Les nouvelles recommandations pour la pratique cliniques incluent les nouvelles avancées issus de la recherche , même sui des études complémentaires doivent être réalisées: pansements au chitosan , plasma lyophilisé , monitorage hémodynamique non invasif, monitorage de la coagulation par INR.
1. Lettres a` la re´daction / Annales Franc710 ¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 33 (2014) 704–713
De nouvelles recommandations de l’European
Society of Anaesthesiology pour la pratique
clinique pourront-elles optimiser la prise en
charge des he´morragies du post-partum par les
diffe´rentes e´quipes de maternite´ ?
The new ESA guidelines for clinical practice would optimize the
therapeutics of the postpartum hemorrhage by the different teams of
motherhood?
War is the father of all and king of all.
He¯ra´ kleitos ho Ephe´ sios
Pre-socratic Greek philosopher c. 535–c. 475 B.C.E.
C’est avec un tre` s grand inte´ reˆt que nous avons pris
connaissance des conclusions de l’article de Bouvet et al. [1],
publie´ en mai dernier dans les Afar, et des progre` s re´ alise´ s par les
colle`gues de la re´ gion de la Loire. Nous souhaitons apporter
quelques commentaires pour aller dans le sens de la conclusion de
l’e´ tude, puisque nous avons pour nos parturientes de l’ıˆle de la
Re´union la meˆme pre´occupation que celle de nos colle`gues nantais
et angevins.
L’important pour nous aussi est actuellement l’adhe´ sion aux
toutes nouvelles RPC – si possible peu e´ loigne´ es des guidelines
2013 de l’ESA – par le plus grand nombre d’e´quipes de maternite´ de
l’ıˆle de la Re´union (et de Mayotte), facilitant une re´ponse
the´rapeutique rapide apte a` diminuer morbidite´ et mortalite´ .
Il y a quelques anne´ es notre taux de de´ ce` s attribue´ aux HPP e´ tait
au double de celui de la me´ tropole, malgre´ de longues anne´ es de
combat didactique pour de´fendre l’inte´ reˆt de l’acce` s au facteur I,
aux antifibrinolytiques et aussi celui d’une homoge´ne´ isation des
pratiques dans toutes les maternite´ s de notre ıˆle.
Les grossesses e´ taient parfois tre` s mal suivies et la pre´valence
triple de certaines pathologies rencontre´ es dans ces populations
fragiles pouvait aussi expliquer l’e´ cart constate´ , il y a 10 ans, par
l’Inserm entre nos chiffres et les chiffres me´ tropolitains et
europe´ens : un effort de rattrapage a donc e´ te´ re´ alise´ et cet effort
doit se poursuivre.
Graˆce au re´seau de pe´ rinatalite´ de l’ıˆle de la Re´union (REPERE),
sous l’e´ gide de notre tout jeune CHU, quasiment toutes les
maternite´ s publiques et prive´ es de type 1, 2 ou 3 disposent a` ce jour
de chariots de´ die´ s « HPP » complets et ergonomiques, dans lesquels
se trouvent disponibles aussi bien le logigramme des RCP
2004 re´ actualise´ en novembre 2013 que la feuille de surveillance
spe´ cifique ou bien encore le ballon de tamponnement intra-ute´ rin
de type BAKRI. . . La carbe´ tocine a e´ te´ introduite avec succe` s dans
notre arsenal en de´but d’anne´ e.
Des se´ ances de simulation ont e´ te´ re´cemment mises en place
pour optimiser l’acquisition des re´flexes par nos jeunes appre-nants,
internes de spe´ cialite´ , e´ le`ves sages-femmes en premier.
Ainsi, meˆme les e´quipes les moins souvent confronte´ es a` ce risque
peuvent suivre a` la lettre les consignes nationales (et re´ gionales) de
la Socie´ te´ franc¸aise d’anesthe´ sie et de re´animation et CNGOF.
Des re´unions de suivi re´ ite´ re´ es par le re´seau REPERE et des RMM
biannuelles hospitalie` res prouvent ici la baisse progressive des
e´ve´nements porteurs de risques et la diminution actuelle des
accidents graves, voire leur rare´ faction.
A`
l’heure ou` l’ESA a e´mis en 2013 des recommandations pour le
management des he´morragies se´ve` res (dont 18 RPC pour le seul
domaine obste´ trical allant du grade 1B a` C) [2], voici nos divers
commentaires.
