Le gouvernement Couillard place le gaz naturel au cœur de sa politique énergétique en affirmant que ce combustible est l’énergie de transition qui permettra au Québec de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Il utilise le Fonds vert pour subventionner l’expansion du réseau de Gaz Métro ainsi que la conversion au gaz naturel de camions et même de navires-citernes servant à transporter du pétrole. Il pilote l’implantation de stations multicarburants et finance l’exploration de gisements de gaz naturel en Gaspésie.
Le gaz naturel aidera-t-il vraiment le Québec à atteindre ses cibles de lutte au réchauffement climatique?
Cette filière amplifiera-t-elle au contraire le problème qu’on souhaite résoudre?
Les réponses à ces questions dépendent-elles du type de gaz qui serait utilisé - conventionnel, de schiste ou biogaz?
Y a-t-il d’autres solutions pour réaliser l’urgente transition énergétique?
Yann Chavaillaz, Ph. D. en sciences du climat, Université Paris-Saclay
Postdoctorant chez Ouranos et au Laboratoire de climatologie de l’Université Concordia
Pierre Langlois, Ph. D. en physique, Université Laval
Spécialiste de la mobilité durable et vulgarisateur scientifique
L'économie et la géopolitique revues et corrigées à travers l’énergieNicolas Meilhan
Une présentation tout en images sur trois des piliers fondateurs des Econoclastes: l'économie, l'énergie et la géopolitique
Présentation de 45 min lors de la conférence annuelle d'Aucoffre.com en janvier 2016
https://www.youtube.com/watch?v=RMGNmIawhW4
Le gaz naturel, un non-sens pour la transition énergétique du QuébecFélix Lebrun-Paré
Le gaz naturel, un non-sens pour la transition énergétique du Québec ... La Politique énergétique du Québec en panne ...
Avec Bernard Saulnier, ing., dans le cadre d'une soirée-conférence organisée par le Collectif scientifique - Gaz de schiste et enjeux énergétiques au Québec, intitulée Enjeux du gaz naturel au Québec : Le cas d'Énergie Saguenay
Conférence de Marc Brullemans
événement : Gazoduq / Énergie Saguenay : Où en est-on avec le projet de GNL Québec ? | Conférence du 27 novembre 2019 | Collectif scientifique gaz de schiste
Pour la rentrée, nous vous avons concocté une édition où nous associons des sujets larges (le contexte énergétique
de la Chine, la rénovation énergétique du parc français) à des sujets plus spécifiques comme Hinkley Point
C, un projet à risque qui conditionne en partie l’avenir de la filière nucléaire française.
Les innovations technologiques ont une fois encore la part belle à travers la smart-energy hub et la blockchain
qui auront une incidence sur la façon de gérer l’énergie. Nous parlerons également stratégie avec un article sur le
positionnement de la marque Tesla.
Ce numéro est le dernier de la promotion 2016 mais vous pourrez retrouver notre prose dans le livre de promo
sur la valorisation énergétique des déchets qui sortira prochainement. La promotion 2017 assurera le prochain
numéro en évoquant notamment le congrès OSE/Chaire MPDD « Transition énergétique : les déchets ne sont
pas en reste ! » auquel vous êtes chaleureusement conviés le 28 septembre prochain.
Conférence d'Éric Pineault
événement : Gazoduq / Énergie Saguenay : Où en est-on avec le projet de GNL Québec ? | Conférence du 27 novembre 2019 | Collectif scientifique gaz de schiste
Le gouvernement Couillard place le gaz naturel au cœur de sa politique énergétique en affirmant que ce combustible est l’énergie de transition qui permettra au Québec de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Il utilise le Fonds vert pour subventionner l’expansion du réseau de Gaz Métro ainsi que la conversion au gaz naturel de camions et même de navires-citernes servant à transporter du pétrole. Il pilote l’implantation de stations multicarburants et finance l’exploration de gisements de gaz naturel en Gaspésie.
Le gaz naturel aidera-t-il vraiment le Québec à atteindre ses cibles de lutte au réchauffement climatique?
Cette filière amplifiera-t-elle au contraire le problème qu’on souhaite résoudre?
Les réponses à ces questions dépendent-elles du type de gaz qui serait utilisé - conventionnel, de schiste ou biogaz?
Y a-t-il d’autres solutions pour réaliser l’urgente transition énergétique?
