Présentation "Delphine et le loup qui tousse - Tome I", Brigitte Laurency
Treteaux Jeunesse Theatre de la Sinne Mulhouse
1. La programmation Tréteaux Jeunesse est assurée dans le cadre d’une Convention avec la Ville de Mulhouse.
Elle bénéficie du soutien de la Ville de Mulhouse, du Département du Haut-Rhin et de l’ONDA.
MADEMOISELLE ROUGE
Texte : Cathy Aulard
Mise en scène et scénographie : André Leroy
Création images : Ludovic Haas
avec : Cathy Aulard et Nicolas Pommier
Costumes et accessoires : Bénédicte Blaison (Théâtre de la Sinne)
Graphisme : Dominique Schoenig
Equipe de création :
lumières, création et régie : David Kindler (Théâtre de la Sinne)
son – montage, régie et diffusion des images : Julien Bildstein (Théâtre de la Sinne)
avec la participation de toute l’équipe du Théâtre de la Sinne et un remerciement particulier
à Olivier Glaentzlen pour son aide musicale.
Equipe de tournée :
Lumières : Flavien Deutsch
Son et images : Ludovic Haas
Photos : Steve Schmitt
Dès 6 ans
(scolaires du CP à la 6ème
)
TRETEAUX DE HAUTE ALSACE – THEATRE DE LA SINNE – 39 rue de la Sinne – BP 10020 68948 MULHOUSE CEDEX 9
Téléphone : 03 89 66 06 72 – Télécopie – 03 89 33 78 43 treteaux@mulhouse-alsace.fr www.treteaux-alsace.com
2. Mademoiselle Rouge aime flâner dans la forêt. Elle a su séduire plus d’un loup en lui offrant
quelques bonbons. Elle sait y faire. Rencontrer un loup, avoir peur ? Elle ne s’en inquiète
guère.
Mais lorsque sa mère lui demande de traverser la forêt et de porter à sa grand-mère une
miche de pain toute fraîche et un pot de confiture de fraises du jardin, elle désobéit et
choisit un raccourci. Elle décide de traverser une rivière en s’aventurant sur un tronc d’arbre
jeté d’une rive à l’autre.
Elle s’engage et elle y tombe. L’eau de la rivière l’emmène vers la Seine puis la mer, et
finalement après avoir parcouru un curieux chemin qui la conduit jusque dans la lune elle
atterrit enfin dans la forêt secourue par un vol d’oies sauvages.
Chemin faisant elle rencontre d’étranges loups : des loups blancs, gris ou noirs. Tous plus
naïfs, sinon plus bêtes les uns que les autres.
Arrivée chez sa grand-mère elle se glisse dans son lit où l’attend le loup noir, mais elle ne
cède pas à la peur. Ses dons culinaires séduisent le loup et l’amènent à renoncer à la
manger. Et se jouant de la gourmandise insatiable du loup, elle l’abandonnera à son tour
dans la forêt.
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3. Si l’on reconnaît bien entendu au fil de l’histoire celle de « chaperon rouge », il s’agit ici d’un voyage
initiatique d’une jeune fille, indépendante qui a hâte de grandir encore, toujours et vite.
Comment s’échappe-t-elle ? Pas forcément en désobéissant mais en entrant dans le monde de
l’imaginaire qu’elle connaît et dont elle se nourrit sans doute par ses lectures, ou les histoires qu’on
lui a racontées. Et sa propre imagination lui fait inventer des rencontres, des aventures, des
personnages qui n’existent pas encore. Cependant les loups restent sa peur principale qu’elle tente
de tuer en les rendant inoffensifs, naïfs, bêtes. Mademoiselle Rouge se construit peu à peu sa vérité.
Rêve ou réalité ?
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4. LA MISE EN SCENE
La mise en scène cherche à appréhender la frontière ou le passage entre rêve et réalité. Elle alterne
le ton de la narration avec des instants de jeu dramatique.
Un film d’animation appuie le sens du récit, accompagne le cheminement de Mademoiselle Rouge,
cerne des ambiances demandées par l’histoire sans jamais l’illustrer.
Il apporte son point de vue sur l’histoire tout en la complétant. Il contredit parfois narrations et jeux.
