Analyse de 3000 résultats de mesures réalisées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014.
L’Agence nationale des Fréquences (ANFR) a publié, le 24 décembre 2015, les résultats de près de 3000 mesures réalisées en 2014 dans le cadre du dispositif national de surveillance de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques.
http://www.anfr.fr/
Bluetooth, Wi-Fi, NFC… Comment les bandes libres bénéficient aux startups ? FrenchTechCentral
Les bandes libres sont des bandes de fréquences que les appareils de faible ou de courte portée peuvent exploiter sans licence. À l’occasion d’un webinar animé par l’ARCEP et l’ANFR, découvrez comment cette simplicité réglementaire est devenue un véritable levier d’innovation pour les startups de l’IoT :
Quel potentiel d’innovation en France, avec les bandes libres ?
⚖️ Un cadre réglementaire minimal existe-t-il ?
Quid des contraintes en phase de commercialisation ?
Quelles opportunités avec le Wi-Fi 6 ?
L'Union européenne a établi des limites de sécurité pour protéger les travailleurs et le grand public des effets des téléphones portables et d’autres champs électromagnétiques. Ces limites de sécurité sont-elles adéquates à la lumière des dernières découvertes scientifiques ?
Le Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (CSRSEN) de la Commission européenne a mis à jour sa précédente opinion sur « les effets possibles des champs électromagnétiques (EMF) sur la santé humaine » produite en 2001.
Rapport d'alternance Technicien supérieur électronique Bruno BARTOLI 2008Bruno BARTOLI
Rapport d'activité en tant que Technicien supérieur en électronique au sein de Thomson GrassValley (2007-2008)
Mon activité principale était de paramétrer des émetteurs hertziens et TNT en fonction de l'endroit dans le monde, où ils allaient être mis en service.
Optimisation du modèle d’Okumura Hata par la régression linéaire. Application...iosrjce
Les modèles de propagation sont des outils essentiels pour la planification et l’optimisation radio
dans les réseaux mobiles. Ils permettent d’évaluer la puissance du signal reçu par un terminal mobile, d’évaluer
les rayons de couvertures et d’en déduire le nombre de cellules nécessaires pour couvrir une zone donnée. Cet
article prend en compte le modèle standard K facteur pour ensuite utiliser un algorithme de régression linéaire
s’appuyant sur la méthode des moindres carrés ordinaires pour mettre sur pied un modèle de propagation
adapté au milieu physique de la ville de Yaoundé au Cameroun. Les mesures radio ont été faites sur le réseau
CDMA2000 1X-EVDO de l’opérateur CAMTEL. Le calcul de la racine carrée de l’erreur quadratique moyenne
entre les données réelles issues des mesures radio et les données de prédiction issues du modèle mis en place
permet de valider les résultats obtenus. Une étude comparative faite entre la valeur du RMSE obtenue par le
nouveau modèle et celles obtenues par les modèles standard d’OKUMURA HATA et K facteurs, nous permet de
conclure que le nouveau modèle est meilleur et plus représentatif de notre environnement local que celui
d’OKUMURA HATA. Le nouveau modèle obtenu peut être utilisé pour la planification radio dans la ville de
Yaoundé au Cameroun.
Des études sont menées à travers le monde depuis plus de 20 ans. À ce jour, plus de 3 500 publications scientifiques (études, rapports, avis…) sont recensées sur les ondes radio.
On entend parfois tout et son contraire. Certains scientifiques disent qu’il y a danger et d’autres qu’il n’y a pas danger. Que disent les autorités sanitaires ?
Selon une étude réalisée par le groupe Effy, la facture de chauffage des Français atteint 1696 € en 2019. Un montant qui continue de peser lourd sur le budget des ménages alors que des solutions existent pour faire baisser sa facture…
www.effy.fr
Le baromètre sur le chauffage réalisé par IPSOS pour Via Sèva en partenariat avec l’ADEME livre un état des lieux du mode de chauffage des Français. Sans surprise, dans les villes de plus 20.000 habitants, le gaz et l’électricité sont les deux énergies les plus utilisées pour le chauffage.
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Avez-vous entre 20 et 40 ans ? Si oui, alors vous faites partie de la génération Millenials.
