The Mont des Cats Canadian Memorial

Le Mémorial
Canadien
du Mont des Cats
« Je me souviens
Francois Vandycke Septembre 2019

AVANT-PROPOS
À l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, il m’a paru opportun de s’intéresser
de plus près à un monument commémoratif : le Mémorial canadien du Mont des Cats.
On trouvera ici l’essentiel de mes recherches dont un bon nombre de documents proviennent
des archives de l’abbaye du Mont des Cats.
Je remercie le père abbé, Dom Marc-André DI PÉA, ainsi que Fr. Daniel CURELY, archiviste,
pour leur soutien et leur aide.
Un chapitre de ce rapport est consacré à la rénovation du Mémorial. Un état des lieux a été
établi et des propositions concrètes sont faites pour qu’il soit davantage mis en valeur.
François Vandycke

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SOMMAIRE
I. INTRODUCTION
1. Le Mont-des-Cats de 1914 à 1918 ....………………………………… p. 2
2. Le rôle du Canada dans le Grande Guerre ...…………………….. p. 3
3. Le 22e Bataillon (canadien-français) .………………………………… p. 3
4. Georges-Philéas Vanier ...........………………….……………………… p. 5
II. LE MEMORIAL CANADIEN DU MONT DES CATS
1. Origine du Mémorial ........................................................... p. 8
2. Situation géographique ....................................................... p. 9
3. Description du Mémorial .................................................... p. 10
4. Cérémonies et événements ................................................ p. 12
5. Le Mémorial dans la presse ................................................. p. 15
6. Livre d’or ............................................................................. p. 15
III. RESTAURATION ET MISE EN VALEUR DU MEMORIAL
1. Etat des lieux / Travaux à réaliser ....................................... p. 16
2. Panneaux informatifs .......................................................... p. 20
3. Dépliants publicitaires ......................................................... p. 20
4. Réaliser un « Jardin de la Paix » .......................................... p. 20
IV. CONCLUSION ............................................................................. p. 21
V. ANNEXES ................................................................................... p. 22

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I. INTRODUCTION
1. Le Mont des Cats de 1914 à 1918.
Dès le début de la guerre, le Mont des Cats fut un lieu stratégique convoité par les armées
belligérantes.
En octobre 1914, les premiers soldats allemands apparaissent sur la colline. Au cours d’un
affrontement entre une unité ennemie et une patrouille anglaise, le prince Maximilien de
Hesse, neveu du Kaiser et arrière-petit-fils de la reine Victoria, fut grièvement blessé.
Transporté à l’abbaye, il succomba à ses blessures dans la nuit du 12 au 13 octobre 1914.
Le récit détaillé de ce premier événement marquant de la guerre au Mont-des-Cats a fait
l’objet d’un ouvrage écrit par Donald S. McLean : « The Capture of Mont des Cats. 12 October
1914. »
La ligne de front étant reculée jusqu’à Ypres, à 20km, les alliés s’établirent au Mont des Cats.
Les services de santé des armées britanniques (RAMC : Royal Army Medical Corps)
transformèrent une partie de l’abbaye en hôpital (CCS : Casualty Clearing Station).
Les archives militaires indiquent, pour le Mont-des-Cats, les informations suivantes :
Période Unité
D’avril 1916 à juillet 1917 CCS N°53 (North Midland CCS)
De juin 1917 à mars 1918 CCS N°50
Sources : www.longlongtrail.co.uk
La photographie ci-dessous a été prise au Mont des Cats en juin 1916. Elle montre des officiers
s’exerçants au tir. Les britanniques avaient choisi ce lieu pour leur entrainement (« 2nd Army
Sniping School at Mont des Cats »), la formation étant assurée par des instructeurs canadiens.
Sniper officers in training (Mont-des-Cats, France). June, 1916.
© Library and Archives Canada/PA-000023

