2. Directeur de la publication:
Christian Dupessey, Président d’Annemasse Agglo
Coordination éditoriale:
Services Culture et Communication d’Annemasse Agglo
Suivi éditorial:
Nadine Jacquier, Vice-Présidente d’Annemasse Agglo,
en charge de la culture
Conception: Atelier Toro Bravo
Impression: Imprimerie Uberti-Jourdan
Crédit photos: Studio Alain Adlouni
ISBN: 978-2-9534185-1-4
Dépôt légal: 2014
2 000 exemplaires imprimés en France,
sur papier recyclé à 60%
et issu de forêts gérées durablement - FSC à 40%.
Prix de vente 12,00 € TTC
Chers lecteurs,
Au mois de septembre, le lac de Ma-
chilly s’anime d’un événement original,
articulé autour du lien qui unit l’hom-
me à la nature: Couleur(s) d’automne,
organisé depuis 2007 par la commu-
nauté d’agglomération Annemasse
Agglo, est devenu un rendez-vous
incontournable de notre territoire.
Un rendez-vous où la nature est célé-
brée sous toutes ses formes…
Une nature cultivée, par les produc-
teurs du marché aux plantes et sa-
veurs. Une nature interprétée, par les
conférenciers des rencontres nature
et les bibliothécaires du salon de lec-
ture. Et une nature re-créée, par les ar-
tistes du Festival Land art et Art envi-
ronnemental.
Venus de France entière, d’Allemagne,
de Colombie et du Canada, vingt-
et-un artistes ont utilisé, pendant une
semaine, le cadre du lac de Machilly
comme support naturel de création.
Travaillant in situ, ils exploitent les ma-
tériaux de la nature (bois, terre, pierre,
sable, herbe, pigments…) pour creu-
ser, planter, déplacer, tracer, tisser.
Parfois, des objets manufacturés s’in-
vitent, formant ainsi une rencontre
inattendue de la nature avec notre
société industrielle.
En parallèle, les enfants des écoles
de l’agglomération annemassienne
se sont eux aussi emparés des lieux.
Initiés au Land art par leurs profes-
seurs, ils ont fabriqué une œuvre col-
lective imaginée par l’artiste Martine
Jaquemet.
De ce travail collectif émane une em-
preinte artistique forte et harmo-
nieuse. Le lac devient l’écrin naturel
de chaque création originale, tantôt
monumentale, tantôt intimiste, émou-
vante ou provocatrice… mais tou-
jours éblouissante.
Les œuvres mises en action dans
cet environnement naturel ont vécu
quelques mois.
Puisqu’elles sont éphémères, la pho-
tographie leur sert de témoignage.
Vous pourrez ainsi (re)découvrir les
œuvres produites par des artistes
nationaux et internationaux lors des
éditions 2012 et 2013. ARTISTES 2012
Michel Bachelet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Julia Dantonnet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Do Delaunay. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Olivier De Sépibus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Didier Ferment. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Valérian Gagnaire
et Paula Restrepo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Peter Helmstetter. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Élodie Lefebvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Pedro Marzorati. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Pascale Planche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Plattform . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Muriel Pozzi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Luc Richard. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Camille Thibert. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Œuvre collective scolaire. . . . . . . . . . . . 32
Christian Dupessey,
Président d’Annemasse Agglo
Gabriel Doublet,
Vice-Président d’Annemasse Agglo
en charge de la communication
Nadine Jacquier,
Vice-Présidente d’Annemasse Agglo
en charge de la culture
Jacques Bouvard,
Maire de Machilly
Aux artistes du Festival Land art et Art environnemental, qui chaque année
enchantent le lac de Machilly par leurs créations originales et aux photo-
graphes qui immortalisent ces œuvres.
À Annemasse les Voirons Tourisme, son Comité de Direction et son équipe,
pour l’organisation logistique de Couleur(s) d’automne et la communication
autour de cette manifestation.
Aux personnels des services administratifs et techniques d’Annemasse
Agglo et des communes qui la composent.
Aux bénévoles ainsi qu’à tous ceux qui ont permis la réalisation de Couleur(s)
d’automne.
Aux partenaires qui ont contribué à la réalisation du Festival Land art et Art
environnemental en 2012:
La Région Rhône-Alpes – Le Conseil Général de la Haute-Savoie et M. Raymond Bardet
L’École des Beaux-Arts du Genevois - La Villa du Parc – Le Mamco – Sophie Goyard
Marion Laurent – La Maison Familiale Rurale de Bonne – Les Brigades Vertes du Genevois
Shopping Etrembières – Art Catalyse – Landarts.fr – La MAPRA – Le Messager – France
Bleu Pays de Savoie – L’Imprimerie Uberti Jourdan – L’Atelier Toro Bravo.
Annemasse Agglo
tient à exprimer
ses remerciements:
3. Saint-Joseph-de-Ham-Sud (Québec)
zonevert@gmail.com
www.zonevert.ca
Dernières expositions:
2014: Fieldwork, Maberly, Ontario (Canada)
2013: Symposium d’art in situ, Jardins du Précambrien,
Val-David (Québec)
2012: Équinoxe Festival de l’Estran, Bretagne
Les Phonies Bergères, Vallée d’Aspe, Pyrénées
Art Souterrain, Montréal (Québec)
De la goutte d’eau tombée du ciel
à l’immensité des océans,
l’eau par la gravité
se fraye un chemin…
Michel Bachelet
4
5
La dynamique des fluides
De la goutte d’eau tombée du ciel à
l’immensité des océans, l’eau par la
gravité se fraye un chemin, façonne
le paysage. En fonction du relief, elle
offre au regard la force d’un torrent tu-
multueux ou la masse tranquille des
lacs. Mais l’eau est aussi source de
vie, génératrice de force motrice et in-
grédient de transformation des ma-
tières.
À notre époque, le défi de la qualité de
l’eau est devenu un enjeu de société et
beaucoup d’écosystèmes dépendent
de cette caractéristique. Dans sa mou-
vance, l’eau, par la pluie, apporte à la
terre l’un des éléments nécessaires
au développement des micro-orga-
nismes et de toute la chaîne de vie.
Mais une surabondance peut aussi
avoir un effet dévastateur, et en fonction
de la migration des nuages, la goutte
d’eau sera aussi porteuse de toxines.
L’installation met en valeur de façon
poétique les mouvements que les
gouttes de pluie créent à la surface
de l’eau et l’oxygénation qui en dé-
coule. La blancheur des branches de
saule écorcées ressort en contraste
avec le fond de l’étang.
En deuxième lecture, l’état de ces
branches mortes flottantes évoque
aussi les dangers des pluies acides,
porteuses de pollutions humaines,
ayant un effet direct sur la croissance
des végétaux.
Matériaux:
branches de saule, fil de pêche.
4. Paris (75)
contact@juliadantonnet.fr
www.juliadantonnet.fr
Dernières expositions:
2014: Nancy au fil des saisons,
création vidéo place Charles III, Nancy.
2013: Jaipur Royal Family, création vidéo, Jaipur (Inde)
Festival Bonjour India, Luminocity, création vidéo, New Delhi (Inde).
