Seigoeur et de soo Èglise sont signifii!1 par ces sept noms. Toul
nom prononcé daos l'état spirituel signifie une chOie ou uo tHal.
AinAi ce que Jean a écrit n'a été em'oyé par lui à aucune f:glisc
dans ces villes, mais cela a élé dil pour leurs auges par lesquels
sout colcndus (OUS ceux qui retnivcot.
42. Jean avait entendu UJle voix derrière lui. V~rs. X; il dit
maintenant qu'il s'est lourlll pour voir la voix9 Cl qu'après s'ôlro
lournè il a vu sepl chandelurs. Il y a dans ces paroles un arcane
donl voici l'explication: AVilOI que l'homme sc tourno vers le
Seigneur et qu'il le recooD8iu8 pour icul Dieu du ciel el de 1...
terre. il ne peUl voir le Divin Vrai dans la Parole, parce que
Dieu est Uo el en personne ot cn ossenco, qu'en Lui esl la Trinile,
01 que ce Dieu esl le Seigneur, Ceux qui reconnaissent la lrioile
des personDes portenl presque toujour. leurs regard. ven le Père,
quelquefois vers le Saint Esprit, ct rarement vcrs le Seigneur; et
s'ils porlenl leurs regards vers le Seigneur, c'esl pour penser il
SOn humanité eomme à celle d'un homme. Quand on agil ainsi, on
Ile peut en aucune manière t1lro êc1airf! daos la Parole; cu Je
Seigoeurcst la Parole. C'est pourquoi ceux qui oc s'adressent pas
au Seigneur seul regardent le Seigneur et sa Pa.rolo pnr derrière
cl uou cu face.-Ia t,'Oix signifie le lli,'in Vrai , N° 57.
28 L'APOCALYPSE,
SENS NATUREL.
XIII. Et 80 milieu des sepl
cbandeliers qmlqu'un semblable
A.U FILS DB L'BOMB& U, rt!!vêlu
d'one robe longue.u, el ceint
"crs Ics mamelles d'une cein-
lure d'or";
SENS SPIBITU1tL.
XIII. El dans l'inlÎmfl de la
Nouvelle Église le Seigoour
commeVSRBEOU PA.ROLlt'",d'où
procèdent le Divio Vrai u. et le
Divin Dicn";
45. Les upl charade/ie,.. sont les sept Églises. comme il CSI dit
DU Vers. XX; el par les sept Églises il esl entendu tous ceUE
qui, daos 10 monde cbrélien, sont de l'Église. N· 10; ici c'ost
la Nouvelle Église, parco que le Seigneur csl en elle comme
Verbe ou Parole; car i)ut dit qU'lIiu milieu des sept cbandelieu
Jean vil quelqu'un semblable 40 Fils de l'Lomme, el 10 Fils do
l'homme eSlleSeigocur comme Parole. L"Or est le bien.
U. Lorsque le Seigneur ,-appelle Fel. d. Dieu. il se désigne
quant à sa Divine Humanité; ellorsqu'ils-appeUe Ftl. d.l'Homm_.
il se dêsigDc quant a la Parole. Il s'ellt représenté ici comme Pa-
role, parce qu'il s'agît de la Nouvelle Eglise qui procède de ,'in-
telligence de la Parole, C'est pour cela que Jean appelle Fill d.
l'Homm. celui qu'il "it au milieu des sept cMn<ulitr, qui repré-
senlent celle Église, N° 43. .Au militU signifie dans l'intime. C'est
de l'intime quc les choses qui sonl aulour el 8U debors rironl Icur
essence. COcst comme la lumière et la namme, qui, placés au mi-
lieu, portent l'èclat ct la chaleur dans Ioules les péripbéries.
45. Les "~Icmcnts signifient les vt'lrilés. de là. la "obi longue
qui les reCOO"re tous signifie le vrai en général, ct quand il
s'agit du Seigneur, le Divin Vrai procédant (i).
46 . La Ceinture sigoific le lien commun qui conlienl toutes
choses en ordre el en enchaloement. L'Or signifie le bien, N· ..3.
La poitrine du Seigneur el spécialement ici ses mameUts signifient
50D Divin Aru~ur. De ,là, f:es mols réunis signilient Jo Divin pro-
cédant et conjoignant. qui est le Di,'in Dieo.
(i.) .Jean "oit ici le Seigneur avec les attributs du Verbe ou de la Parole.
Le Dh-In qui est dans le Sclgleur~ et qui procède de Lui, est, selon Jes
trois degrés, céleste, splrilucl ct nalurel; c'est sous cc triple aspect qu'il
sc présente lei et dans les deu,;. Vers. suivants. r oi.,. pour plus de d~'c­
loppcments le Tnltl! tic Swedenborg.
CHAPITRE PREAIIEIl. 29
SE.NS NATUREL.
XIV. Et sa t~le et 8CS cbeveux
blancs comme de la laine blan-
cbe, comme de la. neige 47. el ses
yeux comme olle Oamme de
feu 48.
XV. El ses pieds somblables
li de l'airain fin comme erubrasés
dans uno fournaise " , cl sa voi..:
comme une voix do grandes
caux ~.
XVI. El ayant dans 5,'1 maill
droile sepl cloilcs!ll; et de sa
bouche sortail unc épt':c aiguë à
deux lrnnchants S'l; et sa. face,
comme le soleil qui 1uit dans sa
force~.
SliNS SPIIUTUEL.
XIV. El le Di'in Amour de
la Divine Sagessc dans les pre-
miers el dans les dcrniers 47, et
la Diviue Sagesse du Divin
Amour u ,
XV. El le Divio BieD nalu-
rel"", el le Di'in Vrai nalurel AO•
XVI. El il nous présentait
Ioules les connaissances du bien
et du vrai daos sa I)arole .:w; ct
il cn d~coulail, pour disperser
les fausselés, unc doctrine péné-
lranl le cœur el l'âme"; el SOD
Essence Di'ine apparul comme
dans sa Tou'e~Puissance 53.
47. La Ille du Seigneur signifie le Dil'in Amour de la Divine Sa-
gesse dans les premiers; ses eh4veu:c signifienlla même chose daus
les dernier" qui sonl, quand il s'agit de la Parole, 500 scns lilléral.
La Imile, c'cst le bien dans les derniers, parce qu'elle vient des
brebis; el la nlio', lé 'rai dans los derniers~ parce qu'clle vicnt
des caux; Ics brebis signifiant le bieD~ el les eaux le vrai.
48. l..e5y.u:&s.iguifieDII'inlelligeDce~ N°25; cl~6'il5'agit du SeÎ-
gneur, la Divin~ Sagesse. La flamme de feu lignifie l'amour spiri-
luel ou la charilé ; cl, s'il s'agit du Seignour, le Divin Amour.
49. Le, pittù du Seigneur significntlOn Divin naturel; le feu
ou la fourn.tJi.e, c'e.lle bieD;et l'airaiR fin, le bien nalurol du vrai.
50. La voi:&. c'esl le Divin vrai, N°' 37, 42. Les 1(lU,X, ce sont
les vérilés nalurelles, ou les connaissances tirées de la Parole.
51. Les t"loilllsonilesconnaissaoces du bien etdu vrai qui vien-
nent du Seigneur par sa Parole; car il les a- dan.t $4 main droile.
52. L'Épie, c'ClI la doctrine, ici la doclrine de la Parole pour
disperser Ic. fausselés; cor il csl dit qU'lUe IOf'laU d.la OOW:M du
Seigoeur, c'est-à-dire qu'elle découlait de sa Parole; elle est dite
aiguë à dwa: tranchanll, car la Parole pénélre le cœur et l'âme.
55. La face du Seigneur et le IOI.il qui luil 5ignifieol l'Essence
Divine. La force, c'esl la Toulc-Puissancc, N° 22.
~o L'APOCALYPSE,
SENS flliAITRP.L.
XVII . El dès que je le vi!', je
tombai il ses pieds comme mort
34. et il posa sa. main droite 5ur
moi M. Cil me disant:« Ne crains
» poinl ~! Moi, je suis le Pre-
» mier ct le Dernier ~.
SENS 8rIRITUEL.
XVII. El dès que DOUS com-
primes sa Divine Mlljcslè, nous
filmes allerrés de noire oéool,v"
el alors il oous inspira sa "je di-
vine M, en nous disanl iotérieu-
rcmcnl : _ Revenez à la "ie; lIdo-
• rez-moi daos )'humilité de
» volrecœllr·. Jesuisseul infioi
• el éternel; ainsi 1 Seul Dieu ~.
54. La vio propre de J'bomme oe soolienl point la présence du
Seigneur lei qu'jl es' en soi, et m4!-me tel qu'il est daos Ics intimes
do la Porole; car 500 Divin Amour est oNoloment comme la pré-
sence du soleil que personne ue pourrait soutenir IUDS tire con-
sume, si sa chaleu.. o'était lempé..ee pa.. les atmosphères. Aussi
esl-il dit: !Viti ne peut "toir Dieu el 1:n,re. Exode, XXXIII. 20. Cest
pour cela que le Seigneu.. appanll aux angcs comme un soleil
êloigné d'cux, ainsi (lue le soleil du monde cst éloigné des hom-
mes. Néanmoins le Seigneur tempère Son Divin, co 50 voilaol,
au poinl que l'homme peu' soulonir sa présence. C'esl ainsi qu'jl
S'CSI révêlé à plusieurs dans la Parole, et qu'il esi présflo' dans
quiconque l'adore, On voii par là pourquoi JeaD, quand il vil le
Seigneur dans une telle gloire. tomba C) le. pied$ comme mort.
55. Le Seigneur posa sa main droite 101' Jean, parce que la
communicalion se {ait par le toucher des mains. Eo eŒet, la l'ie
de l'esprit. et pnr suite celle du corps, s'élend daosles bras, et
par les bras dans les mains. CcSI pour cela que le Seigneur a
louché de la Dlain lou. ceux qu'il a goéris. Ainsi, poser llJ maù,
lur Jeall~ c'esl lui inspirer sa vie Divine.
56. Ne crain' PO;71l signifie le rappel à la "ie, cl l'adoralion ins·
pirée par une humiliation extrême; car Jean. lotnbé aux pied:! du
Seigneur, avait élé lIàisi d'une sainle crainte en reprenant ses
scns; el c'est alors que le Seigneur lui dil : Ne crai1l.$ point. Quand
la vie par le Seigneur eolre A la placc de la vic propre, il sur-
vient uoe sainto crainlc jointe quelquefois il un Iremblemeot des
iOIl=rieurs de l'esprit.
57 . YCH'r l'explication, N-- 13, 29. 38.
CHAI'ITIΠl'IIEMIEII. 3i
SElfS NATCREL,
XVIII. • El je suis ,·i'ant:»C,
IJ et j'ai été mort Y.t; cl voici, je
110 suis vivant dans les siècles
• des siècles «l, amen ru, Et j'ai
p les clefs de l'cnCcr et dc la
• mort &J. D
SENS SPI RlTVEL.
XVIII.Cf El seul je suis la vic,
1) c'esl de moi scul qu'clle 'icnt
» 58; el j'ai élé négligé el ma Di-
JI "iDe Humanite a CIl': mécon-
11) Due"; mais vous voyez maÎo-
JI leoanl qua la vie éternelle
D vico. de moi 8cul 80 • Cesi la
• vérilé 41. El moi seul je peulI:
~ sauver". D
58. JebO'ah dans "Ancien Testament s'appello lui-même le
Jlù:ant. parce que c'est lui seul (lui vil; car il est ,'Amour Même
ct la Sagesse Même qui CODslilucDt la vie. Le! anges et les hommes
oc 5001 quo le5 recipienllJ de la "ie, el comme Jéhovah ou le Sei-
gneur cst seul la 'ie, il,'cnsuil qu'elle vicnt de lui seul.
59. Par CC!4. mol~j'ai été mort. on doit cntendre, Don pa!' qu'il a
élé crucifié et conséquemment qu'il csi morl, mais qu'jln tHé né-
gligé dans l'Église? el que sa Divine Humaoilé a élé mécoDDue,
cal' c'est ainsi qu·jl est morl dans les hommes. A la vérilé, son Di-
vin de toute éternilé eSI reeonnu. el ce Divin eSIJého,'ah lui-même;
mais $00 HUloanite n'esl p.1S reCOnnue pour êlre Divine, quoique
la Di"inÎlé el l'Bumanité soicnt eo lui comlUe l'Ame cl le corps,
el aÎnsi soient un t et DOU pas deux. C'esl pourquoi quand on sé-
pare la Di,,'inih': du Seigneur de sou Humanité, cn disanl que Ion
lIumanilé n'esl pas Divine, mais lemblable il rhumanité d'un
autre homme, le Seigneur est mort dans les hommes.
60 . Les &i~cle6 des &i1.cJe6 signifient l'éleroité, N° 22. Ainsi, je
,~ui& vivant (la". lu .itc/e6 de6 sUc/el lignifie que la vie éternelle
vient du Seigneur seul, N· 58.
61. Voir l'explicalion au N'. 23.
62. Les clef. siguifienlle pouvoir d'ouvrÎr el de Cermer; m.'oir
Ics clefs de l'enfer et de la mort~ c'esl a"oir re pouvoir non pas de
jeter dans l'enCel', mais d·ouvrir l'enCer pour en retirer I·hommc en
le régénérant, et de le Cermer eOluile; car ces paroles se trouvent
immédjatement après celles-ci : Voici~jc 8UÎJJ vivant dans /C3. &j~_
cles des siècle8~ lesquelles signifienl quo la vie élernelle vient du
Seigneur seul. No 60. Le Seigneur ne jeHe jamais qui que cc soii
dans l'cnfer, C'('sl l'homme lui-même (Jui s'y précipite.
L'APOCALYI'SE,
SENS NATUREL.
XIX. « Écris les choses que
III (Ù us VUe8 9 el celles qui sonl,
» el celles qui doivent arriver
• daos la SUllc Q;
XX. 11 Le myslère des sept
lt èloiles que lu 'III vues daDs
» wu main droile, cl le:! sep"
»chandeliers d'or, 601. Les sept
Ȏloiles sont les anges des sept
Ȏglises &$; et les sepl chaude-
" lien que lu as vus sont les
1) sepl Églises". II)
S'ENS 8PIR...TUEL.
XIX. Ct Confiez au cœur les
1) choses q uc vous avez COO1-
• prises, celles que vous com-
D prenez, el cellei quevous coru-
• p..cndrez à l'avenir Q;
XX. Il Les arcanes sur la.
D Nou'clle Eglise céleste que
» VOU8 avez comprise. cl sur la
• NouvelloÉglisc lerrMlrecu. La
li NouvclleÉglisedaullescieux.
D c'ealle Nouveau Ciel t.S; ct la.
» Nouvelle Égli.e lerreslre que
li vous avez comprise, c'est la
»Nouvelle Jéru5alero~eoanl de
» MOl par le Nouveau Ciel -. 1)
63. Écrirc# c'esi confierau cœur1 N° 8; voir#c'cstcomprcndre,39 .
64, Daosles N°'suivants 00 verro que les sept ,Jtailes signifient
l'Eglise dans le Ciel; cl leslcpl dUlntleliers# l'Église sur la lerre.
65. Il Ya dans le cie.l olle Église comme lur ln terre; car la il y
a comlue sur la lerre uoe Parole, el des doctrines (oodées sur ceHo
Parole. Les sept Atoilt:6 signifient l'Église dao. 'es cieux, parce
qu'il est dil que les 6ept éloiJe$ sont Je6 aJlf/CS del/Bept 11:g/ÜI:8# et que
par l'ange il est cntendo uno sociélé céleste; sepl signifiant loul,
NU 10, 14,43.51. c'est ici l'Egli.e culière danl les cieux, ou 10
nouveau Ciel dan. (oui soo eosemble. Ce Dou~eauCiel aét~ formé
depuis le second avéocmeot du Seigneur el le jugement dernier
qui "a accompagné, et c'est do CC ciel que descp.nd et descendra
sur la terro la Nouvelle Église ou Nouvelle Jérusalem.
66. Les sept clumdelicrs signifient la Nouvclle Église tout en-
lière UDe eD soi, mais varièe selon sa récePlion, N° 43. On peul
comparer ccs 'ariélé!·aux membres el aux organes qui lont dif-
férents daos uo corps parfait. et qui néanmoios (ont un; la per-
fection oc peul exisler que dans les vari.~t6li dislribu~e8 convena-
blement dans leur ordre. Cest de là que la Nouvelle Eglise uni-
verselle est décrite avec ses variétés par les 8Cpl É'oluel daDS les
deu~ Chapitres sui van!.'.
CHAPITIU, SECOND.
80.111"'1._.
60. r) Dau:J ce Chapilro 01 dans le sui,,"anl, il est question des
,ep' Êglises, par lesquelles lont décrits IOU5 ceux qui, dans l'E-
glise chrétienne, oot de la religioD, el dool peul êlre formée
l'Église DOD"elle du Seigneur. C'CSI-à-dire,la Nouvelle Jérusalem.
70. Celle Douvello Église est formée de ceux qui s'adresscnt
au Seigneur seul, et qui se repentent en même temps dê leurs
ruau'sises œuvres. Par sc repenlir de ses mauvaiscs œU'res, il
est ontendu chaoger l'élat de 'a vie. 10 réformer. Ceux qui oc
remplissent pas ces deux conditions sont, il est vrai, dans l'Église,
mais il. 0 ' 001 rien de l'Église en eux.
71. Comme le Seigneur .eul est reCOUDU pour Dico du cicl et
de 1. lerre par ceux qui lonl de sn nouvelle ';:gliso dans les cieux,
et par ceux qui soul de sa Douvelle Ëglise sur la lerre~ c'est poor
cela quo daos 10 Premier Cbapilre il a éM queslion do Seiguour
seul, el que daos ce Second Chapitre el daos le Troisième, c'est
Lui seul qui parle; - •• 8, 12, t8; Ill. t . 7. t4. -Les diverses
qualifieslÎouI do Seigneur daus ces Versels lout loutes tirées du
Chapilre Premier, ou il est décrit lui-même quaul Il ses aUribuli.
72. Les sept Églises représenlant tous ceux qui peu"cnl Glre de
la Dou"ellc Église, celle d'ÉVhè&e désigne lou, ceux qui sont dan.
les "érilés plui que daos les bicot (a). quelle que soil d'ailleurs
la communion à laquelle ils apparlienoenl eXlérieuremenl.
(a) La vérité est le Cruit de l'Intelligence. mals li Caut nécessairement
qu'elle se jol,oe à J'amour pour sc conYerUr en sentimenL Sans cela,
c'est une simple récréaliOD de l'esprit Aussi est-II dit à. ces gens-là qu'iû
$e $onI. roldchu tû leur claDriU,' aussllcur est-Il recommandé de (airo
do IIon~ ŒUVrC$; sous peine de YOlr!euT chandet-iel" dti dt;.a place.
En elTel. la vérité elle-même Roll par abandonner l'homme. quand Il oe
la. pratique pas. J.-C. promet eoOo aUQl "âclO1""Îeu:z:du (ru;', dt; "urllrtJ
ch vie. L'lntelllgeDce seule n'cal pa. la "Ie, c'est l'amour qui est la vie
réelle de l'hommei celui qui cst victorieux de ses penchants, le Régénéré
d'esprit el de cœur, cstle seul qui pulsse golller de ce Crult-l~.
(") :01""•• 1..... 1'(. . ...... w". d.. 1·,j.......r".... 1th<f!oI.. (to. RICHl!.R.)
3.
3/, L'APOCALYPSE,
SBNS N"Tuaa •••
1. 0: Ecrisà rAoge do l'Église
1) d'Éphèse U : Voici ce que dit
II celui qui lient les sept éloiles
»dans SB main droite 111, qui
»marche au milieu des: .cpt
»chandeliers d'or'" :
SBNS SpnUTI1RL.
1. G Cou6ez co qui suit au
" cœur do ceux qui aBot dana
» les v6rilés, plus que daos les
Il biens n: Voici ce quo "'OU5 dit
1) inlérieoremonl celui qui pre-
» seule doos sa Parolo toules les
• connaissances du bien el du
D vrai n, et qui vit dans l'În-
» lime de sa Nouvelle Église ~.
II. " Jeconoai.les œuvres'" Il.>> Je vois voire intérieur
.. et Ion travail clla patience"'.
li 01 que lu ne peux supporler le~
.II> méchants"', el que tu aséprou~
» vé ceux qui 1" discnt être des
» apulrel et nft le sonl pas, el
»que lu les a. trouvés men-
» leoH'fV.
• et votre extérieur 'JtI, et volre
• zèle et voire plllicnt:eTt'. vous
1) ne pouvez supporler ce qui est
• mat 18, et vous avez examiné
a lcs choses qui daos l'Église
D sont appelées biens et vériMs,
• cl qui n'en sont pas. et vous
D avez reconnu qu' ciles 6laieo.
v dos mAUX et des fausseté!. TIl.