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En avril-mai 1918, pendant l’offensive allemande et la bataille du Mont Kemmel, l’abbaye
subit d’importants bombardements obligeant les moines à quitter les lieux pour quelque
temps. D’autres photographies des ruines de l’abbaye se trouvent en annexe 1, page 23.
L’intérieur de l’église abbatiale © Abbaye du Mont des Cats
2. Le rôle du Canada dans la Grande Guerre.
En août 1914, lorsque la France et la Grande-Bretagne déclarèrent la guerre à l’Allemagne, le
Canada se trouva automatiquement impliqué dans les hostilités puisqu’il était lié à l’empire
britannique par son statut de dominion.
À la fin de la guerre, 619 000 Canadiens s’étaient enrôlés dans le Corps expéditionnaire
canadien pour servir outre-mer. C’était une participation énorme de la part d’une population
d’un peu moins de huit millions de personnes en 1914. Environ sept pour cent de la population
totale du Canada fut en uniforme à un moment ou l’autre de la guerre.
3. Le 22e Bataillon (canadien-français)
Donnant suite à la volonté populaire de toute une nation francophone de lever un bataillon
exclusivement canadien-français afin de participer à l’effort de guerre, le 22e Bataillon
(canadien-français) fut créé le 21 octobre 1914. Seule unité d’infanterie de langue française
au sein du corps d’armée canadien et de l’armée britannique, le 22e bataillon (canadien-
français) combattit dans les tranchées de France et de Belgique de 1915 à 1918. Au cœur des
plus importantes batailles telles la Somme, Vimy, Passchendaele et Amiens, il sut se distinguer
en toutes circonstances. Représentatif de l’expérience québécoise de la guerre de 1914-1918,
l’histoire du 22e demeure encore aujourd’hui un sujet peu connu du grand public.
L’unité obtient en juin 1921 le titre de « Royal » du roi George V en reconnaissance des
nombreux faits d’armes accomplis pendant la Grande Guerre. C’est en 1928 sous l’impulsion

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de son commandant, le lieutenant-colonel Georges Vanier, que le régiment adopta le titre
qu’on lui connaît de nos jours, soit Royal 22e Régiment.
En anglais, les militaires du régiment sont surnommés les « Vandoos » à cause de la
prononciation de « vingt-deux » avec un accent anglais ; par extension le régiment est
surnommé « The Vandoos ».
Insigne du Royal 22e Régiment
« Je me souviens » (la devise du R22eR)
Le 25 mars 1921, le maréchal de France Ferdinand Foch accepte de devenir le colonel du
régiment et le devient officiellement le 18 mai suivant ; il est le premier colonel du régiment
du Royal 22e Régiment. Cette nomination a pour effet de renforcer le caractère unique du
régiment canadien-français.
En juin, le maréchal Émile Fayolle, représentant le maréchal Foch à Québec, présente au
régiment un drapeau régimentaire basé sur l'insigne du régiment, un cadeau de la part du
maréchal Foch (voir photo ci-dessous).
© Bibliothèque et Archives nationales du Québec

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A propos du général Foch, nous savons aussi qu’il établit en 1914 son quartier général à Cassel
et qu’il correspondit avec le père abbé de la trappe du Mont des Cats (voir annexe 2, page 24).
260 bataillons d’infanterie furent formés pour le Corps expéditionnaire canadien (CEC), dont
16 bataillons pour les francophones. Seul le 22e Bataillon (canadien-français) a combattu au
front, tous les autres régiments servant de renforts. De tous les régiments ayant contribué à
la formation du 22e Bataillon (canadien-français), un total de 13 régiments sont encore actifs.
Ces unités sont :
a. Artillerie royale canadienne (représentants) ;
b. Fusiliers Mont-Royal ;
c. Les Voltigeurs de Québec ;
d. Régiment de Maisonneuve ;
e. Fusiliers du St-Laurent ;
f. Régiment du Saguenay ;
g. Régiment de la Chaudière ;
h. 12e Régiment blindé du Canada ;
i. Fusiliers de Sherbrooke ;
j. Régiment de Hull ;
k. 4e Bataillon Royal 22e Régiment ;
l. 6e Bataillon Royal 22e Régiment ;
m. Royal Montreal Regiment.
Sources : www.r22er.com
4. Georges-Philéas Vanier
Enrôlé comme officier dès 1914, Georges-Philéas Vanier (1888-1967) joignit en 1915 les rangs
du 22e Bataillon. Il gravit les échelons, méritant le long de son parcours des décorations pour
sa bravoure. Il commanda même brièvement le bataillon.
On connaît peu de journaux relatant les souvenirs de guerre de Canadiens francophones ayant
servi lors de le Première Guerre mondiale. Le journal de Georges-Philéas Vanier est l'un des
rares. En voici un extrait qui relate d’une période de convalescence au Mont des Cats :

