1. Pour les pays émergents, les technologies de
l’information et de la communication pré-
sentent plusieurs atouts et une formidable
opportunité de booster leur développement.
La première opportunité que permet le
développement des TIC est justement la
construction d’un secteur d’activité à forte
valeur ajoutée,compétitif au niveau mondial,
qui contribue à la création de nouveaux em-
plois et à la promotion des exportations.
Autre atout, profitable à tous les secteurs
d’activité : celui de rendre les entreprises
existantes plus performantes et de leur don-
ner plus d’opportunités commerciales et de
fournitures,mais aussi et surtout de faciliter la
création de nouvelles entreprises qu’il s’agisse
d’initiatives locales ou internationales.
Citons, également, le développement des
services publics sur des bases saines en ma-
tière de performance, de couverture géo-
graphique et de coût pour la collectivité.
Dernier atout, mais non le moindre, l’amé-
nagement numérique concoure à rendre les
nouvelles zones d’activité plus attractives et
à réduire la fracture de la connaissance en-
tre les différentes couches sociales quelles
soient urbaines ou rurales.
Dans ce numéro de la Lettre des Décideurs,
nous vous donnons un aperçu de l’apport
des TIC dans le développement économi-
que et social, du développement des télé-
communications au Maroc et de leurs nou-
veaux enjeux. Nous aborderons, également,
le développement de l’innovation à travers
l’exemple de Maroc Numeric Cluster et
enfin du nécessaire pilotage des stratégies
mises en œuvre avec l’OMTIC.
Bonne lecture.
LesTIC nous veulent du bien
Le développement des technologies de
l’information et de la communication
a-t-il des impacts économiques et so-
ciaux ?
Pour le Sommet mondial sur la société de
l’information (SMSI), la réponse est oui.
Organisé par l’Union Internationale des
Télécommunications (UIT), une agence de
l’ONU,le SMSI reconnaît dans l’article 9 de
sa déclaration de principes que « Dans des
conditions favorables, les TIC peuvent être
un puissant outil,accroissant la productivité,
stimulant la croissance économique, favori-
sant la création d’emplois et l’employabilité
et améliorant la qualité de vie de tous ».
Quels sont les leviers offerts par lesTIC
dans le développement économique et
social ?
Les TIC offrent aux entreprises et aux ad-
ministrations de nombreuses opportunités
d’innovation, de modernisation et de gains
de productivité :
• Pour les entreprises, elles permettent
notamment l’accroissement de leur perfor-
mance opérationnelle et financière,le déve-
loppement et la sophistication des produits
et services, l’amélioration de la gestion des
compétences, l’élargissement des zones de
prospection et une personnalisation accrue
de la gestion de leurs clients et partenaires.
• Pour les services publics et institutions,
elles permettent le développement d’une
offre de services aux usagers plus riche,
personnalisée, accessible et efficiente. Elles
facilitent ainsi les démarches administratives
en valorisant davantage le temps des usa-
gers (délais passés dans les files d’attente,
allers-retours,etc.)
• Pour l’enseignement scolaire et supérieur,
qu’il soit initial ou continu, privé ou public,
elles permettent une large mise à disposi-
tion de contenus pédagogiques, leur enri-
chissement et actualisation continus, des
méthodes d’apprentissage de plus en plus
sophistiquées et un soutien aux profession-
nels de l’enseignement pour mener à bien
la transformation des conditions et besoins
de leurs métiers.
• Pour les collectivités,enfin,lesTIC contri-
buent fortement au désenclavement des
territoires.Elles facilitent la décentralisation
des moyens et permettent de passer d’éco-
nomies de subsistance à des économies
beaucoup plus diversifiées.
Eric Pradel
Directeur Associé
edito
A la une
N e w s l e t t e r n ° 1 1
d e c e m b r e 2 0 1 1
Le rôle des TIC dans le développe-
ment socio-économique
../..
