La problématologie de Michel Meyer explore le questionnement comme fondement de la pensée, soulignant son rôle crucial face aux paradoxes de l'acquisition de savoir. Il propose une distinction entre le questionnement et les réponses, élevant le questionnement lui-même au rang de pensée. Cet ouvrage éclaire également les défis éducatifs contemporains, mettant l'accent sur la préparation à l'incertitude pour les jeunes générations.

1. La problématologiede Michel Meyer

2. Michel Meyerenseigne la philosophie et la rhétorique à l’Université libre de Bruxelles

3. dirige la Revue Internationale de Philosophie et la collection « L’interrogation philosophique» aux PUF

4. auteur de plusieurs ouvrages dont : Comment penser la réalité (2005), Le philosophe et les passions (2007), La petite métaphysique de la différence (2008), De la problématologie (2008),La problématologie (2010)

5. La problématologieElle questionne le questionnement .

6. Le questionnement est devenu aujourd’hui le point de départ de la pensée.

7. Elle considère la diversité interrogative comme la nature même de la pensée. Le paradoxe du Ménon

8. Comment progresser vers de nouvelles réponses, si le questionnement est l’instrument inutile ou impossible de leur découverte ?

9. Pour dépasser ce paradoxe, il faut aller au-delà de la seule question de l’acquisition du savoir et séparer le questionnement de l’ordre des réponses.

10. Mais alors on atteint un nouveau paradoxe car des réponses sans questions préalables sont des jugements ou des propositions se suffisant à elles-mêmes et s’engendrant les uns les autres. Et une nouvelle question : Quel est le fondement de ces propositions, quelle est la proposition de base ?

11. Il faudrait pouvoir considérer la totalité et pour cela l’avoir sous les yeux et donc être au-delà de cette totalité, nouveau paradoxe. Mais au fond, ce qui est premier ne serait-ce pas tout simplement le questionnement ?

12. Donc questionnons et surtout, questionnons en questionnant le questionnement. Nous devenons alors un questionneur et nous sommes fatalement amenés à questionner le questionneur que nous sommes.

13. Il nous reste alors les trois questions ultimes : l’ethos pour le soi,

14. le logos pour le monde,

15. le pathos pour les relations à autrui.Le concept de différence problématologique : Il définit la relation de différence et d’équilibre entre la question et la réponse.

16. Le questionnement est constitué par la différence entre le « questionner » et le « répondre ».

17. Donc questionner le questionnement devient la pensée elle-même.Échos et conclusionPour Michel Fabre, la tâche de l’éducateur moderne est de préparer les jeunes à entrer dans notre univers problématique.

18. Edgar Morin insiste sur la nécessité de préparer les élèves à affronter l’incertitude.

19. Cet ouvrage de Michel Meyer participe à l’éclairage de la question de l’éducation du futur et contribue à mettre en perspective la question du questionnement qui est à l’origine de tout apprentissage. Ce travail a été réalisé par Stéphanie de VANSSAYIl est sous licence Creative CommonsLes oiseaux proviennent du site : http://www.birdsdessines.fr/