Quelles sont les émissions réelles de polluants des matériaux
de construction en situation ? Quels sont les impacts
du renouvellement d’air sur leur évacuation ?
Le présent guide a pour vocation d’accompagner les artisans et entreprises du bâtiment dans le choix et l’utilisation des matériaux biosourcés suivants : le bois, le liège, la paille, le chanvre, la ouate de cellulose, le textile recyclé et la laine de mouton.
Analyse critique des critères de choix des matériaux - Leroy Merlin et Frédé...Build Green
Cette étude initiée par Frédéric Leconte, architecte et correspondant Leroy Merlin Source, a été présentée lors des 3mes Assises de l’habitat Leroy Merlin, Incontournables habitants – Les nouveaux enjeux du chez-soi. Il l’a réalisée au sein de son agence ADA – Architecture Démarches Alternatives avec le soutien de Mélanie Claudot, licenciée en architecture et en ingénierie environnementale sous l’intitulé : Matériaux, écomatériaux : une analyse critique des critères de choix des professionnels.Normes et labels
Frédéric Leconte partage ses questionnements avec d’autres professionnels, architectes et collaborateurs Leroy Merlin, sur leur manière de construire leurs critères de choix et de les hiérarchiser dans un univers des matériaux en perpétuel mouvement : innovations techniques, contraintes réglementaires…
Pour donner des repères, il propose six familles de critères : sécurité, prix, esthétique, qualités d’usage, environnementales, sans négliger la dimension politique ou philosophique.
Il explore aussi les innombrables outils d’aides à la décision disponibles, utiles mais sources de confusion par leur complexité.
Il propose enfin ses parti pris, fort de ses convictions personnelles : haute qualité environnementale et appel à la responsabilité de chaque acteur professionnel sur des critères durables (préservation des ressources, réduction des déchets, sauvegarde de l’emploi).
Véronique TATRY, Chargée de mission Air-Mobilité-Aménagement des territoires ...AREC Occitanie
Véronique TATRY, Chargée de mission Air-Mobilité-Aménagement des territoires à l’ADEME Midi-Pyrénées présentait un point sur les types de polluants et leur origine ainsi que sur les solutions proposées pour les éliminer.
Petit-déjeuner / débat "La qualité de l'air intérieur ", qui s’est déroulé le mardi 23 octobre 2012 de 9h à 11h, en direct de la Maison de l'environnement de Midi-Pyrénées à Toulouse.
Accès à la vidéo intégrale, interviews des intervenants et présentations sur www.petitsdejeuners.arpe-mip.com
Magazine Surface - Un air de printemps - Alain FortierAlain Fortier
Un air de printemps
Dans les quatre articles suivants sur le développement durable, les quatre éléments seront présentés pour reprendre cette façon traditionnelle de décrire et d’analyser le monde. Pour la terre, il sera question des produits de rénovation que l’on doit enfouir après utilisation. Pour l’eau, l’impact des choix de revêtements de sol sur l’utilisation de l’eau. Le feu sera abordé comme source d’énergie utilisée pour développer et créer les produits de plancher. Dans le présent article, l’élément air sera traité pour bien comprendre l’impact des composés organiques volatils (COV) émis par les matériaux dans l’habitation.
Qui a peur des composés organiques volatils?
Depuis janvier 2012, les produits de construction, les revêtements muraux, les cloisons, les parquets, les isolants, les peintures, les vernis et les colles vendus en France doivent porter une étiquette déclarant le niveau d’émission de COV. Cette nocivité pour la santé était connue depuis longtemps mais ne faisait pas l’objet d’un étiquetage structuré . Sur les emballages des matériaux, l’étiquette affiche clairement une note variant de A+ pour les plus faibles émetteurs de COV jusqu’à C pour les plus chargés en COV. Ce système permet aux consommateurs de repérer les produits faibles en émission de polluant organique volatile tel que le formaldéhyde, un produit qui affecte le nez et les voies respiratoires, et le benzène qui présente un risque cancérigène .
