C'est seulement et toujours dans l'échange dialectique (Platon, Hegel) que l'on peut mettre en évidence et percevoir la Réalité et la Vérité d'une Religion, d'une Philosophie... Débat théologique sous forme de pamphlets entre un Laïc swedenborgien et l'Evêque en mission de l'Eglise protestante locale. [scan à partir de photocopies effectuées en bibliothèque]...Archives continentales de la Nouvelle Eglise, Lausanne.
1. . .
Car il '1.. .~a: 'l'aOIS' QUI RENDENTté·
moignage' dausle ciel. le l'èJ:.e. la.
Parole et, le Saint-Esprit,"et cel
, troIS là lro~'l! qxl.: 1 Jeln,S., 7:: ,
. Quoi t jugez-vou8.1ncroyableque
.. Dieu ressulcite1eil morte? Actes
26.8. ..'.' • .. ...
·.'ll.(le r~re),IlQ~ aNif élu8.. 1~~~tUi
(1.- .) AVANT la. cré.atll:in du
..
monde. Eph:."1~.
~ . . ..
PAR
PIERRE LE BRUN, M. D. G.
MAURICE~ 1860.
tMPlt!lIIEltlE D17 ,.MAURITJUS· BENTINEL.
" "
2. AVAIWT.PROrOS.
-0-
C'est avèc une grande défiance de moi-même, que je publie
ces quelques lignes sur un ,des plus, grands mystères que r~n..
ferme la-Bible, Mais cofumele lecteur peut s'en convaincre,
je suis bien loin d'avoir là hardiesse de chercher à expliquer ,le
mode ~'existellce dl'l Dieu, Car t;e serait u~ blasphême pour
une créature qui., ne eontia.is~~nt rien de sa propre existenè!:,
chercherait cepflndant à explj,q.uer lê mode d'existence de son
Créateur!. . - . . j ,
Je' me borne donc tout simplement à établir UN DOGtiK
BIBLIQUE E'r A FAIRE CON~AîTRE U::' FAIT, non pas tant
pour convaincre les Swèdenborgiens, que pour confirmer dans
la Foi ees âmes Ch1'étiennes que le Saint-Esprit m'a confiées
pour les instruire dans LA v~mI'i'g, C'est donc un devoir
Impérieux qui m'est imposé comme Pasteur de leur faire con
naître les pernicieuses conséquences des erreurs, des hérésies
et des fausses doctrines que l'on enileign~ publiquement dnns
notre ville et de les avertir de l'approche de ces faux prophè
tes qui viendront avec toute la malice et la subtilité de Satan
pour séduire s'il était possiblft, même les élus! !
L'Apôtre Paul nous a a·vertis de ce temps en ces termes:
"Prêche la parole, insiste en temps et hors da temps, re
prends, censure et exhorte avec toute sorte de douoeur, et en
~ mstruisant.· Car il viendra un templ'l que les hommes ne souf
jJfl'iront point la sainechoses &.gréables, qu'ayant une déman[Jeai
ItQn d'entendre des
doctrine / mais
ils s'assembleront des
docteurs selmi leurs pl'oPJ'es désirs: ET ILS FERMERON1'
L'OREIl,.J.,E A LA VÉRITÉ, et se toullneront vers de$fables."
(2 rrimothée 4[2, 4.)
.' A NOTU.~ EllORIM 1 TROIS r~RSONNES Pt RE, FILS ET
SAINT-EsPRIT EN UN sÈpJ:. J EHO'V..H SOIT GLOIRE Jt't'
JIO;,:.TEUR AUX SIBCltES DES SIBC~BS.-AMEN ! !
P. L~B.
Au~ Pi.illes,~, Juillet l860.
flio
'f
3.
4. ..
..p
:
~
Mon cher-'Monsieur le ~ .. '~
, ,(
J'ai' lu avec' attention lé catéèhisme " traduit' de liAngiâiÎ:;
par M.' Ed. de Chazal et pûblié par la soçiété de la NouveUe",
Jérusalem." Je:ne.peux pas vous exprimer toute la' peine et
la douleur que la lecture de ce petit catéchisme m'a fait ép'~ou-' ,
ver. J'ai vu avcc peine que' les Swédenborgiens en général
O( cherchent à.cacher aux hommes leur état de corl'uptionet la))
J ,dé )ravité entière de leur nature. 11- n'y a pas dans t'out ce'~'
petit catec lIsme un mot sur e ~: en quoi il consiste et
jusqu'à quel point les hommes en s<lnt attoints. Je suis péni_
blement surpris' de ,'oir qu'il n'est pas même fait mention de
la souvertlin~§deDieu; ni du moyen pat' lequelseullê-
pécheur puisse se 'procurer le pardon et la l'émissiQn de Iles, ,
péchés. .
On adresse les petits cnfans comme s'ils sortaient de la"
main de Dieu, comme le premier homme, parfaits, innocents,
J et ~réés d'après l'i,mage de Dieu. Tandis que la Bible nous
enst:igne la triste vérité (malgré que nous désirerions de l'igno-·
rer): Que nous ne sommes plus créés d'a~~~s l'ima~e de .
o
cl
Dieu, mais conçus et formé.s d'après l'1mage de ommeéchu
et pécheur. Nous. sommes.donc de notre nature des'péolieurs·.
et non pas des saints.
• '.. f
1
Ce catéchisme ressam1)le'beaucour' a~x conseils et,,"uxlnt-·
tructions, de ces médec:ins qUi tro~lpent et séduisent leur(nLa-
Tàa~'en lui dis.'tnt un l)'eu de remède et avec dell soms vous-
llêfez ~ientôt guéris," q~oi9.u'ils, sachent parfaitement bien
qu.'U n'y a point' de remèdê~e~.q~~~ peine ren~~ ch~z._
eux leur ~alacle sera mort. - POU~U01 comme BOil Medecm,
de l'àm.e 'Q'enseig~~-~~~en toute fidélité aux petits en-
fan~leur étatact1ùel dtt~, POUl:~uo~~~p'as leur./lp.pren-.
dre comment conçus et nes dans peèh Ils sont@Cfaves dll.
~ct incapables... de fail'e aucun 1ell; comment-leurY.o..-
5. [ 2]
,Janté et léun atrections .on~tièrementperv~rti$; comment"
_,tJll;m~,.il n'y. aucune ressour ce en eux jI
Pourqu oi ne'
pas leUr dire qu'il n'y a que le~ède seul du souverain Mé.
decin des âmes qui puisse les guérir, et que par conséq uent
ce n'est ni en lisant la Bible ni en faisant ce qui nous y est
ellseigné qu'ils seront sauv~il t'ar! c~e8t là.eriseigner: là ,perni.
, cieuse doctrin e, de la propre justice qui est une abomin ation
. à.VEte rnell Rom. 3122. Deut. 9{4,7. Luc 18110, 12. Ce
, :pétit .catéchisme ne fera que de petits pharisi ens, et tout atl
~Ii"f!e_ ,.~t~8'!ooJali~es.:-:~f~isihle, f~ta,~ unse,ul ~~~é';'
t1t~b: ~ POUl'qno1; d.?nc 19norer ,une 'do~trlOe qUl 'est enseIg11é~
aan'sl~8 'trois"quarts de la BiblE}: (Ap9C. 22IIS'.) 'Dire a1:'l'X
:
pe!~s"e.l~..l~S '~'t'.il faJ,t" q~'ils gar!len~ les oo~~a~dt'lme~~' de. '
~'f~1~~U!' et:rAI~~Ke;, C'~Bt ,C9mme, 81. l!oo: dIsaIt a UJ.1 aveugl
e, '
'lu ill~t'q,,'i; p~v,re,S6lf yeu~ :pOQ.l' Y011' ,; ec'.ST '!ltAI,: MA1.
kif,,~_ ~~~~TWfOSSIB.LE!! . ' ~ : ,., .: . ' "0,'
... _ . , .;:.
': ., " , 1 DE· LA:TB INITR.
f Ce:,petit,~téchi.me 'ensejgDhl~e-'-c~~st" -no~ Père' Ç{~e8tè'
qui-~t.::Jetll_dans-,ce"lDollde.:":~<iy6·p8ge'-'5 der-nièré' que~io~.
l.
et,~ la page 6, etc. Vous ne pouvez paJi aHégue r un
seul 'Pll~-- '
liage- de la 'Bible qui prouve cett~ doctrin 'e; )Il~S pn~tc?~.
nolAt li$o08 qltlt -.notië~Pèl'f!'--qui ést aux: cieux ét que è'e.n~ fl!t.
~'lpatlo' Pèr..e - quia''. pris' la· JUIture:~,t1.,!J1'aiIie;m~~, le Fils', qui (~~
,
- e~M).ré·8tet:lélleroent~;par le! ~~re :e~ ',~nv~yé', par k. }?èi'~_
au ~I)d~.et. que
haw.te 1l'@ROUS; ce fl1t, la·PlU'Ole, le. 'Fils, qUllle fit clim e~. '
',:' ; _ ;.' ~~ .; - 'Ii ': , . : , .~::. ,
.'';. "
- .-,
r Ceniéa t "pa!liv rai'non plus que Dieu da-~sla personne dà. ' f,
Fils ait pris la forme matérie lle de -l'homm e ~ l:rials 'rra' pris'
J.o , une par/ait hum~nité comme il étai;~!lssi pa!l.a~teme'Rt-.])jeu ':-.
Vraie' liaMtn'e' autàn:t" qlî'll"'rtif,;rnt Dieu: '11 I,i'estpas, v~Jni
povr.ll'achétcr. -ou ;!liu~èr!ièuliitn'èn(]8_p~rtie, 'matéfifllp d~
mej,;tIlsl~; su.rtëuf '8a-piirtie''splritü~lle, BOn âme:qùiel~.
ieR&'(b'l'ho~épe~ ~t ~ poJg Pe.tt~~Pp" S~~1.:
."ne' aOltflllt
-----. -- tila1m!••J . - . . . - - " ,>,.. .
;~~ ~." .~.,-
-'
"
J ... :....
a::donc double hérésie dans la dot";!l}e~. Swédenbors
itri~~;, })~~~v <tllln~ ~l'h_umU;nité deÇhrilit et·pl.ll,I
,)-'-~#IJ!:'~lro'J ;:,~ ~.l . ~ ,.:.... "" .
~ ....
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6. .: ~' ... ' '1," ~ ': : •• ~
t3]
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'l~~~t'~'1~d~O~ ~u ·Ptuf.â~)&~O~~i~~, lie~ !iois ::~yp~~: 0 .
a~b~ee* dans la seule personne .de Christ. .
. ' . ' .... r.. • , -' •.
Si Christ ~'i 'pris' qu'urie èdrr4'e .rrlaœriellê ae;l'hoiîi~~,' «54
qui ve~t~di~' Jtj COl'pâ~sa:ns·:lttie:,,, c~ëst'l'hêzièié' des Apqlli..
nairès quÏ ;î~naient.queChriài ~it vêtu seulement d'~ri
corps ]lumaÏIr !tans âme '; câr on peut'facilement ~ec~~illir :d~
beauc~;lUp :d~ té1ho~~age.s ~flj ~ e~?' 116n 'se~lemeiit, un' Ç?rp~
humal~, mà~ ags81une âme retqualld.l"Ecrlture app'-e'11e les
hommen'hair,:'elle ne.-'leUr ôt~ pôint,Pâme pour cela." Corn:'
m«mtaire de Jean C~vin.. ' . ' '
..... . -.