Soucieux de répondre à vos besoins dans le cadre de votre projet d’investissement immobilier, nous avons interrogé un échantillon de personnes de votre génération qui avaient entre 18 et 30 ans. Ainsi, la 4e édition de notre Baromètre #Digimmo révèle clairement votre attachement et votre intérêt pour l’investissement immobilier : 90% des locataires de l’échantillon aspirent à devenir propriétaires et 58% d’entre eux prévoient d’ailleurs de le devenir à moins de 5 ans.
https://www.pierreetvacances-immobilier.com
Selon une étude OpinionWay pour Artemis courtage, l’achat est la solution préférée pour le logement principal. 75% des Français considèrent que la propriété immobilière est un objectif de vie à atteindre bien que leur revenu soit un obstacle important.
www.artemiscourtage.com
Des transactions au plus haut malgré une perte de confiance des ménages
Avec 965.000 ventes en 2018, l’activité du marché de l’immobilier ancien s’est maintenue à ses sommets. Les taux d’intérêt historiquement bas ont certainement motivé les ménages pour passer à l’acte, mais en novembre, on observe une baisse de la confiance. Selon la FNAIM, il faudra surveiller ce facteur en 2019…
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Immobilier neuf : les ventes fléchissent par manque de permis de construire e...Monimmeuble.com
Selon l’observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers, les ventes de logements neufs ont baissé de 9,7% sur les neuf premiers mois de 2018 avec un infléchissement plus marqué au troisième trimestre. Deux raisons : un ralentissement de l’investissement et un manque de permis de construire.
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Taxes foncières en France : +11,71% entre 2012 et 2017
L'Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties de l’UNPI a démontré qu'entre 2012 et 2017, la taxe foncière a augmenté de 11,71% en moyenne sur le territoire français. Une hausse cinq fois supérieure à l'inflation et huit fois supérieure aux loyers !
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Les Français sont motivés à passer au véhicule électrique mais ont encore besoin d’être rassurés sur le prix, l'autonomie et les solutions de charge…
A l’occasion de la Semaine Européenne de la Mobilité (du 16 au 22 septembre), l’Avere-France et Mobivia ont questionné les Français sur la mobilité électrique.
http://www.avere-france.org/
Contrats de performance énergétique globaux : Les premiers chantiers de rénov...Monimmeuble.com
Les deux premiers chantiers de rénovation énergétique en copropriétés d'Auvergne-Rhône-Alpes réalisés dans le cadre de contrats de performance énergétique globaux ont été livrés au syndic BGC à Lyon, par le groupement d'entreprises Operene.
L'appui de la Métropole de Lyon, du Département de l'Ain et de l'ADEME Auvergne-Rhône-Alpes a permis de mettre en œuvre des programmes de réhabilitation ambitieux pour les résidences les « Pléiades » située à Lyon 6e, et les « Balmes », située à Miribel dans l'Ain.
Source : http://operene.fr/
Objets connectés dans l’habitat : La promesse d’un quotidien plus facileMonimmeuble.com
Quels sont les freins potentiels et les conditions à la généralisation des objets connectés dans l’habitat ? Une étude* réalisée par l’Observatoire Promotelec des mutations dans l’habitat avec l’Institut Sociovision.
Source : www.promotelec.com
Millennials et Xennials : des acquéreurs immobiliers en puissance !Monimmeuble.com
Selon une étude* OptimHome réalisée en partenariat avec l'IFOP, Les Millennials sont proportionnellement plus nombreux que les autres générations à avoir acquis leur résidence principale au cours des 3 dernières années.
Source : http://www.optimhome.com/
Organisé par le CIIRPO, ce webinaire fait le point sur les différents types de boiteries chez les brebis et les béliers illustrées de photos. Les modes de prévention et les traitements possibles sont cités.
Conseil et vaccination du voyageur en pharmacieIpsos France
Valneva a fait appel à l'expertise d'Ipsos Healthcare pour réaliser une étude sur les comportements et les attentes des Français en matière de santé dans le cadre d'un voyage prévu hors de l'Union Européenne dans les 12 prochains mois. Les résultats révèlent le rôle essentiel des pharmaciens dans la préparation sanitaire des voyages à l'international.
Etude de l’exposition du public aux ondes radioélectriques
1. Etude de l’exposition
du public aux ondes
radioélectriques
Analyse de 3000 résultats de mesures
réalisées entre le 1er
janvier et le
31 décembre 2014
DATE : décembre 2015
2. 2
Synthèse
Ce rapport porte sur l’analyse des 2955 mesures réalisées en France en 2014 dans le cadre du dispo-
sitif national de surveillance de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques en dehors de la
campagne nationale de mesure menée par l’Etat.
Le nombre de demandes de mesure dans une zone géographique est proportionnel à sa population
et au nombre de supports de téléphonie mobile. Il y a en effet une bonne corrélation entre le
nombre de mesures réalisées dans un département et son nombre d’habitants.
Les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques qui sont fixées par le
décret n°2002-775 du 3 mai 2002 sont respectées sur tous les sites qui ont fait l’objet d’une mesure
en 2014.