Le premier commentaire concerne la de´ finition de l’he´morragie
du post-partum retenue en 2004 par nos experts : « 500 mL a`
1000 mL selon la voie basse ou haute, chiffres conside´ re´ s comme
discutables », e´ crivez-vous dans votre article.
Si effectivement ces valeurs sont acceptables dans la majorite´
des cas (poids moyen de 75 kg), celles-ci omettent souvent les
poids extreˆmes, ce qui est parfois pre´ judiciable car hasardeux. . .
Nous avons ici en ratio sur notre ıˆle, davantage de patientes en
obe´ site´ morbide et aussi davantage de patientes de petit poids
(chez les mineures, nombreuses), il nous a donc semble´ plus
pragmatique, plus pertinent et prudent de faire intervenir la
notion de vole´mie rapporte´ e au poids de la parturiente (ou de son
indice de masse corporelle) pour lancer au meilleur moment la
premie` re phase the´ rapeutique, en tentant de ne pas compliquer le
calcul.
Dix pour cent de la vole´mie semble donc eˆtre le bon seuil en
sachant que cette vole´mie passe progressivement de 70 mL/kg en
de´but de grossesse [3] a` environ 90 mL/kg (+20 % a` 30 %) en fin de
grossesse [4], en sachant bien que tout trouble de la perme´ abilite´
capillaire (pre´ -e´clamptique ou autre) modifie e´videmment ces
valeurs.
On retiendra donc simplement, avec comme aide mne´motech-nique,
que 400 mL pour 50 kg, 800 mL pour 100 kg et 1200 mL
pour 150 kg sont des seuils corre´ le´ s au poids et qu’il faut conside´ rer
pour ne pas « sous-traiter » ou « sur-traiter » les patients de poids
extreˆmes : ceci pour la voie basse, et il faut le´ge`rement e´ lever ces
seuils lors des ce´ sariennes, d’environ 50 %.
L’autre marque mne´motechnique que nous proposons – utile
pour ne pas retarder la phase the´rapeutique nume´ ro 2 et ne pas
attendre la fameuse demi-heure du logigramme de´ cisionnel de
2004 – est le seuil de « 1 % du poids du corps », reflet du de´ bit de
fuite sanguine : la sulprostone doit eˆtre de´ ja` lance´ e, vite mais
progressivement sans bolus, et au mieux en surveillant le scope et
parfois le segment ST.
Par ailleurs le monitorage non invasif du de´ bit cardiaque et de la
vole´mie (donc du remplissage) par biore´actance semble eˆtre,
malgre´ quelques re´ serves [5], la solution la plus adapte´e dans ce
contexte obste´ trical car fiable, rapide et simple a` mettre en place en
urgence par rapport aux autres monitorages he´modynamiques
plus agressifs et gue` re plus pre´ cis : c’est plus la tendance que la
valeur affiche´e qui importe pour ge´ rer la re´animation.
Notre deuxie`me commentaire concerne la compre´hension et la
gestion des troubles de l’he´mostase et la mise a` disposition des
plasmas frais congele´ s (PFC), pour les maternite´ s plus ou moins
e´ loigne´ es des e´ tablissements de transfusion sanguine.
La fin de grossesse physiologique ne s’accompagne pas
seulement de l’augmentation des facteurs I, VII, etc., mais aussi
de la baisse de l’antithrombine 3, de la hausse d’inhibiteurs de
l’activation du plasminoge`ne (PAI 1 et PAI 2), de la hausse des
activateurs urinaires et tissulaires du plasminoge`ne (uPA et tPA)
entre autres. Tout cet e´ quilibre fragile a pour but de mettre
physiologiquement a` chaque naissance 3 g de fibrine au fond de
l’ute´ rus, afin de colmater la zone de de´collement placentaire et
stopper la fuite sanguine.