. Voici que~qu,es, pasS8ge~;-qui ~nséi~eht qU~ Chri.st av~~ 'Ilnë .
lme. Matt•. 21t~O~<: Marc; J51?7.' )~jlé .2'3146, ,Jeari" 19130:
Actes 2131" et'Luc 2I4o~ 5'2. ' PMi n'eh-' pre'ndre-qil'un 'sëu1
de ces textes de l'Ecriture examiI1or:t.s .Je dernier Luc 2r40 et
52.'" L'enfant' tChrist)crois~à!t.etse ~ortifiait en ~sprit, étéiont
rempli de sagesse ~t là grAca dê))ie?'étâit sur lui; et le verset
52 est plus explicite etrc9re q~'t-dit'" Èt Jésus croissait en sages
Be, .~n statur:ee~, .~n . ~a~" ~.eyant .P~~~ ,~,t, Aeyl}n~le8 hO~A
mes."N'est-<:ei pas unea;~SUl'dl.~~ <J.u~ de ,(f1re qu~ DH~U, la Dl~,
vinitéi croi~sait ~n 8àiè~s~~t.~~·~icc~ ~'~st-~e pas 'aussi a~~
~~-de,dl~_ qUé'l~foI'.ble rtJa;.~rIeJle? I~cotps sans âme., cr01s,·,
salt.en 'Sage~sê et e~ gr~~e? tUant 'dônc,ad~~ecl'E
critul1?je~ll~!l.,=tu~,XWüiii!rie:~~~ui se tro.uv§n~
enTti':'personne du. P,IIs;' ans' ~la 'c est' mer que la Parol~
(te Fils) n'ait été fait"'chijr,·èt.piir'd~~séqu:ènt:c'es't admettre!
)~ doet~ne de lA~~ecbrist; l Jeati 413. Il Jean v. 7. ,
J "ete.t, bién- dailgercux d~nseigneï: i qiié': CnrIst' i,! p~~ pourru, ".
aux moyens de nous sauver de n'os péchés et à la page 9 et '10'
qu:il .~ ~?"11~. 'p~!,~~_mpyen~p'uis~~.~c~~lp~_.ho.m~~8_d,-~l,e~
vnmcre. ! egale~ent ')"C'est ,,~c0!;U;1~î!re ,et ~ ~~l'l!O~~e~;
l'œuvre-dè.:Chnst ~ c'e~~' voul01!J~n:ore~ ce que .le SIUIl t nOlJ1' de ,._
J'ésml-'Chrlst comporte.' ;Ch!'ià~ fut "appele J"É'n1s. parce,'
qu'~l ~au!e~'8on":i)et.ipl~'':.;,"at ;~on. plts cbn,uhé, l'~n's.e;gl1~ '~e~
petit catéchisme parce {{~'ll pour~Olt_le moyen: oudQ,htiëau?ti
hOlllmes' la, 'puissatlcc :-de se~.Auv'~r. 'Christ" n'cet' P!iS'. un
tdtkl11m·;un--SXlr'vtWIt.~;:JeIii-&/estpliÏl. vénu pou.r didèt~'
Ion Egliae'à..faire-son salut ; (C~ÔSI imposllïbfefinarspnJr 1:1:'
8AUVER LUI-X.bu:. Il a âQD(. .racheté l'Ei1ise et acqllis
7. t4J
f.'elk.par ta mort et sa réau~ection le droit, les.privil~es
~'r~ des. enfans ,9,e Di~u •. ,eht'itt ,n'~de. pas,'maia 11
fl.11vll" oomplètemènt, et étern~lleme.nt, étlln,~!Di.eu. A.s~
-ce'n'est pu comme1es' Novi~Jérusalemites'ens-éignent qu'il
-: rendl1' ,le,salut. de.l'homme.po~silJle'- mais c",st,' beau~up
~l~~":'eru::oré, :00 llà parfaitem-ent, c,omplètèment . et.,éte~e~
fe~~ntsauvéso~(~gh8e. IJ n'ouvre pas s,eulementl,n porte
~u Çi~l niàisil. DQ.USy fait E!ntrer~ Car ce s~rajt, peu de chose
,:d·oiin;.r 'la' ,porte d'une prison et de laisser le prisonni~r ,e~
'~)1htné contréle,m~ 'Est-ce là tout ce que 'les Novi-Jéruaa:-
?!émitelt èônnàisserit de ramour de Dieu? Est-ce ,,~ tout ce
· <t'li~il~ -péuvènt:nous~a'Pprenètre sur l'œuv-re
a~ ~risd N'ellt-
~cevpaB de vous que Christ a dit: " Mâlheur ..'vous'doCteurs'le
'1~ loi, pree ..qu'ayant plis la, clef de la connaâs8(lfl~e) vous
~~y, êf.es:tk>ii1t entrés vous-mêmes, et V()US ave~ encoreempl-.
.cMd'y entr~r.œux q~..vouIll:ient'lefaire:·" Lu<H~2. , ._ '
'-
.' J"si dit q~é c'est renouveUér'. fhirésle' d~ .sllm;IHu~ 'que de .;
·'ilonfônme et ~d'upir dans la: seule personne de Christ -les troIS
1J.yp~tases, l{nsù'bstances dont se compose l'Essence de Dieu •
.J.... ~.. ~t... . -:, . .. . . ~ l '. " l ,
· -~. A~n8i" il
n,e faut pas corifondre les proptiétés es.8e1Jtielki de.la
· Divinité: l"'Amour, la Sagesse et la Puissance' et les aut.-es
':aU~i:huts de -Dieu; tels que lajust~ée,. la sainteté et la 1idé~té,
étc~, ete., q..i sOnt communes, au Père, '~u. Fil~ et' au $aÎlI~
· ~~~éc!~.propriétt!~,per8,o,.nelle6 qui sont.Îll.QQm~~~811-.
l·un.a-1811tre. -IIArm:.oa:r,'"':le, Sagess~ -et ,la"'Puu~,.,
-file
étc'·, _n~
sOI~ pas res prQ.priétés personnelles, -mais essen,tieUéS
è'esfj)oûrquoi nous poU:vons d(re, d~ l'un ,çomine de l'~!.:
]~Père elôtAmoùl', Sagesse et Puissance, Le;Fils est Amour,
S~esse et.Puissanoe, etc., et ~OU8 pollvons en cii~~autant Cil
~a1nt.Esprit. _,:' ...' ' " ', _, '...
~, 1
", N?.u~'rie l?ou~ons'p~s.~n ?i~ autlint ,~es ~opriétés:p~~
'1ï~Uèf$, ; c:ar c'est le Per~ q~ a :eng~mdre: le FIls de .t,oute.#el'-'
n,ifé;: et 'le Fils qui a été étE,lt'tl'ellement eflgei.dré, .tlt.)e ~ilint-,.
I;.Sprit qui ,procède du Père et du J:t'tl.. NOUII, , ne pOlYona .
pas dire que le FrIs ~ engendré le ,Père, ni quë ~ Fils procède '"''!
d~Père et ,da Saint-Esprit; car ce sont des.propriétés p~ ~
8ôiin~lles ètinc!,"!,":u~iJleB ,.t.qui, dis~qguent le. trois per.- .
*onp~ de 1" trinité. ' , " . .. "
." -:
8. r 5 J
Avant de fou1'1lir nos preuves à l'app~i de la.d~n~ Bibü
q)e.: e%erriin6hs ,~,paBHge'de: prédilection des Non·J'mi.
Ia1emites.et· "voyons '5 il . fav,orise au .. cunement - leur
théorie. : C:est l'endroit, où Christ dit: "LE PÈRE BT MOl
liOV8 SOM.ME.SUN." .' Ce passage pour en dire le' moins n·.
aucun l'apport avec Fla question en discussion; parce que,j~
::ieigneur n'a pas aj?ut~ le mot. qui aurait, tr~nché la ques~o~
,1 fave.ur des- Novi-Jerusalemttes c'est-a·dIre le mot PER·
ItONNE.' . .' .
1 .' . . . -.
: Si. Christ a dit le Père et moi ne lUis q'll'une Perronne, cell('
~rait luffi pour renverser la doctrine Biblique des trois per.
lIOnnes de'·la T.ïnité. :Mais comme Christ n'a pas dit cela
llla.ïs au contraire le Père et MOI NOU,S SOMMES UN; cela
détruit la théorie opposée et par conséquent 110US disons sans
crainte d'être démenti que ce passage bien loin d'enseigner
l~Vhittlde Dieu dans la -seùle personne du~ Fils, enseigne ail
contraire qu~il in plus ,d'une .personne qui forme cette
Unité.,· C,alqii la ~octrinedes.:-Novi-Jél'usalemites est. vrai,
Christ aurait.employé le verbe 3U'8Îngulier et non ail pluriel.il.
allrait dit le Père:..et moi je -suis un. Mais comme Chrisfa
enseigoé-Ies;pro.priétés personnelles de la Divinité, ~e fut don~.
avec'raison et~sage.sse qu'il a dit "NOUS SOMMES UN." Le
.Rère,- moi etle,Baint-Esprit trois 'personnes nous sommes lin
en volonté, jln intention et en sentiment; ou si ton veut M'la
.Qm~8 ,u1i:seul J:éhOiVah,_ .o~ 'mi~u1t ·encore dans.l~ langage
même de Dieu:" Jéhovah notre Elohim (Père, Fils et.St
Ekprit) est le seul Jéhovah." Deut. 6{4.
:.. . ·.·~:~I ~_. . .l.- ,- ~
, J~ ne· eH~rai· que trois ou quatre pas8~aes de la Bible 61
la, doctrine des trois 'persq1}oes est clairement et positiw:ement'
esseignée;_ c~ seront· autant de . preuves convaincante:. pou.r
l'enfant de Dieu•. = . ' .
-Le·premier se·;troQve; œn!l ,la prophétie d'~o-gée 2(4,5-.-·
" Car-jesuis avecivolls, dit l'Eternel des armées, La Pa7"olt
de l'alIirnce.que j'ai traitéê.-'avec v.ous, quand vous sol'tités.d'E•.
gyp~.et.nrota·Esprit, OÉJ(~pB-EN'll.au milieu de vous,", ,- -- " :
;, : ~ . . -,. ·'Jl- r,.. ~~'1
. ~èi. nous l'E~r~~l, la Parole et l'Esprit sujet: du '
aVODli
nrbe deJQeu.rtD~,<t~i.f~t_à·la troisième p8rSQn.ne p!ul'iel.R0U!
'r'" . . -F.".:I ~t·!7"';'~ .... ·'· . I~ • .r,~_, I~" "'. , .... "~~,..~:.'..-.:
9. (6 J
;~~~~":~~.iSO~· ~et.,~ t!Oi~~l'~Dri~~ 'Di~i~:: VE~
te,nel, ::'18 Parole eti HEaprit.. 'L'ap8tre St. J eaR avait san•
• o*te".ce;passâge èri' vue quimd'il ecrivait l'Jean 5r7: l, Ca!'
il'" en.tarois fJuLrm~1It ~émo}gnage d~rls.le <ciel, kPère~;"
Parole et le Samt-E.pnt, et CES·TROIS ·LA 8ônt un/' .
. .
.
, ..; ~ . :,. t'- ': .
.-:-.Nous . avons u:te.aut1'e preQVe.damL les terin~~même8' cM>
l'institution du Baptême: Au nom du Père, du Fils et."au. S$.' ·1
Esprit." Matt. 28119. Nous ne pouvons pas être haptiaésau
nGm d'ane. créatu'ré," sOit'.une' .vertu oliun:attribut" dë:])leu
tel,.que soh '~ourfou' sa 8ag-essè ou sa: p.nissance niais nAqs; i.
~
1IÔ1qIlle8 bapti.&el all nom du. seul vrai Dieu:. Pere, Fils et St.·
Esprit(Elohim),.troÏl pel'lOnn~ distinctell' et divines, m'al';
lID<,ltuJ. J.éIwTllh. ,: . . . .
. .
, . . "
. . ' . . .:. .