L’analyse globale a montré un niveau de champ médian de 0,38 V/m et 90 % des niveaux mesurés à
la sonde large bande sont inférieurs à 1,4 V/m. Les niveaux de champs mesurés sont légèrement plus
élevés en milieu urbain qu’en milieu rural et légèrement plus élevés en extérieur qu’en intérieur. Ces
résultats sont cohérents avec les conclusions publiées en 2013 des études menées dans le cadre du
comité opérationnel COMOP puis COPIC.
L’analyse détaillée quand elle est possible a montré que la téléphonie mobile est le contributeur le
plus fort dans près de 60 % des cas. En milieu rural, cette tendance est moins marquée avec seule-
ment 40 % des cas pour lesquels la téléphonie est majoritaire. Il convient de noter qu’en milieu rural,
dans 20 % des cas, aucune source significative n’est mesurée. En extérieur, la téléphonie domine
également très largement (75 % des cas).
Dans seulement 18 cas, un niveau de champ électrique de plus de 6 V/m a été mesuré. Ces niveaux
faisant l’objet d’une attention particulière ont tous été identifiés en milieu urbain, en intérieur pour 8
des cas et en extérieur pour les 10 autres. La téléphonie mobile dans 13 cas, la radiodiffusion FM
dans 4 autres cas et un réseau radio professionnel (PMR) dans le dernier cas sont les contributeurs
les plus forts des niveaux d’exposition mesurés en ces points.
Le tableau ci-dessous synthétise l’analyse globale des 2955 résultats de mesure. Le tableau se lit
ainsi : 90 % des niveaux d’exposition mesurés en milieu rural sont inférieurs à 0,77 V/m.
Nombre de
mesures
50 %
(médiane)
90 % 99 % Max
Rural 472 (16 %) 0,26* V/m 0,77 V/m 2,5 V/m 10,2 V/m
Urbain 2483 (84 %) 0,43 V/m 1,5 V/m 5,5 V/m 15,7 V/m
Intérieur 1797 (61 %) 0,31* V/m 1,3 V/m 4,7 V/m 10,4 V/m
Extérieur 1158 (39 %) 0,53 V/m 1,6 V/m 5,6 V/m 15,7 V/m
Total 2955 0,38 V/m 1,4 V/m 5 V/m 15,7 V/m
*Ces valeurs sont en dessous du seuil de sensibilité typique des appareils de mesures utilisés pour
l’analyse globale de l’exposition qui est de 0,38 V/m
3. 3
Sommaire
1. INTRODUCTION....................................................................................................... 4
2. LA MESURE DE CHAMP ELECTROMAGNETIQUE........................................................ 6
2.1. Le protocole de mesure ...........................................................................................................6
2.2. Le dispositif de surveillance de l’exposition du public aux ondes radioélectriques .....7
3. BILAN DES MESURES................................................................................................ 8
3.1. Typologie des demandes .........................................................................................................8
3.2. Analyse des résultats.............................................................................................................10
3.2.1. Analyse globale...................................................................................................................10
3.2.2. Analyse détaillée ................................................................................................................14
3.2.3. Analyse des mesures dépassant le niveau de 6 V/m ...................................................17
4. CONCLUSION......................................................................................................... 18
4. 4
1. Introduction
Le décret n° 2002-775 du 3 mai 2002, relatif aux valeurs limites d’exposition du public aux champs
électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par
les installations radioélectriques, transpose les valeurs limites d’exposition du public aux champs
électromagnétiques préconisées par la recommandation 1999/519/CE du Conseil du 12 juillet 1999
pour l’ensemble des équipements émetteurs radioélectriques autres que les équipements terminaux
ou assimilés. Il définit des dispositions pour la vérification du respect des valeurs limites par les
équipements et installations radioélectriques concernés. Ces valeurs limites sont comprises entre
28 V/m et 87 V/m selon les fréquences (cf. Figure 1).
Figure 1: valeurs limites réglementaires fixées en France par le décret du 3 mai 2002 n°2002-775
Dans le cadre de ses missions, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) veille au respect de ces
valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques. Pour mener à bien cette
mission, elle élabore un protocole de mesure de l’exposition et l’actualise en fonction des évolutions
technologiques.
La vérification de la conformité des niveaux d’exposition vis-à-vis des valeurs limites réglementaires
est confiée à des laboratoires de mesure accrédités par le Comité français d’accréditation (COFRAC)
qui doivent respecter le protocole de mesure de l’ANFR ainsi que des critères d’indépendance.
