Intervention des Librairies indépendantes du Québec à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://fondationlitterairefleurdelysaccueil.wordpress.com/
Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
(Lévis, Québec, Canada – 20 avril 2017) Que l’on soit pour ou contre, nous attendons tous des changements majeurs advenant l’indépendance du Québec. À l’approche de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, permettez-moi d’exposer mes attentes dans ces domaines, notamment au sujet de «Loi du livre» (Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre (chapitre D-8.1)), de la Loi sur le droit d’auteur et de la mission du ministère de la Culture et des Communications.
Le monde québécois du livre et ses coulisses
Guide pratique et critique
Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, Canada, 2016, 478 pages.
Format 6 X 9 pouces, reliure allemande
ISBN 978-2-89612-487-9
Ce livre se présente d’abord comme un guide-conseil pour les nouveaux auteurs, les auteurs et les écrivains professionnels. Il traite de tous les types d’édition (édition à compte d’éditeur, édition à compte d’auteur, autoédition, édition participative et édition en ligne). Il vous permettra de prendre les meilleures décisions quant à l’avenir votre manuscrit. Il vous informe sur les pièges à éviter à chaque étape.
Ce livre se veut aussi un essai critique sur le nouveau et l’ancien monde du livre. Il vous aidera à situer votre projet dans le contexte particulier de l’évolution du monde traditionnel de l’édition et de la révolution technologique à l’origine d’un tout nouveau monde du livre.
Enfin, ce livre dresse un portrait de l’Internet et du web littéraire québécois et canadien-français. Il traite aussi du poids de notre culture sur le web avec une attention particulière au livre et votre livre. Il vous introduit au projet APPUI-LIVRES, un quotidien et une agence de presse web dédiés au livre.
Au besoin, l’auteur témoigne de son expérience à titre de président éditeur de la Fondation littéraire Fleur de Lys, le premier éditeur libraire québécois sans but lucratif sur le web avec impression papier et numérique à la demande.
SOMMAIRE
Avant-propos – L’objectif de ce livre
Préface par Pierre Bonin
Introduction – Le plaisir de lire et… d’écrire
PARTIE I – CONSEILS AUX NOUVEAUX AUTEURS
(et aux écrivains professionnels)
Chapitre 1 L’édition de votre manuscrit
Chapitre 2 ISBN, Code à barres, CIP et Dépôt légal
Chapitre 3 Droits d’auteur
Chapitre 4 Les parties d’un livre
Chapitre 5 Mise en page – Éviter les horreurs
Chapitre 6 Décider de l’édition de votre manuscrit
Chapitre 7 À la recherche de lecteurs
Chapitre 8 Un auteur actif dans le milieu du livre
PARTIE II – LE NOUVEAU MONDE DU LIVRE
Chapitre 9 Une aventure révolutionnaire
Chapitre 10 La nouvelle économie du livre
Chapitre 11 De l’édition à la contre-édition
Chapitre 12 Le Peuple en écriture
Chapitre 13 Le nouveau monde du livre au Québec
PARTIE III – L’ANCIEN MONDE DU LIVRE
(ou l’industrie traditionnelle du livre)
Chapitre 14 L’industrie québécoise du livre et la Loi du livre
Chapitre 15 Un loi exclusive plutôt qu’inclusive
Chapitre 16 L’Ancien monde du livre vu par le trou de la serrure
PARTIE IV – UN PROJET EMBALLANT: APPUI-LIVRES
Chapitre 17 L’Internet et le web littéraire québécois et canadien-français
Chapitre 18 Le poids de la culture québécoise sur le web
Chapitre 19 Un quotidien web et une agence de presse du livre
CONCLUSION – La promotion du lecteur et de son expérience pour convaincre de nouveaux lecteurs
ANNEXE I – Le contrat d’édition
ANNEXE II – Liste et coordonnées des Conseils régionaux de la culture.
(Lévis, Québec, Canada – 20 avril 2017) Que l’on soit pour ou contre, nous attendons tous des changements majeurs advenant l’indépendance du Québec. À l’approche de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, permettez-moi d’exposer mes attentes dans ces domaines, notamment au sujet de «Loi du livre» (Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre (chapitre D-8.1)), de la Loi sur le droit d’auteur et de la mission du ministère de la Culture et des Communications.
Le monde québécois du livre et ses coulisses
Guide pratique et critique
Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, Canada, 2016, 478 pages.
Format 6 X 9 pouces, reliure allemande
ISBN 978-2-89612-487-9
Ce livre se présente d’abord comme un guide-conseil pour les nouveaux auteurs, les auteurs et les écrivains professionnels. Il traite de tous les types d’édition (édition à compte d’éditeur, édition à compte d’auteur, autoédition, édition participative et édition en ligne). Il vous permettra de prendre les meilleures décisions quant à l’avenir votre manuscrit. Il vous informe sur les pièges à éviter à chaque étape.
Ce livre se veut aussi un essai critique sur le nouveau et l’ancien monde du livre. Il vous aidera à situer votre projet dans le contexte particulier de l’évolution du monde traditionnel de l’édition et de la révolution technologique à l’origine d’un tout nouveau monde du livre.
Enfin, ce livre dresse un portrait de l’Internet et du web littéraire québécois et canadien-français. Il traite aussi du poids de notre culture sur le web avec une attention particulière au livre et votre livre. Il vous introduit au projet APPUI-LIVRES, un quotidien et une agence de presse web dédiés au livre.
Au besoin, l’auteur témoigne de son expérience à titre de président éditeur de la Fondation littéraire Fleur de Lys, le premier éditeur libraire québécois sans but lucratif sur le web avec impression papier et numérique à la demande.
SOMMAIRE
Avant-propos – L’objectif de ce livre
Préface par Pierre Bonin
Introduction – Le plaisir de lire et… d’écrire
PARTIE I – CONSEILS AUX NOUVEAUX AUTEURS
(et aux écrivains professionnels)
Chapitre 1 L’édition de votre manuscrit
Chapitre 2 ISBN, Code à barres, CIP et Dépôt légal
Chapitre 3 Droits d’auteur
Chapitre 4 Les parties d’un livre
Chapitre 5 Mise en page – Éviter les horreurs
Chapitre 6 Décider de l’édition de votre manuscrit
Chapitre 7 À la recherche de lecteurs
Chapitre 8 Un auteur actif dans le milieu du livre
PARTIE II – LE NOUVEAU MONDE DU LIVRE
Chapitre 9 Une aventure révolutionnaire
Chapitre 10 La nouvelle économie du livre
Chapitre 11 De l’édition à la contre-édition
Chapitre 12 Le Peuple en écriture
Chapitre 13 Le nouveau monde du livre au Québec
PARTIE III – L’ANCIEN MONDE DU LIVRE
(ou l’industrie traditionnelle du livre)
Chapitre 14 L’industrie québécoise du livre et la Loi du livre
Chapitre 15 Un loi exclusive plutôt qu’inclusive
Chapitre 16 L’Ancien monde du livre vu par le trou de la serrure
PARTIE IV – UN PROJET EMBALLANT: APPUI-LIVRES
Chapitre 17 L’Internet et le web littéraire québécois et canadien-français
Chapitre 18 Le poids de la culture québécoise sur le web
Chapitre 19 Un quotidien web et une agence de presse du livre
CONCLUSION – La promotion du lecteur et de son expérience pour convaincre de nouveaux lecteurs
ANNEXE I – Le contrat d’édition
ANNEXE II – Liste et coordonnées des Conseils régionaux de la culture.
Prix unique du livre - Mémoire de Costco Wholesale Canada (Club Price)Serge-André Guay
Intervention de Costco Wholesale Canada (Club Price) à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://fondationlitterairefleurdelysaccueil.wordpress.com/
Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
Prix unique du livre - Mémoire du Conseil consultatif de la lecture et du livreSerge-André Guay
Intervention du Conseil consultatif de la lecture et du livre à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://fondationlitterairefleurdelysaccueil.wordpress.com/
Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
Prix unique du livre au Québec (Consultations gouvernementales)Serge-André Guay
Si, ces dernières années, l’avènement du numérique, l’essor de la vente en ligne et l’évolution du contexte concurrentiel se sont avérés d’indéniables vecteurs d’innovation et de concertation, ils ont aussi représenté des défis considérables pour l’écosystème et l’économie du livre. C’est dans ce contexte, et dans l’optique d’en réguler les effets, que la perspective de réglementer le prix de vente au public des livres neufs est réapparue au Québec.
Cette mesure consiste à fixer, pendant une période déterminée, le prix de vente au public des nouveautés afin que le même livre soit obligatoirement vendu au prix établi par l’éditeur ou l’importateur par tous les détaillants, y compris ceux pratiquant la vente en ligne, avec la possibilité d’un escompte autorisé. Cette réglementation est réclamée par le milieu du livre qui dit vouloir ainsi prémunir la chaîne du livre, et plus particulièrement les librairies économiquement fragiles, des effets de la concurrence et de la vente à rabais des best-sellers sur le réseau de diffusion du livre et sur la bibliodiversité, c’est-à-dire la nécessaire variété des livres mis à la disposition des lecteurs.
