2. Jury du Festival de Cannes
• - Cate Blanchett (Australie).Actrice).
• - Chang Chen (Taïwan).Acteur.
• - Ava DuVernay (Etats-Unis) Scénariste, réalisatrice, productrice américaine.
• - Robert Guédiguian (France). Cinéaste
• - Khadja Nin (Burundi). Chanteuse.
• - Léa Seydoux (France). Actrice.
• - Kristen Stewart (Etats-Unis). Actrice
• - Denis Villeneuve (Canada). Cinéaste et scénariste.
• - Andreï Zviaguintsev (Russie). Cinéaste
3.
4. Films en compétition
• En guerre de Stéphane Brizé
• Dogman de Matteo Garrone
• Le livre d'image de Jean-Luc Godard
• Netemon Sametemo de Ryusuke Hamaguchi
• Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré
• Les filles du soleil d'Eva Husson
• Ash is purest white de Jia Zhang-Ke
• Shoplifters de Kore-Eda Hirokazu
• Capharnaüm de Nadine Labaki
• Buh-ning de Lee Chang-Dong
• Blackklansman de Spike Lee
• Under the silver lake de David Robert Mitchell
• Three faces de Jafar Panahi
• Zimna wojna de Pawel Pawlikowski
• Lazzaro felice d'Alice Rohrwacher
• Yomeddine d'A.B Shawky
• Leto de Kirill Serebrennikov
• Ayka", Sergei Dvortsevoy
5. Film d’ouverture • Les premières images du nouveau film
d’Asghar Farhadi, qui ouvre la
compétition du 71e Festival de Cannes,
évoquent un clocher mythique du cinéma
: celui de Vertigo, où Madeleine (Kim
Novak) trouvait la mort. Comme dans le
chef-d’œuvre de Hitchcock, le
romantisme est ici indissociable du crime.
• Ce prologue magistral, entièrement muet,
installe un mystère, une angoisse latente
alors même que les héros d’Everybody
knows se préparent à faire la fête.
• Laura (Penélope Cruz) revient dans son
village natal en Espagne pour le mariage
de sa sœur. Elle a fait le voyage avec ses
deux enfants mais sans son mari,
Alejandro (Ricardo Darín), resté à Buenos
Aires pour le travail. Les retrouvailles
avec la famille et Paco (Javier Bardem),
l’ami de jeunesse (et peut-être bien
davantage), sont chaleureuses.
6. Asghar Farhadi
Asghar Farhadi, né le 7 mai 1972 à
Khomeynishahr, est un scénariste et
réalisateur iranien.
Il réalise des séries télévisées
documentaires comme la série
populaire Histoire d'une ville et collabore
au scénario du film La Basse
Altitude d'Ebrahim Hatamikia. Danse dans
la poussière est son premier long métrage.
Il est suivi par le film acclamé par les
critiques Les Enfants de Belle Ville. Sa
troisième réalisation, La Fête du feu, obtient
le Hugo d'or au Festival international du
film de Chicago en 2006.
À propos d'Elly, pour lequel il reçoit l'Ours
d'argent du meilleur réalisateur à Berlin en
2009, prend pour sujet un voyage d'un
groupe d'Iraniens au bord de la mer
Caspienne qui tourne à la catastrophe.
En 2011, Farhadi revient à la Berlinale pour
y présenter Une Séparation. Le film gagne
l'Ours d'or et l'Oscar du meilleur film
étranger, entre autres prix.
7. • En 2013, il présente son premier
film en sélection officielle au
Festival de Cannes, Le Passé,
tourné en France avec Ali
Mossafa, Bérénice Bejo et Tahar
Rahim. À Cannes, Bérénice Bejo
reçoit le Prix d'interprétation.
• Il reçoit le prix du scénario au
Festival de Cannes 2016 pour
son nouveau film Le Client qui
vaut également à Shahab
Hosseyni le prix d'interprétation
masculine. Il reçoit également
l'Oscar du meilleur film en
langue étrangère pour ce film,
mais Asghar boycotte la
cérémonie suite à la loi
controversée de Donald Trump
sur l'immigration.
8. Yomeddine d'A.B Shawky
Réalisé par l’Egyptien A.B. Shawky, raconte le périple d’un ancien lépreux à travers
le pays.