L’ANFR est destinataire de l’ensemble des rapports de mesure réalisés selon ce protocole et les
publie sur le site cartoradio.fr.
Depuis le 1er
janvier 2014, le financement des mesures repose sur un fonds public alimenté par une
taxe payée par les opérateurs de téléphonie mobile. Ce fonds est géré par l’ANFR. Ce dispositif
renforce la transparence et l’indépendance du financement des mesures d’exposition aux ondes
électromagnétiques.
En 2014, plus de 4 000 mesures ont été réalisées dans le cadre de ce dispositif de surveillance de
l’exposition aux ondes électromagnétiques géré par l’ANFR.
5. 5
De juillet à novembre 2014, le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
(MEDDE) a mené une campagne nationale de mesure de l’exposition du public aux ondes électroma-
gnétiques. Cette campagne s’est appuyée sur le dispositif de surveillance de l’exposition géré par
l’ANFR. Environ 1200 mesures ont ainsi été réalisées sur des places de mairies et dans les principales
gares SNCF où le WiFi est déployé. Les résultats de cette campagne nationale sont disponibles sur le
site du ministère1
.
Ce rapport porte sur l’étude des 2955 mesures réalisées en 2014 dans le cadre du dispositif géré par
l’ANFR en dehors de cette campagne nationale de l’Etat.
1
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Infographie-Bilan-de-la-campagne.html
6. 6
2. La mesure de champ électromagnétique
2.1. Le protocole de mesure
L’ANFR tient à jour depuis 2002 le protocole de mesure de l’exposition aux ondes qui est référencé
au Journal Officiel et qui permet de vérifier la conformité des niveaux d’exposition vis-à-vis des
valeurs limites réglementaires.
Ce protocole couvre l’ensemble des émissions radioélectriques de la bande de fréquences 100 kHz –
300 GHz.
La liste des services est indiquée dans le protocole de mesures disponible sur le site www.anfr.fr. Les
principaux services sont la téléphonie mobile dans les différentes bandes de fréquences, la
radiodiffusion FM, la télévisoin (TV), les réseaux radio professionnels (PMR), les services HF (ondes
courtes, moyennes et longues), les radars, le Wifi et le téléphone sans fil (DECT).
La première étape du processus de mesure consiste à choisir entre une mesure de l’exposition glo-
bale large bande (cas A) ou détaillée en fréquences (cas B). Le cas A fournit un résultat couvrant
toutes les sources et fréquences et repose sur l’utilisation d’une sonde large bande. Le cas B, tou-
jours précédé d’un cas A, fournit un ensemble de valeurs de champs pour des sources, des fré-
quences ou des sous-bandes de fréquences et repose sur l’utilisation d’un analyseur de spectre. Ce
choix tient compte de la demande formulée mais lorsque le niveau d’exposition évalué selon le cas A
du protocole dépasse le niveau d’attention de 6 V/m, une évaluation selon le cas B du protocole est
obligatoire.
Les niveaux mesurés sont en général destinés à constituer des valeurs moyennes dans l’espace par
rapport à la dimension du corps de l’individu exposé.
Trois points de mesure sont au minimum utilisés (cf. Figure 2), ce qui permet en général de répondre
aux exigences relatives à l’incertitude.
Figure 2: position des points de mesure pour le calcul d'une valeur moyenne spatiale sur trois points
Selon la réglementation en vigueur, pour des fréquences comprises entre 100 kHz et 10 GHz, la
valeur moyenne du champ électrique doit être mesurée sur un intervalle de temps de six minutes. Au
delà de 10GHz, le temps d’intégration est de 68/ƒ1,05
minutes (ƒ est exprimée en GHz).
Ainsi, pour évaluer l'exposition du corps humain entier, un processus d'intégration du champ
électrique mesuré dans l’espace et dans le temps est nécessaire.
7. 7
L’évaluation globale (cas A) peut être complétée par une évaluation informative des niveaux de
champ électrique des principaux services : radiodiffusion FM, télévision (TV), téléphonie mobile,
téléphonie sans fils (DECT), et Wi-Fi. Cette évaluation informative est nommée cas A+ dans ce
rapport. L’emplacement du point de mesure pour l’évaluation informative est celui du cas A à la
hauteur pour lequel le niveau de champ est maximal.
En 2014, le protocole de mesure en vigueur était la version 3.0 du 31 mai 2011.
2.2. Le dispositif de surveillance de l’exposition du public aux ondes radioélectriques
Afin de renforcer la transparence et l’indépendance du financement des mesures d’exposition du
public aux ondes électromagnétiques, la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à
la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, a mis en place un nouveau dispositif de
surveillance et de mesure des champs électromagnétiques.