I N F O A R T I C L E
Mots cle´s :
De´ finition des HPP
Monitorage non invasif du de´ bit cardiaque
par biore´actance
Monitorage des coagulopathies
Plasma lyophilise´
Pansement he´mostatique au chitosan
Keywords:
Definition of PPH
Non-invasive cardiac output monitoring by
bioreactance
Monitoring of bleeding disorders
Lyophilized plasma
Hemostatic chitosan gaze
2. Lettres a` la re´daction / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 33 (2014) 704–713 711
Mais cet e´ quilibre instable, duˆ a` ces modifications enzyma-tiques,
rend compte du potentiel caracte` re explosif de ces
coagulopathies surprenantes (1/1000 fre´quentes mais vitales)
induites par un he´matome re´ troplacentaire, ou une mort in ute´ ro
ne´ glige´e ou un choc he´morragique ou une embolie amniotique, ou
bien une autre cause pathologique : cela, on ne le rencontre nulle
part ailleurs.
L’acronyme CIVD (coagulation intravasculaire disse´mine´ e),
erreur didactique regrettable de nos aıˆne´ s he´ matologistes – meˆme
si maintenant plus personne ne prescrit de l’he´ parine –, n’est pas
adapte´ a` ces situations obste´ tricales rares mais pe´ rilleuses car cela
ne refle` te pas la cascade enzymatique induite et peut encore
induire des erreurs ou des latences the´ rapeutiques. L’activation de
la thrombine est moindre que celle de la plasmine, avec brutale
lyse et cre´ ation de produits de de´ gradation du fibrinoge`ne et de la
fibrine se fixant sur les re´cepteurs plaquettaires, rendant les
thrombocytes inaptes a` la constitution d’un caillot solide. Il se
surajoute donc une authentique thrombopathie, le chiffre absolu
des thrombocytes de´ sactives n’est pas un reflet de leurs capacite´ s
fonctionnelles et l’apport de plaquettes fraıˆches ne doit donc
jamais traıˆner.
Notez que l’ESA et une revue Cochrane pre´ conisent l’apport
pre´ ventif de cet acide trane´xamique (TXA) au cours des
ce´ sariennes – surtout en situation a` risque potentiel de saigne-ment,
telle l’impre´ gnation de l’ute´ rus par un sel de magne´sium, ou
une multiparite´ ou encore une chorio-amniotite (grade 2 C des
guidelines ESA) [2]. Nous y adjoignons e´videmment le calcium
(oublie´ dans l’article de mai dernier [1]), lequel favorise autant la
contraction du myome` tre et la contractilite´ cardiaque que le
processus de coagulation que peut perturber le citrate des PFC. Et
les parturientes qui rec¸oivent un sel de magne´sium dans un but de
neuroprotection aussi (1 ou 2 g), de` s le nouveau-ne´ pre´mature´
extrait. . .
Si toutes nos maternite´ s disposent de stocks disponibles de
facteur I (apport rapide si fibrinoge´ne´mie < a` 2 g/L, laquelle est une
recommandation de grade 2C pour l’ESA), ceux-ci peuvent s’ave´ rer
insuffisants, surtout si l’administration du TXA est omise, pour
contrer l’hyperfibrinoge´nolyse parfois massive et brutale et pour
prote´ ger le caillot (phe´nome`ne explosif rencontre´ dans 1 cas sur
1000 naissances).
En l’absence regrette´e ici de thromboe´lastogramme type
ROTEMTM relocalise´ avec transmission intranet (grade C pour
l’ESA), nous pre´conisons une mesure simple de´ localise´e de la
coagulation par le temps de Quick, converti en international
normalized ratio (INR), par l’usage par exemple du Coaguchek XS
(Roche diagnostics, e´tude de faisabilite´ envisage´ e, valeur seuil de
1,15) en lieu et place du « vieux » tube sec a` 7 minutes pour la
de´ tection et l’alerte pre´coces de ces troubles d’he´mostase, mais
aussi pour ne pas galvauder le fibrinoge` ne, les PFC ou bien encore le
facteur VII active´ recombinant.
Par ailleurs, les re´ serves en plasmas frais congele´ s (apportant
les autres facteurs essentiels de la coagulation) ne sont pas
toujours rapidement accessibles, rendant les transferts de´ licats. Or
il existe actuellement – a` disposition de nos e´ quipes me´ dicales
militaires de premie` re ligne – du plasma lyophilise´ ou french
lyophilised plasma (PLYO ou FLYP) preˆt a` l’emploi en quelques
minutes par l’ajout de 200 mL de se´rum physiologique (http://
www.gouvernement.fr/gouvernement/la-lyophilisation-du-plasma-sanguin).