Les gouvernements encadrent les émissions maximales permises . Des guides techniques, développés par le gouvernement canadien, sont disponibles sur internet pour faciliter l’évaluation de la qualité de l’air, par exemple dans les bureaux . Malgré la présence de fiches signalétiques au Canada , l’étiquetage n’est pas aussi simple que celui dans le modèle français. Les entreprises manufacturières telles Tarkett rencontrent et surpassent les recommandations gouvernementales . Dans l’industrie du commerce de détail, certaines entreprises, par exemple Rona , aident le consommateur sensible aux COV à identifier les couvre-planchers appropriés. Des sites web comme EcoHabitation.com regroupent de l’information pertinente sur les fournisseurs de produits faibles en COV .
Des composés organiques volatils sur le plancher
Les produits de finition de plancher hygroréactifs de type « Cristal » et vernis à l’huile s’imposent comme des produits très toxiques et fortement chargés en COV . La vie en vert, diffusée à Télé Québec, suggère d’ajouter le critère d’usure à la faible émission de COV lorsque vient le temps de choisir un vernis écologique. La résistance réduit la nécessité de poncer et de revernir fréquemment. Les vernis à l’huile et à l’alcool « acid cure » n’ont pas été sélectionnés car ils ne rencontrent pas les deux critères de sélection. Par contre, le vernis à l
Le présent guide a pour vocation d’accompagner les artisans et entreprises du bâtiment dans le choix et l’utilisation des matériaux biosourcés suivants : le bois, le liège, la paille, le chanvre, la ouate de cellulose, le textile recyclé et la laine de mouton.
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Pour donner des repères, il propose six familles de critères : sécurité, prix, esthétique, qualités d’usage, environnementales, sans négliger la dimension politique ou philosophique.
Il explore aussi les innombrables outils d’aides à la décision disponibles, utiles mais sources de confusion par leur complexité.
Il propose enfin ses parti pris, fort de ses convictions personnelles : haute qualité environnementale et appel à la responsabilité de chaque acteur professionnel sur des critères durables (préservation des ressources, réduction des déchets, sauvegarde de l’emploi).
Véronique TATRY, Chargée de mission Air-Mobilité-Aménagement des territoires ...AREC Occitanie
Véronique TATRY, Chargée de mission Air-Mobilité-Aménagement des territoires à l’ADEME Midi-Pyrénées présentait un point sur les types de polluants et leur origine ainsi que sur les solutions proposées pour les éliminer.
Petit-déjeuner / débat "La qualité de l'air intérieur ", qui s’est déroulé le mardi 23 octobre 2012 de 9h à 11h, en direct de la Maison de l'environnement de Midi-Pyrénées à Toulouse.
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Un air de printemps
Dans les quatre articles suivants sur le développement durable, les quatre éléments seront présentés pour reprendre cette façon traditionnelle de décrire et d’analyser le monde. Pour la terre, il sera question des produits de rénovation que l’on doit enfouir après utilisation. Pour l’eau, l’impact des choix de revêtements de sol sur l’utilisation de l’eau. Le feu sera abordé comme source d’énergie utilisée pour développer et créer les produits de plancher. Dans le présent article, l’élément air sera traité pour bien comprendre l’impact des composés organiques volatils (COV) émis par les matériaux dans l’habitation.
Qui a peur des composés organiques volatils?
Depuis janvier 2012, les produits de construction, les revêtements muraux, les cloisons, les parquets, les isolants, les peintures, les vernis et les colles vendus en France doivent porter une étiquette déclarant le niveau d’émission de COV. Cette nocivité pour la santé était connue depuis longtemps mais ne faisait pas l’objet d’un étiquetage structuré . Sur les emballages des matériaux, l’étiquette affiche clairement une note variant de A+ pour les plus faibles émetteurs de COV jusqu’à C pour les plus chargés en COV. Ce système permet aux consommateurs de repérer les produits faibles en émission de polluant organique volatile tel que le formaldéhyde, un produit qui affecte le nez et les voies respiratoires, et le benzène qui présente un risque cancérigène .
