La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides. Allier santé des écosystèmes et bien-être des populations. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 7.
Lacombe Morgane et Aronson James, 2008. La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides. Allier santé des écosystèmes et bien-être des populations. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 7. - Un exposé complet des connaissances sur cette approche alternative de gestion environnementale qui est à la fois durable sur un plan écologique et équitable socio-économiquement.
Lutte contre la désertification : l'apport d'une agriculture en semis direct ...csfd
Raunet M. et Naudin K., 2006. Lutte contre la désertification : l'apport d'une agriculture en semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 4. 40 pp. - Cette solution alternative aux systèmes de culture conventionnels dans les pays du Sud conserve et restaure la fertilité des sols agricoles. Elle allie deux grands principes : pas de travail du sol et maintien des résidus de culture…
La lutte contre la désertification : un bien public mondial environnemental ?...csfd
Requier-desjardins Mélanie et Caron Patrick, 2005. La lutte contre la désertification : un bien public mondial environnemental ? Des éléments de réponse... Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 1. 32 pp. - A l’origine considérée comme un problème de développement local, la lutte contre la désertification apparaît peu à peu sur la scène internationale comme un phénomène d’environnement mondial. La lutte contre la désertification peut-elle être envisagée comme un bien public mondial ? Ce dossier explore cette piste et fournit quelques clés pour y répondre…
Une méthode d’évaluation et de cartographie de la dégradation des terres. Pro...csfd
Brabant Pierre, 2010. Une méthode d’évaluation et de cartographie de la dégradation des terres. Proposition de directives normalisées. Les dossiers thématiques du CSFD. N°8. Août 2010. 52 pp. - La terre cultivable est une ressource vitale pour l’humanité. Son exploitation permet de nourrir chaque jour la population mondiale. Sa superficie, limitée, est en constante diminution—2 hectares par habitant en 1900 contre 0,4 en 2010—du fait des impacts des activités humaines et de la croissance démographique. La terre cultivable n’est pas renouvelable naturellement à l’échelle de temps humaine et elle est irremplaçable car personne ne peut en fabriquer. Il convient donc de bien la gérer. Ainsi, connaître l’état actuel de dégradation des terres est indispensable pour définir des politiques de protection, de restauration et/ou de gestion durable.
Sciences et société civile dans le cadre de la lutte contre la désertificatio...csfd
Bied-Charreton Marc et Requier-Desjardins Mélanie, 2007. Sciences et société civile dans le cadre de la lutte contre la désertification. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 6. 40 pp. - Comment société civile et chercheurs peuvent-ils développer une collaboration bénéfique pour tous ? Comment améliorer l’accès aux résultats de la recherche pour les acteurs de la lutte contre la désertification ? Des éléments de réponses dans ce dossier…
Le carbone dans les sols des zones sèches. Des fonctions multiples indispensa...csfd
Bernoux M. & Chevallier T., 2013. Le carbone dans les sols des zones sèches. Des fonctions multiples indispensables. Les dossiers thématiques du CSFD. N°10. décembre 2013. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 40 pp.
Le carbone organique des sols (COS) joue un rôle fondamental dans le comportement des sols et des agroécosystèmes. Augmenter sa teneur améliore la qualité et la fertilité des sols contribuant à la résilience et à la durabilité de l’agriculture et, donc, à la sécurité alimentaire des sociétés. De plus, les sols représentent le plus grand réservoir de carbone en interaction avec l’atmosphère. Les systèmes agricoles et forestiers qui réduisent les concentrations en carbone atmosphérique en le piégeant dans les biomasses et dans la matière organique du sol, sont des puits de carbone. La lutte contre la désertification permet de séquestrer du carbone dans les sols et donc d’atténuer le changement climatique, en plus de contribuer à une gestion agronomique durable.
Depuis peu, les sols sont au cœur des débats internationaux, notamment dans le cadre des trois conventions internationales sur l’environnement. Elles ont des préoccupations liées entre elles, notamment dans les régions sèches : désertification, changement climatique et perte de biodiversité. Pourtant, des politiques concrètes concernant le carbone dans ces régions peinent à se mettre en place. Il manque notamment une meilleure prise en compte de l’impact des activités agricoles, pastorales et forestières sur le cycle du carbone.
Dans l’actuel système des marchés du carbone, les secteurs agricoles et forestiers restent faibles face aux autres secteurs (industrie, etc.). De plus, ces marchés ne reconnaissent pas pleinement les activités qui favorisent la séquestration de carbone dans les sols agricoles, notamment dans les zones sèches. Les marchés se sont jusqu’à présent focalisés sur la vérification de la quantité de carbone séquestrée, alors qu’il serait beaucoup plus simple et vérifiable de promouvoir directement des pratiques reconnues comme « séquestrantes ». Un tel marché pourrait constituer un levier opérationnel beaucoup plus efficace pour modifier les pratiques agricoles et mettre en place une protection des sols des régions sèches.
Pastoralisme en zone sèche. Le cas de l’Afrique subsaharienne. Les dossiers t...csfd
Toutain Bernard, Marty André, Bourgeot André, Ickowicz Alexandre & Lhoste Philippe, 2012. Pastoralisme en zone sèche. Le cas de l’Afrique subsaharienne. Les dossiers thématiques du CSFD. N°9. Février 2012. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 60 pp. - L’élevage pastoral exploite directement des espaces naturels spécifiques souvent pauvres, les parcours. Il est obligatoirement mobile (transhumances). Il continue à progresser en Afrique subsaharienne et à faire vivre de très nombreux pasteurs, à pourvoir le marché en produits animaux et à soutenir des sociétés pastorales spécialisées.Il s’avère particulièrement pertinent dans les régions tropicales sèches. Les techniques d’élevage s’adaptent en permanence aux conditions ambiantes extrêmement variables, qu’il s’agisse de la répartition spatiale des ressources (fourrage, eau) ou des contextes sanitaires, sociaux et économiques.
La télédétection : un outil pour le suivi et l’évaluation de la désertificati...csfd
Begni Gérard, Escadafal Richard, Fontannaz Delphine et Hong-Nga Nguyen Anne-Thérèse, 2005. La télédétection : un outil pour le suivi et l’évaluation de la désertification. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 2. 44 pp. - Toute une gamme de satellites et de capteurs permet de surveiller notre environnement, faire des comparaisons dans le temps et l’espace, et ainsi mieux comprendre le fonctionnement de nos écosystèmes et de notre planète. Ce dossier permet de savoir comment on passe d’un enregistrement fait à bord d’un satellite à une information utile pour lutter contre la désertification.
Combattre l'érosion éolienne : un volet de la lutte contre la désertification...csfd
Mainguet Monique et Dumay Frédéric, 2006. Combattre l'érosion éolienne : un volet de la lutte contre la désertification. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 3. 44 pp. - L’érosion éolienne est une des manifestations les plus criantes de la désertification. Quels sont les mécanismes de l’action du vent ? Comment suivre ce phénomène ? Ce dossier répond à ces questions et fait également un bilan des techniques de lutte contre l’ensablement et l’érosion éolienne.
Lutte contre la désertification : l'apport d'une agriculture en semis direct ...csfd
Raunet M. et Naudin K., 2006. Lutte contre la désertification : l'apport d'une agriculture en semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 4. 40 pp. - Cette solution alternative aux systèmes de culture conventionnels dans les pays du Sud conserve et restaure la fertilité des sols agricoles. Elle allie deux grands principes : pas de travail du sol et maintien des résidus de culture…
La lutte contre la désertification : un bien public mondial environnemental ?...csfd
Requier-desjardins Mélanie et Caron Patrick, 2005. La lutte contre la désertification : un bien public mondial environnemental ? Des éléments de réponse... Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 1. 32 pp. - A l’origine considérée comme un problème de développement local, la lutte contre la désertification apparaît peu à peu sur la scène internationale comme un phénomène d’environnement mondial. La lutte contre la désertification peut-elle être envisagée comme un bien public mondial ? Ce dossier explore cette piste et fournit quelques clés pour y répondre…
Une méthode d’évaluation et de cartographie de la dégradation des terres. Pro...csfd
Brabant Pierre, 2010. Une méthode d’évaluation et de cartographie de la dégradation des terres. Proposition de directives normalisées. Les dossiers thématiques du CSFD. N°8. Août 2010. 52 pp. - La terre cultivable est une ressource vitale pour l’humanité. Son exploitation permet de nourrir chaque jour la population mondiale. Sa superficie, limitée, est en constante diminution—2 hectares par habitant en 1900 contre 0,4 en 2010—du fait des impacts des activités humaines et de la croissance démographique. La terre cultivable n’est pas renouvelable naturellement à l’échelle de temps humaine et elle est irremplaçable car personne ne peut en fabriquer. Il convient donc de bien la gérer. Ainsi, connaître l’état actuel de dégradation des terres est indispensable pour définir des politiques de protection, de restauration et/ou de gestion durable.