Beshay, lépreux aujourd’hui guéri, n’avait
jamais quitté depuis l’enfance sa
léproserie, dans le désert égyptien. Après
la disparition de son épouse, il décide pour
la première fois de partir à la recherche de
ses racines, ses pauvres possessions
entassées sur une charrette tirée par son
âne.
Vite rejoint par un orphelin nubien qu’il a
pris sous son aile, il va traverser l’Egypte
et affronter ainsi le Monde avec ses maux
et ses instants de grâce dans la
quête d’une famille, d’un foyer, d’un peu
d’humanité…
9. Leto de Kirill Serebrennikov
• Leningrad, un été dans les premières années 80: la scène rock
est en pleine ébullition. Viktor Tsoï, un jeune musicien nourri
comme tant d’autres aux sons de Led Zeppelin et David
Bowie, cherche à se faire un nom. La rencontre avec son idole
Mike et son épouse, la belle Natacha, va changer le cours de
son destin. Ensemble ils vont construire la légende de Viktor,
qui le rendra éternel.
10. Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré
C‘est l’histoire d’un jeune homme gay, Arthur, qui, au début des années 90,
débarque à Paris pour retrouver celui qu’il aime. Christophe Honoré filme cette
séquence attendue, mais il la situe très tard dans son film, à un moment où tout
est joué, déjà, et quasiment perdu. Car Jacques (Pierre Deladonchamps),
l’écrivain dandy qu’Arthur a connu à Rennes, est malade. Il sait sa mort proche
et tente de le cacher à son amoureux. De se cacher, surtout, pour ne pas lui faire
subir sa déchéance… Il se dissimule, donc, dans l’appartement de son voisin
(Denis Podalydès, extra). Mais à voir son amant errer tristement dans les rues
de Paris, il ne résiste pas. Il le retrouve, l’étreint, s’abandonne…
11. “Zimna wojna “ de Pavel Pawlikowski
• Avec son film précédent, "Ida", portrait d’une religieuse en crise, le cinéaste
polonais Pavel Pawlikowski avait remporté l’Oscar du meilleur film
étranger. Il débarque sur la Croisette avec, à nouveau, un film tourné en
noir et blanc et en grande partie dans son pays natal.
• L’action se déroule au début des années 50. Wiktor, pianiste et chef d’orchestre,
parcours la campagne pour auditionner des jeunes talents afin de constituer une chorale
professionnelle. Il tombe immédiatement amoureux de Zula, une chanteuse au
caractère bien trempé. La chorale doit se plier aux diktats du régime et vanter les
mérites du communisme stalinien. Étouffant dans ce contexte, Wiktor parvient à
franchir le rideau de fer pour rejoindre Paris et les clubs de Saint-Germain-des-Prés.
Zula finit par le rejoindre, mais la jeune femme vit mal son exil parisien, elle n’y
retrouve pas pleinement l’homme qu’elle aimait en Pologne…
• En moins d’une heure et demie, Pawlikowski dépeint le trajet de ce couple sur une
décennie, ses séparations et ses retrouvailles, ses moments de passion et de désespoir.
Dans une succession de scènes très brèves, filmées en noir et blanc et cadrées à la
perfection dans un format carré, "à l’ancienne", le cinéaste évoque une foule de thèmes :
l’évolution d’une femme, le régime communiste et la difficulté de l’oublier, le
déracinement… Pawlikowksi réussit à la fois un film sublime sur le plan esthétique et
d’une grande profondeur émotionnelle. Quels que soient les autres films à découvrir
dans la compétition, il mérite d’ores et déjà une place de choix au palmarès.
•
12.
13. “Le livre d’image” Jean-Luc Godard
• La poésie politique de
Godard en compétition.
• Une expérimentation
visuelle, graphique et
sonore autour de la
destruction de l’humanité
par les guerres, mais pas
seulement, avec un arrêt
sur image sur les conflits
proche-orientaux.
14. “Le livre d’image” Jean-Luc Godard
La poésie politique de Godard en
compétition.
Une expérimentation visuelle,
graphique et sonore autour de la
destruction de l’humanité par les
guerres, mais pas seulement,
avec un arrêt sur image sur les
conflits proche-orientaux.
"Le cinéma tel que je le conçois est une
petite Catalogne. Tous les deux, nous
avons des problèmes pour exister."
15. Les Éternels de Jia Zhang-ke
• Le nouveau film de Jia Zhang-ke avec
Zhao Tao raconte de manière
incroyablement riche et vivante les
mutations et les permanences de la
Chine contemporaine.
