L’actualité High-Tech de la semaine : Kabam, Barnes & Noble, Ribbon,Tynker, M...
L'actualité Hight-Tech de la semaine : Google Venture, Flextronics, Bidgely, Netflix, Ozy Media
1. L'actualité Hight-Tech de la semaine :
Google Venture, Flextronics, Bidgely,
Netflix, Ozy Media
LE 28 JUILLET 2013
La rubrique organique pour vous donner la température de la
Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de
témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz
: à vous de juger !
2. Lundi : Google Ventures investi dans un laboratoire de
recherche
Ce nouvel investissement prouve que Google Ventures est capable, disons,
du plus surprenant en embauchant un blogueur grand spécialistes
d'Apple (cherchez l'erreur) et par ailleurs financer à hauteur de $15
millions un laboratoire de recherche qui a décidé que le dépistage de
l'autisme était un domaine qu'il fallait contribuer à améliorer. La
société SynapDx a été fondée par Stanley Lapidus en 2010 à Lexington
dans le Massachusetts, et avait obtenu avant cette série D signée avec
Google Ventures, $17 millions de financement au total, notamment pour
aider à mettre en place une étude clinique prospective sur 600
patients. Traditionnellement, l'autisme n'est pas définitivement identifié
jusqu'à ce que les enfants aient atteint l'âge de 4 ans, ou plus. Le test sur
lequel travaille SynapDx est conçu pour dépister le syndrôme plus tôt : il
serait utilisé pour diagnostiquer les troubles de l'autisme vers les 2 ou 3
ans, ce qui contribuerait à augmenter la probabilité de succès des
traitements aujourd'hui disponibles. Stan Lapidus est un entrepreneur
spécialisé dans le domaine des sciences de la vie, issu de Cooper Union,
une école inspirée de Polytechnique créée au 19e siècle à New York, et
semble avoir le profil atypique pour changer ce que tout le monde pense
impossible, sinon pénible. Go, Stan, go!
Suivre SynapDx sur Twitter (you must) : @SynapDx
3. Mardi : retour aux sources pour Flextronics
Flextronics est à l'origine une société fondée par Joe McKenzie en 1969 dans la Silicon Valley.
Flex est une société offrant des services de conception, de fabrication, de distribution et de pièces
de rechange à différents industriels dans le domaine des produits électroniques (LG, Apple, Cisco,
HP...) . Flextronics a des chaînes de fabrication dans plus de 30 pays, et 200.000 employés. Après
avoir changé de mains en 1980, le siège de l'entreprise est désormais à Singapour, et la société est
cotée au NASDAQ (FLEX). La société a déjà mis les pieds dans le monde des startups en 2012 en
incubant la statup Elementum, une société de gestion de la chaîne d'approvisionnement (SCM) en
mode SaaS, basée à Palo Alto, en Californie. Histoire de suivre le mouvement général consistant à
prendre part à la danse du ventre de l'innovation actuellement en cours dans la Silicon
Valley, Flextronics a annoncé la création d'un programme d'accélération d'entreprises appelé Lab
IX qui fournira un large éventail de support à des entreprises innovantes dans le domaine du
matériel et du logiciel. Lab IX sera situé à Milpitas, en Californie, où l'entreprise à des bureaux, et
se concentrera sur des sociétés ayant moins de trois années de développement de produits, et
ayant levé moins de $5 millions. Lab IX offrira un espace de bureau et de stockage, l'introduction
à de nouveaux services et de produits, un support avancé sur la conception et l'ingénierie, et
l'accès à la chaîne d'approvisionnement mondiale de Flextronics et son expertise de fabrication.
Le tout avec un ticket de $500.000. Si cela peut intéresser des startup françaises tentées par
l'aventure, elle pourront tout autant sans doute chercher aussi un peu de réconfort auprès d'un
des homme-clés de l'entreprise, Français, François Barbier, President of Global Opérations, un
ancien d'Alcatel. Cette tendance des "FabLab" (le nom à la mode dans les milieux branchés
parisiens de la haute technologie), ces laboratoires de fabrication, est beaucoup fondée sur la
volonté de certaines industries, pas du tout au fait de ce qui se passe sur le terrain dans la Silicon
Valley et qui veulent comprendre, et aussi sur la disponibilité de créateurs d'entreprise de tout âge
et de tout poil qui ont flairé le bon filon (de pognon) qui y séjourne dans l'espoir de batir de
nouvelles technologies pouvant devenir de nouvelles Business Unit dans de plus grosses sociétés.
Et ça marche, il faut croire ! Être agile (également le nom d'une une méthode bien connue des
startups pour faciliter le développement de produits), ça doit leur parler, à Flextronics.