Collaboration: Patrick Rimoux
2012: Sentier du Rhône, Circuit d’art contemporain (Ardèche)
Julia Dantonnet
6
7
Julia Dantonnet utilise la lumière,
naturelle et artificielle, pour créer des
dispositifs qui modifient notre percep-
tion. Ses créations sont intimement
liées aux lieux qui les accueillent.
Parfois discrètes, elles se glissent
dans un paysage ordinaire pour en
donner une impression d’inédit. Inter-
venant exclusivement dans des es-
paces publics, l’artiste s’inscrit dans
une démarche d’ouverture culturelle,
une recherche de nouveaux espaces
pour l’art.
Ricochet de Lumière
Les éléments naturels, le vent, la lu-
mière, participent à l’installation pour
créer une expérience visuelle. L’oeu-
vre se déploie à la surface du lac et
semble émerger de l’eau. Compo-
sée de miroirs, elle s’intègre à son
environnement par un jeu de mimé-
tisme.
La juxtaposition de ces deux matières
réfléchissantes, l’une naturelle et l’au-
tre artificielle, trouble la perception.
Comme dans un jeu de ricochet, la
lumière rebondit d’une surface à l’au-
tre, réfractée par l’eau et les miroirs.
Les reflets se multiplient à l’infini. La
forme, qui évoque un tourbillon, ac-
centue cette impression de mouve-
ment perpétuel.
Matériaux:
miroirs, structure métal et bois.
photo : Julia Dantonnet
Comme dans un jeu
de ricochet,
la lumière rebondit
d’une surface à l’autre…
5. Saint-Denis (93)
do-delaunay@orange.fr
www.dodelaunay.com
Dernières expositions:
2014: Art en Balade, Paris
Les week-ends de la Chapelle Sainte-Croix, Josselin (56)
2013: Symposium de SacVal, Vallée de la Conie (28)
Rendez-vous aux jardins, Arboretum de Veigné (37)
… une ligne discontinue
qui évoque une route, un axe central
de circulation qui parcourt à l’infini
cet anneau de Moebius.
La Traversée de l’Infini
Une bande de grillage est posée à
plat sur le sol. Une des extrémités est
tordue sur elle-même de 180° et fixée
à l’autre extrémité de la bande : c’est
ainsi que l’on forme un anneau de
Moebius. Dans l’axe médian de la
bande de grillage, des carrés de cou-
verture de survie dorée sont collés
deux à deux en enserrant le grillage. Ils
forment une ligne discontinue qui
évoque une route, un axe central de
circulation qui parcourt à l’infini cet an-
neau puisqu’une des particularités de
cet anneau de Moebius est qu’il ne
possède qu’une seule face.
Par la texture brillante de la couverture
de survie, cet axe médian joue avec la
lumière ambiante et envoie un fort si-
gnal lumineux qui invite à parcourir du
regard les courbes de cette boucle.
En la traversant et en la parcourant du
regard, le promeneur peut de ses yeux
suivre un mouvement perpétuel qui
joue avec le dedans et le dehors, avec
le dessus et le dessous : on peut alors
avoir une pensée fugace pour Jean-
Jacques Rousseau et y voir une varia-
tion infinie des rêveries d’un prome-
neur solitaire.
Matériaux:
grillage, branches de noisetiers,
couverture de survie dorée.
8
9
Do
Delaunay
6. Die (26)
olive@olivier-de-sepibus.com
www.olivier-de-sepibus.com
Dernières expositions:
2012: Nuits Euphoriques, Tournefeuille (Haute-Garonne)
International Land Art Festival
of Lubertow and Kaslowka (Pologne)
2011: Park in Progress, Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)
«Du levé
au couché du soleil
nos corps créent
un volume d’ombre.»
Olivier
De SépibusLa part de l’ombre # 02
Olivier de Sépibus explore la notion
de paysage comme relation avec
l’extérieur, le monde, la matière, le vi-
vant. Le paysage nous met dans une
posture à la fois de mise à distance
du monde et un désir d’en faire partie,
de symbiose. Cette ambiguïté ins-
taure une difficulté à trouver un rapport
adéquat avec notre environnement.
J’explore cette notion de paysage
par différents modes opératoires :
les installations, les petites architec-
tures, la photographie.
La période à laquelle se déroule
Couleur(s) d’automne est à l’équi-
noxe, c’est-à-dire que le jour et la nuit
sont à l’équilibre. Aussi, Annemasse
se situe à peu près au 45° parallèle,
à midi, heure solaire, le soleil se situe
à 45° dans le ciel. De cette façon, il
se crée à la fin de la journée une py-
ramide, formant un demie-ovale à sa
base.
« Du levé au couché du soleil nos
corps créent un volume d’ombre. Ce
volume change selon les saisons,
selon la course du soleil dans le ciel.
La part de l’ombre est la sculpture de
l’ombre formée dans une journée ;
c’est de l’ombre solide je remplis ce
volume avec des branches d’arbres.»
O. De Sépibus.
Matériaux:
branches d’arbres.
10
11
7. Amiens (80)
didier.ferment@u-picardie.fr
www.ciel-libre.nnx.com
Dernières expositions:
2014: Notes Bleues, avec Ludivine Dumont –
Parc de Saint Symphorien des Monts, Normandie
Le Passage du Vent, harpes éoliennes –
Fête de Mai, Gesves (Belgique)
2012: Circuit Effet Mer à Séné (Morbihan)
Étangs d’Art, avec Michel Davo, Pays de Brocéliande (Ille-et-Vilaine)
12
13
Kiosque à musique
du vent
Après les douceurs de l’été, le vent
se lève. Il apporte un air plus froid
qui fait tomber les feuilles. Il pousse
les oiseaux qui chantaient, à migrer
vers des latitudes plus clémentes.
Le paysage progressivement se
glace et se fige sous les assauts de
la bise.
Avant le silence de l’hiver, le Kiosque
à musique du vent vous propose de
découvrir les couleurs sonores de
l’automne. Les 5 harpes éoliennes
produiront des nappes sonores diffé-
rentes selon les qualités du vent :
plus ou moins froid, plus ou moins fort,
constant ou fluctuant, laminaire ou
turbulent. Au sein du kiosque, les
cordes en résonance avec le vent
d’automne distilleront des nuances
dans des gammes mélancoliques.
Musique éolienne, musique du vent.
Le vent musicien, l’homme facteur
d’instrument de musique.
Matériaux:
bambou, cordes vibrantes, bois,
terre cuite.
Didier
Ferment
Le vent improvisateur,
l’homme constructeur.
Le vent calme aux douces
harmonies, la brise qui souffle
dans un chromatisme brillant,
la tempête aux tonalités
wagnériennes,
l’homme auditeur...
