Contrat du Comité stratégique de filière numérique 2 juillet 2013
Plan d'Action du MINPOSTEL en 2017
1. Mobilisation
tous azimuts
pour booster
le numérique
Innovation technologique
Arthur Zang : Comment j’ai
pu atteindre Paul Biya
Opérateurs mobiles
Camtel lance X-TremNet, son
offre Internet haut débit
Régulation télécoms
L’assignation des fréquences
4G ne saurait tarder
Gestion publique
57 recommandations pour
l’économie numérique
Le magazine d’informations du Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun
PERFORMANCES
Des Postes & Télécoms
PERFORMANCESPERFORMANCES
Le magazine d’informations du Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun
DES POSTES & TÉLÉCOMS
DIRECTRice DE LA PUBLICATION : Minette LIBOM LI LIKENG N° 007 mars - Avril - mai 2017
EXCLUSIF !
Tout ce que
le Minpostel
va réaliser en
2017
DOSSIER SPéCIAL (Pages 26-37)
Minette LIBOM LI LIKENG, Ministre des Postes et Télécommunications.
2. 2 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 3
L’heure de la con
je peux, sans risque de
me tromper, dire que
les fondamentaux en
matière des Postes, des
Télécommunications
et TIC sont posés
L’heure de
la consolidation !
Cher lecteur,
Vous pouvez le considérer
comme un cadeau de la nouvelle
année 2017, ce magazine que vous
tenez. Un cadeau parce que Perfor-
mances des Postes et Télécoms, le
magazine trimestriel du ministère
des Postes et Télécommunications,
par ailleurs disponible en version
électronique, a subi un relifting
que vous saurez apprécier, nous
l’espérons.
Dans ce numéro, vous aurez non
seulement un aperçu des actions
et projets de notre département
ministériel pour 2017, des grands
projets et réalisations du Came-
roun, mais également les réalisa-
tions des autres acteurs publics et
privés du secteur dont nous avons
la charge.
Le Président de la République,
Son Excellence Paul BIYA, dans son
adresse à la Nation le 31 décembre
2015, relevait que le développe-
ment des infrastructures de com-
munication et télécommunications
faisait partie des conditions d’une
véritable industrialisation. Et dans
ce domaine, disait-il, « il nous faut
rattraper au plus vite notre retard
dans le développement de l’Econo-
mie numérique. Celle-ci est un vé-
ritable accélérateur de croissance,
en plus d’être une véritable niche
d’emplois nouveaux pour notre
jeunesse. Nous devons pouvoir en
tirer avantage pleinement».
Cette interpellation présiden-
tielle a été réitérée le 10 février
2016 lors de son adresse à la jeu-
nesse en ces termes : « l’un des
défis majeurs est de réussir l’arri-
mage à ce phénomène marquant
qu’est l’économie numérique. J’in-
vite toute la nation à se mobiliser
résolument, pour accompagner
les nombreuses initiatives de nos
jeunes dans ce domaine ».
Un an après, je puis vous affir-
mer que nous nous sommes at-
telés, avec le budget consacré à
notre déparent ministériel, à ap-
porter des solutions à vos préoc-
cupations. Ainsi, à ce jour, et au
regard des réalisations concrètes,
je peux, sans risque de me trom-
per, dire que les fondamentaux en
matière des Postes, des Télécom-
munications et TIC sont posés. Il
ne reste plus qu’à les densifier, à
les consolider et à les améliorer.
Par ailleurs, le Plan stratégique
de développement de l’Economie
numérique a été élaboré et vali-
dé par le Premier ministre, Chef
du gouvernement. L’exécution des
projets qui y sont contenus s’ef-
fectuera dès cette année 2017.
Dans ce numéro, vous trouverez
quelques détails de ces projets.
Bonne lecture !
Par Minette LIBOM Li LIKENG, Ministre des Postes et Télécommunications
4. 6 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 7
Pour la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li
Likeng, la modernisation de l’économie camerounaise n’est pas l’affaire
du seul ministère dont elle a la charge, mais de tous. Y compris du
secteur privé et de la société civile. Dans cette interview, elle présente
également ce qui attend les Camerounais en 2017 et les grandes
réalisations de 2016.
L’interview du mois
« Le développement de
l’économie numérique,
c’est l’affaire de tous »
Propos recueillis par Beaugas - Orain DJOYUM
Performances des Postes et Télécoms :
L’année 2016 qui s’achève a été mar-
quée par certaines grandes dates dans
le secteur camerounais de l’économie
numérique. Quels sont d’après-vous les
plus marquantes pour votre départe-
ment ministériel en 2016 en matière du
numérique ?
Minette Libom Li Likeng : Il convient de
noter que ma nomination le 02 octobre
2015 a coïncidé avec l’appel du chef de
l’Etat lors de son message à la Nation
le 31 décembre 2015, à l’ensemble de
la communauté nationale à rattraper le
retard du Cameroun dans le domaine du
numérique. Et dans son message à la
jeunesse le 10 février 2016, le président
de la République présente l’économie
numérique comme une niche d’emplois
pour les jeunes. Fort de ces interpella-
tions, nous avons, à chaque occasion,
lancé un appel à la mobilisation de tous
les acteurs du secteur des postes et té-
lécommunications.
Il y a donc eu la Conférence annuelle
des responsables des services centraux,
déconcentrés et des sociétés sous-tu-
telle le 20 janvier 2016. Le 19 février
2016, nous avons organisé une session
interactive d’échanges avec des jeunes
promoteurs de projets TIC des villes de
Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bamenda
et Garoua. Un échange plutôt fructueux.
Et dans la même ambition de révéler les
talents dans le domaine de l’économie
numérique, nous avons organisé le Vil-
lage android du 16 au 18 mai 2016 à l’es-
planade du Musée national, en marge
de la conférence « Investir au Cameroun
: Terres d’attractivités ».
Les 3 et 4 mars 2016, nous avons
organisé les premières Journées natio-
nales du numérique, un grand regrou-
pement des intelligences pour recueillir
des propositions en vue de mener le dé-
veloppement de l’économie numérique.
Le 23 juin 2016, nous avons lancé le
concept des Matinées départementales
du numérique à Ebolowa dans la Mvila,
suivi d’Eséka le 27 août et de Ndop 3
septembre 2016. Les Matinées départe-
mentales du numérique visent à primer
les meilleurs élèves dans les matières
en relation avec les TIC et à développer
l’inclusion numérique en milieu jeune à
travers le Cameroun.
Conscients du rôle central que de-
vrait jouer le secteur privé dans le déve-
loppement de l’économie numérique au
Cameroun, nous avons mis en place le
Cercle de concertation permanente pu-
blic-privé du secteur des Postes et Télé-
communications (CPPT) dont la première
réunion s’est tenue le 11 aout 2016 à
Yaoundé. Une réunion extraordinaire du
CPPT, élargie aux chefs d’entreprises a
eu lieu à Douala le 20 décembre 2016.
Ce sont toutes ces actions, y compris
les activités du Comité interministériel
sur le développement de l’économie
numérique, qui ont abouti à l’élabora-
tion du Plan stratégique « Cameroun
numérique 2020 » qui a été présenté au
gouvernement et validé par le Premier
ministre lors du Conseil de cabinet du
28 juillet 2016.
PPT : On a aussi suivi en 2016 la réélec-
tion du Camerounais Younouss DJIBRINE
à l’UPAP…
MLLL : Effectivement, toujours en
juillet 2016, précisément du 11 au 25,
le Cameroun a abrité la 9e Conférence
des plénipotentiaires de l’Union panafri-
caine des Postes (UPAP). Le fait majeur
de ces assises étant comme vous le
dites la réélection du Camerounais You-
nouss DJIBRINE au poste de Secrétaire
général de l’Union pour un deuxième
mandat de quatre ans.
Le secteur postal a, lui aussi, connu
ses frémissements, avec la « Camerou-
nisation » de la Cameroon Postal Ser-
vices (Campost). En effet, après plus
d’une décennie de gestion étrangère, un
Camerounais, en la personne de Pierre
Kaldadak, a été porté à la tête de l’en-
treprise publique en juillet 2016 par dé-
cret du président de la République.
L’année s’est terminé avec le chan-
gement de dénomination de l’Ecole
nationale supérieure des postes et té-
lécommunications (ENSPT), qui est de-
venue SUP’PTIC, avec l’intégration du
volet technologies de l’information et
de la communication dans les missions
de l’Ecole. C’était à la faveur d’un décret
du président de la République signé le
26 octobre 2016.
PPT : Pour la première fois, le Cameroun
dispose de son programme Cameroun
numérique 2020 issu non seulement
d’une concertation nationale, mais
également des résultats de séances de
brainstorming entre les différents dépar-
tements ministériels. Peut-on à ce jour
dire que les principaux objectifs fixés
pour l’année 2020 seront atteints ?
MLLL : Effectivement, le plan Came-
roun numérique 2020 a été élaboré au-
tour d’une démarche participative. Le
secteur privé et la société civile ont été
associés à cette démarche au cours des
premières Journées nationales de l’éco-
nomie numérique (JNEN) du 3 au 4 mars
2016. La réflexion s’est poursuivie au
sein d’un comité interministériel mis en
place par le Premier ministre, Chef du
Gouvernement. Le draft a été transmis
à certains de nos partenaires multila-
téraux, notamment l’UIT et la Banque
mondiale pour observations. Le docu-
ment final a été transmis aux services
du Premier ministre, Chef du gouverne-
ment et présenté au cours de la session
du Conseil de Cabinet du 28 juillet 2016.
Permettez-moi de rappeler que le
plan Cameroun numérique 2020 est bâti
autour de huit axes stratégiques avec
des objectifs précis. Il s’agit de déve-
lopper les infrastructures large bande,
avec pour objectif de généraliser l’accès
large bande pour les citoyens, les en-
treprises et les ménages ; accroitre la
production et l’offre des contenus nu-
mériques ; assurer la transformation nu-
mérique de l’administration et des en-
treprises afin de garantir une meilleure
efficacité, transparence, compétitivité
et productivité ; promouvoir la culture
5. 8 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 9
du numérique par la généralisation de
l’usage des TIC dans la société ; renfor-
cer la confiance numérique en mettant
en place des conditions favorables pour
susciter la confiance dans l’économie
numérique ; développer une industrie
locale du numérique et encourager la
recherche et l’innovation ; assurer le
développement du capital humain et
le leadership dans le numérique en ga-
rantissant la disponibilité en qualité et
en quantité des compétences humaines
en mesure de répondre aux besoins de
l’économie numérique ; assurer l’amé-
lioration de la gouvernance et de l’ap-
pui institutionnel par la mise en place
d’un cadre juridique et institutionnel
adéquat, d’un environnement propice à
l’essor du numérique et des conditions
d’élévation de la performance des pro-
grammes et projets.
Ce plan s’accompagne d’un plan
d’actions dont certaines sont en cours
de mise en œuvre. Au regard des avan-
cées à ce jour, il ne fait aucun doute
que les objectifs fixés seront atteints à
l’horizon projeté. J’ai pris cet engage-
ment devant le Gouvernement et mes
collaborateurs sont à pied d’œuvre pour
conduire à bon port cet important chan-
tier si cher au Chef de l’Etat, Son Excel-
lence Paul BIYA.
