Question orale Véronique Salvi à la Ministre Greoli : Le cahier de revendicat...
Le soutien des pouvoirs publics dans le développement des séjours de convalescence
1. Groupe cdH du Parlement de Wallonie
Le soutien des pouvoirs publics dans le développement des séjours de convalescence
10 octobre 2017 | Question orale de V. SALVI à la Ministre GREOLI
___________________________________________________________________________
Madame la Ministre,
Dans le cadre des politiques qui doivent anticiper et préparer au mieux la transition
démographique et le vieillissement de la population des prochaines décennies, l’un des enjeux
phare est le fait de pouvoir assurer la qualité et la proximité des soins et services pour les
citoyens sur tout le territoire.
Dans un contexte où les besoins d’aide et de soins vont croissants, et où dans le même temps
la durée de séjour en hôpital diminue, la MC estime que les pouvoirs publics devraient plus
investir dans ce que l’on appelle les « séjours de convalescence », car la possibilité de prendre
du repos dans une structure adaptée est une réponse indispensable aux défis d’aujourd’hui.
Nous soutenons les initiatives qui visent une prise en charge maximale à domicile, mais aussi
celles qui visent à harmoniser le trajet de soins, c’est-à-dire le trajet entre les structures de
soins, les hôpitaux et le retour à la maison.
Il est vrai que la réduction du temps de séjour à l’hôpital peut parfois augmenter les besoins
du patient à sa sortie. Les professionnels des services de soins à domicile et d’aide à la vie
journalière constatent que, après une hospitalisation, le patient a besoin, plus qu’avant, d’être
accompagné sur le chemin de la guérison. Et ceci est particulièrement le cas pour les
personnes âgées.
C’est pour cela que le séjour en convalescence peut s’avérer indispensable entre l’hôpital et le
domicile. Or, la convalescence est encore méconnue, que ce soit chez les familles ou chez le
personnel soignant et d’assistance sociale des hôpitaux.
De tels centres de convalescence permettent une revalidation et une rééducation fine, dans un
environnement qui invite au ressourcement, avec une équipe de kinésithérapeutes formés à
des pathologies relevant de la cardiologie, la neurologie, la rhumatologie, l’orthopédie, et des
infirmiers qui favorisent la continuité des soins pour le résident. Pourront aussi y être
accueillis à l’avenir des aidants proches, pour des séjours de repos.
L’acteur politique a un rôle à jouer dans le développement de ce type de structures, pour
mettre en réseau et encourager les partenariats entre les différentes structures de soins, mais
aussi pour renforcer la cohérence de l’offre en y apportant un soutien.
Ce soutien ferait défaut, particulièrement en Wallonie... Madame la Ministre, estimez-vous
que ce type de structure constitue le corollaire de la réduction des durées d’hospitalisation et
du souhaite de renforcer les soins à domicile ? Dans l’affirmative, pouvez-vous alors me dire
si les autorités wallonnes envisagent, à moyen ou plus long terme, de reconnaître un statut à
ces maisons de convalescence, et donc aussi un financement ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses
Véronique SALVI