8. Paris (75)
valerian.gagnaire@gmail.com
www.valeriangagnaire.com
Dernières expositions:
2011 : Biennale d’Art Actuel (La Réunion)
2010 : Imaginez Maintenant, Centre Pompidou, Metz
Medellin (Colombie)
pmrestre@gmail.com
www.wix.com/paularestrepo/arte
Dernières expositions:
2011 : Biennale d’Art Actuel (La Réunion)
2011 : Photographie Contemporaine, Catorce (Colombie)
2011 : Ecologie Digitale, Codigo Abierto (Colombie)
Valerian Gagnaire
et Paula Restrepo
Horizon
Acte Hyper Local, Horizon est une
investigation artistique qui tend à
sculpter un portrait du paysage local
à l’aide de médias visuels et d’outils
sculpturaux. Couleur(s) d’automne se
situe géographiquement à l’interstice
d’un paysage trouvant son origine
durant l’ère glaciaire, à la confluence
de la source du Rhône et à l’entrée
de la Vallée de l’Arve prenant sa
source dans le massif du Mont-Blanc.
Ici, nous sommes plongés au milieu
d’un paysage façonné par le temps,
sculpté par la fonte des glaces, l’eau,
les pierres qui tombent, le vent qui
murmure dans les vallées…
Paula Restrepo et Valerian Gagnaire
s’intéressent au phénomène d’éro-
sion qui, demain encore, continuera à
façonner le paysage des Alpes et qui
aujourd’hui évolue manifestement
face aux changements climatiques.
Ils cherchent à rendre perceptible
dans le panorama de Machilly, ce qui
est aujourd’hui presque imperceptible
dans le paysage naturel à l’échelle
d’une décennie ou d’une génération.
Ils utilisent l’eau sous forme de blocs
de glace monumentaux empilés et
mis en scène les uns sur les autres
afin de produire un volume sculptural
éphémère et biodégradable. Une fois
la sculpture dressée, une projection
visuelle est superposée.
Symboliquement, l’installation joue de
la matière « aquatique » et superpose
sa propre image à elle-même: la ma-
tière à l’état solide sublime et reflète
en donnant vie et réalité à l’image
projetée.
Ici, l’installation s’évanouit petit à petit
dans l’espace, le temps et le pay-
sage…
Matériaux:
blocs de glace, vidéo.
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15
Ici, l’installation s’évanouit petit-à-petit
dans l’espace, le temps et le paysage…
9. Abenberg (Allemagne)
briefkasten@peter-helmstetter.de
www.peter-helmstetter.de
Dernières expositions:
2014: Symposium International de Sculpture, St Blasien (Allemagne)
Skulpturensommer, Davos(Suisse)
2013: Ortung VIII, Schwabach (Allemagne)
2012: Symposium International de Sculpture, Davos (Suisse)
Peter HelmstetterParle-moi !
La nature change constamment.
Mais la nature est également chan-
gée constamment par l’Homme.
Toutes les interventions de l’homme
ne peuvent être vues instantanément,
de nombreux effets ne sont visibles
qu’à travers l’observation pendant
une longue période. Par l’homme, le
processus dynamique de la nature
est considéré comme statique.
L’installation Parle-moi! essaie de ren-
dre visible les dynamiques de la na-
ture et leurs vitesses: l’incision des
disques évoque immédiatement une
bouche. Avec le séchage du bois,
cette incision se traduit par une ou-
verture plus ou moins grande. La
pluie ou une humidité élevée peu-
vent fermer cette ouverture dans une
journée: le bois «parle». Écoutons-
nous ce qu’il nous dit?
Les visiteurs sont invités à créer de
nouvelles constellations par la rotation
ou le remplacement des disques sur
les tiges. Ceux qui se sentent inter-
pellés par un partenaire «naturel» de
conversation peuvent prendre un
disque (avec sa tige) à la maison - à
condition d’envoyer une photo du
nouvel emplacement à l’artiste
(parle-moi@peter-helmstetter.de).
Matériaux:
bois, acier.
16
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Le bois «parle»
Écoutons-nous
ce qu’il nous dit?
10. Toulouse (31)
contact@elodielefebvre.com
www.elodie-lefebvre.com
Dernières expositions:
2014: Cassa cassa – Brooklyn Art Center, New York (USA)
2013: Les Transversales – Mille Tiroirs, Pamiers (09)
L’Atelier Blanc, Villefranche-de-Rouergue (12)
Hors Piste – Perfect Lovers, Toulouse
The wings asignement – Asylum Chapel, Londres (GB)
Élodie
Lefebvre
Ogon no ki
Ogon no ki est un projet nomade qui
a été développé dans les bois du
Château de Padiès, en Haute-Ga-
ronne, sur les sentiers de Lauzes en
Ardèche, et dans le parc de Mon-
quell en Écosse. Ce projet prend sa
source dans une tradition japonaise
datant du XVIème siècle.
Lorsqu’un élément de la maison ve-
nait à se briser, on le réparait en do-
rant à la feuille la partie fêlée ou man-
quante, lui donnant «une plus value»
d’histoire. Ainsi la part du manque
s’habillait de la plus noble des pa-
rures aux yeux des hommes.
Élodie Lefebvre s’est saisie de cette
tradition et l’a déplacée dans la nature
là où toute chose mue et se recom-
pose. Un geste déposé qui trouve
sa juste place non pas au milieu
d’éléments rompus accidentellement,
mais plutôt là où la main de l’homme
a frappé: dans la coupe franche des
arbres.
L’action de dorer les failles, les bri-
sures a fait apparaître une autre di-
mension: la vision d’une énergie ren-
due visible quand la matière devient
lumière par un jeu de reflets des
feuilles d’or. C’est dans cette histoire
avec le paysage que se loge le cœur
du travail sensible.
Matériaux:
bois, feuilles de cuivre.
18
19
Ainsi la part du manque
s’habillait de la plus noble
des parures aux yeux
des hommes.
11. Paris (75)
art@pedromarzorati.com
www.pedromarzorati.com
Dernières expositions:
2014: New landscapes for sustainability, Bordeaux
Festival Art-Terra (Pays-Bas)
2013: Festival international de Jardins d’Allariz (Espagne)
Espace Naturel Lille Métropole, Parc Mosaïc
à Houplin-Ancoisne (59)
20
21
Pedro
MarzoratiL’œil du cyclone
«Cette installation est une nouvelle
expression d’un travail commencé aux
USA en août dernier lors d’une rési-
dence d’artistes pour laquelle j’avais
été choisi. L’ouragan Irène s’est dé-
clenché alors que j’étais présent et
notre zone, le Connecticut, a été très
sévèrement touchée. J’ai donc vécu
au quotidien les effets dévastateurs
de cet ouragan très impressionnant.»
À fleur d’eau, un cyclone de bois
souple s’enroule autour d’une tour
dont la rigidité s’élève vers le ciel.
Dans le chaos animé d’un mouve-
ment perpétuel qui emporte tout sur
son passage, tout n’est pas perdu,
semble dire cette tour rigide que
l’homme a construit pour continuer
à exister, contre vents et marées.
Ses tentatives seront-elles vaines?
Cette tour sera-t-elle une tour de Babel?
Le cyclone est en orbite autour de
cette tour sans jamais réussir à la
détruire, celle-ci parvient à résister
pour ne pas tomber sous l’influence
du cyclone et ainsi perdurer.