Je voudrais saisir cette occasion pour
vous informer que nous travaillons ac-
tuellement à la mise en place d’une
banque des projets du numérique, qui
inclut aussi bien les projets du secteur
public que ceux du secteur privé. Par
ailleurs, dans le cadre du projet Central
African Backbone, nous travaillons avec
la Banque africaine de développement
(BAD), pour réaliser un ensemble de
projets structurants du numérique par-
mi lesquels la pose de près de 1 000
km de fibre optique vers les frontières
entre le Cameroun et la RCA, le Congo et
le Nigéria, pour faciliter l’interconnexion
transfrontalière avec ces pays.
PPT : Quels sont les défis à relever pour
l’atteinte des objectifs de ce plan Came-
roun numérique 2020, d’après-vous ?
MLLL : Je tiens tout d’abord à rappe-
ler que le développement de l’écono-
mie numérique est une affaire de tous
: secteur public, secteur privé, société
civile, utilisateurs… Il est vrai que le
premier défi réside dans le développe-
ment d’une infrastructure large bande
en fibre optique maillant le territoire na-
tional. Le gouvernement, à travers mon
département ministériel, y travaille au
quotidien.
L’autre défi est la mobilisation autour
de ce programme futuriste, car l’éco-
nomie numérique n’est pas l’affaire
du seul ministère dont j’ai la charge,
c’est l’affaire de tous. Vous avez rap-
pelé fort à propos que le plan Came-
roun numérique 2020 a été élaboré à
la suite de moult concertations inter-
ministérielles. Je souhaite que le même
engouement qui nous a guidés au mo-
ment de l’élaboration de ce document
continue à nous animer dans la phase
de mise en œuvre du plan d’actions.
Chacun doit jouer pleinement son rôle
pour permettre l’émergence de cette so-
ciété du numérique que nous appelons
de tous nos vœux.
PPT : Le président de la République avait
en début d’année indiqué qu’il fallait
mettre tout en œuvre pour rattraper le
retard que le Cameroun accuse en ma-
tière technologique. A ce jour, qu’est-ce
qui a été fait afin de rattraper ce retard ?
MLLL : Le Plan Cameroun numérique
2020 a en effet été élaboré dans la mou-
vance du discours du Chef de l’Etat
auquel vous faites allusion, afin de tra-
duire dans les faits sa vision de
faire du Cameroun un pays numé-
rique en 2020.
Cela étant rappelé, je tiens à in-
diquer que plusieurs chantiers ont
été ouverts dans le cadre du dé-
veloppement de l’économie numé-
rique. A titre d’illustration :
- L’organisation régulière des ren-
contres d’échanges entre les dif-
férents acteurs de l’économie nu-
mérique : l’organisation à Yaoundé
du village du numérique, des
premières journées nationales de
l’économie numérique, de la pre-
mière session du Cercle de concer-
tation permanente public-privé du
secteur, de la seconde à Douala
tout récemment.
- Pour ce qui est des infrastruc-
tures, le Cameroun a mis en ser-
vice les câbles sous-marins WACS
et NCSCS (Nigeria to Cameroon Sub-
marine Cable System), qui relie le
Cameroun au Nigeria.
- Le projet de pose d’un câble
sous-marin entre le Brésil et le Ca-
meroun est en cours.
- Le projet de construction et de
mise en service de deux points
d’échange (IXP) se trouve en
phase terminale.
- Les travaux d’extension du
backbone national et de construc-
tion des boucles optiques urbaines
se poursuivent normalement, pour
ne citer que ces quelques actions.
Par ailleurs, le Gouvernement
à travers le Ministère des Postes
et Télécommunications multiplie
des actions visant à faire partici-
per activement le secteur privé au
développement de l’économie nu-
mérique.
PPT : L’on vous a souvent enten-
du rappeler à l’ordre les opéra-
teurs mobiles sur la qualité de
service de télécommunications
au Cameroun. A ce jour, com-
ment appréciez-vous la qualité
de service de la téléphonie mo-
bile et de la connexion Internet
?
MLLL : La problématique de la
qualité de service est récurrente
dans le secteur dont j’ai la charge.
Le Gouvernement en a fait son che-
val de bataille. En l’absence d’une
qualité de service acceptable, tous
les bénéfices attendus du dévelop-
pement de l’économie numérique
sont nuls. Je n’ai de cesse d’inter-
peller le régulateur, les opérateurs
et mes propres collaborateurs sur
la nécessité d’assurer et de garan-
tir une qualité de service impec-
cable dans un monde voulu numé-
rique. Je préside personnellement
des réunions sur cette question et
je donne des orientations que je
fais suivre par une équipe dédiée.
Je me propose d’ailleurs de mener
au cours de l’année 2017, un audit
sur la qualité de service offert par
les opérateurs.
PPT : Que réserve le gouver-
nement camerounais et parti-
culièrement le Ministère des
Postes et Télécommunications
aux Camerounais pour l’année
2017 en matière du numérique
?
MLLL : Les chantiers sont nom-
breux. Le Gouvernement va pour-
suivre sereinement la mise en
œuvre du plan d’actions du Plan
Cameroun numérique 2020. La por-
tabilité des numéros de téléphone
sera effective en 2017. Les équipes
concernées s’y emploient. Il s’agit
de la possibilité donnée à tout
abonné de changer d’opérateurs
en conservant son numéro de té-
léphone. Les points d’échanges
Internet seront également mis en
service en 2017, pour promouvoir
le développement d’un Internet
local.
Depuis quelques temps, nous
avons engagé une campagne de
sensibilisation des populations
pour une utilisation responsable
des réseaux sociaux. Cette cam-
pagne va se poursuivre et même
s’intensifier afin de prévenir les
uns et les autres sur les risques
qu’ils encourent en publiant sur
les réseaux sociaux de fausses in-
formations.
En plus, je ne pense pas trahir
un secret en annonçant qu’un pro-
jet d’accompagnement des jeunes
au développement des start-ups
est en cours de développement
dans mon département ministé-
riel.
PPT : En ce qui concerne le
secteur postal, vous indiquiez
que la Poste africaine doit re-
lever les défis de l’heure face
à la montée en puissance du
développement technologique.
Comment qualifiez-vous la
marche de la poste camerou-
naise à l’ère du digital?
MLLL : Pour ce qui est singuliè-
rement de la poste camerounaise
à l’ère du digital, je dirai que la
mue s’est bien opérée. Au plan in-
frastructurel, la Campost dispose
«Un projet d’accompagnement des
jeunes au développement des start-ups
est en cours de développement dans mon
département ministériel.»
L’interview du moisL’interview du mois
6. voeux 2017
20 janvier 2017. Yaoundé, Palais des Congrès. Cérémonie de présentation des voeux.
“Bonne année, Madame la Ministre”
de l’infrastructure e-post avec un réseau
de 230 bureaux qui sont interconnectés
au data center et échangent en temps
réel les données d’exploitation de cette
entreprise. Cette infrastructure offre
également des services multiformes de
communication électronique, la sauve-
garde des données à travers le housing
ou le hosting, la télésurveillance, un
centre d’appel etc. Au niveau des ser-
vices, la Campost va disposer dans les
jours à venir, grâce à cette infrastruc-
ture, des installations pour l’émission,
la réception et la distribution du courrier
hybride.
Au plan des services financiers, les
mandats Melo se font dans des zones
reculées au moyen des tablettes. La
Campost a signé des conventions impor-
tantes pour des transferts électroniques
rapides avec un partenaire stratégique
de réputation mondiale, en même
temps qu’elle est membre du Groupe
Postranfer au sein de l’UPU, pour les
transferts d’argent dans la plateforme
internationale dédiée à cet effet. L’ap-
plication bancaire CBS est en cours d’ex-
périmentation et entrera en fonctionne-
ment sur l’ensemble du réseau après
cette phase d’essai.
Au niveau du courrier, la Campost est
leader dans la distribution des envois
issus du e-commerce et dispose d’une
chaîne logistique qu’aimerait avoir tout
opérateur postal au Cameroun. Il est
possible en international, de suivre tous
les envois SMS et colis que la Campost
envoie chaque jour. La révolution numé-
rique est en marche, même si pour la
plupart des usagers, elle demeure silen-
cieuse.
PPT : Quels sont les défis prioritaires
qui seront abordés par le MINPOSTEL
dans le secteur postal en 2017 ?
MLLL : En juillet 2016, la Conférence
des plénipotentiaires des pays membres
de l’Union Panafricaine des Postes a
adopté la Vision 2020 de cette organi-
sation libellée de la manière suivante :
« la Poste africaine, proactive pour dé-
velopper des solutions innovantes, inté-
grées et inclusives pour la satisfaction
des clients et de l’ensemble des parties
prenantes ».
Cette mutation administrative et opé-
rationnelle de la Poste, a été concréti-
sée en octobre 2016 au Congrès d’Istan-
bul par l’adoption de la vision 2020 de
l’UPU sur trois piliers dont l’Innovation
et l’Intégration. Les priorités pour la
poste mondiale pour le cycle 2017-2020
auxquelles le Cameroun a souscrit sont,
entre autres, l’interopérabilité des ré-
seaux, le développement du commerce
électronique, le développement des ser-
vices financiers postaux. La vision de
l’UPAP, celle de l’UPU (Union postale uni-
verselle) et leurs priorités vont en droite
ligne des objectifs poursuivis par le Plan
stratégique Cameroun numérique 2020.
Ces organisations et le Cameroun ont
opté pour de nouveaux modèles écono-
miques qui intègrent massivement les
technologies pour satisfaire les clients.
Au moment où le courrier rationnel
baisse en volume et surtout où le com-
merce électronique est en pleine crois-
sance, les services financiers postaux
innovants sont de plus en plus attrac-
tifs pour l’inclusion sociale, y compris
les services bancaires postaux mobiles.
Dans certains pays, la Poste est tout
simplement un relais entre les pres-
tations qu’offrent les administrations
dans le cadre du e-government et les
populations.
L’interview du mois
« Depuis quelques temps, nous avons engagé une campagne de
sensibilisation des populations pour une utilisation responsable
des réseaux sociaux. Cette campagne va se poursuivre et même
s’intensifier afin de prévenir les uns et les autres sur les risques
qu’ils encourent... », Minette Libom Li Likeng, Ministre
10 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017
7. 12 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 13
« Pour l’année 2017, la vision
triennale du MINPOSTEL consis-
tera en l’exécution des trois
grands programmes (ndlr, les
programmes 586 Densification du
réseau et amélioration de la cou-
verture postale nationale, 587 Dé-
veloppement et optimisation des
réseaux et services des télécom-
munications et TIC, 588 Gouver-
nance et appui institutionnel au
sous-secteur Postes et Télécom-
munications), sus évoqués.
Ces trois programmes s’éva-
luent à Cinquante-trois milliards
trois cent quatre-vingt-huit mil-
lions (53 388 000 000) de francs
CFA en autorisation d’engagement
et en crédits de paiement.
Pour cet exercice, le Minis-
tère des Postes et Télécommu-
nications a reçu une enveloppe
budgétaire de cinq milliards neuf
cent quarante-quatre millions (5
944 000 000) de FCFA au titre de
ressources internes, ce qui pour
l’exercice précédent représente
une baisse de l’ordre de sept
milliards soixante-deux millions
(7 062 000 000) de FCFA due prin-
cipalement au réajustement à la
baisse des dépenses de person-
nel.