2. l a l e t t r e d e s d é c i d e u r s - N ° 1 1 d e c e m b r e 2 0 1 1
A la une
suite
Quelles sont les nouvelles opportunités offertes par lesTIC ?
• Le développement de nouvelles activités telles que les métiers de l’offs-
horing et du e-commerce contribuant ainsi à la création d’emplois à
grande valeur ajoutée.
• L’implantation de nouvelles entreprises dans des territoires distants,
contribuant aussi bien aux IDE (Investissements Directs à l’Etranger) qu’à
développer les exportations et opportunités d’affaires pour les entrepri-
ses locales.
• Les secteurs producteurs de TIC, qu’il s’agisse des métiers de la dis-
tribution, de l’édition logicielle, de l’intégration ou du conseil, ont des
retombées économiques et sociales directes et indirectes majeures en
matière de création d’emplois et de croissance du PIB et des échanges
commerciaux.
Quels sont les autres effets desTIC ?
Les nouveaux métiers liés aux technologies de l’information et de la com-
munication participent sensiblement à la création d’emplois ; cependant,
leur impact sur la transformation des conditions et de l’organisation du
travail est bien plus important.
De ce fait, les TIC poursuivent le mouvement de réallocation de la main
d’œuvre amorcé par le progrès technique dans l’industrie,grâce aux gains
de productivité, et dans le tertiaire, grâce à la suppression des tâches
répétitives et à faible valeur ajoutée.
Plus particulièrement,lesTIC peuvent entraîner aussi
• une optimisation des besoins en ressources humaines quel que soit leur
niveau de qualification,
• l’externalisation de certaines tâches,voire leur délocalisation,
• une plus grande pression sur les prix,
• un impact sur l’environnement en termes de consommation d’énergie,
de déchets,etc.
Comment quantifier les effets desTIC sur un pays ?
Les effets des TIC doivent être quantifiés de manière macro et micro-
économique pour prendre en compte les spécificités de l’environnement
économique, social, géographique et politique. L’approche doit inclure
l’évaluation du PIB, des investissements, des emplois et des exportations
du secteur TIC lui même, des transformations opérées sur les différents
secteurs d’activités impactés par les TIC, des nouvelles activités permi-
ses uniquement par lesTIC (offshoring,IDE,internationalisation,etc.),des
effets indirects sur l’ensemble de l’économie (ex : sous-traitance) et des
transformations au niveau des services publiques.
Ces quantifications requièrent, préalablement, une connaissance fine des
différents secteurs d’activités, des moyens, usages et économies des TIC
au travers d’observatoires et études ad hoc (cf.article sur l’OMTIC).
Les ruptures technologiques sont propices aux pays en déve-
loppement
Le progrès technique permis par les TIC peut permettre aux pays en
développement,en général,et au Maroc,en particulier,de réaliser de gran-
des avancées :
• Rendre les entreprises nationales plus compétitives afin de conquérir
des parts de marché à l’international mais aussi rivaliser avec les produits
importés.
• Moderniser les métiers clés tels que l’agriculture, l’artisanat, la pêche,
le tourisme, la bâtiment et la logistique ; avec une meilleure productivité,
une qualité accrue, une innovation produit et de nouveaux débouchés
commerciaux.
• Développer les services publics et les déconcentrer dans le cadre de la
régionalisation avancée tout en gagnant très fortement en efficience grâce
notamment au e-government (administration électronique).
• Donner accès aux TIC à la population pour stimuler la productivité
dans tous les secteurs, développer l’esprit d’entreprendre, favoriser les
échanges via internet et notamment l’échange de contenus pédagogique
de qualité. Les TIC sont une opportunité pour accélérer la résorption
d’inégalités sociales et géographiques.
• Faciliter les investissements étrangers au Maroc mais aussi marocains à
l’étranger.
• Accélérer la mise en œuvre des stratégies sectorielles et transverses
du Pays.
• Faire de l’industrie TIC, une industrie clef dans la région Eurafrique en
favorisant l’excellence,l’innovation et l’émergence de leaders.