Matériaux:
bois.
Le cyclone est en orbite
autour de cette tour
sans jamais réussir
à la détruire…
12. Goven (35)
pascale.planche@wanadoo.fr
www.pascaleplancheartist.free.fr
Dernières expositions:
2014: Sentier Art et Nature D’ici eau A z’art, Les Voivres (88)
Des artistes en campagne, Savins (77)
2013: Festival de l’Estran, L’île Grande (22)
Sentier Art Nature Le Gorneton, Seyssuel –
Chasse sur Rhône (38)
Pascale PlancheÊtre ou ne pas hêtre
Etre ou ne pas hêtre ? Nature et mé-
ditation, culture et contrat social.
Nature, paysages, promenades soli-
taires dans les bois, les rochers, les
montagnes et les lacs, étaient indis-
pensables à la méditation et l’écri-
ture de Jean-Jacques Rousseau.
Après les avoir distingués, idéalisant
la nature en opposition aux méfaits
de la vie sociale, Jean-Jacques
Rousseau en vient finalement à une
synthèse du «Contrat Social».
On peut considérer l’auteur, philo-
sophe et naturaliste, comme précur-
seur des interrogations contempo-
raines sur le rapport de l’Homme à la
nature.
Le changement climatique actuel in-
duit par les activités humaines risque
d’entraîner la disparition du hêtre de
nos pays tempérés, à l’exception
peut-être des espaces montagnards
où il règne en maître.
L’installation «Être ou ne pas hêtre…»
invite à envisager le paysage à l’en-
droit comme à l’envers avec un re-
gard neuf et interrogateur. Sa projec-
tion sur le sol invite aux promenades
solitaires et collectives, à la méditation
et pourquoi pas comme Jean-
Jacques Rousseau à l’écriture.
Matériaux:
branches d’arbres, argile.
22
23
…envisager le paysage
à l’endroit
comme à l’envers
avec un regard neuf
et interrogateur.
13. Ambilly (74)
www.plattform.tk
assoplattform@gmail.com
Collectif composé de:
François Dehoux, Simon Derouin, Thomas D’Enfert,
Sandro Ettlin, Diego Guglieri, Don Vito, Lomée Mevaux,
Joffrey Morel, Léo Sexer.
Plattform
24
25
«La notion d’Archipel
permet de constater
qu’un espace
géographique n’est
pas nécessairement
continu.»
Plattform est un projet associatif local
né d’une dynamique de création
transfrontalière et pluridisciplinaire.
Valorisant l’échange et le partage,
l’association se développe grâce à
l’interaction des domaines auxquels
chacun de ses membres est affilié
(arts, agronomie, cirque…).
Archipel
Archipel est la matérialisation d’une
réflexion basée sur l’observation du
contexte contemporain de l’occupa-
tion locale des sols. Laboratoire ex-
périmental issu d’une vision poétique
de l’utile, il questionne le visiteur sur la
problématique de la conservation, la
valorisation et la fragilité des espaces
agricoles au sein des zones péri-ur-
baines.
En rapprochant les entités végétales
et humaines du fluide indispensable à
leur survie, l’installation évoque un
passage possible, l’idée d’un renver-
sement élémentaire à la fois pratique
et idéologique. Écho actuel du sé-
jour de Rousseau au bord du lac de
Bienne, le système micro-insulaire
proposé nous invite à remettre en
question notre rapport à la nature.
Archipel est activé autant par le public
que par la présence permanente d’un
participant à son bord. Relayé à inter-
valle régulier, ce dernier rejoint l’instal-
lation au moyen d’une barge servant
aussi de véhicule pour acheminer les
produits des jardins jusqu’à la berge.
Cette traversée permet de rendre ac-
cessible aux visiteurs le potentiel des
plantations, lesquelles sont prélevées,
tout comme la terre, auprès de fi-
lières locales pour ensuite être mises
en culture et en œuvre sur le site.
Les îlots sont, quant à eux, construits
à partir de bois de récupération tels
que des palettes de transport et
planches, supportés et rendus mo-
biles par des chambres à air de
tracteurs agricoles.
Matériaux:
bois, terre végétale, textile, chambre à air.
Thérèse Saint-Julien
14. Bonne (74)
pozziandco@hotmail.fr
Dernières expositions:
2011: Couleur(s) d’automne, Machilly
2011: Art en Campagne, Collex-Bossy (Suisse)
et Ornex (France)
2010: Grand art, Épagny
2009: Sentier Art Nature du Gorneton,
Chasse-sur-Rhône (Isère)
Muriel PozziLa planète dénonce, la
planète condamne,
la planète rejette…
Changer notre mode de vie, ce n’est
pas revenir à l’âge des cavernes,
c’est ralentir notre consommation.
L’eau, l’air, le sol. La pollution ne con-
naît pas de frontières et la sécurité
humaine est de plus en plus mena-
cée.
La pollution humaine a été multipliée
par quatre en un siècle, tandis que la
consommation d’énergie et de ma-
tières premières a été augmentée
d’un facteur 10.
En France, près de 450000 sites sont
toujours en attente de dépollution en
2011.
Des années de laxisme industriel et
domestique sont la source de cette
dérive vers une pollution mondialisée.
Aujourd’hui, une prise de conscience
collective est en marche, faisons con-
fiance à nos enfants qui nous mon-
trent la voie et espérons que des in-
dustriels en fassent de même.
L’avenir est encore entre nos mains…
Matériaux:
canettes aluminium, branches, fer à béton.
26
27
Changer notre mode de vie,
ce n’est pas revenir à l’âge
des cavernes, c’est ralentir
notre consommation.
15. Bordeaux (33)
lucrichard1@free.fr
http://lucrichard.jimdo.com
Dernières expositions:
2014: Parcours artistique du canal de Garonne, Marcellus (47)
Festival international de Jardins d’Allariz (Espagne)
Sentier du canal du Berry, Vallon en Sully (03)
2013: Sentier de la Sablière, Oberhoffen sur Moder (67)
Vient alors le temps des tronçonneuses
et de leurs cris stridents.
Un nouveau paysage naît…
28
29
Tas
Les dérèglements climatiques dus à la
dégradation de la couche d’ozone en-
traînent une augmentation des typhons,
ouragans et autres tempêtes.
Ces mouvements météorologiques vio-
lents laissent derrière eux un paysage
de désolation, des arbres arrachés ou
sectionnés.
Vient alors le temps des tronçonneuses
et de leurs cris stridents.
Un nouveau paysage naît, fait du vide
laissé par la végétation et des tas de
bois créés par les hommes…
À l’autre bout de la planète discrète-
ment mais sûrement, les entreprises
forestières détruisent la forêt primaire
ou ce qu’il en reste.
Des arbres centenaires se retrouvent
découpés en tas de bois avant d’être
transportés et transformés en produits
de consommation.
À travers une vision onirique et poé-
tique, Luc Richard veut convier le spec-
tateur à s’interroger sur la manière dont
l’Homme traite son environnement sans
corrompre son regard vers un discours
dogmatique.