Yann Chavaillaz, Ph. D. en sciences du climat, Université Paris-Saclay
Postdoctorant chez Ouranos et au Laboratoire de climatologie de l’Université Concordia
Pierre Langlois, Ph. D. en physique, Université Laval
Spécialiste de la mobilité durable et vulgarisateur scientifique
L'économie et la géopolitique revues et corrigées à travers l’énergieNicolas Meilhan
Une présentation tout en images sur trois des piliers fondateurs des Econoclastes: l'économie, l'énergie et la géopolitique
Présentation de 45 min lors de la conférence annuelle d'Aucoffre.com en janvier 2016
https://www.youtube.com/watch?v=RMGNmIawhW4
Le gaz naturel, un non-sens pour la transition énergétique du QuébecFélix Lebrun-Paré
Le gaz naturel, un non-sens pour la transition énergétique du Québec ... La Politique énergétique du Québec en panne ...
Avec Bernard Saulnier, ing., dans le cadre d'une soirée-conférence organisée par le Collectif scientifique - Gaz de schiste et enjeux énergétiques au Québec, intitulée Enjeux du gaz naturel au Québec : Le cas d'Énergie Saguenay
Conférence de Marc Brullemans
événement : Gazoduq / Énergie Saguenay : Où en est-on avec le projet de GNL Québec ? | Conférence du 27 novembre 2019 | Collectif scientifique gaz de schiste
Pour la rentrée, nous vous avons concocté une édition où nous associons des sujets larges (le contexte énergétique
de la Chine, la rénovation énergétique du parc français) à des sujets plus spécifiques comme Hinkley Point
C, un projet à risque qui conditionne en partie l’avenir de la filière nucléaire française.
Les innovations technologiques ont une fois encore la part belle à travers la smart-energy hub et la blockchain
qui auront une incidence sur la façon de gérer l’énergie. Nous parlerons également stratégie avec un article sur le
positionnement de la marque Tesla.
Ce numéro est le dernier de la promotion 2016 mais vous pourrez retrouver notre prose dans le livre de promo
sur la valorisation énergétique des déchets qui sortira prochainement. La promotion 2017 assurera le prochain
numéro en évoquant notamment le congrès OSE/Chaire MPDD « Transition énergétique : les déchets ne sont
pas en reste ! » auquel vous êtes chaleureusement conviés le 28 septembre prochain.
Conférence d'Éric Pineault
événement : Gazoduq / Énergie Saguenay : Où en est-on avec le projet de GNL Québec ? | Conférence du 27 novembre 2019 | Collectif scientifique gaz de schiste
Conférence de madame Pauline D’Amboise, secrétaire générale et vice-présidente Gouvernance, Responsabilité sociale du Mouvement Desjardins sur la tendance de l’innovation sociétale : l’économie verte.
Alors qu’il y a peu s’achevait à Paris le One Planet Summit sur une note maussade, les énergéticiens EDF et engie frappent fort en annonçant des investissements colossaux dans le solaire et l’efficacité énergétique. De l’autre côté du globe, Tesla repousse les limites techniques en équipant un parc éolien de la plus grande batterie au monde. Ce sera l’occasion d’aborder la gestion de ce type de systèmes hybrides prometteurs. Accélérer leur développement, et donc notre transformation énergétique, est crucial à l’heure où éclosent des services fortement énergivores : la frénésie autour du Bitcoin dissimule, nous le verrons, une consommation énergétique irraisonnée. A cet effet, mais sur un autre registre, nous consacrons un dossier au résidentiel qui constitue un formidable gisement d’économies d’énergie, à travers l’analyse des normes environnementales et leviers de rénovation thermique. Enfin, notre point sur le bilan prévisionnel de Rte vous donnera matière à réfléchir aux enjeux posés à moyen terme par la loi de transition énergétique sur notre système électrique. “
Les étudiants vous souhaitent une bonne lecture et d’heureuses fêtes de fin d’année !
Raphaël CLUET
Sobriété et Transition Energétique - Quels impacts pour les entreprises ? Que...Nicolas Meilhan
Le 7 novembre 2023, à partir de 18h à la salle de spectacle Oésia de Notre Dame d’Oé, Nicolas Meilhan a animé un échange avec les dirigeants d’entreprise autour du thème suivant : « Sobriété et transition énergétique : Quels impacts sur les entreprises, quelles perspectives ? ».