L’enveloppe de l’exercice bud-
gétaire 2017 se décline ainsi qu’il
suit:
Investissement : cinq cent mil-
lions (500 000 000) de FCFA ;
Fonctionnement : cinq milliards
quatre cent quarante-quatre mil-
lions (5 444 000 000) de FCFA, qui
se répartissent ainsi :
- Dépenses de personnel : trois
milliards trois cent quinze mil-
lions (3 315 000 000) de FCFA ;
- Dépenses de personnel hors
traitement brut : quatre cent
quatre-vingt-quinze millions (495
000 000) de FCFA ;
- Bourses et stages : quatre-
vingt-huit millions (88 000 000) de
FCFA ;
- Autres biens et services y
compris les dépenses d’eau,
d’électricité et de téléphone : un
milliard cinq cent quarante-six
millions (1 546 000 000) de FCFA.
A ce budget, s’ajoutent
des financements externes de
l’ordre de 47 444 000 000 (qua-
rante-sept milliards quatre cent
quarante-quatre millions) de FCFA
dont :
- Vingt milliards (20 000 000 000)
de FCFA pour le financement du
projet National Broadband Network
II (NBN II) ;
- Deux milliards (2 000 000 000)
de FCFA pour le financement du
projet de réseau de télécommuni-
cations haut débit à fibre optique
de l’Afrique Centrale, Central Afri-
can Backbone ;
- Cinq cent millions (500 000
000) de FCFA pour le financement
du projet e-government ;
- Quinze milliards (15 000 000
000) de FCFA pour le financement
du projet d’extension de la fibre
optique backbone phase III.
Ce qui portera l’enveloppe bud-
gétaire réservée à l’investissement,
à trente-huit milliards (38 000 000
000) de FCFA, plus deux cent qua-
rante-quatre millions (244 000 000)
de FCFA pour les Fonds de Contre-
partie en dépenses réelles et neuf
milliards sept cent millions (9 700
000 000) de FCFA.
En ce qui concerne l’enveloppe
de cinq cent millions (500 000 000)
de FCFA provenant des ressources
internes pour l’investissement au
titre de l’exercice 2017, le Ministère
des Postes et Télécommunications
entend poursuivre la réalisation de
certaines actions prioritaires des
trois programmes précédemment
cités.
Dans le domaine des services
postaux et financiers, il s’agira de
densifier le réseau et d’améliorer la
couverture postale nationale et de
développer le service postal uni-
versel, en vue de favoriser l’accès
de tous aux services postaux et fi-
nanciers sur l’étendue du territoire
national. Le programme relatif à ce
domaine a reçu une allocation de
un milliard cinq cent dix-neuf mil-
lions quatre-vingt-six mille (1 519
086 000) FCFA, soit environ 2,85%
de l’enveloppe globale. La straté-
gie de mise en œuvre dudit pro-
gramme passe par l’exécution des
actions ci-après : le développement
des infrastructures physiques du
réseau postal, l’amélioration de la
codification et de l’adressage du
réseau postal, la poursuite de la
mise en place de la régulation pos-
tale, l’amélioration de la qualité du
service postal.
Dans le domaine des Télé-
communications et TIC, en vue
d’améliorer l’offre de services en
quantité, en qualité et à des prix
abordables, il s’agira de renforcer
les infrastructures de télécommu-
nications à haut et à très haut dé-
bit.
Le programme « développement
et optimisation de l’utilisation des
infrastructures des télécommunica-
tions et TIC », a reçu une allocation
de quarante-huit milliards deux
cent quatre-vingt-treize millions
cinq cent dix-huit mille (48 293518
000) FCFA, soit environ 90,45% de
l’enveloppe globale. La stratégie
pour atteindre l’objectif de ce pro-
gramme passe, entre autres, par
l’exécution des actions ci-après: le
développement des Infrastructures
large bande, la mise en œuvre de
la stratégie d’accès et de service
universel, l’élaboration et la mise
en œuvre de la politique nationale
de sécurité des réseaux de com-
munications électroniques et des
systèmes d’information, l’acquisi-
tion d’un troisième point d’atter-
rissement de câbles sous-marins,
la poursuite de la construction
des boucles optiques urbaines, la
mise en œuvre du projet Réseau
National des Télécommunications
d’Urgence, la poursuite du déve-
loppement des télécommunica-
tions dans les zones périurbaines,
rurales et frontalières et le règle-
ment des fonds de contrepartie en
dépenses réelles, en taxes et droits
de douanes des projets à finance-
ment extérieurs.
Le programme relatif à la «
gouvernance et l’appui institu-
tionnel au sous-secteur postes et
télécommunications » qui a reçu
une allocation de trois milliards
cinq cent soixante-quinze millions
trois cent quatre-vingt-seize mille
(3 575 396 000) FCFA, soit environ
6,70% de l’enveloppe globale, per-
mettra entre autres, l’amélioration
du cadre de travail au MINPOSTEL,
l’aménagement et la réfection des
bureaux des services centraux et
de la Délégation Régionale du Sud-
ouest.
Désignations des actions Objectifs Indicateurs Baseline
(2015)
Cible
(2018)
Action 1 : Développement des
infrastructures physiques du
réseau postal
Accroître les infrastructures
d’accès aux produits et ser-
vices postaux et financiers
Nombre de bureaux de
poste fonctionnels
263 294
Action 2 : Mise en place des
infrastructures de codification et
d’adressage postal au Cameroun
Disposer d’un code et d’un
adressage postal amélioré
Nombre de villes adressées 2/15 6/15
Action 3 : Mise en place de la
régulation et développement
des activités postale
Assainir le marché postal Nombre d’opérateurs pos-
taux agréés sur le nombre
de villes identifiées
14 76
Au ministère
CARTOGRAPHIE DES PROGRAMMES
DU MINPOSTEL POUR L’EXERCICE 2017
Objectif : Etendre et optimiser le réseau postal national Indicateur : Densité postale.
Ce que fera le Minpostel en
2017
Densification du réseau et amélioration de la couverture natio-
nale postale (Programme 586)
Le magazine Performances des Postes et
Télécoms partage avec vous des extraits de
l’exposé présenté par la Ministre des Postes
et Télécommunications, Minette Libom li
Likeng, à la représentation nationale lors de
la session budgétaire de 2016.
«- Deux milliards (2
000 000 000) de FCFA
pour le financement
du projet de réseau
de télécommuni-
cations haut débit
à fibre optique de
l’Afrique Centrale,
Central African
Backbone ;
- Cinq cent millions
(500 000 000) de
FCFA pour le finan-
cement du projet
e-government ; »
« Le programme
« développement
et optimisation
de l’utilisation
des infrastruc-
tures des télé-
communications
et TIC », a reçu
une allocation
de quarante-huit
milliards deux
cent quatre-
vingt-treize
millions cinq
cent dix-huit
mille (48 293518
000) FCFA »
Au ministère Au ministère
8. Objectif : Accroître l’accès qualitatif, quantitatif et à moindre coût aux services de communications électroniques sur
l’ensemble du territoire national.
Indicateur : Indice de développement des TIC. Baseline (2015) :2,10 Cible (2018) : 3
Madame la Présidente de la
Commission des Finances et du
Budget, Honorables Députés,
Membres de la Commission des
Finances, Mesdames et Messieurs,
voilà globalement présenté le pro-
gramme d’actions du Ministère
des Postes et Télécommunications
pour l’exercice 2017, que j’ai l’hon-
neur de soumettre aujourd’hui à
votre sanction. Notre ambition est
de consolider les actions entre-
prises en 2016, en vue de stimuler
et d’accélérer la croissance, bref
d’accompagner notre pays dans sa
marche majestueuse vers l’émer-
gence à l’horizon 2035. »
Désignations des actions Objectifs Indicateurs Baseline
(2015)
Cible
(2018)
Action 1 : Coordination et suivi
des activités des services du
MINPOSTEL
Assurer le bon fonctionne-
ment de toutes les struc-
tures du MINPOSTEL
Niveau de mise en place du dispositif
de pilotage axé sur la performance
32,38% 100%
Action 2 : Etudes stratégiques et
planification au MINPOSTEL
Améliorer la qualité et l’ef-
ficacité de la dépense
Nombre de documents statistiques,
de planification et de programmation
produits annuellement dans les délais
05 05
Action 3 : Amélioration du cadre
de travail au MINPOSTEL
Doter les services des
infrastructures et des
équipements adéquats
Proportion de personnels disposant
d’un poste de travail fixe.
31,9 % 100 %
Action 4 : Développement
des ressources humaines au
MINPOSTEL
Renforcer la qualité des
ressources humaines
Pourcentage de personnels formés 100 % 100 %
Action 5 : Développement des TIC
au sein du MINPOSTEL
Optimiser les échanges
administratifs entre les
différentes structures
Taux de mise en œuvre du schéma
directeur informatique
75,72 % 100 %
Action 6 : Audit, contrôle interne
et affaires juridiques
Assurer la bonne gouver-
nance du secteur
Nombre de rapports de contrôles
interne et d’audits auprès des struc-
tures sous tutelles et opérateurs du
secteur par an
08
Rapports
d’audits
10
Action 7 : Gestion des ressources
documentaires au MINPOSTEL
Améliorer la gestion des
ressources documentaires
Proportion des services disposant
d’un système d’archivage fonctionnel
5/153 153/153
PROGRAMMES SOURCE DE
FINANCEMENT
TOTAL OBSERVA-
TION
DENSIFICATION DU RESEAU ET AMELIO-
RATION DE LA COUVERTURE NATIONALE
POSTALE
BIP
FSP
120 000 000
1 000 000 000
DEVELOPPEMENT ET OPTIMISATION DES
RESEAUX ET DES SERVICES DES TELECOM-
MUNICATIONS
BIP
FST
FSE
47 444 000 000
40 000 000 000
1 000 000 000
GOUVERNANCE ET APPUI INSTITUTIONNEL AU
SOUS SECTEUR POSTES ET TELECOMMUNI-
CATIONS/TIC
BIP 300 000 000
TOTAL GENERAL 89 944 000 000
Objectif : Améliorer la coordination des services et assurer la bonne mise en œuvre des programmes.