Matériaux:
liège, polyester, aciert.
Luc Richard
16. Lisieux (14)
camillethibert@hotmail.com
www.camillethibert.com
Dernières expositions:
2014: Festival Les EssenCiels, Saint-Lô (50)
2013: Festival international de Jardins d’Allariz,
en collaboration avec Pedro Marzorati (Espagne)
Festival Pays’art, PNR de la montagne de Reims,
Pourcy (51)
2012: Équinoxe Festival de l’Estran, Trébeurden (22)
…l’eau comme support de vie
et élément naturel particulièrement
réceptif aux pollutions…
Notre planète
est-elle bleue?
Cette installation utilise l’eau comme
support de vie et élément naturel
particulièrement réceptif aux pollu-
tions, la majorité des déchets plas-
tiques finissant leur vie dans les
océans.
Elle interroge sur la vie, et sur l’impact
des matières polluantes sur l’envi-
ronnement et le développement du
vivant.
Le titre de l’installation interroge sur
ce que la planète devient à travers
ces mutations des paysages et des
fonctionnements biologiques. Le bleu
de la planète, synonyme de vie, sym-
bolisé par l’œuf éclos et en perpé-
tuelle évolution n’est-il pas en train
de virer à d’autres couleurs bien plus
menaçantes ? Les œufs plastiques
sont nombreux, semblent proliférer,
paraissant menaçants pour l’harmo-
nie de l’élément vivant de l’installation:
l’œuf en train d’éclore.
Cette œuvre met en valeur la beauté
que peut nous apporter la nature à
travers la vie, et les vies qu’elle génère,
caractéristique fondamentale de la
planète terre, mais également d’alar-
mer sur les risques que peuvent en-
courir ces vies lorsqu’elles sont me-
nacées par des pollutions engendrées
par l’activité humaine.
Matériaux:
branches de saule, plastique, métal.
30
31
Camille Thibert
17. Martine Jacquemet, artiste peintre - Lucinges (74)
Michel Butor, écrivain et poète - Lucinges (74)
Les équipes pédagogiques
et les enfants des classes de CE1-CE2
des écoles participantes:
Écoles La Fraternité et La Paix à Ambilly,
École Jean Mermoz à Annemasse,
École élémentaire de Bonne,
École élémentaire Frison-Roche à Cranves-Sales,
École Jean-Jacques Rousseau à Etrembières,
École du Châtelet à Gaillard,
École élémentaire de Juvigny,
École élémentaire de Lucinges,
École élémentaire de Machilly,
École élémentaire de Saint-Cergues,
École élémentaire Le Petit Prince de Vétraz-Monthoux
et École élémentaire de Ville-la-Grand.
«J’t’emmène à la chasse
aux papillons»
Le papillon… Ce «monument» vivant
survivra-t-il à la brutalité de l’homme?
Œuvre plastique en lien avec le
poème Lépidoptères de Michel Butor.
Matériaux:
bois, assiette en plastique, scotch, ra-
phia, fil de fer.
Système d’accrochage conçu et réalisé par le ser-
vice voirie mutualisée d’Annemasse Agglo à partir
d’une ancienne toupie d’une machine à bois, d’un
engrenage de tondeuse à gazon, de poulies de té-
lésiège, d’un support de lampadaire, d’un vélo de
1960 et d’un filin de 250 mètres.
32
33
Les enfants
des écoles élémentaires
et Martine Jaquemet
Le papillon…
Ce «monument» vivant
survivra-t-il à la brutalité
de l’homme ?
Michel Butor
20. ARTISTES 2013
Bob Budd. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Didier Chipan alias Did. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Michel Davo
et Didier Ferment. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Violaine Dejoie-Robin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Thierry Godet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Laurent Gongora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
David Lachavanne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Pedro Marzorati. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Xavier Rijs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Marie-Line Van Vuuren . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Œuvre collective scolaire. . . . . . . . . . . . 24
Directeur de la publication:
Christian Dupessey, Président d’Annemasse Agglo
Coordination éditoriale:
Services Culture et Communication d’Annemasse Agglo
Suivi éditorial:
Nadine Jacquier, Vide-Présidente d’Annemasse Agglo,
en charge de la culture
Conception: Atelier Toro Bravo
Impression: Imprimerie Uberti-Jourdan
Crédit photos: Stéphane Gauthier
ISBN: 978-2-9534185-1-4
Dépôt légal: 2014
2 000 exemplaires imprimés en France,
sur papier recyclé à 60%
et issu de forêts gérées durablement - FSC à 40%.
Prix de vente 12,00 € TTC
Annemasse Agglo
tient à exprimer
ses remerciements:
Aux artistes du Festival Land art et Art environnemental, qui chaque année
enchantent le lac de Machilly par leurs créations originales et aux photo-
graphes qui immortalisent ces œuvres.
À Annemasse les Voirons Tourisme, son Comité de Direction et son équipe,
pour l’organisation logistique de Couleur(s) d’automne et la communication
autour de cette manifestation.
Aux personnels des services administratifs et techniques d’Annemasse
Agglo et des communes qui la composent.
Aux bénévoles ainsi qu’à tous ceux qui ont permis la réalisation de Couleur(s)
d’automne.
Aux partenaires qui ont contribué à la réalisation du Festival Land art et art
environnemental en 2013:
La Région Rhône-Alpes – Le Conseil Général de la Haute-Savoie et M. Raymond Bardet
L’École des Beaux-Arts du Genevois – La Villa du Parc – Le Fonds Cantonal d’Art Contem-
porain du Canton de Genève – Landarts.fr – Art Catalyse – La MAPRA – Visarte – Les Bri-
gades Vertes du Genevois – Shopping Etrembières – Le Messager – France Bleu Pays de
Savoie – L’Imprimerie Uberti Jourdan – L’Atelier Toro Bravo.
Chers lecteurs,
Au mois de septembre, le lac de Ma-
chilly s’anime d’un événement original,
articulé autour du lien qui unit l’hom-
me à la nature: Couleur(s) d’automne,
organisé depuis 2007 par la commu-
nauté d’agglomération Annemasse
Agglo, est devenu un rendez-vous
incontournable de notre territoire.
Un rendez-vous où la nature est célé-
brée sous toutes ses formes…
Une nature cultivée, par les produc-
teurs du marché aux plantes et sa-
veurs. Une nature interprétée, par les
conférenciers des rencontres nature
et les bibliothécaires du salon de lec-
ture. Et une nature re-créée, par les ar-
tistes du Festival Land art et Art envi-
ronnemental.
Venus de France entière, de Grande-
Bretagne, de Belgique, d’Allemagne
et des Pays-Bas, une dizaine d’artistes
ont utilisé le cadre du lac de Machilly
comme support naturel de création.
Travaillant in situ, ils exploitent les ma-
tériaux de la nature (bois, terre, pierre,
sable, herbe, pigments…) pour creu-
ser, planter, déplacer, tracer, tisser.
Parfois, des objets manufacturés s’in-
vitent, formant ainsi une rencontre
inattendue de la nature avec notre
société industrielle.