LE SENS DU RECIT
Il y a ici, comme dans tout conte ou récit s’en inspirant, des émergences psychanalytiques le plus
souvent inconscientes. Dans Le petit Chaperon Rouge des Frères Grimm « il y a des aspects qui
relèvent de l’éveil sexuel et d’aspects œdipiens » comme le souligne Bruno Bettelheim mais
également ce qui relève du conflit entre la volonté de protection des parents et les désirs
d’indépendance de l’enfant. Dans ce qui se dessine dans l’écriture de Cathy Aulard c’est surtout le
second aspect qui est mis en jeu.
« Ce dont elle est consciente c’est qu’il est mal de désobéir à sa mère quand on doit remplir une
mission importante aux intérêts légitimes d’un aïeul (ou du père ou de la mère). Le conflit principal
se situe entre ce qui, à bon droit semble-t-il, intéresse l’enfant et ce que ses parents exigent de lui.
L’enfant ignore combien il peut être dangereux de céder à ses désirs qu’il considère comme
innocents et que par conséquent, il doit apprendre à être conscient de ces dangers. C’est la vie qui
les lui apprendra parfois à ses dépens. » Bruno Bettelheim
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5. LES IMPRESSIONS
Mademoiselle Rouge rêve en couleurs
C’est l’histoire d’une fille si belle que le soleil pâlit sur son passage …
Mademoiselle Rouge, la nouvelle création des Tréteaux de Haute Alsace présentée cette
semaine au théâtre de la Sinne, est un conte qui ne commence pas par Il était une fois, mais
qui réunit tous les ingrédients des légendes qui construisent nos imaginaires enfantins. Son
héroïne tient beaucoup du Petit Chaperon rouge, en commençant par la couleur de sa robe,
sa mission d’apporter à sa grand-mère une miche de pain et un pot de confiture de fraise
et…l’envie irrépressible de désobéir. Elle vivra aussi un voyage initiatique où elle croisera le
loup…
Mais dans ce conte écrit par Cathy Aulard et mis en scène par André Leroy, la fantaisie fait sa
loi. On s’éloigne nettement de l’histoire originelle pour s’enfoncer toujours plus loin dans
l’aventure qui conduira Mademoiselle Rouge jusqu’à la lune… D’autres références conteuses
s’immiscent dans ce récit onirique, mais aussi une grande liberté d’écriture. Pour suivre dans
l’espace cet incroyable périple, le vidéaste Ludovic Haas fait preuve d’une belle inventivité,
parvenant à suggérer les choses sans coller au texte, que ce soit les arbres de la forêt qui se
reflètent sur des longues bandes de tulle faisant office d’écran, la vitesse de la chute, le
courant de la rivière, les mouvements houleux de la mer ou les terribles sables mouvants .Un
traitement surréaliste et coloré, la magie opère et les enfants sont émerveillés. Mêmes jolies
trouvailles de mise en scène pour évoquer simplement et efficacement quelques
événements extraordinaires du voyage. Mais au fait, où est passée la grand-mère dans cette
histoire ? Dans le ventre du loup avant qu’il se nourrisse exclusivement de friands au
fromage de brebis ? Qu’importe ! Le théâtre est une porte ouverte et les enfants trouveront
chacun une réponse … Frédérique Meichler – L’Alsace – 12.03.2015
A priori, on se trouve en terrain connu : le loup, le petit chaperon rouge … Oui, mais voilà :
Mademoiselle Rouge est d’une autre trempe que son homonyme ! Intrépide, elle n’hésite pas
à se mouiller ni à explorer l’univers. Ce n’est plus une victime, mais une battante. Quant au
loup, il n’a qu’à bien se tenir.
Mademoiselle Rouge est un spectacle plein de drôlerie et de poésie : on rit, on s’émerveille.
Le décor de Ludovic Hass fait de projections vidéo donne au spectacle une dimension
onirique, d’où les clins d’œil ne sont pas exclus. Un régal !
M-O B enseignante
Mademoiselle Rouge est une cousine lointaine de celle qui déjà s’égarait dans les bois il y a
bien longtemps… Contemporaine de notre époque, Mademoiselle Rouge est bien plus
moderne, elle voyage bien au-delà du bois et est bien moins naïve que son ancêtre. D’ailleurs
les loups eux-aussi ont bien changé… Les personnages de cette folle aventure vont nous
conduire sur les chemins de la vie à travers des rencontres, des découvertes, des expériences
qui toujours nous font grandir un peu plus. Une écriture tout en finesse et en humour qui
nous surprend là où on penserait déjà tout savoir et une mise en scène qui met la technologie
au service de la poésie et de l’esthétique. A voir sans modération en famille.
K.Z enseignante
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