Suivre sur Twitter : @Flextronics
4. Mercredi : la technologie, ça économise l'énergie avec Bidgely
et ça la gâche avec Google
Le monde des nouvelles technologies est un monde imparfait. D'un coté,
on peut voir des entreprises comme Bidgely développer un concept très
interessant dans le domaine des économies d'énergie et lever $5 millions
auprès de Khosla Ventures, un des VC phares de la Silicon
Valley. Bidgely (qui signifie "électricité' en Hindi), aide les consommateurs
à économiser de l'argent en analysant leurs habitudes de consommation à
partir de données énergétiques combinées avec un algorithme
d'apprentissage automatique qui reconnaît les différents appareils, tels que
les pompes de piscine ou les climatiseurs. A ce titre, Bidgely va un peu plus
loin que les joujous applicatifs qui permettent de faire du pilotage à
distance de ses appareils, sans véritablement aider intelligemment à gérer
son compte d'énergie, et identifier ce qui coûte le plus en terme de facture
énergétique parmi les appareils de sa maison ou de son appartement. Good
point! Malheureusement (et là je reviens sur mon introduction), le même
jour, Google, pensant surement bien faire, comme d'habitude, va offrir
pour un valeur de $600.000 la mise à disposition de wifi gratuit pour 2
ans aux 31 parcs de San Francisco, probablement a partir d'avril 2014. C'est
sur, "bourrer" la nature avec encore plus d'ondes et multiplier la présence
d'appareils électroniques dans les zones naturelles, quel joli cadeau. Et on
s'étonnera ensuite que le Pôle Nord puisse ressembler désormais à un
grand lac. La technologie, et son besoin incessant de connexion et
d'information, rend l'Homme fou. Enfin, si ça rend les électeurs heureux...
Suivre Bidgely sur Twitter : @Bidgely
5. Jeudi : un coup de bundle pour Google et Netflix
Chromecast est le dernier gadget à la mode commercialisé par Google permettant
aux utilisateurs d'envoyer du contenu vidéo et audio à partir de leurs
smartphones, tablettes et ordinateurs portables vers leurs téléviseurs. L'appareil
se branche sur la télévision depuis un port HDMI et extrait le contenu depuis
Internet en se connectant au wifi. Le tout pour $35 ! L'idée d'une opération de
communication a germé dans l'esprit de "marketeux" chez Netflix et Google, qui
se sont rappelé une des règles d'or : faire du "bundle". On associe deux produits
en un pour en faire bénéficier les deux marques participantes en terme d'image et
de communication. Plutôt une bonne idée toutefois que d'associer Netflix à cette
clé de connexion, tous les moyens étant bon pour Netflix de gagner de nouveaux
utilisateurs, car malgré certains accords de production ou de distribution de
séries en tout genre, et malgré une présence de l'autre coté de l'Atlantique, Netflix
continue de décevoir les analystes avec ses réalisations de nouvelles
souscriptions. Pas vraiment un "big fail" (630.000 nouveaux souscripteurs au
lieu de 700.000 prévus), mais tout le monde sait à quel point le marché de la
finance est un milieu suffisamment stupide pour prendre à la lettre des
prévisions chiffrées faites des mois avant leur réalisations... Et aujourd'hui sur
Internet, les cycles budgétaires sont quelque peu déconnectés d'une réalité du
cloud... bien impossible à maîtriser, bien malin celui qui a raison après quelques
mois d'exécution ! Netflix, qui a réalisé un chiffre d'affaires de $3,6 milliards en
2012 pour un résultat net de $17 millions, est parti sur de bonnes bases pour le
1er semestre 2013 avec un chiffre d'affaires de $2,1 milliards, avec un bénéfice net
de $32 millions. La location de DVD ne représente plus qu'un revenu de
$475.000, et le streaming Européen un chiffre d'affaires de $308.000, sur les six
premiers mois de l'année.Joli coup enfin pour Google qui souhaite naturellement
rivaliser avec l'Apple TV. À suivre !
Suivre Netflix sur Twitter : @Netflix
Pour commander la Chromecast sur Internet (US only) : trop tard. c'est sold out !
6. Vendredi : le retour de Madame Jobs avec Ozy Media
Avant toute chose : non, ce n'est pas elle sur la photographie. Il reste de la
place pour de nouveaux acteurs dans le domaine des médias online, qui
soient riches en contenus et pas uniquement des magazines en ligne de
recettes technologiques en tout genre : "Les 7 astuces de ceci" ou "Les 9
pièges à éviter de cela"... C'est l'occasion de parler de Laurene Powell Jobs,
l'épouse de Steve Jobs, dont on entend moins parler, toujours, que son
défunt mari, mais qui est tout à fait active, notamment à l'occasion du
prochain lancement d'Ozy Media, qu'elle vient de contribuer à financer le
lancement parmi d'autres investisseurs de la Silicon Valley. Ozy, c'est le
projet d'un journaliste exérimenté de la télévision et entrepreneur, Carlos
Watson, qui veut fédérer à travers son nouveau site d'information la
"change generation", un concept plaisant qui ne se rattache pas à un
groupe d'un certain âge, "une classe de gens informés, les gens pour qui le
changement est un moteur...Un groupe qui ne fera pas seulement tolérer
des choses différentes mais qui s'engagent dans des choses qui sont
différentes". Steve aurait probablement aimé cette génération, dont il était
peut être un représentant. En attendant, les bureaux d'Ozy Media sont
basés à Mountain View (et non à New York ou Los Angeles...), et Carlos
watson n'est pas enclin à s'autoriser un interview avec Fortune. Ca
commence bien ! La suite en septembre prochain...
7. Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles
actualités et aventures !
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