Sciences et société civile dans le cadre de la lutte contre la désertificatio...csfd
Bied-Charreton Marc et Requier-Desjardins Mélanie, 2007. Sciences et société civile dans le cadre de la lutte contre la désertification. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 6. 40 pp. - Comment société civile et chercheurs peuvent-ils développer une collaboration bénéfique pour tous ? Comment améliorer l’accès aux résultats de la recherche pour les acteurs de la lutte contre la désertification ? Des éléments de réponses dans ce dossier…
Le carbone dans les sols des zones sèches. Des fonctions multiples indispensa...csfd
Bernoux M. & Chevallier T., 2013. Le carbone dans les sols des zones sèches. Des fonctions multiples indispensables. Les dossiers thématiques du CSFD. N°10. décembre 2013. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 40 pp.
Le carbone organique des sols (COS) joue un rôle fondamental dans le comportement des sols et des agroécosystèmes. Augmenter sa teneur améliore la qualité et la fertilité des sols contribuant à la résilience et à la durabilité de l’agriculture et, donc, à la sécurité alimentaire des sociétés. De plus, les sols représentent le plus grand réservoir de carbone en interaction avec l’atmosphère. Les systèmes agricoles et forestiers qui réduisent les concentrations en carbone atmosphérique en le piégeant dans les biomasses et dans la matière organique du sol, sont des puits de carbone. La lutte contre la désertification permet de séquestrer du carbone dans les sols et donc d’atténuer le changement climatique, en plus de contribuer à une gestion agronomique durable.
Depuis peu, les sols sont au cœur des débats internationaux, notamment dans le cadre des trois conventions internationales sur l’environnement. Elles ont des préoccupations liées entre elles, notamment dans les régions sèches : désertification, changement climatique et perte de biodiversité. Pourtant, des politiques concrètes concernant le carbone dans ces régions peinent à se mettre en place. Il manque notamment une meilleure prise en compte de l’impact des activités agricoles, pastorales et forestières sur le cycle du carbone.
Dans l’actuel système des marchés du carbone, les secteurs agricoles et forestiers restent faibles face aux autres secteurs (industrie, etc.). De plus, ces marchés ne reconnaissent pas pleinement les activités qui favorisent la séquestration de carbone dans les sols agricoles, notamment dans les zones sèches. Les marchés se sont jusqu’à présent focalisés sur la vérification de la quantité de carbone séquestrée, alors qu’il serait beaucoup plus simple et vérifiable de promouvoir directement des pratiques reconnues comme « séquestrantes ». Un tel marché pourrait constituer un levier opérationnel beaucoup plus efficace pour modifier les pratiques agricoles et mettre en place une protection des sols des régions sèches.
Pastoralisme en zone sèche. Le cas de l’Afrique subsaharienne. Les dossiers t...csfd
Toutain Bernard, Marty André, Bourgeot André, Ickowicz Alexandre & Lhoste Philippe, 2012. Pastoralisme en zone sèche. Le cas de l’Afrique subsaharienne. Les dossiers thématiques du CSFD. N°9. Février 2012. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 60 pp. - L’élevage pastoral exploite directement des espaces naturels spécifiques souvent pauvres, les parcours. Il est obligatoirement mobile (transhumances). Il continue à progresser en Afrique subsaharienne et à faire vivre de très nombreux pasteurs, à pourvoir le marché en produits animaux et à soutenir des sociétés pastorales spécialisées.Il s’avère particulièrement pertinent dans les régions tropicales sèches. Les techniques d’élevage s’adaptent en permanence aux conditions ambiantes extrêmement variables, qu’il s’agisse de la répartition spatiale des ressources (fourrage, eau) ou des contextes sanitaires, sociaux et économiques.
La télédétection : un outil pour le suivi et l’évaluation de la désertificati...csfd
Begni Gérard, Escadafal Richard, Fontannaz Delphine et Hong-Nga Nguyen Anne-Thérèse, 2005. La télédétection : un outil pour le suivi et l’évaluation de la désertification. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 2. 44 pp. - Toute une gamme de satellites et de capteurs permet de surveiller notre environnement, faire des comparaisons dans le temps et l’espace, et ainsi mieux comprendre le fonctionnement de nos écosystèmes et de notre planète. Ce dossier permet de savoir comment on passe d’un enregistrement fait à bord d’un satellite à une information utile pour lutter contre la désertification.
Combattre l'érosion éolienne : un volet de la lutte contre la désertification...csfd
Mainguet Monique et Dumay Frédéric, 2006. Combattre l'érosion éolienne : un volet de la lutte contre la désertification. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 3. 44 pp. - L’érosion éolienne est une des manifestations les plus criantes de la désertification. Quels sont les mécanismes de l’action du vent ? Comment suivre ce phénomène ? Ce dossier répond à ces questions et fait également un bilan des techniques de lutte contre l’ensablement et l’érosion éolienne.
Pourquoi faut-il investir en zones arides ? Les dossiers thématiques du CSFD....csfd
Requier-Desjardins M., 2007. Pourquoi faut-il investir en zones arides ? Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 5. 40 pp. - Un plaidoyer pour l’investissement dans la restauration du capital naturel qui fait une analyse des coûts socioéconomiques de la désertification et des bénéfices provenant des actions de lutte contre la désertification, notamment en Afrique.
Mémoire Master 2 - La perception des touristes sur l'environnement suite à u...PokCit
L’écotourisme est une mouvance qui prétend subvenir aux pays en voie de développement, étant donné qu’elle participe au développement de l’économie locale et valorise des zones culturelles menacées. De ce fait, se sentir concerné en tant qu’acteur pour le développement d’un territoire et pour la sauvegarde de l’environnement devrait donc pousser quiconque à aller dans ce sens. C’est dans cette optique que nous avons voulu déterminer si la visite d’un lieu éco-touristique (grâce à ce qu’il propose) pouvait avoir des effets de sensibilisation auprès des visiteurs. L’objectif est donc de trouver un territoire qui concilie ces deux aspects et pas très loin du continent Africain, au sud-ouest de l’Océan Indien se trouve un pays qui est parmi les pays les plus pauvres au monde, Madagascar.
Dossier thématique Agropolis : Biodiversité, sciences pour les humains et la ...Agropolis International
Coordinateurs : Serge Morand (UM 2) et Chantal Dorthe (INRA)
Le terme " biodiversité" est défini comme étant la diversité du vivant à toutes ses échelles d’organisation des gènes, des populations et communautés, des écosystèmes, et en y incluant les humains du fait de leurs interactions avec toutes les composantes de la biodiversité.
Le 22 mars 2017 a marqué la célébration de la Journée mondiale de l'eau sous le thème «eaux usées». Cette journée a réuni de nombreuses organisations à travers le monde pour prendre des mesures afin de s'attaquer à la crise de l'eau.
La nouvelle publication de La Fabrique Ecologique, Agir pour la biodiversité : quel outil ? – La configuration et les missions de l’Agence française pour la biodiversité, est désormais disponible.
Face à l’enjeu majeur de la protection de la biodiversité, le projet de loi adopté sur ce sujet par le Conseil des ministres du 26 mars 2014 et dont la discussion au parlement commence ces jours-ci peut constituer une avancée importante.
La note rédigée par un groupe diversifié d’experts et d’acteurs animé par Yann Wehrling, fait le point et formule des propositions sur les missions de la nouvelle agence française pour la biodiversité attendue depuis longtemps et prévue dans ce projet. Elle fait notamment le point sur les missions à accomplir de manière innovante et dynamique et considère qu’il n’est pas raisonnable ni efficace que l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), principal organisme chargé de la biodiversité terrestre, ne soit pas intégrée dans l’agence.
Rapport d'activité et liste des projets 2013-2014 - Fondation LISEA BiodiversitéLISEA
Dotée de 5 millions d’euros pour la période 2012-2020, la Fondation participe au financement de projets de proximité qui sont proposés par des associations, entreprises ou établissements publics de recherche implantés dans l’un des six départements concernés par le tracé de la ligne à grande vitesse : Indre-et-Loire, Vienne, Deux-Sèvres, Charente, Charente-Maritime et Gironde.
Depuis 2013 et ce sont près de 50 journées de formation qui ont été organisées par les structures engagées. Les actions aidées par la Fondation sont complémentaires des engagements réglementaires déjà pris par LISEA, COSEA et SNCF Réseau, et viennent en sus des mesures compensatoires du projet. La fondation s'est tourné vers 3 axes : améliorer les connaissances naturalistes, protéger les espèces et leurs habitats, sensibiliser et former les acteurs du territoire.