Citons le Centre de transfusion sanguine des arme´ es.
« Un flacon de plasma lyophilise´ est e´ quivalent a` une unite´ de
plasma the´rapeutique congele´ , mais il pre´sente sur ce dernier de
nombreux avantage.
Il se reconstitue en moins de 6 minutes et peut donc eˆtre
administre´ plus rapidement qu’un plasma congele´ qui ne´ cessite
une de´conge´ lation de 30 minutes.
Sa tempe´ rature de conservation entre + 2 et + 25 8C (au lieu de
30 8C pour un plasma the´rapeutique « classique ») et sa
pe´remption de deux ans (au lieu de 1 an) permettent d’organiser
plus facilement son transport et son stockage dans les diffe´ rents
sites ou` il peut eˆtre envoye´ .
La se´ lection des groupes sanguins des PFC viro-atte´nue´ s entrant
dans la constitution du me´lange avant lyophilisation permet
d’obtenir un plasma compatible quel que soit le groupe sanguin A,
B, O du receveur, ce qui est un atout majeur lorsqu’on est dans
l’urgence.
L’agre´ment donne´ par l’ANSM a` la production de PLYO a` base de
plasma viro-atte´nue´ par amotosalen s’applique aux ope´ rations
exte´ rieures (OPEX) et aussi aux structures de soins civiles
nationales, mais dans ce dernier cas, le PLYO doit eˆtre distribue´
par l’EFS au travers d’une convention passe´e avec le CTSA. »
Le PLYO n’est donc pas appele´ a` remplacer le plasma frais
congele´ , il comple` tera judicieusement l’arsenal the´rapeutique en
mettant a` disposition de nos e´quipes obste´ tricales un plasma
the´ rapeutique spe´cifique du traitement de l’urgence he´morragique
grave, en attendant que le plasma frais soit de´congele´ et
disponible, en e´ vitant ainsi les complications d’une coagulopathie
complexe.
Notre dernie` re remarque concerne les ballonnets de tampon-nement
type BAKRI qui ont eu un franc succe` s ici aussi. . .
Il nous semble que cette nouvelle me´ thode d’efficacite´
prouve´ e pourrait be´ ne´ ficier une re´ elle ame´ lioration, laquelle
vient encore de la recherche me´ dicale militaire : il s’agit des
pansements he´ mostatiques au chitosan utilise´ s par les e´quipes
me´ dicales (CELOX) de l’OTAN pour leurs ope´ rations exte´ rieures
[6].
A`
partir d’une observation remarquable [6], ces nouveaux outils
he´mostatiques ont e´ te´ re´cemment utilise´ s par une e´quipe
obste´ tricale allemande, pour contrer une vingtaine d’he´morragies
cataclysmiques avec succe` s, parmi lesquelles des placentas accreta
[7].
Pour des pe´ riodes comparables dans le temps (18 mois) et pour
un nombre comparable de naissances (3822 vs 4077) avant et
apre` s l’introduction de ce pansement au chitosan, le nombre
d’hyste´rectomies d’he´mostase a e´ te´ re´ duit de 75 % (8 vs 2 ; odds
ratio : 4,27 ; p = 0,044). Aucun effet adverse n’a e´ te´ note´ .
Il est donc licite de proposer d’intercaler entre le ballon de
tamponnement intra-ute´ rin et la zone de de´ collement placentaire
cette longue compresse he´mostatique au chitosan et qui sera
retire´e en meˆme temps que le ballon (car fixe´e dessus), de` s la fuite
sanguine controˆle´ e. La re´ activite´ the´rapeutique est ainsi ame´ liore´e
et les sages-femmes pourraient meˆme eˆtre forme´ es a` la pose de ce
pansement double, a` l’efficacite´ prometteuse.
D’autres pansements au kaolin semblent provoquer un peu trop
de de´gagement de chaleur.
Si une e´tude randomise´e semble peu e´thique et difficile a`
« construire », il est possible d’envisager une e´tude simple « avant-apre`
s » chitosan, e´ ventuellement multicentrique, comparant les
consommations de produits sanguins d’une anne´e a` l’autre a` partir
de son introduction dans nos salles d’accouchement.