En raison de l’importance du livre et de la lecture, tant sur les plans social et éducatif que sur le plan culturel, et considérant le débat que suscite une telle perspective réglementaire, le gouvernement du Québec souhaite évaluer, en commission parlementaire, la pertinence de réglementer le prix de vente au public des livres neufs imprimés et numériques. Il appartient à cette commission parlementaire :
- de mesurer les impacts socioéconomiques, culturels, commerciaux et juridiques d’une telle mesure;
- d’examiner les paramètres propres à une application optimale;
- de recommander tout autre moyen pour assurer l’accès au livre et à sa diversité, et pour soutenir les acteurs québécois de la chaîne du livre qui s’y emploient.
Le présent document vise à faire état de la situation du livre au Québec et à mettre en perspective les multiples facettes de la réglementation du prix de vente au public des livres neufs, dans le but de susciter et d’accueillir les réflexions sur cette avenue.
Prix unique du livre - Mémoire de l'Institut économique de MontréalSerge-André Guay
Intervention de l'Institut économique de Montréal à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
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Prix unique du livre - Mémoire de Librairie Renaud-BraySerge-André Guay
Intervention de la chaine de librairies Renaud-Bray à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
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Prix unique du livre - Commission parlementaire - Une étude sectorielle de l’...Serge-André Guay
COMMUNIQUÉ DE PRESSE - 10 SEPTEMBRE 2013
FONDATION LITTÉRAIRE FLEUR DE LYS
PRIX UNIQUE DU LIVRE – COMMISSION PARLEMENTAIRE
Une étude sectorielle de l’industrie du livre et ça presse !
1. L’Association nationale des éditeurs de livres incapable de préciser le nombre d’éditeurs au Québec
2. Le Conseil consultatif du livre et de la lecture n’a pas de données pour appuyer son avis au ministre
3. Le titulaire de la Chaire de recherche des arts Carmelle-et-Rémi-Marcoux aux HEC de Montréal n’avait que son opinion, aucune étude
4. Rémunération des employés en librairie
Association des librairies du Québec : 12.00$/heure
Société de développement des entreprises culturelles : 15.00$/heure
QUEL EST LE VÉRITABLE SALAIRE ?
5. Le Conseil des arts et des lettres du Québec soutient que le prix unique du livre améliorera la rémunération des écrivains mais ne dispose d’aucune donnée pour le démontrer
6. Le ministère des Finances et de l’Économie du Québec doit s’impliquer !
Voir le communiqué de presse en pièce jointe
Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys
TÉLÉPHONE
418-903-5148 (Lévis,Québec, Canada)
ADRESSE POSTALE
Fondation littéraire Fleur de Lys,
31 rue St-Joseph,
Lévis,
Québec,
Canada.
G6V 1A8
ADRESSE ÉLECTRONIQUE
contact@manuscritdepot.com
SITE INTERNET
http://www.manuscritdepot.com
Le 23 avril prochain se tiendra la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur sous l’égide de l’UNESCO. « En célébrant cette journée, l’UNESCO cherche à promouvoir la lecture, l’industrie éditoriale et la protection du droit d’auteur » précise l’organisme des Nations Unies. Malheureusement, cet appel lancé aux « auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires » à travers le monde n’encadre pas les initiatives prises par les instances internationales, nationales et locales. Ainsi, chacun y va avec sa propre perception des activités à tenir dans le cadre de la journée mondiale. Et dans le contexte où les intérêts du capitalisme dominent notre société, la Journée mondiale du livre devient de plus en plus commerciale et tenue dans le seul but de vendre davantage de livres.
Prix unique du livre - Mémoire de l'Association des distributeurs exclusifs d...Serge-André Guay
Intervention de l'Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
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Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
Par : Nassim El Qochairi
Etudiant au Département des sciences et techniques de la communication à l’université Mohamed V
le 14 décembre 2016
Plan :
I ) Introduction :
1- Que ce qu’une Maison d’édition ?
2- Quand et où les maisons d’édition ont commencer ?
3- Quelle est le travail des Maisons d’édition ?
4- Comment fonctionne-t-elle ?
5- Que sont les métiers de l’édition ?
6- Les différents types de maisons d’édition qui s’offrent aux auteurs
II- L’édition au Maroc
1) Son début
2) La réglementation du Marché de l’édition
3) Enjeux et défis
III - Quelques Maisons d’édition au Maroc
IV - Contexte et cadre général ( Conclusion )
L’avenir de la librairie est dans la bibliothèqueSerge-André Guay
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Québec – Prix unique du livre
«L’avenir de la librairie est dans la bibliothèque»
(Fondation littéraire Fleur de Lys – Lévis, Québec, 23 juillet 2013) Le meilleur moyen d’assurer l’avenir des librairies indépendantes est de les déplacer dans les bibliothèques publiques afin d’ajouter au service de prêts celui de la vente de livres. Les lecteurs se verraient ainsi garantir un accès aux livres et une diversité éditoriale inégalés sur l’ensemble du territoire québécois.
DE 86 À PLUS DE 800 POINTS DE VENTES
Un partenariat entre les librairies indépendantes et les bibliothèques publiques augmenterait le nombre de points de ventes de livres au Québec de 86 à plus 800. En effet, on dénombre actuellement 86 librairies indépendantes au Québec et 805 bibliothèques publiques opérant plus de 1,000 points de services(1). La proportion de la population québécoise desservie par les librairies indépendantes rejoindrait celle des bibliothèques publiques qui atteint 95,3 % (2).
Prix unique du livre - Mémoire de Costco Wholesale Canada (Club Price)Serge-André Guay
Intervention de Costco Wholesale Canada (Club Price) à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
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Prix unique du livre - Mémoire du Conseil consultatif de la lecture et du livreSerge-André Guay
Intervention du Conseil consultatif de la lecture et du livre à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
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Prix unique du livre au Québec (Consultations gouvernementales)Serge-André Guay
Si, ces dernières années, l’avènement du numérique, l’essor de la vente en ligne et l’évolution du contexte concurrentiel se sont avérés d’indéniables vecteurs d’innovation et de concertation, ils ont aussi représenté des défis considérables pour l’écosystème et l’économie du livre. C’est dans ce contexte, et dans l’optique d’en réguler les effets, que la perspective de réglementer le prix de vente au public des livres neufs est réapparue au Québec.
Cette mesure consiste à fixer, pendant une période déterminée, le prix de vente au public des nouveautés afin que le même livre soit obligatoirement vendu au prix établi par l’éditeur ou l’importateur par tous les détaillants, y compris ceux pratiquant la vente en ligne, avec la possibilité d’un escompte autorisé. Cette réglementation est réclamée par le milieu du livre qui dit vouloir ainsi prémunir la chaîne du livre, et plus particulièrement les librairies économiquement fragiles, des effets de la concurrence et de la vente à rabais des best-sellers sur le réseau de diffusion du livre et sur la bibliodiversité, c’est-à-dire la nécessaire variété des livres mis à la disposition des lecteurs.
En raison de l’importance du livre et de la lecture, tant sur les plans social et éducatif que sur le plan culturel, et considérant le débat que suscite une telle perspective réglementaire, le gouvernement du Québec souhaite évaluer, en commission parlementaire, la pertinence de réglementer le prix de vente au public des livres neufs imprimés et numériques. Il appartient à cette commission parlementaire :
- de mesurer les impacts socioéconomiques, culturels, commerciaux et juridiques d’une telle mesure;
- d’examiner les paramètres propres à une application optimale;
- de recommander tout autre moyen pour assurer l’accès au livre et à sa diversité, et pour soutenir les acteurs québécois de la chaîne du livre qui s’y emploient.
Le présent document vise à faire état de la situation du livre au Québec et à mettre en perspective les multiples facettes de la réglementation du prix de vente au public des livres neufs, dans le but de susciter et d’accueillir les réflexions sur cette avenue.
Prix unique du livre - Mémoire de l'Institut économique de MontréalSerge-André Guay
Intervention de l'Institut économique de Montréal à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://fondationlitterairefleurdelysaccueil.wordpress.com/
Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
Prix unique du livre - Mémoire de Librairie Renaud-BraySerge-André Guay
Intervention de la chaine de librairies Renaud-Bray à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://fondationlitterairefleurdelysaccueil.wordpress.com/
Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
Prix unique du livre - Commission parlementaire - Une étude sectorielle de l’...Serge-André Guay
COMMUNIQUÉ DE PRESSE - 10 SEPTEMBRE 2013
FONDATION LITTÉRAIRE FLEUR DE LYS
PRIX UNIQUE DU LIVRE – COMMISSION PARLEMENTAIRE
Une étude sectorielle de l’industrie du livre et ça presse !
1. L’Association nationale des éditeurs de livres incapable de préciser le nombre d’éditeurs au Québec
2. Le Conseil consultatif du livre et de la lecture n’a pas de données pour appuyer son avis au ministre
3. Le titulaire de la Chaire de recherche des arts Carmelle-et-Rémi-Marcoux aux HEC de Montréal n’avait que son opinion, aucune étude
4. Rémunération des employés en librairie
Association des librairies du Québec : 12.00$/heure
Société de développement des entreprises culturelles : 15.00$/heure
QUEL EST LE VÉRITABLE SALAIRE ?