Materiaux construction retour au bio ressources - ademeBuild Green
Un panorama de l'utilisation des matériaux de construction biosourcés sur la planète.
Face aux besoins croissants en matières premières, à la prise de conscience de la finitude des ressources minérales et aux conséquences sur le développement durable, de nombreux secteurs d'activités se tournent vers les potentiels offerts par la biomasse.
On assiste donc à un redéploiement de la bio-économie. Le monde de la construction - qui consomme près de 60% des matières minérales extraites - ne peut échapper à cette tendance et les initiatives se multiplient.
Pour en avoir une vision plus précise, les Arts et Métiers - Campus de Cluny - et BioBuild
Concept ont mené une étude s'appuyant sur World Resource Benchmark, a été soutenue par l'ADEME1, la DHUP2 et l'ARENE Ile de France3. Elle a également bénéficié de l'expertise du cabinet Nomadéis.
L'ambition est double : d'une part, acquérir, à l'échelon international, un premier niveau de connaissance sur les ressources disponibles, la maturité - scientifique, technique, réglementaire, économique, etc. - des filières ou encore sur les politiques publiques. D'autre part, l'objectif est d'attirer l'attention sur la problématique des matériaux de construction et d'évaluer le potentiel de réponse de la bio-économie.
Carbon in dryland soils. Multiple essential functionscsfd
Bernoux M. & Chevallier T., 2014. Carbon in dryland soils. Multiple essential functions. Les dossiers thématiques du CSFD. N°10. June 2014. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 40 pp.
Soil organic carbon (SOC) has a key role in the overall behaviour of soils and agroecosystems. Increasing its content enhances soil quality and fertility, thus improving agricultural resilience and sustainability and, in turn, food security of societies. Soils also contain the largest pool of carbon interacting with the atmosphere. Agricultural and forestry systems that reduce atmospheric carbon concentrations by sequestering this carbon in biomass and in soil organic matter are carbon sinks. Combating desertification contributes to soil carbon sequestration, thus mitigating global warming, while contributing to sustainable agricultural management.
Soils have only recently become a global environmental issue, especially in the framework of three international environmental conventions. These conventions have interrelated issues, especially with respect to dryland regions—desertification, climate change and biodiversity loss. Few tangible policies have, however, been drawn up concerning carbon in dryland regions. The impact of agricultural, pastoral and forestry activities on the carbon cycle need especially to be taken into greater account.
In the current carbon market system, carbon volumes of agricultural and forestry sectors are low as compared to those of other sectors (industry, etc.). Moreover, these markets do not fully recognize all activities that are conducive to carbon sequestration in agricultural soils, particularly in drylands. Carbon markets have so far been focused on checking amounts of carbon sequestered, whereas it would be much easier, and verifiable, to directly promote recognized ‘carbon sequestering’ practices. Such a market could provide much more efficient operational leverage for modifying agricultural practices and setting up systems to protect soils in dryland regions.
Pastoralism in dryland areas. A case study in sub-Saharan Africacsfd
Toutain B., Marty A., Bourgeot A., Ickowicz A. & Lhoste P., 2012. Pastoralism in dryland areas. A case study in sub-Saharan Africa.
Les dossiers thématiques du CSFD. N°9. January 2013. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 60 p.
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Pourquoi faut-il investir en zones arides ? Les dossiers thématiques du CSFD....csfd
Requier-Desjardins M., 2007. Pourquoi faut-il investir en zones arides ? Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 5. 40 pp. - Un plaidoyer pour l’investissement dans la restauration du capital naturel qui fait une analyse des coûts socioéconomiques de la désertification et des bénéfices provenant des actions de lutte contre la désertification, notamment en Afrique.
Mémoire Master 2 - La perception des touristes sur l'environnement suite à u...PokCit
L’écotourisme est une mouvance qui prétend subvenir aux pays en voie de développement, étant donné qu’elle participe au développement de l’économie locale et valorise des zones culturelles menacées. De ce fait, se sentir concerné en tant qu’acteur pour le développement d’un territoire et pour la sauvegarde de l’environnement devrait donc pousser quiconque à aller dans ce sens. C’est dans cette optique que nous avons voulu déterminer si la visite d’un lieu éco-touristique (grâce à ce qu’il propose) pouvait avoir des effets de sensibilisation auprès des visiteurs. L’objectif est donc de trouver un territoire qui concilie ces deux aspects et pas très loin du continent Africain, au sud-ouest de l’Océan Indien se trouve un pays qui est parmi les pays les plus pauvres au monde, Madagascar.
Dossier thématique Agropolis : Biodiversité, sciences pour les humains et la ...Agropolis International
Coordinateurs : Serge Morand (UM 2) et Chantal Dorthe (INRA)
Le terme " biodiversité" est défini comme étant la diversité du vivant à toutes ses échelles d’organisation des gènes, des populations et communautés, des écosystèmes, et en y incluant les humains du fait de leurs interactions avec toutes les composantes de la biodiversité.
Le 22 mars 2017 a marqué la célébration de la Journée mondiale de l'eau sous le thème «eaux usées». Cette journée a réuni de nombreuses organisations à travers le monde pour prendre des mesures afin de s'attaquer à la crise de l'eau.
La nouvelle publication de La Fabrique Ecologique, Agir pour la biodiversité : quel outil ? – La configuration et les missions de l’Agence française pour la biodiversité, est désormais disponible.
Face à l’enjeu majeur de la protection de la biodiversité, le projet de loi adopté sur ce sujet par le Conseil des ministres du 26 mars 2014 et dont la discussion au parlement commence ces jours-ci peut constituer une avancée importante.
La note rédigée par un groupe diversifié d’experts et d’acteurs animé par Yann Wehrling, fait le point et formule des propositions sur les missions de la nouvelle agence française pour la biodiversité attendue depuis longtemps et prévue dans ce projet. Elle fait notamment le point sur les missions à accomplir de manière innovante et dynamique et considère qu’il n’est pas raisonnable ni efficace que l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), principal organisme chargé de la biodiversité terrestre, ne soit pas intégrée dans l’agence.
Rapport d'activité et liste des projets 2013-2014 - Fondation LISEA BiodiversitéLISEA
Dotée de 5 millions d’euros pour la période 2012-2020, la Fondation participe au financement de projets de proximité qui sont proposés par des associations, entreprises ou établissements publics de recherche implantés dans l’un des six départements concernés par le tracé de la ligne à grande vitesse : Indre-et-Loire, Vienne, Deux-Sèvres, Charente, Charente-Maritime et Gironde.
Depuis 2013 et ce sont près de 50 journées de formation qui ont été organisées par les structures engagées. Les actions aidées par la Fondation sont complémentaires des engagements réglementaires déjà pris par LISEA, COSEA et SNCF Réseau, et viennent en sus des mesures compensatoires du projet. La fondation s'est tourné vers 3 axes : améliorer les connaissances naturalistes, protéger les espèces et leurs habitats, sensibiliser et former les acteurs du territoire.
Materiaux construction retour au bio ressources - ademeBuild Green
Un panorama de l'utilisation des matériaux de construction biosourcés sur la planète.
Face aux besoins croissants en matières premières, à la prise de conscience de la finitude des ressources minérales et aux conséquences sur le développement durable, de nombreux secteurs d'activités se tournent vers les potentiels offerts par la biomasse.
On assiste donc à un redéploiement de la bio-économie. Le monde de la construction - qui consomme près de 60% des matières minérales extraites - ne peut échapper à cette tendance et les initiatives se multiplient.
Pour en avoir une vision plus précise, les Arts et Métiers - Campus de Cluny - et BioBuild
Concept ont mené une étude s'appuyant sur World Resource Benchmark, a été soutenue par l'ADEME1, la DHUP2 et l'ARENE Ile de France3. Elle a également bénéficié de l'expertise du cabinet Nomadéis.
L'ambition est double : d'une part, acquérir, à l'échelon international, un premier niveau de connaissance sur les ressources disponibles, la maturité - scientifique, technique, réglementaire, économique, etc. - des filières ou encore sur les politiques publiques. D'autre part, l'objectif est d'attirer l'attention sur la problématique des matériaux de construction et d'évaluer le potentiel de réponse de la bio-économie.
Penseurs et acteurs de l’écologie et de l’altercroissance. — 05. De 1960 à 1969
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Soils have only recently become a global environmental issue, especially in the framework of three international environmental conventions. These conventions have interrelated issues, especially with respect to dryland regions—desertification, climate change and biodiversity loss. Few tangible policies have, however, been drawn up concerning carbon in dryland regions. The impact of agricultural, pastoral and forestry activities on the carbon cycle need especially to be taken into greater account.