Les progrès techniques sont des opportunités clés permettant l’émer-
gence économique et social.
Quelle place pour le Maroc ?
Selon l’indice de développement desTIC (IDI) de l’UIT, le Maroc a gagné
13 places entre 2007 et 2010,et devient,ainsi,l’un des pays les mieux no-
tés du Maghreb avec un IDI de 3,29. Cette note est venue sanctionner la
forte progression du Royaume dans les domaines accès et usage.
Il n’en demeure pas moins qu’au niveau mondial, le Maroc est classé au
90ème rang ;les pays les plus développés étant autour d’un IDI de 7.
A l’instar des pays qui doivent leur émergence aux TIC, le Maroc devra
davantage saisir les opportunités offertes par les technologies de l’infor-
mation et de la communication pour devenir un leader dans la zone Eura-
frique.
16,6 18,1
19,9
21,4 22,1
3,1% 3,1% 3,2% 3,1% 3,0%
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
2005 2006 2007 2008 2009
0,0%
0,5%
1,0%
1,5%
2,0%
2,5%
3,0%
3,5%
Le secteur des postes et télécommunications en Mrds
Contribution du secteur dans le PIB
Source : ministères des finances
LA CONTRIBUTION DU SECTEUR DES POSTES ET TÉLÉCOMMUNICATIONS DANS LE PIB
3. l a l e t t r e d e s d é c i d e u r s - N ° 1 1 d e c e m b r e 2 0 1 1
a l’honneur
Avec une gouvernance mixte Public/Privé re-
groupant plusieurs acteurs (Etat, Grandes en-
treprises, PME, opérateurs de l’enseignement
et de la recherche et organismes d’aide et de
financement), l’initiative MNC a pour objectif
final de faire émerger des projets innovants et
à forte valeur ajoutée dans 4 niches d’excel-
lence des TIC :
- Les services mobiles
- La sécurité, la monétique et les droits nu-
mériques
- Le multimédia
- Les progiciels
L’assemblée générale constitutive, tenue le 24
novembre 2010,a permis de créer la structure
légale soutenant Maroc Numeric Cluster ainsi
que d’élire les membres du comité exécutif,
dont le président est Mehdi Kettani (PDG
de Bull Maroc), le Vice Président Mohamed
Lakhlifi (DG Logica North Africa) et le Tréso-
rier Patrick Berthié (VP Stratégie Inwi).
MNC a lancé son plan de mise en place opé-
rationnelle dès début 2011. L’intervention de
Capital Consulting a permis d’accompagner
MNC dans l’élaboration de son premier Plan
Stratégique 2011-2013. Ce plan, fruit d’une
formidable dynamique engagée par le comité
stratégique du Cluster, établit entre autres les
objectifs de MNC, décrit ses ambitions, son
organisation, sa gouvernance et la feuille de
route pour atteindre ces objectifs.
Le Plan Stratégique retient 5 engagements chiffrés
à l’horizon 2013 : Développer le cluster et son
écosystème, Développer des projets innovants,
Mobiliser les compétences du secteur, Faciliter
l’accès au marché pour l’innovation et Connecter
l’innovation marocaine à l’international.
Le premier comité stratégique de MNC s’est
tenu le 7 Février 2011, en présence de mes-
sieurs Ahmed Réda Chami et Sylvain Dorsch-
ner, délégué général du Cluster français Syste-
matic. Il a été l’occasion de présenter, valider
et promouvoir le Plan Stratégique 2011-2013.
Un autre événement majeur pour MNC a été
le « Sommet de l’Innovation », organisé par le
Ministère de l’Industrie du Commerce et des
Nouvelles Technologies et dont la deuxième
édition s’est tenue le 1er Mars 2011 au Pa-
lais des congrès de Skhirat dans le cadre de la
« Stratégie Maroc Innovation ».