. l1~u!''P;u~~ris'~iter et dit~.ia· ~ênie cb'osede l~:bé~'édic&i~i
apostolique :Mais ~ je me hâte d~i prod~ire ~ pre!lve lirplu•.:
o '
~onvaincante'et qui seule.pelIt satisfaire l'ânje !aplusinerédùle";l
1 preuve:al,lssi évidellte que celle que Jésus doÏma.,à .Thomas d'o.'
I,,-résurrection en son corps- matériel et humain. Or œtte,~
preu.e· la VQiCi ~ " Quand Jesus .eut été baptisé, il' sortitirÏ:. .
J
: con'tlnëntde.l'eaù; et à l'instànt·lescieux s'on,vrirent ltÙIl lai-; :
e.t:Jean vit 1:Esp:rit..de.Dieu descenda~tComm6;Une 'çolombe ~t;
j venant 'sur lui•. Enmê~e temsune voil[ vint dèà 'cieui, qui dit :.'
f C"~st.t~i:mon. Fila bien.aimé,:~n qui j'ai rnià ~toute mon'a1feo-:·
~~ JI l ',~ ." . . . , . ,; ': ", "
1 WlU.· If.; "- j . • .. ' .... .. ••
J ~'.. ,,-l . . ..; o.. • • • __ • ~: ••• '
j Ceci ~~~ u!le ,preuve 9~e nous po'uvo~s nom~er o~lai~7 ~
et"les:trOts personnes chvmes :se 80nt toutès ~es. trolS) revetb••
d!une f()linie.~isible et_d~stincte, ,séparée,f:!t: éloig~é~:1'.Qne·od8 [
1 l'aa~, afin de..nous. exphquer. par une. demonstratlon ocnlalre :
1
la réalité d.e la distin, ction personnelle. qui existe'.entreelle.·.
ainsi 10, Le Fila est sous la forme yisible et distincte d'un
hotn~e~~C?:~ :Saint- Espnt-àe :m~nifeste~sbu81a'fôrme 'viel.
Le:
blè ét dîatin~te d~une' colombe 'àiiX: 'inille témoins qui ont as:. '
aiaœ~ baptêmede Chl'Î~,.·et·So.:LeP~i'e.~e friit.c9.nn~ître par',
une'~oix'quLvieo.t des cieux.._.C~i .eslUD fait".&estune prèl1..: ~
ve que rien au monde ne ptut détruir~ et· qui est sans répli.
qu~l.!. :;~. '. h~
Ce
• - ,~ : ...:', :_>.::.,..... ~:-. ~'<;: ;~.~.
Peti' Câtéchilme . aembIe 'en'séigner lei' h'érésie. de N..
'., ', I., . A~I: :.
10. ~'7J
torins, d'Elltyche~ et deSery~8urtollt~e ce. deFDier.,~1I ~.
réFns& à: J'a :qtréstiml '~::: ~: QU:àrrih~.t'-~l ~p~ès ra, c~iIcHixTo'*
Rep. Il acheva de rendre drVIIl ,le- forps huina1n qu'li avaIt.
.r,
pris dans ce monde, et de'int'I;o,~si. trop. s,aint P9ur être visible
à nos yeux corporels..' '"' '<.~' . ' , ,. - " .. " . ' ~'_i
" Ainsi, NestorIlls coafessait bIen expressément' aeux na
tures, mais il forgeait deux Christs; l'un ho fime l'autre Dieü:
Eutych~,âueontrake, reconnaissait un seul Christ, Fils 4e'
Dieu et d'~l?n:me, ?e ,lui l~issait,!l~ ~:unr:i ,l'autre, des ~~~
natures, malS lmagm:llt qu elles etaIent" melees ensemble. Et
aujourd'hui'Servet;· a"'6e les anll,dap'tistes, forgent un Christ>
tel~ qu~ilsoitc2nfU:sêmeIft ~omposé'de deux natures,commil ~f
ua homme', divin.',' Il dira bien--en un mot que Christ est
Dieu; mais si:-Onveuheç~voirse:dmaginatioùs forcenées; la
divinité a "été,pour' qu~lqu.e' terÎ}p. convertie en. nature hu.- ~
mairie': 'et.à.u èôntrâire,.m·aint~na.rit sa nature humaine a été'"
engloutie par: sa. divinit~. 'VEvangéliste parJe donc -bien à
propos pour rep0usser ces deux sacrilèges~ Q,uand lit Parole
a éts{aite.-ihaill; .~on; racueille'c}air-ement de ce mot l'unité' de
sa personne: ca~T Qurait J2oipL<!:.alWar~!I~<fe dire -,
celui g,yi ~aint~~&:-,t est hommlh fût U!!...ill-tIi- l '
ete lt-homme. r"
:0'ia~ 2Js4J'~ âttén<1-u '.q~"iT ~stdi~ -qui .èe~ui Dleu•. ~. (
autre part p,lllsqU'tl attrIbue dIscmctemt;nt .
le ,nom de .'Parale:à Christ homme) il s'ensuit qùe quand'~
t
Christa été fait homme, il n'a point :laissé toutef:ois (l'être ce'
qu'iléta,it,auparavant; et que rien n'a été changé en cette es
sence éterneUe de Dieu,laquellf, a v~r:u. notre ohair.' l!rel; le
Fil$deDieucll tcllement.con1Inencé à être hOmme, queJoute~1
fois.'eut:1ore estlil_êetteP~rdle~ éterheUê qUI n'a'n ù1'c"mménce:":
ment du temps." (Commentaire de Jeau Calvin. Jel>n 1114.)"
Tee temps ~e. ,in~ permet, 'd'entrer' dans' dè 'gTand~ lU;: ,
Pas
tails poui refuter·une' semblable;' erreur; IDais Je dis se'nle:': .:""T'
m~~l: .~ffii:rner qu~ le~or'p'''. h,~~aill. ~c ~éS~3 .e'lt ~er~n
Dlvj(l,e.est avec' mmns :·,ae "'falsonque les Paplstes, ,ont rout', _.
leur·'t1Janiu.b8t'an~ÜJtfon., nffirlbé'r"<}ieceqtiin'était'pas Dieu ;-::'
est ae'enu Dieu'~' ,c'estdonèreiiier rtf'Père, parce que lePèrf;; C"
ou ~,Divinitén'étaitpa!l:-~tnplet uvaIitla crucifixion ;C'l"st- ~' ;
eTl ~e,temp8 renie! .'fé, 1'Its_'parce que s~'l·eor.pli llu~"~" J
~ J. ~t" '...... r: .... ~ ~., .. :J '.... 'a. "' • ..;~ ~: ,". ~. ~t.-:".....r·
11. ';!
J [8
d~e~~,i>~ n'f"xiste piu~. ,;"~lJli-nc e.t &in Antéchrist qui
nic lf:~e et le Fil/J:' ,1 Jean 2[22. "
rt'~si doné-plûs qü'absu~de de dire que. Ch!ist apr~s la.
crucifixion devint trop saint pour être visible à nos yeux cor
porels. Comment donc les apôtres ont-ils pu le voir pendant
le~q~~o~te'j9u;,sAXès la résurrection. l.ue 24136~Actes'11~
Aet~~13121~ 1 COT. 1517.. Enfin, comment, est-ce que.les
~q ç~,~.~è~_&l'ont ~~, 6.1)., Wle seule fois? 1 Cord5lô> ','
C.e petit, Catéchisn;u; est donc bien loin' de: renfe~ là
luost,ançe"de la Religion Chrétienne; il est au contraire un
~é ~e "toutes t~s hérésit~s dont l'Eglise Chrétienne: a été
depuis .~elf; .siècl~ infes~e. C'est en 9pP9sition â, toutes les:
doctrin~Evangéliqu~s qu'il établit la proprejustice de l'hom- '
·me..eQ ~je~an~. la sellIe.justice de ;l)ieu ; il met 4e nouvé~u.
en.honneu' l'ancienne:allianee des œuyres et rejette lc don d."
Dieu et la Nou'l:elle Aeiance dll'salutpar grâce. Il ignore la'
1 cOrIluptionradicale e~. complète· ,de l'hon'we .parie pèché et
re.nd. imp'osliible.l'e~iation du péché .en rellianttâme hu.-- -:
~ ~~eAu·SatlVeur.
~E~fin .Sâta~·a tQ~jo~is~àé,enRélniJé1>ieu -de S?n,. ~
e~ a~ .~on -Eghse. 1 la, ch~r.phe de 'renverser :WClirlSfams~e'
par ~e cu1t~pompeux et' l~s'yail)es cérémonies de l'Eglise.Ro-- '
D,la,ine>-efl:JDainterant q!1e,J~ l'lA.-ne de la ,Papauté est inévital}lej: : .
el ql,lé ~ h.n&,apprqcbe dedpuren jour,. Satan a changé de, "
U( den!JO.rg.
ta.C~i.q~~.,:.,t,' a~.taq u',e_le ,Chr:istianiSlle, dan~ ses dQctrines, ,e,1I' •
part!ç~1iete,l?e~k d~ns)apersonl'le du. ChrIst et l'homme qu'IL '
' 8 e~I)loy,é pi:)~·r:;Ç~tJ;t;,~u.Yre'satanique :. c'èstE.f'N1UI.nuël Swé-'
~ j~,")!,t.. ...:
lo .:,; •••• J .. ' , " . " . ' . • •
•
~e :n~ sU~i,S $6ul ,qu~ ,89 it de cette· ()Jllnion; ~_aici: ce
aa::.le
, qu e~ dit l " ~eur S. Dés~~: .
. ~----- _. ,~ "
o L .Outre ,~s~~x a4~e~~ires'
f
t~r!o,~o~~J~., on ft
(le eatbolicisme .. rnmain' et la
:I1.~~gi~ Un Swédeiiborg quiI~étend avoir
Il reçu, ~e.nQu'lel1e~ revelatlo,ns *-***.
Il est vraI que le pa
pi8~)et r,,!-,.p~il0so.PQit;: ne nous attaquent P,lus guère, car la·
bles.rll.re ~~ prem,ie}'~st:bien a586Z g,.nde, et ne s~it.ce PM'
0
une folie gue cre philosopher après les urr~ble. ré.ahth de: )
, cl
12. [9J.
1848. Quant à la pré~ndue révélation de Swédenborg, ene J
0
l1ePèut plus séduire que les insensés. Voire Guide Biblique c;
pal' S. Descombn, Pasteur. l ntro, du N. Test., page 13, § 5.
Ce petit Catéchisme enseigne les 'erreurs des Socinien5 il
l'égàrd 'de la prière en di'iant qu'il ne faut pas prier au nom.
de Christ. Il est donc .impossible en admettant les doctrines
des Novi·Jérusalémites d'aimer Cprist; cal' Jésus nous a dit':
"Celui qui m'aime garde mes paroles." Et cela justement
alors quc Christ venait de donner un Nou1.'eau Commandement
à ses disciples li l'égard de la pi,ière qui se trouve en ces ter
mes: " Quoique vou'~ demandiez E~ MON NOM, je le ferai,
afin que le Père soit glorifié par le Fils', si vous demandez
quelque chose,:~'N:M'ON NOM, je le ferai; si. vans m'aimez,
gardez mes commandements. st.-Jean 24113-'-15. Nous pou
vons encore citer Jean 15116.