5. Le Conseil des arts et des lettres du Québec soutient que le prix unique du livre améliorera la rémunération des écrivains mais ne dispose d’aucune donnée pour le démontrer
6. Le ministère des Finances et de l’Économie du Québec doit s’impliquer !
Voir le communiqué de presse en pièce jointe
Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys
TÉLÉPHONE
418-903-5148 (Lévis,Québec, Canada)
ADRESSE POSTALE
Fondation littéraire Fleur de Lys,
31 rue St-Joseph,
Lévis,
Québec,
Canada.
G6V 1A8
ADRESSE ÉLECTRONIQUE
contact@manuscritdepot.com
SITE INTERNET
http://www.manuscritdepot.com
Le 23 avril prochain se tiendra la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur sous l’égide de l’UNESCO. « En célébrant cette journée, l’UNESCO cherche à promouvoir la lecture, l’industrie éditoriale et la protection du droit d’auteur » précise l’organisme des Nations Unies. Malheureusement, cet appel lancé aux « auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires » à travers le monde n’encadre pas les initiatives prises par les instances internationales, nationales et locales. Ainsi, chacun y va avec sa propre perception des activités à tenir dans le cadre de la journée mondiale. Et dans le contexte où les intérêts du capitalisme dominent notre société, la Journée mondiale du livre devient de plus en plus commerciale et tenue dans le seul but de vendre davantage de livres.
Prix unique du livre - Mémoire de l'Association des distributeurs exclusifs d...Serge-André Guay
Intervention de l'Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://fondationlitterairefleurdelysaccueil.wordpress.com/
Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
Par : Nassim El Qochairi
Etudiant au Département des sciences et techniques de la communication à l’université Mohamed V
le 14 décembre 2016
Plan :
I ) Introduction :
1- Que ce qu’une Maison d’édition ?
2- Quand et où les maisons d’édition ont commencer ?
3- Quelle est le travail des Maisons d’édition ?
4- Comment fonctionne-t-elle ?
5- Que sont les métiers de l’édition ?
6- Les différents types de maisons d’édition qui s’offrent aux auteurs
II- L’édition au Maroc
1) Son début
2) La réglementation du Marché de l’édition
3) Enjeux et défis
III - Quelques Maisons d’édition au Maroc
IV - Contexte et cadre général ( Conclusion )
L’avenir de la librairie est dans la bibliothèqueSerge-André Guay
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Québec – Prix unique du livre
«L’avenir de la librairie est dans la bibliothèque»
(Fondation littéraire Fleur de Lys – Lévis, Québec, 23 juillet 2013) Le meilleur moyen d’assurer l’avenir des librairies indépendantes est de les déplacer dans les bibliothèques publiques afin d’ajouter au service de prêts celui de la vente de livres. Les lecteurs se verraient ainsi garantir un accès aux livres et une diversité éditoriale inégalés sur l’ensemble du territoire québécois.
DE 86 À PLUS DE 800 POINTS DE VENTES
Un partenariat entre les librairies indépendantes et les bibliothèques publiques augmenterait le nombre de points de ventes de livres au Québec de 86 à plus 800. En effet, on dénombre actuellement 86 librairies indépendantes au Québec et 805 bibliothèques publiques opérant plus de 1,000 points de services(1). La proportion de la population québécoise desservie par les librairies indépendantes rejoindrait celle des bibliothèques publiques qui atteint 95,3 % (2).
Similaire à Prix unique du livre - Mémoire des Librairies indépendantes du Québec (20)
La version numérique de ce livre est gratuite
Ce livre se présente d’abord comme un guide-conseil pour les nouveaux auteurs, les auteurs et les écrivains professionnels. Il traite de tous les types d’édition (édition à compte d’éditeur, édition à compte d’auteur, autoédition, édition participative et édition en ligne). Il vous permettra de prendre les meilleures décisions quant à l’avenir votre manuscrit. Il vous informe sur les pièges à éviter à chaque étape.
Ce livre se veut aussi un essai critique sur le nouveau et l’ancien monde du livre. Il vous aidera à situer votre projet dans le contexte particulier de l’évolution du monde traditionnel de l’édition et de la révolution technologique à l’origine d’un tout nouveau monde du livre.
Enfin, ce livre dresse un portrait de l’Internet et du web littéraire québécois et canadien-français. Il traite aussi du poids de notre culture sur le web avec une attention particulière au livre et votre livre. Il vous introduit au projet APPUI-LIVRES, un quotidien et une agence de presse web dédiés au livre.
Au besoin, l’auteur témoigne de son expérience à titre de président éditeur de la Fondation littéraire Fleur de Lys, le premier éditeur libraire québécois sans but lucratif sur le web avec impression papier et numérique à la demande.
Renouvellement de la Politique culturelle
Le gouvernement du Québec pris au piège de la Loi du livre
(Lévis – Québec – 16 février 2016) Lors du lancement des travaux en vue du renouvellement de la Politique culturelle du Québec hier, la ministre de la Culture et des Communications, madame Hélène David, a souligné que «La politique culturelle confirmera la place du livre comme maître médium par lequel nos concitoyens enrichissent leur imaginaire et au moyen duquel nos créateurs forgent notre identité culturelle.» Malheureusement, le gou¬vernement du Québec ne pourra pas aller très loin dans cette direction parce qu’il est pris au piège de la Loi du livre (Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre).
Le livre dont parle la ministre concerne uniquement et exclusivement la publication par un éditeur agréé par le gouvernement. Autrement dit, au Québec, un livre est un livre que s’il a été publié par un éditeur agréé. Et ce dernier obtiendra son agrément que si ses publications sont offertes sur support papier, confiées à un distributeur agréé et vendues par des libraires agréés, chacun devant avoir pignon sur rue. Bref, la Loi du livre dicte au gouvernement qui fait partie de la chaîne du livre et comment elle fonctionne.
Ainsi, le gouvernement du Québec ne peut pas agréer un éditeur uniquement numérique vendant les titres numériques à son catalogue uniquement dans une librairie virtuelle en ligne. Cet éditeur ne distribue pas ses titres en librairies physiques; il n’est donc pas un éditeur au sens de la Loi du livre. On parle ici non seulement de la dématérialisation du livre vers le numérique, mais aussi d’une nouvelle chaîne du livre entièrement virtuelle. Ailleurs dans le monde, il est question de la «nouvelle économie du livre» soutenue au même titre que l’industrie traditionnelle du livre par les gouvernements. Au Québec, la Loi du livre interdit au gouvernement de soutenir et de subventionner cette nouvelle économie du livre.
Ce livre est disponible en format papier et numérique dans la librairie en ligne de la Fondation littéraire Fleur de Lys à l’adresse suivante : http://manuscritdepot.com/a.serge-andre-guay.5.html
Mémoire déposé par La Fondation littéraire Fleur de Lys à la madame Hélène David, ministre de la Culture et des Communications du Québec, dans le cadre de l'application de la Stratégie culturelle numérique
La culture québécoise au Royaume-Uni, en Irlande et dans les pays nordiquesSerge-André Guay
La Délégation générale du Québec à Londres a publié une brochure promotionnelle qui en jette plein la vue et détaille la présence culturelle québécoise au Royaume-Uni, en Irlande et dans les pays nordiques, de janvier à avril 2015. Dans son message d'introduction, le délégué général du Québec à Londres, Christos Sirros, rappelle l'importance des liens culturels entre le Québec et ces pays où 1 680 spectacles, expositions et projets associant des artistes québécois ont été réalisés l'année dernière, soulignant qu'une croissance est à prévoir.
Quatre cents ans dans la vie des Gagnon, récit familial,
Jacqueline Gagnon, Fondation littéraire Fleur de Lys
Ce récit familial raconte l’histoire d’hommes et de femmes courageux qui ont su prendre le risque de la migration vers des contrées nouvelles. Nos premiers Gagnon sont partis du Perche pour venir tenter leur chance en Nouvelle-France. Installés sur la Côte-de-Beaupré pendant quelques générations, certains de nos Gagnon quitteront cette région à la recherche de nouvelles terres à Charlevoix ou à Saint-Nicolas au sud de Québec.
Nos ancêtres seront confrontés aux attaques indiennes et aux épidémies meurtrières. Ils subiront le siège de Québec et verront les Anglais brûler leurs belles propriétés et leurs récoltes.
La menace de l’invasion américaine amènera Pierre Gagnon à La Prairie tandis que son fils Lucien, grand leader patriote lors de la Rébellion de 1837-1838, devra s’exiler aux États-Unis pour éviter la pendaison. Ses fils ruinés migreront dans l’Ouest américain à la recherche d’or ou de terres fertiles.
Au fil des générations, la route des Gagnon croisera celle des premiers immigrants irlandais et des descendants d’Acadiens revenus d’exil et installés dans La P’tite Cadie.
Tout au long de ces quatre cents ans, vous découvrirez la vie difficile des femmes Gagnon : mères, épouses ou filles. Ces femmes vous surprendront parfois par leur force de caractère comme certaines, dès le 17e siècle, qui n’hésiteront pas à dénoncer la violence conjugale ou familiale dont elles sont victimes.