Nicolas Meilhan est ingénieur de formation, consultant spécialisé sur les questions énergétiques, de la transition et de la mobilité. Membre de l’association sur l’étude du pic pétrolier, largement suivi sur les réseaux sociaux (52K abonnés sur X ), certaines de ses interviews sur Youtube comptent plus de 700 000 vues.
Cette soirée avait pour objectif de mettre en évidence les liens entre disponibilité en énergie et croissance économique et de faire un point sur les projections de disponibilité à l’avenir.
Dans un souci de rendre aussi opérationnel que possible cet échange, des dirigeants d’entreprise et acteurs du territoire qui ont amorcé des changements significatifs ont été invités à venir témoigner de leurs démarches sur scène.
Enfin, nous avons abordé les conséquences de la transition énergétique sur l’emploi en esquissant le changement de visage d’une économie française qui aurait réalisé sa transformation.
Un temps d’échange avec les dirigeants était également prévu avant un cocktail convivial qui clôtura l’événement.
Réussir la transition énergétique - Présentation pour CapitalatWork au Châtea...bernardcarnoy
Comment concilier énergie et environnement ou comment aller vers une économie bas carbone sans crise majeure?
Présentation pour CapitalatWork au Château Saint-Anne Auderghem 10/10/16
Refonder la croissance énergétique sans oublier la croissance ! Fondation iFRAP
Réduire les émissions de CO2 de 40 % en 2030 et 75 % en 2050, par rapport à 1990 ;
Réduire la consommation finale d’énergie de 20 % en 2030, 50 % en 2050 ;
Porter la part des énergies renouvelables à 23 % en 2020, 32 % en 2030 ;
Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 33 % d’ici 2025.
Un plan qui n’aurait pas dû négliger deux objectifs essentiels :
Minimiser les prix de l’énergie pour les consommateurs ;
Maximiser l’indépendance énergétique de la France.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES, principalement le CO2) est un objectif clair, mais les méthodes imposées pour y parvenir soulèvent de sérieux doutes. La faisabilité de la baisse de la consommation d’énergie est peu crédible. Elle n’est pas effective malgré dix ans de crise économique, d’investissements dans les économies
d’énergie et de campagnes massives de communication. De son côté, le coût brut des nouvelles énergies renouvelables, de deux à huit fois supérieur au niveau du marché de gros en ce qui concerne l’électricité, est insupportable pour les ménages et les entreprises. Quant à la baisse d’un tiers de la part du nucléaire d’ici 2025, elle est contradictoire avec l’objectif CO2 et irréaliste.
La consommation française d’énergie est modérée par rapport aux autres pays industrialisés, et ses émissions de gaz à effet de serre sont très faibles. Avec 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, notre pays ne peut pas sacrifier seul son économie.
Conférence de madame Pauline D’Amboise, secrétaire générale et vice-présidente Gouvernance, Responsabilité sociale du Mouvement Desjardins sur la tendance de l’innovation sociétale : l’économie verte.
Alors qu’il y a peu s’achevait à Paris le One Planet Summit sur une note maussade, les énergéticiens EDF et engie frappent fort en annonçant des investissements colossaux dans le solaire et l’efficacité énergétique. De l’autre côté du globe, Tesla repousse les limites techniques en équipant un parc éolien de la plus grande batterie au monde. Ce sera l’occasion d’aborder la gestion de ce type de systèmes hybrides prometteurs. Accélérer leur développement, et donc notre transformation énergétique, est crucial à l’heure où éclosent des services fortement énergivores : la frénésie autour du Bitcoin dissimule, nous le verrons, une consommation énergétique irraisonnée. A cet effet, mais sur un autre registre, nous consacrons un dossier au résidentiel qui constitue un formidable gisement d’économies d’énergie, à travers l’analyse des normes environnementales et leviers de rénovation thermique. Enfin, notre point sur le bilan prévisionnel de Rte vous donnera matière à réfléchir aux enjeux posés à moyen terme par la loi de transition énergétique sur notre système électrique. “
Les étudiants vous souhaitent une bonne lecture et d’heureuses fêtes de fin d’année !
Raphaël CLUET
Sobriété et Transition Energétique - Quels impacts pour les entreprises ? Que...Nicolas Meilhan
Le 7 novembre 2023, à partir de 18h à la salle de spectacle Oésia de Notre Dame d’Oé, Nicolas Meilhan a animé un échange avec les dirigeants d’entreprise autour du thème suivant : « Sobriété et transition énergétique : Quels impacts sur les entreprises, quelles perspectives ? ».