MalS Christ par un Commandement subséquent nous en~
seigne que l'Oraison Dominicale n'est plus l,a formule de no~
prières, et qu'ainsi cette forme de prière n~était boime é qtie
pour Je temps,où.ll n'avait pas encore fait l'expiation pOUl:'
les péchés de son Église, mals qu'apI'ès s'a mort et sa résU1··
rection, et 10l·~qu'Il. sera assis" à la droite de Dieu pouf'"
plaider et intercéder pour son pe'uple,* alors Il -nou-s- com~
mande :" En vérité, eri vérité, je "ous dis, que tout ce qu~
vous dEmanderez.au Père E:'o< MO~ NOM, Il vous le don::
nera " et il ajoute e~pl'essément, il me semhle, pour repouS::
ser cette fausse .doct.J.-i'ne dès Novi-Jérusalémites "JùsQu'i
l'RESE:>iT vo~s n'avez rien demandé È:'o< :.10:'0< NOM; demân
dez et ,rous recevrez, afin que 'otre joie soit accomplie."
Jean 16123.24.
De ce nouveau CommandJment du Seigneur rt s'en suit
deux: choses, d'abor~ . q,u'I~ est impos'>ible d'être sauv~ et
d'avoir s<;Ljoie açcompJiiCselon. les doctrineS' des Novi
J érusalémitès,· et il' est lri:iRPssible aux N ovi-Jérusalémites..
{].'aimer Çhrist aussi 'loJ;lg-teinps qu'ils ne gardent .1)a~
ce nouveau Commàhderiîêùt du Seigneur. Car c'est le
Seignèur lui~J!lêI!l(g~j, a dit.: "Cel~i qui ne ni'aime pas 11~
* Rama.in 8 ~ 34~ HéliJ:eux',; ~ 2S,t 1 Jea.n 2~. 1~
13. i.~.
[10 ]
- j
garde point mes paroles.'. 'Nous concluons donc que celui
qui ne prie pas au nom de Christ rejette sa parole, et qui re·
j~tte lia parole le rejette.
"A la loi et au témoignage: Que s'ils ne parlent selon
cette parole-Ci, il n'y aura point de lumière du mAtin pour
Ibi/' Es&ie 8120. •
J'ai l'honneur d'être,
:Mon cher Monsieur,
Votre véritable ami pour Christ,
PIERRE LEBRUN.
-Il Juin 1860.
-----0---
-,_, -' LÀ --TRINITÉ ÊN TROIS PERSONNES PROUVKE PAR
l,.A IUl;'Lf:.
-Te~tes indi-quant distinctement~ les trois Personnes de la
Trinité: Esaïe 48, 16,17. Mat. 28, 19. Act. 20,28. Rom. 8,
, 9~ Rom; 15, 18, 19. 2 Cor,' 13, 13. Gal. 4, 6. 2 Thes. 3, 5•
. 1_ Pierre l, 2. 1 Jean 5, 7. Jude v. 20,21. Nombre 6, 24,26.
Esare 6, 3 et Apo. 4, 8. Esaïe 43, 14. Jer. 10, 10. lIfat.3,
;1.6, 17. Marc 1, 10, ll. Luc 3,22.
rréxtes-où les trois Personnes ~de la Trinité sont indiquées
par le pluriel dans l'originalét la traduction. Gen. 1,26.
Gen. 3, 22. Gen. 11,7. Gen. 19/24. Gen. 31, 53. Esàie 6, 8.
Textes où les trois Personnes -de la Trinité sont indiquée~
par le pluriel dans l'original seulement. Gen. 1, 1. Gen. 20,
- 13. Geu. 35, 7. Deu. 4, 7. J05. 24, 19. Ps.58, Il. Jer. ~3,
. S6· Mal" 1,6.
~< • l "J).ictiooDllire desPara!!èl~J~ibliques," se tro~ve chez
Meyreuis & Cie, rue TroncheÇN O, 2, Paris. )
14.
15. ..,.
I{EPONSE
A M. LE ~BVÉBEND P. LEBRUN,
~. , '.
.A SA nnoèHtuE IN:rITUU~E :
BtpONSE AUX DEUI C!TÉCIUSIIEs S'WEDEIBORGIEls.
ln p.lnTICULI};RllllÈNT A CELl'I 'hÀD:'IT
Par l'I. Efhnollfl de Cbazal.
~i
~'C----
1
MAURICE.
iMPRIMERiE tiE L. CHANNEl,L, RUE DE LA POUDRIÈRE.
1860.
~
16. .'
... ~
'.',',
....~.:.~ ",,",..,
R~poi~·SEi~;
1.. • ~ .,
" .
.& M. LE REVEREND P. LEBRUN,_
.
A SA BROCHURE INTITULÉE:
BÉ.POISE AUX DEUX C!TÉCHISIES SWtDE&BOBGIElSt,
-. ,
ET PA.RTICULIÈREMENT A. CELUi TRA.DUIT
Par' M. Edmond (le' Chazal.
St.·Antoine, 20 Juillet 1860:
TouLes nations, louez l'Eternel; tous peu~
pIes c~16brez·le; car sa miséricorde est grande
envers nous, et la v~rit~ de l'Eternel demeur&
à toujours.
Ps. eXVII.
Célébrez l'Eternel, car Il est bon; pa.roequ"8· .
sa bont~ demeure fi toujours. "
Mieux vaut se confier à l'Eternel que de 'Be
confier à l'homme. r
B~ni soit celui qui vient au
nom de l'Eternel.
Tu es mon Dieu, je t'exalterai.
Ps. exVIII, 1, 8, 26, 28.
Qu'il te plaise ô Dieu 1 que mes voies soient
bien dressées, pour garder tes statuts. ,"
Je te célébrerai avec droiture de cœur,
quand j'aurai appris les ordonnances de Ta
Justice.
Que tcs faveurs viennent sur moi ô Eternel 1
afin que j'aie de quoi répondre à celui qui me
charge d'opprobre; car j'lli mis ma confiance
en Ta Parole.
Il est tema que l'E.ternel opère; ils ont aboli
Ta Loi.
Ps. eXIX. 5, 7, 41, 42, 126.
Mon cher Monsieur,
Je viens de recevoir la brochure que vous m'avez fait par
venir, intitulée: " Réponse aux det~x Catéchismes Swedenoor<>
17. .- .
o~ ~
_4_ • 0 0
._ .. .;ç;. ... ::
°i'V'"3:," 0",
,'. ~'.~ !fi-mB, ~t .PMf/ù;uliêr,ement au Catéchistn,e t'raduil par M.
, . . Edll~' de Cha;aZ.
. :?-..~;:' .", ·eeter~ponse est adressée, non à moi, mais à mop ami et
. œn~isciple N. Lesage. Elle n'est, pour ainsi dire, qu'une
- ~ouvelle diatribe lancée par vous contre la nouvelle Dispen•
. lation.,i et conh:e les ouvrages d,'Emma-nu.e1 Sw.edellborg que·
,yom qualifiez de suppôt de l'Enfer, cl~arglpa1" Satan d'alla
guer}es d.octrines du Chr.istianisJn,e•
.Jepounais peut-être me dispenser d'entrer dans une nou
. 't'eUe polémique sur cè sujet avec vous, et laisser à mon ami,
:N. 'Lesage, le soin de vous rél?ondre; ~fis le!? assertions ca.,
, ,~, ]omllieulles que contien.t votre brochUJ.'e pour présenter sous
un (aux jour la.. nouvelle Dispensatio~ me font un devoir de
,,~endrè a-e nouveau la plume.
Il est évident que, depuis la, réponse que j'a~ eu, l'honneur
de faire le 18. Septembre à votre lettre du 8 Septembre 1859)
vous n'ave2lpa&,davantage pris connaissanc~ de laD.octrine,
et des ouvrages q~e vous.' attij.<.uez, q~e 'lOUS condamnez san.s.
entendre.
-.1
aé
vo~:su(llt de saisir au hasard quelq.ues expressions isolées.
cee/ouvrages, il vous suffit que la Doctrine soit en opposi
tion avec celle que vous prêchez, pour que vous jetiez· l'insulte
et 19. calomnie à la face de celui qui nous l'a transmise, et qui
le' dit choisi par lé Seigneur pour cet.te mission, Vou."! re
pOlSsez.l'en-...:oyé sans pTE1ndre cOl1n.aisS1~nce du m,essag.e.
C'est awi -que toujou~'s est r.epousséè la vérité', au, premieE:
abord, par çeux qui sont dans l'erreur. La vérité nous blesse,.
pàJ;ce qu'elte est cont,raire à.nos maQ.vais penchants; vous le
'. déclaTe~ vOlJ,jl-IJlême, noU$ ne sommes qu'erreurs et corruption.
Vous repouss.ez. le nouvel avènement en ~prit de vérité,.
parce ql1e cet avènement contrarie la rousse sécurité dans la
quelle vous êtes sur le salut Eternel, d'après une Foi erronée.
. "Vous fai.te!l.ce qU'Q.ot, {ait les Juifs au premier avènement;.
~nsant que le PcufJle-Roi signifiait une domination mon
daine ou temporelle, ils ne croyaient au Messie que comme à.
,", celui qui devait venir, dans la pompe matérielle d'un Roi, les
établir dom,.~nateurs sur tous les peuples de la 'l,'~rre; dall$ .
leur erreur, Hs l'aUendent encore!' Ils n'ont pas voulu, de ce
DieLd-éMcendu. pa.r amour d'l,IlS les derniers degrés de la na.!
~ure humaine léchue, pOUJ' emeignel' ~ conquéril' la Royauté
18. ~:'.
~5- .~-
. -
. .... _ ,.~ ~~"
. i -.. _.
J 1 Ciel par la. sagesse de la vie de ce monde. 1,Is.. i)Jlt:~»ou~~ ::
l'humble JéSUfl né dans une crêehe .et dont l~ vi.e.hW)lWJ.e/
l)lus humble encore, est le plus sublime enseignement q~
put nous donner que la vie humaine n'est rien sans le Divin,
et que la véritable vie Eternelle est l'accomplissement de la
volonté Divine. Vous repoussez: le second avènement parce
que l'Esprit de vérité vient détruire l'échaffaudage d'erreurS
sur lequel vous basez vos prétentions d'être comme les Juifs,
le peuple élu de Dieu.
De même que les J llifs attendent encore leur mOlldaine
Royauté, de même vous attendez la spirituelle Royauté, par
Election, à la fin ùu monde, sous un nouveau ciet" et sur une
nouvelle Terre matérielle; vous attendez un seconù ayène
ment ùu Seigneur en personne, venant, suivant le sens lilléTal
(le la Parole, sur les nuées du Ciel avec grande glofl'e et son
de trompette, entouré de ses anges et des apôtres pour juger
les hommes au n;nùez-vous général, dans la vallée de Josa
phat, après la résurrection matérielle de la poussière des siè·
cles. - Les J uiû> voyaient leur Roi en personne et ils ne vou-.
laient pas y croire; l'Esprit de vérité nous entoure"ct nQu~
éblouit, mais vous fermez les yeux l La Trompette Divine a
retenti depuis un siècle, mais vous bouchez vos oreilles; Je.
fais toutes clwses noltlJelles a di-' le Seigneur, et d'un bout de
l'univers à l'autre, spirituel, naturel, et même matériel, nous
sommes entourés, depuis un siècle, des prodiges de la Nou
velle Dispoosation, mais vous ne voule~ pas comprendre; nous
60mmes dans le nouveau Ciel et la nouvelle Ten'e,héritage
spirituel de notre Père Céleste, et qui nous était réservé dèS
le commenooment; no-us pouvons y vivre si nous voulons obéir
à Sa voix, conn~llre Son nom, et suivre Ses COBl.manqeme~t8.
mais vous persistez à repousser cette nouvelle existence, ou
vrage de Ses Divines mains! Il vous crie à son de Trompetie
éclatante: (( P1Iiez en mon nom; tout pouvoir til/est donné.
dans le Ciel et; sur la Terre; l~e8t en mon nom seul .. J;
suis le chemin, la véritB et la m'é, le 'Tout-Puissant, le Je
suis!. • • • TI n'y a pas d'autre Dieu 'lue moi !'Le Dieu fait
Homme, Jésus Glorifié, le Dieu invisible rendu visible et ac
cessible pOUT l'Eternité ~ mais vous {'ersistez à vous ~dresser
au Père, ou au· Divin Aul, ef à. ue -voit·dallil ~ SëigneuT Dieù
19. . ... ~ ..
i. ····-:-'ft. ...·
. ~ "r'.1 ,.. •
~ ~" _
·~)::-1~;-:t:~Jl.q;'0l1t;. qùe .iasè~oride i1ersonnc d'une Trinité de trois fer
.~. .,"V<;:";.: ':.' .1l8nn.es D"
~~~-' "". IVlUGS (e T E "
l oute 'te~'lllle, ou dc troIS D'leux. .