Indicateur : Taux de réalisation du plan d’action du MINPOSTEL / Baseline (2015) : 69,26% Cible (2018) :100%
Désignations des actions Objectifs Indicateurs Baseline (2015) Cible
(2018)
Action 1 : Développement des
infrastructures large bande
Développer et diversifier
les infrastructures à large
bande
Linéaire de fibre
optique déployé
10 600 km 17 000 km
Action 2 : Développement des
réseaux de distribution et des
accès fixes et mobiles
Développer et accroître
les capacités des réseaux
fixes et mobiles
Télédensité fixe et
mobile
Fixe=3,8% ; Mo-
bile=75%
Fixe=10% ;
obile=80%
Action 3 : Développement
d’une industrie locale du nu-
mérique et encouragement de
la recherche et l’innovation
Développer une industrie
locale du numérique et
encourager la recherche
et l’innovation
Nombre d’indus-
tries et de centres
de recherche et
innovation créés
0 3
Action 4 : Transformation nu-
mérique de l’administration et
des entreprises
Assurer la transformation
numérique de l’adminis-
tration et des entreprises
Nombre de réseaux
intranet et extranet
créés et nombre
d’applications im-
plémentées
2 4
Action 5 : Promotion de la
culture du numérique par la
généralisation de l’usage des
TIC dans la société
Promouvoir la culture du
numérique par la géné-
ralisation de l’usage des
TIC dans la société
Proportion de
ménages et des
entreprises ayant
accès aux services
de Télécommunica-
tions
65% 75%
Action 6 : Renforcement de la
confiance numérique
Renforcer la confiance
numérique
Nombre d’applica-
tions sécurisées
1 5
Action 7 : Développement du
capital humain et le leadership
dans le numérique
Assurer le développe-
ment du capital humain
et le leadership dans le
numérique
Nombre de per-
sonnes formées en
matière de numé-
rique
80% 95%
Action 8 :
Assurer l’amélioration de la
gouvernance et appui institu-
tionnel
Assurer l *’amélioration
de la gouvernance et
appui institutionnel
Nombre de textes
juridiques et régle-
mentaires signés
33 45
Action 9 :
Mise en œuvre de la stratégie
d’accès et de service universel
Améliorer l’accès et le
service universel
Nombre de TCP ER
PAN construits et
opérationnels
175 240
Synthèse de la demande globale BIP et fonds
spéciaux 2017 (à finaliser)
Développement et optimisation de l’utilisation des réseaux et
services des télécommunications et TIC (Programme 587)
Gouvernance et appui institutionnel dans le sous-secteur
des postes et télécoms (PROGRAMME 588)
14 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 15
9. D’après Minette Libom Li Likeng, l’enveloppe budgétaire de
44 156 000 000 de francs CFA mise à la disposition de son
département ministériel pour le compte de l’exercice 2016 a
fait l’objet d’une gestion judicieuse et rationnelle. Extraits de
son bilan dressé devant les députés à l’Assemblée nationale en
novembre 2016.
Au ministère
Les réalisations du
Minpostel en 2016
« Dans le programme 586 Densi-
fication du réseau et amélioration
de la couverture postale nationale,
l’enveloppe a permis :
- de construire le bureau de poste
de Bafoussam 3 ;
- de construire le bureau de poste
de Kon-Yambetta ;
- d’élaborer les normes postales;
- de contribuer aux travaux
d’Adressage de la ville d’Ebolowa;
- de faire réhabiliter les bureaux
de poste de Maroua, Mindif et
Ngaoundéré ;
- d’acquérir des serveurs et d’ins-
taller l’application e-banking ;
- d’acquérir une application de
gestion électronique des dossiers
et du courrier hybride.
Dans le programme 587 Déve-
loppement et optimisation des
réseaux et services des télécom-
munications et TIC, l’enveloppe a
permis :
- d’affilier le Cameroun au consor-
tium ACE ;
- de réaliser la maitrise d’œuvre
du projet NBN ;
- d’étendre le backbone national
(Phase III) à fibre optique d’un li-
néaire de 3950 km ;
- de démarrer les travaux de
connexion haut débit par fibre
optique des Administrations pu-
bliques ;
- de poursuivre le programme de
déploiement des boucles optiques
urbaines dans les chefs-lieux de
Régions. A cet effet, les travaux
sont exécutés à :
• 95% à Bafoussam pour un li-
néaire de 16, 367 km,
• 95% à Ebolowa pour un linéaire
de 16, 367 km,
• 30% à Bamenda pour un linéaire
de 26,156km,
• 65% à Bertoua pour un linéaire
de 13,495 km,
• 70% à Garoua pour un linéaire
de 17,3465 km et,
• 25% à Ngaoundéré pour un li-
néaire de 25,1948 km ;
- de construire deux (02) points
d’échange Internet (IXP) à Douala
et à Yaoundé;
- de poursuivre la mise en œuvre
du projet Réseau National Haut
Débit à fibre optique encore ap-
pelé NBN (National Broadband
Network) ;
- de sécuriser de nouvelles ap-
plications en ligne à travers l’in-
frastructure nationale à clé pu-
blique (PKI) ;
- d’appuyer la lutte contre les cy-
ber-menaces ;
- de mettre à niveau le centre PKI ;
- de réaliser deux séminaires de
sensibilisation des acteurs du do-
maine de la sécurité des réseaux
et systèmes d’information ;
- d’élaborer la politique nationale
de sécurité des réseaux et sys-
tèmes d’information ;
- d’élaborer le plan stratégique
Cameroun-Numérique 2020 ;
- de raccorder les sites concernés
par la CAN 2016 à savoir les stades
principaux (stades omnisports de
Yaoundé et de Douala), les stades
d’entrainement (stades annexe
1 et 2 du stade omnisports de
Yaoundé, stade militaire à Yaoun-
dé, stade de Molyko et Munici-
pal stadium à Buéa, Centenary
stadium, Middle farm stadium à
Limbé) les hôtels (Fini Hôtel, SEME
Beach et Atlantic Beach, Jouvence
200 Hôtel, Parliamentarian Flats),
les bureaux CAF et FIFA, le Centre
CAF de Mbankomo ;
- d’acquérir des encodeurs/déco-
deurs pour la transmission des
matchs sur la fibre optique ;
- d’allouer la bande passante dans
les sites concernés par la CAN
2016 ;
- de rétablir le réseau à fibre op-
tique de la CAMTEL à Limbé, en-
dommagé au cours des travaux de
construction des voies principale et
secondaire d’accès au stade omnis-
ports de Limbé ;
- de développer une application
web et une application mobile dé-
diées à la diffusion des informa-
tions pratiques liées à la compéti-
tion ;
- d’élaborer le plan directeur du
e-Government à travers la réali-
sation d’un état des lieux et d’un
diagnostic, la définition de la vision
et des orientations stratégiques et,
la finalisation en cours d’un plan
d’action et d’un plan d’action prio-
ritaire.
Dans le programme 588 Gouver-
nance et appui institutionnel au
sous-secteur Postes et Télécommuni-
cations, l’enveloppe a permis :
- d’acheter quatre (04) bornes fon-
taines réfrigérantes;
- d’acheter des mobiliers de bu-
reau (tables, chaises, armoires) ;
- d’acheter des micro-ordinateurs
complets ;
- d’acheter du matériel informa-
tique et des équipements de com-
munications électroniques pour le
SIGIPES.
- D’effectuer les missions de suivi
et de contrôle des investissements
réalisés.
Madame la Prési-
dente, Honorables Députés,
l’enveloppe budgétaire que vous avez
bien voulu mettre à la disposition de
mon département ministériel, pour
le compte de l’exercice 2016, a été
exécuté rationnellement avec un taux
de consommation de 60% (correspon-
dant aux quatre quotas trimestriels
consommés) pour le fonctionnement
et de 94% pour le BIP (hors finance-
ments extérieurs). »
A travers son programme « Faire
du Cameroun un pays numérique en
2020», ce ministère entend vulgariser
les TIC aussi bien dans les zones ur-
baines que rurales
« L’Economie numérique a
contribué à hauteur de 5%
Au PIB du Cameroun en 2015»
A l’occasion du Cameroun Business
Forum tenu à Douala le 15 mars 2016,
la ministre des Postes et Télécommu-
nication (MINPOSTEL) a profité de son
exposé pour dresser un état des lieux
du développement d’un Economie
numérique au Cameroun.
D’après Minette Libom Li Likeng, «
L’Economie numérique a contribué à
hauteur de 5% au PIB du Cameroun en
2015, contre 1,1% en 2013. Le nombre
d’utilisateur In-
ternet représente
encore moins de
20% de la popula-
tion du pays. Seul
4,6 entreprises
camerounaises
sur sept sont connectées à Internet.
15% des agents de nos ministères ont
accès à Internet, contre 32% en Côte
d’Ivoire ».
D’après le Minpostel, même si
quelques avancées ont été réalisées,
notamment l’atterrissement de trois
câbles sous-marins à fibre optique et
bientôt cinq dans le pays, beaucoup
reste encore à faire pour combler cet
énorme gap qu’accuse le Cameroun,
comparé à d’autres pays du même
calibre.
Pour le ministre, « il faut agir sur les
piliers dont le faible développement
du numérique plombe le développe-
ment de notre pays ». Parmi les pistes
de solutions, Minette Libom Li Likeng
évoque l’amé-
lioration du
cadre juridique
dans le but
d’inciter les
acteurs et les
investisseurs à
se lancer massivement dans le secteur.
Egalement, pour le financement des
initiatives des jeunes camerounais, le
Minpostel encourage l’exploration des
moyens de financements innovants,
notamment le crowfunding.
Pour la ministre Minette Libom Li
Likeng, l’amélioration du cadre juri-
dique permettra d’inciter les acteurs
et les investisseurs à se lancer massi-
vement dans le secteur du numérique.
«Les travaux du
programme de
déploiement des
boucles optiques
urbaines dans
les chefs-lieux
de Régions sont
exécutés à : 95% à
Bafoussam ; 95%
à Ebolowa; 30%
à Bamenda; 65%
à Bertoua; 70% à
Garoua et 25% à
Ngaoundéré.»
Au ministère
16 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 17
10. 18 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 19
au ministère
Le « Globe-trotter de
l’économie numérique »
est lancé !
Du 6 au 9 février 2017, tous les
jeunes porteurs de projets dans les
TIC vivant dans la ville de Yaoun-
dé et ses environs ont été invités
à se rendre à l’esplanade de l’hô-
tel de ville de Yaoundé à l’occasion
de l’opération « Globe-trotter de
l’économie numérique » lancé par
le ministère des Postes et Télécom-
munications (Minpostel). C’est le
tout nouveau concept élaboré par
le gouvernement camerounais à tra-
vers Mme la ministre Minette Libom
Li Likeng pour apporter aux jeunes
désireux de se lancer dans l’écono-
mie numérique toute l’assistance et
l’encadrement promis par le chef de
l’Etat dans ses discours du 31 dé-
cembre 2015 et du 10 février 2016.
Depuis cette annonce du pré-
sident, la ministre et son équipe se
sont mis à pied d’œuvre pour ga-
rantir que la promesse du président
ne reste pas vaine. Ils redoublent
d’efforts, de réflexion et d’inventivi-
té pour traduire dans les actes l’im-
pulsion donnée par le Chef de l’Etat.
C’est ainsi qu’ils ont organisé des
activités telles que la tenue de deux
vidéoconférences avec les jeunes ou
encore l’organisation du village An-
droïd. Des activités qui ont évidem-
ment rencontré l’engouement des
jeunes, cible visée.
Mais, une autre retombée de ces
rencontres avec les jeunes porteurs
de projet a été aussi le constat éta-
bli selon lequel les bonnes idées
existent, mais manquent pour la
plupart de maturité pour pouvoir se
transformer en projets d’entreprise.
En termes de bilan de cette opé-
ration, le Minpostel se félicite déjà.
« Ainsi, pour cette première étape,
au terme de quatre jours de séances
B to B, il ressort que sur plus de
200 projets enregistrés, 10% sont
en phase d’idées de projet, 55%
constituent de projets à maturation
moyenne, 35% à maturation élevé
dont cinq prêts au financement. Il
convient de relever pour le déplorer
que moins de 10% de ces projets
sont portés par des jeunes femmes.
Je les encourage à ne pas rester à
la tratine lors des prochaines étapes
de la caravane », a indiqué Minette
Libom Li Likeng.
En quoi consiste-t-il ?