Ces Gagnon, cultivateurs pour la plupart pendant plusieurs générations, vous raconteront la petite histoire d’un Québec rural déserté par ses fils et ses petits-fils au cours du 20e siècle. Et maintenant, nos Gagnon, instruits et urbains, aiment se rappeler leurs origines et les ancêtres qui ont bâti leur pays.
Jacqueline Gagnon
CE LIVRE EST OFFERT EN FORMAT NUMÉRIQUE ET EN FORMAT PAPIER À PARTIR DE CETTE PAGE WEB :
http://manuscritdepot.com/a.jacqueline-gagnon.1.htm
MÉMOIRE – Comment soutenir les librairies indépendantes québécoises ? à l’att...Serge-André Guay
Mémoire «Comment soutenir les librairies indépendantes québécoises?» préparé à l'attention du gouvernement du Québec à la demande de monsieur Luc Fortin, Adjoint parlementaire de madame Hélène David, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, et Député de Sherbrooke (Parti Libéral du Québec).
Palmarès 2014 des bibliothèques municipales du Québec 1/2Serge-André Guay
Palmarès 2014 des bibliothèques municipales du Québec
Le livre québécois sous représenté dans les bibliothèques municipales
Saviez-vous que seulement 31% des livres en français sont des livres québécois ?
(Lévis – Québec – juin 2014 – Agence de presse Appui-Livres) Une étude des plus récentes données de StatBib révèle que le livre québécois représente seulement 31% des livres de langue française disponibles dans les bibliothèques municipales du Québec.
Municipalités de 5,000 habitants et plus : 35%
Le livre québécois compte pour 35% des 138 bibliothèques publiques autonomes du Québec (bibliothèques desservant les municipalités de 5,000 habitants et plus). La littérature française d’origine étrangère s’élève donc à 65% de tous les livres en français offerts dans ces bibliothèques. Ainsi, une part importante des subventions gouvernementales versées à ces bibliothèques servent à l’achat de livres en français étrangers au détriment du livre québécois.
Seulement 12 de ces bibliothèques comptent 50% et plus de livres québécois dans leurs répertoires de livres en français. En tête de liste du palmarès, la bibliothèque municipale de Sainte-Anne-des-Monts en Gaspésie avec 67% de livres québécois, suivie par Chertsey (64%), Waterloo (63%), Westmount (62%) (SB), St-Jacques (57%), Sainte-Sophie (54%), Mont-Joly (53%), Bécancour (52%), L’Île Perrot (51%), Baie-D'Urfé (50%) (SB), Sainte-Adèle (50%) et Saint-Amable (50%). Fait à noter, la présence de deux municipalités à majorité anglophone (statut bilingue) parmi les 12 premières bibliothèques avec la meilleure offre de livres québécois.
En queue de peloton avec seulement 25% de livres québécois sur l’ensemble des livres en français : Victoriaville, Dorval (SB), Alma et Sherbrooke, suivi de Mont-Royal (SB) et Côte-Saint-Luc (SB) (26%), Rouyn-Noranda, Rimouski, Beloeil et Kirkland (SB) (29%). Dans toutes les bibliothèques, certaines dans des villes francophones phares du Québec, le livre québécois pèse pour moins de 30% de l’offre de livres en français.
Le livre québécois fait également piètre figure dans les bibliothèques des cinq plus grandes villes du Québec : Montréal (30%), Québec (33%) et Laval (37%), Gatineau (35%) et Longueuil (38%).
Municipalités de moins de 5,000 habitants : 27 %
Le livre québécois représente 27% de l’ensemble des livres en français dans les 734 bibliothèques des municipalités de moins de 5,000 habitants. Elles sont affiliées aux Centres régionaux de services aux bibliothèques publiques (CRSBP, aussi appelés Réseau Biblio). La meilleure offre de livres québécois revient au centre régional du Saguenay-Lac-St-Jean (45%) suivi de celui de la Côte-Nord (43%). La pire offre de livres québécois se retrouve au centre régional de l’Estrie (15%), suivi de celui de Centre-du-Québec, de Lanaudière et de la Mauricie (20%) et de celui de la Montérégie (22%).
Most consumers now spend much of their leisure time engaged with multiple screens, moving seamlessly between devices like smartphones, computers, tablets, and TVs. There are two main ways people multi-screen - sequentially, by starting an activity on one device and finishing it on another, and simultaneously, by using multiple devices at the same time. Smartphones are the most common starting point for online activities that are then continued on other screens. People also frequently use their smartphone and another device simultaneously, with most attention split between unrelated activities on each screen.
Observations de la commission parlementaire sur le prix unique du livre - QuébecSerge-André Guay
Les observations de la commission parlementaire sur le prix unique du livre sont les suivantes :
2. Observations
Au terme des consultations particulières et des auditions publiques sur le document intitulé ((Document de consultation sur la réglementation du prix de vente au public des livres neufs imprimés et numériques )) :
-La Commission reconnaît que des librairies indépendantes au Québec vivent une situation difficile et précaire;
- La Commission reconnaît qu’il est impératif de tenter de préserver les librairies indépendantes de nos villes, villages et quartiers afin d’empêcher leur hécatombe.
On ne parle pas du prix unique du livre !
Fin des audiences de la commission parlementaire sur le prix unique du livre ...Serge-André Guay
(Lévis, Québec, 23 septembre 2013) Au terme des six jours d’audience de la commission parlementaire sur le prix unique du livre, l’industrie québécoise du livre n’a aucune assurance de l’adoption d’une réglementation par le gouvernement. En effet, lors de ses remarques finales, le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Maka Kotto, a souligné que «certaines initiatives de réglementations du prix des livres mises de l’avant à l’étranger sont structurantes, mais se sont révélées insuffisantes». De plus, le ministre a rappelé à deux reprises l’absence d’unanimité sur le prix de vente du livre entre les 42 individus et groupes entendus en commission pour se rabattre sur le consensus sur le rôle vital des librairies. Le ministre s’est limité à donner aux intervenants l’assurance qu’il les a entendus sans promettre une réglementation.
Prix unique du livre - Mémoire du Conseil des arts et des lettres du QuébecSerge-André Guay
Intervention du Conseil des arts et des lettres du Québec à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://fondationlitterairefleurdelysaccueil.wordpress.com/
Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
Prix unique du livre - Mémoire de Illustration QuébecSerge-André Guay
Intervention de l'association Illustration Québec à la commission parlementaire sur le prix unique du livre (Québec).
Mis en ligne par la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://fondationlitterairefleurdelysaccueil.wordpress.com/
Voir notre DOSSIER SUR LE PRIX UNIQUE DU LIVRE :
http://fondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/2013/07/06/dossier-prix-unique-du-livre/
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Prix unique du livre - Mémoire des Librairies indépendantes du Québec
1. Commission parlementaire sur la
réglementation du prix de vente au public
de livres neufs imprimés et numériques
Mémoire de la coopérative des Librairies
indépendantes du Québec (LIQ)
CCE – 019M
C.P. – Livres
neufs imprimés
et numériques
2. 2
« Contrairement aux grandes surfaces, les librairies effectuent un travail culturel en profondeur : le
conseil au lecteur, la mise en valeur, l’organisation d’événements – et, notamment, la conservation
d’un fonds où règne une saine diversité. Il s’agit d’un rôle crucial, qui doit être protégé. »
Nicolas Dickner, auteur de Nikolski et Tarmac
« Pour que les petits comme les grands aient la même chance, les livres devraient être au même prix
partout. »
Marie Laberge, auteure de la trilogie Le goût du bonheur
« Le prix réglementé du livre = l’épanouissement de la créativité dans une société. »
Yann Martel, auteur de L’histoire de Pi
« La réglementation du prix du livre, ça fait plus de libraires heureux, plus d’éditeurs audacieux, plus
d’auteurs publiés, plus de lecteurs comblés, et une culture plus à même de s’exprimer. »
Caroline Allard, auteure des Chroniques d’une mère indigne
3. 3
Sommaire
RÉSUMÉ................................................................................................................................................................ 4
1.1 Organisme .................................................................................................................................................... 5
1.2 Membres du conseil d’administration............................................................................................... 6
1.3 Équipe des Librairies indépendantes du Québec ......................................................................... 6
2.0 Un secteur culturel prépondérant ...................................................................................................... 7
2.1 Survol historique....................................................................................................................................... 7
2.2 Situation actuelle....................................................................................................................................... 8
2.3 Nouvelles réalités...................................................................................................................................... 9
2.4 La stratégie des grandes surfaces .....................................................................................................10
2.5 Pourquoi les librairies, et encore plus les indépendantes, ne peuvent-elles pas se
lancer dans une guerre de prix?................................................................................................................11
2.6 Particularités de notre marché ..........................................................................................................12
3.0 La réglementation...................................................................................................................................12
3.1 La réglementation : pourquoi?...........................................................................................................12
3.2 La réglementation : comment?...........................................................................................................13
3.3 La réglementation : ailleurs sur la planète....................................................................................13
3.4 Des modèles positifs...............................................................................................................................14
3.5 Des contre-exemples..............................................................................................................................14
4.0 Conclusion..................................................................................................................................................15
5.0 Huit raisons pour réglementer le prix du livre............................................................................16
4. 4
RÉSUMÉ
La coopérative des Librairies indépendantes du Québec (LIQ), qui rassemble 90 librairies
indépendantes, croit en la bibliodiversité, en l’importance de l’accessibilité au livre, en la pertinence
des créateurs québécois et en la nécessité de librairies comme lieu de conseil et de médiation. C’est
pourquoi les LIQ joignent leur voix à celle de l’ensemble des associations professionnelles du
Québec (écrivains, éditeurs, distributeurs, libraires, bibliothécaires) pour exhorter les élus à adopter
une réglementation encadrant le prix de vente des livres neufs imprimés et numériques.
