L’actualité High-Tech de la semaine : CNN Money, Kleiner Perkins, British Air...
L’actualité High-Tech de la semaine : HyperLoop, Bustle, Chegg, Swiftype, Ubuntu Hedge et Indiegogo
1. L'actualité High-Tech de la semaine :
HyperLoop, Bustle, Chegg, Swiftype,
Ubuntu Hedge et Indiegogo
LE 11 AOUT 2013
La rubrique organique pour vous donner la température de la
Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de
témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz
: à vous de juger !
2. Lundi : Elon Musk, le Tintin des temps modernes
C'est amusant à quel point Elon Musk, cet entrepreneur américain né en Afrique du Sud,
est en train de marquer l'imaginaire des personnes qui écrivent sur la Silicon Valley et les
technologies... beaucoup le compare à Tintin, ce jeune reporter qui n'a peur de rien. Et
franchement, ça fait un bien fou de voir un entrepreneur qui a déjà plutôt bien réussi "se
mettre au service" de projets de plus en plus impressionnants mais néanmoins utiles, et
non prétendre vouloir connecter la planète entière pour des prétendues raisons
humanitaires, quand on sait ce qu'Internet est capable de produire dans la famille des
traqueurs pour de basses raisons publicitaires. Après Paypal, le système de paiement en
ligne, Tesla et sa voiturette de luxe électrique, SpaceX, la navette qui fera bientôt des
allers-retours entre l'espace et la planète Terre, voici HyperLoop, un nouveau système de
transport alimenté par l'énergie solaire qui devrait relier San Francisco à Los Angeles
en... une demi-heure ! Naturellement, le projet reste à affiner avant d'être validé
industriellement, mais ce diable de Musk a pensé à ce que d'autres n'ont pas osé
prononcer avant lui : le coût d'abord de l'installation (entre $6 à 10 milliards, bien loin
des $70 milliards d'un autre projet de construction de train à grande vitesse), avec
l'éventualité de transporter des véhicules, un transport écologique nourri à l'énergie
solaire, un véhicule sécurisé ("une sorte de tube à basse pressurisation au sein duquel
des capsules sont transportées à faible et à grande vitesse, reposant sur des coussins d'air
pressurisé"), avec des départs toutes les 30 secondes, le tracé pourrait suivre l'autoroute
I-5 et ainsi ne pas poser de problèmes d'environnement... Le monde de la technologie a
besoin de plus de Musk en son sein, mais malheureusement il faut reconnaître qu'il a
quelque chose d'assez exceptionnel !
Suivre Elon Musk sur Twitter : @ElonMusk
3. Mardi : focus sur ce qu'est un serial entrepreneur de la Silicon
Valley
Bryan Goldberg est le jeune homme sur la gauche de cette photo. Nous sommes en 2009,
il vient d'être célébré, avec ses trois autres camarades, un des meilleurs jeunes
entrepreneurs en technologie par BusinessWeek. Ce sont les fondateurs de Bleacher
Report, qui a été créé sur un constat très simple : tous les médias aux États-Unis qui
parlent de sport (ESPN, Sports Illustrated...) ignorent ce que les fans peuvent penser de
leur sport, de leur équipe... C'est justement ce qu'a fait Bleacher Report : parler de
l'actualité du sport par l'intermédiaire des fans. En 2009, l'équipe a levé déjà $9
millions(un peu plus d'un an après le lancement du site web), puis ce sera deux autres
tours pour un total de $32,5 millions avant que Time Warner Bros ne les rachète en août
2012 (aux alentours de $200 millions). L'équipe a eu l'intelligence de confié les rênes de
l'entreprise à un CEO spécialiste, Brian Grey. Et aujourd'hui ? Après un passage à
l'écriture sur le site web dédié aux mondes des startups et la Silicon Valley, PandoDaily,
Bryan a décidé de se remettre en selle sur un sujet du moment : le média toujours, mais
consacré au fashion cette fois. Avec un bon chèque en banque ($6,5 millions sans grand
effort), et de beaux investisseurs dont notamment Google Ventures et Time Warner
Investments (quelle surprise), Bryan va s'attaquer au marché avec Bustle occupé par
Vogue Magazine et ses 1 millions de visiteurs uniques par mois. Facile de lever $10
millions de nos jours, quand on a déjà fait ses preuves dans la Silicon Valley... Cela n'a
pas empêché notre ami de faire une petite erreur de jeunesse, en ayant eu la faiblesse de
parler de son propre lancement sur PandoDaily (normal, il a les codes d'accès) en des
termes.... disons qu'il a un peu arrangé l'histoire de la concurrence et du marché à sa
façon. Comment lui en vouloir, il a fait amende honorable... et il n'a que 29 ans. Tout est
facile si à cet âge là.