.
_"'.-, ,;:t .... " ," .... , ' .
;':.:.-- '.-"0-: .. L't:sprit S.aint de Jésus Glorifié nous envahit depuis un
~.". al~cle etvous'p,iez encore la Toute Puissance de son Divin
.JIumain.Des siècles de haines héréditaires s'évanouissent
.c~llme par enchantement pour faire place à la charité spiri..
tuelle qui s'infiltre en nous, et comme malgré nous, sous l'in
~uence de 'la nouvelle Dispensation, et vous persistez à mé
connaître la Divine opération de Celui qui nons a dit: " En
~.~ ce jour-là vous connaîtrez quo le Père est en Moi, et que Je
"suis dans le Père, en ceJour-là vous connaîtrez que Je suis
", en vous et vo),ts en .~loi." Vous ne voulez pas reconnaître
d'influx vivifiant qui nous vient du monde spirituel. Les
peuples sont presque forcés de sc saluer du titre de frères
d'un hout de l'univers à l'autre, se reconnaissant comme en·
fants.d'un même Dieu, et poussés les uns vers les autres par
:. un sentiment nouveau irrésistible, avec la rapidité de l'élec
. tricité; nous marchons au pas de course dans ce nouveau
.sentier tracé d'Egypte en Asellla' pal' celui qui seul est véri·
tablelllent le c1wmin, la vérité et la vie, mais vous ne voulez.
'l'ien 'l(oir, ni rien comprend?'e. ni rien sentù,. Faut·ille dire,.
. cet élan général des peuples vers la vie d'amour pal' la vé·
rité, est comprimé, retenu par ceux-là même qui devraient
être les premiers à en ressentir les effets, et à nous conduire à
la conquête du Royaume de Dieu. Prêtres et ministres chré
tiens, faut· il donc que le désir de votre suprématie person·
.ne11e .s'oppose encore longtems à l'accomplissement de la vo
lonté et de la sagesse Divines? n'est·il pas tems, vous qui
gouvernez intellectuellement les peuples par la Religion,
n'est-il pas tems de cesser vos commandements et vos tradi·
tions d'hom.mes? n'est il pas tems enfin de cesser lasuhsti
.tù.pon sacri1ège que vous ·faites de la volonté humaine à la
volonté Divine, et du .faste de l'intelligence humaine à la sa
gesse Divine pour aSSurer votre domination temporelle.
Vous vous disputez le)itre de catholiques, ou d'orthodoxes,
pour ayoir.droit à l'empire du monde. Le nom de Dieu n'est
qQ.~un moyen pour vous, et la charité qu'un prétexte. C'est
d~8 la. Tomb'e ql1e vous allez chercher votre puissance; les
lUiS <aq promettant l'Eternité pOUl' prix d'une aveugle obéis
..An~ à. a.es orùres humains souvent sanguinaires; les autres
~
20. ~~(w-r.
, - - . :. . -~ '.;. . '';...
pont récompcns.e l1eTac;{lcptation plus avcüBle ené&;.-é' d""ütle'Î;/~p;.~~i,
Foi qui vous pl"ive de la flaculté même di vouloir ~roil'B~' et-(tëi •. c' -
vivre suivant votre affection. " '
N'est, ce pas un spectacle aflligeant pour là raison ·humaine
que le triste exemple que vons venez de donner de cette Re-"
ligion d'antagonisme au pied même de l'échafaud de la justice
humaine dans cette colonie? Un Idolâtre, un Indien est
condamné à mort pour avoir avec préméditation tue sa femme,
dans un accès de folle jalousie. PIètres catholiques et pro
testants vous avez entouré le malheureux criminel de vos
soins officieux. Sans contreJit, c'était un louable sen-timent
qui vous portait àJaire connaître l'Eternité au coupable qui
allait être lance dans cette Eternité, sans la conscience peut. -
" être de l'énormité de son crime. Nous savons tous que la
reconnaissance de Dieu peut seule ouvrir le Ciel, lorsque cette
reconnaissance est accompagnée de la repentânce de ses fau
tes et du désir sincère de la vie du Bien et du Vrai; nons
savons tous que la Rédemption nous accompagne jusqu'à la
dernière heure de notre sortie de ce monde d'épreuves. Ceci ",
nous est enseigné par l'exemple des deux larrons crucifiés
avec le Seigneur, à cette heure sublime de la dernière tenta
tations snbie par notre Divin Sauveur; "L'un des malfa-i
'; teurs qui étalent crucifiés l'outmgcait aussi en disant:
cc Si Tu es le Cltrist, saut:{]· Toi Toi même ct nous aussi.
cc Mais l'autre le reprenant lui dit: Ne (J'rains-tu point Dieu
"pldsque tu es condamné au même supplice,. ct pour nous
" nous le sommes avec justice, car nous 80ujfrons ce que nos
" crimes m6ritent,. mais Celui-ci n'a faù aucun mal. Puis
" il (N~ait à Jésus : Seigneur souviens- Toi tle moi quand Tu
" seras entt'é dans Ton Règne. Et Jésus lui dit: Je te dis
" en vérité que tu sera8 a1tjou1'(J'1~tti même avocl1foi au Pa~
"radis." Seul le Dieu Homme pouvait prononcer de sem
blables paroles-rendant témoignage du jugement de l'Homme
Dieu.... Justice Eternelle ùe Celui qui nous a enseigné que
l~ vie Eternelle est à celni·là seul qui croit eu Lui ct qui fait
ses commandements. En effet, nous retrouvons dans cet acte
ùu larron pardonné toute la doctrine du vrai Christianisme.'
Nons voyons clairement que l'homme continue à vivre spiri
tlellement dans un borps" substantiel, le même homme qil'il
était pendant sa vie matérielle, ~ve~.les 'mêmes a4IeetÎDllS1!
21. .: ....... ~
~8~~theS p'ens~es qu'il avait en ce monde.
' • ., .+
Nous voyo115
.rcoinpli tout ce qui est indispensable pour son salut : l'~oi en
zrotre- SefglleuJ: Jésus-Christ comme seul Dieu du Ciel et de
la Tel"re; que le pouvoir de juger les hommes, et de condam~
IMlr ou d'absoudre des crimes de ce monde n'appartient qu'à
Lui seul. Nous voyons la reconnaissance de sa Divine Hu-
etanité; la repentance des fautes passées; la vie 00 la charité
'envers le prochain ~ le désir de la. nouvelle vie d'amour de
Dieu et du prochain, et la confiance en la Toute-I)uissance et
en la Miséricorde Infinie du Dieu Sauveur. De l'autre côté;
nous voyons la non reconnaissance de la })ivine Humanité
du Sauveur et les conséquences fatales qui eR résultent pout
le coupable.
Est-ce là ce que vos doctrines enseignaient à l'Indien crimi·
nel pour le ramener vers Dieu à cette heure suprême? .
Hélas! vous n'avez vu en lui que l'occasion d'obtenir le
triomphe public de vos doctrines personnelles. J'en prends à
témoin les paroles du condamné lui-même, et tout ce qui a
éfé publié à ce sujet dans les journaux de l'époque. Vous,
catholiques, qui lui dhiÏez pour le convertir que l'OUS a,-iet
pouvoir sUr la Terre de pardonner au nom du Tout-Puissant,
et de lui ouvriT le Ciel, qu'avez-vous pu répondre au coupable
lOl'&qu'il vous a demandé, si on lui ferait grâce du supplice
de la- Justice 4umlliue, dans le cas où il accepterait votre in·
ter"ention pourl'Eternité? - Et vous, Protestants, qui lui
disiez de croire, et qu'il serait sauvé par la r'oi seule, qu'nez-
vous pu lui répondre, lorsqu'il 'vous a demandé s'il retrouve-
rait la vie de ses Ilffections, s'il retrouverait celle qu'il ne ces-
. sait d'aimer encore malgré le crime qu'il avait commis? Ne
.sommes-nous pas forcés de reconnaître que l'Indien avait
railSOQ de repousser vos doctrines et l'OS croyances, lorsqu'il
VG.US a répondu que: "puisque les uns ne pouvaient pas lui
faire grâce dans ce monde, il ne pouvait pas croire à leur in-
tervention dans l'autre monde; et que puisque les autles ne
pouvaient pas lui promettre la vie de son affection dominante,
c'est-à-dire de retrouver la femme qu'il aimait malgré le dill~
'blé, disait-il, qui l'avait poussé à l'assassiner dans un accès
cie jalOn.ie 'et de folie, il préférait rester dans la croyance de'
la Religion qui lui promettait au moins q~il serait réuni dans
1. pays de Iles pères à celle qu'H regrettait! ...• :~
22. ,"
-",~~,
C'c;:t-à·dlre qu'é les doctrines (1<' ,·()trp. Crlri."tianisml'!,~oiii
venues échouer contre le simple LClI1 sens a'uu Idolâtre!
N'est il pas éyîdent que la vaine croyance de la Puissance
"pirituelle attribuée par le Catholici~me, à ses prêtres, ne peut
plus t:tre accE:ptée par la plus complète ignorance des choses
Divines au moment mBll1e où, Providentiellement, la Puis
sance Temf-oreUe de leur Souverain Pontife Cl'oule aux accla
mations du monde civilisé?
N'en est-il pas de même Je la Foi Protestante, impuissante
à nous faire connaître cette Eternilé de vic d'affections et do
pen~ées pour laquelle nous SEntons que nous nvons été créés:!
Le sentiment de la vie Divine qui se réveille en nous par le
sentiment de l'Unité Divine, résultat de la Nouvelle Dispen
ltation, ne nous llernlet plus de croire à l'existence de Trois
personnes Divines de Toute Eternité; la raison humaine
éclairée repousse les conséquences impossibles de cette Foi
erronée.
Cet exemple enfin n'est-il pas la preuye la plus évidente
des erreurs inacceptables de vos croyances, et de l'inutilité de
'',os efforts pour ramener à la vie du véritable Christianisme
les peuples que la Proviùence vous a donné mission d'.éclaired
Si vous avez échoué au pied de l'échafaud, pour le criminel
~tli déjà se s.ent tro:lblé par l'approche de l'Eternelle vérité.
quel peut êlre le résultat de votre enseignement sur ses pa.
reils. Commeut pourrez-vous leui' inspirer la renonciation
à leur vie d'erreurs et de mal, le désir de la vie du Bien et dll
Vrai, les ramener, par le Repentir, il la vie, d'am a Ill' de Die'll
~t du prochain1 ' "
Car c'est là la Loi et les Prophètes!. .. "
Et vous prétendez, vous, Monsieur, me ramener cl vos
croyances; YOUS prétendez me faire croire à une Personne
Divine appe1ée P~re, notre-eréateur, dont la colère pour la
désoùéi!!sance ùu premier homme ne serait appaisée dans sa
j'liste condamnation pour l'Eternité ùe la race humaine, qlJé
par Pexpiation sur la t:roix de la seconde Personne Dhiuê
appelée Fils, notre Rédempteur, qui aurait pris sur Elle tous
les péchés à venir ùes générntions séculaires; vous prétendez
me faire croire Il une troisième Personne DÏ'Ïn~ proc~daJit
des deux autres,'et ,.ptieIéJl·Saint-Es,pt:i-t, rrot1'e~ Sanctifie&.. ~
teur, nous, sanctifian t· sur'.l'ordre du ~~re- ou de la pN.m~rè
Personne Divine à·cau!e ù~HDéritéâ:.d9 FilsrOtfd:ela~
...... . .