La situation actuelle, marquée par de nombreuses mutations, démontre toute la nécessité de régir le
prix de vente du livre papier et numérique. Des grandes surfaces et des multinationales augmentent
peu à peu leur influence sur le milieu du livre québécois. La réglementation du prix du livre est une
mesure essentielle pour préserver une diversité éditoriale et une accessibilité au livre francophone,
ce que seul un vaste réseau de librairies en santé (particulièrement les indépendants) peut assurer.
5. 5
1.1 Organisme
Lancée en 2007, la coopérative des Librairies indépendantes du Québec (LIQ) développe des
outils de promotion et de commercialisation pour l’ensemble de ses 90 librairies membres. Une
librairie indépendante s’articule autour de la proximité, de la diversité et du service. Elle ne fait ni
partie d’une chaîne ni d’un groupe commercial. Elle ne compte généralement pas plus de cinq points
de vente. Chaque librairie indépendante possède sa propre personnalité, à mille lieues de l’allure
uniformisée d’une grande surface ou d’une chaîne. C’est un lieu de conseil où le livre de fonds est
mis de l’avant. Le libraire indépendant se distingue par sa passion du métier, son professionnalisme,
son service de qualité et son implication dans sa communauté.
L’objectif des LIQ est d’assurer un sain développement du réseau des librairies indépendantes et
de les soutenir par des projets collectifs importants et novateurs. L’histoire du regroupement
remonte à la création de la revue le libraire en 1998. À cette époque, cinq librairies se sont liées
pour développer cette importante revue littéraire. Le libraire, tiré à 35 000 exemplaires six fois par
année, est distribué gratuitement dans les librairies indépendantes et le réseau de bibliothèques. Ce
périodique, ainsi que son pendant Web (lelibraire.org), constitue un outil qui jouit d’une grande
notoriété et permet de promouvoir le livre auprès d’un lectorat considérable.
Les LIQ développent aussi de nombreux projets, tels que des catalogues de Noël à grand tirage, des
carnets thématiques, des dépliants, des présentoirs, des outils promotionnels et des sacs. Elles ont
également orchestré diverses campagnes de promotion et négocié des ententes préférentielles avec
de nombreux fournisseurs (Postes Canada, Publi-Sac, etc.).
Depuis 2008, les LIQ sont actives sur le Web, d’abord grâce à LivresQuebecois.com, consacré
exclusivement à la mise de l’avant de la littérature québécoise. Dès 2010, elles ont pris le virage du
livre numérique, jouant un rôle de précurseur en ce domaine au Québec. Enfin, à l’automne 2011,
elles ont lancé RuedesLibraires.com, portail unique permettant aux libraires indépendants de
répondre efficacement au marché, en pleine croissance, du cybercommerce. Grâce à ce site
transactionnel et son entrepôt, les lecteurs peuvent profiter des avantages de l’achat en ligne, avec
un choix de plus de 250 000 livres en langue française dans leurs formats papier et numérique, et
cela, tout en continuant d’être fidèles à leur librairie de proximité et d’y bénéficier de conseils
avisés.
Les LIQ ont aussi créé une plateforme qui permet aux libraires de vendre des livres numériques aux
clients institutionnels. Le service est actuellement offert aux bibliothèques publiques; les premiers
résultats sont fort enthousiasmants. Les bibliothèques ont parallèlement développé une plateforme,
Pretnumerique.ca, qui permet d’effectuer le prêt à leurs usagers, tout en contrôlant l’utilisation faite
des fichiers.
6. 6
1.2 Membres du conseil d’administration
Conseil d’administration des LIQ 2013-2014 :
Président : Yves Guillet (librairie Le Fureteur, Saint-Lambert)
Vice-président : Laval Martel (librairie Les Bouquinistes, Chicoutimi)
Trésorier : Alexandre Bergeron (librairie Larico, Chambly)
Secrétaire : Robert Beauchamp (librairie Monet, Montréal)
Administrateurs :
Françoise Careil (librairie Du Square, Montréal)
Normand Gariépy (librairie Imagine, Laval)
René Landry (librairie L’Alphabet, Rimouski)
Denis LeBrun (librairie Pantoute, Québec)
1.3 Équipe des Librairies indépendantes du Québec
Directeur général : Dominique Lemieux
Directrice de la rédaction/production de la revue le libraire : Josée-Anne Paradis
Directeur de l’entrepôt : Guy Beaulieu
Responsable administratif : André Beaulieu
Webmestre : Daniel Grenier
Chargée de projets : Alexandra Mignault (par intérim)
Adjointe à la rédaction de la revue le libraire : Cynthia Brisson
Équipe de l’entrepôt : Nicole Beaulieu, Sandra de Senneville et Richard Baillargeon
7. 7
2.0 Un secteur culturel prépondérant
Les chiffres le prouvent : le milieu du livre québécois représente l’une des plus importantes
industries culturelles avec des ventes annuelles de près de 800 M $. Notre positionnement se fonde
sur le caractère singulier du livre. Le livre est un objet culturel. Il n’est pas – et ne doit surtout pas –
être considéré comme un produit marchand similaire aux autres. Il porte les traces de notre identité
collective, il façonne notre relation à l’autre, il décortique notre histoire, il se questionne sur notre
société, il fait rayonner le Québec à l’étranger, il propage notre langue, il nourrit le rêve. Cela
dépasse le statut de tout autre produit commercial. Il importe donc d’en assurer la pérennité. On ne
peut laisser des nécessités commerciales en contrôler la destinée, au risque de voir disparaître
l’opinion de penseurs, qui importe hautement pour la santé d’une société qu’on veut voir grandir et
devenir responsable.
2.1 Survol historique
L’année 1981 représente une période charnière dans l’histoire du livre au Québec. Le gouvernement
implante alors la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le milieu du livre (Loi 51),
qui a permis de structurer de façon efficace et déterminante la chaîne du livre. Les pratiques
commerciales entre les différents intervenants de la chaîne ont ainsi été régularisées et
réglementées.
Grâce à cette réglementation, le milieu du livre québécois a connu une croissance soutenue. De
nouveaux éditeurs ont fait leur apparition et les ventes, comme la production, ont grimpé en flèche.
L’impact dans le secteur de la librairie fut indéniable. L’éclosion d’un solide réseau de librairies
agréées réparties aux quatre coins du Québec en a découlé, lequel réseau offre une vitrine unique au
savoir-faire et au talent de nos créateurs.
La Loi 51 a établi l’agrément des librairies, condition essentielle pour devenir fournisseur en livres
des institutions publiques (bibliothèque, école, etc.). Pour devenir une librairie agréée, il est
impératif de respecter certains critères :
maintenir un établissement ouvert toute l'année;
exploiter un établissement facilement accessible au public;
avoir un établissement bien identifié et utiliser les méthodes appropriées d'étalage des
livres;
conserver en tout temps un stock d'au moins 6 000 titres uniques comprenant au moins
2 000 titres uniques de livres publiés au Québec;
démontrer avoir réalisé au cours de l'exercice financier précédant la demande d'agrément
les ventes minimales requises par le Ministère;
recevoir les nouveautés d'au moins 25 éditeurs titulaires d'un agrément et qu'il les garde
sur les présentoirs pour une période d'au moins quatre mois (à moins d'une entente
contraire avec l'éditeur en question).
Ultimement, le lecteur fut le grand gagnant de cette loi. Cela lui donna un accès direct à un vaste
éventail de livres, nonobstant son lieu de résidence, et lui assura des prix raisonnables pour les
livres d’ici et d’ailleurs. Tous les maillons ont bâti une mécanique rigoureuse et efficace qui a mené
au succès de cette industrie culturelle.
8. 8
Le ministre des Affaires culturelles de l’époque, Denis Vaugeois, a confié dans son livre L’amour du
livre qu’il n’avait qu’un seul regret en lien avec la mise sur pied de cette loi : l’absence d’une
réglementation du prix du livre. Il est vrai que le contexte a beaucoup changé depuis. Au début des
années 80, les grandes surfaces étaient pratiquement absentes du Québec. C’est pourquoi cette
demande a occupé une place centrale dans les 25 recommandations du rapport Larose déposé en
octobre 2000. Cette proposition n’avait cependant pas été retenue par le gouvernement de l’époque.
Il est temps de corriger la situation, maintenant que les impacts négatifs de cette concurrence sont
démontrés.
2.2 Situation actuelle
Aujourd’hui, le Québec compte 192 librairies agréées (indépendantes, chaînes, coopératives en
milieu scolaire). Depuis 2006, 31 librairies ont fermé leur porte, dont 24 depuis 2010. Dans les
derniers mois, la ville de Québec a connu une importante hécatombe, perdant quatre librairies dont
la Générale française, une institution dans le Vieux-Québec.