Les gouvernements encadrent les émissions maximales permises . Des guides techniques, développés par le gouvernement canadien, sont disponibles sur internet pour faciliter l’évaluation de la qualité de l’air, par exemple dans les bureaux . Malgré la présence de fiches signalétiques au Canada , l’étiquetage n’est pas aussi simple que celui dans le modèle français. Les entreprises manufacturières telles Tarkett rencontrent et surpassent les recommandations gouvernementales . Dans l’industrie du commerce de détail, certaines entreprises, par exemple Rona , aident le consommateur sensible aux COV à identifier les couvre-planchers appropriés. Des sites web comme EcoHabitation.com regroupent de l’information pertinente sur les fournisseurs de produits faibles en COV .
Des composés organiques volatils sur le plancher
Les produits de finition de plancher hygroréactifs de type « Cristal » et vernis à l’huile s’imposent comme des produits très toxiques et fortement chargés en COV . La vie en vert, diffusée à Télé Québec, suggère d’ajouter le critère d’usure à la faible émission de COV lorsque vient le temps de choisir un vernis écologique. La résistance réduit la nécessité de poncer et de revernir fréquemment. Les vernis à l’huile et à l’alcool « acid cure » n’ont pas été sélectionnés car ils ne rencontrent pas les deux critères de sélection. Par contre, le vernis à l
José CAMBOU, Secrétaire nationale de France Nature Environnement, Pilote du R...AREC Occitanie
José CAMBOU, Secrétaire nationale de France Nature Environnement, Pilote du Réseau Santé-Environnement, proposait un éclairage sur l'évolution de la prise en compte de la qualité de l'air intérieur,
Petit-déjeuner / débat "La qualité de l'air intérieur ", qui s’est déroulé le mardi 23 octobre 2012 de 9h à 11h, en direct de la Maison de l'environnement de Midi-Pyrénées à Toulouse.
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Projet science, 5ème année, Montreal, Canada
Comprendre qu'est ce que la pollution atmosphérique et ses effets, comment mesure-t-on la qualité de l'air (Système Raspberry Pi et capteurs Grove), et Quelle est la qualité de l'air autour de nous?
Ecotechnologies : caracterisation analyses et evaluation des ecomateriaux et ...Yvon Gervaise
tout savoir sur role et retours d'experiences du laboratoire d'analyse et de controles et sa contribution dans l 'evaluation des ecomateriaux et optimisation des fillieres de recyclage de valorisation des dechets et d'ecolabels nouveau produits et materiaux issus de la chimie verte aspect techniques et reglementaires nouvelles techniques chimie analytique et ecotoxicologique de caracteristion
yvon gervaise
Noxer® chaussée - Traiter la pollution à sa sourceEurovia_Group
Chaque année, plus d’un million de tonnes d’oxydes d’azote (NOx) sont produites en
France, dont près de 50 % issues des gaz d’échappement des véhicules. Reconnus comme
dangereux pour la santé, ces gaz sont en cause dans de nombreux problèmes respiratoires
et plus particulièrement chez les personnes fragiles.
Pour répondre à cette problématique et à cet enjeu de santé publique, Eurovia a développé
un procédé unique et innovant, NOxer®, qui élimine certains polluants de l’air (les NOx).
L’application de NOxer® sur les chaussées vient ainsi piéger et éliminer la pollution à sa source.
Betafence Protège l'Essentiel et se préoccupe également du respect de l'environnement. Au travers de ses produits, ses procédés de fabrication, les économies d'énergie réalisées et le choix de son personnel, Betafence participe activement à la préservation de notre environnement.
Découvrez notre engagement en faveur du développement durable dans notre nouvelle brochure désormais disponible.
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yvon gervaise
Noxer® chaussée - Traiter la pollution à sa sourceEurovia_Group
Chaque année, plus d’un million de tonnes d’oxydes d’azote (NOx) sont produites en
France, dont près de 50 % issues des gaz d’échappement des véhicules. Reconnus comme
dangereux pour la santé, ces gaz sont en cause dans de nombreux problèmes respiratoires
et plus particulièrement chez les personnes fragiles.