Nicolas Meilhan est ingénieur de formation, consultant spécialisé sur les questions énergétiques, de la transition et de la mobilité. Membre de l’association sur l’étude du pic pétrolier, largement suivi sur les réseaux sociaux (52K abonnés sur X ), certaines de ses interviews sur Youtube comptent plus de 700 000 vues.
Cette soirée avait pour objectif de mettre en évidence les liens entre disponibilité en énergie et croissance économique et de faire un point sur les projections de disponibilité à l’avenir.
Dans un souci de rendre aussi opérationnel que possible cet échange, des dirigeants d’entreprise et acteurs du territoire qui ont amorcé des changements significatifs ont été invités à venir témoigner de leurs démarches sur scène.
Enfin, nous avons abordé les conséquences de la transition énergétique sur l’emploi en esquissant le changement de visage d’une économie française qui aurait réalisé sa transformation.
Un temps d’échange avec les dirigeants était également prévu avant un cocktail convivial qui clôtura l’événement.
Réussir la transition énergétique - Présentation pour CapitalatWork au Châtea...bernardcarnoy
Comment concilier énergie et environnement ou comment aller vers une économie bas carbone sans crise majeure?
Présentation pour CapitalatWork au Château Saint-Anne Auderghem 10/10/16
Refonder la croissance énergétique sans oublier la croissance ! Fondation iFRAP
Réduire les émissions de CO2 de 40 % en 2030 et 75 % en 2050, par rapport à 1990 ;
Réduire la consommation finale d’énergie de 20 % en 2030, 50 % en 2050 ;
Porter la part des énergies renouvelables à 23 % en 2020, 32 % en 2030 ;
Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 33 % d’ici 2025.
Un plan qui n’aurait pas dû négliger deux objectifs essentiels :
Minimiser les prix de l’énergie pour les consommateurs ;
Maximiser l’indépendance énergétique de la France.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES, principalement le CO2) est un objectif clair, mais les méthodes imposées pour y parvenir soulèvent de sérieux doutes. La faisabilité de la baisse de la consommation d’énergie est peu crédible. Elle n’est pas effective malgré dix ans de crise économique, d’investissements dans les économies
d’énergie et de campagnes massives de communication. De son côté, le coût brut des nouvelles énergies renouvelables, de deux à huit fois supérieur au niveau du marché de gros en ce qui concerne l’électricité, est insupportable pour les ménages et les entreprises. Quant à la baisse d’un tiers de la part du nucléaire d’ici 2025, elle est contradictoire avec l’objectif CO2 et irréaliste.
La consommation française d’énergie est modérée par rapport aux autres pays industrialisés, et ses émissions de gaz à effet de serre sont très faibles. Avec 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, notre pays ne peut pas sacrifier seul son économie.
Le pic pétrolier peut-il contribuer à éviter un scénario extrême de réchauffe...ASPO.be
Le but de ce document est d'aborder l'effet que les contraintes à la production des énergies fossiles et un pic pétrolier d'ici 2020 peuvent avoir sur les émissions de CO2, et les prévisions de changements climatiques modélisées par le GIEC à partir de ces émissions
Le présent document se veut un portrait global de la situation actuelle. Il contient un chapitre technique décrivant le gaz de schiste, sa situation géographique, un historique des travaux, son potentiel économique, les procédés de forage et d’extraction du gaz ainsi que le mode de raccordement au réseau gazier. Un second chapitre décrit le cadre législatif et réglementaire existant. Le document traite ensuite des considérations environnementales et des impacts sociaux, puis présente une courte analyse comparative d’expériences similaires observées dans d’autres juridictions.
Le gouvernement a la responsabilité d’encadrer le secteur gazier pour qu’il se développe selon les plus hauts standards de qualité, dans le respect des populations et en assurant la protection de l’environnement.