73. Écrin, c'est conlier au cœur, N" 8, 63. -L'Ange désigne
une sociétb angélique qui correspond à une p,ulie de l'Église uni-
l'eTlclle, N° 65.-La signification de l'Église (j'/!:phiu résulle éyi-
demment de ce qui est renrermé dans lea Ver!!. 2 à 7.
74. Voir N° 5t .-75. YoirN· 44. MarcMr, c'est vivre, N° i67.
76. 11 Y l pen de personnes qui sachent ce qui esl entendu par
les œuvr", qooiquo ce mot so Irouve souvent dans la Parole. Dix
hommes peuvenl (aire des œuvres qui paraissent semblables, el
cependant clics seront Ioules dissemblables. parce qu'clics pro-
céderont en chacund'oux d'une intentiondiŒérenle. Or, l'inlention
lait que lea œuvres sont bonnes ou mauvaises, car touleœuvroe&t
l'œu,'re de l'esprit, el (el est l'esprit, telle est t'œu,·re. Lesœone5
.e présenlenl devant les hommes dan. la (orme e:J.lerne, mais dc:-
'9anl les ElOges dans la (orme interne, et devaol 10 Seigneur telles
qu'ellcs sont depuis tes ihlimes jusqu'au extrêmes. J, connm,UI
œuvre', signifie donc quo le Seigneur voit en même temps tous les
intcrieors et tous les extérieurs de l'homme.
CllAPITRE SECOND. 3b
SENS NA.TUREL.
III.• Et:11J ("es leou ferme,
• et tu as eu de la palienee 80.
»et lu al travaillé pour mon
• Dom, et tu DC t'cs Pil!! décou-
» ragé al;
SEl'fS 8PIRlTI1EL.
IH. c El vous avez eu de la
» persévérance 80. el "ous avez
• pris soin d'8equérir eL d'en-
D seigner co qui concerne la re-
., ligion el sa doctrine, el vous
D n'll"cz pas disconliou6 fit;
IV. Il Mais j'ai c:oolrc loi quo IV. Il Mais j'ai contro vous
• lu aies abaodoDnl: ta charilé IJ que 'IOUS nc considériez palle
" première". 10 bicn cn premier liCln, comme
» cela arrive au commencemenl
» de toute Église n.
71. Ceci n'exige pas d'explication.
78. Les micllanll signifient les maux, le seDI spirituel faisant
ahstrilction des personnes.
79. Les ..4p6'''" signifient lous ceux qui enseignenl les biens
et lcs vérité. de l'Église. el dans le sena abSlrait les biens mêmes
el ICI vérités mêmes. Les ItNnleur. signifient ceux qui soot dans
les (ausselés. el ab,tral.".tivemonl les Cauuelés m~meso
800 Ccci o'exige pas dOexplicaûooo
8t. Le nom signifie cn général la qualité de cc qui esl nommé;
or, la qualilé de Dieu ou du Seigneur csl toul co par quoi il est
II0no1'é; el commo on l'honore selon la doctrine qui est dans l'É-
gliso, 50n Narra détignc ici loul ce qui CODcerDe la religion el sa
doctrine.
82. Aulanl l'homme oll dalls le bien de la vie~ Bulant il est
r~ellemenl daol le 'VJ'ai do la doctrine; mais Don viu ",,-Id. En
effel, le bien de la "ie ouvro lM intérieurs de I~espril; alors le.
vérilés apparaillenl danl leur lumière, de sorle qu'elles aool 000-
leulemenl comprise8~ maia aimées. II eo estautremenl quaod on
place en premier lieu les points de doclrine; alors ou peul bieD
Javoir les vérilé., mais DOD lei voir intérieuremenl, oi les aimer
d'affection Ipirituelle. Toule Église, quand elle commence, mel
10 bien au-dessus du vrai; mai., à mesure qu'elle décline, elle
préfère les vérités aux bieus j et enlin, quand elle est à 14 liD,
elle regarde la Coi seule, ct Don~euleDleDt eUe sépare la I:bariCé
d'avec la foi, mais même clic l'abandonne.
3e) L'APOeALYPSE,
SENS NA,l'URBL,
V.• Souviens-Ioi donc d'où
» lu es d~chu 83, el fais péni-
N lence, el fais les premières
D œuvres"; .inoo. je viendrai
» il loi vile, el j'ôterai Ion chan-
» dclier de 1& place, si tu ne
lit fnis point pénitence lU,
VI.• Mais tu as ceci, que lu
)) hais les œu,'res des NicolaHes,
» lesquelles aussi,moi,je bais-.
SENS SPIRITUEL.
V. 0: Réfléchissez dooc lIur '
10 ,'otre égarement u, repenlez-
» YOUS, et mellez le bien de la
» vie au-deslusdelou'u; sinon,
.. je viendrai cerCaioemeol à
1) vous, et je vous priverai de
1:1 loute ilIust1'lllion à l'égard des
1:1 vérites, si vous ne "ous èles
) point repentia u .
VI. 1:1 /tais vous avez pour
» "OU5, que vous agissez ainli
1:1 par crointe de rendre vos œu-
• vres mériloires. de telles œu-
• vres étant détestables M.
83. Cela résuho do cc qui a élé dit ci-dessus.
84. C'est-à-dire, changer l'état de votre vie. Tout homme coo-
sidere en premier lieu los vérités do la doctrine: tant qu'il agit
ainsi, il est comme un fruit Don encore eo maturité; mais lors-
qu'il se régéncro au moyen do ces vérités, il dODne la préférence
au bien, et par là il mll.rit comme Un bon Jruil, el la semonce qui
est en lui devient de plus en plus propro à la reproduction.
85. Vit' signifie certainement, N° 4.-Lo cluJJ1d~lin, c'est l'É-
glise, N° 43, quant à l'illustration; aiosi Ot,.,. le chand,lier dtl la
plau, c'est prinr de l'iIluslfiltion à l'égard dea vérilés.
86. Il a ét6 accordé à Swedènborg do savoir par révélatioD que
les œut1rts du Nieolaile. sonl des œuvres méritoires. Ha'i'r ta: œu-
vrt", c'esl savoir par la doclrine que le bien l'emporte aur le vrai,
mais ne pas vouloir le faire dan!!li la crainte de le rendre méri-
toire, C8r il e!!lil dit: 7u al Ctt:t. Ceux qui préfèrent le vrai ou
bien nc peu....enl faire que des œuvres méritoires. II D'en e!!lit pas
aiDai de ceux qui mellenlla charilé au-dessus de la foi: en cael.
la charilé ne veut pas mériter1 enr ello est dan.!' le bien el agi'
par 10 bien; c'ost par le bien qu'elle regarde le Seigneur. et eUe
,'oit par les ,'~rilés que toul bien procède de Lui Seul; cn coo-
séquence elle n le mérile en aversion. - Les œu,',CJ méri'oÎres
5001 ditwablu, car meUre le m6rite dans les œuvres, c'cst "81-
CHAPITIE SECONIl. 37
SJi.NlI NATURKL.
VII. ft Que celui qui a des
D oreilles enlende ce que l'Es-
• prildil aux Eglises'".-A celui
• qui vaincra-. je lui donnerai
• à manger de l'arbre de la vie
"". qui est au milieu du Para-
• dis do Dieu IKI.
SENS SPlllITlllil.•
VII, Il Queceux qui compren-
.. nenlcesvérilésfaAScnlcequ'cn-
»soigne la Parole Îl ceux qui
• seronl do la Nouvello J~rll­
.. salem li7 .-A ceux qui se "ré-
Il formeront cn c::omballant en
Il eux le mal cl le faux". je leur
.. donnerai en propre le bicn de
Il "amour el de la cha.ri""·', qui
l1li est iDlérieuremenl dans les ,,'é-
Il rilés de la sagesse clde la {oi llO•
tribuer le mérite, cc qui est le comble de l'injustice, pUÎsque c'cSI
le Seigneur .eul qui {ait le bien en rho{Dmc.
87. L'or,ill" signifie la perceplion ; .m"ndre, c'cst "percevoir
el obéir. car pour percevoir et obéir, il faut fairo atlenlÎoD. C.
qU6 r"pril dit Qua: Églû", c'est ce que 10 Di"io "rai de la Parolo
enseigne à tous ceux qui. dans l'Églisechrélieone, doivent former
la Nouvelle Église? c'esi-l-dirc, la Nouvello Jérusalem, N- 69.
Au.si n-cli-il pas dit à l'Églis., mais a~ Êgll,u.
88. Les paroles adressées aux sepl Églîlcs 10Dt on exposé de l'é-
'at de IOUBceux qui_ dans l'Église cbrélienne. peuvent recevoir la
doclrine do la Nou"'cllc Jérusalem, et viyro selon celle doctrine,
c'es'-la-dire,'6 réformer. Or, on ue peut sc reformer qu'en com-
ballaut en soi 10 mal el le fauI, co qui est signifié par ces molS,
ul~quit)(lincra. mot. qui IQnt répélés il. chaquetgli.e en parliculier.
89. Jlangn, c'cat s'approprier; car, de mêmo quo l'alimont na-
lurol est approprié III la vie du corp•• de même l'alimont .piriluel
est approprié à la vic de l'Ame, - L'aTbr. signi.fie l'homme; .on
(nul, c'est le bieu ou le mal do sa vie; l'arbr, d.la v", c'est 10 Sei-
gneur par qui le bien de l'amonr clio bien do la charité existent
daos l'homme, Le premiere.t leMen célesle ou l'amour pour le Sei-
gneur, et 10 second 10 bien "'pirilDcl ou l'amour enver51e prochain.
90, Le rm7itlU, c'est l'intime, N- 44; ici, intérieurement. Jlaradil
signifio sagesse el intelligence; 10 ParadiJ cù D,lU ce sont les vé-
rilés do ln sagesse cl de ln foi. Le bien esl 3U dedans du 'fDi, car
le hicn est l'..lire de la ,'je, cf le l'rai cn cjl l'uislcr.
•
38 L'APOCALVPRK
SENS J'II'ATVREL.
VHI. « Êcris aussi' l'Aoge
Il do l'ÊglillC des Smyrnéeos lU :
»- Voici cequedillePrcmier
• el le Dernier r.t. qui a été morl
• et qui vÎI Il :
IX.• lu connais les œuvres
» ". ct Ion Dmiclion,ot ton in-
D digence(cel>endanlloel riche)
• ~~, ellc blasphème de ceux qui
,. 8e disent JUÎfss et ue le sont
• poiot M; mais qui 50nl UDO sy-
a Dagogue de Satan ~:r.
SENS SPIRITUEL.
VIII. « Confiez auui ce qui
• loil au cœur de ceux qui lont
D dans le bicn quant à la vic,
» mais dan.s le (3UI: quanl il la
• doclrine~;-Voicicequevou8
» dilintérieuremeot celui qui est
» seul Dicu"", qui 8 été neglig6
" el dont la Divine·Humanilé Il
1) Clù méconnue, l':lDdi!l que Seul
1'1 il est la "ie el qu'clle vicotdo
1'1 Lui Seul 03 :
IX. »Je vOÎs votre intérieur
» el voire extérieuro.tl,et vosfaus·
D solés et votro indigence spiri-
.. luello (cependant .OU5 r.iles
a de bounes muyres)-. cl le (aus:
.laDgagedeceuxquipréleudeot
Dêtre daos 10 bien de l'amour,
." el o'y lont point-, mais qui
D 1001 dans unedoclrine(aus:5cV'l.
91. On verra, pnr le sens spirituel des Veu, 9 b. 1 t, quo toile
eslla signification de l'Égliso des Smyrnéens (b).
92. YoirN°29.-93. Yoir NN 58. 59.-94. YoirN·76.
95. L'afflieltOn se dit des (auuelés, N° 03.- L'lndigenu se dit
du manque de bieli, l'indigence spirituelle n'cst pas autre chose,
96. Le blluphhne, c'osl la faussel6 du langage. - Les Juifs,
tiranl leur nom de Juda qui repres80le 10 Seigneur quaut au Di-
yin nien du Dh'io Amour. signifient le bien de '·amour.
97. La syrw.gog'tH, 61aol un lieu où j'on enseigne, signifie la
(fI) Ceux qui sont désignés tel prennent les Wons qu"Us pratiquent
pour des biens réel!'l~ ct leurs raUl'Scté$ pour des vérités; cependant le
'bien sans le vrai u'cst pas un bien récl~ de même que le yral sam: le
bleu u'CSI pas un Yfal réel; le bien ct le vrai doivent être conJolots.
c..r Je bien tire sa qualité du vrai. ellc vrai Ur~ son être du bieo. AJnsl
le bien qui n~~u ltc du faux ne peut être qU'UD blt'll ou hypocrite on
méritoire ou silllplcfilent naturel; mals Il peut devenir bleu réel, lors-
qu'II Qst 'h'lflé par les 'éril~s.
•
CIIAI'ITIIE SECOND.
SKNS N.TUR~L.
X.• Ne crain. rien des choses
• quolu dois snuR'riril.Voici, il
» urrivera que le diable en jeliera
.. d'enlr. vous en prison". pour
»que 'Vous soyez leDlés 400. cl
,,'VouS aurez une affiictioD de
It dix jour! 101; lois fidèle jus-
,. qo'" la mort 4G'l, el jo to don-
It Deni la couronoedo la. vie tOI.
SENS SPlBll'UE.L.
X.• Ne craignez rien des IClI-
• tnlioos que VOU:i aurez à sup·
a porler". Voici, il arrivera que
.Ie mal infestera cCl'lains biemJ
.., de votre vie r,). pour que vou.
• 10 combattil.l"z too. et 'OU5 serez
• .inreslés lanl que VOU!!; persis-
1) 1l!1'C2 dans le faux 101; recevez
Il et reconnaissez les véritu:I jus-
.. qu'à. la fin do "OS leolalions
.. lot, ef jo vous donnerai Ja vie
• ûtcrnelle C()3.
doctrine. - Salon sÎgnifie l'onfer do ceux qui sont dans le faul(,
el par abstraction le faux; aiosi la aynagoglCtt de Salan, c'cSI um~
doctrino fausse.
98 c199. Le dtab/e lignifie le principe du mal, comme Salan
celui du faux, N· 9'7. J~t.,. mpruoli. c'csl infester. Celui qui est
iofeslù paT 10 mal est comme enchatoé; il ne peul quo penser le
mal. lors même qu'il vout le bien, Il O$t dit, ne crains rten de5
chOIe. q.u tu do'-. lou/friT, parce que 10 Seigneur délivre de I"infes-
talÎon ceux qui onl élu dans 10 bien de la vie, quoiqu'ils aient
élé daua unc fauuo doctrine.
100. Toole tenlation spirituelle elt 00 combat coire l'enfer et
10 Soigneur; l'enfer étal" loute. les fausseté! de l'homme, il les
lui reproche et le condamno; mai. le Seignenr manifeste les vé-
rilés, cloigne de l'homme les faussoté!;, et le délivre.
10l, L'affliclkm. c'eslnofeslalion par soite des faussetés, NU
:53, 95, Lujour, Inelure du temps, signifie "élat; le nombre di.z,
la pléoitude: ainsi diœ jourl t'goifienlla dorée de l'élal ju.qu'au
plein, c'cst-a-dire, laol qu'oo penisle daos le faux.
102. !t,re fid'le, c'ost recel'oir el reconD.Ure les vérités: la morl
Aignifie ici 1... fin de leor tentation. J1tr. fidtlejtuqtlà la morl, c'c,'.
dans le SCDS naturel. oe pas S'éloigner de la fidélilé jusqu'à la fin;
mais dans le seDS spirituel. c'ost recevoir ct reconnailrc les y(o-
.'ilé$. jusqu'a cc que le fa.ux aoil écart~ cl comme détruit.
t03. Ccci n'uigc pas d'csplîcation.
hO 1.'APOCALYPSE,
SENS NATUREL.
XI. « Que celui qui a cles
» oreilles entende co quo l'Es-
• pritdiI8uxËgliSH tOl .-Celui
D qui vaiDcra '03 ne recevra au-
o cun dommage de la seconde
D mort 10$.
XII.• Êcris aussi à J'aogede
• l'~gliso daos Pergame 10'7:_
• Voici ce quo dit celui qui a
• l'épée aiguë il deux Iran-
D chaols tG! :
SENS SP1RlTUEL.
Xl. .. Quoceus: qui compTen-
• Dent cos vérilél rassent ce
• qu'enseigne la Parole III ceux
• qui seront de la Nouvelle lé-
.. rusalem '....-Ceux qui se ré-
.. formeronl, en comballBDI on
• eux lemal elle faux'·,neaDe•
.. eombcrool plus aux maux et
• aux fausseléa ,...
XII... Contin aussi co qui
»suit au cœur do ceux qui '001
• dan. les œuvres seules, el nul·
a Icment dans les vérilés 107: _
.. VOld ce que vou.. dit inlérieu-
.. rement celui dont la doclrine.
»pénétrant le cœur el l'Ame,
• disperse les faussctés '. :
104. V",r le N° 87. où aDDlles mêmes expressions.
105. Voir l'n:pJicalioD, N° 88.
t06. La première morl, c'est cello du corps; la "conde, c'cs.
celle de l'Ame, c'esf-à-dire. l'enfer. Aiosi. fU retRO!" ducun dom-
mag' d.la seconde mort. c'est être" l'abri de l'eofer, ou ne plus
6occomber dans la luile aux maux. elaux rau~elé8quicD dériveu.,
t07. On verra, par le len8 Ipirituel des Vers. t;) à t 7 1 que tello
esll. signification de l'Église de Pergame (c).
108. Voir l'explicatioD, N° 52,
(c) II Ya ccUe différence enlre ceux de Smyrne ct ceux de Pcraame,
c'est que les premiers prennent les biens qu'Us pratiquent pour les biens
réels de la vic, et que les biens de ceux de Pergame sont des acdons
s.·ms entendement, des faiLS Inanimés produlls par le seul désir de méri-
ter le ciel, C'cst de l'égotsme porté dans la reIl810u.-1..1 prl~re adressée
:.. Dieu dans l'unique but de nous sau'cr, de gagner le ciel est l'~golsme,
Ayanl peur de l)erdre nolre l'le, nous conjurons le Seigneur de nous la
conserver: c'est l'hllérOl personnel le plus complet Ah 1qu'Il est beau
de concevoir la prière comme .'énélon, qu'II est beau de demander lOllt
~ nlcu, Don pObr nOliS, mals pour lui; non pour nous concentrer en
nous-m~mes, mais pOlir aider nos (rères ! (ÉD, ruCHER.)
CHAPITRE SECOND.
SENS NATVREL. SENS SPIRITUBL.
XIII.. Je connais IC5 œuvres XIII. • Je vois "olro intérieur
•,ft. el ou lu habiles. où est le • el voire eslérieurtOl; vous pas-
• Irône de Salan ""';, el lu lieos • su votre vic daos les léoébres
)) mOD nom, el 10 n'85 pas nié • '.0; cependant vous ll'CZ de la
• mafoitl',m~medansccsjours '0 religion et un cul le, el VOU5
Dd'Anlipas, mOD marlyr fidèle. • reconnaissez que la Parolo est
• qui a été to~ chez VOU9, où .101 Vérité Divine tII, ml!mo
• habite Salan Il'J. »quand loute v4!rilé a élééleÎnlo
XIV•• ~ailJ fai conlre loi '* dans l'Églisc. où résident Ics
• quelque peu de chose ul : C·~., »(aussel~ 112.
» que lu co as là qui tieonent XIV. '0 Mais j'ai conIre vous •
J) la doctrine de Dalaam qui en- '0 ce qui suit 113: C'esl que ,'ous
• seignail à Daine A meUre un »avez parmi vous des gens qui
• scandale devanl les fils d'(s- • fOol des œU'res hypocriles.
» raêl, pour qu'ils maogeosa:cot • par lesquelles ils entratneot
• des choses .acri6~es aux ido- >>l'Église à profaner la aaiotel6
» les, el se livrassent à la foroi- »,Iu culte de Dieu, et .. délruire
»calion ..&. » le cuire même u'.
t09. Voir l'explication. N· 76.
t 10. Connaure QI' quelqt,'un hahile. C'Clt sn..oir quel il eSI, car
dans le moode spiriluel chacun habile 5cloo la quatilé de 80n af~
fcelion. Satan. c'esl le principe du faux, Pl" 91. Or, être dao, Je
faux, c'est êlre dans une obscurilé lipiriluelle. La lr()m d~ StIlan
.ignifie UDe cntière obscurité; mais ici par obscurilé ou ténèbrcs,
aD doil CDlcndre Don pas qu'ila sonl 8.bsolumenl daos les faussetés,
mais qu'ils no sool Dutleroent daos les vérités de la doctrine.
t 1t. Le nom du Seigneur cst loul ce qui apparlient à la religion,
NA 81. Ln foi, c'est la Divinc Vérité, el non la foi morte de l'Église
d'aujourd'hui; or a Parolo élant le Di"io Vrai, IN pal m.r ma
{oi, c'est recoRnalire que la Parole est la Vérüé Divine.
t 12. Ânlipal ell un mol do la laogue s(lirituelie ou angélique.