Le Globe-trotter de l’économie
numérique se présente donc comme
étant une activité dynamique et
mobile qui s’inscrit en amont de la
mise en place d’un futur cyber parc
à Yaoundé. Il s’agit ainsi d’une étape
préalable destinée à créer un cadre
de concertation entre des experts et
les promoteurs de projets.
Le Minpostel, pour accompagner
les jeunes a fait appel à plusieurs
partenaires techniques dotés d’une
expérience certaine.
Au ministère
Le Minpostel recommande
un usage responsable et
citoyen des réseaux sociaux
Le ministère des Postes et Télécommunications a lancé le 16 janvier 2017 une campagne
de sensibilisation sur « l’utilisation responsable des réseaux sociaux ». La ministre
Minette Libom Li Likeng explique pourquoi. L’intégralité de sa déclaration.
« Les abonnés des différents
opérateurs de téléphonie mo-
bile au Cameroun (Camtel, MTN,
Orange, Viettel) reçoivent depuis
quelques jours, des messages
les invitant à une utilisation res-
ponsable des réseaux sociaux et
les mettant en garde contre les
sanctions pénales prévues par la
loi camerounaise pour ceux qui
se rendraient coupables d’émis-
sion ou de propagation de fausses
nouvelles, notamment à travers
les réseaux sociaux. Ces messages
rentrent dans le cadre d’une cam-
pagne de sensibilisation initiée
par le gouvernement à travers le
ministère des Postes et Télécom-
munications, sur très hautes direc-
tives du Chef de l’Etat, Son Excel-
lence Paul Biya.
A l’ère de l’économie numé-
rique, le rôle des réseaux sociaux
dans la diffusion et la circulation de
l’information et des images dans
l’espace public, et singulièrement
au Cameroun, est devenu capital.
Aujourd’hui, le citoyen détenteur
d’un téléphone portable approprié
se retrouve très souvent au départ
ou dans la chaine de dissémina-
tion d’une image ou d’une nou-
velle. Peu importe que ces images
ou ces nouvelles soient vraies ou
fausses, elles sont propagées à
une vitesse effrénée et finissent
par influencer l’opinion publique,
à écorner l’image de notre pays.
Autant les réseaux sociaux
contribuent à l’essor de l’économie
numérique si cher au président de
la République, ainsi qu’au déve-
loppement économique, social et
culturel en général, autant leur
utilisation malveillante aux fins
de désinformation et de distorsion
de la réalité, est de nature à créer
la psychose au sein de l’opinion
publique et à rompre l’équilibre
social.
Face à cette situation, il est
plus qu’urgent que les Camerou-
nais adoptent des comportements
citoyens et responsables dans
l’utilisation de cet outil moderne
de communication, devenu incon-
tournable.
Il convient de rappeler que
l’émission et la diffusion de mes-
sages sont encadrées par la légis-
lation camerounaise, notamment
le code pénal, la loi n° 2014/028 du
23 décembre 2014 portant répres-
sion des actes de terrorisme et la
loi n° 2010/012 du 21 décembre
2010 relative à la cybersécurité et
la cybercriminalité au Cameroun.
Outre les peines de prison, cet
arsenal légal prévoit également
des amendes à l’encontre des au-
teurs de nouvelles, y compris par
voie de communications électro-
niques ou d’un système d’infor-
mation, sans pouvoir en rapporter
la preuve de véracité.
Il est donc important de ne pas
se rentre complice de la désinfor-
mation et de la déstabilisation de
notre pays via les réseaux sociaux,
mais plutôt de préserver la paix et
la sécurité au Cameroun en faisant
un usage responsable et citoyen
des réseaux sociaux. »
« Il est donc im-
portant de ne
pas se rentre
complice de la
désinformation
et de la dés-
tabilisation de
notre pays via
les réseaux so-
ciaux », Minette
Libom Li Likeng.
Au terme de
quatre jours
de séances B
to B, il ressort
que sur plus
de 200 projets
enregistrés, 10%
sont en phase
d’idées de projet,
55% constitu-
ent de projets
à maturation
moyenne, 35% à
maturation élevé
dont cinq prêts
au financement.
11. 20 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 21
LE JOUR DU DAG
23 septembre 2016. Installation de Germain Koukolo au
poste de Directeur des Affaires générales du MINPOSTEL
02 novembre 2015. Minette Libom Li Likeng, Ministre, avec M. Houlin Zhao,
Secrétaire général de l’UIT
Genève, siège de l’Uit
1er octobre 2016. Istanbul Turquie. S.E. Minette Libom Li Likeng, Ministre, conduit la
délégation du Cameroun à la 26e session du congrès de l’Union postale universelle
1er octobre 2016. Istanbul Turquie. S.E. Minette Libom Li Likeng en audience avec le Kenyan Bichar
Abdiraman Hussein, le directeur général réélu du Bureau international de l’Union postale universelle
C’était Là-bas
12. au ministère
François Joseph NNEMETE :
«Cloud, il y a la régulation
qu’il faut mettre en place »
Représentant du ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun à la
conférence de Huawei sur le cloud 2.0. (Huawei Cloud Conference Camerooun 2016) tenue
le 06 mai 2016 à Douala, François Joseph NNEMETE BEYEME donne son appréciation sur
l’appropriation du cloud au Cameroun et indique les mesures à prendre pour une large
utilisation de cette technologie.
Quel sens donnez-vous à la participa-
tion du ministère des Postes et Télé-
communications du Cameroun à cette
conférence sur le Cloud 2.0. (HCC Ca-
meroon 2016) organisée par Huawei
Cameroon ?
Depuis le discours du président de
la République le 31 janvier 2015 et son
récent discours adressé à la jeunesse
en février dernier, il est temps pour le
Cameroun de rattraper le retard accu-
sé dans le domaine dunumérique. Et
pour rattraper ce retard, l’Etat nous
donne l’occasion de comprendre pour
pouvoir améliorer notre stratégie et
pouvoir avancer. Ceci afin que le pro-
cessus de mise en place de l’écono-
mie numérique et tout ce qui va avec
soient efficients pour l’avenir.
Le gouvernement camerounais a-t-
il déjà une politique en matière de
cloud ?
La politique du gouvernement était
d’abord d’installer une veille, de com-
prendre tout ce qui se passe dans
tout cet univers qui va un peu trop
vite par rapport à ce que nous met-
tons en place. Il fallait d’abord faire
certaines réformes et mettre en place
des comités de veille. Le gouverne-
ment a également mis en place ré-
cemment un comité interministériel
pour le développement de l’économie
numérique. Maintenant que ce comité
est en place et que les grandes lignes
sont annoncées dans le futur, les
congrès comme celui-ci nous aident à
peaufiner notre stratégie dans la mise
en place d’une réelle économie nu-
mérique.
Quelle est votre appréciation de la pé-
nétration du cloud au Cameroun ?
Tel que nous l’avons suivi lors de
la conférence, le cloud est encore une
technologie assez nouvelle sous nos
cieux et encore réservée davantage
aux entreprises. Le Cameroun se di-
rige vers l’émergence. S’il faut parler
d’état des lieux, il faut que beaucoup
de personnes soient imprégnées,
mais il faut une politique pour accom-
pagner ces entreprises qui veulent se
développer à travers le Cloud.
Les entreprises camerounaises que
vous évoquez utilisent-elles le cloud
de manière efficiente ?
De manière efficiente, non. L’uti-
liser de manière efficience voudrait
dire décoller directement. On a des
problèmes de réforme et de régula-
tion qu’il faut mettre en place. Avec
des congrès comme celui-ci et avec la
sensibilisation qui va avec, au niveau
de l’Etat, au niveau de notre départe-
ment ministériel et avec la politique
mise en place par Madame le Ministre
des Postes et télécommunications,
nous allons sensibiliser et mettre tout
en œuvre pour que les entreprises
puissent être imprégnées et pouvoir
décoller véritablement.
N’y aurait-il pas un problème de coût
qui va se poser pour l’accès au cloud?
Le problème de coût, vous l’avez
suivi tout à l’heure, est fatal. Forcé-
ment pour investir dans des technolo-
gies comme celles-ci, il faut mettre du
paquet. Pour cela, nous allons mettre
en place une politique qui pourrait
permettre de réduire les coûts dans
ce sens.
Propos recueillis par TIC Mag
22 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 23
INFRASTRUCTURES
Le Minpostel et les
opérateurs unissent leurs
forces pour aller de l’avant
La première rencontre du Cercle
de concertation permanente pu-
blic-privé du secteur des Postes
et des Télécommunications, élar-
gie aux associations patronales et
autres entreprises, a été organisée
dans la ville de Douala à l’Hôtel
SAWA, le 20 décembre 2016.
Treize recommandations pour
booster le secteur postal et celui des
TIC et Télécommunications. Acteurs
privés et publics ont discuté en
toute convivialité pour trouver des
solutions pour le développement
du pays. Parmi ces recommanda-
tions, le renforcement du dialogue
entre les acteurs publics et privés ;
l’intégration du GICAM aux réunions
e-Gouv de la Primature et du Fonds
spécial des télécommunications
afin de mieux adresser les besoins
du secteur privé ; l’institution d’un
cadre incitatif lié au développement
de l’économie numérique ; l’ajus-
tement du cadre réglementaire afin
que les certificats produits par le
centre PKI soient les seuls qui ga-
rantissent la confiance dans le cy-
berespace camerounais ou encore
la mise en place des mécanismes
de financement des start-ups (voir
encadré).
En effet, pour pallier au manque
de concertation entre les acteurs de
la société de l’information camerou-
naise, indispensable pour adresser
les préoccupations soulevées ainsi
que les défis qui voient le jour dans
le secteur des Postes, des Télécom-
munications et des TIC, le ministre
des Postes et Télécommunications
a, par décision n°00000017/MINPOS-
TEL du 29 janvier 2016, créé le
Cercle de Concertation Permanente
Public-Privé du secteur des Postes
et Télécommunications, en abrégé
CPPT.
Catalyseur
Ce CPPT qui s’est réuni pour la
première fois à Douala est donc
chargé d’améliorer les perfor-
mances du secteur des postes et
télécoms afin qu’il joue son rôle de
catalyseur du développement éco-
nomique. Ce cercle est également
chargé d’instaurer un environne-
ment propice à la mise en œuvre en
partenariat gagnant-gagnant pour
la facilitation de l’accès de tous à
des services de communications
électroniques de qualité et à des
prix raisonnables.
Sur instructions de la Très Haute
Hiérarchie, une rencontre interna-
tionale sur l’économie numérique
sera organisée au Cameroun dans le
premier semestre de l’année 2019.
Dans le cadre de la préparation de
cette rencontre, plusieurs réunions
organisées au MINPOSTEL ont per-
mis de sélectionner les activités
prioritaires de sa banque de pro-
jets, susceptibles d’être financées
par les investisseurs étrangers.
C’est également dans ce sens
que s’est tenue une session ex-
traordinaire du Cercle de Concer-
tation Permanente du secteur des
Postes et des Télécommunications,
élargie aux associations patronales
et autres entreprises, à l’hôtel Sawa
à Douala à l’Hôtel SAWA, le 20 dé-
cembre 2016.