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Georges Vanier, Soldier: The Wartime Letters and Diaries, 1915-1919

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Après la guerre, Georges Vanier poursuivit une brillante carrière militaire et diplomatique
(premier ambassadeur du Canada en France) dont le point culminant fut sa nomination, en
1959, au poste de gouverneur général. Second Canadien et premier de langue française dans
cette fonction, il l'occupa jusqu'à son décès en 1967. Il est inhumé au Mémorial du Royal 22e
Régiment à la Citadelle de Québec.
A gauche : Georges Vanier en 1918.
A droite : Son Excellence le très honorable major-général Georges-P. Vanier,
gouverneur général du Canada.
L’un des fils de Georges-Philéas, Jean (1928-2019), est connu en France pour avoir fondé
l’institution « L’Arche » qui vient en aide aux personnes souffrant de déficience intellectuelle.
Et, clin d’œil de l’histoire, quelques dizaines d’années après avoir séjourné en convalescence
à l’abbaye trappiste du Mont des Cats, son fils ainé, Bénédict (1925-2014), choisit de devenir
moine trappiste et entre au monastère d’Oka (Québec).

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II. LE MEMORIAL CANADIEN DU MONT DES CATS
1. Origine du Mémorial
Rendre à la glorieuse mémoire de nos soldats tombés en France au cours de la Grande Guerre
un culte de pieuse et perpétuelle reconnaissance vraiment digne de leur héroïque et suprême
sacrifice, telle fut la noble et chrétienne pensée qui a donné naissance au « Mémorial canadien
du Mont-des-Cats ».
Des personnalités canadiennes représentant les milieux ecclésiastiques, civils et militaires se
sont souvenues qu’en plein centre du champ de bataille, se trouvait une Trappe où des moines
Cisterciens perpétuent une tradition monastique vieille de huit siècles.
Dès le 6 mars 1930 une association était fondée qui s’intitulait : « Ligue catholique du Souvenir
et de la Prière perpétuelle pour les Morts Canadiens, Français et Alliés de la guerre » et les
statuts en étaient signés par :
S. E. le Cardinal Rouleau, Archevêque de Québec,
L’Honorable H.-G. Carroll, Lieutenant-Gouverneur de la province de Québec,
L’Honorable Rodolphe Lemieux, Président de la Chambre des Communes à Ottawa,
Le Brigadier-Général T.-L. Tremblay, de la 5e brigade d’infanterie canadienne,
Le Colonel A.-E Dubuc, commandant au 22e bataillon,
Le Lieutenant-Colonel H. Des Rosiers, commandant au 22e bataillon,
Le Lieutenant-Colonel L.-R. La Flèche, commandant au 22e bataillon,
auxquels s’étaient joints, pour la France :
S. E. le Cardinal Verdier, Archevêque de Paris,
S. E. le Cardinal Liénart, Evêque de Lille,
Le Marechal Louis Franchet d’Espérey ;
M. Louis Madelin de l’Académie Française,
M. René Faure, Député du Nord,
M. Michel Scalbert, Banquier à Lille,
M. Pierre Tiberghien, Industriel à Tourcoing,
pour la Belgique :
Le Lieutenant Général Baron de Ceuninck, ancien Ministre de la Guerre,
Le Général-Médecin honoraire René Warlomont, Médecin principal divisionnaire de la 6e D.A.
Nous pouvons remarquer que les militaires canadiens cités ci-dessus appartenaient au 22e
bataillon dont la devise « JE ME SOUVIENS » est rappelée en de nombreux endroits du
mémorial.
Dans une déclaration solennelle datée du 14 juin 1933 et consignée sur un parchemin
conservé à l’abbaye (voir en annexe 3, pages 25-28 et annexe 4, page 29 pour la traduction
officielle en langue anglaise), les moines ont reçu l’investiture ; ils sont devenus les chapelains
de la Ligue du Souvenir et de la Prière perpétuelle.