Mtulyr ou lcmoin, si4;oifiant confesseur de la vérilé, sigoi6e par
abstraction la vérité, N°' 6, 16 i de la se déduil la sigoi1icalion
donnée, cal' par Salan il est eolendu les faussuté" ",•• 97, t 10.
t15. Ce Ne> o'a pas besoin d'explicatÎon.
tU.. r.a doel,..,l' de Il(,lamn, c'est l'hypocrisie; ses cooseils ..
h2 L'APOCALYPSE,
SRNS NATVR6L.
XV.« Dem~metu en asaussi,
li) loi, qui tiennent la doclriuo
D de! Nicolaïtes, cc que je
III bais ua.
XVi. ......ais pênhence us; si-
lO non, je viendrai "ilo à loi, et
,. je comballrai contre eux avec
" l'épée de Ina houche u".
SliNS S..IRITOHL.
XV. fi De méme "OU5 00 a-
I) vez ausilii parmi 'fOUS qui fonl
» les œuvres méritoires, ce qui
• est m'eoJever mon mérite et
n ma justice us.
XVI. "Gardez-'ouS do toulCI
• ces œUl'res, et faites celles qui
"60nt bonnes UG ; siDon. je
D "iendrai il vous certainemenf,
D et je Jeur prouverai p.... Ma
Il Parole que ces œuvres lont
11 mauvailClI U7.
Balae le prouvent. Le. fil.d'/,raiil signifient l'Egliac. Manger. c'est
s'approprier, N° 89; le" chou••atr1'{ü~,. c'est la sainteté; ainsi,
mang" de. cIw,~& UJcrifiiu aua: idolu, c'est profaner la saintelé. S.
livrer à la (ornlcation, C'Cin falsifier le l'rai ou détruire le colle.
Balac signifio ceux qui souillent el adullèrent le culte.
t 15. L:l: doctritu des Nù:olailes, signifie les œuvre~ méritoires,
N° 8Q. Parmi ceux qui placent tout cc qui appartient il l'Église et
au salut dans les ooones œuvres ct nullement dans les vérilôs de
la doctrine, il y co li qui fool des œuvre~ hypocrires et des œuvres
méritoires; néanmoins tous n'oo agissent pas ainsi. Toutes les
œovres ùu cuho 80nl bonnes, ou méritoires, ou hypocri'e•. C'est
pour cela qu'iI est question, daos le Verset préc6deol, de ceux qui
foot des œuvres hypocrile8~ el, daos celui-ci, dQ ceux qui (ont
des œuvreS méritoires; dans ce qui 'Va suivre il s'agira des œu-
vres bonDes.
116. FaiT, pénillllct~ c'est 80 gardor des œuvres hypocrites el
méritoiros dont il viont d'tHro question, et faire les rouvres qui
sont bounes. Ce soulles vérités do la doctrine qui enseignent cc
qu'il faut vouloir 01 pelU.er, ou aÎmer cl croire, pour que les
œuvres soient bonnes.
111. Vitt signifie certainement, NOll.t., 85. Combattre av.te l"ipI'
dt la bouclU!, c'est prouver par la doclrine de la Parole; I"ipl' esi
la doctrine; cL la buuchc du Seigneur, la Parole, N° 52; cnmlxrllre
co"trttux, c'est prouve:- (IUC leurs œuvres sont ruauvai5ei.
CHAPITRE SECONf).
SENS NATUREL.
XVII. 0. Que celni qui a dcs
• oreille, enleode cc que I"Es-
• prit dit aux Églijc, liS. - A
lf celui qui vaincra SlIt, je lui
Il donnerai à manger de la
• manne cacbùo ISO; el je lui
.. donnerai uo cai1lou blîlDC Ut,
• el 5ur le caillou un nouveau
II> nom écril'U,que personne DO
» con0311, si ce n'csi celui qui
» le rer,oil .:n.
tiR. Voir le N' 87.-119.
SENS SPIRITUBL.
XVII. " Que ceux qui com-
• preuoenl ces vérités (assen' ce
1) qu'enseigno 13 Parole â ceux.
D qui seront de la Nouyolle Jé-
» rusalcm nll. _ A CCliX qui 58
1) rMarmeronl en comba.laol
D en eux 10 mal el le faux '.', je
1) leur dOllnerai III ngcsso par
li laquelle ils s'approprieront le
Il hien do J'amour c~leslo t_; cl
J) je Jeur donnerai des 'érÏlés
"qui s'accordeui et sont unies
u avec 10 bien 121, el par ces
D vérités, co bien acquerra UDe
• oou,-elle qualile 1%1, qui D'ap-
Il pllrall il nul autre qu'a celui
" qui la reçoit 123 •
Voir 10 N° 88.
120. Mang~r d. la manruo caeMe, c'est s'approprier 10 bicn de
l'amour, et se conjoindre au Seigneur, cu uoi!ls30tles "érités de la.
doclrine :lOX bonnes œuvres; c'est ce qui résulte de divers passages
de la Parole cités daos Swedenborg, ibid. CeUe manne est dite
Ca.t;M', parce qu'elle désigne une ugesse gravée dans la vie et 000
daos la mémoire, telle qu'elle est dans les anges du ciel intime.
121. Le caillou blanc, c'est la vérité confirmant le bien. La
pierre, dans toute la Parole, est le symbole de la vérité. Cbez les
anciens, les suffrages confirmatif~ étaient recueillis par des cail-
loux blancs, le blan(; étaot"allribut de la vi!rité. lorsf!ue le bieD
est confirma par les vérités, il les auire cl sc les unit, car loul
bien aime le vrai, el sc conjoint au vrai qui lui convient.
122. Le nom signifie ln qualitè de lu chose. N° 81 ; ici c'esi la
qualité du bicn. Toute qualité du hien vicnt des vt:rih~s qui lui
sont nnies. car le bien 80ns les vérités est comme le pain et les
au Ires aliments, qui nc nourrissent point sans ,"in 01 sans cao.
125. Parce qu'eUe esl inscrite dans leur vio, ct quo nul autre
ne conDalt la I]ualilé de l'amour qlle tclui qui possède l'amour.
Le sens spirituel de l'apocalypse
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Le sens spirituel de l'apocalypse

  • 1. L .-'17/"61C/JL Y,oSE dtl/Js sOr) ~"S fji r'l""''''/
  • 2. ..-PARIS. - IXPRDlEftlE DI!. 111•• V. DONDI!Y-DUPIf.. Rue &i1llt-t.o.U., U. "9I1ani•.
  • 3. DANS SON SENS SPIIIITUEL. L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE ET L'APOCALYPSE EXPLIQUEE D'EMMANUEL SWf:DENBOIlG. DU SENS SPIRITUEL DU ' INGT.QUATJUf•.ME CIIArI'rRt: nt: )IATfUlU • P·.PII.*" I-IL' .UU;:.~ U ctLUTP DU )ilt.lF. ,UTIUJ" • PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS. SAINT-AMAND (Cu •• ). /01 Librairie LA NOUrELLE JÉRVSALEJ11. chez Pont! , librair,·. PARIS. Ch", 1M. HARTEL, rue du Mail, 3(;' TREUTTELei WURTZ, libraires, rue de Lill<", 17. 18~t - Hé>
  • 4.
  • 5. L' APOCAL YPSE DANS SON SENS SPIIIITUEL. INTilODUCTIOI't. L'Apocalypse est une des bases principales de la dOclrine de la. Nou,'clle Jérusalem. Cc!., dans ce livre, complément de la Pnrolc Di,ine, .que relablissemenl de la Nouvelle "tglise sc IrouYe plus pUliculièrcmenl anooncé; c'cst enfin dans cello pr~diciioD de ,'A- pWre Jean, que les Novi-Jérusalëmites peu'ent prendre. pour aÎIIsi dire. leurs lellres de cre'lDce. Il est donc important pour Cil. de {aire coonallre le plus MI possible son sens inferue. Or. CGIlrne on pourr" facilemen', par l'explication qui en sera don- a, se convaincre que fous les événements prédi!.s dans les viogt p"miers Chapilres se soot accomplis dans l'ordre spirituel, on url! conduit par cela même it. admetlrc l'accomplissement aelucl et falur des deux derniers. Mais si, après a"oir pris connaissance de ce sens interne, on nol IC rappeler que l'Apocalypse esl reslée jusqu'à cc jour incx- plieablc, malgré Ioule la perspicacite des Newton ct des Dossuet, malgré tous les tra,'aux scientifiques des Jurieu. des Fabricins cl de!! Dupuis; alors on sera conduit à dire avec nous: Puis- que l'intelligence humaioe la plus développée, jointe Ala science la plos profonde. a complétement échoué. l'explication de l'Apocalypse ne pouvait ~tre donnée que pnr un de ces moyens extraordinaires qui. bien qu'incomprêhcnsiblcs pour celui qui ne "col juger quc par scs sens, n'en !lont pas moins dans les loit immuables de l'ordre. D'ailleurs, comment des livres écrits I)ar des prophètes, c'est-à-dire, par des hommes qui, cn raison d'a. certain mode dc pcrcerlion, nous transmeuaienl~ sous 1'(:-
  • 6. L' AJ'OCALYJ'SE. corccgrossièrc de la lettre, le" suùlimes verites d'cn-l-l3ut,auraieot- ils pu ~tre ouverts, même par l'homme douc du plus grand génie, si ccl homme etH éh'l prin:: de ce mode de perception? Il fallait t10nc nécessairement que cc fùt un prophète qui nous donnât l'explication des Li,·res-Sainls, ct notamment de l'Apocal)'pse. le plus inintelligible de tous. Il est du reste une autre considération importante qui sunirait seule .pour faire ajouter f()j à la mission de Swedenborg, c'est qu'avec ln clé qu'il Jonne. c'est-à-dire, ..,'cc la science des correspondances, on peut expliquer toules les parties de la Dible Jepuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, par consequent tout cc qui a été écrit, dans uoc période de plus de quinze cents ans, par des hommes (Jui culr'cux dilféraient J'état, de earnelere et de ci·ilisalioo. Nous donneruns ici sur celle science quelques. notions que nous croyons indispcnsables. DI! LA SCIENCt: DES CORnp.sPO~l}.NCns. Tout 10 monde naturel correspond au monde slliritucl. c'cst-â.- dire que toutes les productions qui cxÎsleut dans la ualurc,depuis la plus petilcjusqu'a 1.:1. plus grande, sont autant de correspondances de ce qui existe dans le moude spiriluel. Celle représentalion des choses spirituelles par des choses naturelles corre:ipOOdanles ,·ient de cc que l'interne, pour 50 rendre lisible ct apparatlrc, sc rc,·èt des choses qui lui con'icnnent dans l'externe; car les eboscs de la nature ne sonl que les derniers effets dans lesquels les causes ul Ics fins sont cm'cloppees. Ces principes de Swcdcnborgsonl ainsi développés par Êdouard Uicher: « 'fout dans l'univcrs que nous habitons corrcspond oéccssai- » remcnt au monde spirituel, puisque c'cst là seulement que ré- D side l'énergie lilalc qui donne il toul l'cxistcnco ct la forme.- )) Le monde moral subsiste par l'Amour ct la Sagesse; le monde » physique subsiste également par deux propriétés correspoodao- JO les, la chaleur el la lumière. C'est ce qui fail dire dans le Jan- » gage habituel que l'Amour ëchauLTe. ct que la Sagesse édoirc; .. que l'Amour est un feu qui nous consume, cl que 1... Sagesse ou
  • 7. L'APOCALYPSE, » la Vérité qui 60 procède cst un Oambeau qui nous guide... Cc 1) fJui correspond à un objet n'est pas dc la mûmc "alure qlle cct » obj('-t ; il o'co 4 pas CD lui la qU'Ilîlé 1 mais seulement il il la »qualité qui lui esi propre dans Sil sphèro d'action .... Une cor- l' respoodance est commo une signification mystérieuse. 11 n'y a 1) pas d'ohjet saos signification; c'est celle-ci qui, bien CODoue, JI fait CQuoatlre aussi, nOD ,'essence de l'objet. mais soo origine »spirituelle. C'cst cu qui fait que rieu do l'aulre monde ne tombe )1 sous le sens do nnlre œil autrement que par correspondance. u Noa yeux ne reroi,'enC qu'une IUOlil!ro conforme à leur subs- JI tance. Chercher la correspondance spirituolle dans "objet maté- JI riel serail sc tromper compl~lcmenf. Celui-ci nOU8 o(fre UDe » significalion, mai. il ne rél'èle rien de la qualiU, d'un monde qui )10 n'csl pas le sien; c'csl ce qui fail que c~s hornmes qui cherchcnt Il l'esprit dans la malièrc se trompent ai grossièrement. Ils veulcnt }) palper, avec l'instrument d'un monde, cc qui ne peul être nc- Il cessible qu'à un instrument rormé pour un aulre.,. Qu'on cber- 0) che de la chaleur dana l'amour, on n'eo Irouvera pas; mais 00 » sent très-bien l'analogie qui exi,te cnlre l'amour et le feu.•... .. Ainsi naU pour DOU' UDe science nou"cllo ct immense dans ses "., applications, celle des correspondance•• Par elle s'établit un IiOD .. direct enIre le ciel el l'homme. L'homme,parsa chule, tournant Il ses yeux vers la tcrro~ ne Voii plus les cboses célestes. Les pre- » miers hommes. au conlraire, occupés sans cesse du cie), etaient • instruits do ces mystèrea par la science des correspondances. » Swedenborg a tracé l'historique de celln science dont on n'a pins aujourd'bui la moinùre nolion. Cependant aux sièclp,s des Très- Anciens, c'éraÎI la connaissance par excellence, c'était la Science Jes sciences: ellc élaÎl si universello que le~ ouvrages de celle êpoque reculée n'ool élé ~crifs que par ùes correspondances; les hiéroglyphes des Égyptiens et leI premières mythologies n'élaieot pas au Ira cbose que dei correspondances, qui avaient été alférées. Les Très-Anciens. qui étaient des borumes célesles, pensaient par les correspondances mêmes; el les produclious naturelles du monde, qu'ils avaient sous les yeux. leur servaient de moyens de penler aiDsi. Ces hommes, doués d'une perception intérieure, étaient associés aux esprits angélifJucs, ct con'ersaienl a'ec OIJX. Ce fut Ic sicclc d·or.