• Il le fait avec une ampleur, une
complexité, et aussi un geste d’amour
envers le cinéma sans précédent.
• On y trouve en effet, film de gangsters
et comédie musicale, science fiction et
documentaire, burlesque et
mélodrame: une multiplicité de
tonalités pour accompagner, de 2001 à
2018, l’histoire d’une femme habitée
par un amour sans retour, et des
principes implacables. Et, à ses côtés,
l'histoire au présent d'une civilisation.
16. Cette femme, Qiao, est jouée par
Zhao Tao, l’actrice de tous les films
de Jia depuis le
deuxième, Platform, en 2000.
L’œuvre filmée de son mari permet
de suivre les étapes de
l’épanouissement de cette actrice.
Danseuse de formation,
comédienne dont les ressources
n'ont cessé de se déployer
davantage de film en film, elle offre
avec ce nouveau film une
interprétation exceptionnelle.
Il lui suffit de marcher, dans un bistrot ou sur un quai de gare, pour que dix histoires
s’esquissent. Il lui suffit de s’asseoir, seule femme parmi des hommes aux physiques de
durs, pour qu’une lumière et une vibration irriguent l’écran de forces contradictoires,
troublantes, inquiétantes, émouvantes. Il suffit à son visage d’offrir à la caméra sa
nudité pour que s’accomplissent un combat, une défaite, une trahison, une victoire.
17. Heureux comme Lazzaro, d’Alice Rohrwacher
• Alice Rohrwacher signe un film en deux parties très beau,
et très nébuleux.
• Ca commence par une scène nocturne. Le spectateur est
plongé dans une nuit touffue. Des hommes s’approchent
d’une maison et se mettent à chanter une sérénade. A
l’intérieur, une famille. La caméra attend le lever du jour
concentrée sur cette smala et visite la baraque décrépie.
L’époque est imprécise (les années 50 ?), mais cette
maison, c’est l’Italie éternelle. Une Italie pauvre et
insouciante, un pays mythologique et délabré où cette
colonie survit à l’écart du monde. La fable est jolie, portée
par un sens inoui de poésie bucolique et de comique
populaire qui mélange harmonieusement Pasolini et Scola.
Le personnage central, Lazare, est un jeune garçon beau et
mutique, qui travaille aux champs et traverse des paysages
édéniques où riches et pauvres cohabitent.
18.
19. Shoplifters de Kore-Eda Hirokazu
• Au retour d’une nouvelle
expédition de vol à l’étalage,
Osamu et son fils recueillent
dans la rue une petite fille qui
semble livrée à elle-
même. D’abord réticente à
l’idée d’abriter l’enfant pour la
nuit, la femme d’Osamu
accepte de s’occuper d’elle
lorsqu‘elle comprend que ses
parents la maltraitent. En
dépit de leur pauvreté,
survivant de petites rapines
qui complètent leurs maigres
salaires, les membres de cette
famille semblent vivre heureux
– jusqu’à ce qu’un incident
révèle brutalement leurs plus
terribles secrets…
20. Trois visages de Jafar Panahi
Une célèbre actrice
iranienne reçoit la
troublante vidéo d’une
jeune fille implorant son
aide pour échapper à sa
famille
conservatrice... Elle
demande alors à son ami,
le réalisateur Jafar
Panahi, de l’aider à
comprendre s’il s’agit
d’une
manipulation. Ensemble,
ils prennent la route en
direction du village de la
jeune fille, dans les
montagnes reculées
du Nord-Ouest où les
traditions ancestrales
continuent de dicter la vie
locale.
21. Les filles du soleil d’Eva Husson
• Au Kurdistan, Bahar,
commandante du bataillon Les
Filles du Soleil, se prépare à
libérer sa ville des mains des
hommes en noir, avec l’espoir
de retrouver son fils. Une
journaliste française,
Mathilde, vient couvrir
l’offensive et témoigner de
l’histoire de ces guerrières
d’exception. Depuis que leur
vie a basculé, toutes se battent
pour la même cause : la
femme, la vie, la liberté.
22. NETEMO SAMETEMO HAMAGUCHI RYUSUKE
• SYNOPSIS:
• Asako est une femme de 21 ans, vivant
à Osaka. Elle tombe amoureuse de
Baku, un esprit libre. Un jour, il
disparaît. Deux ans plus tard, Asako
rencontre à Tokyo Ryohei. Il
ressemble à son ancien petit-ami, mais
avec une personnalité complètement
différente. Elle tombe amoureuse de
lui.