Pour répondre à cette problématique et à cet enjeu de santé publique, Eurovia a développé
un procédé unique et innovant, NOxer®, qui élimine certains polluants de l’air (les NOx).
L’application de NOxer® sur les chaussées vient ainsi piéger et éliminer la pollution à sa source.
Betafence Protège l'Essentiel et se préoccupe également du respect de l'environnement. Au travers de ses produits, ses procédés de fabrication, les économies d'énergie réalisées et le choix de son personnel, Betafence participe activement à la préservation de notre environnement.
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Similaire à Qualite de l'air intérieur et étiquetage sanitaire des matériaux - Qualitel (11)
Qualite de l'air intérieur et étiquetage sanitaire des matériaux - Qualitel
1. QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR
ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE
DES MATÉRIAUX
Quelles sont les émissions réelles de polluants des matériaux
de construction en situation ? Quels sont les impacts
du renouvellement d’air sur leur évacuation ?
DOSSIERTHÉMATIQUE Novembre 2015
2. 2
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
INTRODUCTION
La qualité de l’air intérieur est un élément essentiel du cadre de vie, la majorité des individus pas-
sant 80 à 90 % de leur temps dans des lieux clos : habitation, lieu de travail, moyens de transports,
école… L’un des objectifs du plan stratégique du Groupe QUALITEL est la prévention des émissions
de composés organiques volatils (COV) par le choix des matériaux de construction.
En effet, depuis le 1er
janvier 2012, les produits de construction et de décoration doivent comporter
sur l'emballage une étiquette qui indique leur niveau d’émission en polluants volatils. QUALITEL a
souhaité mesurer par l’expérimentation les résultats de cette politique sur la qualité de l’air intérieur.
L’objet de cette étude est d’observer, au début de la pratique de l’étiquetage, les émissions réelles
de composés organiques volatils des produits étiquetés A+ (performances annoncées par rapport
aux émissions observées en laboratoire et lorsque les produits sont assemblés pour former
une pièce). Dans un deuxième temps, l’étude s’est intéressée à évaluer l’impact du débit de la
ventilation sur l’évacuation des COV d'une pièce.
L’étude s’est déroulée en plusieurs étapes :
• Vérification de l’étiquette des matériaux sélectionnés ;
• Évaluation des COV dégagés par les matériaux assemblés formant une pièce ;
• Évaluation de l’impact du débit d’air sur les concentrations de COV présents dans l'air intérieur.
Ce rapport présente un bilan des résultats obtenus lors des tests sur les matériaux de construction
avant et après assemblage, puis selon les différents taux de renouvellement d’air appliqués.
3. 3
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
RAPPEL RÉGLEMENTAIRE
L’étude s’est appuyée sur l’arrêté du 19 avril 2011 relatif à l’étiquetage des produits de construction (en
contact avec l’air) sur leurs émissions de dix polluants volatils. Tout industriel concerné par cet
arrêté a l’obligation d’apposer l’étiquette sanitaire sur l’emballage de ses produits de construction,
cette étiquette devant être, au préalable, le résultat de mesures d’émissions en chambre d’essais. Le
décret ne s’applique, pour chaque famille, qu’aux seuls produits destinés, exclusivement ou non, à
un usage intérieur :
• Revêtements de sol, mur ou plafond
• Cloisons et faux plafonds
• Produits d’isolation
• Portes et fenêtres
• Produits destinés à la pose ou à la préparation des produits
Le tableau ci-dessous présente les seuils limites des concentrations d’exposition (en µg/m3
)
et les étiquettes correspondantes :
COMPOSÉS ORGANIQUES VOLATILS
Etiquettes
C B A A+
Concentrations en µg/m3
Formaldéhyde > 120 < 120 < 60 < 10
Acétaldéhyde > 400 < 400 < 300 < 200
Toluène > 600 < 600 < 450 < 300
Tétrachloroéthylène > 500 < 500 < 350 < 250
Xylène > 400 < 400 < 300 < 200
1,2,4-Triméthylbenzène > 2000 < 2000 < 1500 < 1000
1,4-Dichlorobenzène > 120 < 120 < 90 < 60
Ethylbenzène > 1500 < 1500 < 1000 < 750
2-Butoxyéthanol > 2000 < 2000 < 1500 < 1000
Styrène > 500 < 500 < 350 < 250
COVT
(composés organiques volatils totaux) > 2000 < 2000 < 1500 < 1000
Les étiquettes ont été établies sur la base de mesures normalisées réalisées après 28 jours en chambre
d’essai d’émission, durée considérée comme acceptable pour la caractérisation du niveau des émissions
à long terme.