In the current carbon market system, carbon volumes of agricultural and forestry sectors are low as compared to those of other sectors (industry, etc.). Moreover, these markets do not fully recognize all activities that are conducive to carbon sequestration in agricultural soils, particularly in drylands. Carbon markets have so far been focused on checking amounts of carbon sequestered, whereas it would be much easier, and verifiable, to directly promote recognized ‘carbon sequestering’ practices. Such a market could provide much more efficient operational leverage for modifying agricultural practices and setting up systems to protect soils in dryland regions.
Pastoralism in dryland areas. A case study in sub-Saharan Africacsfd
Toutain B., Marty A., Bourgeot A., Ickowicz A. & Lhoste P., 2012. Pastoralism in dryland areas. A case study in sub-Saharan Africa.
Les dossiers thématiques du CSFD. N°9. January 2013. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 60 p.
CSFD, 2013. Indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégrad...csfd
Ce rapport, réalisé dans le cadre d’une Convention trisannuelle CSFD/AFD, est l’aboutissement d’une étude que le CSFD a mené pendant trois ans (2009-2011) visant à définir une liste d’indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des terres et la désertification. Les principaux résultats et enseignements de cette étude sont présentés dans ce tome 1.
Indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des te...csfd
Ce document est le résumé exécutif du rapport réalisé dans le cadre de la Convention trisannuelle CSFD/AFD. A la demande de l’AFD, le CSFD a mené une étude pendant trois ans (2009-2011) pour définir une liste d’indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des terres et la désertification. Ce résumé présente les principaux résultats de cette étude. Outre la présentation des indicateurs sélectionnés par le CSFD, il présente les difficultés liées à un tel exercice d’évaluation d’impacts ainsi que des éléments méthodologiques.
CSFD, 2012. Indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des terres et la désertification. Résumé. Synthèse rédigée par Amsallem I. & Bied-Charreton M., mars 2012. 27 pp.
Indicateurs locaux d’impact des projets de lutte contre la dégradation des...csfd
Le Comité Scientifique Français de la Désertification (CSFD), en lien avec la société civile, a développé un jeu d’indicateurs permettant aux décideurs et acteurs du développement d’évaluer les impacts locaux des opérations de lutte contre la dégradation des terres et la désertification.
Cette étude s’inscrit dans le double contexte de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification et du souhait d’évaluation des actions extérieures de la France financées par l’Agence Française de Développement et le ministère français des Affaires étrangères.
Synthèse réalisée par Isabelle Amsallem (Rédactrice scientifique, Agropolis Productions) et Marc Bied-Charreton (Président d’honneur du CSFD) d’après les travaux du CSFD.
Conception graphique et mise en page : Olivier Piau (Agropolis Productions)
Décembre 2012
Par
Marc Bied-Charreton, Professeur émérite de l’UVSQ, membre du Comité scientifique du FFEM, Président d’honneur du CSFD. Toulouse/Clermont-Ferrand 2012
A land degradation assessment and mapping method. A standard guideline propos...csfd
Brabant Pierre, 2010. A land degradation assessment and mapping method. A standard guideline proposal. Les dossiers thématiques du CSFD. N°8. November 2010. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 52 pp. - Arable land is a vital resource for humankind. Cultivation of this land generates food to meet the daily needs of the world’s population. This land is limited and the area is constantly shrinking—2 ha/inhabitant in 1900 versus 0.4 in 2010—due to the impact of human activities and population growth. Arable land is not a naturally renewable resource on the time scale of human evolution and is invaluable as it cannot be manufactured. This land therefore has to be properly managed. It is thus essential to understand the actual land degradation status so as to be able to draw up protection, restoration and/or sustainable management policies.
Science and civil society in the fight against desertification. Les dossiers...csfd
Bied-Charreton Marc and Requier-Desjardins Mélanie, 2007. Science and civil society in the fight against desertification. Les dossiers thématiques du CSFD. Issue 6. 40 pp. - How can civil society and researchers develop a beneficial collaboration for all? How to improve the access to the research results for the actors involved in combating desertification? Some elements of an answer in this document…
Restoring natural capital in arid and semiarid regions combining ecosystem he...csfd
Lacombe Morgane and Aronson James, 2009. Restoring natural capital in arid and semiarid regions combining ecosystem health with human wellbeing. Les dossiers thématiques du CSFD. N° 7. - A comprehensive state of the art about the restoration of natural capital: an alternative approach of environmental management...
Combating desertification through direct seeding mulch-based cropping systems...csfd
Raunet Michel and Naudin Krishna, 2006. Combating desertification through direct seeding mulch-based cropping systems (DMC). Les dossiers thématiques du CSFD. Issue 4. 40 pp. - This alternative solution of the conventional cropping systems in developing countries preserves and restores the fertility of agricultural soils. It combines two major principles: the soil is never tilled and is permanently covered by plants…
Why we should invest in arid areas? Les dossiers thématiques du CSFD. Issue 5...csfd
Requier-Desjardins Mélanie, 2007. Why we should invest in arid areas? Les dossiers thématiques du CSFD. Issue 5. 40 pp. - An advocacy for the investment in natural capital restoration. This document proposes social and economic cost analysis of the desertification and shows the profits resulting from combating desertification actions particularly in Africa.
Remote sensing: a tool to monitor and assess desertification. Les dossiers th...csfd
Begni Gérard, Escadafal Richard, Fontannaz Delphine and Hong-Nga Nguyen Anne-Thérèse, 2005. Remote sensing: a tool to monitor and assess desertification. Les dossiers thématiques du CSFD. Issue 2. 44 pp. - A whole range of satellites and sensors allows environmental monitoring, comparisons in time and space, and then a better understanding of ecosystems and planet functioning. This document explains how to pass from satellite data to useful information for combating desertification.
Is combating desertification a global public good? Elements of an answer... L...csfd
Requier-Desjardins and Caron Patrick , 2005. Is combating desertification a global public good? Elements of an answer... Les dossiers thématiques du CSFD. Issue 1. 32 pp. - Originally considered as a local development issue, the fight against desertification slowly appears at an international level as a global environment process. Can combating desertification be envisaged as a global public good? This document gives some elements of answer …
Fighting wind erosion. one aspect of the combat against desertification. Les ...csfd
Mainguet M. & Dumay F., 2011. Fighting wind erosion. one aspect of the combat against desertification. Les dossiers thématiques du CSFD. N°3. May 2011. CSFD/Agropolis International, Montpellier, France. 44 pp. - Wind erosion—alone or combined with other physical or socioeconomic causes—is a mechanism that may induce desertification, i.e. severe or irreversible degradation of water and soil resources. Now that this phenomenon is better understood, the model of the 1970s based on three distinct stages (causes, mechanisms, consequences) has been discarded, in view of the many feedbacks and insidious links generated by wind erosion. Timely detection of wind erosion onset thresholds with remote sensing tools (satellite images and aerial photographs), and spatial delimitation and positioning of the phenomena observed are essential to be able to efficiently combat the damaging effects of wind erosion. No field operations can be effective without prior knowledge of wind erosion mechanisms at the land-atmosphere interface.
Zones seches : services ecosystemiques et degradation des terrescsfd
Cornet A., 2011. Zones Sèches: Services écosystémiques et dégradation des terres. Diaporama, 33 pp.
La lutte contre la désertification doit s’inscrire dans une approche globale des problèmes d’environnement et de développement durable. Elle comprend plusieurs stratégies complémentaires : (1) des techniques correctives qui visent à stopper un phénomène et à réparer les dégradations, par exemple les techniques antiérosives ; (2) des méthodes et des pratiques permettant de mieux exploiter les ressources ; (3) la mise au point de modèles et de structures intégrées de gestion ; (4) la mise en place de mécanismes institutionnels et politiques favorables. Les programme de lutte contre la désertification ont montré l’efficacité des techniques, et même leur intérêt économique à terme. Ils ont des effets synergiques sur la production agricole, la sécurité alimentaire des populations, mais également sur la production de services environnementaux et sur l’adaptation aux changements climatiques. Dans ce cadre, les paiements pour les services environnementaux peuvent constituer une approche pour la gestion durable des ressources et des milieux et le développement en zone sèche. Cette approche présente un certain nombre de difficultés et soulève des questions notamment sur les rôles respectifs des marchés et des interventions publiques.
http://www.csf-desertification.org/index.php/desertification-et-son-combat/zones-seches
Lucha contra la desertificacion y desarrollo sostenible en zonas aridas.csfd
Cornet A., 2009. Lucha contra la desertificacion y desarrollo sostenible en zonas aridas. Présentation à la Conférence internationale du WAFLA (Integrated Water resource management by the implementation of improved agroforestry concepts in arid and semi-arid areas in Latin America), Santiago, Chili, 21-23 janvier 2009. 26 pp.