• Malheureusement, Asako I &
II n’arrive pas à susciter notre intérêt.
On entrevoit pourtant la possibilité de
raviver le brasier, mais quand on
semble enfin entendre le crépitement
du feu, il s’éteint.
• Ce qui aurait pu être une très belle et
intelligente allégorie sur la présence
du passé dans notre vie se mue en un
triangle amoureux faussement torturé,
où les agissements de l’héroïne,
irrationnels, ce que l’on peut
partiellement justifier, laissent surtout
dans l’incompréhension et face à un
agacement certain.
23. En guerre Stéphane Brizé
• Après La Loi du Marché,
Stephane Brizé revient avec un
nouveau film social « coup de
poing » porté par Vincent
Lindon
• Malgré de lourds sacrifices
financiers de la part des
salariés et un bénéfice record
de leur entreprise, la direction
de l’usine Perrin Industrie
décide néanmoins la fermeture
totale du site. Accord bafoué,
promesses non respectées, les
1100 salariés, emmenés par
leur porte-parole Laurent
Amédéo, refusent cette
décision brutale et vont tout
tenter pour sauver leur emploi.
24. BLACKKKLANSMAN Spike LEE
• Au début des années 70, au plus
fort de la lutte pour les droits
civiques, plusieurs émeutes
raciales éclatent dans les
grandes villes des États-Unis.
Ron Stallworth devient le
premier officier Noir américain
du Colorado Springs Police
Department, mais son arrivée
est accueillie avec scepticisme,
voire avec une franche hostilité,
par les agents les moins gradés
du commissariat. Prenant son
courage à deux mains,
Stallworth va tenter de faire
bouger les lignes et, peut-être,
de laisser une trace dans
l'histoire. Il se fixe alors une
mission des plus périlleuses :
infiltrer le Ku Klux Klan pour en
dénoncer les exactions.
25. En se faisant passer pour un extrémiste, Stallworth contacte le groupuscule : il ne
tarde pas à se voir convier d'en intégrer la garde rapprochée. Il entretient même un
rapport privilégié avec le "Grand Wizard" du Klan, David Duke, enchanté par
l'engagement de Ron en faveur d'une Amérique blanche. Tandis que l'enquête
progresse et devient de plus en plus complexe, Flip Zimmerman, collègue de
Stallworth, se fait passer pour Ron lors des rendez-vous avec les membres du groupe
suprémaciste et apprend ainsi qu'une opération meurtrière se prépare. Ensemble,
Stallworth et Zimmerman font équipe pour neutraliser le Klan dont le véritable
objectif est d'aseptiser son discours ultra-violent pour séduire ainsi le plus grand
nombre.
26. Dogman de Matteo Garrone
• Dans une banlieue déshéritée,
Marcello, toiletteur pour chiens
discret et apprécié de tous, voit
revenir de prison son ami
Simoncino, un ancien boxeur
accro à la cocaïne qui, très vite,
rackette et brutalise le quartier.
D’abord confiant, Marcello se
laisse entraîner malgré lui dans
une spirale criminelle. Il fait
alors l’apprentissage de la
trahison et de l’abandon, avant
d’imaginer une vengeance
féroce...
27. Under the silver lake de David Robert Mitchell
À Los Angeles, Sam, 33 ans, sans emploi, rêve de célébrité. Lorsque
Sarah, une jeune et énigmatique voisine, se volatilise brusquement, Sam
se lance à sa recherche et entreprend alors une enquête obsessionnelle
surréaliste à travers la ville. Elle le fera plonger jusque dans les
profondeurs les plus ténébreuses de la Cité des Anges, où il devra
élucider disparitions et meurtres mystérieux sur fond de scandales et de
conspirations.
29. • Le film s’ouvre sur une séquence de procès. À la
question du juge : « Pourquoi attaquez-vous vos
parents en justice ? », un garçon de 12 ans aux
grands yeux tristes et rageurs répond : « Pour
m’avoir donné la vie »
• Le capharnaüm du titre, c’est ce bidonville
tentaculaire dans lequel essaye de survivre cet
enfant, et de manière plus générale, les villes, le
monde qui ne sait abriter celles et ceux qui n’ont
ni papiers ni moyens de subvenir à leurs
besoins.