1. Renforcer le dialogue Partenariat Pu-
blic-Privé dans le secteur ;
2. Instituer un cadre incitatif lié au déve-
loppement de l’économie numérique ;
3. Mettre en place des mécanismes de fi-
nancement des start-ups ;
4. Vulgariser les guides sur les bonnes
pratiques en matière de numérique ;
5. Adapter le cadre réglementaire afin
que les certificats produits par le centre
PKI soient les seuls qui garantissent la
confiance dans le cyberespace camerou-
nais ;
6. Intégrer le GICAM aux réunions e-Gouv
du PM, au FST et au FSE Pour mieux adres-
ser les besoins du secteur privé (régula-
tion, fiscalité, exemple droits de douanes
sur les logiciels, dématérialisation, etc.)
7. Créer des laboratoires de fabrique
MINPOSTEL-GICAM pour l’écosystème di-
gital au Cameroun et de compétition de
jeunes innovateurs ;
8. Poursuivre la sensibilisation de la po-
pulation sur les enjeux et l’utilisation de
l’INTERNET
9. Faire de la veille informationnelle
10. Accélérer la dématérialisation de l’ob-
tention des documents administratifs
11. Accroitre l’accès au Haut débit (Inter-
net) avec un service de qualité à des tarifs
préférentiels
12. Instaurer des Community Manager au
sein des administrations, afin de gérer
l’image des différentes entités sur les ré-
seaux sociaux.
13. Sensibiliser les administrations à l’uti-
lisation de noms de domaines en .cm ain-
si que le secteur privé via le programme
une entreprise, un .CM (domaine web)
Les 13 recommandations du CPPT
13. 24 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 25
Sur le terrain
20 AU 22 MARS 2016. Yaoundé. Visite du Datacenter de Cam-
post avec Brahima Sanou, DT de l’UIT
19 septembre 2016. Yaoundé. Protocole d’accord sur la
fibre optique entre ENEO, le MINEE et le Minpostel.
L’ éVéNEMENT
Du 16 au 18 mai 2016. Yaoundé, Musée national. Village android
(exposition des innovations numériques) organisé par le MINPOSTEL
16 février 2016. Yaoundé. Visite sur le site de la station
radiphonique de Mbankolo en compagnie du MINCOM.
14. Dossier
26 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 27
mobilisation tous azimuts pour
le développement numérique En guise d’introduction à ce dossier spécial
de votre magazine Performances des Postes et
Télécoms sur l’engagement des pouvoirs pu-
blics à développer l’économie numérique, les
recommandations et exigences du président
de la République, Paul Biya. Extraits de son
discours à la jeunesse du 10 février 2016.
« A chaque génération ses défis historiques,
pour le devenir de la nation ! Je puis dire que,
pour notre jeunesse, l’un des défis majeurs
est de réussir l’arrimage à ce phénomène
marquant qu’est l’économie numérique.
J’invite toute la nation à se mobiliser ré-
solument, pour accompagner les nombreuses
initiatives de nos jeunes dans ce domaine.
Le gouvernement devra poursuivre avec mé-
thode et efficacité la mise en place d’une in-
frastructure adéquate ; mais aussi l’assainis-
sement et la bonne régulation de ce secteur
clé, dans l’intérêt de l’économie nationale et
du développement de l’emploi-jeune.
Les instituts de formation, publics ou pri-
vés, sont appelés à jouer leur rôle pleinement.
Ils doivent identifier les métiers nouveaux et
adapter leurs programmes en conséquence.
Les grandes entreprises et autres structures,
publiques comme privées, sont appelées à
donner l’exemple, en procédant progressi-
vement à leur propre mutation numérique.
Les institutions financières trouveront cer-
tainement leur intérêt à développer des pro-
grammes spécifiques, pour soutenir les pro-
jets portés par les jeunes dans cette nouvelle
économie.
C’est au prix d’un tel engagement collectif
que nous allons gagner le pari d’une transi-
tion numérique réussie. Ces deux secteurs,
l’agriculture et l’économie numérique, nous
appellent à poursuivre, en l’intensifiant, la
professionnalisation de notre enseignement
secondaire.»
Dossier Dossier
15. 28 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 29
LE PRésident Paul Biya insiste
sur la mise en place d’une
économie numérique
Après son appel le 31 décembre
2015 à la mise en place d’une éco-
nomie numérique au Cameroun, le
Président de la République Paul Biya
est revenu à la charge le 10 février
2016 à l’occasion de son adresse
à la jeunesse camerounaise. Pour
le président camerounais, le déve-
loppement économique du pays
passera forcément par la mise en
place d’une véritable économie nu-
mérique et cela représente le « défi
historique » de l’actuelle généra-
tion, qu’il qualifie d’« Android ». «
A chaque génération ses défis histo-
riques, pour le devenir de la nation
! Je puis dire que, pour notre jeu-
nesse, l’un des défis majeurs est de
réussir l’arrimage à ce phénomène
marquant qu’est l’économie numé-
rique ».
Pour la concrétisation de cette
économie numérique, le Président
de la République appelle à une im-
plication majeure de tous les ac-
teurs de la chaîne, qui ont chacun
un rôle à jouer : « Le gouvernement
devra poursuivre avec méthode et
efficacité la mise en place d’une in-
frastructure adéquate ; mais aussi
l’assainissement et la bonne régula-
tion de ce secteur clé, dans l’intérêt
de l’économie nationale et du dé-
veloppement de l’emploi-jeune. Les
instituts de formation, publics ou
privés, sont appelés à jouer leur rôle
pleinement. Ils doivent identifier les
métiers nouveaux et adapter leurs
programmes en conséquence. Les
grandes entreprises et autres struc-
tures, publiques comme privées,
sont appelées à donner l’exemple,
en procédant progressivement à leur
propre mutation numérique. Les ins-
titutions financières trouveront cer-
tainement leur intérêt à développer
des programmes spécifiques, pour
soutenir les projets portés par les
jeunes dans cette nouvelle écono-
mie », explique le président came-
rounais.
Pour le Président de la Répu-
blique Paul Biya, c’est au prix d’un
tel engagement collectif que « nous
allons gagner le pari d’une transition
numérique réussie ». Aussi, l’agricul-
ture est un domaine à explorer par
la jeunesse. La terre ne ment pas,
dit-il. « Ces deux secteurs, l’agri-
culture et l’économie numérique,
nous appellent à poursuivre, en
l’intensifiant, la professionnalisation
de notre enseignement secondaire.
Dans l’enseignement supérieur, les
différents acteurs ont été mobilisés
pour fournir progressivement, au
marché de l’emploi, des ressources
humaines répondant aux exigences
nouvelles. Les entreprises cherchent
non pas simplement des diplômés,
mais des travailleurs bien formés
à des métiers précis, et sans cesse
adaptés à l’évolution du monde »,
rappelle le président camerounais.
Comme source d’inspiration, le
Président appelle les jeunes à imi-
ter l’exemple des autres jeunes qui
ont réussi à émerger dans ce secteur
qu’il reconnait « très compétitif ».
On pense notamment au jeune Ca-
merounais Arthur Zang, concepteur
de la tablette médicale « Cardiopad
» à qui le Chef de l’Etat a récemment
attribué un Prix spécial innovation et
qu’il a fait Chevalier de l’Ordre du
mérite. Dans la même veine, le pré-
sident Biya a annoncé le lancement
d’un plan triennal « Spécial Jeunes
», doté d’une enveloppe globale de
102 milliards de francs CFA.
Minette Libom Li Likeng
veut veiller au respect de
l’instruction de Paul Biya
Le ministère camerounais des
Postes et des Télécommunications
(Minpostel) envisage une couver-
ture totale du pays en services de
Postes et Télécommunications au
cours des prochaines années. Mais
avant, il faudra assurer la qualité «
maximale et irréprochable » de ces
services à l’occasion de la Coupe
d’Afrique des nations en 2019. Ce
sont les objectifs assignés par le
ministre Minette Libom Li Likeng
le 21 janvier 2016 à ses collabora-
teurs à l’occasion de la conférence
annuelle des services centraux et
déconcentrés de ce département
ministériel.
D’après elle, il y a encore du
chemin pour arriver à une véritable
économie numérique telle que sou-
haitée par le président de la Répu-
blique. Cependant, elle assure «
veiller personnellement » à ce que
cet objectif présidentiel devienne
réalité. Un accent sera mis sur les
infrastructures. « Le Gouvernement
a placé le développement des in-
frastructures comme étant le pilier
de la croissance. En vue d’accélé-
rer la croissance et d’accompagner
notre pays vers l’émergence, notre
ambition est de mettre en œuvre
les très hautes prescriptions du
Chef de l’Etat pour le développe-
ment de l’économie numérique au
Cameroun. Mais, pour que l’écono-
mie numérique ait un impact sur
l’économie réelle et contribue à
l’émergence, il faudrait doter notre
pays d’infrastructures de pointe
capables de relever ce défi et amé-
liorer la qualité de service », a dé-
claré la ministre.
Pour Minette Libom Li Likeng,
le pays a déjà quelques acquis
et peut se satisfaire des résultats
palpables comme le renouvelle-
ment des contrats de concessions
avec les opérateurs de télé-
phonie mobile. A côté de ces
acquis, le Minpostel évoque
également des progrès au ni-
veau de la formation, avec la
sortie récente de la première
cuvée des lauréats de l’univer-
sité virtuelle de Yaoundé.
Dans le même sillage, la
ministre a appelé ses colla-
borateurs à œuvrer davantage
pour le développement des
Postes et des Télécommunica-
tions ainsi que des technolo-
gies de l’information et de la
communication.
Dossier Dossier
« Je puis dire
que, pour notre
jeunesse, l’un
des défis majeurs
est de réussir
l’arrimage à
ce phénomène
marquant qu’est
l’économie numé-
rique », S.E. Paul
BIYA, Président de
la République du
Cameroun.
16. 30 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 31
57 recommandations
pour booster
l’économie numérique
Dossier
Votre magazine Performances des Postes et Télécoms vous plonge au cœur discussions
des premières Journées nationales de l’économie numérique du Cameroun qui ont connu
la participation des acteurs privés et publics des TIC et Télécoms ainsi que des membres
de la société civile.
C’était sans doute son meilleur
cadeau d’anniversaire en 2016.
Pour son 57ème anniversaire, Mi-
nette Libom Li Likeng, la ministre
des Postes et Télécommunications
du Cameroun, a eu reçu 57 pro-
positions pour le développement
de l’économie numérique au Ca-
meroun. Des recommandations is-
sues de la toute première édition
des Journées nationales de l’éco-
nomie numérique du Cameroun
(JNEC) que le Minpostel a organisé
à Yaoundé du 3 au 4 mars 2016
en réunissant l’ensemble des ac-
teurs nationaux (opérateurs té-
lécoms, secteur public, société
civile, enseignants et chercheurs)
intervenant dans le secteur du nu-
mérique. C’est donc avec un plai-
sir certain que la ministre Minette
Libom Li Likeng, née le 4 mars
1959 à Mvieng dans la région du
Sud, reçoit ce 4 mars 2016 au Pa-
lais des Congrès de Yaoundé, les
recommandations pour booster
le secteur d’activité dont elle a la
charge.
Votre magazine Performances
des Postes et Télécoms vous pro-
pose des extraits du rapport géné-
ral de ces JNEC présenté à la céré-
monie de clôture de ces journées
par le rapporteur général des tra-
vaux, Jean-Claude OTTOU, ancien
journaliste de la CRTV et ancien
DGA de MTN Cameroon.