En parallèle, les enfants des écoles
de l’agglomération annemassienne
se sont eux aussi emparés des lieux.
Initiés au Land art par leurs profes-
seurs, ils ont fabriqué une œuvre col-
lective imaginée par l’artiste Martine
Jaquemet.
De ce travail collectif émane une em-
preinte artistique forte et harmo-
nieuse. Le lac devient l’écrin naturel
de chaque création originale, tantôt
monumentale, tantôt intimiste, émou-
vante ou provocatrice… mais tou-
jours éblouissante.
Les œuvres mises en action dans
cet environnement naturel ont vécu
quelques mois.
Puisqu’elles sont éphémères, la pho-
tographie leur sert de témoignage.
Vous pourrez ainsi (re)découvrir les
œuvres produites par des artistes
nationaux et internationaux lors des
éditions 2012 et 2013.
Christian Dupessey,
Président d’Annemasse Agglo
Gabriel Doublet,
Vice-Président d’Annemasse Agglo
en charge de la communication
Nadine Jacquier,
Vice-Présidente d’Annemasse Agglo
en charge de la culture
Jacques Bouvard,
Maire de Machilly
21. Woodbury (Angleterre)
ainin@talktalk.net
www.axisweb.org/artist/bobbudd
Dernières expositions:
2014: Les Entre-Lacs, Villeneuve d’Ascq (59)
Sporen, Ypres, Belgique
Connected, Bernau/Forêt-Noire, Allemagne
2013: Wool II, Symposium International, Espagne
Bob
BuddLe jardin secret
Cette installation appartient à une sé-
rie d’œuvres intitulée «Le jardinier se-
cret», dans lequel un jardinier my-
thique (et invisible) entretient une
relation surréaliste avec la nature.
Le cercle représente le mouvement
des saisons et de la répétition de
travaux de jardinage. C’est égale-
ment une référence au soleil, appa-
raissant et disparaissant, nous rappe-
lant sans cesse que nous venons
de la terre et retournons à la terre,
dans un cycle sans fin.
Matériaux:
brouettes de jardinage.
4
5
Un jardinier mythique et
invisible entretient une
relation surréaliste avec
la nature.
22. Paris (75)
did.officiel@gmail.com
www.didofficiel.wix.com/didier-chipan
Facebook: Did Officiel
Dernières expositions:
2014: New landscapes for sustainability –
Pays Val de Garonne Gascogne (47)
3ème sentier sculpturel de Marmau – Hasparren (64)
After Puls’Art – Centre d’art Ile MoulinSart – Fillé-sur-Sarthe (72)
Sentier d’Art – Communauté de communes
du canton de Thiberville (27)
2013: Champ de Mars - Tour Eiffel, Paris
Didier
Chipan alias Did
Les Chaises Longues
Végétales
À partir de 2011, Didier Chipan, alias
Did, arrête la peinture pour se consa-
crer uniquement aux installations. Il
ressent le besoin de sortir hors les
murs pour présenter son travail et se
dirige vers l’Art environnemental. Ses
installations sont réalisées à partir
d’objets produits par la société in-
dustrielle qu’il place dans un envi-
ronnement naturel (forêt, sentier,
champ, canal, lac…) ou dans des
lieux atypiques (parvis, parking, cha-
pelle, donjon…).
Matériaux:
gazon et cadres de chaises longues en
bois.
6
7
…à partir d’objets
produits par la société
industrielle qu’il place
dans un environnement
naturel.
23. Tours (37)
Micheldavo@hotmail.com
www.micheldavo.fr
Amiens (80)
didier.ferment@u-picardie.fr
http://perso.nnx.com/dferment
Dernières expositions conjointes:
2012: Biennale Etangs d’Art, Broceliande (Ille-et-Vilaine)
2011: Centre d’Art Contemporain du Luxembourg Belge (Belgique)
Dernières expositions M. Davo:
2011: Parc du Château de Cangé (Indre-et-Loire)
2009: Festival des Jardins de Chaumont sur Loire
Dernières expositions D. Ferment:
2014: Notes Bleues, avec Ludivine Dumont –
Parc de Saint Symphorien des Monts (50)
Le Passage du Vent, harpes éoliennes –
Fête de Mai, Gesves, Belgique
2012: Circuit Effet Mer à Séné (56)
Michel Davo
et Didier FermentAquaflammes
Les AquaFlammes sont des flammes
surgissant à la surface de l’eau.
Voiles d’organza, en équilibre sur de
frêles radeaux de bambou, les Aqua-
flammes prennent vie sous l’action
de trois éléments de la nature:
l’eau, le soleil et le vent.
Le vent balance les voiles, fait pivoter
les radeaux et crée des vaguelettes
à la surface de l’eau. L’eau offre une
image miroir tandis que ses vagues
reflètent des marbrures de soleil sur
les voiles. Le soleil éclaire les toiles,
joue de leur transparence, et étin-
celle sur les vagues.
Les AquaFlammes fascinent le spec-
tateur bien que ce mariage contre la
nature l’inquiète: cette beauté fragile
assemblée par l’homme ne couvre
telle pas le chaos ? Dans ce terri-
toire, récemment questionné par
l’éventuelle fracturation des roches
souterraines pour en extraire le gaz
de schiste, la question n’en est que
plus… brûlante.
Matériaux:
bambou, mousse polystyrène, tubes de
carbone et tissu d’organza.
8
9
Cette beauté fragile
ne couvre-t-elle pas le chaos?
photo : Davo Michel - Ferment Didier
24. Nantes (44)
v.dejoierobin@gmail.com
www.galerievdr.com
Dernières expositions:
2014: Musée du Château de Flers (61)
2013: Sentier des Arts le Mur de l’Atlantique, Royan (17)
Art et Nature, Carquefou (44)
2012: Le centenaire de Procé, Ville de Nantes
Parc d’Ar Milin’, Les Entrepreneurs Mécènes,
Châteaubourg (35)
Au Sec(ours)!
L’Organisation météorologique mon-
diale (OMM), s’est déclarée alarmée,
par la fonte record des glaces de
l’Arctique en août et septembre, dans
son rapport annuel sur le climat
2012, publié à Genève.
Parmi les espèces les plus sensibles
au réchauffement climatique et par
conséquent à la fonte des glaces,
on retrouve l’Ours blanc, le Morse, le
Phoque barbu et le Phoque annelé.
Le commerce international de l’ours
est la deuxième menace pesant sur
l’animal.
En mars 2012, un vote pour le
contrôle et la réglementation des spé-
cimens a été rejeté par le Canada et
l’Union Européenne.
Le rejet de la proposition va conforter
les consommateurs et les chasseurs,
dans l’idée que l’espèce n’est pas si
menacée que cela.
Au Canada, 400 ours sont ainsi tués
chaque année pour alimenter le com-
merce de produits dérivés (fourrure,
peau, crâne, griffes, dents…).