Cet outil qui rejoindra aussi notre chariot de´ die´ HPP est – de
plus – tre` s peu one´reux et capable d’offrir une vraie e´conomie de
soins tout en ame´ liorant la qualite´ de la prise en charge.
En conclusion, le controˆle pre´ coce et raisonne´ des HPP est
be´ne´fique a` toutes et tous : des progre` s inde´ niables ont e´ te´ faits
depuis 2004 sur la morbi-mortalite´ , et il en aura d’autres :
re´duction des « re´chappe´ es belles » (near miss) et des holp up a` la
banque du sang. . .
Des mises a` jour ont eu lieu lors des congre` s internationaux car
il faut re´ gulie`rement re´ actualiser les logigrammes de´ cisionnels en
inte´ grant les donne´ es issues de la recherche clinique, tout comme
les recommandations Caro, Sfar, CNGOF, ESA, consensuellement,
3. Lettres a` la re´daction / Annales Franc712 ¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 33 (2014) 704–713
afin que celles-ci soient mieux comprises, mieux accepte´ es et donc
mieux applique´ es par un maximum d’e´quipes de terrain, en leur
proposant aussi la participation a` une recherche clinique
aujourd’hui facilite´ e.
Les retours d’expe´ rience (REDEX) et les RMM peuvent eˆtre
transmis par les forums tels celui du site du Club d’anesthe´ sie-re
´animation obste´ tricale (Caro).
Un registre europe´en HPP (site de l’ESA) est souhaitable pour
re´ ajuster les propositions de recherche et les expertises : 7 a`
8 millions d’enfants naissent chaque anne´e en Europe et les HPP,
plus ou moins graves, concernent 5 % d’entre eux, ainsi que leur
fratrie.
De´claration d’inte´reˆts
Les auteurs de´ clarent ne pas avoir de conflits d’inte´ reˆts en
relation avec cet article.
Re´fe´rences
[1] Bouvet C, Lehousse T, Sentilhes L, Branger B, Granry JC. Enqueˆte de´ clarative sur
la prise en charge anesthe´ sique des he´morragies du post-partum dans la re´gion
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[2] Kozek-Langenecker SA, Afshari A, Albaladejo P, Santullano CA, De Robertis E,
Filipescu DC, et al. Management of severe perioperative bleeding guidelines
from the European Society of Anaesthesiology. Eur J Anaesthesiol 2013;30:
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[3] Teboul JL, Groupe d’experts de la SRLF. Recommandations d’experts de la SRLF-
2004. Indicateurs du remplissage vasculaire au cours de l’insuffisance circula-toire.
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surgery: an observational study. Eur Anaesthesiol 2013;30:501–8.
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hemostatic combat gauze. Am J Obstet Gynecol 2012;206:e12–3. http://
dx.doi.org/10.1016/j.ajog.2011.09.018.
[7] Schmid BC, Rezniczek GA, Rolf N, Saade G, Gebauer G, Maul H. Uterine packing
with chitosan-covered gauze for control of postpartum hemorrhage. Am J
Obstet Gynecol 2013;209:e1–5.
C. Gindreya,1,*, M. Fortina, M. Larghia, G. Boulesteixa,
M. Boukerroub, P. Von Theobaldb,c
aUnite´ d’anesthe´siologie obste´tricale, poˆle chirurgie anesthe´sie
re´animation bloc ope´ratoire, CHU de la Re´union, Re´union
bServices de gyne´co-obste´trique, poˆles femme me`re enfants des sites
Sud et Nord, CHU de la Re´union, Re´union
cCentre d’investigation clinique, CHU de la Re´union, Re´union
*Auteur correspondant
Adresse e-mail : claude.gindrey@chu-reunion.fr
(C. Gindrey)
1Membre de la SFAR et de l’ESA.