La collaboration Maroc Numeric Cluster –
Capital Consulting s’est poursuivie à travers la
mise en place et l’animation de la cellule de
pilotage (Project Management Office - PMO)
pour le comité exécutif, cellule assurant la
bonne exécution de la feuille de route définie
précédemment.Ainsi, les missions d’accompa-
gnement de Capital Consulting ont concerné :
- La définition du processus détaillé de sélec-
tion et de validation des projets innovants ;
- La structuration des modèles économiques
des projets innovants ;
- Le pilotage du plan de communication ;
- Le développement de partenariats.
Au niveau international, MNC a signé, le 12
juillet dernier,un partenariat stratégique avec le
pôle de compétitivité mondial Systematic, pôle
totalisant 1 milliard d’euros d’efforts de R&D,
sous forme d’un «Memorandum Of Unders-
tanding» (MOU).Le Partenariat a été conclu en
présence de monsieur Ahmed Réda Chami et
de son homologue monsieur Eric Besson, mi-
nistre français de l’Industrie et des Nouvelles
Technologies dans le cadre de la coopération
bilatérale entre le Royaume et l’hexagone.
Le dernier volet de contribution de Capi-
tal Consulting a concerné la préparation du
contrat programme avec l’Etat Marocain,com-
prenant les indicateurs stratégiques, le budget,
le plan d’action et le dossier de subvention va-
lidé par l’Etat. Ce contrat programme, signé le
6 septembre dernier en présence du Ministre
de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles
Technologies, permet la mise en œuvre de la
«Stratégie Maroc Innovation» pour sa compo-
sante «promotion des clusters».
Aujourd’hui, Maroc Numeric Cluster est lan-
cé. Plusieurs initiatives ont été mises en place
pour initier le développement du réseau pro-
fessionnel autour de ce cluster, tant au niveau
national qu’international.
Maroc Numeric Cluster,
le fer de lance de la stratégie Maroc Numeric 2013.
Depuis maintenant 2 ans, la stratégie gouvernementale Maroc Numeric 2013 a été lancée avec une enveloppe
totalisant 5,2 milliards de Dirhams d’investissement. Lancée par Monsieur Ahmed Réda Chami, Ministre de
l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, cette stratégie s’articule autour de 4 priorités : la
transformation sociale, la mise en œuvre des services publics orientés usagers, l’informatisation des PME et le
développement de l’industrie locale desTechnologies de l’Information et de la Communication (TIC).
C’est à ce dernier enjeu, relatif auxTIC que vient répondre l’initiative Maroc Numeric Cluster (MNC).
4. l a l e t t r e d e s d é c i d e u r s - N ° 1 1 d e c e m b r e 2 0 1 1
reportage
L’Observatoire Marocain desTechnologies de
l’Information et de la Communication (OMTIC)
L’OMTIC : outil d’aide à la prise de décision
L’OMTIC se veut être un dispositif de pilotage et de mesure de la société
de l’Information au Maroc. C’est un outil de suivi et d’évaluation des TIC
et de la stratégie « Maroc Numeric 2013 ». Il servira comme tableau de
bord pour la prise de décisions et le suivi des actions et progrès réalisés
en matière d’édification de la société de l’information et de mise en place
de l’économie numérique.
Au niveau international, la mesure de la société de l’information et de l’éco-
nomie numérique est un domaine qui revêt une importance cruciale, en
raison des enjeux que le secteur des technologies de l’information et de
la communication présente et des défis qu’il relève pour le développement
socio-économique des nations.
Au Maroc, la collecte et la diffusion de données statistiques concernant
les indicateursTIC présente jusque là un certain nombre de lacunes : mul-
titude d’intervenants, manque de coordination au niveau national, dispersion et
redondance de l’information, manque de données pertinentes, etc.