Le financement des mesures réalisées par les laboratoires accrédités repose sur un fonds public
alimenté par une taxe payée principalement par les opérateurs de téléphonie mobile. L’ANFR assure
la gestion de ce fonds et met à disposition du public les résultats des mesures.
Toute personne physique ou morale peut demander à faire mesurer l’exposition aux ondes
électromagnétiques aussi bien dans les locaux d’habitation que dans des lieux accessibles au public
(parcs, commerces...). Cette démarche est gratuite.
La personne qui souhaite faire réaliser une mesure remplit un formulaire de demande,
téléchargeable sur le site internet www.service-public.fr. Elle doit impérativement faire signer ce
formulaire par un organisme habilité par le décret n° 2013-1162 du 14 décembre 2013 : collectivités
locales (communes, groupements de communes…), agences régionales de santé, certaines
associations agréées par le ministère de l’environnement ou le ministère de la santé…
Elle transmet ensuite la demande à l’ANFR qui dépêche un laboratoire accrédité et indépendant pour
réaliser la mesure. Après constatation du service fait, l’ANFR rémunère le laboratoire en prélevant
sur le fonds le montant prévu dans le cadre du marché. Le demandeur est destinataire des résultats
de la mesure effectuée. Pour toute mesure réalisée sur le territoire d’une commune, une synthèse
du rapport est systématiquement transmise à la mairie. En outre, les mesures réalisées sont rendues
publiques sur www.cartoradio.fr.
Ce dispositif est opérationnel depuis le 1er janvier 2014.
8. 8
3. Bilan des mesures
3.1. Typologie des demandes
2955 mesures ont été réalisées en 2014 dans le cadre du dispositif de mesures géré par l’ANFR en
dehors de la campagne nationale de mesure de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques
menée par l’Etat1
.
L’ensemble du territoire est couvert comme illustré sur la Figure 3.
Figure 3 : répartition géographique des 2955 mesures analysées dans cette étude
Le nombre de demandes de mesure dans une zone géographique est proportionnel à sa population
et au nombre de supports de téléphonie mobile. Il y a en effet une bonne corrélation entre le
nombre de mesures réalisées dans un département et son nombre d’habitants (cf. Figure 4). Le coef-
ficient de corrélation linéaire de Pearson vaut 0,78. Rapporté à sa population, le nombre de de-
mandes dans une zone n’est ainsi pas très différent en milieu urbain qu’en milieu rural.
9. 9
Figure 4 : corrélation entre le nombre de mesures réalisées dans les départements français et leur
nombre d’habitants
Il y a également une bonne corrélation entre le nombre de mesures et le nombre de support de télé-
phonie mobile (cf. Figure 5). Un support est une infrastructure supportant une ou plusieurs an-
tennes. Le coefficient de corrélation linéaire de Pearson vaut 0,77.
Figure 5: corrélation entre le nombre de supports de téléphonie mobile dans les départements français et
leur nombre d’habitants
Les mesures sont notamment caractérisées par :
- le type de mesure : cas A, A+ ou B du protocole de mesure ;
- l’environnement de la mesure : urbain ou rural ;
- la nature de lieu de la mesure : intérieur ou extérieur ;
- le type du lieu de la mesure : lieu d’habitation, espace public, rue ou autres (commerces, lo-
caux professionnels, divers).
La Figure 6 illustre la typologie des 2955 mesures analysées dans cette étude. Les mesures selon le
cas B du protocole représentent à peu près la moitié des mesures (51 % des mesures). L’autre moitié
est constitué de mesures réalisées selon le cas A (20% des mesures) ou le cas A+ du protocole (29 %
des mesures).
10. 10
La majorité des mesures (84 %) ont été réalisées en milieu urbain, à l’image de la répartition de la
population française puisque près de 80 % de la population française vit en milieu urbain2
.
La majorité des mesures (61%) ont été réalisées en intérieur. Enfin, 60 % des mesures ont concerné
les lieux d’habitation et 24 % des espaces publics.
Figure 6: typologie des mesures réalisées en 2014 dans le cadre du dispositif de surveillance de l’exposition
géré par l’ANFR en dehors de la campagne de l’Etat.
3.2. Analyse des résultats
3.2.1. Analyse globale
L’analyse globale porte sur les résultats des mesures selon le cas A du protocole. Ces mesures sont
disponibles pour l’ensemble des 2955 mesures analysées puisque les mesures selon le cas B du pro-
tocole sont systématiquement précédées d’une mesure selon le cas A. Ces mesures globales sont
réalisées à l’aide d’une sonde large bande qui fournit une valeur de champ électrique. La sensibilité
de ces appareils de mesure est typiquement de 0,38 V/m.