« La cérémonie solennelle d’ou-
verture était présidée par le Mi-
nistre des Postes et Télécommu-
nications, Mme Minette LIBOM LI
LIKENG, entourée par trois autres
membres du gouvernement : le
Ministre de l’Education de Base,
Mme YOUSSOUF HADIDJA ALIM ;
le Ministre de la Promotion de
la Femme et de la Famille, Mme
Marie Thérèse ABENA ONDOA, et le
Ministre de la Communication, M.
Issa TCHIROMA BAKARI.
Cette cérémonie a connu une
participation importante et de
très haute qualité. On notait la
présence des représentants de la
Banque mondiale, de l’Union Inter-
nationale des télécommunications
(UIT), de la Société financière in-
ternationale (SFI) et de la Banque
africaine de développement (BAD),
de divers acteurs du secteur des
télécommunications et de l’inter-
l’arrimage de tous à la ‘norme nu-
mérique’ reste une condition pour
rattraper le retard consommé ».
Ce retard, a rappelé Mme LIBOM
LI LIKENG dans son discours, a été
constaté par le Chef de l’Etat qui
a demandé au Gouvernement d’ac-
corder « toute l’attention méritée »
au développement de l’économie
numérique. Et le Premier Ministre
Chef du Gouvernement a déjà mis
en place un comité interministériel
qui devrait proposer des actions
visant à booster l’économie numé-
rique au Cameroun.
Le ministre a déclaré que l’orga-
nisation des Journées Nationales de
l’Economie numérique visait à as-
socier les acteurs du secteur privé
et de la société civile à la réflexion
menée en interne au sein de son
département ministériel, et de re-
cueillir ainsi leurs contributions en
vue de l’élaboration d’un projet de
stratégie qui sera soumis à la va-
lidation du Comité interministériel
de développement de l’économie
numérique, instance regroupant
tous les intervenants publics du
secteur.
Le ministre a relevé que le pays
devait faire des progrès dans la
mise en place des infrastructures et
des compétences adéquates pour
le développement d’une industrie
viable des TIC et, dans la promo-
tion de la recherche, du dévelop-
pement et de l’innovation dans le
secteur numérique, afin d’avoir un
avantage comparatif par rapport
aux autres pays de même niveau
de développement. De même elle
a aussi souligné la nécessité pour
le Cameroun de mettre en place un
environnement juridique et institu-
tionnel favorable à la concurrence,
et d’améliorer l’accès aux services
de communication, notamment la
téléphonie mobile.
net, des institutions de formation,
de la société civile, des hommes
d’affaires et des Responsables du
ministère des Postes et Télécom-
munications.
Démarrée à 9h30, cette session
plénière d’ouverture a enregistré
trois communications : (i) le dis-
cours d’ouverture de Madame le
Ministre des Postes et Télécommu-
nications, (ii) la leçon inaugurale
prononcée par le Pr Jean Emmanuel
PONDI, Secrétaire général de l’Uni-
versité de Yaoundé I et (iii) la pré-
sentation du rapport sur les « divi-
dendes numériques » de la Banque
mondiale.
Le discours d’ouverture
Dans son discours d’ouverture,
Mme LIBOM LI LIKENG a campé les
enjeux des JNEN en relevant que
l’impact de l’économie numérique
sur la richesse des nations « est
bien supérieur à celui qu’ont eu
dans le passé les révolutions indus-
trielles ».
Tout en reconnaissant que «
le développement de l’économie
numérique véhicule […] des en-
jeux importants pour notre pays
», l’oratrice souligne « [qu’au] Ca-
meroun, le développement de l’in-
frastructure de télécommunication
est en cours, mais la promotion et
la vulgarisation des TIC, ainsi que
Pour Minette
Libom Li Likeng,
l’organisation des
Journées Natio-
nales de l’Econo-
mie numérique
visait à associer
les acteurs du
secteur privé et
de la société civile
à la réflexion
menée en interne
au sein de son
département
ministériel
17. 32 | Performances des P&T n0
07 / Mars - avril - mai 2017 n0
07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 33
Atelier N°1 : Opérateurs de téléphonie mobile
1.L’élaboration d’un plan de développement des
infrastructures large bande afin:
o-d’accélérer le déploiement des infrastruc-
tures à large bande ;
o-de mettre en œuvre de la mutualisation
des infrastructures de télécommunications.
2. La mise en place en place des Datacenters
pour les besoins de l’administration et du grand
public ;
3. La mise en place des points d’échange
internet ;
4. La mise en œuvre des mesures de facilitation
de l’accès aux terminaux ;
5. Le renforcement du développement des
contenus locaux ;
6. La sensibilisation à l’utilisation du .cm ;
7. La mise en œuvre d’une stratégie volontariste
de numérisation des actes administratifs ;
8. La mise en place d’un cadre de financement
des infrastructures large bande porté par l’Etat ;
9. Le renforcement de la sensibilisation des
populations en matière de sécurité ;
10. L’intégration des infrastructures d’accueil
fibre optique dans les projets routiers ;
11. La mise en place des énergies alternatives
pour faire face au déficit énergétique
Atelier N°2 : Fournisseurs d’accès Internet
1) L’élaboration d’un cahier de charges de créa-
tion d’une entreprise autonome chargée de la
gestion des infrastructures
2) L’application effective et le renforcement de
la réglementation sur le partage des infrastruc-
tures ;
3) La création d’un cadre de concertation secto-
riel pour la résolution des problèmes de partage
d’infrastructure
4) L’introduction dans le marché les offres
Cloud de communication unifiée (standard
automatique IPVX, call center)
5) La clarification des critères de taxation des
fréquences par région ;
6) L’adaptation du cadre juridique actuel au
développement de l’économie numérique.
7) Le respect des normes par l’ensemble des
intervenants ;
Atelier N°3 : Développeurs de solutions
1. La mise en place de technopoles et des incu-
bateurs développés par les principaux acteurs
(les établissements d’enseignement supérieur,
opérateurs, les banques…)
2. La dématérialisation et la production de
contenus locaux et soutien des start-up stra-
tégiques, en vue d’encourager le patriotisme
numérique ;
3. La création d’un mode de paiement électron-
ique national indépendant des réseaux
4. L’organisation des développeurs par centre
d’intérêt / secteur d’activité ;
5. L’encadrement de la recherche dans le
domaine spécifique de l’économie numérique/
informatique ;
6. La subvention de la bande passante et de
l’hébergement des applications des éditeurs de
logiciels / startupers ;
7. Le développement des nouvelles filières et
compétences numériques adaptées aux exi-
gences de l’économie numérique,
8. La réduction du cout d’importation du maté-
riel électronique et informatique
9. L’élaboration d’une cartographie (régulière-
ment actualisée) des éditeurs de logiciels et
applications camerounais, etc.
Atelier N°4 : Milieux d’affaires
1. La Réalisation d’une étude pour identifier où
va l’économie numérique, de quels types de
formations on aura besoin demain, et orienter
en conséquence, les actions, les programmes,
et les filières de formation.
2. La formation des business analyst et des
spécificateurs pour les administrations;
3. La conception des procédures publiques
dématérialisées ;
4. La généralisation de la possibilité de disposer
de services publics VIP ou d’urgence, en payant
officiellement plus que pour le service standard,
ce qui contribuera fortement à réduire la corrup-
tion ;
5. L’utilisation du numérique et de la législation
pour garantir les délais de paiement ;
6. La mise en place d’un mentorship, avec un
cadre incitatif ;
7. L’attribution aux PME de droit camerounais
d’un pourcentage des achats relatifs à la com-
mande publique (marchés) dans le domaine du
numérique ;
8. L’accompagnement diplomatique de l’Etat
pour accéder aux marchés extérieurs. Cela
pourra favoriser l’accès aux marchés étrangers
pour les PME locales ;
9. L’Opérationnalisation de la plateforme de la
PKI de l’Antic et le démarrage de l’agrément des
autres autorités de certification, etc.
Atelier N°5 : Investissement – financement – ac-
compagnement des start-ups
1. La révision du code des investissements
pour permettre aux start-ups de bénéficier des
financements ;
2. La révision de la taxation en matière de
douane et TVA pour les équipements infor-
matiques et logiciels en vue d’en favoriser
l’acquisition par les jeunes entrepreneurs ;
3. La proposition d’un cadre d’information via
la création d’un guichet unique reposant sur un
portail relatif aux activités et au développement
des start-ups ;
4. La révision du système de taxation des droits
de téléchargement des logiciels ;
5. La création d’incubateurs de projets au sein
des structures de formation dans le domaine
des TIC ;
6. La mise en place d’un cadre juridique facili-
tant le développement du capital-risque et le
crowdfunding (financement par la foule), tout
en protégeant les projets innovants ;
7. La création à la Douala Stock Exchange d’un
compartiment réservé uniquement aux jeunes
entrepreneurs proposant des projets porteurs
mais à risque élevé.
Atelier N°6 : Société civile
1. Le développement des infrastructures ;
2. La sensibilisation des opérateurs et de l’ART
sur l’accessibilité au service Interne ;
3. La participation aux travaux de normalisation
du secteur de normalisation de l’UIT
4. La réflexion sur une méthodologie de finance-
ments des initiatives innovantes des acteurs de
la société civile ;
5. La sensibilisation de masse et des administra-
tions sur l’arrimage au numérique ;
6. La promotion d’une saine gouvernance des
infrastructures d’accès au numérique ;
7. L’élaboration du document de stratégie
nationale de développement de l’économie
numérique ;
8. La mise en place d’un conseil national du
numérique ;
9. La protection des droits du consommateur du
numérique consacrés par la loi ;
10 La généralisation de la digitalisation des
services publics dans l’optique du renforcement
de la lutte contre la corruption, etc.
11. La promotion et la vulgarisation de
l’économie numérique ;
12.La sensibilisation des acteurs de la presse
numérique sur le respect de l’éthique et de la
déontologie.
13. L’élaboration d’un modèle de formation
adapté au numérique ;
14 L’établissement des partenariats d’échanges
entre établissements de formation supérieurs
dans le domaine des TIC.
Les 57 propositions formulées par ces différents acteurs
Le Ministre a suggéré des questions
qui devraient nourrir les réflexions des
participants aux JNEN avant de céder la
place au Pr Jean-Emmanuel PONDI pour la
leçon inaugurale.
La leçon inaugurale,
Pr Jean-Emmanuel PONDI
Professeur des Sciences politiques et
des Relations internationales, M. Jean-Em-
manuel PONDI, a donné une leçon inau-
gurale sur le thème : « L’économie numé-
rique comme accélérateur des échanges
dans les relations économiques inter-
nationales ».
En introduction de sa leçon, l’ensei-
gnant a défini la notion d’économie nu-
mérique comme étant l’ensemble des
activités économiques créatrices de va-
leurs et d’emplois, qui sont générées par
des plateformes telles que les réseaux in-
ternet, ou des téléphones mobiles.
La première partie de la leçon du Pr
Jean-Emmanuel PONDI a été le lieu de lis-
ter les prérequis pour l’optimisation du
déploiement de l’économie numérique :
la disponibilité à bon niveau de l’éner-
gie électrique ; la mise en place d’un
système scolaire doté d’infrastructures
informatisées ; et la mise en place d’une
culture qui favorise la créativité, l’inno-
vation et la compétitivité.