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Un autre parchemin datant de 1935 fut signé par de hautes personnalités de France, de
Belgique, d’Angleterre et du Canada, en témoignage de parfaite adhésion à la déclaration de
1933. Ce précieux document est également conservé aux archives de l’abbaye du Mont des
Cats (voir annexe 5, pages 30-38)
2. Situation géographique
Le Mémorial canadien se trouve au sommet du Mont des Cats, tout près de l’entrée de
l’abbaye. Il est accessible au public car situé à l’extérieur de la clôture. L’extrait de plan
cadastral ci-dessous révèle une singularité. La partie nord du Mémorial se trouve sur la
commune de Godewaersvelde tandis que la partie sud se trouve sur la commune de Berthen.
Localisation : Abbaye Sainte-Marie du Mont des Cats, 2470 route du Mont des Cats, 59270 Godewaersvelde (F)
Coordonnées GPS : 50°47’05.97″ N 2°39’57.53″ E

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3. Description du Mémorial
Un vaste terrain, en bordure de la route menant à l’entrée principale de l’Abbaye, a été
aménagé en jardin et protégé par un muret. La longueur totale de l’emplacement est de 88
mètres sur 20 dans la plus grande largeur.
Sur le mur de clôture du Monastère du Mont-des-Cats, ont été érigées des plaques
commémoratives. La plus importante, porte les inscriptions de circonstances et les noms des
membres fondateurs du comité.
Le monument est l’œuvre des architectes H&J Maillard et du marbrier Georges Lion, de
Tourcoing.

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Douze autres plaques, ornées de la feuille d’érable et de la devise du 22e bataillon canadien-
français : « Je me souviens », portent les noms des principaux lieux de combats où se sont
illustrés les Canadiens, tels qu’ils se trouvent inscrits dans la chapelle du Souvenir, à la Tour
de la paix et au Parlement, à Ottawa. Ce sont : PASSCHENDAELE, FESTUBERT, COTE 70,
AMIENS, CAMBRAI, VALENCIENNES, ARRAS, VIMY, COURCELETTE, SOMME, MONT ST ELOI,
YPRES
A gauche, l’une des douze plaques du mémorial du Mont-des-Cats, ornées d’une feuille d’érable en bronze.
A droite, dans le sol de la chapelle du souvenir, au parlement d’Ottawa, le nom des champs de bataille en lettres
de laiton est incrusté dans les pavés.
Dans l’église abbatiale, l’inscription dans le marbre : « À la glorieuse mémoire des soldats
canadiens, français et alliés tombés au champ d’honneur. Accordez-leur, Seigneur, le repos
éternel » fixe au cœur même de cette maison de la prière et de la pénitence la grande pensée
qui résume l’œuvre entreprise, et fait de l’abbaye un ex-voto vivant du Canada à ses enfants
glorieusement tombés.
Le 2 juin 1947, une plaque supplémentaire fut apposée sur le mur de clôture près de l’entrée
de l’abbaye, en mémoire des victimes de la seconde guerre mondiale.

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4. Cérémonies et événements.
Le 7 juin 1936 eut lieu la première journée officielle du souvenir canadien-français. D’autres
photos de cette cérémonie sont présentées en annexe 6, page 39.
Journée du souvenir du 7 juin 1936 © Abbaye du Mont des Cats
L’amiral Lacaze et le général Weygand devant la plaque commémorative.
La photographie ci-dessous date du 2 juin 1947. Les 4 personnalités qui se recueillent devant
le mémorial sont (de gauche à droite) :
Son Excellence Monsieur le général Vanier, Ambassadeur du Canada en France
Dom Achille Nivesse, Abbé général de la Trappe du Mont des Cats
Son Excellence Monseigneur Roncalli, nonce apostolique (futur pape Jean XXIII)
Son Eminence le Cardinal Achille Lienard, Evêque de Lille
Journée du 2 juin 1947 © Abbaye du Mont des Cats