BÂTIR L’AVENIR ÉNERGÉTIQUE DE L’AMÉRIQUE DU NORD
En ce qui touche le développement responsable, notre fiche de rendement est impeccable dans toute l’Amérique du Nord. Nous avons
également fixé des normes élevées en matière de sécurité, d’engagement auprès des parties prenantes, d’investissement communautaire et
de réduction de l’incidence environnementale de nos installations. Notre vision consiste à devenir chef de file du secteur des infrastructures
énergétiques en Amérique du Nord. Cela ne signifie pas toutefois être le plus gros, mais bien être le meilleur de notre secteur d’activité et
respecter nos engagements. Nous bâtissons un climat de confiance au moyen d’échanges ouverts, honnêtes et transparents avec tous les
intervenants de nos projets, des propriétaires fonciers et leaders communautaires aux associés commerciaux et même aux concurrents.
article - paru dans "20 minutes" du 26 novembre 2015 - suite à la conférence "Les acteurs de l'Aquitaine mobilisés pour les énergies verte" organisée par Le Crédit Agricole d'Aquitaine et "Valeurs Vertes"
GreenUnivers a publié son Panorama des cleantech en France en 2016, réalisé en partenariat avec le cabinet EY et le Pexe, le réseau des éco-entreprises. C’est la cinquième édition de ce document de référence qui dresse un bilan des politiques publiques, des financements verts publics et privés, des tendances en matière d’innovation et de business dans huit secteurs clés et qui, cette année, s’intéresse aussi au nouveau rôle joué par les régions, promues chefs de file de la transition énergétique. Cette édition 2016, riche de près de 100 pages, a été réalisée grâce au soutien de nos partenaires, tous des acteurs clés de la transition énergétique : le groupe Engie, Business France, le groupe Ecosys et le Cleantech Open France et le fonds Demeter Partners.
Vous trouverez ci-dessous une synthèse de ce Panorama 2016 dont vous pouvez télécharger la version intégrale en fin d’article.
Nous vous souhaitons une bonne lecture.
Quelle stratégie pétrolière pour le Québec 04.2015
1. Quelle stratégie pétrolière pour le Québec?
Par Flavien Iszurin
Le Québec est aujourd’hui à la croisée des chemins pour son avenir pétrolier.
Les évaluations environnementales stratégiques (EES) se poursuivent pour déterminer la
faisabilité des projets pétroliers au Québec, et l’Office national de l’énergie (ONE) va continuer
en 2015 ses auditions publiques pour statuer du projet d’oléoduc Énergie-Est de TransCanada.
La question est de savoir si le Québec va devenir un producteur, s'il changera ses sources
d'approvisionnement, et s'il définira une stratégie pour modifier les habitudes de sa population
afin de diminuer notre dépendance collective au pétrole.
Incertitudes économiques
Pour le moment, les experts préconisent la temporisation. «Les deux évaluations
environnementales stratégiques [celle sur la filière québécoise des hydrocarbures et celle,
spécifique, sur Anticosti] menées conjointement entre différents ministères explorent cinq axes :
environnement, économie, société, transports, et aspects techniques. Attendons les conclusions de
ces études», déclare Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie
à HEC Montréal.
La faiblesse des cours mondiaux alimente l’incertitude sur la manne économique du pétrole
québécois. «C'est une variable qui ne devrait pas être surestimée. Toutes les parties prenantes
impliquées dans des projets tablent sur une remontée aux alentours de 75-80$ le baril à moyen
terme, considère Jean-Tomas Bernard, professeur invité à l’Université d’Ottawa en sciences
économiques.
Il souligne également la contradiction entre les chiffres avancés pour le gisement d’Anticosti et la
réalité du terrain. «S’il y avait sur l’île des promesses de dépôts aussi intéressantes, il est très
probable que des multinationales se seraient manifestées. Or ce sont des entreprises relativement
petites et l’État qui ont pris les devants sur ce dossier.»
S’il est admis que le pétrole de schiste extrait par fracturation hydraulique reste une technique
onéreuse, Germain Belzile, maître d’enseignement en économie appliquée à HEC Montréal, pense
qu’il faut se projeter dans l’avenir. «Avec le temps les pétrolières vont trouver des moyens plus
efficaces pour diminuer leurs coûts de production marginaux. Malgré le contexte actuel, les
fracturations hydrauliques ont augmenté au cours des six derniers mois au Dakota du Nord.»
Près de Gaspé, l’entreprise Junex a réussi à extraire 206 barils de pétrole par jour pendant 10 jours
au coût de 20$ le baril. «Mes attentes sont relativement modestes. Gaspé semble être la zone
d’exploitation la plus intéressante, car il s’agit de pétrole conventionnel», déclare Jean-Thomas
Bernard.
Et l’Ouest?
La construction de l’oléoduc Énergie-Est par TransCanada est censée permettre au Québec de
s’approvisionner davantage auprès de l’Ouest du Canada, à moindre coût. L’oléoduc est aussi
un mode de transport plus sûr que le train.