S’agissant de la disponibilité perma-
nente de l’énergie électrique, l’ensei-
gnant a suggéré que les pays africains
devraient diversifier les sources d’énergie
électriques, en se gardant de privilégier
seulement l’électricité d’origine hydrau-
lique pour s’orienter aussi vers l’énergie
d’origine solaire et éolienne pour laquelle
le continent a le meilleur potentiel mon-
dial.
S’agissant du système scolaire, il a
plaidé pour que du primaire au supé-
rieur en passant par le secondaire, une
vraie politique de développement des
infrastructures soit mise en place par
les pouvoirs publics pour permettre une
éclosion du génie créateur des jeunes.
Au sujet du développement d’une
culture qui favorise la créativité, l’inno-
vation et la compétitivité, l’enseignant a
regretté que dans le contexte de l’Afrique
noire, le succès soit toujours perçu non
pas comme la conséquence du travail,
mais comme le résultat d’une démarche
négative. « Il faut changer de logiciel » en
la matière, a-t-il martelé.
La seconde partie de la leçon inaugu-
rale était axée sur « l’impact de la révolu-
tion digitale sur les différents secteurs de
l’économie nationale et sur l’accélération
des échanges (intra-africains et interna-
tionaux) ». L’enseignant a notamment
insisté sur la télémédecine, la cyber agri-
culture, et le télé enseignement.
En guise de conclusion à sa communi-
cation, le Pr PONDI a cité quelques chiffres
donnant une idée de l’apport de l’écono-
mie numérique à l’accroissement du PIB.
Selon une étude de la Banque mondiale,
10 nouveaux téléphones portables pour
100 habitants induisent une croissance
de PIB de 0,8%. Selon une autre étude,
1000 nouvelles connexions internet gé-
nèrent 80 nouveaux emplois.
Enfin, le Pr Jean-Emmanuel PONDI a
cité une étude menée par le Pr Emmanuel
TONYE de l’Ecole Nationale Supérieure Po-
lytechnique qui conclut qu’au Cameroun,
« 86,5% des emplois du secteur tertiaire
en l’an 2035 seront générés dans les do-
maines directement liés au TIC ».
La présentation du rapport sur les « divi-
dendes numériques » de la Banque mon-
diale
Cette présentation a été délivrée par
deux responsables de la Banque Mondiale
: Mme Elisabeth HUYBENS, Directeur des
opérations, et M. Jérôme BEZZINA, Chargé
du projet CAB (Central Africa Backbone).
Il ressort de cette communica-
tion que les technologies numé-
riques connaissent une expan-
sion rapide et que la révolution
numérique génère de nombreux
avantages privés. Un exemple
: plus de 207 milliards de courriels sont
envoyés quotidiennement à travers le
monde.Le rapport soulève la question
de savoir si les pays tirent vraiment des
dividendes substantiels de la révolution
numérique ? Les avantages profitent-ils
à tous, partout ? Certes, les technologies
numériques élargissent la base d’infor-
mation, réduisent le coût de l’information
et créent des biens d’information. Force
est néanmoins de constater que la frac-
ture numérique reste profonde sur la pla-
nète.
Le rapport souligne qu’il subsiste dans
le monde 6 milliards de personnes sans
connexion à large bande, 4 milliards sans
internet, 2 milliards sans téléphone mo-
bile et près d’un demi-milliard sans si-
gnaux numériques. Selon le rapport, les
plus gros obstacles au développement de
l’économie numérique ne sont pas que
technologiques. La révolution numérique
doit agir sur les compléments analo-
giques importants : la réglementation, les
compétences et les institutions.
Cette communication de la Banque
Mondiale a marqué la fin de la session
plénière d’ouverture, pour faire place
aux travaux en ateliers cordonnés par le
modérateur général des Journées Natio-
nales de l’Economie numérique, M. David
ABOUEM A TCHOYI, ancien ministre. »
« Parmi les prérequis pour l’optimisa-
tion du déploiement de l’économie nu-
mérique : la disponibilité à bon niveau de
l’énergie électrique ; un système scolaire
doté d’infrastructures informatisées (...)»
Dossier
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Elaboré en mai 2016 en synergie avec toutes les parties prenantes du secteur camerou-
nais des TIC et du numérique, le plan stratégique « Cameroun numérique 2020 » met en
exergue les actions à réaliser et propose les mesures idoines pour le développement
du numérique au Cameroun.
C’est sans doute avec satisfac-
tion que s’exprimait la ministre
des Postes et Télécommunica-
tions en novembre 2016 devant
les députés de l’Assemblée na-
tionale quand elle présentait le
bilan de l’action de son départe-
ment ministériel en 2016. Parmi
les actions relevées par Minette
Libom Li LIKENG, ce plan straté-
gique Cameroun numérique 2020.
« Le Plan stratégique de dévelop-
pement de l’Economie numérique
a été élaboré et validé par le Pre-
mier ministre, Chef du gouver-
nement. L’exécution des projets
qui y sont contenus s’effectuera
au courant de l’année 2017 », a
déclaré la ministre des Postes et
Télécommunications.
D’après le Premier ministre,
Philemon Yang, ce plan est la
boussole qui met en exergue les
actions à réaliser et propose les
mesures idoines de développe-
ment des usages et contenus TIC
ainsi que la mise en œuvre des
politiques d’accompagnement
y relatives pour l’émergence de
l’économie numérique au Came-
roun. Le Cameroun, dit-il, dis-
pose désormais d’un cadre de
référence, qui facilitera la lisibili-
té et la visibilité des actions que
le Gouvernement entend mener
dans le domaine de l’économie
numérique, afin d’en faire l’un
des leviers prioritaires de l’indus-
trialisation au Cameroun et du déve-
loppement économique.
Philemon Yang précise que le plan
stratégique « Cameroun numérique
2020 » se situe en droite ligne de la
mise en œuvre de la politique des «
Grandes Réalisations » prônée par le
Chef de l’Etat et devra contribuer gran-
dement à l’atteinte des objectifs de
croissance et de plein emploi visés par
le Gouvernement dans les cinq pro-
chaines années, à travers un usage
plus intensif des TIC dans les outils
de production entrainant une amélio-
ration conséquente de la productivité
nationale.
Ce plan s’appuie sur trois principaux
piliers se rapportant respectivement
aux aspects liés à l’offre, à la demande,
à la régulation et la gouvernance.
Axes stratégiques
Le plan « Cameroun Numérique 2020
» se focalise sur la définition des axes
stratégiques, des actions et priorités à
fort impact sur l’aménagement numé-
rique du territoire, l’intensification des
usages des services TIC ; la lutte contre
la pauvreté par la création d’emploi et
l’augmentation du taux de croissance
de l’économie nationale.
La mise en œuvre de ce plan né-
cessite des actions transversales telles
que l’amélioration de la gouvernance,
le renforcement du capital humain et
de la confiance numérique, la prise en
compte des aspects environnementaux
et la mise à disposition des ressources
financières adéquates.
Il faut noter que ce plan a été éla-
boré par un Comité interministériel
pour le développement de l’écono-
mie numérique institué par le Pre-
mier ministre le 15 février 2016. Des
sous-comités avaient également été
mis en place pour des propositions sur
des problématiques spécifiques. Les
membres de ce comité interministériel
ainsi que le Comité de veille mis en
place au ministère par Minette Libom
li Likeng ont également travaillé sur la
base des 57 recommandations issues
des 1ères Journées Nationales de l’Eco-
nomie Numérique (JNEN) tenues du 03
au 04 mars 2016 à Yaoundé.
Le plan stratégique Cameroun numérique 2020 vise à porter la contri-
bution du numérique au Produit intérieur brut (PIB) du Cameroun de 5%
en 2016 à 10% en 2020. Il ambitionne de porter la contribution annuelle
moyenne du secteur au titre d’impôts et taxes de 136 milliards de F.CFA
actuellement à 300 milliards de FCFA à l’horizon 2020.
Le nombre d’emplois directs créés dans le numérique devrait passer
de 10 000 à 50 000 sur la même période, tandis qu’en matière de déve-
loppement local, il est prévu de densifier de 6% à 20% le pourcentage
des ménages ayant accès à internet et le pourcentage d’accès au haut
débit dans les grandes entreprises à 95%.
Chiffres clés du plan
Le plan stratégique
“Cameroun numérique
2020” vu par le pm
Dossier Dossier
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07 / Mars - avril - mai 2017 Performances des P&T | 37
Dossier
LE président prescrit à ses
ministres plus de présence
sur les réseaux sociaux
Après plusieurs appels à la mise en place d’une économie numérique au Cameroun, le
président de la République Paul Biya a prescrit à ses ministres plus de visibilité sur In-
ternet et notamment sur les réseaux sociaux. L’annonce est du ministre camerounais de
la Communication Issa Tchiroma Bakary : « le chef de l’Etat nous a demandé d’être plus
présents sur les réseaux sociaux ».
La déclaration du ministre
Issa Tchiroma est confirmée
quelques jours plus tard
quand l’on retrouve juste-
ment sur les réseaux sociaux
(Facebook notamment) la cor-
respondance du Secrétaire gé-
néral de la Présidence de la
République, Ferdinand Ngoh
Ngoh, adressée le 05 avril
2016 au Secrétaire général des
services du Premier ministre.
« J’ai l’honneur de vous faire
connaître que Monsieur le
Président de la République
demande au Premier ministre,
chef du gouvernement, de
bien vouloir mettre en œuvre
une stratégie de communica-
tion publique plus offensive….
Les chefs de département mi-
nistériels devront notamment
redynamiser l’action de leur
cellule de communication en
vue de diffuser en temps réel
auprès des médias y compris
des réseaux sociaux, l’infor-
mation appropriée sur l’action
du gouvernement », peut-on
y lire.
Cet appel intervient dans un
contexte marqué par une absence
des membres du gouvernement
sur les réseaux sociaux. Certains
ministres ont même affirmé dans
des communiqués publiés après
une « usurpation d’identité sur
Facebook » qu’ils ne possèdent
pas de comptes sur les réseaux
sociaux. Certains ne possédaient
d’ailleurs pas de page officielle de
leur département ministériel sur
Facebook ou encore Twitter. Pour-
tant important.
L’appel du Président Paul Biya
correspond ainsi aux recomman-
dations du cabinet ICT Media
Strategies qui conseillait aux mi-
nistres dont les comptes étaient
usurpés sur les réseaux sociaux
d’en créer des comptes officiels
pour donner de bonnes informa-
tions. « Ces ministres et DG pu-
blient des communiqués dans la
presse écrite locale parce qu’ils
ont sans doute des échos des vic-
times qui se font arnaquer par les
détenteurs de ces faux comptes
qui leur promettent soit des em-
plois, soit des marchés publics
avec une contrepartie financière.
Ces victimes sont sur un terrain
précis : le web. Et sur Facebook
particulièrement. C’est donc sur
ce terrain-là que les ministres de-
vraient communiquer en priorité.
C’est sur Facebook que la commu-
nication doit se faire de manière
optimale pour qu’elle touche la
cible précise et les potentielles
victimes », déclarait alors Beau-
gas-Orain Djoyum, le directeur
général de ICT Media Strategies,
un cabinet qui offre parmi ses
services des conseils en e-répu-
tation.
Après ces appels, bon nombre
de départements ministériels se
sont lancés sur les réseaux so-
ciaux. Même s’il y a encore des
améliorations à faire.