La Figure 7 illustre la répartition de niveaux d’exposition mesurés à la sonde large bande selon le
cas A du protocole. Une grande majorité (82 %) de ces niveaux d’exposition sont inférieurs à 1 V/m.
Moins de 1 % des niveaux mesurés dépassent la valeur d’attention de 6 V/m au-delà de laquelle une
mesure selon le cas B du protocole est obligatoire.
Les niveaux mesurés sont tous nettement inférieurs aux valeurs limites réglementaires qui varient
entre 28 V/m et 87 V/m selon les fréquences. La conformité du niveau d’exposition au champ élec-
tromagnétique dans la bande 100 kHz – 6 GHz vis-à-vis du décret n° 2002-775 du 3 mai 2002 a été
déclarée sur tous les sites ayant fait l’objet d’une mesure.
2
Selon la base des unités urbaines de 2010 de l’INSEE
11. 11
Figure 7 : distribution des niveaux de champs électriques mesurés selon le cas A du protocole de mesure
et zoom sur la distribution des valeurs supérieures à 1 V/m.
La répartition des résultats de mesure selon les niveaux de champ électrique mesurés est indiquée
dans le Tableau 1.
E (V/m) < 1 V/m
de 1
à 2 V/m
de 2
à 3 V/m
de 3 à
4 V/m
de 4 à
5 V/m
de 5 à
6 V/m
≥ 6 V/m
Occurrence
(%)
81,7 % 12,8 % 2,7 % 1,2 % 0,6 % 0,4 % 0,6 %
Tableau 1: répartition des résultats de mesure selon les niveaux de champ électrique mesurés.
La Figure 8 compare les niveaux de champs électriques mesurés en milieu rural et en milieu urbain.
Les distributions sont très similaires avec une large majorité de niveaux de champs électriques infé-
rieurs à 1 V/m (95 % des cas en milieu rural et 80 % des cas en milieu urbain). Toutefois, les niveaux
mesurés sont légèrement plus élevés en milieu urbain qu’en milieu rural.
12. 12
Figure 8 : comparaison des distributions de niveau de champ électrique mesuré en mileu rural (barres
pleines) et en milieu urbain (barres hachurées) et zoom sur les distributions au delà de 1V/m.
La Figure 9 compare les niveaux de champs électriques mesurés en intérieur et en extérieur. Les
distributions sont également très similaires avec une large majorité de niveaux de champs
éléctriques inférieurs à 1 V/m (85 % des cas en intérieur et 77 % des cas en extérieur). Toutefois, les
niveaux mesurés sont légèrement plus élevés en extérieur qu’en intérieur.
rural
urbain
13. 13
Figure 9 : comparaison des distributions de niveau de champ électrique mesurés en intérieur (barres
pleines) et en extérieur (barres hachurées)
Le Tableau 2 récapitule les principales caractéristiques des distributions de niveaux de champ
électrique mesurés à la sonde large bande (cas A du protocole) en France en 2014 dans le cadre du
dispositif de surveillance de l’exposition géré par l’ANFR en dehors de la campagne de mesure
nationale de l’Etat.
Nombre de
mesures
50 %
(médiane)
90 % 99 % Max
Rural 472 (16 %) 0,26* V/m 0,77 V/m 2,5 V/m 10,2 V/m
Urbain 2483 (84 %) 0,43 V/m 1,5 V/m 5,5 V/m 15,7 V/m
Intérieur 1797 (61 %) 0,31* V/m 1,3 V/m 4,7 V/m 10,4 V/m
Extérieur 1158 (39 %) 0,53 V/m 1,6 V/m 5,6 V/m 15,7 V/m
Total 2955 0,38 V/m 1,4 V/m 5 V/m 15,7 V/m
Tableau 2 : quantiles
3
des niveaux d’exposition mesurés en France en 2014 dans le cadre du dispositif de
surveillance de l’exposition géré par l’ANFR en dehors de la campagne de mesure nationale du MEDDE.
* ces valeurs sont en-dessous du niveau de sensibilité typique des appareils de mesures utilisés dans
le cas A du protocole qui est typiquement de 0,38 V/m.
Cette analyse globale montre donc que les niveaux d’exposition du public aux ondes
électromagnétiques sont tous nettement inférieurs aux valeurs limites réglementaires en vigeur. Les
niveaux d’exposition mesurés sont plus élevés en milieu urbain qu’en milieu rural et ils sont plus
3
Le tableau se lit ainsi : 90% des niveaux d’exposition mesurés en milieu rural sont inférieurs à 0,77 V/m.
intérieur
extérieur
14. 14
élevés en milieu extérieur qu’en milieu intérieur. Ces conclusions sont cohérentes avec celles des
études menées dans le cadre du comité opérationnel COMOP puis COPIC publiées en 20134
.