Au final, on a laissé passer l’opportu-
nité d’améliorer le statut de conserva-
tion de l’animal, qui ne compte plus
que de 20 000 à 25 000 individus et
pourrait s’éteindre d’ici à cinquante
ans. En choisissant de ne pas éradi-
quer l’une des menaces qui pèse sur
l’ours polaire, on contribue à son ex-
tinction.
Réalisation ferronnerie: Olivier Ragot
10
11
On a laissé passer l’opportunité
d’améliorer le statut de conservation
de l’animal.
Violaine
Dejoie-Robin
25. Berlin (Allemagne)
thierry.godet@natur-kunst.de
www.natur-kunst.de
Dernières expositions:
2013: Sac Val, Vallées de la Conie et du Loir (28)
2012: Rencontre Artistiques en Champsaur, (05)
2011: Le Gorneton, Chasse sur Rhône/Seyssuel (38)
2011: Chemin Faisant, Villeneuve-lez-Avignon (30)
Vague d’Equinoxe
Equinoxe. Passage entre l’été et l’hi-
ver, entre ciel et terre, entre culture et
nature. Vague figée; instantané.
Tressage de branches équarries re-
prenant le mouvement d’une vague
en coupe. Jeu entre des branches
courbes et souples, tissées entre les
perches droites ébranchées, entre
les perches élaguées et les branches
pourvues de rameaux qui expriment
l’éclatement, l’écume, les éclabous-
sures.
Dans les œuvres de Thierry Godet,
les quatre éléments se manifestent
au travers de leurs effets. Les sons,
les rythmes l’intéressent tout comme
l’évolution des formes et des maté-
riaux dans le cycle naturel de désa-
grégation et de transformation.
Tressage, empilement, plantation… Il
qualifie son travail d’ethnoart. Il trouve
ses sources, techniques, matériaux,
méthodes dans la vie quotidienne de
différentes cultures, y compris celle
qui nous entoure.
Algues, galets, feuilles, mousses,
herbe, argile, sable, il utilise les maté-
riaux de la nature disponibles sur le
lieu… Le bois vivant, formes qui
poussent, les troncs coupés, les
branches tombées les bois flottés
façonnés par les eaux, cartons, pa-
lettes et environnement urbain.
Ses œuvres naissent du lieu. L’es-
pace, les éléments et les matériaux
qui s’y trouvent lui dictent l’œuvre,
sa dimension, sa forme. Pour la plu-
part, elles sont de grandes taille; il
faut les pénétrer, s’y asseoir, sentir,
regarder, jouer…
Matériaux:
bois de futaie (noisetier, frêne, saule…).
12
13
Ses œuvres naissent du lieu.
L’espace, les éléments et les
matériaux qui s’y trouvent
lui dictent l’œuvre …
Thierry Godet
photo : Thierry Godet
26. Montreuil (93)
logong@hotmail.fr
www.laurentgongora.com
Dernières expositions:
2014: Art,villes et paysage - Hortillonnages Amiens (80)
Festival L’Art d’en Rire – Futuroscope, Chasseneuil-du-Poitou(86)
2012: Prenons l’Art – Balades en Yvelines, Les Mureaux (78)
Horizons, Rencontres Arts Nature en Sancy (63)
Parcours Land Art à Riorges (42)
Le pataphysicien
observe le monde
d’une manière
particulière.
Laurent Gongora
Patapont
Un pont est un élément à connota-
tion positive. Il permet d’enjamber un
obstacle, il crée du lien entre deux
territoires, il relie.
Alfred Jarry définit la pataphysique
comme une «science des solutions
imaginaires » ou une « science qui
accorde symboliquement aux linéa-
ments les propriétés des objets
décrits par leur virtualité». Sous des
dehors amusants de jeux d’esprit, la
pataphysique propose une réflexion
plus profonde en décrivant un univers
parallèle «que l’on peut voir et que
peut-être l’on doit voir à la place du
traditionnel».
Le pataphysicien observe le monde
d’une manière particulière.
Ainsi, au lieu d’énoncer la loi de la
chute des corps vers un centre, le
pataphysicien préférera celle de l’as-
cension du vide vers une périphérie.
Reprenant les principes de la pata-
physique, le Patapont choisit de re-
définir le territoire et de discréditer
les notions de passage et d’obstacle.
En plus de brouiller les pistes et les
sens de circulation, il nous invite à
l’emprunter en tant que tel, sans rien
avoir à franchir. Le Patapont est lui-
même une fin en soi et non plus un
moyen.
Matériaux:
pont de bois en kit, monté à l’envers et
peint en jaune tournesol.
14
15
27. 16
17
Rieux de Pelleport (09)
davidlachavanne@yahoo.fr
http://david-lachavanne.net
Dernières expositions:
2014: Pas à Pas Domme Contemporaine – Bastide de
Domme (24)
2013: 19ème Sentier Sculpturel de Mayronnes (11)
2012: Jardins Synthétiques, Musée Saint Raymond –
Musée des Antiques de Toulouse
Jardin des Arts, parc d’Ar Milin’,
Les Entrepreneurs Mécènes, Châteaubourg (35)
Le Compas d’anticipation
Interroger les paradoxes issus de la
confrontation de l’artificiel et du natu-
rel est au cœur de la démarche artis-
tique de David Lachavanne. Ainsi, il
joue régulièrement à détourner l’objet
commun de sa fonction ou de sa
forme habituelle, tout en s’inspirant
de son sens littéral.
Cette œuvre soulève plusieurs ques-
tions qui impliquent l’environnement
dans lequel elle s’intègre. Le Compas
d’anticipation représente avant tout
l’outil de conception. L’instrument de
mesure participe a l’idée d’un aména-
gement paysager en devenir.
La forme chaotique que dessine la
butte d’humus sur le sol, évoque la
libre et anarchique colonisation vé-
gétale d’un espace libéré de tout
contrôle humain. L’installation joue
de cette ambivalence destinée avant
tout à rappeler le rôle de l’intervention
humaine dans la construction du
paysage… Le compas est façonné
à partir de branches tordues; il con-
serve en ses formes les mémoires
d’être vivants sensibles s’étant dé-
veloppés en fonction d’environne-
ments particuliers. Sa taille et sa
facture confèrent au Compas d’anti-
cipation une dimension particulière.
Comment manipuler un tel instru-
ment, quel est son destin?
La terre plus sombre, élevée en
butte, dessine à même le gazon le
tracé d’une hypothétique colonisa-
tion végétale. Le contour projeté d’un
bosquet arboré évoluant de manière
anarchique, il en résulte plusieurs dé-
calages. L’objet lui-même, le com-
pas, est présent physiquement sur le
site, l’instrument de conceptualisa-
tion devient l’outil de réalisation. Le
second décalage est issu de la fac-
ture du dessin.
La forme est plus relative au gribouil-
lage à main levée qu’à l’aménage-
ment rigoureux du paysage. Encore
une fois, cette installation nous inter-
roge sur « ce que la nature nous
donne, ce que l’homme en fait».
Matériaux:
bois et métal, terre forestière.
Il conserve en ses formes
les mémoires d’êtres vivants
sensibles.