L’environnement et le social sont-ils solubles dans la productivité agricole ?
L’expérience de l’Agence Française de Développement en Tunisie et au Tchad
Auteur : AFD
L’environnement et le social sont-ils solubles dans la productivité agricole ?
L’expérience de l’Agence Française de Développement en Tunisie et au Tchad
Auteur : AFD
Developpement local et gestion locale des ressources naturelles en regions ar...csfd
Dans le cadre de la journée du 30 septembre 2008 au Conseil régional Ile de France, organisée par l'ARENE et le GTD, Marc Bied-Charreton, président du CSFD, a exposé de manière synthétique et didactique le développement local et la gestion locale des ressources en gestions arides en 39 diapositives.
Developpement local et gestion locale des ressources naturelles en regions ar...
La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides. Allier santé des écosystèmes et bien-être des populations. Les dossiers thématiques du CSFD. Numéro 7.
1. N U M É RO 7
La restauration
du capital naturel
en zones arides et
semi-arides
Allier santé des écosystèmes
et bien-être des populations
Comité Scientifique Français de la Désertification
French Scientific Committee on Desertification
3. Avant-propos
L’
Marc Bied-Charreton humanité doit dorénavant faire face à
Président du CSFD un problème d’envergure mondiale : la
Professeur émérite de l’Université désertification, à la fois phénomène naturel et
de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines processus lié aux activités humaines. Jamais la
Chercheur au C3ED-UMR IRD/UVSQ planète et les écosystèmes naturels n’ont été autant dégradés
par notre présence. Longtemps considérée comme un
problème local, la désertification fait désormais partie des
questions de dimension planétaire pour lesquelles nous
sommes tous concernés, scientifiques ou non, décideurs
politiques ou non, habitants du Sud comme du Nord. Il est
dans ce contexte urgent de mobiliser et de faire participer
la société civile, et dans un premier temps de lui fournir
les éléments nécessaires à une meilleure compréhension
du phénomène de désertification et de ses enjeux. Les
connaissances scientifiques doivent alors être à la portée
de tout un chacun et dans un langage compréhensible par
le plus grand nombre.
C’est dans ce contexte que le Comité Scientifique Français
de la Désertification a décidé de lancer une nouvelle série
intitulée « Les dossiers thématiques du CSFD » qui veut fournir
une information scientifique valide sur la désertification,
toutes ses implications et ses enjeux. Cette série s’adresse aux
décideurs politiques et à leurs conseillers du Nord comme
du Sud, mais également au grand public, aux journalistes
scientifiques, du développement et de l’environnement. Elle
a aussi l’ambition de fournir aux enseignants, aux formateurs
ainsi qu’aux personnes en formation des compléments
sur différents domaines. Enfin, elle entend contribuer à
la diffusion des connaissances auprès des acteurs de la
lutte contre la désertification, la dégradation des terres et
la lutte contre la pauvreté : responsables d’organisations
professionnelles, d’organisations non gouvernementales et
d’organisations de solidarité internationale.
Une douzaine de dossiers sont consacrés à différents thèmes
aussi variés que les biens publics mondiaux, la télédétection,
l’érosion éolienne, l’agro-écologie, le pastoralisme, etc., afin
de faire le point des connaissances sur ces différents sujets. Il
s’agit également d’exposer des débats d’idées et de nouveaux
concepts, y compris sur des questions controversées,
d’exposer des méthodologies couramment utilisées et des
résultats obtenus dans divers projets et enfin, de fournir des
références opérationnelles et intellectuelles, des adresses et
des sites Internet utiles.
Ces dossiers seront largement diffusés - notamment dans
les pays les plus touchés par la désertification - sous format
électronique à la demande et via notre site Internet, mais
également sous forme imprimée. Nous sommes à l’écoute
de vos réactions et de vos propositions. La rédaction, la
fabrication et la diffusion de ces dossiers sont entièrement
à la charge du Comité, grâce à l’appui qu’il reçoit des
ministères français. Les avis exprimés dans les dossiers
reçoivent l’aval du Comité.
1
4. Préface
C
e dossier thématique n°7 du CSFD aborde, végétales (pâturages, bois de feu, etc.). Aujourd’hui,
dans une démarche de communication, de même ces besoins les plus élémentaires ne peuvent
partage et de discussion, la présentation des être satisfaits. Il est temps de concevoir, proposer
éléments majeurs de l’approche que sous- et promouvoir une approche alternative de gestion
tend cette locution ‘Restauration du capital naturel’ environnementale qui soit socio-économiquement
appliquée aux zones arides et semi-arides. L’objectif équitable et écologiquement durable.
principal est (1) de participer à la promotion de cette
approche au sein des sociétés et des communautés La mise en place d’une telle approche requiert de
les plus touchées par les processus de dégradation profondes modifications du comportement de nos
des espaces et des ressources qu’elles gèrent et (2) sociétés (des acteurs de terrain aux politiques) vis-
convaincre les gouvernements et les décideurs des aides à-vis de l’environnement naturel. Ces modifications
publiques et privées, d’inscrire leurs projets dans une seront difficiles et ne pourront, seules, suffire à assurer
telle démarche. les besoins fondamentaux des populations si elles ne
sont pas couplées à la restauration du capital naturel
Ce dossier résulte d’une compilation bibliographique des déjà largement dégradé. En outre, faisant le constat
travaux scientifiques disponibles, relatifs à la restauration que toute détérioration du capital naturel entraîne une
du capital naturel en zones arides et semi-arides. Ces détérioration du capital humain et du capital sociétal, il
travaux, conduits déjà sur plusieurs décennies, ont permis est proposé de promouvoir également la restauration du
de dégager concepts et définitions qui, pour la majorité capital social, élément complémentaire indispensable à
de ceux présentés ici, sont adaptés de l’ouvrage édité la réussite des projets de restauration du capital naturel.
par Aronson et al. (2007a) regroupant les contributions
de 71 scientifiques, gestionnaires et journalistes œuvrant La restauration du capital naturel implique la facilitation
dans les domaines de l’écologie, de l’économie et de du flux d’informations, du partage et de la communica-
l’économie écologique. tion des concepts, en particulier scientifiques, sur lesquels
repose cette approche. Les réponses à des interrogations
Plusieurs sites, disséminés en zones arides ou semi- complémentaires abordées dans ce dossier, comme, par
arides à travers le monde, ont été choisis pour illustrer exemple, qui doit investir pour restaurer le capital naturel
les concepts élémentaires de la restauration du capital et le capital social ou comment assurer la surveillance et
naturel à travers des ‘visites virtuelles’ sur le terrain. Ces le suivi écologique à long terme, sont proposées dans les
exemples proviennent de l’ouvrage rédigé par Clewell & précédents dossiers thématiques du CSFD. La demande
Aronson (2007) destiné aux personnes impliquées, sur le sociale en matière de restauration des écosystèmes
terrain, par les activités de cette profession émergente dégradés étant faible alors que se poursuit la dégradation
qu’est la restauration écologique. des milieux et la perte de biodiversité, il est de ce fait
urgent de se préoccuper de la préservation des ressour-
Ces zones climatiques extrêmes ont souvent été—et sont ces génétiques nécessaires à la bonne concrétisation des
le plus souvent encore—le lieu de conflits sociaux pour projets de restauration écologique.
l’accès aux ressources naturelles. Ces conflits, exacerbés
par une pauvreté extrême et des conditions de vie Édouard Le Floc’h
précaires, sont majoritairement liés à une gestion inap- ancien chercheur, CEFE/CNRS
propriée des ressources naturelles aussi primordiales ancien membre du CSFD
pour la vie des gens que sont l’eau, la terre, les ressources
2 La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides
5. Sommaire
4 24
La restauration du capital naturel : une nécessité Faut-il investir dans la RCN en zones arides ?
écologique et socio-économique
28
8 Perspectives : vers une relation durable
Qu’est-ce que le capital naturel ? entre l’homme et l’environnement ?
14 30
Qu’est-ce que la restauration du capital naturel ? Pour en savoir plus...
18 35-36
Les bénéfices socio-économiques de la restauration du Lexique - Acronymes et abréviations
capital naturel dans les zones arides utilisés dans le texte
Sommaire 3
6. La restauration du capital
naturel : une nécessité
écologique et socio-économique
L’
empreinte écologique de l’humanité
est aujourd’hui largement supérieure à la
capacité de charge de la Terre. Autrement
dit, le taux de consommation des ressources
naturelles et le taux de dégradation environnementale et
d’émission des déchets issus de l’exploitation effrénée de
ces ressources sont supérieurs au taux de renouvellement
et d’absorption des écosystèmes. L’humanité a com-
mencé à grignoter ses réserves. Cette situation inédite
dans l’histoire de l’humanité, se traduit par l’apparition
conjointe de deux crises mondiales inextricablement
liées : l’une écologique, l’autre humanitaire.