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Plus récemment, le 16 mai 2017, un détachement du régiment des Fusiliers du St-Laurent se
rendait au Mont des Cats. Ci-dessous, la délégation canadienne entourant le père Jacques,
prieur.
La chronique mensuelle de l’abbaye fait part d’une autre visite canadienne au mois d’août
2018, en voici l’extrait :
Samedi 25 : Visite courte mais très sympa du colonel et de Madame Richard Evraire du
« Royal 22ème Régiment », seul régiment canadien-français, dont Sa Majesté Elisabeth II en
est colonelle en chef. Accompagnés du capitaine Martin, ils sont venus célébrer le centenaire
de la bataille de Chérisy (près de Arras) où leur troupe fut cruellement décimée. C’est au cours
de cette bataille que le général Vanier a été blessé à la jambe… Ils nous laissent en souvenir un
très bel album sur leur régiment et un magnifique rappel de toutes les batailles engagées sous
forme d’un riche tissage sous-verre rappelant leur drapeau et dédicacé à notre père abbé.
Drapeau régimentaire du R22eR dédicacé au père abbé © Abbaye du Mont des Cats

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Enfin, le 11 août dernier, le régiment des fusiliers du Saint-Laurent nous a fait l’honneur d’une
seconde visite. Les militaires canadiens sont venus dans le cadre d’une tournée française pour
les 150 ans du régiment.
Parmi les événements, il ne faut pas oublier les traditionnelles commémorations du 11
novembre qui ont lieu chaque année en présences des municipalités et associations locales.
Pour le 100e anniversaire de l’Armistice de la Grande Guerre, le monument était pavoisé aux
couleurs du Canada, de la France, de la Belgique et du Royaume-Uni.
11 novembre 2018 : Le monument fleuri et pavoisé.
11 novembre 2018 : Allocution à l’occasion du centenaire de l’Armistice.

15 | P a g e
5. Le Mémorial dans la presse
De nombreux articles ont été publiés dans les journaux au moment de la création du Mémorial
et à l’occasion des grandes cérémonies. Quelques-uns de ces articles de presse sont présentés
en annexe 7, pages 40 à 43.
6. Livre d’or
En 2017, la chapelle Saint-Bernard jouxtant le Mémorial a fait l’objet d’une restauration
intérieure. Une salle d’exposition « Histoire et Patrimoine » a été aménagée. Un livre d’or
permet de recueillir les impressions des visiteurs. On peut en voir quelques extraits en annexe
8, pages 44 à 46 et constater que le Mont des Cats est un lieu très fréquenté par des touristes
de toutes nationalités, particulièrement intéressés par l’histoire.
Chapelle Saint-Bernard : La salle « Histoire & Patrimoine »

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III. RESTAURATION ET MISE EN VALEUR DU MEMORIAL
1. Etat des lieux / Travaux à réaliser
Le Mémorial Canadien du Mont des Cats a plus de 80 ans. Le temps a fait son œuvre et force
est de constater que des travaux de restauration devraient être entrepris, au risque de voir
disparaitre certains éléments de ce patrimoine. Voici donc un état des lieux accompagné d’une
description des travaux à réaliser.
Parmi les 12 plaques commémoratives, 10 plaques présentent des fissures plus ou moins
importantes (voir ci-dessous). Les plus endommagées sont extrêmement fragiles. D’après les
avis de plusieurs spécialistes, il n’est pas possible de les restaurer. La solution consiste à
façonner des nouvelles plaques en pierre de taille avec réemploi des anciens bronzes.
L’une des 10 plaques endommagées.
Deux plaques (ainsi que la plaque commémorative de 39/45) pourraient être conservées et
restaurées (nettoyage, peinture lettrage)