  • 8. ri • L' APOCALYPSJl. A ces Três-Anciens succédèrent les Anciens qui pcnsércoi non pas parles correspondances mêmes, mais seulement par la science des correspondanccs. La conjonction du Ciel avec l'homme exista cncore, quoiq Ile ne (Ilt plus aussi inlime. Ce (ul le siècle d'argent. Ensuito vinrent des hommes qui connurent, il esi vrai, Ics cor- respondances, mais qui ne pensèrent pas par la science des cor- respondances, parce qu'ils élllieni dans la honlé lIaturel1e, et Don dans la bonté spiriluelle. ee fui le siècle d'ainiD. Aprés ces Irois époques, l'homme, par la succession des géné- rations, devint peu à IJCU exlérieur; el enfin il ne s'ouupa plus quo de choses corporelles. C'est alors que 6e perdit entièrement la science des corrcf'poDdances, et avec elle la connaissance du ciel ct des choses qu'il renferme. C'cs. dc ccUe sCÎence que toutes les idolâlries, dans les temps anciens, ont tiré leur origine. Toules les choses du monde J atu- rel élant des correspondances, les hommes qui vinrent après les Très-Anciens s'élaient fait des images qui correspondaient aux choses célestes: ils mellaienl Ioule leur Célicilé dans ces images, qui repr~seulaient à leur pensée des choses apparlenant au ciel. Non-seulement ils plat~ient ccs images dans leurs temples, mais ils les avaienl même habituellement dans leurs maisons, non pour Jeur servir d'ohjet d'adoration, mais pour graver dans leur mé- moire les vérités célestes qu'elles repr'sentaienl. De lâ vit'nt que dans I"Egyple et parmi les nation! circonvoisines, on 'Voyait des images de veaux, de bœufs, ct de serpents; d'enCanls, de ,-ieillards. 61 de "ierges, etc_; et celn, parce que les ,'eaux el les bœufs signi- fient les afl'eclions el les forccs de l'homme naturel; les serpents, la prudence et l'astuce de l'homme sensuel; les enfants, l'inno- cence et la charité; les vieillards, la sagesse; les vierges, l'afl'ee- lioD de la ,-érilé, et ainsi dl1 reste, Or, les descendaots de ces hommes, quand la science des correspondances fui entièrement effacée de leur mémoire, commencèrent à adorer, comme des choses saintes cl comme des déités, ces images qu'ils trouvèrent placées daos les temples, dans les maisoos et dans leur "oisio8ge; et ils tombèrent ninsi daus les idolâtries les plus abominables. Cette science, cependant, e~1 restee chez tluelques Orientaus:
  • 9. L'APOCALYPSE. jUlHlu'it l'Avcoemeol du Seigneur; mais chez la nalion hraélile el luive elle s'était tellement oblitérée, qu'aucun homme do cetle Dalion n'cn avait plus la moindre conoaissance; ct néan- moios tous le. objets de leur culte, 'outes lus lois qui leur n,'aieot été données par Moise, el (oui ce que renferme la Parole dont ils furcot dépositaires, D'élaient que de pures correspondances. Cet oubli lolal vient de ce qu'ils Hiaieui lous idolâlres de cœur, ct Ici. par conséquent qu'Us DO voulaient l'as même !Savoir que loulel les parties de leur culte étaient des reprl!seola1ifs d'objets spirituels. ils croyaient que Ioules leurs cérémonies élaient sainles paf elles-mêmes. Or, si le spirituel qu'elles reufcrmaientleur elle été découvert, ils l'auraient non-seulement rejeté, mais même profaoé. Cesl pour cela que celle "oie de communicalion avec le Ciel fut si bien fermée pour eux, qu'ils oc se doulaÎent même pas qu'il y elH une vie éteruelle. Si la Parole a été donnée a celle nntion plutôt qu'à Ioule autre, ce n'esl pas, comme on a pu le croirc, parcc quesa conduite l'eo rendait digoe, c'était au contraire la ua- tion la plus abominable de la terre; mais c'esl parce que. douée d'une I~nacilé exlréme, elle était paGeela même plus propre que loulo Quirc à remplir les vue' de Dieu, eu cooservant sa Pa- role sans aucune altératÎCJo. Les cbrétiens de la primitive tglisc étaient des hommes Irop simples pour que la science des correspondances pOl leur ~Ire dé- couverte; elle ne leur aurail été d'aucun usage,car ils oe l'auraient pas comprise. Apr';, cette premicre époque du Christianisme, les léoebres s'éle,'èrent sur loul le monde chrétien, d'abord par des hérésies séwées de lous côtés; eosuile par les délibérations el par les décrets du concile de Nicée sur les trois personDes Divines de Ioule éternité. De là sortit la foi acluelle de ln justification, da.ns 1a'Juelle ou ,'adresse aux trois Dieux dans leur ordre, C'cst de celle foi que dépendent aujourd'hui loos les poiulS de la doctrinc de l'Églisc. de même que les membres du corps dépendenl de la tête. Comme on a employé ct contourné Ioules les expressions et les vérités de 13 Parole, pour appuyer el consolider celle foi erro- nee, le seos spirituel o'a pu êlre dé"oilc; car s'il elH élé dévoillo. 00 l'aurait aussi CWllloyc pour confirmer cetle err()ur. Cl l'ull aurail par là pl'ofane la Saüllclé même de la Pal'ole,
  • 10. L'Af'OCALYPSE. Aujourd'hui, si coUe science des corre5pODdaDCe5~ qui dODue le sens 'pirituel. est révélée, c'elt que les Divines Vérilés de l'É- glise Be montrent dans la lumière. On verra, dans l'explicalion de l'Apocalypso, que c'esl dans CCii vérités qo~ consiste le seos Ipiriluel de la Parole-XIX. j 1 a18-et J'on verra aussi ça el là pourquoi ce seos esl resté pendant lant de siècles SBOS être CODnu. n ne faudrait p08 croire que 10 scos spirituel doot nOtl5 parloos loil celui qui apparatl dans le Bens )iltéral, lorsqu'oD J'examine el qu'on l'explique pour appuyer ou confirmer quelque dogme de l'Église. Ce dernier sens peul ~Iro appelé le seDS liuéral et ecclé- siaslique .Ie la Parole. Le vrai sens spirituel n'appaeatl pas dans celui de la leUre, mais il y esl intérieurement caché, comme l'Ame dans le corps. 00 dil dans le monde chrétien que la Parole est sainte parce qu'ellt! vieot de Dieu; mais jusqU'à présent personne o'a su oi. réside en Ello le Divin. ft La Parole dans le sens de la lellre, n dit Swedenborg, ct' parall comme un écrit vulgaire, d'on slyle élrange, n'élonl ui sublime ni brillant comme le sont cn appa- reoce les écrit:J du siècle. De la ,'ieut que l'bomme qui adore la nature au lieu de Dieu, ou de prCférenc:o à Dieu, peut facilement tomber daus J'erreur au sujet de la Parole, avoir du m6pri:!l poor clle. el dire cn lui-même, quand il la lil ~ Est-ce que ceci esl Dh..in? Est-ce que Dieu, donlla Sagesse est infinie. peut parler ainsi? Où est donc la sainteté de ce Livre' et d'où vieot-clJe, si- non d'une religiosité el de la persuasion qui en résulle't • - Vraie lleliaion Clu'éliennc~ N° 189.-Afin donc qu'une teUe pen- sée n'influe, ne se répande, el ne s'enracine dans les cSI,rHs; el afin que la Parole ne soit, sous ce prélexle, rejelée comme UD écrit méprinblo, et que cela ne délrui!>o absolument Ioule COD- jonction du Seigneur avec l'homme, il a plu au Seigoeur de r~ véler aujourd'hui le sens spirituel de celle Parole. pour quo l'homme sit"que sa. sainteté est cachée daos SOD intérieur, et dans les mols qui la compo~eDt. Des exemples vont douner quelques éclaircissements. Daos l'Ecriture il est souvent questioll de l'Égypte, d·Assur, d'Édom, de Moab, des fils d'Ammoo, des Philistins. de Tyr ct de Sidon, tic Gog cl Ma~og. Celui (pli ne SJit [Jas que ces noms sigoi6cntdcs
  • 11. L' APOCALYPSE. choIes du Ciel el de )'Êglisc peut facilemcDt tomber dans l'erreur. et croire que la Parole offre beaucoup de réflexions sur les peuples cl sur les Dalions, c'est-a-dire, IOUT les choses du monde 1 et fort peu sur les choses du ciel. Mais quand il sait ce que ces peuples ou leurs noms signifient, il revient bientôt de "erreur it la vérilé; car alon par l'Égypte il entend le scientifique; par Assur, le ra- tionnel; par Édom, le naturel; par Moab, ("adultération du bien; par les fils d'Ammon , la falsification du ,'rai; par les Philistins,)a foi S8ns la charité; par Tyr el Sidon, les connaissances DUCS du bien et du vrai; pnr Gog ct ~Iagog. le culle extérieur SDOS "in- térieur; ct, en génMal, par JACOB, l'Église naturelle; p.u lsa,EL. l'Église spirituelle, et par JUD., l'f:glisc céleste. De môme, lors- que celui qui n'a aucune nolion du sens spiriluel voit que dans la Parole il est si souvent question de jardins, de bois, de forêls el d'arbres, comme oliviers, vignes, cèdres, peupliers el cbênes; d'agneaux, de brebis el de venu,,"; de montagne!!, de collines el de vallées, il ne peut croiro qu'jlaoit entendu autre chose que cc qu'il lit; mois il n'en est plus ainsi, lonqu'il sail que par jardin, bois ellorêt, il egt entendu la sagesse, l'Înlelligencll el la sciencc; p.u olivier, vigne, cèdre, peuplier ct cht'!ne, le hien et le vrai c~­ lesles, spiriluels , ratioDnels, naturels ct sensuels; par agneau, brebis et "cau, l'innocence. la charil~ et l'affection naturelles ; par monlagne, col1ine el vallée, les objets 5'lPcrienrs, inférieurs et infimes de l'Egli:sc. Alors il est porh': à penser que la. Parole De traite absolument que du célc:8.lc. el que les expressiolls de choses mondaines y sont sOlliement présentées comme de~ sujets qui les renfermcnl, ou comme des vêlements qui les cou,·renl. Avant celte Parole donnée nux Isrnélistes, il y cu avait eu une oulre; Moïse en cite même quelques passages. - Norub. XXI. 14,15,27 il 50.-53 partie historÎ(lue s'appelait les GURRRES DE JtnOYAlI; cl sa partie Prol)héIÎ'luc. les ENONCEs ou le LIVRE DE JASCUAB..-lo'!:. X. ta; Il. Sam. l. t7,18. - C'est d'après celle Parole primitive, el non d'eux-mêmes ou de leur propre intelli- gence, que les habitants de l'uoive,., dans les lemll§ très-ancÎcns. ont partout reconDU un Dieu, et su quelque chose sur la vie après la morl; Cilr l'homme csl inc3pable d'acquérir de lui-même au- cunc idée spirituelle. En effef, dc ces deux facul1cs ~ la ,·oloolé el
  • 12. L'APOCALYPSE, l'entendement, qui COJlstituent rhommc.I'cutcoderuent est soumis il. la "olnolé, el la volonté no l'cst pas â l'entendement; car celui- ci enseigne seulement el montre ce qu'il faul faire d'après la vo- JODlé. C'cst pour cela qu'on voit laot d'hommes d'unc intelligence clovée ",'Îvre d'uoc manière oppos~e aux principes moraux qu'ils l'ecouoaisscnl el admettent i il co scraillaul aulrement si, au lieu de raisonner sur ces principes. ils les voulaient rëellomcot. Do- puis la chule, la 'oloolé de "homme, qui ell son propre, D'cst que mal i 01 c'cst de là que 10 faux est dans soo entendement. Ainsi, de &oî-m~mc. J'hommo oc veul comprendre que ce qui est du propro de ln voloult!; el l'il n'y a, aulro part que dans lui, quelquo chose par quoi il puisse savoir, il uo voudra savoir que ce qui aura rapport à lui el au monde; tout ce qni sera au-dessus liera IJour lui daos une ob!curilé complète. Si d'anciens philoso- phes, tels quo Platon, Aristote, Cicéron, Sénéque, onl kril. sur Dicu ct sur l'immortalité. do l'Ame, co D'est pas de leur propro en- tendement qu'ils ont tiré leurs principes, ib les tenaient do quel- ques autres sages qui les avaient conous par cette Paroleprimilive. Tous les principes do religion émanèrent douc de ce6 deux Pa- roles; ils 150 répandirent tlana les Indes el dans leurs Ues, et pô-- nélrereut par l'Égypte el par l'Étbiopie,daos les royaumes de l'Atrique, et par les côtes maritimes do l'Asie dans la Grèce, el de là daus l'Italie. Mais comme la Parole D'a pu être écrite que par des rcprt!scnlalifs, c'est-il-dire, par des choses de co mondo qui correspondent avec les ,'cri tés el tes substances célesles. el qui par la tes signifient, les principes religieux des Dations fu- rent, comme nous l'avons fait voir, cbilng~ en idolàtriea. Le. Grecs tirèrent de ces principes leurs fables el leur mylhologie, et firent. de:! attributs divins el des essences divines, aulant de dieux parmi lesquels ils établirenl uu dieu suprême appelé Ju- 'piter, peul-être par abus du Dom de Jého,·ah. C'est d'après celle ancienno Parole qu"ils eurenl coonaissance d'un Élysée. d'un dé- luge, d'un feu sacré et des quatre âges du monde. Allrès ces considérations généralcs sur l'hisloire de la science des Correspondances. il nous resle à presenter quelques rcgles
  • 13. L'APOCALYPSE. dontl&]. coollaÎssance pourra facililer J'élude ùe celte Science im- parlante. Ce sera, pour ainsi dire, UDe introduction grammati- cale. Nous nous coolentcrons de les énoncer; 00 eu ,'erra plus tard de fréquenles applicalioDs. l-.-Tous Ics mols 5001 des Correspondances; les uos 813 rap- porlent au Dico. les aulres au Vrai. Quelques-uns cependant sonl em)Jloyés pour di!signer en méme temps le Bien cl le Vrai. 2°.-Aucun mol n'est inutile. Un mol o'csl jamais pris pour un autre; si un mol est ajoulé à un autre, c'cst pour c:s:primer convenablement ce donl il s'3gil. 3-. - Daos chaque phrase se Irou'o ex.primée la conjonclioo du bicn el du vrai. 4°. - Hien n'cxislO sans un rapport avec 80n opposé. Ainsi chaque mol peut 6tra pris en bonne ou en mauvaise pari. SOil si- gnifie le bien, il peul aussi signifier le mal; s'il dé~igoe le vrait il peut aussi désigner le faux; cela dépend des mots (lui raccom- pagneut; car l'allribul est tel qu'est la sujet. 5"'.- Le contenant signifie la même chose que le conleOd. 6~.- Le sens spirilUel ne lient pas cowple des temps. Aiosi un temps au prcléril peUl exprimer une chose (uluro. 7".- Les nombres désignent non pas des quaulités. mais des qualités. Ils qua.lifient les choses auxquelles il:t sont jointst comme les adjectifs qualifient les substantirs. 8ft . _ Les mulliples et les diviseurs out la même signification que les nombres simples qu'lis multiplient et qu'ils diviseul. 9'",- Le sens spirituel fait abstractioll des personnes; aiosi les Doms signifient des choses, et se changent en idées de cboses. 10".- Un homme représente sou'onl pilisieurs élals spiriluels qui se succèdeol, el qui sont décrils par les actes successifs de sa vie. C'est ·ainsi que dh'crscs aclions d'Abraham ont repr6scnlé plusieurs étals spiriluels du Seigneur sur terre. 11'".- Les choses spiriluelles élanl représenlées par les per- sonnes el par le.s choses de ce monde, la loi générale de la l'CprtJ- sC)ltatioll~ c'est que tout soil reporlé sur ce qui est rcpréseolê, cl que rien ne réOét::bisse sur la personne ou sur la chose qui repré- sente. C'est ainai que sur lerre la justice esl représenl6e par le juge, ct ne rend pas l)our cela le juge jnsle. et que l'iniquité du juge n'alrCrc cn rien l, saintele Ill~me de la juslice.
  • 14. Hl L'APOC.~LYPSE. t2".-La ,·t'p4lilion indiquequ'ils'ugil d'un aulreélal spirituel. 15".-00 trouve souvent deux expressions qui paraissent sy_ 7fonymes. ou forAler une "~pélition : tels sonl les mols désert el solilude. adversaire el ennemi, etc.; mais il o'y a ni synonymes, ni répétition. L'un de ces mols appartient au bien, el. daos le sens opposé, au mal; l'aulre 8U 'Vrai, et, dans le 5en! opposé, au faux; ct pris cnsemble ils cODslÎlueot la conjonction du bien et du vrai ou du mal et du raux, et ne représentent aiosi qu'une seole chose. t4-, - On Irouve uoies d'aulres expressions qui, saDS prè- senier de synonymie, ont cependant uo air de rldondam:e dans 1051yle, comme feu et flamme, elc. Les unes s'appliquent au bien, 01 Jes aulres au vrai. . 15".- Il Y a aussi quelques exp"cssions qui, parce qu'clles s'appliquent il la fois 3U bien et au vrai, sont employées solitai- rement. t 6·. - Lei comparaisons lont aussi des correspondances, et eHes sont coherentt's avec les choses dont il cst question. t7.......- On lrou'c souvent, surlout dans les Prophètes et dans Ics Évangélistes, des interprétations de ce qui précède. Ces 111- t.crprtUations sonl donndM daos le sens nalurel el non dans le sens spirituel. parce que le sens oaturel esl la base, l'cnveloppo et le fondemeot du seos spirituel; mais elles ne peuyent être inté- rieurement comprises qu'au moyen du seos spirituel. t S",-Quelquefois le seos spirituel est tel, qu'il ne parait pas resulrer de l'explication de chaqua mot eo particulier, • moins que les mols 00 soienl pris dans une certaine idée géncrac qui constitue ce sens. On peut alon rappeler plus universel, pllrce qu'il esl plus éloigné. t9".-Lcs Di'ioes V~rité5 ayant toujours des 'tHemeots qu'on appelle les appa1"cttCCS ou les images de la Vérité, la plupart 5001 mises à 1.1 portée de ceux qui o'clè'cnt jamais leurs regards au- dessus d'cux, ni leun pp.Dsées au-dessus des objets qui frappent leurs regards. Lcs apparences de ..érité'll, qui sont des ,'érites re- vêtues, IJOUTeu( être priscs pour des verités nues; et si on les COD- firme, ciles deviennent des fausscles. C'est de Iii que sont venues les ht!résÎes. 20a .-Quand il c,,! dil de Dieu qu'il se met en colère, qu'il se
  • 15. L'APOCALYPSE, li veogo, qu'il tente. qu'il punit. qu'il jeIle en enfer. CD un mOI, qu'il fait la mal, il ya là co qu'ou appelle locution ,e/on Ics oppa. rence'j car de tels seotimenls el de telles8ctions Boni infiniment plu5 opposés à Dieu, qui est l'amoor même, quo l'Enfer De l'ost au Ciel. Toutes les fois que l'on Irouve des exprcASÎoOS qui atlri- bucol il Diou et aus:: choses di"incll des désordres qui oc sont que J'ouvrage de l'homme elle produit de ses maux. 00 doil, d'après le lonl spÎrÎluel, attribuer ces désordres à l'homme même. On verra plui tard pourquoi le sens de la JeUre les allriboe à Dieu. La conoai8S3oco de cei règles peul. à la vérill:, introduire l'homme daos la science des correspondances; mais cette science elle-même lui serait peu profitable, s'il ne recherchait pas la v&. rité pour l'amour même de la vérité; car se dirigeant alors par lui-même, il emploierait ses connaissances à confirmer. comme ~érités, certaines errenrs favorables il 80D amour dominant. Mais l'imporlant, l'indispensable même, est de se laisser diriger par le SeigDeur, el pour cela. il luffit de lire sa Parole par amour du vrai el du bien, et Don par amour de la répulalioo, du gain. de l'honneur, ni consequemment p.1r J'amour de soi; cor aimer le vrai porce que c'esC le vrai, {aire le bien parce que c'csl le hieo, c'esl élre dirigé ieu. Alors I·!mmme fail dans la Science des correspondance!' éels et d'uliles progrès, et il ne tarde pas il le convaincre que l' pénétrer plus profondémeol dans le senl spiriluel de la Paro • il s'agit moins d'acquérir des nolions scien. tifiqocs que de purifi~r son intérieur, cn déracinant peu à peu les mauvaises passiou qui le souillent. _a_a_ AVERTISSEMENT, Comme Swedenborg. en donnant pour ainsi dire mol rar 100' l'explication de chtlque verset do l'Apocalypse, no s'csl nulle- men' occupé de former avec le sens spiriluel des phrases liées eD- IT"elles, notre travail rODsister.1 principalement il faire cette liai- son, .160 qU'OD puisse lire couramment le sens spirituel. l'lais DOUS (lrc'enoQs qu'ou devra n~anrnoiU3 se bien go.rder de Dégli-
  • 16. 12 L'APOCALy PSE, ger le ICDS nalurel; car la Parole n'exisle dan, sa plénilude que lorsqu'elle est revêtDc de ce seDS qui constilue sa base; el la ré- vélation du sens spiriluel n'cst donnée que pour qll'oD fasse son profit des vérilét divines cachées dans le sens oalurel. el DOO pour qu'on mette de côté ce dernier scos. En effet, ai le sens DA- rel privé du sens spirituel esl comme un corps saos .âme, le sens spirituel privé du sens nalurel serail comme uo âme saDS corps; or l'Ame nc peul pas plus exisler sans un corpi. soit matériel, soit spiritueJ, quo le corps matériel ou spirituel De peul exister saDS Ame. Ainsi, bien que le sens interne de la Parole soit maiolenant en la possession de l'homme, c'est toujours le sens de la leure qu'il devra lire? en l'inlerprétant loulefois suivant les lumières qu'il puisera daos le sens spirituel. D'ailleurs que de charmes in- connus il éprouvera. lorsqu'il sera une Cois familiarisé avec ce langage symbolique 1 Les idées les plus elevées, les pensées les plus profondes seront souvent ~vei1léel co lui pa.r un simple mot. Notre langage figuré est un diminutiC bien raible du langage bi- blique, et cependanl combien le morceau de lillèralure le plus fécond en pensécs nous parallrail froid el euouyeux, s'il nous éioii présenlé déDU~ de toule espèce de figures. Nous devoDs encore pré'enir que la P , au moyen des mt'!mes expressions, troile, dans le lens le pl oniversel. do Sei- gnenr seul; daos un sens moin! universel,)1e l'Église; el, dans un sens particulier, de l'homme pds indivi ellemeol. Il résulre de là qu'oo peUl tirp.r du sens )illéral diŒcrentcs versions, loutcs vraies el sans aucune opposition enlr'eUes, luitant que "ou est porlé il faire une application, ou unlversell , ou générale. ou parlieulière. Swedenborg De se contenle pas de dunner le sens spirituel de chaque expression du lexte de Jean, il cile en outre la plupart des passages des Lincs-Sainls qui la renferment; el au moyen de ce sens. il les explique. Nous aurions désiré donner (OU$ les pas- sagcs confirmalifs du sens spirituel; mais il nous aurait (allu l,our cela transcrire en cnlier le trait~ de Sweùenborg. landis quu noire intenlion est de donner seulement un aper~u do ce bel 00- vrnse, afin d'cngager ccux 'lui DC le connaissent pas li. 14) lire el à le méditer.
  • 17. L'&.POC&.LYP8E. Uans l'Apocalyp:lc, il DC s'agil nullement de choses mondai- nes, ni p.u cODséquent de:t divers changemenls 'luC de"oicot ou devronl subir les Monarchies ou Gouvernement,terrestres, comme on ra cru assez généralement jusqu'à ccjour. mais il s' agit de l'é- ta.1 de l'Église daoslescieux (a) ct surla terre, et eo même temp" du jugement dernier lb) qui se (ail toujours lorsqu'uoc Église cst arrivée à sa fin. ou, en d'autres termes, lorsqu'il ne resle plus co clle aucune .race de cbariM el de foi; et apré:J cc jugement, il y cst question do l'établissement d'uoc Nouvelle Église sous 10 DOru de Nou"clle Jérusalem. L'Apocalypse n'a pour but que celle Douvelle Eglise, el c'est l,our cela qu'ellc traite principalement de toul ce qui concerne l'élal où 6C Irouve la première Église CbrélicDoC avant l'établiuemenl de la NOllvelle Jérusalem. (a.) On entend Cn général par Égllsc la réunion dc tous ccux qui ont les mèmes principes religieux. Or, st sur terre les hommes forment. p3r la conformité de leurs scnUments, des sociétés religieuses, :.. plu, torte raison doh'cnt-ils en former lorsqu'Us sont dégagé!J de hl matière. Du reste, ,'U y a unc tallse sur lerre. c'cst parce qu'il en exJslc une dans les cieux, car lout ce qui concerne le bien et le vrai, cl par coWléquent l'}:- S'lise, vient du ciel. (Il) La prcml~re tgllsc chrétienne éL'ot, 3U milieu du siècle dernier, arrh'ée ft sa On par la surabondance des maus. et des taussetés qui l'a- vaient Inondt!e, U y eut alors Jugement dernier dans le monde 'plrUucl, c'est-à-dIre, manlCestation d'uo nouvel inOUs. du Seigneur, pour arrèler le désordre qui mcnaça..lt de rompre 1't!quiUbre. C'cst depuis ceUe époque que l'ordre Il commencé à sc rétablir dans le monde des causes, pour de là sc manlCaler peu à peu, dans notre monde des clTets. par l'élabUs.se- ment progressi f des 'rals principes religieux.