La crise écologique :
le résultat d’un système économique
La crise écologique se traduit principalement par la perte
de la biodiversité, la réduction des espaces naturels et
l’érosion de la fonctionnalité des écosystèmes à une
échelle locale, régionale et globale (MEA, 2003). De ces
nouvelles conditions environnementales résultent, entre et d’une modification en profondeur de nos modes de
autres, le réchauffement climatique ou la diminution consommation (Aronson et al., 2007a). L’expérience
d’eau potable facilement accessible (Vitousek et al., 1997 ; montre, en effet, que les projets de restauration
Wackernagel et al., 2002). n’incorporant pas une modification des modes
d’exploitation des ressources restaurées, sont voués à
Il est aujourd’hui admis que les hommes—de par les l’échec, les causes générant les même effets, c’est-à-dire
systèmes et structures économiques, sociaux et culturels la surexploitation jusqu’à la dégradation de la ressource
auxquels ils appartiennent—sont responsables de (Makhlouf, 1995).
cette dégradation (Makhlouf, 1995). Les conséquences
immédiates pour l’humanité sont l’exacerbation des En milieu aride et semi-aride, l’exploitation jusqu’à
conflits pour l’acquisition des ressources et la perte des la dégradation des terres est souvent le résultat de
biens et services naturels (p. ex. fourniture de bois, conditions socio-économiques précaires. En effet, la
séquestration du carbone…). Or, ces biens et services ren- satisfaction des besoins alimentaires de base est une
dus par les écosystèmes sont indispensables à la survie priorité pour les hommes et les troupeaux.
et au développement de toute société. En conséquence,
une modification de nos comportements d’exploitation La crise humanitaire : une dégradation
et de distribution des ressources naturelles s’impose.
de la biosphère au détriment des plus pauvres
Dans les contextes démographique et économique Les méthodes actuelles d’exploitation et de distribution
actuels, la seule conservation des ressources naturelles des biens et services naturels sont le plus souvent
n’est pas suffisante pour assurer le minimum de biens et réalisées au détriment des groupes de population les plus
services nécessaires aux hommes. En effet, l’état actuel pauvres (MEA, 2005). La répartition inégale des richesses
du capital naturel au niveau mondial est déjà trop qui en découle est, à son tour, un moteur de la dégradation
bas pour continuer à soutenir la plupart des systèmes massive des écosystèmes. En effet, la nécessité pour
économiques des pays du Nord. La restauration les plus pauvres de se procurer le minimum vital se
écologique des écosystèmes dégradés est nécessaire. réalise souvent par le biais de méthodes hautement
En revanche, celle-ci est vaine si elle n’est pas couplée destructives pour l’environnement. La dégradation des
à la mise en place de systèmes d’exploitation durables ressources naturelles qui en résulte, entraîne en retour
4 La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides
9. C’est dans ce contexte que l’approche de restauration Aujourd’hui, le maintien des écosystèmes naturels
du capital naturel (RCN) apparaît comme un élément est sacrifié en faveur de la croissance économique (de
clé de réponse à ces deux crises. En effet, cette nouvelle Groot, 1992), à savoir l’augmentation de la production
approche associe les objectifs de la restauration (ou « taille » de l’économie) qui se traduit par une
écologique à ceux de l’amélioration du bien-être élévation de la consommation (Daly et Farley, 2004). Ce
des populations humaines d’un point de vue socio- choix politique repose en grande partie sur le fait que la
économique. La RCN sert ainsi de passerelle entre conservation de la biodiversité, la lutte contre la pauvreté
les impératifs de (1) la conservation de la biodiversité ou le développement économique sont communément
et la protection de la santé des écosystèmes, (2) la perçus comme ayant des intérêts indépendants et
production locale à court terme, (3) le développement souvent conflictuels. Comme nous le verrons tout au
économique aux niveaux national et international et long de ce dossier, la RCN vise à mettre en commun
(4) le développement économique local et durable ces intérêts à priori différents. Elle associe restauration
(DELD). écologique et développement durable afin de mettre en
synergie les bénéfices respectifs de ces deux approches.
La restauration du capital naturel :
Les régions menacées par la désertification corres-
un élément clé de réponse pondent à environ 40 pour cent des terres disponibles.
Écologues, conservateurs de la nature et économistes Elles sont le plus souvent le lieu de pauvreté extrême
ont tous des vues différentes sur les objectifs de la (Requier-Desjardins et Caron, 2005). Une approche
restauration écologique ou du développement durable. visant à restaurer simultanément les écosystèmes
Un consensus sur la définition et l’interprétation de ces et la qualité de vie des populations locales est donc
termes clés est nécessaire pour informer les populations nécessaire en zones arides et semi-arides. Les notions
et leurs représentants sur les objectifs et les conséquences et concepts relatifs au capital naturel et à la pratique
des politiques en place et à venir. de sa restauration sont développés dans les prochains
chapitres.
Zoom
La désertification et ses conséquences
pour les hommes
En parallèle, l’accroissement démographique et l’exacerbation
La Convention des Nations Unis sur la lutte contre la de la précarité entraînent une exploitation accrue et non
désertification (1994) définit le processus de désertification durable des biens et services naturels. Les pressions exercées
comme « la dégradation des terres dans les zones arides, semi- sur les écosystèmes créent un déséquilibre entre la demande
arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi et la production de ces biens et services favorisant ainsi la
lesquels les variations climatiques et les activités humaines ». désertification.
De manière générale, les conditions climatiques imprévisibles Les causes et les processus responsables de la désertification
(sécheresses récurrentes et irrégularité de la pluviométrie) sont cependant variables. Elles dépendent simultanément du
couplées à la nécessité de satisfaire les besoins alimentaires contexte mondial (réchauffement climatique), régional (zone
et énergétiques des populations locales sur le court terme géographique et politique) et local (mode d’exploitation et de
(avec des pratiques inadaptées d’exploitation des ressources gestion des terres). Ainsi, la lutte contre la désertification doit
naturelles) entraînent une forte dégradation environnementale. se traiter en termes de directives internationales, de politiques
Celle-ci se traduit par une destruction du couvert végétal régionales et d’initiatives locales. Ces trois échelles (mondiale,
(extension des superficies cultivées au détriment des espaces régionale et locale) sont étroitement dépendantes les unes
pastoraux), une diminution de la fertilité, une modification des des autres (MEA, 2005). Il n’est pas superflu d’ajouter que la
écosystèmes et une recrudescence des conflits autour de la résolution des problèmes à l’échelle locale doit être adaptée et
gestion des ressources naturelles (Requier-Desjardins, 2007 ; spécifique à la demande exprimée (besoins, objectifs, valeurs)
Requier-Desjardins et Caron, 2005). des populations locales.
La restauration du capital naturel : une nécessité écologique et socio-économique 7
10. Qu ’est-ce que
le capital naturel ?
L
e capital naturel est un concept élaboré à
la fin des années 70 (Jurdant et al., 1977) et
développé, entre autres, par Costanza et Daly
(1992). Ce concept est essentiel pour favoriser
la considération des problèmes environnementaux dans
les prises de décision économique. Le terme de capital
naturel permet aussi de mettre en évidence le rôle
limitant des ressources et des écosystèmes naturels dans
le développement socio-économique des populations et
des nations (Ekins et al., 2003). Pour bien comprendre le
sens du terme « capital naturel », expliquons tout d’abord
les différents types de capitaux qui existent.
Les différents types de capitaux
Il existe cinq types de capitaux (MEA, 2005) :
1. Le capital financier (monnaie et substituts) Le capital naturel renouvelable correspond à la structure
2. Le capital manufacturé (immeubles, routes et autres et à la composition des écosystèmes naturels qui, à
constructions humaines fixes) travers leur fonctionnement, maintiennent le flux de
3. Le capital humain (efforts individuels ou collectifs et biens et services naturels aux hommes. Le capital naturel
compétences intellectuelles) récupérable correspond au stock de ressources non
4. Le capital social (institutions, relations sociales, vivantes qui sont continuellement recyclées à travers
réseaux sociaux, croyances culturelles partagées et leurs interactions avec les ressources vivantes sur de
traditions) longues périodes de temps. Enfin, le capital naturel
5. Le capital naturel : métaphore économique qui cultivé correspond aux systèmes agro-écologiques de
représente les stocks de ressources naturelles desquelles production qui possèdent une capacité d’autorégulation
dérivent les biens et services dont dépendent les plus ou moins élevée selon leur mode de gestion.
sociétés humaines. Le capital naturel peut être décliné
en quatre types : (a) le capital naturel renouvelable Actuellement, et depuis plusieurs décennies, le
(espèces vivantes, écosystèmes), (b) le capital naturel taux d’utilisation (dégradation) du capital naturel
non renouvelable (pétrole, charbon, diamants), (c) le est supérieur à son taux de renouvellement. Sa
capital naturel récupérable (atmosphère, eau potable, transformation en produits manufacturés détruit peu
sols fertiles) et (d) le capital naturel cultivé (agriculture à peu (et de plus en plus vite) les stocks de ressources
et sylviculture). naturelles et les biens et services qui en découlent.