4. 4
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
Le tableau ci-dessous présente les sources des différents composés organiques volatils :
PHASE 1 – TESTS D’ASSEMBLAGE DES MATÉRIAUX
CONDITIONS D’ESSAI
Des tests ont été réalisés en chambres d’essai d’émission sur une sélection des matériaux les
plus couramment utilisés dans les logements certifiés. Une première étape a consisté à tester les
matériaux de construction seuls (avant assemblage) afin de vérifier l’étiquetage A+. Puis les tests
d’assemblage ont permis d’évaluer les émissions de polluants selon deux types de scénarios : « sol »
et « mur/plafond ».
Les matériaux seuls puis assemblés ont été testés en chambres d’émission durant 28 jours.
Les concentrations d’exposition ont été calculées dans une chambre d’essai ayant un volume de
119 litres, à l’intérieur de laquelle est appliqué un taux de renouvellement d’air de 0,5 vol/h (qui
correspond à la réglementation en vigueur) et une température de 23 °C.
Les polluants évalués pour l’obtention de l’étiquetage sanitaire ont fait office de référence. Les résultats
présentés concernent la concentration en COVT et en formaldéhyde, les autres polluants n’ont pas été
détaillés du fait de leurs concentrations négligeables voire inférieures aux limites de quantification.
COMPOSÉS ORGANIQUES
VOLATILS
Sources du polluant dans le bâtiment
Formaldéhyde
Réactivité chimique entre l’ozone et certains COV présents dans l’air
Produits de construction et de décoration contenant des composés à base de
formaldéhyde (liants ou colles urée-formol)
Sources de combustion : fumée de tabac, bougies, bâtonnets d’encens,
cheminées à foyer ouvert, cuisinières à gaz, poêles à pétrole
Produits d’usage courant : d’entretien et de traitement, d’hygiène corporelle
et cosmétiques
Acétaldéhyde
Fumée de tabac, photocopieurs, imprimantes laser, panneaux de bois brut,
panneaux de particules
Toluène
Peintures, vernis, colles, encres, moquettes, tapis, vapeurs d’essence,
produits d’entretien
Tétrachloroéthylène Nettoyage à sec, moquettes, tapis
Xylène Peintures, vernis, colles, insecticides
1,2,4-Triméthylbenzène Solvants pétroliers, carburants, goudrons, vernis
1,4-Dichlorobenzène Antimites, désodorisants, blocs W-C, taupicides
Ethylbenzène Carburants, cires
2-Butoxyéthanol Peintures, vernis, fongicides, herbicides, traitement du bois
Styrène
Matières plastiques, matériaux isolants, carburant, fumée de tabac, encens,
désodorisants
5. 5
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
SCÉNARIOS SOL
Trois assemblages différents ont été testés dans des scénarios « sol », regroupant une sélection de
matériaux de construction les plus couramment utilisés :
• Colle et produits de jointement (si nécessaire)
• Revêtement de sol :
- textile (moquette)
- de type PVC
- parquet stratifié
> Résultats du scénario n°1
Le scénario n°1 est constitué d’un échantillon de revêtement de sol souple de type PVC et d’une colle.
Les résultats de ce scénario sont très satisfaisants, les émissions de COV et d’aldéhydes
correspondent à celles requises pour obtenir l’étiquette A+. L'assemblage de la colle et du revêtement
n'augmente pas les émissions de polluants. Les composés organiques totaux apparaissent en plus
faibles quantités pour l’assemblage que ceux obtenus lors du test de la colle seule.