  • 18. CU A PIT R Il: PUE ~II E U. Ccuc Révélation est faile par 10 Seigneur (c) seuil, Elle csl ro- !:"C par ceux qui doivent élre dans sa NoU'elle Eglise, la Nou- velle J6rusalem. et qui le reconnaissent pour Dieu du ciel el de la terre. Le Seigneur esl aussi représenté comme Verbe ou Parole. t . ( Extrait de la prtface de Stvedr.nborg.) - Cba.cun peul voir qu'il n'est pas possible quo l'Apocalypse soit expliquée par un aulre que par le Seignenr; car 1005 les mols qui )' sont contenus conlÎeoDcot des arcanes qui ne peUyenl êlre connus sans uno 11- lustra.lÎon spéciale, et ainsi sans une révélation . C'est pourquoi il a plu au Seigneur de m'ou"rir la YUO de mon esprit et do m'ins- truire. Qu'on no croie donc pas que j'y ai pris quelque chose de moi ou ùe quelqu'ange; j'ai toul re~u du Seigneur ICUI. Le Sei- gneur a dit aussi par l'ange à Jean : Cl Ne seeHe point le! paroles » de ln prophi!tio de ce li,'re. D-XXII. 10: - par lil il cst eu- lendu que ces paroles devaient être mises à dëcouvert . (c) Le Seigneur cst pour oous le Dieu uniquc; c'est la Oidnc TrlnUé dans toule sa plénitude. Nous ne reconnaissons lIas trois personnes en Dicu; c'cst cclte (uneste hérésie des trois Ilcrsonnes divines qui Il été la prc- mtllrc cause de la déviation du Christianisme. Dieu est UNet ne Ileut êlre qU'UN; considéré comme Créateur de toutes choses, c'est Jéhovah, c'est le Divio Amour. c'est le Père; considéré comme Rédempteur de l'hu- ma.nité déchue, c'est Jésus-Cbrlst, c'est la Divioe S.1geue, c'esl le Fils; cou!ildéré comme Consenalcur de tout cc qu'il " cr~é, c'cst le S:lJlctlll- cateur. c'est la Divinc 0llération. c'cst le Saint-EsprlL Le Sefineur, en ml mol, est pour nous le Dieu UoiqllC remonlé dcs derniers dans les pre- miers rlvec son lIuma.nil~ dh·lnIséc.
  • 19. L' APOCALYPSE, SE~S NATUREL J. Ré,'élnlioD deJés us-Chrisl~. quo Dieu lui a dooDée~ l,our indiquer à ses 5cnÎleurs:l les choses qui doi'icot arriver au plus vile.., cl qu'il asignifiécs, cn l'envoyant par 800 auge à aou servÎleor JcaD s. lŒSS SPIRITUEL. l. Prédictions de la Sagesse Di"inü'1, qu'clle a reçu cs de l'A- mour Di'·În. pour manifester à ceux qui soot dans les vérités par le bien 3 les choses qui doi- ,'cnl cerlainement arriver". cl qu'elle a révé-Iées, en les trans- mellanl par Je ciel à ceux (lui sonl dans le bien réel ~. 2. Ces mols r,,'7;t1aliofl de Jésus-Christ ( d) signifient loutcs les prédictions de la Sagesse Divio!.!; ellcs sonl nommées révélalion do Jésus-Chris', parce qu'clics sonl failes par le Seigneur. - Par Jtslls-CI".ist. 00 doit enh;~ndre le Seigneur quant à sa Divine liu- manilé; et par Dieu, le Seigneur quant à sa Divinité de qui lout procède. 3. Indiquer signifie ma nifoster. Par Servileurs on doit entendre ceux qui sonl dans les ,"'éralés par le bien, Ces choses leur sont manifeslèes. parce qu'ils les comprennenl cl les rcç.oiveot. 4, rar dt/voir arriv",. au plus vilC~ on doit entendre nOD pas que les choses prèdiles dan!' "Apocalypse doivent arriver au plus vite el sur-Ie-cbamp, mais qu'clics arriveront ccrlainemenl, ct que si elles o'arri'aient pas, l'Eglise périrait. Dans l'idée dh'ine, el par conséquent dans le sens spiriluel, il D'y a pas de lemps; il Y a la présence des choses qui ont été et qui seront: ainsi au lieu du temps, il y a l'étal ; ct comme au plu$ vile appartient au temps, il signifie ce qui y correspond, c'est-à-dire, unc cbose certaine. S. Partout dans la Parole J'ange signifie le Ciel, et daus le sens Suprême le Seigneur Lui-Même. Ainsi. co o'cst pas l'ango qui de lui-même a parlé avec Jean ; mais c'cslle Seigneur qui , au moyen du Ciel, a parlé par l'ange.- Jean désigne ceux qui soot dans le bien de la vie par la charité et sa foi, c'est-à-dire, dans le bien réel. Or comme le bien de la vie, procédant de la charilé el de sa Coi, rail J'Eglisc, voilà pourquoi l'Apôlre Jean a éh~ choisi pour ré- véler les a rcanes de l'étal de l'Ëglise. (d) Jt::sus-Chrlst eslle Dieu manifesté dans les cxtrêmes de la Créa- tlon ; 00 le suppose Ici, par la pensée, séparé du Dieu qui résldc dans
  • 20. 111 L'APOCALYPSE, SliNS NATUIU~L. II. QUÎ a allcsle la Parole de Dieu cl le témoigoage de Jèsus-Christ G. Ioules choses qu'il il "uel T, SENS SPIRITUEL. Il. Qui onl nçu el reconnu avec amour el intelligence les divines 'l,rilés de la Parole clla Divine Humaniledu Seigocur6 • loutes choses qu'ils 001 com- prises 7. 6. Ce u'cst pas Jean qui auestc~ mais ce sont ceux que Jean reprl!genle, N°5. Ceux-ci all~sU:rU. c'est-à-dire, voienl et reconnais- senl. ret.oivcnl de loul leur cœur dans la lumière, el confessent les vérÎlcs de la Parole, 8urloul celle ,'érilé expresse que l'Uuma- nilé du Seigneur esl Divinc.- Par JilU...Chru. on cnlend le Sei- goeur quant il sa Divine lInmanilé. et par Dw le Seigneur quant a 18 Divinité de qui loul procède; voir N6 2.-Le Seigneur êlant la véril~ même, il est dans le ciel le Ttmoignnge de lui-même; car dans le Ciel la "érilé at/este d'ene-même. parr.e qu'elle csl la lomière même du Ciel, landill que daos le monde la vcrité a be- soin d'être alleslee. Ainsi le mol alles.er s'cml,loio spirituellement pour la ,·étilé. 7. Par toule$ chlUes qu'ü a Vrle$~ on doil enlendrc noo pas les choses que Jean ft vues, puisqu'clles étaient seuleml~nl des "i- sions. mais les choses que "oient ceux qui $Out signifies par Jean. Ceux-là voient dans ces vi"ions leli arcanes sur l'ctal de l'Église. -De plus. voir signifie comprendre. C'est ainsi. que daos le lan- gage ordinaire. on dit qu'on voit telle chose pour dire qu'on la comprend. L'homme a DOC vue quant à son esprit, comme il eD a une q08Dt à SaD corps. Par son esprit. il "oit les choses spiri- tuelle" pa.rce qu'il les "oit par la lumi~re du Ciel; el par son corps. il "oit les choses nalurellcs, parce qu'il les ,'oit par la lu- mière tlu monde. Les choses spirituelle. son' réellement les cho- ses. et les cbo~cs naturelles D'en sont que les rormes. les InUmes. C'est, en d'aulres tennes, le verbe fait cbair, la Sagesse, en un mol, (lui nous lransmel les paroles de l'Amour. L'Amour Uh'!n oe peul se révéler que par la Sagesse, cl en dlsanl que celte Sagesse a prls chair. c'est dire seulement que Dieu s'cSI ruanlfeslé dans les derniers degrés de la création, Ainsi Jésus-ChrlsL est la Sagesse DIvine; ct comme la Sagesse cn Dieu apparUent à l'AmourJ que cc sont deux }),fUCS d'uu mèmc Lout, Il s'cnsuil que Jésus-Christ est Dieu mèmc, est le Dieu Unique. (HJCIIETI.)
  • 21. CIIAPITIIE PIIEMIEIl. t7 SENS NATUREL. ilL Heureux celui qui Iii, cl ceux qui ecoulent Ics parolcs de la prophétie, el gardenl les choses qui y sonl écritos·; parce que le lemps e" procbe 9. SENS SPIRITUEl,. III. Heureux ceJui qui 000- nalt la doclrine de la Nouvelle Jéru.alem. el ceux qui font a'- lentioo. ce qu'elle renferme, et obtencnt les choses qui sont par ello confiées il leur cœur Il; parce que l'tllat de l'Église est Ici, qu'clic De peul pas plus longtemps e:c.isler, Di être COD- jointe avec le Seignour 9, 8. Pr&phitt. dans le sens abslrnil,signific la DoclrÎnc do l'Èglisc puisée dans la Parole, parce que la Parole a élé écrite pilr les prophètes. Ici. le. parolt. th la prophiti~ signifient la Doctrine de la Nouvelle Jérusalem, parce que l'Apocalypse traite 'péciale- menl de celle Église. Lb-eo, c'est conoallre celle doctrine; icOUler, c'est (aÎre alleotÎoD li. ce qu'clle renferme, et garder le. choses qui y son, icrit6l. c·est observer le. choses qui sonl por clle confiées nu cœur; cu tertre signifie confier AU cŒur. N·· 39. 473, 639. 9. ulnnps eU proche: par là il D'est pas signifié un temps pro- chain; le temp., c'ese rélal, N- "" (e). Pr~hIJ signifie une npidilé de changement d'éla'. el Don pas une mesure courie de lemps.- n ya deux moym' ell,n'iel, par lesquels s'opère la coojonclioD avec le Seignenr : La rtcormawance d'un ,eul DÛIu, el le repentir de la vtIJ. Ptlais aujourd'hui, au lieu de la reconnaissance d'un seul Dieu~ on a la reconoaissance de 'rois dieux; au lieu du repenlir du cœur~ on a le repentir de la bouche seule; et d'après ces deux choscs opposées ans: véritables moyens il D'y a plus aucune conjonction. C'eslainsi que l'étal de l'ancienne Eglise est devenu tel, qu'elle ne pourrail pas exisler plus longlemps; ct s'il ne s'élevait pas une nouTelle Eglise qui reconno.t ces deux moyens essenlïets, toule conjoDclion avec le Seigneur cesserait. C'esl pour prévenir ce danger que le lemps a 61é abrégé. MAnn.? XXIV. 22. (c) 11 n'y a point. de temps pour l':lme J Il f a des éL'lLs. J. -c. ne peul révéler que ceux-là, ct. non pas avoir l'Intention d'apprendre sons quel règne cela va arriver. Celui dont le royaume n'est pas de cc monde n'a rien ~ d~mêlcr n'cc les chronologIes des royaumes de ,.. terre. Ce qui 2.
  • 22. L'APOCALYPSE, SEXS NATt.:REL. IV. Jean aux sept églises lU 'lui ,ont dans rAsie U ; grAce lOÎl il vous et paix 121. par Celui qui Est. et Qui Êlait , et Qui Doit Vcoir Il. el par les sept Espril' quisool "is-a-vÎsdeSonTrône". SENS SPIRITUI!:I•• 1V. Nous qui sommes dans le bien réel, il. tous '',cux du monde chrétien 10 qui sonl, par la Parole, daoa la lumière de la "éritélt ; la 5alutalion divine soil a 'OUI''', par loSeigoeurqui csl Jéhovab u, cl par sn Divino Vé- riléqui règnt! dans loulleCiell ", ao. Jtan; ~OÎl" 88 signification, N- 5.-S~ signifie tout, oinsi plénitude el perfec'ion. Ce nombre csl employé pour expt'imer la sainleM, el par 0PI,osÎtion le profaoe. Les nombrcs signifienl 000 pas des quantités, maia des qualités; vo)r la règle 7. pago 9; aiosi "pl.ÊgllI,. signifient non pas scpt Ëglises, mai. lou, ceux qui dans le monde chrétien loot do "Eglise. ta. Les noms de persoones et de lieux signifient des choses du Ciel 01 de l'É.glise; r~glo 9. L'A,.. lignifie ceux qui lonl, par la Parole, dans la lumière de la "érÎlé, pareo que touto lumière de la ,'érilé "ienl de la Parole. d que la Parole aDcieune et ensuite celle des Israélites ont cl6 dODnées BUl: habitants do l'A,ie. t 2. Grdu ,oit a vou. tl pai:J:. C'est ln 'iJlutaliufl divine, comme pa;a; 101" à vou. 6lail la salutalion du Seigneur. ses disciples. 13, C'est le Seigncur qui est dcsigné ici. car il csl dil plus bas que JOHn cntendit une 'oix lortant de la bouche du Fils de l'Homme ct disant: «Je SUI' l'Alpha fit fOIn/ga. le Prtmin tl /e » Dernier. J) Or. celni qui est le premier elle deroier est Celui qui t." qui etml. tl qui .stra, c'cst-à-dire, Jthovab; cnr ce 001 lignifie Je su;, ct/ui gr" est; or celui qui tSI (à savoir, l'Êtrl-M4Iml) cst aussi il élait et il ura, le pallé el le (ulur élanl en mémc Cemps le présent pour Celui qui esl ~leroel sans lemps, el iofini 5805 espace. t .... S'p' signifie 10UI, N" t O. Lea.apl ttpr1l' signifient tous ceux qui sont dans le Di"in Vrai; Cl, dans uo .eos abstrait, la Divino Vérilé elle-même. Le lr{lne signifie le Ciel. VlS-à-vÎl d.lOn trlm" c'~st ou le Seigneur esl dno!l son divin vrai, car le Ciel esl Ciel, non par le propre des ooges, mais par le divin du Seigneur. cd b-iM1.l61, ce qui Nt l,roche en parlant d'uo état, c'est ce quJ est pro- che de lui, cc qui l'int~ressc le plus immMialclDcnt. ' (ÊD. IUGJlEI.)
  • 23. CHAPITRE PREMIER. 10 SBNS NATUBEI.• V. El p.rJés us~Cbrist'~, LUÎ, le Témoin 6dèle tl. le Premier- n6 d'eolre le8 morls 17. el 10 Prince des rois de 1.1. lerre 1•• OOU:I aimant el ooos lO'anl de 008 péchés daDs soo lBog 1$. SENS SPIRITUF.I..• V. El par 58 Divine Huma- nité t ", qui est elle-même le Divin Vrai 1111, el le Divin Bieo 17, el de qui vicot toui vrai pro- cédant du bien dans 1'J!:glise III. nous rHormon' el nous rcgé- nbranl par son Amour ct par sa Misf.Ticorde au moyen des divines 'ériles qui sonl dans sa Parole'~. '5. J',w-ChrW, c'c!Jt le Seigneur quant 11 sa Divino Homa- Diri!. Voir N·· 2 et 6. j 6. Thnoin sc dit de la véril6. yon- N6 6 . t7. Le premi4f"-ni, c'est la première base et le principe de )'É- glise. CeUe première base et ce principe sont Don pas, comme 00 l'. cru, le vrai par la doctrine et par la foi, mail le "rai cn ac- tion ct en œuvre., lequel Hile bien de la ,'ie (f). Le Seigneur est Lui-M~me le prnnttr-fti d'mir. 1" morls, parce que Lui-Même aussi, quant à sa Divine Humanité, est le Vrai Inême uni au Di- vin Dien par lequel vivent tous les hommes qui co eox~mêmcs sonl maris. t 8. Les roiJ signifient ceux qui 50nl dons le vrai procédant du bicn, et abslractjvemcnl ce même vrai. La tINtI signifie l'Eglise. Aiosi, 1. prince d~, roi. de la fft'f'fI signifie celui de qui vient 1001 l'ro.i procédant du bien dans l'Église. 19. NoUl Icw,," de no. p~ch~" c'esl nous purifier de no, maux, et par conséqueol nous réformer el DOUS régénérer; car la. régé- néralieD cst le bain spirituel. Par le .ang du S"Qnt1Jr il faul co- Icndrp., non pas la passion de la Croix, comme la plupartlc pen- !.cnl, mais 10 Divin Vrai procédant du Seigneur. C'e!.! ce que prOUl'enl bien des passages de la Parole. - Voir Swedenborg, N" 19. 379. 654. Cf) Nous rcgrelloDl de ne pou'olr cUer le beau pass.,ge que rcn- rcrmc cc N- i 7. Ilcstreln{..'i que nous sommes par les bornes d'un ré- !!Iumé, nous nc poovons (Ju'lnvlter le lectcur à sc reporter au Traité n,ême de Swcdenborg.
  • 24. 20 L' APOCALYI'SE. SENS NATUREL. VI. El il nOUA fail rois el prê- Ires - A DIEU ET A SON PERK '.11. A Lui la gloire Cl la force dans les siècles des siècloll 'D. Amcnl:i, SKSS SPIRITUEL. VI. El il QOUS fail. par la sagesse et pu l'amour iD. êlre des images de sa DivineSagcsse "1 de son Divin Amour~'. A Lui 8culla Divine Majesté el la Di- ....iotl Toute-Puissance élernell~ mcnt"'. C'~s, a ,·érilé~. 20. Les roù;. dans la Parole, sigoHicDI ceux qui 5001 tIans le vrai ou dans la sagesse par Je Seigneur, N<> 18; cllcsprl'rt,s ceux qui sont dans l'amour par le Seigneur. Daos le sens opposé, par rois lont entendu. ceux qui sont dans le faux. el par praru ceux {Jui sont dans le nU11. Le Seigneur est nommé Roi d'après sa Di- vine Sagesse. et Pré'", d'après son Di"Îo Amour. 21. Di4u et Pen daoa le aeoa apiriluel 00 désignenl poiDt deux penoDDes : Ditu siguifie le Divin quant il la Sagcaa8; et Pere. le Divin quant à l'Amour. Il y ft deux aUribuls danslc Seigneur, la DivÎnc Sagesso ct Je Divin Amour, ou le Divin Vrai et le Divin Dien. Ces deux 811ribuls sonl désignés dana l'Ancien Testament par Dieu el par J~bovab; cl ici, par DilU cl par Pue. Or, comme le Seigneur cDsei@:ne que Lui-même el 10 Père ,onl un; que Lui- même est d.ms le Père, eL que 10 Père est dans Lui, Jean X. 50; XIV. 10, 1t, il est douc entendu non pas deux personnes par Dieu ct 10 Père, mais le Seigneur seul. Le Divin aussi est uo cl indivisible; c'est pourquoi, 'lu.nd il est dit ici: Ji",..ChriIl. ROUI fait rois et pr~tre& ci Dieu tl à ,on Père, cela .ignifie qu'Hs parais- sent dovant le Seigoour comme les images de sa Divine Sagesse et de 50n Di,'in Amour ; c'est dans la sagesse et l'amour que con- siate l'image do Dieu chez les hommes el chez. les anges. 22. La gloire~ dans la Parole, parlout où il esl question du Sei- gneur, signifie la Divine Majesté, el se dit de la Divine Sagesse; la (orC6 signifie sa Divine Toute-Puissanco, et se dit de 50n. Divin Amour. u. siùles du siècle, aignificnt l'éternilé. C'est ce qui rit- sulle d' un grllnd nombre de passages de la Parole. 23. Amtn signifie la ''érilé; el comme le Seigneur était la vérilé même, c'est pour cela qu'il a employé lant de lois celte expres- sion. C'est donc ici la Confirmation Dil'ine procédant de la ''erilc,
  • 25. CHAPITRE PRIlAIIEII. 21 SBIfS NATURBL. VII. Voici, il vient a'cc les DUéeS il; et le verra 10llt œil:l5, el ceux qui l'onl percé-, el gé- miroot sur Lui Ioules les Tri- bus delaterrc""', Oui; Ameo-, SENS SPIRITUEL. VII. Voici, ilS8 révèlo dans le scns liltéral de la Parole, el il en découvre le sens sllirituel -i el tous ceUI qui SOO( par a(- fection dans l'inlelligeoce do la Di-vinc vMil61e reCODnottroot'». el ceU:ll: qui onl dêlruil sa Parole par Ics (ausseles le verront aus- si*', cl alors il o'y aura pins au- CUD bien ni oucun vrai daDs l'É- glise '#1. Cela doit arri'er; c"cst la ,'éTilé sa. 24..Celoi qui no sait rien du sens Întcrncoo spirituel de la Parole ignore ce qui étai. EtDICndu par le Seigneur par cela qu'ü v~ndrail al.'ec Influee, du cUl; car lorsque le grand-prêtre l'adjurait de diro s'il élait le Christ, le fils de Dieu, il répondit: « Tu "as dil; je .. le suis; el vous verrez le Fils de J']Jomme auis à la droito de la » puissDDce, et venant SUT les nuéesdu ciel, Il MATTU., XXVI. 63, 64; n.&.RC, XIV. 6t, 62; et quand le Seigneur parlo a scs disci- ples sur la consommation du siècle, il leur di! : Il Alors apparat- o Ira le signe du Fils do l'Homme, et 00 le verra lui-môme venir D sur les nuées du ciel a'ec puissance et gloire, D MATTU" XXIV. 30; MADe, XIII. 26. La nui, du cid sur laquelle le Seigneur doit venir ne signifie rien autre chose que la Parole dans le sens de la leUre; el la gloire, dans laquelle on le verra, ne signifie rien aotre chose que la Parole dans le sens .spirituel. Ceux qui ne pensent pas au-delà du sens de ln leUre peuvent difficilement admellre cela; pour eux, une nuée e!lt UDe nuée; ils croieot par conséquent quo le Seigneur doit apparnllre sur les nuees du ciel à l'iDslan' du jugement dernier; mais (out cela tombe, dès qu'oo connalt la signification de la nuée, et qu'on sait qu'ello es' le divin vrai dans ses derniers, c'csl-il-dire, la Parole dans le sells de la Jettre (0). Dans le monde spirituel, il apparatt des nuécs (a) Les nuées sur lesquelles Jésus-Christ doit venir sont les nU:lgcs dc nolrc en(cndement, CI dans le sens mysllquc, c'esl l'.t;crlLurc-sclon t" leUre, (El). RIWEII.)