Le capital naturel (définition de Daly et Farley, 2004) La perte du capital naturel peut aussi entraîner la
consiste donc en l’ensemble des écosystèmes durables et diminution consécutive du capital social et du capital
des paysages écologiques desquels les hommes dérivent humain (Aronson et al., 2007a). Cette situation est
les services et produits (biens) qui améliorent leur bien- particulièrement vraie en zones arides et semi-arides
être sans coût de production. Il est important de préciser où la réduction constante des services naturels suite
que la totalité des stocks de capital naturel cultivé et à la désertification favorise l’émigration et la perte
de capital manufacturé est dérivée du capital naturel d’estime de soi ainsi que les conflits politiques (Requier-
renouvelable, récupérable ou non renouvelable. Desjardins et Caron, 2005).
8 La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides
12. Zoom
Le modèle aux élastiques : K : capital
W. niveau
relation entre capital naturel et croissance de revenu
par habitant K Humain
K Technique
Étape 1
La fonction de production est à quatre facteurs : naturel,
technique, humain, social. Le niveau de revenu W (représenté
par ☺) dépend de la quantité accumulée des quatre capitaux.
Dans cette représentation graphique, la fonction de production
W= f (N,T,H,S) est représentée par le fait que le niveau W est
« accroché par des élastiques » au sommet des quatre « piliers »
que sont les stocks de capitaux.
K Naturel K Social
Étape 2 K Humain
K Technique
On connaît de nombreux exemples où la croissance est fondée
sur une consommation de capital naturel. Prenons l’exemple
classique en Afrique de modes de culture inadaptés à la densité
croissante de la population et qui dégradent la fertilité des sols.
Effet
Il y a ainsi une baisse progressive du capital naturel et donc
de seuil S
des rendements jusqu’au moment ou on atteint un certain seuil
S au-delà duquel il y a un effondrement de la fertilité et surtout
des rendements.
K Naturel K Social
Étape 3
K Technique
Perte de K
Passé le seuil S, le sol devient stérile. Le paysan tombe dans la Humain liée
catégorie du manoeuvre non qualifié et cherche un autre travail.
Son capital humain perd ainsi de la valeur, ou autrement dit le
Effet Exode,
paysan ne peut plus exprimer les connaissances d’agriculteur
de seuil S bidonville
qu’il avait (savoir-faire, semences adaptées …) : c’est l’externalité
négative qu’engendre sur son capital humain un niveau insuffisant
de capital naturel et qui tire vers le bas son revenu.
Effondrement
K Social
K Naturel
Conclusion
On conçoit qu’en approchant du seuil, un investissement qui Préserve le
Investir capital humain
stoppe la dégradation du capital naturel et l’empêche de
dans le capital et lutte contre la
franchir le seuil S a une très grande rentabilité sociale et doit pauvreté
naturel
être privilégié. Cela vient de ce que les phénomènes de seuil
induisent des non linéarités dans le processus de croissance, qui,
il faut le reconnaître, sont difficiles à modéliser.
K Humain
D’après Girault et Loyer, 2006.
K Naturel K Social
10 La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides
13. Pays du Nord Accroissement de Pays du Sud
la tension et de la
bipolarisation
« Sur » « Sous »
s consommation consommation
Con
ue n ce séq
u
éq en
ns ce
Ré s
Co ts
lt a
su
su
lta
Ré
ts
Émission Pauvreté,
de déchets malnutrition,
Accumulation de maladies
CO2 Dépendance
Désintégration
L’économie Perte de confiance
sociale en soi
x
entau
Blocage de
Imp
nem
l’information
a ct
on
se
vir
nv
en
iro
c ts
ne
pa
n
me Modification des flux Modification des flux
nta d’énergie et de d’énergie et de Im
ux matériaux, de la RCN matériaux, de la
qualité et de la quantité qualité et de la quantité
de l’eau, de l’utilisation de l’eau, de l’utilisation
des terres des terres
Processus
Phase de transition F
Flux d’information Le système économique actuel
D’après Aronson et al., 2007b ; Blignaut et al., 2007.
Le capital naturel : un facteur limitant
du développement durable
Nous avons vu précédemment que les populations Ce schéma représente un modèle simplifié du système
humaines dépendent des biens tirés des écosystèmes économique actuel, en mettant l’accent sur le fossé
(bois, etc.), mais aussi des services naturels pour leur économique qui existe entre les pays du Nord et du
survie et la stabilité de leurs sociétés. Ces services Sud. Les informations relatives aux changements
dérivent du stock de capital naturel. Or, ces services environnementaux et à leurs impacts sur nos sociétés
sont, pour la plupart, gratuits et non exclusifs. C’est-à- ne sont pas intégrées au système. L’approche RCN
dire que la consommation d’un service par un individu permet de favoriser ce flux d’informations entre le Nord
ne diminue pas la capacité de consommation de ce et le Sud et vis-à-vis du système économique mondial
même service par les autres (à travers, par exemple, dominant.
une augmentation du prix ou un accès limité). On parle
parfois de biens publics mondial (Requier-Desjardins Le système économique dominant a pour objectif la
et Caron, 2005). Cette notion de bien public souligne maximisation de la consommation individuelle par le
d’une part le fait que la consommation de l’un ne limite biais de la croissance économique. Cette dernière est
pas la consommation des autres et que, d’autre part, une augmentation physique du taux auquel l’économie
la qualité du service ne diminue pas en fonction du transforme les ressources naturelles en valeurs
nombre d’utilisateurs (on parle alors de non rivalité). monétaires (capital manufacturé) et en déchets.
Ces différentes caractéristiques font, qu’en pratique, il L’émission de déchets (ou pollution) n’étant pas prise en
n’existe pas de signaux économiques de la diminution compte dans les coûts de production, il est aujourd’hui
des services rendus par les écosystèmes (Farley et Daly, plus rentable d’investir dans la dégradation que dans la
2006). Ils n’ont pas de valeurs exprimées sur le marché restauration du capital naturel.
économique actuel (voir la figure ci-dessus).
Qu’est-ce que le capital naturel ? 11
16. Qu ’est-ce que la restauration
du capital naturel ?
L
a restauration du capital naturel est une
nouvelle approche de gestion qui repose
sur l’interdépendance entre le bien-être
des populations humaines et la santé des
écosystèmes. Dans le cadre de la lutte contre la
désertification, la restauration des biens et services
caractéristiques des milieux arides et semi-arides est
essentielle.
La restauration du capital naturel :
santé des écosystèmes et bien-être humain
en milieux arides et semi-arides
La restauration du capital naturel (RCN) correspond
à toutes les activités qui intègrent l’augmentation ou
l’investissement dans les stocks du capital naturel dans
le but d’augmenter le flux de biens et services naturels
tout en améliorant les aspects relatifs au bien-être
humain (Aronson et al., 2006). À l’instar de l’écologie de
la restauration, la RCN a pour intention l’amélioration de
la santé et de la capacité de résilience des écosystèmes
(Clewell et Aronson, 2006, 2007). Cependant, la RCN
répond également aux attentes socio-économiques des
hommes. 1. Réduction de la production de matière organique
et d’incorporation à la litière ; ce qui entraîne une
La RCN peut inclure, mais n’est pas limitée à : baisse de la productivité et de la fertilité des sols et des
écosystèmes.
la restauration des écosystèmes terrestres et aquatiques ; 2. Mise en place d’une croûte de battance : pellicule qui
l’amélioration écologique durable des terres soumises se forme à la surface des sols dénudés sous l’impact des
aux pratiques agricoles ou à toutes autres activités de gouttes de pluie et empêche la pénétration de l’eau et
gestion ; des graines dans le sol.
la promotion de l’utilisation durable des ressources 3. Mise en place d’une pellicule biologique : croûte
biologiques ; d’algues, de lichens ou de mousses qui joue un rôle
la mise en place ou mise en valeur des activités et comparable à la croûte de battance.
comportements socio-économiques qui incorporent 4. Érosion mécanique sèche due à l’entraînement des
des considérations environnementales et la gestion particules le long des pentes sous l’effet de la pesanteur.
durable du capital naturel dans leurs activités Elle résulte de labours répétés sur de fortes pentes.
habituelles. 5. Érosion éolienne.