David
Lachavanne
28. Paris (75)
art@pedromarzorati.com
www.pedromarzorati.com
Dernières expositions:
2014: New landscapes for sustainability, Bordeaux
Festival Art-Terra (Pays-Bas)
2013: Festival international de Jardins d’Allariz, Espagne
Espace Naturel Lille Métropole, Parc Mosaïc
à Houplin-Ancoisne (59)
18
19
Reconstruire une maison,
c’est aussi reconstruire une vie.
WIND, des habitats volés
par le vent.
Une installation sur le réchauffement
de la planète.
Cette installation est inspirée des
conséquences des changements cli-
matiques. Après le passage de
chaque nouvelle grande tempête,
beaucoup d’habitations sont détruites
ou s’envolent. Le déplacement de
masse de la population génère de
nouveaux habitats, voire de nouvelles
villes parfois précaires.
Cette installation, «WIND, des habi-
tats volés par le vent», nous parle
de cette fragilité. L’habitat de l’homme
a toujours été dépendant des aléas
du temps et de la géographie, mais il
a toujours su s’adapter. Aujourd’hui,
des zones nouvelles sont touchées
par des changements aussi brutaux
qu’inattendus.
Cette installation symbolise le chan-
gement et le déplacement des
hommes. Reconstruire une maison
c’est aussi reconstruire une vie. Il
n’est pas toujours possible de la
construire dans les meilleures condi-
tions, surtout après une catastrophe
naturelle. C’est pour cette raison que
cette maison se trouve ici comme
dans un équilibre instable, prête à
tomber.
Les cabanes de Pedro Marzorati sont
à première vue des cabanes inutiles,
comme faites par un architecte qui
voudrait se moquer de nous. Mais
c’est ce contraste entre ce qui est
normal et ce qui ne l’est pas qui nous
interpelle.
Matériaux:
résine, fer.
Pedro Marzorati
photo : Pedro Marzorati
29. Wezembeek-Oppem (Belgique)
xavierrijs@yahoo.fr
www.xavierrijs.be
Dernières expositions:
2012: Prendre racine dans les étoiles, Maison de la Culture
de Famenne-Ardenne à Marche-en-Famenne, Belgique
2012: Festival des bords de Vire, Tessy-sur-Vire (50)
2012: Dorpsgezichten, Drenthe, Pays-Bas
L’arbre veilleur,
rêveur, ange gardien…
Xavier
Rijs
L’Arbre à Palabres
«Par la sculpture d’arbre, je cherche
à révéler cet être profondément mar-
qué par son vécu, révéler l’infini qu’il
avait dans les bras, révéler l’exubé-
rance qui était à la mesure de ses ra-
cines, révéler son mouvement ina-
chevé, errant, indéterminé.»
L’idée de cette œuvre n’est pas seu-
lement dans une belle adéquation
entre l’environnement et l’arbre tra-
vaillé, ni seulement dans la beauté
de son emplacement, elle l’est en-
core dans la vue que ce banc peut
offrir : pour palabrer sur cette vue,
sur cette nature à laquelle nous ap-
partenons. Le banc offre donc non
seulement un point de vue mais
aussi une pause, une réflexion liée à
la sculpture, l’arbre, le paysage et la
nature. Plutôt que d’être une sculp-
ture à voir, l’ensemble est avant
tout un espace à vivre. Il devient
sculptural, ludique, théâtral. Pour
jouer, lire, penser, rêver, se rencontrer
et se poser. Pour palabrer.
Le travail de l’arbre (en tant qu’être qui
a vécu) permet à Xaier Rijs d’aller
d’emblée au-delà de la simple valeur
fonctionnelle du siège et d’offrir une
réflexion sur l’arbre en tant que socle
de la vie dans la nature et aussi en
tant que socle d’une sculpture vi-
vante, l’utilisateur. L’arbre veilleur, rê-
veur, ange gardien emmène celuici
dans une dimension onirique et mé-
ditative.
Le banc est fait de branches qui
semblent danser, penser et rêver :
si elles ne sont pas toujours utiles
pour s’y assoir, elles permettent d’y
coucher son âme, de glisser son
âme dans celle de l’arbre et de cher-
cher la lumière.
Couleur(s) d’automne, c’est prendre
le temps, le temps de l’arbre, le
temps que l’arbre-banc prenne ra-
cine dans nos rêves.
Matériaux:
bois peint, métal.
20
21
photo : Xavier Rijs
30. 22
23
Image à 100%
trop petite, taille
désirée pour les
images: 300dpi
pour une largeur/
hauteur minimale
de 18/19 cm…
(cadrage carré!)
Soest (Pays-Bas)
info@marie-linevanvuuren.nl
www.marie-linevanvuuren.nl
Dernières interventions:
2014: Fine Art Museum, Hô Chi Minh, Vietnam
Nieuwe Liefde 13, Kunstliefde, Utrecht, Pays-Bas
2013: Projet Lumière, Soest, Pays-Bas
KunstenLandschap, Lonneker, Pays-Bas
2012: Vu(e) d’en face, Utrecht, Pays-Bas
Laver/Sécher
«La nature est une œuvre d’art, mais
Dieu est le seul artiste qui existe, et
l’homme n’est qu’un arrangeur de
mauvais goût», George Sand.
D’une manière générale, nous défi-
nissons la nature par la contempla-
tion. Cependant, le monde de la na-
ture ne se réduit pas à ce que l’on
ressent comme beau, tel le plumage
d’un oiseau exotique, la gueule d’un
félin ou les protubérances d’une fleur,
mais rassemble l’ensemble de tout
ce qui existe en dehors de l’homme,
comme les cailloux, les hiboux ou
les choux par exemple.
En prenant en considération notre
culture, force est de constater que
l’homme devrait tenter de se réconci-
lier avec la nature.
En attendant, rien ne nous empêche
de faire un clin d’œil à certains arran-
gements.
Arrangements rencontrés par tout un
chacun au quotidien, permettant ainsi
de laisser libre court à notre imagina-
tion…
Matériaux:
douches de jardin, caillebotis, piquets,
patères et draps de bain.
Marie-Line
Van Vuuren
L’homme devrait tenter
de se réconcilier avec la nature.
photo : ML Van Vuuren
31. 24
25
Martine Jacquemet, artiste peintre - Lucinges (74)
Les équipes pédagogiques
et les enfants des classes de CE1-CE2
des écoles participantes:
Écoles La Fraternité et La Paix à Ambilly,
École Jean Mermoz à Annemasse,
École élémentaire de Bonne,
École élémentaire Frison-Roche à Cranves-Sales,
École Jean-Jacques Rousseau à Etrembières,
École du Salève à Gaillard,
École élémentaire de Machilly,
École élémentaire de Saint-Cergues
et École élémentaire de Ville-la-Grand.
«o…i…c’haut»
C’est la couleur d’un crayon qui
donne du «fil à retordre» à la lettre de
l’alphabet dessinée et construite.
Matériaux:
bois, clous, saule, fils électriques.
Crayons de couleur réalisés par le service voirie
mutualisée d’Annemasse Agglo.
Les enfants
des écoles élémentaires
et Martine Jaquemet