  • 26. 22 L'APOCALYPSE, comme dons le moode nalurel; mais Ics nuées dans le mondo !pi- ritucl apparaissenl au-dessus dc§ cieux pour ceux qui sool dans le sens d" la lellre de la Parole; cllc:I SODt plus ob!lcures ou plus lumineuses selon "inlelligcocu de la Parole, el cn même lemps selon la réception. La raison de cela, c'est que la lumière du ("iel y cSlle Divin vrai, el que ICI lénèbres y sont les faussetés: de là, Ics nuées lumineuses y sonlle Divin Vrai, el les nuées obscures, le Divin Vrai enveloppé des faussetél confirmees par lu apparences, lellequ'estla Parole dans la leUre chez ceux qui sonL dans les faus- setés. Or, comme le Seigneur, après la glorification de son huma- nilé, a été fail le Divin Vrai ou la Parole dans le!!: derniers, c'csl pour cela qu'il a dit au grand prêlre, qu'alors on le verrait venirlur les nuée. du, ciel; mais lonqu'il dit â ses disciplc.'l, que dans la COn- sommation du .iède apparatlra le .ign~ du Fils de "Ilomme, et qu'on le ven'a lui-même venir .ur le$ nut!e. du ciel tIVec pui~sant:e et glo;r~; il annonce qu'à 1. fin de l'Église ~ quand le jugement dernier sera proche, il apparallra dans la Parole et révélera le seos spiri- tuel. C'est aussi ce qui arrive aujourd'hui. parce qu'. présent c'est la fin de l'Eglise, 01 qllo le jugement dernier est achc"é (h). 25. L'œil, c'est l'inlelligence. Ainsi, tout a:i1I~ verra; signifie que tous ceux qui sont par a(feclion dao5 l'intelligence du Divin Vrai le recoonatlronl, car eux seuls comprennenl el reconnaissenl. 26. Les autres, à la Yi!rilé, voient 01 comprennenl, mai, ne re- cODllaissent pas. Ils sonl désignés par cel mols: Et uux qui "ont perd le verront; cc sonl ceux qui vivent daosles fauS5el~s. Per- cer Jésus-Christ, c'csl détruire son Divio Vrai dans la Parole. 27. Les tribu. de la lerre signifienllel biens elles vérités de ,'É- glise. Voir lu Cbap. VII, où il s'agit des douze tribus d'Israël. Gimir, c'esl s'amiger de la perle do ces biens el do ces vérités_ 28, Oui; Am~n.Coofirmalion diviooquecela doit arrÎ,"er, N°23. (1..) On verra plus tard commcnt a. été fait ce jugement dernier que toutes les communlollS croient dc'oir arrh'er fk la fio du monde maté- riel, comme si ce monde devait ~lrc an~aDU; et cela, parce qu'eUes 001 toules pris au naturel ce qui ne doit s'entendre qu'au spirituel. C'est flans Ic monde immatérlel que le jugement dernier a été faU, c'cst·~-dlre quc l'ordre a été rélabll par le Seigneur dans ce monde~ lorsqne le d~­ sordre qui y régnait par la surabondance des maux et des faussetés rUI arri,'€; :.. un polnL lcl~ que l'éiluilibrc spiritucl allait être TOIUpll..
  • 27. CHAPITUE PREMŒI. SENS NAT.,8BL. VIU. Moi, je suis l'Alpba el l'Oméga,leCommeocemcnl ella Fio-, dit le SEIGNEUR. Qui Es', el Qui Élail, el Qui Doit Vo- ni,ao, Qui ut Tooi-Puissaol", SENS SPIBITUEL. VIII. Je suis Celui Qui es' 10 Soi-Même el l'Unique depuis Ics premicrsjusqu'auxdernicr5, de Qui loul procède; par consé- quent Qui est ,'Amour Mém.., et Unique, la Sagesse Même ct Unique. el la Vie Même Cl Uni- que cn soi; Cl ainsi Qui par soi I~st le Créaleu,', le Sau't'our el l'IlIu~lraleur Même el Unique, qui eit loul dans Ioules les cho- ses du Ciel el de l'Eglise", dit leSHIGN'BUR, Qui csl JtI.lOVAn 30, Qui esl, yil et peut de Soi-Même, el gouverne Ioules choses par les premiers au moyen des der- niers:n, 'J 29. Il serail impossible de coofirmer en peu de paroles que toutes ces choses sool coulenues daos ces mot, : Je sui, /'A Iplw el /'Om~ga~ le Commencement ct la Fin; car pour les confirmer de manière à êlre clairement compris, il faudrail composer uo Iraité complet. Voir le Trailé de la Sageue an.'1t1iqrul1JUl·lc Divin Amour et la Divine Sagesse. Le Seigneur se nomme lui-même l'Alpha et l'Om~ga, le Commencement et la Pin, parce que .'Alpha et ..Om~ga se rapporlent 8. SOD Divin Amour, et le Commencement el la Fin... à la Divine Sagesse; car dao6 chacune des choses de la Parole il y a la conjonction de l'Amour et de la Sagesse ou du Bieu et du Vrai. Le Seit;neur est appelé l'..41pha cl )'Omi'ga, parce que l'UDC de ces leUres est la première de l'alphabet grec, et l'autre la der- nière, el que par luite elles si@:oifienl toules choses dolos l'ensem- ble, car chaque leltre alpbabétique siguifie quelque chose dans le monde spirituel; et comme les voyelles senoul au son, cbaque voyelle signifie quelque chose qui a rapport à l'afl'ecl;(!o ou b. l'amour.Voilà l'origine du langage spirituel et angélique, cl colle de l'écriture; mais cela e51 un arcano inconnu jusqu'/t présent. En clTel, il y a UDe langue universelle dans laqudlc s'cxrrimenl
  • 28. L'APOCALYPSE. tous les anges el lous les esprits; clJe n'a rien de commun avec aucune des langues de Doire monde; 1001 homme9 après la mort9 la parle ell'colend; cllr elle est dans chaque homme par la çr~a­ lion; c'cll Ilourquoi, dans I~ monde spirituel, lous peuvent se comprendre. Celle langue dilfère de toules DOS langues naturelles d'après 100 premier principe, qui est que cbaque leUre do cbaque mol y désigne quelque 8ens, laol dons le langage que dans récri- turc. Les ,'oyelles se rapportent â. l'amour, elles consonnes à la sagesse. Celle langue el son écrilure decoulent de la pensée spi- rituelle des aoges el des esprits. 30. Voir "cxplicalion au N- 13. 3t. Quiu' Tout-PuilMlnl. Puisque Ioules choses sonl par le Sei- gneur, cl 001 été créées d'après les prcmien qui procèdenl de Lui, ct qu'il n'y a rien qui ne vieDDe de là, il s'ensuil que Je Seignenr est TOUI-l'uiuont. Qu'on suppose un principe dont loutes choses dérivenl, Ioules choses o'appuliendront-elle.. pas à ce principe dont clics dépendent dans l'ordre, comme les anneaux d'uuo chatne dépendent du premier aoneau, ou comme les vais:seaux sanguins do lout le corps dépendent du cœur, ou comme Ioules les choses de l'univers en géuéral et en particulier dépendent do soleil? C'est ainsi que lout dépend du Seigneur, qui est le Soleil du mondo spirituel, par qui est toule essencc, taule vie, toote puissance chez ceux qui sont sous ce soleil; en un mol, par le Seigneur oous vivons, nous nous mouvons et nous sommes; ACT. , XVII. 28; voilà ce que c'est que la Divine Toute-Puissance. Que le Seigneur gOl.n·crDo toules choses par les premiers au moyen des derniers, c'est là un arcane qui n'avait pu Mé révélé jus- qu'à présenl, mais qui a été expliqué eD plusieurs endroits de la Doctrine tic III ftlouvelle Jtrusalcm sur le Seigneur cl sur rE criture Su':nle, et aussi dans la Saguse angélique. sur la Divine Provi- dence, N· 124; el sur le D':v':n Amour, N· 221. II esl noloire quo le Divin, tHant infini, ne lombe poinl dans les idéel de la pensée de l'homme ni de l'ange, parce que lours idéeJ sont finies, el que le fini n'est point capable de percevoir l'iofini. Néaumoins, pour que l'bommo pM, en quelque maDière~ percevoir l'infiui, il a plu au Seigneur de décrire soo infinilé par les paroles de ce Ver~ scl; c"~sl pourquoi, elles renferment tout ce que J'ange cl l'homme pCU'cnl penser !ipirilucllcmcui cl Ililturcllcmeul sur le Di'În.
  • 29. CHAPITRE l'RE~IIER. 25 SElfS NATURO•• IX. Moi. Jeao, qui lU':' ct ,'0- Ire (rère et votre associé 31 dan. l'amic(Îoo. ct duos le loyaume. et la palienle atlente de Jbos- CORIST n; j'él4ill dans l'tle nommée Palmos:U, pour la Pa- role de Dum, et pour le témoi- goage do JIltSUS-CURIST:3, SBNS SPIRITUE'.• lX. Nous qui. sommes dans le bien récl, qui, comme vous, :ai8t1~DdoDsque l'A,'èncmenl du Seigneur ait entièrement dis- sipé les mau:x el les fausselés qui 001 infesté l'Église 33; nous étioDs Irés-éloignés du cul le de Dieu, mais daDs uno position propre :M à recevoir et à reCOD- nartre D,'ccamour et intelligence les divines vérités de la Parole cl la Divine Humanité du Sei- gneur 15, 32. Il 0 déjà ,Hé Llit, N° 5, quo JMn représente ceux qui sont dans le bien de la charité ou le bien réel; or, ceux qui sont d:l.ns le bien de la cbaril6 lont aussi dans les vérités de la foi: Voila pourquoi Jean se nomme le frèr~ ct )'lUSoc1t' de ceux à qui il écrit daos l'Église; car fre,., signifie celui qui c:U dans le bien do la chari',,; et lJISOCI"i, celui qui esl par suile dans les ,'erilés de la foi. En eO'el, lacbarilO conjoint el la foi ne conjoint pas; mais si ln. foi vient de la charilé, la charité conjoint el ln foi assocÎe; l'une pro- duit uoe 50rle de consanguinite; l'aulre. une sorto d'association. 33. L'oflliclion signifie l'étal de l'Église quand il n'y Aplus en elle aucun bien de la charité Di aucune vérité de la foit et qu'il ya des maux et des fausletés: le royaume signifie "Église; eL l'ai- Itn'. patiente tÙ JIluJ.ChrUt. l'Avénemont du Seigneur. Ces expres- SiOD' réunies formont 10 sens donné. VOiT la règle 18t pag. 10. 34. La révélation a été faile " Jean dans Patmo•• parce que c'élait une fie de la Grèce, Don loin de la terre de Cao.an, eolre l'Asie et l'Europe. Or. les de••ignifient des nations très-éloignéc8 du culle de Dieut mais qui doivent néanmoins co approcher, parce qu'eUes peuvent êlre éclairées : la terre de Canann sigoifie l'Église; l'Asie, ceux de l'.;:gliso qui soot par la Parole dans la lumière de la vérilé, N° t t ; et l'Europe. ceux: à qui la lumière doit parvenir. 35. Voir le N° 6 , oi. sc trouve l'explication des mêmes mol:J,
  • 30. 26 !.' APOCA LYl'SE, SENS NATunF.L. X. Jo devio. fm espril dans le jour du Seigneur 3G, et j'en- Icudis derrière moi uoe grande voix commed'uoe trompette 11, XI. Qui disait: CI Je suis l'AI- • pha el l'Oméga, le premier et 1) Je Dernier - . Ce que lu vois ,. écris-le dans un Iivro :t9, el en- 1) voie-le aux Eglises, qui sotllen • Asie.wt. è. Éphèse, otàSmyroe. J) el à Pergame, et à Tbyalire, ., et à Sardes, el à Philadelrbie, " et à Laodicée -li. 1) SF.NS SPIRITUEL. X. Nou. nOlis Irou,'Arnes alor! doos nn élal spirituel, produit par l'inOul Divin·, et nous perçQmes d'uDe manière manifesle le Oh'in Vrai rél'élé du Ciel 37, XI. Qui nous disî1il intérieu- roment : CI Je auis Celui Qui esl u le Soi-Même el l'Unique de- " puis les premiers jusqu'aux A dcrnicn,. d e Qui lou' pro- o cède; par conséquenl Qui est " l'Amour Iférnc el Unique. la " Sagesse ~Iême el unique, el 'n. " Vie même el unique en soi; .. Qui par .oi est le Créaleur, • le Sauveur et l'Illustrateur • Mémc et Unique. qui elt toul " dans loule5 les choses du Ciel » el de l'Êglise. enfin Jébovah » ou le Seigneur·, Ce que vous 1'1 comprenez t confiez - le ao • cœur3t delousceuxdu monde .., chrétien qui sont dans la lu- "II mièrea de la vérité d'après la J) Parole ••, seloo "étal spécial • de réception de cbacon III. 1) 36. Blt"6 en 'spril, c'est ~Ire en vision; c'cst rêlat dans lequel s"est Irou'é Jean. I..a vÎsion se (ail par I·ouverture de la vue de l'esprit de l'homme; alors les choses qui sont daos le monde spi- rituel sc présentent 80ssi clairement que celles qui SODt dans le monde naturel se montrent il la vue des yeux du corps. C'est dans cet étal quo les disciple!' étaienl, lorsqu'ils virent le Soigneur apré:t. sa résurrection, oll"i esl-il dit que leurs yeux furent ouverts.- Luc. XXIV. DO. 5t.- LI jour du Seigneur signifie alors p.1f le Seigneur l'jonux, caf alors il y a présence du Seigneur.
  • 31. CHAPITIlE l'REMIEII. 27 SENS NATUREL. XII. El je me lourDai pour voir la voix qui me parlait 's, el m'élant tourné, je ,"ii scpt chandeliers d'or u • SErfS SPIRITUBL. XII. El 00U5 DOUS adreuA- mes 8U Seigneur pour compren- dre le Divin Vrai qui nous ins- pirait H, cl après quo nous DOUS filmes ~ ·tressés è. tui. nous re- conollmh . Nouvelle Église':!, 37. Enl.ndr.signifie percevoir, ND 8"1.-UrI' graruhvoi.x, quand elle est entendue du ciel, sÎp-nifie le divin vni. Celle grande "oix, dit Ricber, c'est le Divin Vrai toonaut daos le cœur comme 111 trompette klalle à L'oreille. C'est do là que la vo~ comme- d'un, l,.om~lI' signifie UDe perception maoÎ((!ste. 58. VOIR l'explication, l.0 29. 39. l'Oirsignifie comprendre. Ecrirt, c'c.slcoofier au cœur, N° 8. ~O . L'cxplicalÎon 8 élé donnée9 NU 10. t t. 34, 41. Ou ,'crra, Ch, Il et Ill, que IOU5 les état:t de réceplion du Seigoeur et de soo Èglise sont signifii!1 par ces sept noms. Toul nom prononcé daos l'état spirituel signifie une chOie ou uo tHal. AinAi ce que Jean a écrit n'a été em'oyé par lui à aucune f:glisc dans ces villes, mais cela a élé dil pour leurs auges par lesquels sout colcndus (OUS ceux qui retnivcot. 42. Jean avait entendu UJle voix derrière lui. V~rs. X; il dit maintenant qu'il s'est lourlll pour voir la voix9 Cl qu'après s'ôlro lournè il a vu sepl chandelurs. Il y a dans ces paroles un arcane donl voici l'explication: AVilOI que l'homme sc tourno vers le Seigneur et qu'il le recooD8iu8 pour icul Dieu du ciel el de 1... terre. il ne peUl voir le Divin Vrai dans la Parole, parce que Dieu est Uo el en personne ot cn ossenco, qu'en Lui esl la Trinile, 01 que ce Dieu esl le Seigneur, Ceux qui reconnaissent la lrioile des personDes portenl presque toujour. leurs regard. ven le Père, quelquefois vers le Saint Esprit, ct rarement vcrs le Seigneur; et s'ils porlenl leurs regards vers le Seigneur, c'esl pour penser il SOn humanité eomme à celle d'un homme. Quand on agil ainsi, on Ile peut en aucune manière t1lro êc1airf! daos la Parole; cu Je Seigoeurcst la Parole. C'est pourquoi ceux qui oc s'adressent pas au Seigneur seul regardent le Seigneur et sa Pa.rolo pnr derrière cl uou cu face.-Ia t,'Oix signifie le lli,'in Vrai , N° 57.
  • 32. 28 L'APOCALYPSE, SENS NATUREL. XIII. Et 80 milieu des sepl cbandeliers qmlqu'un semblable A.U FILS DB L'BOMB& U, rt!!vêlu d'one robe longue.u, el ceint "crs Ics mamelles d'une cein- lure d'or"; SENS SPIBITU1tL. XIII. El dans l'inlÎmfl de la Nouvelle Église le Seigoour commeVSRBEOU PA.ROLlt'",d'où procèdent le Divio Vrai u. et le Divin Dicn"; 45. Les upl charade/ie,.. sont les sept Églises. comme il CSI dit DU Vers. XX; el par les sept Églises il esl entendu tous ceUE qui, daos 10 monde cbrélien, sont de l'Église. N· 10; ici c'ost la Nouvelle Église, parco que le Seigneur csl en elle comme Verbe ou Parole; car i)ut dit qU'lIiu milieu des sept cbandelieu Jean vil quelqu'un semblable 40 Fils de l'Lomme, el 10 Fils do l'homme eSlleSeigocur comme Parole. L"Or est le bien. U. Lorsque le Seigneur ,-appelle Fel. d. Dieu. il se désigne quant à sa Divine Humanité; ellorsqu'ils-appeUe Ftl. d.l'Homm_. il se dêsigDc quant a la Parole. Il s'ellt représenté ici comme Pa- role, parce qu'il s'agît de la Nouvelle Eglise qui procède de ,'in- telligence de la Parole, C'est pour cela que Jean appelle Fill d. l'Homm. celui qu'il "it au milieu des sept cMn<ulitr, qui repré- senlent celle Église, N° 43. .Au militU signifie dans l'intime. C'est de l'intime quc les choses qui sonl aulour el 8U debors rironl Icur essence. COcst comme la lumière et la namme, qui, placés au mi- lieu, portent l'èclat ct la chaleur dans Ioules les péripbéries. 45. Les "~Icmcnts signifient les vt'lrilés. de là. la "obi longue qui les reCOO"re tous signifie le vrai en général, ct quand il s'agit du Seigneur, le Divin Vrai procédant (i). 46 . La Ceinture sigoific le lien commun qui conlienl toutes choses en ordre el en enchaloement. L'Or signifie le bien, N· ..3. La poitrine du Seigneur el spécialement ici ses mameUts signifient 50D Divin Aru~ur. De ,là, f:es mols réunis signilient Jo Divin pro- cédant et conjoignant. qui est le Di,'in Dieo. (i.) .Jean "oit ici le Seigneur avec les attributs du Verbe ou de la Parole. Le Dh-In qui est dans le Sclgleur~ et qui procède de Lui, est, selon Jes trois degrés, céleste, splrilucl ct nalurel; c'est sous cc triple aspect qu'il sc présente lei et dans les deu,;. Vers. suivants. r oi.,. pour plus de d~'c­ loppcments le Tnltl! tic Swedenborg.
