L’actualité High-Tech de la semaine : Zynga, Yahoo!, July 4th, eBay, AngelList
L’actualité High-Tech de la semaine : Zynga,
Yahoo!, July 4th, eBay, AngelList
LE 7 JUILLET 2013
La rubrique organique pour vous donner la température de la
Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de
témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz
: à vous de juger !
Lundi : Mark Pincus passe le relais sur Zynga
Mark Pincus, le fondateur de Zynga qui passe les manettes de sa startup,
l'ex-numéro 1 des jeux sur Facebook, c'est comme la fin d'une époque, et je
l'espère pour Zynga (mais je n'y crois guère, sac de pommes de terre...), le
début d'une nouvelle ère. Je me souviens bien cette fameuse soirée
organisée dans les premiers locaux de la startup de San Francisco, en juin
2008, où j'étais loin d'imaginer qu'elle serait cotée au NASDAQ un jour.
Mark Pincus a toujours été la figure de Zynga (après le toutou que vous
pouvez voir ci-dessus, garanti d'origine), et c'est incroyable d'imaginer qu'il
y ait des centaines de millions de personnes désireuses de payer pour
télécharger une vache en rose, ou pour s'offrir un arrosoir en or plaqué
pour son jardin magique. Les problèmes que l'on citent souvent pour une
"web company", c'est tenir la charge, c'est trouver les moyens de déployer à
grande échelle. Pour une société en bourse, l'objectif c'est surtout de durer
et tenir ses promesses sur le long-terme. Ce qui fonctionne dans le jeu
vidéo, ce sont les jeux qui ont trouvé leur niche, et leur cible : les hardcore
gamers, ceux qui jouent "à la vie, à la mort", et qui assureront des revenus
sans faillir. Sur des jeux plus simples, grand public, et qui se développent
sur des mécanismes plus proches d'une addiction court-termiste, il est
difficile de planifier des revenus et de s'y tenir. Racheter des studios ou des
équipes ayant développé des jeux à succès tiennent plus du jeu de roulettes
et pas d'une stratégie telle qu'on l'attend à Wall Street. L'avenir dira si avoir
choisi un grand nom chez un constructeur de console de jeu vidéo, Don
Mattrick, ex-patron de "l'interactive entertainment" chez Microsoft,
résoudra ce complexe casse-tête conduisant à aligner des downloads dans
des tableaux Excel trouvant leurs origines dans un business plutôt difficile
à anticiper. Ca tombe plutôt bien, Steve Balmer, patron de Microsoft, avait
envie de rajeunir ses cadres chez le géant de Seattle...
Suivre Zynga sur Twitter : @Zynga
Ne pas perdre le contact avec Mark Pincus sur Twitter : @MarkPinc
Suivre Don Mattrick sur Twitter : je vous laisse trouver le bon compte
Mardi : Yahoo! continue ses courses avec Qwiki
C'est amusant comment la vie d'une startup est faite : alors que Qwiki avait
récemment changé de direction, après avoir prétendu changer le
monde grâce à sa technologie de recherche multimedia (qui consistait en
fait à intégrer des paragraphes sortis de Freebase et Wikipedia), Marissa
Mayer, CEO de Yahoo! et accessoirement membre du jury du concours de
startups Techcrunch Disrupt gagné par la startup en 2010, s'est rappelé au
bon souvenir de la startup New Yorkaise, et s'est probablement dit que ça
pourrait faire une belle affaire dans le portefeuille de produits de Yahoo!
nouvelle version. Bien qu'à $50 millions, on peut juger que cela semble
plus être une offre de récompense pour les investisseurs qui ont mis $10,5
millions au total, qu'un véritable prix de transaction habituel. Il est de
toute façon très difficile d'avoir des chiffres précis sur le nombre
d'utilisateurs. Le produit devrait être gardé sous son propre nom en tant
qu'application iOS. Le lendemain, c'est au tour de Xobni d'être racheté,
dont la promesse était de rendre votre boite email et liste de contacts plus
intelligente (ça ne m'a pas frappé...). Ce rachat va permettre un quasi-
équilbre entre les $48 millions offerts par Yahoo! pour la transaction et les
$42,8 millions levés. Ca fait 17 sociétés acquises par Marissa Mayer depuis
son arrivée.