• Nadine Labaki s’est immergée dans ces rues
libanaises, est allée à la rencontre de ces êtres en
détresse pour pouvoir faire entendre leur
plainte.
30. La réalisatrice filme son jeune héros à sa hauteur, le suit dans ses
mouvements incessants pour trouver de quoi manger, où dormir,
déceler une issue à cette misère insoutenable. Capharnaüm est
traversé d’une détermination à faire circuler ces images d’enfance
bafouée, à faire entendre ce cri, à faire bouger les lignes. C’est un
film doté d’une vraie ampleur, d’un souffle, d’une énergie vive,
d’une réelle émotion. On lui reprochera d’accentuer inutilement ses
effets alors que le drame touche à son paroxysme vers la fin
31. Burning de Lee Chang-Dong
• Burning « Brûlant » est
un thriller dramatique sud-
coréen coécrit et réalisé par Lee
Chang-Don. Il s'agit de
l'adaptation de la nouvelle Les
Granges brûlées de Haruki
Murakami (1983), lointainement
inspirée de L'Incendiaire (Barn
Burning) de William
Faulkner (1939).
• Lors d'une livraison, Jongsu, un
jeune coursier, tombe par
hasard sur Haemi, une jeune
fille qui habitait auparavant son
quartier. Elle lui demande de
s’occuper de son chat pendant
un voyage en Afrique. À son
retour, Haemi lui présente Ben,
un garçon mystérieux qu’elle a
rencontré là-bas.
Un jour, Ben leur révèle un bien
étrange passe-temps…
32. Ayka", Sergei Dvortsevoy
• Après une récompense en 2006
à Cannes dans la catégorie Un
certain regard pour "Tulpan",
Sergey Dvortsevoy revient avec
son second long métrage
"Ayka". Toujours en quête de
réalité, le réalisateur s’attache à
révéler son époque grâce à des
personnages noyés dans une
société kazakhe qui les dépasse.
• Ayka vient d'accoucher.
Elle ne peut pas se permettre
d'avoir un enfant.
Elle n'a pas de travail, trop de
dettes à rembourser, même pas
une chambre à elle.
Mais c'est compter sans la
nature, qui reprendra ses droits.
33. Un certain regard
• "Donbass" de l'Ukrainien Sergey Loznitsa (en ouverture)
• - "A genoux les gars" (Sextape) du Français Antoine Desrosières
• - "The Gentle Indifference of the world" du Kazakh Adilkhan Yerzhanov
• - "El Angel" de l'Argentin Luis Ortega
• - "In My Room" de l'Allemand Ulrich Köhler
• - "Die Stropers" ("Les Moissonneurs") du Sud-Africain Etienne Kallos
• - "Mon tissu préféré" de la Syrienne Gaya Jiji
• - "Rafiki" (Friend) de la Kényane Wanuri Kahiu
• - "Euphoria" de l'Italienne Valeria Golino
• - "Gueule d'ange" de la Française Vanessa Filho
• - "Girl" du Belge Lukas Dhont
• - "Manto" de l'Indienne Nandita Das
• - "Long Day's Journey Into Night" du Chinois Bi Gan
• - "Les chatouilles" des Français Andréa Bescond et Eric Métayer
• - "Sofia" de la Franco-Marocaine Meryem Benm'Barek
• - "Gräns" (Border) de l'Iranien Ali Abbasi
• - "Muere, Monstruo, Muere" (Meurs, monstre, meurs) de l'Argentin
Alejandro Fadel
• - "Chuva E Cantoria Na Aldeia Dos Mortos" (Les Morts et les autres) du
Portugais João Salaviza et de la Brésilienne Renée Nader Messora
34. L’ange de Luis Ortega
• La mise en scène de Luis impressionne
par sa manière de coller à l’insouciance
meurtrière de son héros. Les meurtres,
d’une violence expéditive digne de
Scorsese, semblent suspendus dans une
ambiance douce et cotonneuse.
• Subtilement, le film dessine, aussi, une
homosexualité latente, jamais
assouvie, et qui restera trouble, dans un
contexte et une époque où, comme le dit
un militaire, la violence ne peut avoir
qu’un visage patibulaire et viril.