  • 33. CHAPITRE PREAIIEIl. 29 SE.NS NATUREL. XIV. Et sa t~le et 8CS cbeveux blancs comme de la laine blan- cbe, comme de la. neige 47. el ses yeux comme olle Oamme de feu 48. XV. El ses pieds somblables li de l'airain fin comme erubrasés dans uno fournaise " , cl sa voi..: comme une voix do grandes caux ~. XVI. El ayant dans 5,'1 maill droile sepl cloilcs!ll; et de sa bouche sortail unc épt':c aiguë à deux lrnnchants S'l; et sa. face, comme le soleil qui 1uit dans sa force~. SliNS SPIIUTUEL. XIV. El le Di'in Amour de la Divine Sagessc dans les pre- miers el dans les dcrniers 47, et la Diviue Sagesse du Divin Amour u , XV. El le Divio BieD nalu- rel"", el le Di'in Vrai nalurel AO• XVI. El il nous présentait Ioules les connaissances du bien et du vrai daos sa I)arole .:w; ct il cn d~coulail, pour disperser les fausselés, unc doctrine péné- lranl le cœur el l'âme"; el SOD Essence Di'ine apparul comme dans sa Tou'e~Puissance 53. 47. La Ille du Seigneur signifie le Dil'in Amour de la Divine Sa- gesse dans les premiers; ses eh4veu:c signifienlla même chose daus les dernier" qui sonl, quand il s'agit de la Parole, 500 scns lilléral. La Imile, c'cst le bien dans les derniers, parce qu'elle vient des brebis; el la nlio', lé 'rai dans los derniers~ parce qu'clle vicnt des caux; Ics brebis signifiant le bieD~ el les eaux le vrai. 48. l..e5y.u:&s.iguifieDII'inlelligeDce~ N°25; cl~6'il5'agit du SeÎ- gneur, la Divin~ Sagesse. La flamme de feu lignifie l'amour spiri- luel ou la charilé ; cl, s'il s'agit du Seignour, le Divin Amour. 49. Le, pittù du Seigneur significntlOn Divin naturel; le feu ou la fourn.tJi.e, c'e.lle bieD;et l'airaiR fin, le bien nalurol du vrai. 50. La voi:&. c'esl le Divin vrai, N°' 37, 42. Les 1(lU,X, ce sont les vérilés nalurelles, ou les connaissances tirées de la Parole. 51. Les t"loilllsonilesconnaissaoces du bien etdu vrai qui vien- nent du Seigneur par sa Parole; car il les a- dan.t $4 main droile. 52. L'Épie, c'ClI la doctrine, ici la doclrine de la Parole pour disperser Ic. fausselés; cor il csl dit qU'lUe IOf'laU d.la OOW:M du Seigoeur, c'est-à-dire qu'elle découlait de sa Parole; elle est dite aiguë à dwa: tranchanll, car la Parole pénélre le cœur et l'âme. 55. La face du Seigneur et le IOI.il qui luil 5ignifieol l'Essence Divine. La force, c'esl la Toulc-Puissancc, N° 22.
  • 34. ~o L'APOCALYPSE, SENS flliAITRP.L. XVII . El dès que je le vi!', je tombai il ses pieds comme mort 34. et il posa sa. main droite 5ur moi M. Cil me disant:« Ne crains » poinl ~! Moi, je suis le Pre- » mier ct le Dernier ~. SENS 8rIRITUEL. XVII. El dès que DOUS com- primes sa Divine Mlljcslè, nous filmes allerrés de noire oéool,v" el alors il oous inspira sa "je di- vine M, en nous disanl iotérieu- rcmcnl : _ Revenez à la "ie; lIdo- • rez-moi daos )'humilité de » volrecœllr·. Jesuisseul infioi • el éternel; ainsi 1 Seul Dieu ~. 54. La vio propre de J'bomme oe soolienl point la présence du Seigneur lei qu'jl es' en soi, et m4!-me tel qu'il est daos Ics intimes do la Porole; car 500 Divin Amour est oNoloment comme la pré- sence du soleil que personne ue pourrait soutenir IUDS tire con- sume, si sa chaleu.. o'était lempé..ee pa.. les atmosphères. Aussi esl-il dit: !Viti ne peut "toir Dieu el 1:n,re. Exode, XXXIII. 20. Cest pour cela que le Seigneu.. appanll aux angcs comme un soleil êloigné d'cux, ainsi (lue le soleil du monde cst éloigné des hom- mes. Néanmoins le Seigneur tempère Son Divin, co 50 voilaol, au poinl que l'homme peu' soulonir sa présence. C'esl ainsi qu'jl S'CSI révêlé à plusieurs dans la Parole, et qu'il esi présflo' dans quiconque l'adore, On voii par là pourquoi JeaD, quand il vil le Seigneur dans une telle gloire. tomba C) le. pied$ comme mort. 55. Le Seigneur posa sa main droite 101' Jean, parce que la communicalion se {ait par le toucher des mains. Eo eŒet, la l'ie de l'esprit. et pnr suite celle du corps, s'élend daosles bras, et par les bras dans les mains. CcSI pour cela que le Seigneur a louché de la Dlain lou. ceux qu'il a goéris. Ainsi, poser llJ maù, lur Jeall~ c'esl lui inspirer sa vie Divine. 56. Ne crain' PO;71l signifie le rappel à la "ie, cl l'adoralion ins· pirée par une humiliation extrême; car Jean. lotnbé aux pied:! du Seigneur, avait élé lIàisi d'une sainle crainte en reprenant ses scns; el c'est alors que le Seigneur lui dil : Ne crai1l.$ point. Quand la vie par le Seigneur eolre A la placc de la vic propre, il sur- vient uoe sainto crainlc jointe quelquefois il un Iremblemeot des iOIl=rieurs de l'esprit. 57 . YCH'r l'explication, N-- 13, 29. 38.
  • 35. CHAI'ITIŒ l'IIEMIEII. 3i SElfS NATCREL, XVIII. • El je suis ,·i'ant:»C, IJ et j'ai été mort Y.t; cl voici, je 110 suis vivant dans les siècles • des siècles «l, amen ru, Et j'ai p les clefs de l'cnCcr et dc la • mort &J. D SENS SPI RlTVEL. XVIII.Cf El seul je suis la vic, 1) c'esl de moi scul qu'clle 'icnt » 58; el j'ai élé négligé el ma Di- JI "iDe Humanite a CIl': mécon- 11) Due"; mais vous voyez maÎo- JI leoanl qua la vie éternelle D vico. de moi 8cul 80 • Cesi la • vérilé 41. El moi seul je peulI: ~ sauver". D 58. JebO'ah dans "Ancien Testament s'appello lui-même le Jlù:ant. parce que c'est lui seul (lui vil; car il est ,'Amour Même ct la Sagesse Même qui CODslilucDt la vie. Le! anges et les hommes oc 5001 quo le5 recipienllJ de la "ie, el comme Jéhovah ou le Sei- gneur cst seul la 'ie, il,'cnsuil qu'elle vicnt de lui seul. 59. Par CC!4. mol~j'ai été mort. on doit cntendre, Don pa!' qu'il a élé crucifié et conséquemment qu'il csi morl, mais qu'jln tHé né- gligé dans l'Église? el que sa Divine Humaoilé a élé mécoDDue, cal' c'est ainsi qu·jl est morl dans les hommes. A la vérilé, son Di- vin de toute éternilé eSI reeonnu. el ce Divin eSIJého,'ah lui-même; mais $00 HUloanite n'esl p.1S reCOnnue pour êlre Divine, quoique la Di"inÎlé el l'Bumanité soicnt eo lui comlUe l'Ame cl le corps, el aÎnsi soient un t et DOU pas deux. C'esl pourquoi quand on sé- pare la Di,,'inih': du Seigneur de sou Humanité, cn disanl que Ion lIumanilé n'esl pas Divine, mais lemblable il rhumanité d'un autre homme, le Seigneur est mort dans les hommes. 60 . Les &i~cle6 des &i1.cJe6 signifient l'éleroité, N° 22. Ainsi, je ,~ui& vivant (la". lu .itc/e6 de6 sUc/el lignifie que la vie éternelle vient du Seigneur seul, N· 58. 61. Voir l'explicalion au N'. 23. 62. Les clef. siguifienlle pouvoir d'ouvrÎr el de Cermer; m.'oir Ics clefs de l'enfer et de la mort~ c'esl a"oir re pouvoir non pas de jeter dans l'enCel', mais d·ouvrir l'enCer pour en retirer I·hommc en le régénérant, et de le Cermer eOluile; car ces paroles se trouvent immédjatement après celles-ci : Voici~jc 8UÎJJ vivant dans /C3. &j~_ cles des siècle8~ lesquelles signifienl quo la vie élernelle vient du Seigneur seul. No 60. Le Seigneur ne jeHe jamais qui que cc soii dans l'cnfer, C'('sl l'homme lui-même (Jui s'y précipite.
  • 36. L'APOCALYI'SE, SENS NATUREL. XIX. « Écris les choses que III (Ù us VUe8 9 el celles qui sonl, » el celles qui doivent arriver • daos la SUllc Q; XX. 11 Le myslère des sept lt èloiles que lu 'III vues daDs » wu main droile, cl le:! sep" »chandeliers d'or, 601. Les sept »éloiles sont les anges des sept »églises &$; et les sepl chaude- " lien que lu as vus sont les 1) sepl Églises". II) S'ENS 8PIR...TUEL. XIX. Ct Confiez au cœur les 1) choses q uc vous avez COO1- • prises, celles que vous com- D prenez, el cellei quevous coru- • p..cndrez à l'avenir Q; XX. Il Les arcanes sur la. D Nou'clle Eglise céleste que » VOU8 avez comprise. cl sur la • NouvelloÉglisc lerrMlrecu. La li NouvclleÉglisedaullescieux. D c'ealle Nouveau Ciel t.S; ct la. » Nouvelle Égli.e lerreslre que li vous avez comprise, c'est la »Nouvelle Jéru5alero~eoanl de » MOl par le Nouveau Ciel -. 1) 63. Écrirc# c'esi confierau cœur1 N° 8; voir#c'cstcomprcndre,39 . 64, Daosles N°'suivants 00 verro que les sept ,Jtailes signifient l'Eglise dans le Ciel; cl leslcpl dUlntleliers# l'Église sur la lerre. 65. Il Ya dans le cie.l olle Église comme lur ln terre; car la il y a comlue sur la lerre uoe Parole, el des doctrines (oodées sur ceHo Parole. Les sept Atoilt:6 signifient l'Église dao. 'es cieux, parce qu'il est dil que les 6ept éloiJe$ sont Je6 aJlf/CS del/Bept 11:g/ÜI:8# et que par l'ange il est cntendo uno sociélé céleste; sepl signifiant loul, NU 10, 14,43.51. c'est ici l'Egli.e culière danl les cieux, ou 10 nouveau Ciel dan. (oui soo eosemble. Ce Dou~eauCiel aét~ formé depuis le second avéocmeot du Seigneur el le jugement dernier qui "a accompagné, et c'est do CC ciel que descp.nd et descendra sur la terro la Nouvelle Église ou Nouvelle Jérusalem. 66. Les sept clumdelicrs signifient la Nouvclle Église tout en- lière UDe eD soi, mais varièe selon sa récePlion, N° 43. On peul comparer ccs 'ariélé!·aux membres el aux organes qui lont dif- férents daos uo corps parfait. et qui néanmoios (ont un; la per- fection oc peul exisler que dans les vari.~t6li dislribu~e8 convena- blement dans leur ordre. Cest de là que la Nouvelle Eglise uni- verselle est décrite avec ses variétés par les 8Cpl É'oluel daDS les deu~ Chapitres sui van!.'.
  • 37. CHAPITIU, SECOND. 80.111"'1._. 60. r) Dau:J ce Chapilro 01 dans le sui,,"anl, il est question des ,ep' Êglises, par lesquelles lont décrits IOU5 ceux qui, dans l'E- glise chrétienne, oot de la religioD, el dool peul êlre formée l'Église DOD"elle du Seigneur. C'CSI-à-dire,la Nouvelle Jérusalem. 70. Celle Douvello Église est formée de ceux qui s'adresscnt au Seigneur seul, et qui se repentent en même temps dê leurs ruau'sises œuvres. Par sc repenlir de ses mauvaiscs œU'res, il est ontendu chaoger l'élat de 'a vie. 10 réformer. Ceux qui oc remplissent pas ces deux conditions sont, il est vrai, dans l'Église, mais il. 0 ' 001 rien de l'Église en eux. 71. Comme le Seigneur .eul est reCOUDU pour Dico du cicl et de 1. lerre par ceux qui lonl de sn nouvelle ';:gliso dans les cieux, et par ceux qui soul de sa Douvelle Ëglise sur la lerre~ c'est poor cela quo daos 10 Premier Cbapilre il a éM queslion do Seiguour seul, el que daos ce Second Chapitre el daos le Troisième, c'est Lui seul qui parle; - •• 8, 12, t8; Ill. t . 7. t4. -Les diverses qualifieslÎouI do Seigneur daus ces Versels lout loutes tirées du Chapilre Premier, ou il est décrit lui-même quaul Il ses aUribuli. 72. Les sept Églises représenlant tous ceux qui peu"cnl Glre de la Dou"ellc Église, celle d'ÉVhè&e désigne lou, ceux qui sont dan. les "érilés plui que daos les bicot (a). quelle que soil d'ailleurs la communion à laquelle ils apparlienoenl eXlérieuremenl. (a) La vérité est le Cruit de l'Intelligence. mals li Caut nécessairement qu'elle se jol,oe à J'amour pour sc conYerUr en sentimenL Sans cela, c'est une simple récréaliOD de l'esprit Aussi est-II dit à. ces gens-là qu'iû $e $onI. roldchu tû leur claDriU,' aussllcur est-Il recommandé de (airo do IIon~ ŒUVrC$; sous peine de YOlr!euT chandet-iel" dti dt;.a place. En elTel. la vérité elle-même Roll par abandonner l'homme. quand Il oe la. pratique pas. J.-C. promet eoOo aUQl "âclO1""Îeu:z:du (ru;', dt; "urllrtJ ch vie. L'lntelllgeDce seule n'cal pa. la "Ie, c'est l'amour qui est la vie réelle de l'hommei celui qui cst victorieux de ses penchants, le Régénéré d'esprit el de cœur, cstle seul qui pulsse golller de ce Crult-l~. (") :01""•• 1..... 1'(. . ...... w". d.. 1·,j.......r".... 1th<f!oI.. (to. RICHl!.R.) 3.
  • 38. 3/, L'APOCALYPSE, SBNS N"Tuaa ••• 1. 0: Ecrisà rAoge do l'Église 1) d'Éphèse U : Voici ce que dit II celui qui lient les sept éloiles »dans SB main droite 111, qui »marche au milieu des: .cpt »chandeliers d'or'" : SBNS SpnUTI1RL. 1. G Cou6ez co qui suit au " cœur do ceux qui aBot dana » les v6rilés, plus que daos les Il biens n: Voici ce quo "'OU5 dit 1) inlérieoremonl celui qui pre- » seule doos sa Parolo toules les • connaissances du bien el du D vrai n, et qui vit dans l'În- » lime de sa Nouvelle Église ~. II. " Jeconoai.les œuvres'" Il.>> Je vois voire intérieur .. et Ion travail clla patience"'. li 01 que lu ne peux supporler le~ .II> méchants"', el que tu aséprou~ » vé ceux qui 1" discnt être des » apulrel et nft le sonl pas, el »que lu les a. trouvés men- » leoH'fV. • et votre extérieur 'JtI, et volre • zèle et voire plllicnt:eTt'. vous 1) ne pouvez supporler ce qui est • mat 18, et vous avez examiné a lcs choses qui daos l'Église D sont appelées biens et vériMs, • cl qui n'en sont pas. et vous D avez reconnu qu' ciles 6laieo. v dos mAUX et des fausseté!. TIl. 73. Écrin, c'est conlier au cœur, N" 8, 63. -L'Ange désigne une sociétb angélique qui correspond à une p,ulie de l'Église uni- l'eTlclle, N° 65.-La signification de l'Église (j'/!:phiu résulle éyi- demment de ce qui est renrermé dans lea Ver!!. 2 à 7. 74. Voir N° 5t .-75. YoirN· 44. MarcMr, c'est vivre, N° i67. 76. 11 Y l pen de personnes qui sachent ce qui esl entendu par les œuvr", qooiquo ce mot so Irouve souvent dans la Parole. Dix hommes peuvenl (aire des œuvres qui paraissent semblables, el cependant clics seront Ioules dissemblables. parce qu'clics pro- céderont en chacund'oux d'une intentiondiŒérenle. Or, l'inlention lait que lea œuvres sont bonnes ou mauvaises, car touleœuvroe&t l'œu,'re de l'esprit, el (el est l'esprit, telle est t'œu,·re. Lesœone5 .e présenlenl devant les hommes dan. la (orme e:J.lerne, mais dc:- '9anl les ElOges dans la (orme interne, et devaol 10 Seigneur telles qu'ellcs sont depuis tes ihlimes jusqu'au extrêmes. J, connm,UI œuvre', signifie donc quo le Seigneur voit en même temps tous les intcrieors et tous les extérieurs de l'homme.
  • 39. CllAPITRE SECOND. 3b SENS NA.TUREL. III.• Et:11J ("es leou ferme, • et tu as eu de la palienee 80. »et lu al travaillé pour mon • Dom, et tu DC t'cs Pil!! décou- » ragé al; SEl'fS 8PIRlTI1EL. IH. c El vous avez eu de la » persévérance 80. el "ous avez • pris soin d'8equérir eL d'en- D seigner co qui concerne la re- ., ligion el sa doctrine, el vous D n'll"cz pas disconliou6 fit; IV. Il Mais j'ai c:oolrc loi quo IV. Il Mais j'ai contro vous • lu aies abaodoDnl: ta charilé IJ que 'IOUS nc considériez palle " première". 10 bicn cn premier liCln, comme » cela arrive au commencemenl » de toute Église n. 71. Ceci n'exige pas d'explication. 78. Les micllanll signifient les maux, le seDI spirituel faisant ahstrilction des personnes. 79. Les ..4p6'''" signifient lous ceux qui enseignenl les biens et lcs vérité. de l'Église. el dans le sena abSlrait les biens mêmes el ICI vérités mêmes. Les ItNnleur. signifient ceux qui soot dans les (ausselés. el ab,tral.".tivemonl les Cauuelés m~meso 800 Ccci o'exige pas dOexplicaûooo 8t. Le nom signifie cn général la qualité de cc qui esl nommé; or, la qualilé de Dieu ou du Seigneur csl toul co par quoi il est II0no1'é; el commo on l'honore selon la doctrine qui est dans l'É- gliso, 50n Narra détignc ici loul ce qui CODcerDe la religion el sa doctrine. 82. Aulanl l'homme oll dalls le bien de la vie~ Bulant il est r~ellemenl daol le 'VJ'ai do la doctrine; mais Don viu ",,-Id. En effel, le bien de la "ie ouvro lM intérieurs de I~espril; alors le. vérilés apparaillenl danl leur lumière, de sorle qu'elles aool 000- leulemenl comprise8~ maia aimées. II eo estautremenl quaod on place en premier lieu les points de doclrine; alors ou peul bieD Javoir les vérilé., mais DOD lei voir intérieuremenl, oi les aimer d'affection Ipirituelle. Toule Église, quand elle commence, mel 10 bien au-dessus du vrai; mai., à mesure qu'elle décline, elle préfère les vérités aux bieus j et enlin, quand elle est à 14 liD, elle regarde la Coi seule, ct Don~euleDleDt eUe sépare la I:bariCé d'avec la foi, mais même clic l'abandonne.