Les retombées économiques de l’oléoduc sont néanmoins incertaines. «La question de la
rentabilité doit être observée par rapport au prix mondial, car les raffineries achètent le pétrole au
prix mondial, considère Jean-Thomas Bernard. L’oléoduc Énergie-Est permettrait aux producteurs
d’Alberta et de la Saskatchewan d’avoir de nouveaux débouchés à l’international, mais cela ne
signifie pas que les Québécois paieront leur essence moins cher à la pompe, ni que la province
tirera de bénéfices économiques particuliers», ajoute-t-il.
2. Germain Belzile considère de son côté que la construction de l’oléoduc est nécessaire pour
stimuler l’industrie pétrochimique au Québec. «Des approvisionnements plus sécuritaires
représentent des incitatifs pour maintenir les raffineries», considère-t-il.
Le Québec n’est pas la Norvège
En Norvège, les revenus du pétrole sont investis depuis 1990 dans le fonds souverain
Government Pension Fund-Global, dont les actifs représentaient 863 G$ U.S. en juillet 2014.
La Norvège produit 1,5 million de barils par jour en moyenne. Cette production est stable
depuis quelques années, alors que le pays avait connu son pic pétrolier aux environs de l’an
2000, époque où elle produisait 3 millions de barils par jour. Il est peu improbable que le
Québec atteigne un jour ces niveaux de production à des coûts intéressants.
La dette publique brute de la Norvège s’établissait à 29,3% du PIB en 2013 selon Eurostat,
alors qu’elle était de 54,3% du PIB au Québec au 31 mars 2014. Le Fonds des générations mis
en place en 2006 et géré par la Caisse de dépôt et placement du Québec, dans lequel
pourraient être placées d’éventuelles redevances pétrolières, sert avant tout à générer des
rendements pour rembourser cette dette.
Le Fonds des générations, dans lequel il est prévu de verser 1,2G$ dans le budget 2015-2016,
devrait atteindre 16,7G$ en 2019. Dans un contexte où Québec paie chaque année un service
sur la dette de 11G$, des revenus additionnels liés au pétrole pourraient permettre d’alléger
plus rapidement ce fardeau.
Les conclusions des évaluations environnementales stratégiques (EES) à l’automne
permettront d’être fixé sur le véritable potentiel commercial de l’extraction pétrolière de l’île
d’Anticosti. À Gaspé, Junex a établi pouvoir retirer 20 millions de barils de l’aire de Galt, et
Pétrolia a prévu pouvoir extraire 7,7 millions de barils sur l’aire d’Haldimand. Ces niveaux de
production, très modestes, pourraient stimuler une petite industrie pétrolière au Québec.
Certainement pas la constitution d’une rente.
Modifier notre comportement
«Dans le débat sur l’énergie, nous mettons beaucoup d’emphase sur les dimensions de production
et de transports, mais nous négligeons la dimension toute aussi essentielle qui est celle de la
consommation, considère ainsi M. Pineau. Au-delà de la question de savoir si nous devons
exploiter du pétrole au Québec, en acheminer de l’Ouest canadien et par quel mode, ce sont toutes
les habitudes des consommateurs québécois que nous devons modifier sur le long terme».
Entre 1990 et 2011, le parc de véhicules au Québec a augmenté de 41 %, soit trois fois plus que la
croissance de la population de la province (+ 14 %). Selon la SAAQ (Société de l’assurance
automobile du Québec), on dénombrait 6,19 millions de véhicules de circulation au Québec en
2013. Les camions légers pour passagers et pour marchandises sont les deux catégories qui ont
connu la plus forte progression (respectivement +166% et +160%). Germain Belzile statue, dans
une étude publiée en décembre 2014 avec l’Institut économique de Montréal, que le Québec
devrait débourser 6,4G$ par an pour réduire sa consommation de pétrole de 20% et ses émissions
de gaz à effets de serre de 12%. Ce montant correspond à 1875$ par ménage.
Les spécialistes s’accordent assez largement pour considérer que le Québec ne pourra pas se
passer de pétrole dans un avenir proche. Seules les conclusions des rapports d’expertise attendus
à l’automne nous indiqueront s’il est viable d’exploiter du pétrole à Anticosti et si les coûts
sociaux et environnementaux sont suffisamment raisonnables pour s'y engager.
3. La consommation énergétique au Québec
Flavien Iszurin participe au projet d'appui à la relève en journalisme économique Québecor –
HEC Montréal