6. Dépôt éolien : formation de dunes de sable ou d’argile
Comme il a été dit précédemment, la restauration suite à l’érosion éolienne.
écologique a pour but le rétablissement de la productivité 7. Érosion hydrique.
et l’amélioration de la biodiversité, de la stabilité et de la 8. Salinisation d’origine anthropique : phénomène
capacité de résilience des écosystèmes dégradés. Ceci résultant d’une irrigation inadaptée qui entraîne la
peut être réalisé à travers la restauration des fonctions stérilisation des sols.
(i.e. ensemble des biens et services) des écosystèmes.
La restauration de ces fonctions est un processus
Il est difficile d’identifier le rôle majeur que jouent ces complexe. Des cadres conceptuels de travail, ou
fonctions sur la stabilité des sociétés humaines avant modèles, existent pour faciliter la compréhension et
que celles-ci ne soient dégradées. Un moyen de mettre la communication entre les différents acteurs de la
en évidence leur importance est d’identifier les effets restauration. Par exemple, le modèle TTRP, proposé
consécutifs à leur dégradation. En milieux arides et par Tongway et Ludwig (2007a et b), a prouvé son utilité
semi-arides, Le Houérou (1995) résume les conséquences dans la résolution de problèmes environnementaux en
écologiques de la désertification en huit effets : Australie.
14 La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides
18. La restauration écologique des fonctions des éco- De manière générale, les services rendus par les
systèmes en milieux arides et semi-arides doit écosystèmes se divisent en quatre catégories : les
principalement être focalisée sur la restauration services de régulation des processus écologiques,
des flux hydriques, de la fertilité des sols et du les services de production de biens, les services de
couvert végétal. De manière générale, les projets de provision d’habitat/support de vie et les services
restauration liés à la lutte contre la désertification d’information ou bénéfices culturels.
consistent à réintroduire des plantes résistantes à de
forts taux de salinité, à la sécheresse et à la pression Le tableau suivant, tiré du rapport de synthèse
de pâturage. Cependant, plusieurs tentatives à de l’évaluation des écosystèmes du Millénaire
grandes échelles n’ont pas réussi car les gestionnaires (Millenium Ecosystem Assessment, MEA) traitant de
négligeaient des problèmes liés aux sols et aux flux la désertification (MEA, 2005), fournit la liste des
hydriques. De plus, très souvent, ils ne prêtaient pas services naturels clés en zones arides et semi-arides.
assez d’attention aux conditions socio-économiques
du site (comme ce fut le cas, par exemple, dans les La dégradation et la diminution des biens et services
projets mis en place durant les années 70 de « barrages naturels ont un coût socio-économique évident pour
verts » en Algérie, Mainguet et Dumay, 2006). La les populations humaines à travers la détérioration
restauration écologique est un processus complexe des conditions de vie. Afin d’augmenter ces services,
qui requiert la participation de nombreuses personnes il est nécessaire d’évaluer financièrement (1) l’impact
ayant souvent des visions différentes d’un écosystème de leur dégradation et (2) les coûts et bénéfices liés aux
restauré et parfois des intérêts conflictuels (SER, projets visant la restauration durable des écosystèmes
2002). De fait, chaque projet de restauration doit être (Requier-Desjardins, 2007 ; Requier-Desjardins, Bied-
conçu et programmé en fonction du contexte local. Charreton M., 2006). Ceci peut être réalisé à travers
Le support et la participation des populations locales la mesure de la qualité et de la quantité des biens et
sont absolument indispensables au bon déroulement services rendus par les écosystèmes. Dans le but de
d’un projet de RCN. L’intérêt et le soutien local doivent faciliter la discussion entre écologues et économistes,
être suscités par la mise en avant des bénéfices issus on parle alors de mesure du stock de capital naturel.
de la restauration (SER, 2002). Les notions de base relatives à l’évaluation financière
du capital naturel sont discutées dans le chapitre
Pour favoriser l’implantation de projets de RCN, il suivant.
est important d’insister sur la restauration d’une
relation bénéfique mutuelle entre les hommes et Services clés des écosystèmes en régions sèches
l’environnement. Ceci commence par la définition D’après MEA, 2005.
et la communication sur les concepts de biens et
services naturels.
Services d‘appro- Services de Services culturels
visionnement régulation
Les biens et services des écosystèmes
• Produits dérivés • Régulation et • Loisir et tourisme
en zones arides et semi-arides de la production purification de • Identité et diversité
biologique : l’eau culturelle
nourriture, bois, • Pollinisation et
Les populations humaines en zones arides et semi- fibres, bois
• Paysages et
dispersion des patrimoine culturel
arides sont particulièrement dépendantes des biens et de chauffe, graines
services des écosystèmes pour satisfaire leurs besoins médicaments • Savoir traditionnel
• Régulation
les plus fondamentaux. Les habitants se procurent • Eau potable climatique locale • Services spirituels,
esthétiques et
l’essentiel de leurs revenus à travers l’exploitation (par le biais du
couvert végétal) intellectuels
des ressources naturelles. Il y a très peu de vente
et globale (par la
de produits manufacturés. Il existe donc une forte séquestration du
dépendance de la population au capital naturel et aux carbone)
changements climatiques (Requier-Desjardins, 2007).
Services de maintien
Par exemple, la production de céréales, de bétail, de
produits laitiers, de bois de chauffe et de matériaux • Formation et conservation du sol
pour la construction dépend de la productivité • Production primaire
végétale, elle-même dépendante des contraintes en • Cycle de formation des nutriments
eau.
16 La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides
20. Le s bénéfices socio-
économiques de la restauration
du capital naturel
dans les zones arides
L
e coût économique, social et environnemental
de la désertification est très difficile à évaluer
et peu d’études ont été réalisées à ce sujet
(Requier-Desjardins, 2007). Les aspects socio-
économiques de la restauration du capital naturel dans
les zones touchées par la désertification sont donc
évoqués ici d’un point de vue général. En revanche,
les exemples présentés dans ce chapitre illustrent des
méthodes d’application de l’approche RCN qui peuvent
être appliquées dans le cadre spécifique de la lutte contre
la désertification.
Évaluation monétaire du capital naturel
et de sa restauration
Pour favoriser la mise en œuvre de projets de restauration cependant fournir des arguments économiques plus
des écosystèmes dégradés, deux types d’approche ou moins convaincants en faveur de la restauration du
permettent d’établir le bien-fondé de cette restauration capital naturel.
d’un point de vue monétaire : (1) l’évaluation du coût
de la dégradation et (2) l’évaluation des coûts et des Dans la lignée du Millenium Ecosystem Assessment,
bénéfices de la restauration. les approches d’évaluation économique en termes de
services rendus par les écosystèmes sont de plus en plus
Le dossier thématique du CSFD n°5 (Requier-Desjardins, utilisées dans le cadre de la RCN au niveau local.
2007) procure un récapitulatif des différentes méthodes
d’évaluation du coût macro-économique de la L’évaluation monétaire du capital naturel n’est pourtant
désertification en Afrique. Par exemple, afin d’évaluer pas aisément quantifiable. Beaucoup de services
la diminution de la productivité des cultures, une naturels n’ont ‘pas de prix’ au sens figuré, puisqu’ils
évaluation du coût de remplacement des nutriments sont indispensables à la vie sur Terre, et, au sens
dans le sol par des engrais commerciaux a été réalisée propre, puisqu’ils n’ont pas de valeurs sur le marché
au Mali. Cette méthode est pertinente uniquement si économique. En effet, pour les raisons que nous avons
le capital naturel peut-être remplacé par un substitut évoquées précédemment, dont la non exclusivité et
manufacturé. Cette substitution a, bien sûr, des limites. la non rivalité, l’évaluation monétaire de la majeure
partie du capital naturel et de sa restauration n’est pas
Une autre méthode, issue du Millenium Ecosystem compatible avec les théories économiques classiques.
Assesment (MEA, 2003), consiste à évaluer les coûts de la Cependant, l’Homme a toujours attribué des valeurs
désertification en fonction de la division de l’espace rural à certains aspects de la Nature y compris les services
selon ses usages économiques principaux (agriculture, naturels. Il est donc possible d’intégrer ces valeurs ‘non
forêt, etc.). Cela revient à évaluer le coût de la perte des monétaires’ aux lois du marché économique (Rees et al.,
services naturels en termes d’approvisionnement en 2007) par la création, par exemple, d’un marché fictif
nourriture et en bois. Ces méthodes, généralement peu (évaluation contingente) ou la prise en compte du
précises, puisqu’elles reposent sur des prix de référence coût économique de la pollution (internalisation des
très variables et des modèles assez simplifiés, peuvent externalités) (Requier-Desjardins, 2007).
18 La restauration du capital naturel en zones arides et semi-arides