Le stress hydrique est parmi les stress abiotiques les plus contraignants ayant des effets néfastes sur les plantes lesquels apparaissent aussi bien au niveau morphologique que physiologique, d’où la nécessité d’améliorer la tolérance à ce facteur. Ainsi les chercheurs tentent de développer des approches efficaces afin d’améliorer la production végétale. Dans ce sens, l’utilisation du silicium (Si) a attiré l’attention de plusieurs chercheurs, étant donné qu’il est considéré comme l'un des éléments les plus connus à avoir des effets bénéfiques dans l'agriculture moderne. De nombreuses études ont montré qu'il peut influencer positivement la croissance et le rendement des plantes et, particulièrement, l’amélioration de leur résistance aux stress abiotiques et biotiques. Mais, ce phytostimulateur peut aussi être appliqué en tant qu’agent dans le chimiopriming, le priming étant une méthode de prétraitement des graines permettant une synchronisation de la germination, une meilleure croissance et tolérance aux stress abiotiques. L’objectif du ce travail est d’étudier l’effet d’un chimiopriming des graines par le silicium sur le comportement des plantules de Trigonella foenum-graecum L. (fenugrec) issues de ces graines et soumises à un stress hydrique, par arrêt d’arrosage. Plusieurs paramètres biométriques, physiologiques, biochimiques, et particulièrement ceux en relation avec le stress oxydatif, ont été mesurés. D’après les résultats obtenus, le chimiopriming avec le silicium permettait d’atténuer les effets négatifs du stress. Comparativement aux plantules stressées, cette atténuation s’observait à travers une amélioration de la croissance et du développement ainsi que la stabilité structurelle des membranes. Les autres prétraitements nous ont permis de conclure que les effets améliorateurs induits par le chimiopriming n’étaient pas dus à l’imbibition seule, à l’effet redéshydratation seule ou à l’effet du silicium seul. D’autre part, il semblerait que le Si annihile l’effet de l’hydropriming.