Suivre Bustle sur Twitter : @Bustle
4. Mercredi : Chegg en cours d'introduction en bourse
Ceux qui ont expérimenté le parcours du combattant des étudiants aux
États-Unis comprendront assez bien les raisons du succès de Chegg : les
livres de scolarité coûtent les yeux de la tête, et les queues pour récupérer
son matériel sont sans comparaison avec ce que les étudiants français
peuvent imaginer. Avec Chegg, c'est service livraison à la masion en moins
d'une semaine, et pourquoi acheter un livre alors que louer revient moins
cher ?! Et comme justement nous sommes aux États-Unis, et que cela fait
un certain temps que Chegg est en service (depuis 2005), l'ex-startup de
Santa Clara aux $195 millions levés depuis sa création vient de décider qu'il
était temps de passer aux choses sérieuses et faire sonner la cloche du
NASDAQ incessamment sous peu. La société réalise un chiffre d'affaires de
plus de $200 millions désormais, reste en pertes ($49 millions en 2012) et
elle a besoin de disposer de plus de moyens pour mettre à distance une
certaine concurrence comme Kno (basée à Santa Clara également, quel
hasard...), ou anticiper celle d'Amazon. Chegg propose désormais ses
services dans plus de 6.400 universités dans le pays, donc parallèlement à
l'entrée de nouveaux administrateurs venant d'entreprises influentes (dont
le CEO des San Francisco 49ers, Jed York, pour l'anecdote...), c'est $150
millions que l'entreprise va chercher à acquérir sur les marchés financiers.
Suivre Chegg sur Twitter : @Chegg
5. Jeudi : voici pour l'incubateur YCombinator est si populaire
Les incubateurs de startups ont poussé comme rarement ces dernières
années, aux États- Unis et ailleurs, mais aucun à ce jour n'a réussi à arriver
à la cheville de l'école de startups fondée par Paul Graham et son équipe à
Mountain View, YCombinator... Dernier exemple en date : la
startup Swiftype, lancée en janvier 2012, basée à San Francisco et dont
l'objet est de proposer un moteur de recherche optimisé pour des sites web
et des applications mobiles. Ce type de facilités aide la navigation sur les
sites, favorise la conversion et les tableaux de bord proposés pour les
analyses de données de navigation pour les sites ont convaincu 9
investisseurs différents de mettre $1,7 millions au pout pour voir.
Typiquement, il est difficile pour une startup d'apporter des éléments
solides et tangibles en terme de validation de business ou de marché en
moins de 2 ans. Mais la garantie "morale" apportée par le sérieux mis par
Paul Graham à faire réussir ses pépites garantit un taux assez élevé de
chance de pouvoir faire une levée de fonds qui va suivre la modeste
participation apportée par YCombinator lors du passage dela startup dans
son programme. Et c'est là toute la réussite d'un incubateur, qui peut ainsi
rentrer dans ses frais et gagner de l'argent lors de levées de fonds
ultérieures... ou décider de rajouter au pot si un rêve est en train de se
réaliser. Voici donc une autre belle affaire pour YCombinator, la suite au
prochain numéro. Et il est intéressant au passage de noter cette constante
spécialisation des différentes fonctions que l'on peut trouver sur un site
web, ici avec le search et Swiftype, ou d'autres solutions pour les tutoriels,
les agents virtuels, les outils de chat, etc., poussée oar des startups en quête
de niches.
Suivre Swiftype sur Twitter : @Swiftype
6. Vendredi : il n'y a pas que Kickstarter dans la vie... il y a aussi
Indiegogo
On a beaucoup entendu parler de Kickstarter, le site web qui permet de se
faire financer le lancement de son produit grâce aux dons que les
personnes physiques peuvent effectuer en direct sur le site, sans d'autres
intermédiaire : il suffit de mettre son produit en musique grâce à une page
de lancement permettant de décrire le produit, de mettre une vidéo,
d'expliquer les objectifs, d'évaluer les risques... C'est ensuite à vous de faire
l'effort de faire fonctionner la viralité (le mot que l'on utilise dans le monde
digital en lieu et place du bouche à oreille) qui dépendra de votre efficacité
sur les réseaux sociaux tout autant que de l'intérêt intrinsèque de votre
idée. Kickstarter est basé à New York et occupe beaucoup le terrain sur ce
secteur. De l'autre côté du pays, il y a Indiegogo, basé à San Francisco, qui
vient de batter son propre record de levée de fonds avec Ubuntu Edge, qui
se présente comme la Formule 1 des mobiles avec des caractéristiques hors
normes par rapport aux iPhone et autres Android, associées à des
matériaux rendant le produit exceptionnel en tant qu'expérience
utilisateur. Malheureusement, la compagnie Canonical, à l'origine du
projet, n'a réussi à obtenir qu'un peu plus de $12 millions par rapport à un
objectif de $32 millions, ce qui paraissait absolument incroyable à
atteindre !
7. Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles
actualités et aventures !
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