  • 40. 3e) L'APOeALYPSE, SENS NA,l'URBL, V.• Souviens-Ioi donc d'où » lu es d~chu 83, el fais péni- N lence, el fais les premières D œuvres"; .inoo. je viendrai » il loi vile, el j'ôterai Ion chan- » dclier de 1& place, si tu ne lit fnis point pénitence lU, VI.• Mais tu as ceci, que lu )) hais les œu,'res des NicolaHes, » lesquelles aussi,moi,je bais-. SENS SPIRITUEL. V. 0: Réfléchissez dooc lIur ' 10 ,'otre égarement u, repenlez- » YOUS, et mellez le bien de la » vie au-deslusdelou'u; sinon, .. je viendrai cerCaioemeol à 1) vous, et je vous priverai de 1:1 loute ilIust1'lllion à l'égard des 1:1 vérites, si vous ne "ous èles ) point repentia u . VI. 1:1 /tais vous avez pour » "OU5, que vous agissez ainli 1:1 par crointe de rendre vos œu- • vres mériloires. de telles œu- • vres étant détestables M. 83. Cela résuho do cc qui a élé dit ci-dessus. 84. C'est-à-dire, changer l'état de votre vie. Tout homme coo- sidere en premier lieu los vérités do la doctrine: tant qu'il agit ainsi, il est comme un fruit Don encore eo maturité; mais lors- qu'il se régéncro au moyen do ces vérités, il dODne la préférence au bien, et par là il mll.rit comme Un bon Jruil, el la semonce qui est en lui devient de plus en plus propro à la reproduction. 85. Vit' signifie certainement, N° 4.-Lo cluJJ1d~lin, c'est l'É- glise, N° 43, quant à l'illustration; aiosi Ot,.,. le chand,lier dtl la plau, c'est prinr de l'iIluslfiltion à l'égard dea vérilés. 86. Il a ét6 accordé à Swedènborg do savoir par révélatioD que les œut1rts du Nieolaile. sonl des œuvres méritoires. Ha'i'r ta: œu- vrt", c'esl savoir par la doclrine que le bien l'emporte aur le vrai, mais ne pas vouloir le faire dan!!li la crainte de le rendre méri- toire, C8r il e!!lil dit: 7u al Ctt:t. Ceux qui préfèrent le vrai ou bien nc peu....enl faire que des œuvres méritoires. II D'en e!!lit pas aiDai de ceux qui mellenlla charilé au-dessus de la foi: en cael. la charilé ne veut pas mériter1 enr ello est dan.!' le bien el agi' par 10 bien; c'ost par le bien qu'elle regarde le Seigneur. et eUe ,'oit par les ,'~rilés que toul bien procède de Lui Seul; cn coo- séquence elle n le mérile en aversion. - Les œu,',CJ méri'oÎres 5001 ditwablu, car meUre le m6rite dans les œuvres, c'cst "81-
  • 41. CHAPITIE SECONIl. 37 SJi.NlI NATURKL. VII. ft Que celui qui a des D oreilles enlende ce que l'Es- • prildil aux Eglises'".-A celui • qui vaincra-. je lui donnerai • à manger de l'arbre de la vie "". qui est au milieu du Para- • dis do Dieu IKI. SENS SPlllITlllil.• VII, Il Queceux qui compren- .. nenlcesvérilésfaAScnlcequ'cn- »soigne la Parole Îl ceux qui • seronl do la Nouvello J~rll­ .. salem li7 .-A ceux qui se "ré- Il formeront cn c::omballant en Il eux le mal cl le faux". je leur .. donnerai en propre le bicn de Il "amour el de la cha.ri""·', qui l1li est iDlérieuremenl dans les ,,'é- Il rilés de la sagesse clde la {oi llO• tribuer le mérite, cc qui est le comble de l'injustice, pUÎsque c'cSI le Seigneur .eul qui {ait le bien en rho{Dmc. 87. L'or,ill" signifie la perceplion ; .m"ndre, c'cst "percevoir el obéir. car pour percevoir et obéir, il faut fairo atlenlÎoD. C. qU6 r"pril dit Qua: Églû", c'est ce que 10 Di"io "rai de la Parolo enseigne à tous ceux qui. dans l'Églisechrélieone, doivent former la Nouvelle Église? c'esi-l-dirc, la Nouvello Jérusalem, N- 69. Au.si n-cli-il pas dit à l'Églis., mais a~ Êgll,u. 88. Les paroles adressées aux sepl Églîlcs 10Dt on exposé de l'é- 'at de IOUBceux qui_ dans l'Église cbrélienne. peuvent recevoir la doclrine do la Nou"'cllc Jérusalem, et viyro selon celle doctrine, c'es'-la-dire,'6 réformer. Or, on ue peut sc reformer qu'en com- ballaut en soi 10 mal el le fauI, co qui est signifié par ces molS, ul~quit)(lincra. mot. qui IQnt répélés il. chaquetgli.e en parliculier. 89. Jlangn, c'cat s'approprier; car, de mêmo quo l'alimont na- lurol est approprié III la vie du corp•• de même l'alimont .piriluel est approprié à la vic de l'Ame, - L'aTbr. signi.fie l'homme; .on (nul, c'est le bieu ou le mal do sa vie; l'arbr, d.la v", c'est 10 Sei- gneur par qui le bien de l'amonr clio bien do la charité existent daos l'homme, Le premiere.t leMen célesle ou l'amour pour le Sei- gneur, et 10 second 10 bien "'pirilDcl ou l'amour enver51e prochain. 90, Le rm7itlU, c'est l'intime, N- 44; ici, intérieurement. Jlaradil signifio sagesse el intelligence; 10 ParadiJ cù D,lU ce sont les vé- rilés do ln sagesse cl de ln foi. Le bien esl 3U dedans du 'fDi, car le hicn est l'..lire de la ,'je, cf le l'rai cn cjl l'uislcr.
  • 42. • 38 L'APOCALVPRK SENS J'II'ATVREL. VHI. « Êcris aussi' l'Aoge Il do l'ÊglillC des Smyrnéeos lU : »- Voici cequedillePrcmier • el le Dernier r.t. qui a été morl • et qui vÎI Il : IX.• lu connais les œuvres » ". ct Ion Dmiclion,ot ton in- D digence(cel>endanlloel riche) • ~~, ellc blasphème de ceux qui ,. 8e disent JUÎfss et ue le sont • poiot M; mais qui 50nl UDO sy- a Dagogue de Satan ~:r. SENS SPIRITUEL. VIII. « Confiez auui ce qui • loil au cœur de ceux qui lont D dans le bicn quant à la vic, » mais dan.s le (3UI: quanl il la • doclrine~;-Voicicequevou8 » dilintérieuremeot celui qui est » seul Dicu"", qui 8 été neglig6 " el dont la Divine·Humanilé Il 1) Clù méconnue, l':lDdi!l que Seul 1'1 il est la "ie el qu'clle vicotdo 1'1 Lui Seul 03 : IX. »Je vOÎs votre intérieur » el voire extérieuro.tl,et vosfaus· D solés et votro indigence spiri- .. luello (cependant .OU5 r.iles a de bounes muyres)-. cl le (aus: .laDgagedeceuxquipréleudeot Dêtre daos 10 bien de l'amour, ." el o'y lont point-, mais qui D 1001 dans unedoclrine(aus:5cV'l. 91. On verra, pnr le sens spirituel des Veu, 9 b. 1 t, quo toile eslla signification de l'Égliso des Smyrnéens (b). 92. YoirN°29.-93. Yoir NN 58. 59.-94. YoirN·76. 95. L'afflieltOn se dit des (auuelés, N° 03.- L'lndigenu se dit du manque de bieli, l'indigence spirituelle n'cst pas autre chose, 96. Le blluphhne, c'osl la faussel6 du langage. - Les Juifs, tiranl leur nom de Juda qui repres80le 10 Seigneur quaut au Di- yin nien du Dh'io Amour. signifient le bien de '·amour. 97. La syrw.gog'tH, 61aol un lieu où j'on enseigne, signifie la (fI) Ceux qui sont désignés tel prennent les Wons qu"Us pratiquent pour des biens réel!'l~ ct leurs raUl'Scté$ pour des vérités; cependant le 'bien sans le vrai u'cst pas un bien récl~ de même que le yral sam: le bleu u'CSI pas un Yfal réel; le bien ct le vrai doivent être conJolots. c..r Je bien tire sa qualité du vrai. ellc vrai Ur~ son être du bieo. AJnsl le bien qui n~~u ltc du faux ne peut être qU'UD blt'll ou hypocrite on méritoire ou silllplcfilent naturel; mals Il peut devenir bleu réel, lors- qu'II Qst 'h'lflé par les 'éril~s. •
  • 43. CIIAI'ITIIE SECOND. SKNS N.TUR~L. X.• Ne crain. rien des choses • quolu dois snuR'riril.Voici, il » urrivera que le diable en jeliera .. d'enlr. vous en prison". pour »que 'Vous soyez leDlés 400. cl ,,'VouS aurez une affiictioD de It dix jour! 101; lois fidèle jus- ,. qo'" la mort 4G'l, el jo to don- It Deni la couronoedo la. vie tOI. SENS SPlBll'UE.L. X.• Ne craignez rien des IClI- • tnlioos que VOU:i aurez à sup· a porler". Voici, il arrivera que .Ie mal infestera cCl'lains biemJ .., de votre vie r,). pour que vou. • 10 combattil.l"z too. et 'OU5 serez • .inreslés lanl que VOU!!; persis- 1) 1l!1'C2 dans le faux 101; recevez Il et reconnaissez les véritu:I jus- .. qu'à. la fin do "OS leolalions .. lot, ef jo vous donnerai Ja vie • ûtcrnelle C()3. doctrine. - Salon sÎgnifie l'onfer do ceux qui sont dans le faul(, el par abstraction le faux; aiosi la aynagoglCtt de Salan, c'cSI um~ doctrino fausse. 98 c199. Le dtab/e lignifie le principe du mal, comme Salan celui du faux, N· 9'7. J~t.,. mpruoli. c'csl infester. Celui qui est iofeslù paT 10 mal est comme enchatoé; il ne peul quo penser le mal. lors même qu'il vout le bien, Il O$t dit, ne crains rten de5 chOIe. q.u tu do'-. lou/friT, parce que 10 Seigneur délivre de I"infes- talÎon ceux qui onl élu dans 10 bien de la vie, quoiqu'ils aient élé daua unc fauuo doctrine. 100. Toole tenlation spirituelle elt 00 combat coire l'enfer et 10 Soigneur; l'enfer étal" loute. les fausseté! de l'homme, il les lui reproche et le condamno; mai. le Seignenr manifeste les vé- rilés, cloigne de l'homme les faussoté!;, et le délivre. 10l, L'affliclkm. c'eslnofeslalion par soite des faussetés, NU :53, 95, Lujour, Inelure du temps, signifie "élat; le nombre di.z, la pléoitude: ainsi diœ jourl t'goifienlla dorée de l'élal ju.qu'au plein, c'cst-a-dire, laol qu'oo penisle daos le faux. 102. !t,re fid'le, c'ost recel'oir el reconD.Ure les vérités: la morl Aignifie ici 1... fin de leor tentation. J1tr. fidtlejtuqtlà la morl, c'c,'. dans le SCDS naturel. oe pas S'éloigner de la fidélilé jusqu'à la fin; mais dans le seDS spirituel. c'ost recevoir ct reconnailrc les y(o- .'ilé$. jusqu'a cc que le fa.ux aoil écart~ cl comme détruit. t03. Ccci n'uigc pas d'csplîcation.
  • 44. hO 1.'APOCALYPSE, SENS NATUREL. XI. « Que celui qui a cles » oreilles entende co quo l'Es- • pritdiI8uxËgliSH tOl .-Celui D qui vaiDcra '03 ne recevra au- o cun dommage de la seconde D mort 10$. XII.• Êcris aussi à J'aogede • l'~gliso daos Pergame 10'7:_ • Voici ce quo dit celui qui a • l'épée aiguë il deux Iran- D chaols tG! : SENS SP1RlTUEL. Xl. .. Quoceus: qui compTen- • Dent cos vérilél rassent ce • qu'enseigne la Parole III ceux • qui seront de la Nouvelle lé- .. rusalem '....-Ceux qui se ré- .. formeronl, en comballBDI on • eux lemal elle faux'·,neaDe• .. eombcrool plus aux maux et • aux fausseléa ,... XII... Contin aussi co qui »suit au cœur do ceux qui '001 • dan. les œuvres seules, el nul· a Icment dans les vérilés 107: _ .. VOld ce que vou.. dit inlérieu- .. rement celui dont la doclrine. »pénétrant le cœur el l'Ame, • disperse les faussctés '. : 104. V",r le N° 87. où aDDlles mêmes expressions. 105. Voir l'n:pJicalioD, N° 88. t06. La première morl, c'est cello du corps; la "conde, c'cs. celle de l'Ame, c'esf-à-dire. l'enfer. Aiosi. fU retRO!" ducun dom- mag' d.la seconde mort. c'est être" l'abri de l'eofer, ou ne plus 6occomber dans la luile aux maux. elaux rau~elé8quicD dériveu., t07. On verra, par le len8 Ipirituel des Vers. t;) à t 7 1 que tello esll. signification de l'Église de Pergame (c). 108. Voir l'explicatioD, N° 52, (c) II Ya ccUe différence enlre ceux de Smyrne ct ceux de Pcraame, c'est que les premiers prennent les biens qu'Us pratiquent pour les biens réels de la vic, et que les biens de ceux de Pergame sont des acdons s.·ms entendement, des faiLS Inanimés produlls par le seul désir de méri- ter le ciel, C'cst de l'égotsme porté dans la reIl810u.-1..1 prl~re adressée :.. Dieu dans l'unique but de nous sau'cr, de gagner le ciel est l'~golsme, Ayanl peur de l)erdre nolre l'le, nous conjurons le Seigneur de nous la conserver: c'est l'hllérOl personnel le plus complet Ah 1qu'Il est beau de concevoir la prière comme .'énélon, qu'II est beau de demander lOllt ~ nlcu, Don pObr nOliS, mals pour lui; non pour nous concentrer en nous-m~mes, mais pOlir aider nos (rères ! (ÉD, ruCHER.)
  • 45. CHAPITRE SECOND. SENS NATVREL. SENS SPIRITUBL. XIII.. Je connais IC5 œuvres XIII. • Je vois "olro intérieur •,ft. el ou lu habiles. où est le • el voire eslérieurtOl; vous pas- • Irône de Salan ""';, el lu lieos • su votre vic daos les léoébres )) mOD nom, el 10 n'85 pas nié • '.0; cependant vous ll'CZ de la • mafoitl',m~medansccsjours '0 religion et un cul le, el VOU5 Dd'Anlipas, mOD marlyr fidèle. • reconnaissez que la Parolo est • qui a été to~ chez VOU9, où .101 Vérité Divine tII, ml!mo • habite Salan Il'J. »quand loute v4!rilé a élééleÎnlo XIV•• ~ailJ fai conlre loi '* dans l'Églisc. où résident Ics • quelque peu de chose ul : C·~., »(aussel~ 112. » que lu co as là qui tieonent XIV. '0 Mais j'ai conIre vous • J) la doctrine de Dalaam qui en- '0 ce qui suit 113: C'esl que ,'ous • seignail à Daine A meUre un »avez parmi vous des gens qui • scandale devanl les fils d'(s- • fOol des œU'res hypocriles. » raêl, pour qu'ils maogeosa:cot • par lesquelles ils entratneot • des choses .acri6~es aux ido- >>l'Église à profaner la aaiotel6 » les, el se livrassent à la foroi- »,Iu culte de Dieu, et .. délruire »calion ..&. » le cuire même u'. t09. Voir l'explication. N· 76. t 10. Connaure QI' quelqt,'un hahile. C'Clt sn..oir quel il eSI, car dans le moode spiriluel chacun habile 5cloo la quatilé de 80n af~ fcelion. Satan. c'esl le principe du faux, Pl" 91. Or, être dao, Je faux, c'est êlre dans une obscurilé lipiriluelle. La lr()m d~ StIlan .ignifie UDe cntière obscurité; mais ici par obscurilé ou ténèbrcs, aD doil CDlcndre Don pas qu'ila sonl 8.bsolumenl daos les faussetés, mais qu'ils no sool Dutleroent daos les vérités de la doctrine. t 1t. Le nom du Seigneur cst loul ce qui apparlient à la religion, NA 81. Ln foi, c'est la Divinc Vérité, el non la foi morte de l'Église d'aujourd'hui; or a Parolo élant le Di"io Vrai, IN pal m.r ma {oi, c'est recoRnalire que la Parole est la Vérüé Divine. t 12. Ânlipal ell un mol do la laogue s(lirituelie ou angélique. Mtulyr ou lcmoin, si4;oifiant confesseur de la vérilé, sigoi6e par abstraction la vérité, N°' 6, 16 i de la se déduil la sigoi1icalion donnée, cal' par Salan il est eolendu les faussuté" ",•• 97, t 10. t15. Ce Ne> o'a pas besoin d'explicatÎon. tU.. r.a doel,..,l' de Il(,lamn, c'est l'hypocrisie; ses cooseils ..
  • 46. h2 L'APOCALYPSE, SRNS NATVR6L. XV.« Dem~metu en asaussi, li) loi, qui tiennent la doclriuo D de! Nicolaïtes, cc que je III bais ua. XVi. ......ais pênhence us; si- lO non, je viendrai "ilo à loi, et ,. je comballrai contre eux avec " l'épée de Ina houche u". SliNS S..IRITOHL. XV. fi De méme "OU5 00 a- I) vez ausilii parmi 'fOUS qui fonl » les œuvres méritoires, ce qui • est m'eoJever mon mérite et n ma justice us. XVI. "Gardez-'ouS do toulCI • ces œUl'res, et faites celles qui "60nt bonnes UG ; siDon. je D "iendrai il vous certainemenf, D et je Jeur prouverai p.... Ma Il Parole que ces œuvres lont 11 mauvailClI U7. Balae le prouvent. Le. fil.d'/,raiil signifient l'Egliac. Manger. c'est s'approprier, N° 89; le" chou••atr1'{ü~,. c'est la sainteté; ainsi, mang" de. cIw,~& UJcrifiiu aua: idolu, c'est profaner la saintelé. S. livrer à la (ornlcation, C'Cin falsifier le l'rai ou détruire le colle. Balac signifio ceux qui souillent el adullèrent le culte. t 15. L:l: doctritu des Nù:olailes, signifie les œuvre~ méritoires, N° 8Q. Parmi ceux qui placent tout cc qui appartient il l'Église et au salut dans les ooones œuvres ct nullement dans les vérilôs de la doctrine, il y co li qui fool des œuvre~ hypocrires et des œuvres méritoires; néanmoins tous n'oo agissent pas ainsi. Toutes les œovres ùu cuho 80nl bonnes, ou méritoires, ou hypocri'e•. C'est pour cela qu'iI est question, daos le Verset préc6deol, de ceux qui foot des œuvres hypocrile8~ el, daos celui-ci, dQ ceux qui (ont des œuvreS méritoires; dans ce qui 'Va suivre il s'agira des œu- vres bonDes. 116. FaiT, pénillllct~ c'est 80 gardor des œuvres hypocrites el méritoiros dont il viont d'tHro question, et faire les rouvres qui sont bounes. Ce soulles vérités do la doctrine qui enseignent cc qu'il faut vouloir 01 pelU.er, ou aÎmer cl croire, pour que les œuvres soient bonnes. 111. Vitt signifie certainement, NOll.t., 85. Combattre av.te l"ipI' dt la bouclU!, c'est prouver par la doclrine de la Parole; I"ipl' esi la doctrine; cL la buuchc du Seigneur, la Parole, N° 52; cnmlxrllre co"trttux, c'est prouve:- (IUC leurs œuvres sont ruauvai5ei.
  • 47. CHAPITRE SECONf). SENS NATUREL. XVII. 0. Que celni qui a dcs • oreille, enleode cc que I"Es- • prit dit aux Églijc, liS. - A lf celui qui vaincra SlIt, je lui Il donnerai à manger de la • manne cacbùo ISO; el je lui .. donnerai uo cai1lou blîlDC Ut, • el 5ur le caillou un nouveau II> nom écril'U,que personne DO » con0311, si ce n'csi celui qui » le rer,oil .:n. tiR. Voir le N' 87.-119. SENS SPIRITUBL. XVII. " Que ceux qui com- • preuoenl ces vérités (assen' ce 1) qu'enseigno 13 Parole â ceux. D qui seront de la Nouyolle Jé- » rusalcm nll. _ A CCliX qui 58 1) rMarmeronl en comba.laol D en eux 10 mal el le faux '.', je 1) leur dOllnerai III ngcsso par li laquelle ils s'approprieront le Il hien do J'amour c~leslo t_; cl J) je Jeur donnerai des 'érÏlés "qui s'accordeui et sont unies u avec 10 bien 121, el par ces D vérités, co bien acquerra UDe • oou,-elle qualile 1%1, qui D'ap- Il pllrall il nul autre qu'a celui " qui la reçoit 123 • Voir 10 N° 88. 120. Mang~r d. la manruo caeMe, c'est s'approprier 10 bicn de l'amour, et se conjoindre au Seigneur, cu uoi!ls30tles "érités de la. doclrine :lOX bonnes œuvres; c'est ce qui résulte de divers passages de la Parole cités daos Swedenborg, ibid. CeUe manne est dite Ca.t;M', parce qu'elle désigne une ugesse gravée dans la vie et 000 daos la mémoire, telle qu'elle est dans les anges du ciel intime. 121. Le caillou blanc, c'est la vérité confirmant le bien. La pierre, dans toute la Parole, est le symbole de la vérité. Cbez les anciens, les suffrages confirmatif~ étaient recueillis par des cail- loux blancs, le blan(; étaot"allribut de la vi!rité. lorsf!ue le bieD est confirma par les vérités, il les auire cl sc les unit, car loul bien aime le vrai, el sc conjoint au vrai qui lui convient. 122. Le nom signifie ln qualitè de lu chose. N° 81 ; ici c'esi la qualité du bicn. Toute qualité du hien vicnt des vt:rih~s qui lui sont nnies. car le bien 80ns les vérités est comme le pain et les au Ires aliments, qui nc nourrissent point sans ,"in 01 sans cao. 125. Parce qu'eUe esl inscrite dans leur vio, ct quo nul autre ne conDalt la I]ualilé de l'amour qlle tclui qui possède l'amour.