23. -..-:
"
10
~~.1':;'
..
-
..
Per80nne Divine? Comment est-il rossiu<:' qne je voie dans
ëetlncompréhcnsible amalgame de toutes les attributions
~.
.'
l)ivines, l'Amour Infini, la Sagesse Infinie, la Toute Puis
. sance, la Toute Science et la Toute Présellce de l'Unité Di
"fine ou de Celui qui (:eul a la vie en Soi? Incommensurable
abîme d'erreurs dans lequel il m'est impossible de rien entre-·
voir de la vie Divine- en nOU8, et comment est impossible la
récep~on de cette Di"ille vie par les penchants vicieux de h•
.natur.humaine déchue.
. Vous prétendez me ramener à vos croyances, surtout en
me disant que l'Oraison Dominicale, ce sublime abrégé des
:';;varagiles, est inutile de nos JOU1"S, que c'était une formule
lionne pour le temps où Christ n'avait pas enc()1'C fait i'expia
tion pour les pécltés de son Egli.~e! ! ! '
Et c'est là l'enseignement de l'Evangile tIn Royaume de
Dieu que vous êlesappelé à prêcher par Toute la Terre! Est
ee ainsi que VOns initierez à la civilisation chrétienne ces po
pulations idolftres au milieu desquelles nous vivons lEst-ce
là la vérité pal· laquelle vous les ramènerez" la yie du Bien?
Est·ce ainsi que vous leur apprendrez:
A.sanctifier le nom de l'Etel'nel principe et Fin de Toutes
choses, le nom de notre Père qui est dans les cieux?
Est-ce ainsi que ,·ous ramènerez les égarés, les infidèles ("
.les méchants dans son Royaume où l'on ne peut vivre que
dans la sa~e!se de l'Amour Infini?
_Est-ce ainsi que vous réussirez à obtenir que la volonté du
Tout-Puissant soit faite coinmè dans le ciel, aussi sm la Terre,
c'est à dire que la volonté bumaine se soumette librement en
.
f ce monde à obéir ~ l'impulsion Divine qui nous vient du ciel?
Est-ce là le })ain dont son Eglise, comme une épouse Fidèle
et une mère affectionnée, doit nourrir ceux qu'une vie nou
'Yelred'eau et d'esprit doit Tendre -enfants de Dieu, d'enfants
de .ténèbres qu'ils ét.aient 1 _
-ElIt·ce ainsi que vous inspirerez l'espérance du panlon de
leurs offenses, en leur enseignant eux-mêmes à pardonner?
Premier seQtiment chrétien qui s'infiltre en l'âme humaine
à la vue de sa dégradation spirituelle.
Est;êeainsi que vous apprendrez à résister aux tentations
~blea de la chair, ou de la vie hUIllaine, tentations per
'miee$ ~t indiSpensables pour acquérir librement une heureuse
Etenùté dans le sein de l'activité incess'lnte d'amour et de
24. Il
sagp.sse de l'Infini -q,ui seul li la vie eu Sui, (,t donne la vie ~
tau t l'uui vers?
Est-ce ainsi que vous inspirerez le courage de résister aux
mauvaises inclinations de notre nature héréditaire, par la
confiance que nous devons avoir en un Dieu de miséricorde
Infinie, veillant et pourvo)'ant sans cesse à notre bien-être
Eternel?
Est-ce ainsi, enfin, à l'heure solennelle du sentiment de sa
misère, de sa faiblesse et de son impui,;sance, que vous- ferez
eomprendte au coupable l:Cpenlant de ne llas désespérer de
son état d"abjeclion? Qu'il y a un Dieu qui a souffert comme
JleUes,. dont: la miséricorde est Infinie, la Puissance Infinie, la.
Sagesse infiuic, et qui If pourvu aux- moyens de nous sauver
dans les plus terribles épreu'€s de notre dégradation, résul
tat du, mal h€l'édltaire en nous, et du péché actuel par 1108
propres fautes; même à l'heure solennelle que nons quittons
eette vie d-e rc~ace et du tems, pour cette vie indéfinie pour
Faqp.elle nous a vans été créés? .. ~ .•
C'est, l'Oraison Dominicale dans le cœur et sur res lèvres,
qU€ nous devons- nous présenter devant le Trône Céleste, et
dans l'étrange erreur de votre Foi, vous la repoussez_.même
de vos lèvres pendant notre douloureux pélerinag-e ici-has !'
Vous cro,ez, vans ministr~ de la Foi séparée de la Charité,
que les· paroles que vous-· prononcez sont plus efficaces que·
celles qUI nous S{)nt ensdgnées par le Tant Puissant, que
vous reléguez au rôle secondai~'e de srmple médiateur- dans le
grand acte du Jugement de Tatre Ele.ruité. N'est-ce pas
substituer le faste de votre intelligénce à la Sflge8'8€ Divine?
Vous nOl:ls traitez de SwedEmborgÏ-ens, et'cette <lénomina~
n'est>, on le sait, qu'un titre de mépris parce que nous corn,.
battons vos doctrines. Vous nous refusez même le titre de
ehrétiens et voas nOliS accusez d'être chargés pal" Satan de
détruire le christianisme. L'erreur impuissante contre la vé
rhé en est' toujours réduite à l'injure et à l'insulte pour tout
argument. Les premiers chrétiens étltient traittls de ehiens
par les J'uitS et les idolâtres et les- gentils de l'époque;- notre·
Divin Maître et Seigneur Lui·même fut accusé d'agir' sous
l'impulsion de Satan, d'être le pe1!turbateur de l'ordre publie:_
et fot eru{liiié COmme malfaiteur. Il n'est dOlIC pas étoJlnant
qu'à cette- nOtllTelle ère de _m~nifestatiQl'l Divint'"-, les clltenliers-.
disciples (ie"1a.,nouwelle Jérusalem '~oient liîsulw~- et ~l~
25. l~ -
.. ...
~:::,'i.::;, -;. ~-(, f~spar ceux~là
".
même qui ont falsifié et adultéré Toutes les
, , , .... .'
~,
~ ." jérités de la Parole, à leur profit personnel.
:'~. Ce ,n'est point.par honte que nous répudions le titre de
~ ..: jwedenborgicns, car nous avons, au contraIre,. pour la mé·
moire d~ Swedenborg FcsLime, l'affection el le respect le plus
jltofond qu'il nous soit possible ù;aecorùer à l'homme. choisi
par le Seigueur pour l'accomplissement de la mission la plus
imp9rtante qui ait été confiée à l'humanité; mais nous sen·
tons ~e- ce serait faire l'injure la plus grande à sa mémoire
vénérée que d'accepter une dénomination qui lui attribuerait
le mérite personnel d'un événement qui n;est que le résultat
de la volonté et de la pui~sance de notre Divin Sauveur. Ce
serait réduire son rôle au rôle secondaire de chd de secte, car
- les Religions ne reçoivent leur dénomination que du nom de
le;urs"'éritables auteurs: Cltrétiens, Catholiques Romains, Ré
fo,:més, PajJistes~ Lut1zérz:ens, Jansénùtes, Calvinistes, TVes
ICJIens, Anglicans, Gallicans, etc. La Religi~n chrétiemie prend
son titre de Christ qui signifie Di vin-Vrai; les sectes preunen'
l~ leur du.nom des différents chefs ùe sectes. Swedenborg n'est
ni un chef de secte ni un commentateur. Les chefs de sectts
se sont toujours chargés eux-mêmes de propager leurs doc
trines, qui par le Prosélytisme, qui par la persuasion de l'é·
loquence, qui par la violence, la contrainte et même les crimes
lcs, plus abominables pour assurer le triomphe de leur pré
pondérance; le cri des victimes des 1Jer~écutions religieuses
est pàrvenu jusqu'à nous, et c'est une horrible histoire à par
courir. Mais il n'en a pas été ùe même pour Swedenborg;
jamais il n'a tenté de réunir autol1' de lui une congrégtion
religieuse qui le reconnut pour chef; jamais il n'a cherché à
çonvaincre personne, car il savait que la conviction de la vé·
rité est une œuvre Divine en nous, et non une œuvre hu·
maine; il n'a même jamais donné les bases d'un culte externe
quelconque. Sa mission était de transmettre la Doctrine de
. 'Vie de la nouvelle Eglise, et la Révélation du sens spirituel
des Saintes Ecritures. Il a accompli cette mission avec toute
l'hmnilité d'un vrai 5ervitEur du Sèigneur, 3ans jamais re
chercher personnellement la gloire ct les honneurs de ce
monde, que certes il eut pu facilement obtenir pendant son
~tRtl4ante can)ère. Sa vie s'est éaoulée pieuse et utilement
eUljlloyée au service de Dieu et des hommes jusqu'à la der
nièrc:- minule ùe sou ftgc avancé.
~
26. - l:l-
Swedenborg déclare fonnellcmcnt, et prouve, incofitéstiJ: ..
blcment, qu'il n'a rien enseigné de lui même; qu'il n'a ~t~
qu'un illstrument entre les mains (lu Seigneur de qui 'seul n·
. a tout reçu. Il a accompli une mission spéciale, de même qt~
Moüe, Irs Prophètes et les Eungélistcs. Ceux-ci nous ont
transmis la Parole; Swedenborg nOU3 a transmis la Doctrine
ct les mOJens de comprendre celte Parole. Cette mission est,
sans contredit, la plus grande puisqu'ellc résume en elle l'i04
struction Di vine transmise pendant plusieurs milliers de siè 4
cles, et qu'elle sert à nous faire comprendre le Divin même
contenu dans la Parole, comme l'âme ei't (lems le corps.
Qu'un second avènement ait été préùit, c'est ulle vérité re:
COnnue de tous; que cet avènemeut ne dut pas a~oir lieu Cil
personne mais eu Esprit de vérité, les Sailltes-Ecritures en
rendent témoignage par les propres paroles du Seibrneur. Que'
ce second avènement n'ait pu avoir lieu que par la Révélation
du Divin de la Parole, c'est une vérité lIlC'ontestable, d'après
les Ecritures, puisque le Seigneur est (Ians la Parole et est·
la Parole même. Que ceUe révélation n'ait pu avoir lieu que
par un homme choisi et inspiré par le Seigneur, et que cet
homme ait été EUlmanuel Swedenùorg, c'est une vérité qui
dcvient palpable pour tous ceux qui véulent lire et étudier les
.ouvrages qui COll tiennent la Réyélation du sens spirituel des
Saintes-Ecritures, et la doctrine de vie de la nouvelle Eglise.
Si cette étuùe, l1onsieur, vous parait trop a.bstraite ct 11'0t'
difficile, vons pourriez lire les auteurs céièbrcs qui ont cherché
à rendre populaires les cél€stes vérités de la Nouvelle Dispen
sation. Je puis "Vous indiquer entr'autres ouvrages, les Œu
vres du Révérend S. Noble, et surtout son ouvrage intifulé
.. J.Vobles' appeal to Cltristianity" dans lequcl vou~ trouverez
admirablement réuniE.'s toutes les preuves nécessaires ponT la
démonstration scripturaire et rationnelle de ce second avène 4
ment, comme aussi du Jugement dernier qui eut lieu dans la
monde spirituel en 1757, Jugement qui ne pouvait pas avoir'
lieu, comme on le croit, matériellement dans le monde des
effets dans lequel nous lwmmes, mais dans le monde des causes.
d'où nous recevons toute notre vie'~pirituelle, et où commence
notte IJlUD:ortalité. VDUS p.ourriez égalemenUjz:e",!llde $ens
spiritlle1 des ~prElln!6J:8" {thapittes .4è-Ja.Gellèse, JUs~ ~~'
catian d' ~Umham",:l~ Œuyrèsd-u Ré l~f.l"cp.tl RendeU) ~~ ~ ...-.