Tenant compte de ces considérations, l’OMTIC se donne pour rôle de fédé-
rer l’ensemble des observatoires, des travaux d’études et d’enquêtes statis-
tiques réalisés dans notre pays. L’Observatoire se fixe, ainsi, 3 objectifs :
- Etre la référence en matière d’information sur le secteur TIC. Cela implique la
collecte, l’agrégation, l’évaluation et l’analyse de l’information, la production ainsi
que la publication des indicateurs, bulletins d’information et rapports annuels sur
les TIC ;
- Produire des éléments statistiques sur l’état des lieux du développement desTIC au
Maroc, afin d’assister les administrations et organisations marocaines impliquée dans
la communication auprès des institutions et organisations internationales des Nations
Unies (Banque Mondiale, OCDE, UIT, CNUCED, etc.)
- Elaborer une veille sur les tendances, les usages innovants et les bonnes pratiques en matière de TIC.
La plateforme électronique de l’OMTIC
Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies a également conçu une plateforme électronique dédiée à l’OMTIC afin
de générer des enquêtes en ligne, ainsi qu’un portail permettant la diffusion et la communication des statistiques sur les TIC.
Les statistiques couvertes par l’OMTIC portent sur des indicateurs pertinents qui permettent de mesurer l’état de la société de l’information et
d’évaluer et surveiller la fracture numérique au sein de notre pays afin de piloter le plan Maroc Numéric 2013 et y apporter les ajustements néces-
Partant d’une stratégie visant à positionner le Maroc parmi les pays émergents les plus dynamiques dans le domaine
des Technologies de l’Information et de la Communication, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles
Technologies a élaboré en 2009 la stratégie « Maroc Numeric 2013 ».
Le pilotage de cette stratégie a été érigé en tant qu’axe prioritaire afin de coordonner et harmoniser la réalisation du plan
d’action de cette stratégie. Parmi les instances et les outils de pilotage mis en place pour servir cette stratégie,l’Observa-
toire Marocain desTechnologies de l’Information et de la Communication (OMTIC) occupe une place centrale.
Un dispositif de pilotage et de mesure de la
société de l’Information au Maroc
5. Les avancées technologiques ont permis une
forte croissance du secteur des télécommu-
nications dans le monde. Il pèse aujourd’hui
2% du PIB mondial et on estime que vers
2015 près de 7,1 milliards de mobiles seront
en utilisation,soit un mobile pour chaque ha-
bitant de la planète. Le marché africain est
considéré par l’association GSMA comme
étant le 2ème dans le monde après celui de
l’Asie.Selon le rapport de GSMAAfrican Mo-
bile Observatory 2011, publié en novembre
2011, le secteur compte pour 3,4% du PIB
africain.Le continent compte aujourd’hui 649
millions de mobiles et devrait atteindre 735
millions à l’horizon 2012.
Le secteur des télécommunications au Ma-
roc a connu une très forte croissance durant
les dernières années. La contribution des re-
venus des opérateurs mobiles a atteint près
de 3% du PIB du Maroc. La pénétration du
mobile a atteint 112,3% à fin septembre der-
nier, selon l’ANRT, dépassant ainsi celle de la
France qui a atteint 103,2% pour la même
période selon le régulateur françaisARCEP.
La croissance à deux chiffre qu’avait connu
le secteur quelques année plutôt est révolue.
Le secteur est entrain de connaitre une forte
concurrence entre les opérateurs. Cette
concurrence est profitable au client final.
Une baisse des prix est ressentie, appuyée
par des promotions de plus en plus agressi-
ves.Ainsi,selon le dernier tableau de bord de
l’ANRT, les prix des comminations, mesurés
par le ARPM (average revenue per minute),
ont baissé de 35% pour le mobile et de 5%
pour le fixe comparés à 2010. Ce contexte
met les opérateurs face à des défis majeurs :
- Augmenter les parts de marché tout en fi-
délisant les clients existants.La portabilité des
numéros permet désormais aux opérateurs
ayant amélioré l’expérience client d’augmen-
ter leur part de marché et de réduire le churn
(Taux de déperdition) à travers un marketing
adapté, une différenciation via la qualité de
service et une relation client répondant au
mieux aux besoins des utilisateurs.