• En fait, ceci est un biopic : Carlos
Eduardo Robledo Puch fut bien un tueur
en série, surnommé « l'ange de la mort
», condamné pour plus de dix meurtres,
des agressions, dont plusieurs sexuelles,
et des enlèvements. Condamné à
perpétuité, il est à ce jour le plus ancien
prisonnier argentin. En la personne du
jeune acteur Lorenzo Ferro, Luis Ortega
lui a trouvé un double étonnant.
L’incarnation de l’amoralité la plus
juvénile, et la plus totale.
35. Manto, de Nandita Das
• En 1948, le célèbre et
controversé écrivain Saadat
Hasan Manto est contraint de
quitter Bombay, sa ville
adorée, pour Lahore au
Pakistan.
• Ses convictions pour la liberté
d'expression et son inlassable
passion pour les laissés-pour
compte finissent de faire de cet
exil un drame et de donner
toute sa puissance à l'écriture
de Manto.
36. Meurs, monstre, meurs, d’Alejandro Fadel
Un mariage en crise. Deux hommes
qui aiment la même femme. Cette
femme meurt décapitée et son mari
est accusé du crime. Interné dans un
hôpital psychiatrique, il se déclare
innocent et mentionne l’apparition
d’un Monstre. L’autre homme,
l’amant de la femme, officier de la
police rurale, est bizarrement le seul
disposé à l’écouter. Le seul disposé à
suivre le fil de son discours et à y
trouver une sorte de vérité…
Pour Alejandro Fadel « L’horreur
dans le film n’est que la partie
visible d’une violence banalisée,
camouflée par une routine de
répression et de peur. (…) Le
Monstre incarne une explosion de
violence sociale. Le Monstre devient
charnel. Pour ce film, le Monstre
existe : le Monstre est. (…) ll y a
quelque chose d’érotique dans la
façon dont ce Monstre tue ses
victimes. Il y a quelque chose lié au
plaisir, à la libido ».
37. Euforia Valeria Golino
Une situation difficile donne à deux frères éloignés l'occasion de se connaître
davantage. Matteo est un jeune entrepreneur prospère, ouvert d'esprit,
charmant et dynamique. Son frère Ettore vit toujours dans la petite ville de
province où ils sont nés et enseigne au collège local. C'est un homme prudent et
honnête. Tous les deux vont découvrir qu'un lien très étroit les rapproche.
39. LE PALMARÈS d’Un CERTAIN REGARD
• Grand Prix à Border d’Ali
Abbasi.
• Prix spécial du jury à The
Dead and the Others de João
Salaviza et Renée Nader.
• Prix du meilleur scénario
pour Sofia de Meryem
Benm’barek.
• Prix de la mise en scène à
Donbass de S. Loznitsa.
• Prix d’interprétation à Victor
Polster pour Girl de Lukas
Dhont.
40. La quinzaine des réalisateurs
• Climax, de Gaspar Noé (Quinzaine des réalisateurs)
« Naître et mourir sont des expériences extraordinaires.
Vivre est un plaisir fugitif », dit le synopsis officiel.
• Weldi (Mon cher enfant), de Mohamed Ben Attia
(Quinzaine des réalisateurs)
A Tunis, Sami, fils unique de Riadh et Nazli, est victime de
migraines juste avant de passer son bac. Mais, une fois qu’il va
mieux, celui-ci disparaît.
• Leave No Trace, de Debra Granik (Quinzaine des
réalisateurs)
Un père et sa fille, qui vivaient jusqu’alors reclus dans la forêt
aux abords de Portland, sont contraints de vivre en ville.
Quand l’un a du mal à se faire à sa nouvelle vie, l’autre se
montre plus curieuse.
41. La Qinzaine de Réalisateurs Petra de Luis Rosales
• "Petra" de Jaime Rosales,
drame dépressif autour de la
filiation et de la paternité
• Le cinéaste a presque donné son
prénom au personnage principal
de l'intrigue: Jaume, un artiste
mondialement célèbre, cruel et
manipulateur, fait vivre un enfer
à son fils et à une jeune
plasticienne qui devine être sa
fille. On retrouve le nihilisme
glacial de Karoo, le roman phare
de Steve Tesich. Dans cette
«tragédie grecque moderne»,
d'après les mots de Rosales
traduits par Edouard Waintrop,
les meurtres, les non-dits et leurs
conséquences (terribles)
s'enchaînent de manière
volontairement destructurée.
42. Une montée des marches 100% féminine pour l'égalité
salariale • 82 femmes contre 1668 hommes
• Elles ont rappelé que 82 est le nombre de
femmes retenues en compétition pour la
Palme d'or par le Festival depuis sa
première édition en 1946, contre 1688
hommes.