27. .-....
• - ,
..,
-14
r#!'tl,'lJîan aiKl Posldilucian Histories," enfin s,Ur l'A poca
. :-._~
ly'pk,: et,là'~D~trille en général, les Œuvres deM. Le Bop
tlée 'Gûays, et d'Edo RicheT; de ee demie" principaleme.lt
~"BelifJioJi du Bal' Sens", et " la, Clé du lYIystère."
- Vous pourriez également lire les nombreux écrits périodi
,'flues qui se publient En Angletct'l'e et en Amérique sur le~
..érités de ],a N 9uvelle Ditlpensation. Je puis entr'autres md
$re li. votYe dÏ!'p0Sition, si vous le désire~ les éerits que reçoit
Retre Société :- le "J.Vew Jenl.Salem Mess enger," et les" Nem
_Jtet'usalem l.lfagazines" d'Amériq.ue, "l'Intellectual Reposi"..
fiory" et le MontMy Observer" d'Angletel're ; et en outre une
'luantité de petits traités suol' chaque point particulier da ],)oc
trine.
Il est bident qu'iL ca dot être pour la réception de la
Doctrine, comme' il en a été pour ,la r.éception de la Parole"
liUrtout dans les commencements. l.es hommes sont iibres- da
se rappro~he., Olij, de s'~carter ùe lavérïté. Elle doit être ac:.
ceptée entièrement par les UilS, partiellement plU! d'autres, cil
repoussée, surtout au début ùe son apparition, pltl.lr la plupart
'lui sont dans l'eflleul'. Swedenborg parle lui m8ple de la
Doctrine dans ce sens: "II Y a, dit-i·l, einq classes de aeu~
qui lisent Dies ouvrages. Dans la premi~re c}.asse~ ils les re·
jettent entièrerœnt pa.rce qu'ils ont lUle autre persuasion Ot)
'lu'ils n'ont, pas la Foi. Dans- la- seconde classe, i-ls les leç.oi
Tent comme objets scientifiques ou objets de simple cur.iositG.
Dans la troisi~ elasse, ils les l'eç.oivent par l'ffitellig.enœ
-, seulemen', et ils se plais€ut en, quelque sorte à les lUe; mais
lorsqu'il s~ag't de fai,le l~applWation des principes à leur ma
J11ère de- vivre, ils restent tels qu:'ils étaient avant de les lire~
Dans .la quatrième classe, ils les reçoivent d'une IDallWre qui>
les penuade -et les induit à, amender leur m.et à. feJBt!l-ir le~
llSages. Dans la cinquième classe enûn, ils les reçoivent avec
amour et ils confot"ment leur vie aux. préceptes qu'ils 6ontien
Jlènt."
Ce qui est dit ici de la Iléception des vérités de la Noo-velle
Dispensation par les hommes en général, pElut également s'ap
pliquer au m.ode. de r~eption par l'homme en particulier. En.
det, l'homme repolSSe, la ~lupalt du t~mps d~ prime à bord,.
~ ~,'V;étitéq~ cpntrarie ses penchants natur-els. En secondliiJu,.
sœesprit se plaît à s'lm occurer par le h:avail intellectuel.
28. ~
- 15-
En troi?tème lieu, il voudrait rendre si~nne ~eù~~~érft~;~~
et compl-ise,mais l'effort qu'il lui faut faire St~r lui-m~~e·
pour s'approprier la vérité par la vie, suivant la vénté, cet
drort lui eoûte trop, et il reste dans son premier état d'erretÎr.
l~u quatrième lieu, le dé~n' chez lui l'emporte par la convic-
tion sur sa répugnance naturelle, et par degrés il parvient à
changer son mode d'existence erronée .pour la vie de la vérité.
En dernier lieu enfin, l'effort successif se change (:n lui en un
véritable sentiment du vrai d'après lequel Il commence une
vie nouvelle pal' le plaisir qu'il éprou'e de la vérité de sa vie,
'érité qui devient alors l'affection dominante de son existence.
Il est évident, d'après ce court exposé, que les premiers
progrès de la nouvelle Dispensation doivent être lents dans
son acceptation par les hommes; car c'est nne œuvre de
comiction, et la conviction ne s'opère que lentement lorsqu'il
s'agit de la vérité et de la vie sui vant la vérité. Nous som-
mes à une époque de grande transition; et dans la vie hu-
maine les grands changements ne s'opèrent. jamais sans trou-
bles ni. sans douleurs, que ce soit ùrs Révolutions sociales,
politiques, morales ou religieuses. En ce moment pour ainsi
dire, la Terre tremble sous nos pas, les étoiles vacillent sur
nos têtes, f:t au milieu de la Lumière ~clatante dont est inondé
spirituellement le mental humain, il y a parfois ùes éblouis-
semelJts, comme des inten'alles de 'fénp.bres. On se heurte
les uns contre lcs autres tout en avançant cependant dans les
voies de la Providence, et vers la nouvelle Jérusalem, hut ùe
cette Providence, fnais les uns en trébuchant, les autres en
regardant fixement la colonne lumineuse qui nous guide dans
le désert qui précède la Terre nouvelle.
Dans le trouble où nous sommes, le culte des lèvres ne Pf.ut
réunir que ceux qui sont encore au même degré de conviction
du cœur. Vous pourrez donc comprendre pourquoi le Caté-
chisme de la Convention Générale d'Amérique. que j'ai tra-
duit, et le Catéchisme fait et publié par M. Bugnion, ne
peuvent pas être considérés sous le même point de vue. M.
Bugnion s'est séparé de votre communion, parce qu'il ne
pouvait pl~s accepter vos dogmes ùe la Triper~onnalité et de
la Prédestinati{)n, maïs je sais qu'il ne parta'ge pf(S;~au. niâ!Jie -
degré que nous; toutes les convictions de la rtouvelle.Jc!TlUla;-
lem. Cepen.dant ~ mesure qu'il avance dans ses étud~"8 dé
29. . ;: -.:
-"
, .
~ . :. ,-Hî
-
,- '. '";~ou,,èneRé'élation; dlCirlUC jour amène cllPZ lui un ~)~uvcatl
", ~eh~ngernent d'état. Il se pourra-faire qu'uil jour il accepte
'e~tièl:ément la Doctrine, de même ql,l'il reconnait aujollTd'hui
que iml autre jusqu'ici n'a donné les moyens de comprendre
les 'Saintes Ecritures d'une' manière aussi lucicle ct ration
'ueHe que l'a faitSwedcnliorg Jlar le sells spirituel contenu
'dans ses ouvrages; toujours est-il qu'entre nous il n'existe
j.'-- que les relations qui peuvent exister entre une conviction
complète et une conviction partielle ellcore; nos œuvres, par
cons~quent, ne sauraient être coufondues et 1I0US ne pouvons
êtrE! reilcius responsables l'Ull pour l'antre, quoique cependant
vous nous u}'iez réunis tous deux SOllS le poids de vot~e ana
th~me en nous donnant le Hom dc'Swedellborgiens avec une
"intention de mépris insùltant.
Quant à moi, en traduisant le Catéchisme de la Convention
, d'Amérique dont le dp~;l'é de convietio,n l'st le même que ce·
lui' de la Convention Générale d'Angleterre, de l'Eglise de
France, et de celle d'Allemagne, c'est déclarer publiquement
que je partage touteR leurs convictions. C'est même un-bon
heur pour moi ù'ajouter que je suis heureux et fier de pOU 9
voii: no~mer frères en notre Seigneur, par les liens sacrés. de
la vie de la Charité jointe à la Foi, les hommes éminents ùont
sont composées ces sociétés.
, S'il ne s'agissait donc pour moi que de défendre le Caté
chisme que vous attaquez, ma tâche serait facile à remplir;
carje n'aurais qu'à vous répondre que l'instruction qu'il ren
, 4
ferme- pour nos enfants est conforme aux dogmes fondamen
taux de la Doctl'ine de vie d'après la Foi et la Charité, dont
nous désirons faire la base de notre existence.' Ce n'est point
un cours de Théologie, encore moins un oUVlage publié pour
convaincre personne ;il n'a pour but que l'instruction pre
mière à donner à l'enfance.
" Je dois avouer cependant que la publication d'un Caté
chisme complet de la ~ollvelle Eglise est jusqu'aujourd'hui
un sujet de controverse parmi les disciples et le clergé de la
nouvelle Jérusalem. On craint généralement ne pas corn
p[endr~ suffisamment Toute la Doctrine pour pouvoir résu
nier dans une instruction élémentaire les célestes 'vérités nou
" vel1enîe~t révélées j on craint de laisser, par des expresshms
impropres, dans la mémoire ùe l'enfaut des germes d'erreurs
30. -17
y.y
"
pt"éjudi'C'iables pour l'époque ùe son appréciation de ~ll "é~~
"
par sa raison. Cette crainte augmente surtout, lorsque le
disciple sincère de la nouvelie Jérusalem, en regardant l'en-:,
fance, ce type de l'innocence aveugle de l'humanité, se rap
pelle ces sublimes parûles de la Genèse: 'H L'esprit d3 Dieu"
se moulJait sur la surface des eaux j " lorsqu'il se rappelle
"cette Lumière qui Jaillit de la Parole Dhine, avant la
création des grands cmps lumiJ~eux,." lorsqu'il sait que ces
paroles signifient dans la nouvelle création spirituelle de la.
nature humaine déchue, l'Influence Divine du Seigneur réta
blissant les principes spirituels ùe la Charité, de la: Foi et
des connaissances nécessaires pour reconstituer la nouvelle.
Tene spirituelle, ou l'Eglise qui fait le Royaume de Dieu
dans la conscience humaine égarée, Il tremble alors, dans la
première instruction qu'il donne à l'enfance, de laisser sur ia.
surface impressi(mable de son esprit naissant, d'autres traces'
que celles de la Lumière Eternelle. Voilà pourquoi à l'épo
que de transition dans laquelle nous sommes, avant que
l'Eglise ait jeté de profondes l"acines dans les connaissanc€s
humaines, on n'ose pas résumer dans un Catéchisme tous les
enseignements de la Doctrine. Il y en a qui dans la crainte
de laisser une impression fâcheuse sur cette surface des eaux"
où se meut l'esprit de Dieu, voudmient qu'on ne fit même
apprendre par cœur aux eofanls que les Saintes Ecritures;
il Yen a gui redoutent même de le faire, à cause des erreurs
nombreuses qui existent dans les traductions modernes de la
Bible, et qui se bonlent à ne livrer à la mémoire de l'enfance,
pour son instruction élémentaire reli~ieuse, que les passages
des ouvrages ùe la nouvelle Doctrine, qui contiennent les doc~
trinaux et les préceptes appropnés à sa naissante intelligence.
C'est cette vérité chrétienne que pressentait J.-J. Rousseau
lorsqu'il di.sait que l'Education de l'homme commence au j-our
de sa naissance.
Je conçois ces craintes et ces appréhensions, mais nous ùe
vrions nous rappeler aussi que l'œu:.re nouvelle du Seigneur
en nous étant le dernier moyen de la réhabilitation humaine,
,1~ Divine Providence veille avec un Boin particulier sur tous
les actes émtulant du culte de sa nouvelle et dernière Egllse.
Ce premier noyau de vraill chrétiens E}St ta. ietnen<:~ù 1&
Doyau que IJ Plovidence cOllfl~ à}" Terre }>Our la recotn'ric de
, - - "
31. ..;r... '.