SCÉNARIO D’ASSEMBLAGE SOL N°1 Etiquette obtenue
Concentration de
COVT
en µg/m3
Concentration de
formaldéhyde
en µg/m3
Matériaux seuls
Colle pour revêtement de sol A+ 190 4,5
Revêtement de sol PVC A+ < 2 < 3
Assemblage A+ 34 3
6. 6
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
Le scénario obtient une note correspondant à l’étiquette A en raison d’une concentration en
formaldéhyde de 18 µg/m3
, soit supérieure à la valeur limite de 10 µg/m3. Les émissions du parquet
contribuent à ce résultat, la sous-couche acoustique étant peu émettrice. Les COVT restent
en concentrations constantes lors du test final.
> Résultats du scénario n°3
Le scénario n°3 est constitué d’un échantillon de moquette et d’une colle.
Les résultats sont très satisfaisants et correspondent à l’étiquette A+. Les composés mesurés lors
de l’assemblage apparaissent en très faibles quantités. Contrairement au scénario sol n°1 pour
lequel les concentrations en COVT sont bien inférieures à celles émises par la colle, le scénario sol
n°2 présente une teneur en COVT plus élevée, se rapprochant de celle de la colle pour revêtement.
Il est probable que cette différence soit liée à la plus grande porosité de la moquette et à sa capacité
à retenir les polluants dans ses fibres contrairement au revêtement PVC, lisse et moins poreux.
SCÉNARIO D’ASSEMBLAGE SOL N°2 Etiquette obtenue
Concentration de
COVT
en µg/m3
Concentration de
formaldéhyde
en µg/m3
Matériaux seuls
Sous-couche acoustique A+ 2,1 6,3
Parquet A 2,3 27
Assemblage A 2,4 18
SCÉNARIO D’ASSEMBLAGE SOL N°3 Etiquette obtenue
Concentration de
COVT
en µg/m3
Concentration de
formaldéhyde
en µg/m3
Matériaux seuls
Moquette A+ 3,7 <3
Colle pour revêtement de sol A+ 190 4,5
Assemblage A+ 170 3,2
> Résultats du scénario n°2
Le scénario n°2 est constitué d’un échantillon de sous-couche acoustique et de parquet.
Les 2 parquets testés initialement ayant obtenu une étiquette A, nous avons retenu le premier
parquet en raison de ses plus faibles émissions de formaldéhyde. Les écarts par rapport à
l’étiquetage sanitaire A+ des deux parquets sélectionnés peuvent s’expliquer par la nature même du
bois, les composants du bois émettant naturellement des COV (en particulier des aldéhydes et des
terpènes). De plus, un même parquet peut émettre différemment suivant la période de l’année où le
bois a été coupé. D’autre part, la nature et la quantité de colle utilisée pour leur fabrication peuvent
également faire varier les résultats.
7. 7
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
SCÉNARIOS MUR/PLAFOND
Trois assemblages différents ont été testés dans des scénarios « mur/plafond », regroupant une
sélection de matériaux de construction les plus couramment utilisés :
• Isolant (laine de verre ou laine de roche)
• Plaque de plâtre (type BA13)
- Peinture blanche mat
- Colle et Papier peint
L’assemblage de ces trois matériaux ne dégrade pas les résultats. La majorité des polluants est
émise en faible quantité, les concentrations en COVT du scénario sont inférieures à celles obtenues
par la plaque de plâtre et la peinture.
SCÉNARIO D'ASSEMBLAGE MUR/PLAFOND N°1 Etiquette obtenue
Concentration de
COVT
en µg/m3
Concentration de
formaldéhyde
en µg/m3
Matériaux seuls
Isolant A+ < 3 3,9
Plaque de plâtre A+ 7,5 < 3
Peinture A+ 7,2 < 3
Assemblage A+ 3,5 5
> Résultats du scénario n°1
Le scénario n°1 est constitué d’un échantillon d’isolant (de type laine de verre), de plaque de plâtre
et de peinture.
8. 8
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
Les résultats sont très satisfaisants et correspondent à l’étiquette A+. Seul l’acétaldéhyde, dont les
concentrations sont inférieures à 3 µg/m3
pour les quatre matériaux de ce scénario, s’élève à 4,8 µg/m3
.