• Elles ont également souligné que depuis sa
création, 71 réalisateurs avaient reçu une
Palme d'or, contre seulement deux
femmes: Jane Campion, en 1993, pour "La
leçon de piano" et Agnès Varda elle-même,
pour une Palme d'honneur en 2015. "Les
femmes ne sont pas minoritaires dans le
monde et pourtant notre industrie dit le
contraire", ont encore souligné Cate
Blanchett et Agnès Varda.
Cette marche symbolique a été organisée
avant la projection des "Filles du soleil", le
film de la première des trois femmes en
lice cette année pour la Palme d'or, la
Française Eva Husson. Son film suit un
bataillon de combattantes kurdes
commandé par la sergente Bahar, jouée
par l'Iranienne Golshifteh Farahani.
43. Palme Queer
Girl, de Lukas Dhont
Sauvage, de Camille Vidal-Naquet
Diamantino, de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt
Plaire, aimer et courir vite, de Christophe Honoré
Rafiki, de Wanuri Kahiu
Un couteau dans le cœur, de Yann Gonzalez
Cassandro the Exotico !, de Marie Losier
Carmen y Lola, d’Arantxa Echevarria,
44. Girl, de Lukas Dhont
La Queer Palm, créée en 2010, a couronné cette année « Girl », un film
sur la transition sexuelle.
Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son
père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce
corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car
celle-ci est née garçon
45. Palmarès Cannes 2018
• PALME D'OR
Manbiki kazoku(une affaire de famille) Kore-eda Hirokazu
• GRAND PRIX
Blackklansman Spike Lee
•
• PRIX DE LA MISE EN SCÈNE
• Zinna Wojna Pawel Pawlikowski
•
• PRIX DU SCÉNARIO (EX-AEQUO)
• Lazzaro felice Alice Rohrwacher
• ET
• 3 faces (3 visages) Jafar Panahi
46. PRIX DU JURY
Capharnaüm Nadine Labaki
PRIX D'INTERPRÉTATION FÉMININE
Samal Yeslyamova Ayka
PRIX D'INTERPRÉTATION MASCULINE
Marcello Fonte Dogman
PALME D'OR DU COURT MÉTRAGE
All these creatures Charles Williams
47. Palme d’Or: Manbiki Kore-eda Hirokazu
•
• Réalisateur : Hirokazu
Kore-eda
• Acteurs : Lily Franky, Sakura
Andô, Kirin Kiki…
• Titre original : Shoplifters
• Genre : Drame, Drame social
• Nationalité : Japonais
• Distributeur : Le Pacte
• Durée : 2h01mn
• Festival : Festival de Cannes
2018
• Prix: Palme d’Or
48. Kore-eda , sept fois en compétition, a signé cette année un film à ce point abouti
que le snober aurait été ni plus ni moins qu’une preuve d’hypocrisie. Après
plusieurs films dans lesquels il s’est concentré sur les relations entre deux ou trois
membres d’une même famille, il revient à un récit qui ausculte une cellule
familiale dans son ensemble composée de deux parents (Lily Franky et Andi
Sakura), deux enfants (Matsuoka Mayu et Sasaki Miyo) et une grand-mère (Kirin
Kiki), vivant d’arnaques à l’assurance et de vols à l’étalage. Dès le début, vient s’y
ajouter une petite fille, livrée à elle-même (Kairi Jyo) et rapidement adoptée.
C’est à travers les yeux de cette gamine mutique que l’on assiste, dans un premier
temps, au quotidien de ce foyer.
49. • Hirokazu Kore-eda (是枝 裕和), est un réalisateur japonais, né le 6 juin
1962 à Tokyo.
• Il est notamment réputé pour son approche novatrice, non spectaculaire et
quasiment documentaire du cinéma de fiction (trait commun à une série de
jeunes réalisateurs japonais)
• Souvent ses films sont sélectionnés dans les festivals de cinéma. Sept de ses
films ont été sélectionnés au Festival de Cannes : Distance en 2001 (en
compétition officielle), Nobody Knows en 2004 (en compétition officielle), Air
Doll en 2009 (dans la section Un certain regard), Tel père, tel fils en 2013 (en
compétition officielle), Notre petite sœur en 2015 (en compétition officielle),
Après la tempête en 2016 (à Un certain regard).