.,:.;;:' :,..:::;. ;~. '};..., - 18 - .
.....(,-..:5,·:~~;t ':;{ia,';~krt4"ç: eJ' ~lesa;brê$ j)l'(')duc!ifs nécessai,.esp{)~l' rét~hlir sa
" '; ::"::. :.'; :~·./eitilité ]uiriiitive, lorsque l'égoïsme~t l'ambition de l'homme
~ .. ,; '~nohr fait un aride désêi'(' .', '-,
.-.'·Ge p~t-it CatJchis!l1e d'Aruériqu'e est pour moi un des premiers'
fjon~d-rûits (dopt j'aie eu connaissance) etqui soit produit par
:
Ï~cultesil1cère résult~nt de la ·convlction de la vraie Doctrine
.. ..
.'Chrétienne; c'est" la; première sem~ncc tombant de l'arbre de
Iii. ,vérité daJis l~::âé~er{ de l'incrédulité actuelle de la société
chrétie!me; . Il ést basé sur le êhapitre XI de l' Apocal)"ps~,
yel'scts.3 et4etne contient que les deux essentiels qui re.
eonstit{~~tJ'Eglise dans le cœur !le l'homme, savoir : La
. ,..eoatmal:ûariée que le Seignem' est le seul Dicu du Ciel et de
l~. "'j'm-i"8 et que son Humain est Divin,. ct qu'il faut Vi1J1'e
$don';-[esp;'ieeptes du Décalogue. "Ce sont les deux Témoins,
les lIeux ol/ves ct les dp.ux c7tandelie1's qui, devant le Dieu de
]-a Terre, se tiennent," Il est évident comme nous l'enseigne
la Doctrine, H 'lue ceux qui ont de l'a~ersion pow' ces deu-x
" o8sentieù; de la Nouvelle Eglise ne peuve1~t 1'cce'voir aucun
~rai 'Venant du Ciel." (Apoe. Révé!. No. 496.)
C'est donc avec raison et sagesse que l'Eglise d'Amérique
a borné SR première instruction élémentaire pour l'enfant, ou
:'l~ catéchumène entrant dans l'Eglise, à la connaissance de ces
'cleux essentiels qui sont les fondements de l'Eglise. Il eût
été absurde de remplir cette première instruction élémentail'{j
de preuves Bibliques, ou de scientifiques que la raison non
encore formée de l'enfant ne peut apprécier. De 1<, la néces
sité de ne lui "Fader soit de la nature du mal Héréditaire, et
du péché actllel, soit de la différence qui existe entre ces deux
filiblesscs humaines que dans le degré approprié à son intelli
gence, et c'est ce qu'a fait ce Catéchisme. Il eût été plus ab·
lOurde encore de l'entretenir du Baptême, de la Sainte Cène,
de la Régénération, et de toutes les autres choses de Religion,
que l'homme mûr ne peut lui-même comprendre, qu'en fai
llant usage de toutes ses facultés rationnelles.
Il est cependant évident qu'un Catéchisme est nécessaire
pour l'enfant d'après ces paroles mêmes du SeigneUl: : H Lais
-'ei ''3mir à 'moi ces petits enfanta, ne les en empêciMz, car le
. BoyautM de DitUest à ceux qui leur ressemblent." C'est-à.
dire 'que la Parole ou le Seigneur est accessible aux plus sim
ples comme aux plus savants; chacun y trouve la nourriture
32. -1~ - ~ .. ~
qui. lui couyie13;t; il doit en être évidemme~t mê;neif~i;
dé .
la Doctrine donnée par Lui. .. ' - .7-".> .
Paroles qui contienllentévidemment aussi la preu·,:ë·tle la;'
différence qui existe entre le mal Héréditaire et le péché ac.·
t·uel, mais ce n'est pas ce qui nous occupe en ce moment. .
Quant à m,oi, au poiut où j'en suis de la connail'sauce -d~~
la Doctrine, je trouve que ce. petit Ca:t~èhlsme est un chcf-:-
ù'œuvre de vérité, de simplicité etde lucidité. Il renfermè'
tout ce qni est nécessaire à l'enfant pour qu'il puisse se for-
mer une idéc de ses devoirs naturels et spirituels envers Dieu
et le prochain. Il suffit, pour élever ses regards au-desslolS de
la vie de ce monde, pOUl' le remplir touj'ours de la Pensée d~
Dicu, de lui faire entrevoir cette Etemité qui l'attend pOU.t
prix d'une bonne conduite en ce bas monde. C'est le lait, la
seule nourriture que la plus tenùre mère puisse lui donner..
Ce n'est que par l'application que l'on peut rcconnaître l<t
vérité (l'un principe; et je puis vous assurer par l'inslructi·ou
que j'ai été à même de donner à mes enfauls, d'après ce Ca-
téchisme, que j'ai reconnu qu'il contient en germe tous les
principes de la naie Religion Chrétienne. Les petits reçoi-
vcnt, dans la mémoire seulement, les préceptes qui leur sont
nécessaires; ceux qui peuvent réfléchir reçoivent de l'in:>- "
tructcur les élucidations convenables pour leur f aire com-
prendre ce que le Catéchisme ne peut pas contenir. On peut
indiquer à chacun l'étude de l'ouvrage qui traite du point de
doctrine qu'il ne compréud pas. C'est aillSi que pour vou~·
même, la criti(lue que vous faites de ce Catéchisme prouve
seulement que vous n'avez aucune conception de l'Unité D.i-
vine de la Trinité chrétienne, et il faut avouer que ma tâehe
eût été bien plus facile, si, dans la réponse que vous m'obligez
à vous faire, VOUf; m'eussiez laissé la faculté de vous indiqu(lr
seulement les ouvrages qui auraient pu dissiper votre erreur.
si vous aviez voulu en prendre connaissance.
Mais il faut avouer également que ce n'est pas le Caté-
chisme que vous attaquez principalement dans votre brochure;
le Catéchisme n'est qu'uu prétexte; votre véritable attaque
est contre L'Unité Divine Elle-J!lême, contre le Seigneur,
contre Sa Tout-e PuissaIlce, Sa.. ~oute Presen,ceJ cpnh:~.,S
Parole et Son Esprit Saint. _ .
~' Maintenant, dites-vous,1fze Ja rui'Je.dé la',f«p((UU:ef'l ;."~.
33. r..
- ~o ..:
,;
vita'ble et que sa fin l/approclte deJour en/(Jl;", Satana changé"
. dB tactique et aUaqllole Ohristianisme dans ses doctrines, et
l'hDmme qu'il a employé poù;' cette œuvre satanique: c'est
Emmanuel Swedenool'g !"
Sntan n'a pas, ne peut pas avoir changé de tactique, mon
cher Monsieur; si vous connaissiez le Seul Dieu du Ciel et
de la Terre, vou& verrie~ 'élue depuis.Adam jus.qu'à nos jours,
la tactique de Satan est" toujours la mêrùe. 'Sa seule tactique
.est de toujours nous éloigner de Dieu et <le nous inspirer le
désir de nous substituer à Dieu; il se glisse toujours en nous
"par. le même chemin: le désir de la nomination et le faste de
ia propre intelligence; nous le retrouvons à chaque instant
en nous dans l'amour de soi et du monde lorsq~le la sagesse
de Dieu ne nous remplit pas. C'est là le 'Véritable Satr.n
dont la tactiquef:st de détruire en llOUS l'amour de Dieu et
-du prochain, seule vie de Dieu réelle en nous; c'est là le Sa
"tan principe et cause de la chelle de-la première Humanit&
représentée par Adam et Eve, c'e~t"à-ùire depuis le degré le
plus ,élevé de la réception de la vie Di vine en nous par l'inté
grité de toutes nos facultés primitives (degré céleste) jusqu'au
degré le plus bas (degré sensuel) représenté par la nation
J~ive~ qui ne pouvait même plus reconnaître l'Unité Divine.
'Le Diable et Satan c'est nous-mêmes en nous. Son œuvre
de destruction est notre œuvre personnelle. Nous en avons
la preuve matérielle lorsque nous considérons les effets de la
vie humaine dans tous les actes où la coopération humaine
~st nécessaire pour l'action Divine. Toutes les fois que le
sentiment personnel humain, l'Egoïsm<.>, domine dans cette
coopération, le résultat en est désastreux. Dans sa propre
vie personnelle, ses passions désordonnées, froit ù'une volonté
,quin'.a d~atl.tre mobile quelui·même, l'ont bientôt conduit. à
là corruption et à la dissolution de toutes ses facultés. Dans_
sa vie sociale, le désir de la pomination qui n'a pour but qne
l'intérêt personnel est la ca~~e de toutes les perturbations po
litiques et sociales, et de la JUine des générations. Dans sa vie
maté~ielle, l'air même que l'homme respire €st vicié par l'a
lms qu'il fait des jouissances amassées avec excès autou~ de
'"?'.. ~ .~
,c}ùh'.Jaterre épuisée, ne pouvant plus répondre à son insatia
·oie,aiu'Qition, refuse de produire. L'expérience atteste qu'une
'"contrée 'ri'aété abandonnée par l'homme qu'après qu'ane ci·
34. ~ QI
'tilisation corruptrice avait enlevé à l'eau, à l'air, à l'atmos
phère et à la Terre les qualités primitives qu'tllles possédaient'
pour satisfaire à tous ses besoitls s'il avait vécu selon la volonté
de Dieu.
On croit cOlllmunément que Satan est une puissanc~ oc
culte en opposition de toute Etemité à la Puissance de Dieu,
parce que l'on ne-sait pas qu'il n'y a qu'un SEUL É.TERNEL,
I,E SEIGNEUR 1... On croit que la dégradation complète de
l'Humanité est la faute seule du premier homme, parce qu'on
ne sait pas ce que c'est que le mal héréditairE: et ce que c'est
que le péché actuel, et parce qu'on les confond dans IR pensée
d'une faute qui nous est étrangère. On croit que la Salvation
est le seul résultat de la grâce ct de la Prédestination sans
aucune nécessité de la coopération humaine, parce qu'on ne
sait pas ce que c'èst que la double vie humaine naturelle et
spirituelle et parce qu'on ne comprend pas la nécessité de
l'Incarnation Divine, ni par conséquent ce que c'est que la
chUte de l'homme, ni Ill. Rédemption, ni la Régénération, ni
la Salvation.
Si vous connaissiez, mon ch 'r Monsieur, la Révélation des
~egrés de l'existence de l'univers, bien des choses dans
les Saintes-Ecritures vous paraîtraient moins obscures. Tout
s'enchaîne comme le principe et la fin, la cause et l'effet;
l'Infini, l'Indéfini et le Fiui. Dieu seul et unique, dont la
vie Divine est dans l'intime de toutes choses, principe et fin
de tout ce qui existe; le ciel angélique but et cause de la
création, et le monde matériel dans lequel nous commençons
à subsister, effet dans lequel subsistent le pFincipe et la cause
par l'action de la vie Divine en nous et par la libre coopéra
de la vie Humaine.
La création est le récipient de la vie Divine, et l'âme Divine
ou la vie Divine pTiJcédant de l'Éternel rcmpllt, influe, existe
dansl'eifort incessautreproductif de tout l'unil ers créé.
Dans ce Tout universel, chacun reçoit de la vie Divine le
degré approprié à l'usage général. Dans la vie spirituelle
immortelle, le ciel angélique, le monde spirituel et le monde
naturel; dans la vie matérielle, le règne animal, le règne vé
~ gétable et l(règne minéral, etc., etc.
L'homm(est le 1'écipi~nt de cette vii Divine d"imSle &gré
le plus élevé de·lacréution;"pm-c.e qu'iLa,·dall"S 9011; lmë im