La situation financière des librairies, particulièrement les indépendantes, est ardue. Ces commerces
ont très peu de marge de manœuvre. Les coûts fixes – salaires, loyer, fournitures de bureau, frais
financiers – sont très élevés. Les employés sont majoritairement rémunérés à un niveau frôlant le
salaire minimum. Le maintien d’un fonds digne de ce nom est lourd à porter financièrement, étant
composé de livres à rotation lente. La rentabilité est également anémique. Selon une étude de
l’Association des libraires du Québec basée sur les états financiers de 29 librairies, le bénéfice
d’exploitation en 2012 était de 0,84%, alors que, selon les normes, un commerce de détail en santé
doit dégager des bénéfices de 4%. L’Association des libraires du Québec présentera d’ailleurs une
analyse détaillée dans le mémoire qu’elle déposera devant cette Commission.
La concurrence est multiple : outre que dans les librairies, le livre est offert par les grandes surfaces
(Wal-Mart, Costco, etc.), les pharmacies (Jean Coutu, Uniprix, etc.), les épiceries (Loblaws, Maxi, etc.)
et autres commerces (Toys“R”us, etc.). La concentration de la vente au détail du livre est moins
frappante au Québec qu’au Canada anglais et aux États-Unis, mais on remarque néanmoins une
tendance à cet effet. Malgré tout, les indépendants ont su maintenir un rôle majeur dans leur
communauté. Cela a un double impact : d’une part, l’industrie évite des pressions indues de grands
joueurs qui auraient les moyens de les faire plier (en leur imposant des marges additionnelles ou
des conditions commerciales difficiles, surtout pour des éditeurs de petites taille) ou d’orienter leur
choix éditorial et, d’autre part, les consommateurs ne sont pas pris à la gorge car plusieurs options
d’achat subsistent.
Le Québec compte 173 éditeurs (contre 70 en 1983) qui ont publié 5755 ouvrages en 2012 (source :
BTLF). La majorité des tirages est inférieure à 500 exemplaires. Les auteurs nationaux rayonnent au
Québec et à l’étranger. Kim Thúy sillonne la planète, Dany Laferrière a remporté le Médicis, India
Desjardins et Anne Robillard connaissent des succès importants en France, Samuel Archibald,
Christine Eddie et plusieurs nouveaux visages percent dans l’Hexagone. Ce sont des réussites
possibles grâce à la promotion efficace et au succès d’abord connu par ces auteurs sur notre
territoire.
Le marché institutionnel est important. Les bibliothèques publiques et le milieu scolaire
représentent deux marchés majeurs qui permettent d’assurer un flux de commandes régulier. Ces
clients nécessitent un service personnalisé de grande qualité.
9. 9
2.3 Nouvelles réalités
La vente en ligne, l’essor du livre numérique, la multiplication des sites étrangers : le marché
livresque a connu bien des bouleversements au cours des dernières années.
La vente en ligne fait dorénavant partie des habitudes de consommation, car 27% des Québécois ont
fait des achats en ligne en 2012, selon les chercheurs du CEFRIO. La même étude dévoile que 19%
des cyberacheteurs ont acquis des livres.
La concentration dans le domaine du livre numérique et de la vente en ligne est encore plus élevée,
car les investissements financiers et technologiques importants limitent le nombre de joueurs. Peu
d’entreprises locales ont les capacités de se lancer dans cette aventure. De grosses multinationales
s’invitent dans le marché en imposant leurs conditions commerciales, mais en omettant de mettre
les livres francophones de l’avant (et encore moins les livres québécois). Par exemple, malgré sa
longue existence, le livre francophone – et les ouvrages québécois en particulier – occupe toujours
une place marginale sur le site de vente Amazon. De plus, certaines pratiques cherchent à
emprisonner les lecteurs dans leur environnement technologique. Le meilleur exemple est encore
Amazon, qui propose sa populaire liseuse Kindle, mais dont les seuls livres compatibles sont ceux
directement achetés dans la boutique Amazon.
Aujourd’hui, le marché du livre numérique représente entre 2 et 3% du marché du livre au Québec.
En comparaison, le numérique représente 20% du marché américain (15% au Canada anglais, 3%
en France). Aux États-Unis, 70% des ventes numériques sont réalisées par l’intermédiaire du géant
Amazon.
Selon une étude du CEFRIO, publiée le 30 juillet 2013, 27% des foyers québécois possèdent une
tablette électronique, 42% un téléphone intelligent et 12% une liseuse électronique. Le virage
numérique s’affirme. La popularité du service de prêts de livres numériques par les bibliothèques
publiques du Québec le prouve d’ailleurs.
Pour un joueur local, surtout un indépendant, il est difficile de se lancer de façon active sur le Web.
Les investissements demandés sont trop importants. Alors, qu’Amazon développe une plateforme
pour la planète entière, le libraire local cherche à rejoindre les gens de son milieu. Les
investissements financiers, technologiques, professionnels sont colossaux et nul ne peut les
rentabiliser individuellement.
Pourtant, il importe de rappeler que les libraires indépendants québécois ne sont pas défaitistes. Ils
croient en l’importance de prendre le virage du Web et du numérique. Aujourd’hui, la majorité des
librairies sont présentes et actives sur les médias sociaux. De plus, près de 75 librairies participent
au projet RuedesLibraires.com, ce qui leur permet de vendre du livre papier et numérique à leur
clientèle. Ce projet collectif limite les investissements nécessaires et permet de combiner la force du
nombre. Aujourd’hui, notamment grâce à son site institutionnel, RuedesLibraires.com constitue l’un
des principaux détaillants de livres numériques au Québec. En effet, plus du quart des ventes de
livres numériques québécoises sont réalisées grâce au site de vente en ligne RuedesLibraires.com
(grand public et institutions).
L’absence du livre numérique dans la Loi 51 fait craindre le pire aux intervenants du milieu du livre.
Il importe minimalement de régir le prix de vente et d’exiger que les joueurs étrangers s’y
conforment, comme ils le font déjà dans les pays où une telle réglementation existe. En effet, la vente
10. 10
en ligne sur le territoire québécois étant assujettie à diverses lois (taxes, protection du
consommateur, etc.), comment une entreprise d’ici pourrait-elle réussir à investir et à prendre le
virage technologique si une guerre de prix s’installait et que des rabais systématiques de 25-30%
étaient annoncés? La remise consentie aux librairies est justement de 30%. Le modèle d’affaires
d’Amazon et d’Apple reposant sur les prix les plus bas, cela sera donc susceptible d’être appliqué
aux ouvrages francophones.
2.4 La stratégie des grandes surfaces
Une grande surface compte habituellement entre 200 et 350 livres différents. Les titres sélectionnés
ne le sont que pour des considérations commerciales. Il s’agit d’ouvrages dont le potentiel de vente
est extrêmement élevé. Ces best-sellers annoncés sont conservés en inventaire tant qu’un fort flux
de vente persiste. Un livre vendu à un ou deux exemplaires par semaine sera rapidement retiré des
tablettes pour laisser place à un titre à rotation beaucoup plus rapide.
Les livres moindrement pointus, les auteurs émergents (les futurs Marie Laberge ou Michel
Tremblay), les ouvrages littéraires, les essais sérieux, les bandes dessinées contemporaines, les
recueils de poésie, la plupart de nos livres jeunesse : rares sont les ouvrages qui se fraient un
chemin sur les rayons de ces lieux qui ne tablent que sur les achats impulsifs. Le critère de qualité
du livre est évincé des considérations, car la logique de ces entreprises est purement commerciale.
Chaque année, c’est environ 1500 titres au total qui se retrouvent dans une grande surface. En 2012,
selon la BTLF, 53 186 ouvrages francophones ont été mis en marché au Québec (5755 livres franco-
canadiens et 47 431 livres européens). Ainsi, moins de 3% des livres sont représentés dans les
magasins à grande surface. Les grandes surfaces se concentrent sur ces ventes faciles – et les plus
lucratives! – qui demandent un effort de vente minimal et offrent un roulement très rapide. Les
autres livres ne les intéressent pas.
En librairie, on trouve ces livres. La Loi 51 en garantit une présence satisfaisante, et tous les
ouvrages disponibles peuvent être commandés chez le fournisseur. Cela s’ajoute aux livres de fonds
(livres moins récents). Ce sont plus de 750 000 livres qui sont disponibles à la vente au Québec et
les librairies en tiennent plusieurs milliers en inventaire (même s’ils n’en vendent parfois qu’un
exemplaire par année).
Les ventes de ces ouvrages sont plus modestes et demandent un travail de vente supérieur (service-
conseil, promotion, logistique, taux de retour élevé des nouveautés, etc.). Elles sont nécessairement
moins rentables. Mais la vocation des librairies est de donner une visibilité à cette nécessaire
bibliodiversité. Aucun lieu n’assure une meilleure vitrine au livre et le libraire y joue un rôle de
médiateur culturel, tant par le service-conseil que par l’organisation d’activités promotionnelles. Il
importe de conserver ces lieux uniques de diffusion culturelle.