Cette concentration reste éloignée de la limite de l’étiquette A+ pour ce composé (< 200 µg/m3
).
Cette différence peut être liée aux lots de production différents pour les échantillons de plaque de
plâtre et d’isolant.
> Résultats du scénario n°3
Le scénario mur n°3 est constitué de deux produits : un échantillon d’isolant et de plaque de plâtre.
Les essais ont donné des résultats de concentrations inférieurs à 2 µg/m3
(correspondant à la limite
de quantification des COV) pour la totalité des polluants excepté le formaldéhyde et l’acétaldéhyde
respectivement à 3,1 et 4,4 µg/m3
.
BILAN
Cette étude sur les scénarios a mis en évidence que l’assemblage des matériaux ne montre pas
de réelles influences négatives sur les concentrations en polluants. Dans la plupart des cas, les
résultats restent constants et sous les limites de l’étiquetage. Etant donnée la variabilité des
émissions et réactions chimiques qui en ont découlé, il n’existe pas de véritables proportionnalités
entre les émissions des matériaux seuls puis assemblés.
Les matériaux utilisés dans les espaces clos peuvent émettre des substances polluantes utilisées
lors de leur fabrication, mais ils peuvent aussi retenir des quantités plus ou moins importantes de
polluants et les relâcher ultérieurement sous l’influence de plusieurs facteurs ou des conditions
environnementales (comme la température, l’humidité, la concentration en polluants de la phase
gazeuse…) jouant ainsi le rôle de réservoirs.
> Résultats du scénario n°2
Le scénario n°2 est constitué de quatre matériaux : un isolant (de type laine de verre), une plaque
de plâtre, de la colle à papier peint et du papier peint.
SCÉNARIO D’ASSEMBLAGE MUR/PLAFOND N°1 Etiquette obtenue
Concentration de
COVT
en µg/m3
Concentration de
formaldéhyde
en µg/m3
Matériaux seuls
Isolant A+ < 3 3,9
Plaque de plâtre A+ 7,5 < 3
Colle papier peint A+ < 3 < 3
Papier peint A+ 71 < 3
Assemblage A+ < 2 < 3
9. 9
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
PHASE 2 - TESTS D’ASSEMBLAGE GLOBAL AVEC
RENOUVELLEMENT D’AIR
CONDITIONS D’ESSAI
Après les mesures effectuées sur les matériaux seuls puis selon les différents scénarios
d’assemblage, et afin d’évaluer l’impact de la ventilation sur les émissions des matériaux assemblés,
trois maquettes ont été réalisées. Elles sont composées des mêmes matériaux : revêtement de sol
souple de type PVC et colle, isolant de type laine de verre, plaque de plâtre (type BA13) et peinture ;
seul leur taux de renouvellement d’air varie. Les matériaux ont été placés dans une chambre
d’émission pendant 28 jours. Les maquettes ont été testées selon trois taux de renouvellement d’air
différent : 0,1 volume/heure, 0,5 volume/heure et 1 volume/heure. Chaque maquette a été analysée
à deux reprises : à 3 jours, ce qui est révélateur des émissions à court terme ; à 28 jours, ce qui
correspond aux émissions à long terme.
L’échantillon de revêtement de sol souple en PVC testé dans les trois maquettes était similaire à
ceux testés avant et après assemblage mais provenait d’un lot de production différent.
RÉSULTATS DES TESTS
Dans la maquette à 0,5 volume/heure, une teneur en toluène plus élevée que dans les deux autres
maquettes est apparue. Afin d’en comprendre l’origine, des tests supplémentaires ont été demandés
au laboratoire. Selon les résultats, il apparaît que l’excès de toluène dans la maquette testée à un
taux de renouvellement d’air de 0,5 volume/heure provient d’un résidu dans la chambre d’essai,
malgré le nettoyage effectué. Le second essai n’a pas révélé de concentration élevée de toluène.