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Les photos ci-dessous concernent la plaque principale. On constate que le dallage s’est
affaissé. À la base du monument, on peut également remarquer que la plaque de bronze au
centre a disparu. Elle représentait les armoiries du Canada, comme le confirme l’article
présenté en annexe 7, page 43. Ce blason est visible en page de couverture de ce rapport.
© Abbaye du Mont des Cats
La page suivante présente des vues comparatives, à l’origine et actuelle, depuis l’allée
principale. On remarque que le cheminement n’est plus parfaitement délimité et sa surface
s’est dégradée. Il en est de même pour les plantations.
Pour connaitre l’aménagement paysager et l’aspect global du lieu à l’origine, on peut se
référer au descriptif qui en était fait en 1936 dans un article de presse :
« … le Comité de la Ligue du Souvenir a décidé de créer un jardin tout le long du Mémorial. Ce projet
est en cours d’exécution : les plans sont dus à M. Jacquemin, ingénieur-horticole à Lille.
La longueur totale de l’emplacement est de 88 mètres sur 20 dans la plus grande largeur.
Au pied de chaque plaque est prévu un massif de rosiers, entouré d’un dallage et séparé du voisin par
une pelouse entourant un if.
Un réceptacle est prévu pour les gerbes et bouquets.
Une allée de 2m50 de largeur dans toute la longueur. Deux ronds-points avec bancs sont installés aux
extrémités. Des parterres de rosiers, des buissons, sont symétriquement disposés entre les plaques.
Enfin, des arbres jalonnent la vaste pelouse qui complète l’ensemble dont l’aspect général est des plus
agréables.
Une murette protégera ce jardin qui sera placé sous la sauvegarde du public. Nul doute que pèlerins et
touristes respecteront les consignes et éviteront d’endommager, même involontairement, cette
création qui mérite d’être particulièrement garantie. »
Sources : Extrait du journal « LE SUD », dimanche 31 mai 1936.

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Vue du Mémorial depuis l’allée centrale (1937) © Abbaye du Mont des Cats
Vues du Mémorial en 2018

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A partir du descriptif précédent, voici ci-dessous une esquisse d’aménagement faite par la
société « Paysage des Flandres » de Bailleul.
Pour mettre davantage en valeur le mémorial et les lieux de batailles, on pourrait aussi
envisager de placer des points d’éclairage devant chacune des plaques commémoratives.
Un autre point à souligner est l’état de la maçonnerie. Le mur de clôture, le muret devant le
jardin et les marches nécessitent un ravalement complet : Dégarnissage des joints, sablage,
remplacement des briques fissurées ou cassées, rejointoiement.

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2. Panneaux informatifs
Le monument manque de visibilité. Seules les plaques ornées de la feuille d’érable laissent
deviner l’existence d’un mémorial érigé en l’honneur des Canadiens.
Il serait judicieux de mettre en place dans le jardin un ou deux panneaux informatifs afin de
renseigner davantage les visiteurs. Les informations pourraient porter sur :
- L’abbaye du Mont des Cats pendant la guerre
- Les lieux de combats des troupes canadiennes (en lien avec les plaques nominatives
de ces lieux)
- Le 22e bataillon / R22eR – Régiment canadien-français
- Georges Vanier
3. Dépliants publicitaires
A l’origine, des dépliants publicitaires du Mémorial Canadien étaient diffusés. On peut en
trouver un exemplaire en annexe 9, pages 47 et 48.
Ces dépliants pourraient de nouveau être édités pour être diffusés dans les offices de tourisme
et sites mémoriaux.
4. Réaliser un « Jardin de la Paix »
Arts & Jardin - Hauts-de-France et la Mission du centenaire* s'associent au devoir de mémoire
et soutiennent l'installation de « Jardins de la Paix », plantés à proximité des hauts lieux du
souvenir de la Grande Guerre. Quinze sites ont déjà été sélectionnés pour accueillir à
l’automne 2018 des jardins. D’autres jardins contemporains seront réalisés au cours des
prochaines années afin de représenter l’ensemble des nations belligérantes du premier conflit
planétaire.
Le Mémorial Canadien du Mont des Cats pourrait tout à fait entrer dans le cadre de la création
d'un Jardin de la Paix.
* : Art & jardins – Hauts-de-France a été créée à l’initiative de la région Hauts-de-France pour développer un
projet de jardins dans l’ensemble de la région. Elle est également financée par le Ministère de la Culture et de la
Communication ainsi que des partenaires privés.
La Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale est un groupement d’intérêt public créé en 2012 par le
Gouvernement dans la perspective de préparer et de mettre en œuvre le programme commémoratif de la
Première Guerre mondiale.