Les grandes surfaces utilisent la stratégie du loss leader en appliquant un rabais systématique de 25
à 30%, voire plus, sur le prix suggéré par l’éditeur. Ces entreprises bradent le livre pour l’utiliser
comme produit d’appel. Elles cherchent à convaincre les gens de se déplacer et d’acheter à plein prix
des cartouches d’encre, des produits électroniques ou de la nourriture pour chiens. De plus,
impossible pour le consommateur d’avoir accès à un connaisseur, impossible d’y commander un
livre absent des tablettes, impossible d’y recevoir des conseils personnalisés.
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En résulte donc un fort roulement de « valeur$ $ûres ». Le nouveau livre de Michel Tremblay y sera,
mais cherchez-y ses quarante livres précédents. Impossible de les trouver, impossible de les
commander : c’est comme s’ils n’existaient pas. Les livres de Réjean Ducharme, de Marie-Claire
Blais, d’Anne Hébert, de Gaétan Soucy n’ont jamais existé en grandes surfaces. Pourtant, ce sont vers
eux que l’on se tourne quand on présente les piliers de la littérature québécoise.
Depuis la montée des grandes surfaces au Québec, une grande part des acheteurs de best-sellers se
sont déplacés vers les grandes surfaces et les chaînes. En 2011, les grandes surfaces ont réalisé des
ventes de 79 millions de dollars (Institut de la statistique du Québec). Cela résulte en une
diminution marquée des ventes « rentables » en librairie, soit celles qui permettent d’éponger les
investissements nécessaires pour supporter les ventes des autres nouveautés et livres de fonds, et
en une baisse du bénéfice brut des librairies. De plus, cela accentue la perception que les livres sont
plus chers en librairie (certains libraires se font parfois traiter de « voleurs », même s’ils vendent le
livre au prix juste, proposé par l’éditeur, et dont une part va à l’auteur).
Sans le travail acharné de ces lecteurs avertis que sont également les libraires, sans ces défenseurs
de la bibliodiversité que sont les librairies indépendantes, les auteurs d’ici n’auraient pas la
reconnaissance qu’ils ont aujourd’hui. Les éditeurs n’oseraient peut-être pas publier certains
ouvrages, car ils douteraient de l’intérêt des multinationales à prendre des risques ou à innover.
Cette année, le Québec célèbre le 25e anniversaire du décès de Félix Leclerc. Où pourra-t-on trouver
les recueils du poète? En grandes surfaces? Impossible. En ligne? Peut-être, mais aucun site
étranger, ignorant des réalités culturelles québécoises, ne les mettrait de l’avant, en ferait la
promotion. Ces recueils de poésie seraient perdus dans la masse. En librairie, les livres sont mis de
l’avant, ils vivent, ils survivent.
2.5 Pourquoi les librairies, et encore plus les indépendantes, ne
peuvent-elles pas se lancer dans une guerre de prix?
- Les libraires font le pari de la diversité : Alors qu’une grande surface conserve en moyenne
300 titres, une librairie peut en contenir jusqu’à 50 000 différents. Certes, la majorité des
ventes concerne ces mêmes 300 best-sellers. Mais qu’en est-il des autres ouvrages? Ils
seront peut-être vendus à un ou deux exemplaires en trois mois. Rien pour faire vivre une
entreprise. Cela coûte extrêmement cher de conserver en tablettes des livres à faible
roulement. Cela occupe de l’espace peu rentable au pied carré. Pourtant, c’est nécessaire. Un
essai de Normand Baillargeon ou de Serge Bouchard permet de construire notre vision de la
société.
- La vente des best-sellers permet de supporter un inventaire plus important, car elle
contrebalance les ventes à faible roulement ou le maintien de livres de fonds (parus depuis
plusieurs mois ou années).
- Pour supporter un tel inventaire et toutes les charges financières liées à un tel commerce,
les librairies – qui ne vendent bien souvent que du livre – ne sont pas en mesure de solder.
- Les libraires misent sur un service-conseil de qualité : le personnel doit posséder
suffisamment de connaissances pour connaître son fonds, pour répondre aux demandes les
plus variées, pour identifier les livres de l’heure, pour s’aventurer parmi les dizaines de
milliers de parutions annuelles. Les charges salariales représentent le poste budgétaire le
plus important pour ces commerces (près de 60% des charges).
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2.6 Particularités de notre marché
Le contexte culturel de notre société est unique. L’étroitesse du marché francophone le distingue
complètement du vaste marché nord-américain. Les joueurs locaux n’ont pas les reins suffisamment
solides pour développer des outils réservés à un public potentiel plutôt limité. Dans les récentes
années, certains bouleversements ont été remarqués : concurrence accrue, érosion de la rentabilité,
resserrement des ventes. Cela a fragilisé l’industrie, qui a été secouée par des fermetures de
librairies et par la disparition de maisons d’édition et de distribution.
La libre-concurrence a un impact direct sur l’intégration verticale de la chaîne du livre et la
concentration des points de vente. De grands groupes se forment. À première vue, cela peut sembler
un problème négligeable, mais, à terme, les impacts d’une telle situation sont considérables. Plus
une entreprise contrôle un secteur, plus elle impose ses conditions aux consommateurs et aux
fournisseurs.
Aucun joueur de la chaîne du livre ne joue à l’autruche. Tous sont conscients de l’irréversibilité de
ces phénomènes et de l’importance que certains joueurs étrangers (Apple, Google, Amazon) sont
appelés à jouer dans le futur. N’empêche, il est impossible de laisser ces géants du commerce
imposer le rythme à l’ensemble des joueurs culturels québécois. Se plier aux diktats de joueurs
aucunement sensibilisés aux particularités culturelles des Québécois s’avérerait un risque
important pour tout un secteur de la création et, à terme, pour notre identité collective.
3.0 La réglementation
3.1 La réglementation : pourquoi?
- Pour assurer la proximité physique au livre dans l’ensemble des régions du Québec.
- Pour favoriser l’accès à la culture, à la lecture, à l’éducation.
- Pour assurer la publication d’un large éventail de livres québécois et d’ouvrages à tirage
restreint essentiels à la santé intellectuelle de notre société.
- Pour garantir une diversité de l’offre éditoriale proposée aux lecteurs (bibliodiversité).
- Pour permettre à tous les livres et à tous les auteurs d’être confrontés, grâce à leur qualité
intrinsèque, aux best-sellers.
- Pour que l’objet de la concurrence ne se trouve pas lié au prix, mais bien selon la qualité des
ouvrages et du service offert. Il arrive que des lecteurs viennent en librairie, font le tour des
tablettes, sélectionnent leurs titres et disent « Je vais aller voir chez Wal-Mart s’il y est,
sinon, je reviendrai ». Certes, quand le prix offert est de 25% à 30% moindre, cette logique
est compréhensible. Aucun libraire ne pourrait survivre en accordant ce genre de rabais. En
effet, la remise habituelle sur un livre littéraire est de 40%. Retirer 30% est impossible, alors
que le commerce consacré uniquement au livre doit payer un loyer conséquent, des
employés compétents ou des outils professionnels pour répondre aux besoins souvent
pointus de sa clientèle.
- Pour éviter le risque d’une best-sellarisation des ventes de livres, c’est-à-dire une
uniformisation des habitudes de lecture et des façons de penser des citoyens.
- Pour préserver un nombre important d’emploi (12 000 personnes travaillent dans
l’industrie du livre au Québec).
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- Pour limiter la montée du prix de vente des livres d’un point de vue global. Dans la majorité
des pays ayant adopté le prix fixe, l’indice du prix des livres est globalement moins élevé ou
similaire à l’indice du prix à la consommation. À l’inverse, dans les pays non réglementés, la
courbe est supérieure à l’IPC, sauf en Irlande. En fait, les gens paieront les mêmes prix
qu’actuellement chez leur libraire (indépendant, chaînes) ou lors des salons du livre
provinciaux. Le prix du livre établi par l’éditeur est la norme, c’est-à-dire que tous les points
de vente offrent leur livre au prix établi par l’éditeur. Cette situation ne changera pas. La loi
touchera seulement les quelques best-sellers offerts en grandes surfaces qui seront vendus
au même prix dans tous les établissements (avec néanmoins une remise potentielle de
10%). La concentration mène à une hausse finale du prix offert. Plus un groupe est en
situation de monopole, plus il impose les prix de la façon qu’il le souhaite. Le maintien d’un
réseau diversifié de détaillants (librairies, chaînes, grandes surfaces, etc.) assure le maintien
d’un prix équitable.
Deux économistes français se sont penchés, en 2010, sur les impacts de l’absence d’une loi sur le
prix unique (Le prix unique du livre à l’heure du numérique, Éditions de l’ENS). Leur verdict est sans
appel :
« En l’absence de prix unique, les best-sellers proposés en pile ou en têtes de gondole dans les
grandes surfaces – généralistes ou spécialisées – peuvent être vendus avec un rabais important, la
faiblesse de la marge étant compensée par la quantité vendue. Les grandes surfaces peuvent de
surcroît négocier une remise élevée de la part de l’éditeur ou du diffuseur sur la base des ventes
potentielles ou effectives, rétablissant ainsi des marges équivalentes à celles qui auraient été
obtenues en l’absence de rabais. Elles s’accaparent ainsi l’essentiel du commerce des livres à
écoulement rapide. Les librairies indépendantes, qui ne sont en situation ni de vendre de telles
quantités des livres réputés « grand public », ni de négocier des remises du même niveau, perdent
rapidement ce marché indispensable au détaillant qui souhaite affronter le temps long de la vente
des livres « difficiles ». L’impossibilité d’assurer l’indispensable trésorerie par la vente des livres
faciles afin de supporter les coûts du stockage des livres à écoulement lent constitue une menace
non seulement pour la librairie, mais à terme, pour la production éditoriale la plus exigeante ».