3.2.2. Analyse détaillée
Dans 1 495 cas sur les 2 955 cas analysés dans cette étude, une mesure selon le cas B du protocole
de mesure a été réalisée. Les informations sur la contribution des différentes sources d’exposition
sont disponibles dans ces cas.
Une mesure selon le cas B est réalisée en fonction de la demande formulée et systématiquement en
cas de dépassement du niveau de 6 V/m lors de la mesure selon le cas A du protocole.
Les principales sources d’exposition mesurées sont la téléphonie mobile (TM), les services HF, le WiFi
et les services de radiodiffusion FM (cf. Figure 10).
Dans la majorité des cas (57 %), la téléphonie mobile est le contributeur le plus fort du niveau
d’exposition mesuré. Cette tendance est moins marquée en milieu rural où dans seulement 40 % des
cas, la téléphonie mobile est majoritaire.
La radiodifffusion FM est moins souvent le contributeur principal en milieu rural (2 % des cas) qu’en
milieu urbain (9 % des cas). Enfin, dans près de 20 % des cas en milieu rural, aucune source
significative (typiquement de 0,05 V/m) n’est relevée.
En extérieur, la téléphonie mobile est le contributeur le plus fort dans 75 % des cas alors qu’en
intérieur seul 46 % des mesures ont la téléphonie mobile comme contributeur maximal. En
environnement intérieur, le WiFi est le principal contributeur dans 11 % des cas alors qu’il n’est
contributeur maximal en extérieur que dans un seul cas.
Figure 10 : synthèse des contributeurs principaux selon la typologie des lieux réalisée sur les résultats
des 1495 mesures réalisées selon le cas B du protocole.
Les services HF (ondes courtes, moyennes et longues) apparaissent souvent comme un contributeur
maximal avec 14 % des cas où la HF domine. Cependant, les cas où la HF domine sont des cas où les
4
http://www.radiofrequences.gouv.fr/IMG/pdf/brochure_synthese.pdf
15. 15
niveaux d’exposition sont très faibles et dans des bandes de fréquences où le niveau de bruit est plus
elévé, ce qui relativise la contribution de ce service dans l’exposition globale. (cf. Figure 11 qui
indique la valeur des quantiles à 90 % des niveaux d’exposition mesurés lorsque différents services
dominent). Par exemple, lorsque la téléphonie mobile (TM) est le contributeur le plus fort, 90 % des
niveaux d’exposition sont inférieurs à 1,5 V/m alors que lorsque la HF domine, 90 % des niveaux
mesurés sont inférieurs à 0,3 V/m.
Figure 11: valeur des quantiles à 90 % des niveaux d’exposition mesurés lorsque différents services
dominent. La figure se lit ainsi: lorsque la téléphonie mobile (TM) domine, 90 % des niveaux d’exposition
mesurés sont inférieurs à 1,5 V/m .
Parmis les différentes bandes de fréquences de la téléphonie mobile, les bandes de la 2G et de la 3G
(900 MHz, 1800 MHz et 2100 MHz) sont présentes dans plus de 60 % des cas B (cf. Figure 12). La
bande 800 MHz dans laquelle la 4G commencait à se déployer en 2014 n’est présente que dans 30 %
des cas B réalisés.
Figure 12 : détection des différentes bande de téléphonie mobile (TM) lors des mesures selon le cas B
Lorsque la téléphonie mobile est le contributeur maximal (c’est-à-dire dans 849 cas sur 1 495 cas B),
le niveau d’exposition le plus important est dans près de la moitié des cas observé dans la bande
900 MHz de la téléphonie mobile comme l’illustre la Figure 13. Cette tendance est accentuée en
milieu rural où la bande 900 MHz est le contributeur maximal de la téléphonie mobile dans près de
75 % des cas. Il n’y a par contre pas de différence significative observée entre les mesures réalisées
en intérieur et celles réalisées en extérieur.
16. 16
Figure 13 : dans le cas où la téléphonie mobile est le contributeur maximal, nature des contributions
maximales selon les bandes de fréquence
Le Tableau 3 récapitule les principales caractéristiques des niveaux d’exposition des différentes
bandes de fréquences de la téléphonie mobile mesurées lorsque la téléphonie mobile est le
contributeur le plus fort du niveau d’exposition globale.