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IV. CONCLUSION
Complémentaire de l’offre touristique traditionnelle, le tourisme de mémoire joue un rôle
très important dans le développement de notre région. La présence, au Mont des Cats, d’un
monument rendant hommage aux Canadiens, Français et alliés de la Grande Guerre est un
atout qu’il faut donc préserver et valoriser.
C’est la raison pour laquelle je me suis intéressé au Mémorial Canadien du Mont des Cats,
estimant qu’il est quelque-peu oublié ou du moins pas assez mis en valeur au regard des autres
lieux de mémoire. Mon impression étant confirmée par l’absence de référencement du
Mémorial sur le site officiel du gouvernement canadien. Cet oubli est depuis corrigé*, grâce
aux autorités canadiennes qui ont montré un grand intérêt à ma démarche.
En 2017, la venue d’une délégation militaire du Canada, m’a conforté dans l’idée de faire
restaurer le monument et son jardin. J’ai donc réalisé ce rapport dans le but d’informer, de
montrer que ce mémorial n’est pas dénué d’intérêt, qu’il présente même une histoire riche.
Mes recherches m’auront permis aussi d’en apprendre davantage sur le Mont des Cats et
auront mis en lumière les liens particuliers qui unissent le Canada et la France.
Il serait intéressant que tout cela puisse être partagé avec le public.
(*) Il est maintenant possible de trouver des informations à l’adresse :
https://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/memorials/overseas/first-world-war/france/mont-des-cats

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V. ANNEXES
ANNEXE 1 : Vues de l’abbaye bombardée (printemps 1918) …………………… p. 23
ANNEXE 2 : Lettre de Foch au père abbé de la trappe du Mont des Cats … p. 24
ANNEXE 3 : Déclaration solennelle du 14 juin 1933 ………………………………… p. 25-28
ANNEXE 4 : Déclaration solennelle du 14 juin 1933 (traduction en anglais) p. 29
ANNEXE 5 : Livre d’or des personnalités (mai 1935) ……………………………..... p.30-38
ANNEXE 6 : Photographies de la journée du souvenir du 7 juin 1936 ........ p. 39
ANNEXE 7 : Articles de presse ..................................................................... p. 40-43
ANNEXE 8 : Extraits du livre d’or de la chapelle .......................................... p. 44-46
ANNEXE 9 : Dépliant publicitaire du Mémorial canadien du Mont des Cats p. 47-48

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Vues de l’abbaye bombardée (printemps 1918) © Abbaye du Mont des Cats

24 | P a g e
Lettre de Foch au père abbé de la trappe du Mont des Cats © Abbaye du Mont des Cats

25 | P a g e
Déclaration solennelle du 14 juin 1933 © Abbaye du Mont des Cats

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29 | P a g e
Déclaration du 14 juin 1933 / Traduction officielle en langue anglaise © Abbaye du Mont des Cats

30 | P a g e
Déclaration complémentaire / Livre d’or des personnalités © Abbaye du Mont des Cats

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40 | P a g e
Extraits du journal « LE GRAND ECHO DU NORD DE LA FRANCE » du 8 avril 1930 © BnF Gallica
Extraits du journal « LE MATIN » du 18 septembre 1933 © BnF Gallica

41 | P a g e
Extrait du journal « LE SUD » du 3 novembre 1935 Sources : www.historischekranten.be

42 | P a g e
Extrait du journal « DE HALLE » du 14 juin 1936 Sources : www.historischekranten.be

43 | P a g e
Extrait du journal « LE SUD » du 26 juillet 1936 Sources : www.historischekranten.be

44 | P a g e
Extraits du livre d’or (chapelle Saint-Bernard)

45 | P a g e

46 | P a g e

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