3.2 La réglementation : comment?
L’ensemble des maillons de la chaîne du livre (des écrivains aux libraires) s’entend sur les normes à
mettre en place dans un contexte de réglementation. Cet enjeu a été longuement analysé par
chacune des parties impliquées :
- L’éditeur est libre de choisir le prix de son livre (nouveauté). Il pourrait donc l’offrir à 4,95$
ou à 24,95$ s’il le souhaitait. Cette pratique constitue d’ailleurs la norme actuelle.
- Le prix choisi par l’éditeur est fixé pour neuf mois. Après cette période, les détaillants sont
libres d’offrir le rabais de leur choix.
- Pendant ce neuf mois, les détaillants peuvent offrir un rabais maximal de 10%.
3.3 La réglementation : ailleurs sur la planète
Des exemples d’une telle réglementation existent dans de nombreux pays. L’idée du prix unique a
été mise en œuvre pour la première fois dans les années 1820 en Angleterre. Des éditeurs anglais
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s’offusquaient des rabais importants offerts par certains détaillants et souhaitaient défendre les
librairies qui offraient de l’espace pour les livres de référence ou les livres d’auteurs moins réputés.
Ils ont alors décidé d’imposer leur prix. Plusieurs pays ont ensuite implanté cette politique.
- Politique appliquée en : Allemagne (1887), France (1981), Espagne (1974), Portugal (1996),
Grèce (1997), Autriche (2000), Argentine (2001), Danemark (2001), Corée du Sud (2002),
Italie (2005), Pays-Bas (2005), Japon (2008), Mexique (2009).
- La durée d’application du prix défini par l’éditeur varie entre 6 et 24 mois selon les pays où
la politique existe.
- Pendant cette période, le rabais maximum autorisé aux détaillants est en moyenne de 5%.
3.4 Des modèles positifs
La France et l’Allemagne sont deux pays où l’industrie du livre est solide, malgré certains
soubresauts liés aux nouvelles technologies. Grâce à la Loi Lang, votée en 1981, la France, avec plus
de 2 500 librairies, s’enorgueillit d’un marché du livre parmi les plus denses et variés du monde. Là-
bas, aucun maillon de la chaîne n’est nuisible à son voisin, grandes chaînes comme librairies de
quartier cohabitant en paix. L’Allemagne est un exemple à suivre; elle se distingue grâce à plus de
1 200 éditeurs et près de 7 000 librairies. Par exemple, une ville comme Munich compte 195
librairies pour 1 200 000 habitants. En comparaison, la région de Montréal en a moins de 60 pour
ses 3 millions de citoyens. La réglementation du prix du livre a encouragé la création de librairies et
a assuré la vitalité du secteur.
Par ailleurs, le Mexique a adopté une politique sur le prix du livre en 2008. Le contexte mexicain est
très similaire au nôtre, car, en plus d’être situé en Amérique du Nord, ce sont les mêmes joueurs qui
sont présents sur son territoire (Wal-Mart, Costco, etc.). Ces derniers ont modifié leurs pratiques et
respectent aujourd’hui la loi.
3.5 Des contre-exemples
L’Angleterre a vu naître le prix unique. Le Net Book Agreement a été abandonné en 1997. Les
impacts de cette décision ont été immédiats : plusieurs librairies ont fermé – les statistiques
disponibles parlent de 25%, 73 d’entre elles ont disparu en 2012 –, les chaînes ont absorbé une
grande part du marché de vente au détail (les indépendants n’ont plus que 9,1% du marché, contre
27,7% au Québec et près de 45% en France) et des livres à succès, tel Harry Potter, ont signifié des
luttes de prix effrénées où chacun perdait de l’argent en vendant l’ouvrage. De plus, le prix des livres
a augmenté de 49,6% depuis la fin de l’entente, alors que la hausse de l’indice des prix à la
consommation a augmenté de 27,6%.
La situation est également dramatique chez nos voisins anglophones (Canada et États-Unis). Les
parts de marché de la vente de livre sont réparties entre quelques gros joueurs. La chaîne du livre
est complètement déstabilisée. Les contextes américain et canadien-anglais préfigurent ce qui
pourrait se dessiner au Québec dans un futur proche. Le marché est construit autour de méga-
chaînes de librairies (Chapters-Indigo contrôle près de 65% du marché du livre canadien-anglais,
une situation dramatique, surtout depuis que sa direction a décidé de réduire considérablement le
nombre de titres proposés en librairies et de resserrer les exigences commerciales de rendements
15. 15
des titres choisis. Cette situation a pénalisé grandement plusieurs maisons d’édition canadiennes.),
de grandes surfaces et de sites transactionnels du genre d’Amazon. Les librairies indépendantes n’y
jouent qu’un rôle marginal. Les guerres de prix sont légion; certains livres sont même vendus à
perte. La production littéraire canadienne-anglaise est loin de connaître l’effervescence de celle
qu’on trouve chez nous.
4.0 Conclusion
Au final, la réglementation du prix du livre est une mesure essentielle pour préserver une diversité
éditoriale et une accessibilité au livre francophone, ce que seul un vaste réseau de librairies en santé
(particulièrement les indépendants) peut assurer. D’autres mesures devront également être mises
de l’avant pour que les libraires s’adaptent aux nouvelles réalités technologiques. Déjà, les premiers
jalons de ce « nouveau » libraire existent : RuedesLibraires.com n’en est qu’un exemple. Le
législateur doit cependant jouer un rôle-clé dans cet objectif en implantant dès que possible une
réglementation du prix du livre.
Les livres, les écrivains, la culture québécoise ne peuvent qu’en être gagnants. Car ce sera la qualité
des ouvrages publiés qui primera sur les considérations commerciales (prix du livre). Les libraires
pourront alors augmenter leur rentabilité à un seuil acceptable, se moderniser, prendre les virages
technologiques nécessaires et poursuivre leur mandat de diffuseur culturel, d’éclaireur.
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5.0 Huit raisons pour réglementer le prix du livre
1. Mon livre vaut plus qu’une paire de bas.
Le livre n’est pas un produit de consommation courante. Derrière chaque publication se trouve une
foule de talentueux créateurs. Impossible de l’abandonner au triste sort des lois du marché, à la
nécessité de la rentabilité immédiate.
2. Mon livre est un fragment de notre identité culturelle.
Mon livre s’appelle Émile Nelligan, Anne Hébert, Marie-Claire Blais, Catherine Mavrikakis, Nicolas
Dickner, Dany Laferrière, Sylvain Trudel ou Michel Rabagliati. Mon livre a un nom. La détérioration
du marché du livre aurait des conséquences lourdes sur nos créateurs.
3. Mon livre au prix réglementé est un cheval de bataille rassembleur.
Tous les regroupements professionnels de la chaîne espèrent la réglementation. Une mesure
souhaitée par tous les intervenants d’un même milieu doit être prise en considération par les
instances gouvernementales.
4. Mon livre défend la variété.
En consolidant le réseau de librairies, le prix réglementé assurera une plus grande diversité de
l’offre éditoriale. Le lecteur pourra continuer, entre une recette de Josée Di Stasio et un thriller de
Patrick Senécal, de découvrir la prose sauvage d’un Marc Séguin ou la fine analyse d’un Alain
Deneault.
5. Mon livre aime son libraire.
Seule une librairie alloue une visibilité aux classiques comme aux œuvres marginales, aux écrivains
incontournables comme à ceux de la relève. Costco ne garde en stock que 250 meilleurs vendeurs,
votre libraire, lui, jusqu’à 50 000 ouvrages de tous genres. Pour survivre, la librairie a cependant
besoin des ventes de best-sellers.
6. Mon livre n’est pas hors de prix.
« Le livre n’est pas cher! Affirmons-le enfin et l’imposition d’un prix réglementé sera un argument
de plus en ce sens », défend Arnaud Foulon, directeur des éditions Hurtubise. Plus de 95% des
livres, autrement dit ceux qu’on ne trouve pas dans les grandes surfaces, sont déjà vendus à des prix
justes suggérés par l’éditeur.
7. Mon livre adopte un visage numérique.
L’arrivée du e-book et la prolifération d’outils de vente en ligne ébranlent le milieu du livre. Cette
révolution augure une érosion des ventes de livre papier. La part de marché du numérique
atteindrait 15% d'ici 2015. Prix inférieur, remise moindre, dépenses stables : imaginez le chaos
potentiel en librairie.
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8. Mon livre est partout (et tant mieux).
Le prix réglementé ne sonnera pas le glas des ventes de livres dans les grands magasins. Ces
derniers ne rayeront pas le livre de leurs tablettes, car cela provoquerait de l’insatisfaction chez
leurs clients. Acheter un livre de cuisine asiatique au supermarché demeure possible même avec
une loi.