Suivre Marissa Mayer sur Twitter : @marissamayer
Mercredi : un July 4th pas comme les autres
On ne rigole pas avec les droits constitutionnels aux États-Unis. Cette
indépendance a été chèrement gagnée (avec le concours des autorités en
charge de la France à l'époque d'ailleurs, ceci dit en passant), et l'histoire
de Prism et de la cyber-surveillance de la NSA n'a pas encore été digérée...
Du coup, un mouvement s'est créé sous l'impulsion de l'organisation Fight
for the Future pour protester contre l'utilisation arbitraire d'internet selon
eux non conformes aux droits des citoyens américains et des sociétés telles
que WordPress.org, Namecheap, Reddit, Mozilla, Cheezburger, MoveOn, et
l'EFF, pour protester sur leurs sites web contre l'initiative de la NSA avec la
redirection vers un site de pétition. Pas Facebook. Pas Google. Une belle
occasion de remuer une nouvelle fois les lobbies en tous genre, pour la
bonne cause : la sauvegarde de la confidentialité des informations. Sortant
d'un récent voyage par avion assorti de 3 arrêts dans des aéroports de 3
pays différents, je me suis demandé ce que la sécurité serait sans un
minimum de filtrage des passagers, et par extension, comment imaginer
les états assurer un minimum de sécurité nationale sans un minimum de
contrôles. A la vitesse où va l'information, et étant donné l'impact sur notre
société, comment garantir à la fois la confidentialité et la sécurité ? Edward
Snowden a sans doute eu raison de révéler le pot aux roses, mais il est
grand temps de prendre conscience que nos informations n'ont plus
aujourd'hui la certitude d'être inviolable. Chaque lettre tapée et rendue
accessible sur Internet peut être un jour récupérée, ré-utilisée, vendue,
exploitée, traquée, hackée. C'est ainsi.
Jeudi : July 4th, un bon jour pour les Belges
On connaissait les Diables Rouges, le surnom de l'équipe nationale belge de
football, un pays quelque peu malmené dans son histoire ces derniers
temps, victime d'une guerre de ses deux communautés francophone et
néerlandophone... C'est au tour de ses startups de faire parler d'elle, la
souveraine Belgique, le lendemain de l'annonce de l'abdication du Roi
Albert II, avec l'annonce de l'acquisition par eBay de deux
sites 2dehands.BE (le flamand) & 2ememain.BE (le francophone) qui
représentent à eux deux 5,5 millions de visiteurs uniques par mois. Ces
deux sites rejoindront l'offre Classifieds Group d'eBay, présente à ce jour
dans 25 pays. eBay se renforce donc sur ce territoire et se localise petit à
petit à travers le monde. L'oiseau fait son nid.
Suivre eBay sur Twitter : @eBayINC
Vendredi : AngelList, site incontournable sur le financement
des startups
Naval Ravikant, c'est le startup boy par excellence, qui est en train de se
faire une place au soleil dans le royaume des stars de la Silicon Valley. Au
delà de ses réussites dans la revente de certaines de ses investissements à
Twitter ou encore Google, c'est aussi le fondateur du site web AngelList,
qui est en train de devenir un site majeur pour qui souhaite faire référencer
sa startup et trouver les investisseurs de ses rêves : plus de 100.000
startups listées, plus de 500 introductions réalisées entre des
entrepreneurs et des investisseurs sur AngelList par semaine...18.000
investisseurs accrédités (on ne s'improvise pas investisseurs aux États-
Unis, il faut montrer patte blanche), qui ont assuré à ce jour 3.000
investissements. Environ. Le création de sa startup est devenu un sport
pratiqué dans bien des pays, et la principale friction provient
essentiellement de la recherche de financement pour développer son
produit. Même si nos recommendations vont dans le sens de bien réfléchir
avant de se lancer dans l'aventure, et qu'il est préférable de pouvoir
s'autofinancer avant de faire appel au capital, il semble que chacun puisse
avoir sa chance dans cette lotterie, et donc, si vous pensez argent, vous,
créateurs de startups, pensez AngelList !
Suivre AngelList sur Twitter : @AngelList
Suivre Naval Ravikant sur Twitter : @Naval
Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles
actualités et aventures !
Mon compte sur Twitter pour me contacter :
https://twitter.com/PhilJ