50 % (médiane) 90 % 99 % Max
TM 800 0,51 V/m 1,4 V/m 2,7 V/m 3,2 V/m
TM 900 0,41 V/m 1,1 V/m 2,9 V/m 5 V/m
TM 1800 0,41 V/m 1,7 V/m 3,8 V/m 8,9 V/m
TM 2100 0,44 V/m 1 V/m 4,1 V/m 8,5 V/m
Total TM 0,55 V/m 1,5 V/m 4,5 V/m 12,3 V/m
Tableau 3 : quantiles
5
des niveaux d’exposition mesurés dans les différentes bandes de fréquence de la
téléphonie mobile lorsque celle-ci est le contributeur maximal du niveau d’exposition mesuré.
Il convient de noter que les mesures analysées dans ce rapport ont été réalisées en suivant la version
3.0 du protocole de mesure de l’ANFR en vigueur en 2014 dans laquelle la bande de fréquence
2 600 MHz de la téléphonie mobile n’est pas isolée mais se trouve dans la bande regroupant
plusieurs services dont les radars et les faisceaux hertziens, ce qui ne permet pas d’analyser cette
contribution. La nouvelle version du protocole 3.1 en vigueur depuis le 4 novembre 2015 isole la
contribution de la téléphonie mobile dans la bande 2 600 MHz.
5
Le tableau se lit ainsi: lorsque la téléphonoe mobile (TM) est le contributeur principale, 90% des niveaux
d’exposition mesurés dans la bande 800 MHz sont inférieurs à 1,4 V/m.
17. 17
3.2.3. Analyse des mesures dépassant le niveau de 6 V/m
Lorsque le niveau de champ électrique mesuré à la sonde large bande lors du cas A du protocole
dépasse le niveau d’attention de 6 V/m, une mesure selon le cas B du protocole est requise.
En 2014, sur les 2 955 mesures réalisées à la sonde large bande, 18 résultats dépassent ce niveau de
6 V/m.
Ces 18 cas ont tous été identifiés en milieu urbain dans des villes de plus de 200 000 habitants pour
16 cas et de plus de 50 000 dans deux autres cas. Dans 10 de ces cas, la mesure a été réalisée en
extérieur et dans les 8 autres cas en intérieur.
La téléphonie mobile est le contributeur maximal dans la plupart des cas (13 cas sur 18). Dans 4 cas,
la radiodiffusion FM domine et enfin dans un cas c’est un réseau professionel (PMR) qui est le
contributeur maximal.
Lorsque la téléphonie est le contributeur principal, la contribution principale est mesurée dans la
bande 2100 MHz dans près de la moitié des cas (6 cas sur 13).
18. 18
4. Conclusion
Cette étude a porté sur l’analyse des 2 955 mesures réalisées en 2014 dans le cadre du dispositif
nationale de surveillance de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques en dehors de la
campagne nationale de mesure menée par l’Etat. Le nombre de demandes de mesure dans une zone
géographique est proportionnel à sa population et au nombre de supports de téléphonie mobile. Il y
a en effet une bonne corrélation entre le nombre de mesures réalisées dans un département et son
nombre d’habitants.
Les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques qui sont fixées par le
décret 2002-775 du 3 mai 2002 sont respectées sur tous les sites qui ont fait l’objet d’une mesure en
2014.
L’analyse globale a montré un niveau de champ médian de 0,38 V/m et 90 % des niveaux mesurés à
la sonde large bande sont inférieurs à 1,4 V/m. Les niveaux de champs mesurés sont légèrement plus
élevés en milieu urbain qu’en milieu rural et légèrement plus élevés en extérieur qu’en intérieur. Ces
conclusions sont cohérentes avec celles des études menées dans le cadre du comité opérationnel
COMOP puis COPIC publiées en 2013.
L’analyse détaillée, possible quand une mesure selon le cas B du protocole a été réalisée, a montré
que la téléphonie mobile est le contributeur le plus fort dans près de 60 % des cas. En milieu rural,
cette tendance est moins marquée avec seulement 40 % des cas pour lesquels la téléphonie mobile
domine. Il convient de noter qu’en milieu rural, dans 20 % des cas, aucune source significative n’est
mesurée.
En extérieur, la téléphonie domine également très largement (75 % des cas).
Dans seulement 18 cas, un niveau de champ électrique de plus de 6 V/m a été mesuré. Ces niveaux
faisant l’objet d’une attention particulière ont tous été identifiés en milieu urbain, en intérieur pour 8
des cas et en extérieur pour les 10 autres. La téléphonie mobile dans 13 cas, la radiodiffusion FM
dans 4 autres cas et la PMR dans le dernier cas sont les contributeurs principaux des niveaux
d’exposition mesuré en ces points.