COMPOSÉS ORGANIQUES VOLATILS
RENOUVELLEMENT D'AIR
0,1 vol/h 0,5 vol/h 1 vol/h
CONCENTRATIONS À 3 ET 28 JOURS EN ΜG/M3
3 jours 28 jours 3 jours 28 jours 3 jours 28 jours
Formaldéhyde 18 9,2 < 400 4,4 7,3 <2
Acétaldéhyde 23 14 < 600 2,5 3,6 <2
Toluène > 2 > 2 < 500 <2 <2 <2
Tétrachloroéthylène > 2 > 2 < 400 <2 <2 <2
Xylène 4,4 > 2 < 2000 <2 <2 <2
1,2,4-Triméthylbenzène > 120 > 2 < 120 <2 <2 <2
1,4-Dichlorobenzène > 2 > 2 < 1500 <2 <2 <2
Ethylbenzène > 2 > 2 < 2000 <2 <2 <2
2-Butoxyéthanol > 2 > 2 < 500 <2 <2 <2
Styrène > 2 > 2 < 2000 <2 <2 <2
COVT (composés organiques volatils
totaux)
200 70 53 12 21 <2
10. 10
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
Le graphique ci-dessous présente les évolutions des concentrations en COVT, formaldéhyde et
acétaldéhyde pour chaque maquette à 3 et 28 jours :
BILAN
Les résultats montrent que le taux de renouvellement d’air a une réelle influence sur les
concentrations des dix polluants mesurés. La maquette soumise à un faible renouvellement d’air
(0,1 volume/heure) présente les valeurs les plus élevées à 3 jours comme à 28 jours. Les résultats
obtenus sont significativement inférieurs lorsque l’air est renouvelé à hauteur d’1 volume/heure.
À 3 jours, les concentrations en formaldéhyde des maquettes ventilées à 0,1 et 0,5 volume/heure
dépassent la limite de 10 µg/m3
imposée pour obtenir l’étiquette A+. À 28 jours, les trois maquettes
répondent au niveau A+ de l’étiquetage sanitaire.
Comme constaté précédemment pour les matériaux seuls et les scénarios d’assemblage,
la concentration de la majorité des COV est inférieure aux limites de quantification liées aux
méthodes de mesures. Le formaldéhyde et l’acétaldéhyde ont rapidement diminué et sont en très
faibles concentrations dans la maquette à 1 volume/heure.
Concentrations de COV selon le taux de renouvellement d'air et étiquettes correspondantes
0
250
μg/m3
200
150
100
50
COVT Formaldéhyde AcétaldéhydeConcentrations en µg/m3
0,1 vol/h 1 vol/h0,5 vol/h
Taux de renouvellement d'air
Résultats obtenus
3 jours 28 jours 3 jours 28 jours 3 jours 28 jours
0
250
200
150
100
50
A+
A
B
C
A+
A
Niveaux de référence
A+
11. 11
QUALITÉ DE L'AIR INTÉRIEUR ET ÉTIQUETAGE SANITAIRE DES MATÉRIAUX
CONCLUSION
Cette étude a porté sur la détermination de l’étiquette sanitaire de l’assemblage des matériaux de
construction étiquetés individuellement A+, et A pour le parquet. Les tests effectués ont montré
qu’à 28 jours l’assemblage des matériaux ne semble pas dégrader les concentrations en composés
organiques volatils et aldéhydes mesurés pour l’étiquetage individuel. Les tests ont porté sur des
produits étiquetés A+ et A, la question peut se poser pour les autres valeurs de l’étiquetage.
La deuxième phase du projet a consisté en la réalisation de maquettes testées selon différents
taux de renouvellement d’air. L’effet de l’apport d’air neuf a été clairement identifié. Les teneurs en
polluants se sont avérées moins importantes dans la maquette ayant un renouvellement d’air plus
important. Les analyses à 3 puis 28 jours ont révélé des concentrations plus élevées à court terme
mais diminuant fortement après un mois. Les résultats montrent l’importance d’une ventilation
respectant le taux de renouvellement réglementaire (0,5 volume/heure), élément indispensable
à l’obtention d’une bonne qualité de l’air intérieur.