Disponible sur Internet le 20 novembre 2014
http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.10.010
Re´habilitation rapide apre` s une chirurgie
colorectale programme´e : re´ponse
Enhanced recovery after elective colorectal surgery: Reply
La Socie´ te´ internationale de re´ habilitation ame´ liore´e en
chirurgie ERAS1 « Enhanced recovery after surgery (ERAS1)
Society » a publie´ des recommandations pour la prise en charge
pe´ riope´ ratoire des patients apre` s la chirurgie du coˆlon en 2005
[1]. Ces recommandations ont e´ te´ mises a` jour en 2009 [2] et
en 2012 et 2013 [3,4]. Ces recommandations sont issues d’un
consensus international et fournissent une prise en charge
standardise´e qui permet de diminuer le stress chirurgical
me´ tabolique du patient et ainsi d’ame´ liorer et d’acce´ le´ rer la
re´ habilitation postope´ ratoire, notamment en re´duisant les compli-cations
et les dure´ es de se´ jours sans ne´anmoins augmenter les
risques de re´admissions a` l’hoˆpital [5]. Elles ont e´ te´ largement
accepte´ es et sont officiellement soutenues par diffe´ rentes socie´ te´ s
savantes comme la socie´ te´ europe´enne de nutrition clinique et
me´ tabolisme (ESPEN) et l’association internationale de chirurgie
du me´tabolisme et de la nutrition (IASMEN).
Pour ces raisons, c’est avec inte´ reˆt que nous avons lu les
nouvelles recommandations franc¸aises pour la re´ habilitation
ame´ liore´e apre` s la chirurgie e´ lective colorectale qui ont e´ te´
publie´ es simultane´ment en anglais [6] et en franc¸ais [7]. Ces
recommandations re´pe` tent largement ce qui a e´ te´ publie´
pre´alablement et nous sommes extreˆmement surpris de relever
que les auteurs des recommandations franc¸aises n’ont pas juge´
ne´ cessaire de citer les recommandations qui ont de´ ja` e´ te´ publie´ es
par la socie´ te´ ERAS [1–4]. Le paragraphe 4.3 des standards
internationaux pour les auteurs [8] de´ clare clairement « Relevant
previous work and publications, both by other researchers and the
authors’ own, should be properly acknowledged and referenced.
The primary literature should be cited where possible ». Pour nous,
il est clair que les auteurs des recommandations franc¸aises e´ taient
parfaitement au courant de l’existence de la litte´ rature ERAS sur ce
sujet. Nous estimons que la de´ cision des auteurs [6,7] de ne pas
citer en re´ fe´rences les recommandations de la socie´ te´ ERAS [1–4]
publie´ es pre´alablement est de´ libe´ re´ e. Par la pre´ sente, nous
stigmatisons cette manie` re se´ lective de citer la litte´ rature en
omettant de citer en re´ fe´rence des travaux cle´ s sur ce sujet. D’un
point de vue acade´mique, nous estimons qu’il s’agit d’un manque
d’honneˆtete´ intellectuelle et scientifique.
De´claration d’inte´reˆts
Les auteurs n’ont pas transmis de de´ claration de conflits
d’inte´ reˆts.
Re´ fe´rences
[1] Fearon KC, Ljungqvist O, Von Meyenfeldt M, Revhaug A, Dejong CH, Lassen K,
et al. Enhanced recovery after surgery: a consensus review of clinical care for
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[2] Lassen K, Soop M, Nygren J, Cox PB, Hendry PO, Spies C, et al., Enhanced
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recommendations. Arch Surg 2009;144:961–9.
[3] Gustafsson UO, Scott MJ, Schwenk W, Demartines N, Roulin D, Francis N, et al.
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elective colonic surgery: enhanced recovery after surgery (ERAS1) society
recommendations. Clin Nutr 2012;31:783–800.
[4] Gustafsson UO, Scott MJ, Schwenk W, Demartines N, Roulin D, Francis N, et al.,
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colonic surgery: enhanced recovery after surgery (ERAS1) society recommen-dations.
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enhanced recovery after surgery (ERAS) pathway for patients undergoing major
elective open colorectal surgery: a meta-analysis of randomized controlled
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[6] Alfonsi P, Slim K, Chauvin M, Mariani P, Faucheron JL, Fletcher D, Working Group
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elective colorectal surgery. J Visc Surg 2014;151:65–79.
[7] Alfonsi P, Slim K, Chauvin M, Mariani P, Faucheron JL, Fletcher D, Le groupe de
travail de la Socie´ te´ franc¸aise d’anesthe´ sie et re´animation (Sfar) et de la Socie´ te´
franc¸aise de chirurgie digestive (SFCD). Re´ habilation rapide pares une chirurgie
colorectale programme´ e. Ann Fr Anesth Reanim 2014;33:370–84.