- Développer un marché adressable à travers
les extensions de couverture de nouvelles
villes et zones. Les opérateurs sont amenés
à développer des produits répondant aux
besoins des différents segments avec un
meilleur positionnement‘‘perception de qua-
lité # perception de prix’’.
- Maintenir l’ARPU (average revenue per
user) face à la baisse des prix en développant
des contenus à valeurs ajoutée ciblant les
nouvelles tendances Smartphone, tablette,
Smart TV, etc. L’ARPU peut être aussi amé-
lioré via le développement des forfaits post
payés car le parc mobile compte, selon le
dernier tableau de bord de l’ANRT, 96% de
clients prépayés.
-Accompagner les entreprises marocaines et
les organismes publics dans la transformation
vers le e-business en apportant des offres fa-
cilitant le changement et répondant à leurs
besoins spécifiques.
- Réaliser la transformation haut débit en dé-
ployant des nouvelles technologies telles que
LTE,WIMAX,fibre optique,etc.
- Réduire la fracture numérique en adaptant
des offres aux couches qui sont restées en
dehors de la révolution numérique. Des
programmes du gouvernement ont permis
de réduire ce fossé, tels que le programme
GENIE. Cependant la généralisation du nu-
mérique permettra le développement et le
désenclavement des régions qui sont jusqu’à
aujourd’hui exclues de ce mouvement.
Le secteur des télécommunications national
est leader dans la région et les avancées réa-
lisées ont déjà permis la démocratisation des
services télécoms. Cependant, la réalisation
de l’e-transformation permettra au Maroc de
suivre d’encore plus près les tendances mon-
diales et drainera plus d’investissements dans
le secteur des TIC. Avec la Transformation
que connait le Maroc, le secteur présente
un levier important et incontournable de la
croissance nationale.
Les enjeux destélécommunications
l a l e t t r e d e s d é c i d e u r s - N ° 1 1 d e c e m b r e 2 0 1 1
reportage
suite
saires. L’OMTIC produira également des indicateurs permettant de se
comparer à d’autres pays et de se positionner au niveau international.
Les statistiques recouvrent ainsi des thématiques comme la situation
de l’infrastructure mise en place par les opérateurs, l’accès aux TIC
au niveau des ménages et des particuliers, l’industrie et le commerce
des TIC, l’utilisation des TIC par les entreprises, l’équipement des ad-
ministrations et institutions publiques en TIC, les services offerts aux
entreprises et citoyens, et enfin l’intégration desTIC au niveau de l’en-
seignement secondaire, supérieur et de la formation professionnelle.
En outre, il est à noter que la plateforme intégrée de l’OMTIC, dont
l’administration et la gestion seront assurées par le Ministère de l’In-
dustrie, du Commerce et des NouvellesTechnologies, sera partagée et
alimentée par les différentes parties concernées. Pour assurer la réus-
site et l’usage optimal de cette plateforme,le MICNT a programmé des
séances de transfert de compétence en faisant bénéficier les représen-
tants des partenaires de l’OMTIC d’une formation de dix jours sur les
outils de ladite plateforme.
Le partenariat, volet essentiel de l’OMTIC
Dans le cadre de la mise en place de l’OMTIC, le MICNT a établi des
accords de coopération avec ses partenaires stratégiques que sont les
administrations et organisations socioprofessionnelles, mais également
avec les fournisseurs et producteurs de données sur lesTIC.
Ces accords ont pour objectifs de développer la coopération entre
l’OMTIC et ses partenaires dans les domaines de la définition, de l’har-
monisation et du partage des méthodes et des outils de collecte des indi-
cateurs, ainsi que l’échange des données et des résultats des enquêtes.
Dans ce cadre, des conventions de coopération ont été signées entre
le MICNT et ses partenaires - à savoir l’Agence Nationale de Régle-
mentation des Télécommunications, le Haut Commissariat au Plan, le
Ministère chargé de la Modernisation des Secteurs Publics, le Secré-
tariat d’Etat auprès du Ministre de l’Education Nationale, de l’Ensei-
gnement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche
Scientifique,le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle
(Département de la Formation Professionnelle) et l’Association des
Professionnels des technologies de l’Information, des Télécommunica-
tions et de l’Offshoring.
En mettant à la disposition des décideurs une information pertinente et
régulière, l’OMTIC permettra, sans aucun doute, d’accompagner favo-
rablement l’essor que connaît le Maroc dans le domaine des TIC… un
secteur qui représente une importance cruciale pour le Maroc de part
les enjeux qu’il présente et les défis qu’il relève pour le développement
socio-économique de notre pays.
6. l a l e t t r e d e s d é c i d e u r s - N ° 1 1 d e c e m b r e 2 0 1 1
News
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Capital Consulting au
ForumTrium
… et prochainement au
Forum Horizons
Mehdi SAHEL vient de rejoindre le cabinet de conseil Capital Consulting pour prendre en charge le Pôle Banque
de détail etAssurance
Ingénieur en systèmes de communication, diplômé de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), Mehdi
SAHEL entame sa carrière professionnelle en 1998 en tant que consultant dans un cabinet de conseilAnglo-saxon
à Paris. Cinq ans plus tard, il rentrait au Maroc et revêtait la casquette de banquier. Il a occupé des postes à res-
ponsabilité dans 2 des 3 premières banques du Royaume avant de retourner au monde du conseil et des nouvelles
technologies en tant que Directeur Général en charge des activités au Maroc de la plus importante société de
services informatiques d’Asie.
Fort de ses expériences réussies dans le Conseil et dans la Finance,Mehdi SAHEL dirigera,depuis Casablanca,des
projets sur une dizaine de pays d’Afrique et d’Europe.
Capital Consulting était présent à l’édition 2011 du ForumTrium,
le 12 octobre dernier, au Parc des Expositions de la Porte de
Versailles à Paris.
Organisé par les élèves de trois Grandes Écoles d’ingénieurs
(Mines ParisTech, Ecole des Ponts ParisTech, ENSTA ParisTech),
en partenariat avec l’ENSAE ParisTech, le Forum Trium est un
rendez-vous annuel incontournable rassemblant étudiants, jeu-
nes diplômés et représentants de plus de 160 entreprises d’en-
vergure mondiale.
Pendant une journée, les quelque 3 500 visiteurs ont eu accès à
de nombreux stand, dont celui de Capital Consulting tenu par
Radia Chaoui El Faiz (Responsable Ressources Humaines) et Eric
Pradel (Directeur Associé). Des ateliers de simulation d’entre-
tien et de création de CV, des tables rondes, des petits déjeu-
ners débats et de nombreuses conférences étaient également
au programme.
Capital Consulting sera également présent au Forum Horizons Ma-
roc les 14 et 15 janvier 2012 à l’ESCP Europe à Paris.
Organisé par les Marocains des Grandes Ecoles, le Forum Hori-
zons en est à sa 16ème
édition et se positionne comme le premier
forum de recrutement des compétences marocaines à l’étranger.
Mehdi SAHEL, nouveau Directeur Associé en charge du
Pôle Banque de détail et Assurance
visite du corps des mines de
Paris promotion 2011.
Dans le cadre de leur tour du monde initiatique, les étudiants
du corps des mines de Paris (MINES ParisTech) font escale
pour la deuxième année consécutive au Maroc. Et pour la
deuxième fois, les futurs décideurs français ont rendu visite à
Capital Consulting le 31 octobre 2011.
Cette nouvelle promotion du corps recrutée parmi les pre-
miers de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Normale Supé-
rieure s’est vu présenter par les associés les développements
des métiers du Conseil et desTechnologies de l’information au
Maroc, au Maghreb et en Afrique subsaharienne.
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Karim Alami
Consultant