1. Le « fa’a’amu » en Polynésie
Ce terme tahitien désigne un type d’adoption
singulièrement différent de la conception
européenne.
Dans les familles pauvres ou très attachées aux
traditions, le premier-né est souvent offert à la
grand-mère. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre
un jeune appeler «maman» une femme qui
n’est pas sa mère biologique.
2. Un phénomène de société en
Polynésie
Les causes :
Coopération familiale: un enfant désiré par un proche des parents
Demande d’adoption: ex: couple stérile qui demande à une famille
proche ayant beaucoup d’enfants
Un couple qui n’est pas prêt à être parent confie l’enfant à un couple
qui voudrait en avoir, cas fréquent en métropole.
Difficulté économique
Raisons conjugale : phénomène récent
Raisons professionnelle
Une solution contre l’IVG (avortement) ou la contraception
3. Si l’enfant reste entre des mains polynésiennes, les parents
biologiques prennent soin de consolider l’avenir de leur progéniture et
parfois même de toute une lignée. En effet, lorsque le couple qui
adopte n’a pas d’enfant, les études sont assurées pour l’enfant mais
c’est aussi la garantie d’un bel héritage. Puisque le faamu n’exclut pas
le contact de l’enfant avec ses parents biologiques, son héritage a de
bonnes chances de revenir à la famille biologique, indivision des biens
familiaux oblige (un mode de partage d’héritage également revendiqué
Ceux qui adoptent :
Par désir d’enfant
Pour fonder un foyer
Pour honorer les parents
de l’enfant
Juste pour rendre service
sans parfois le désiré
Ceux qui font adoptés:
On ne peut pas refuser
Difficulté économique
4. Si l’enfant reste entre des mains
polynésiennes, les parents biologiques
prennent soin de consolider l’avenir de leur
progéniture et parfois même de toute une
lignée. En effet, lorsque le couple qui adopte
n’a pas d’enfant, les études sont assurées pour
l’enfant mais c’est aussi la garantie d’un bel
héritage.
5. Puisque le faamu n’exclut pas le contact de
l’enfant avec ses parents biologiques, son
héritage a de bonnes chances de revenir à la
famille biologique, indivision des biens familiaux
oblige (un mode de partage d’héritage
également revendiqué par la tradition
polynésienne).
6. Adopter, une tradition
Cette pratique n’est plus appliquée systématiquement
aujourd’hui. Il en reste néanmoins de nombreux exemples.
Entre autres, celui d’un jeune couple en difficulté financière
qui décide d’envoyer temporairement son bébé à la grand-
mère maternelle. Acceptant volontiers la charge, au moment
de rendre l’enfant cette dernière refuse. Sans s’en émouvoir
davantage le couple met rapidement un deuxième enfant en
route. Cependant, avant même sa naissance, celui-ci est
«réservé» par les grands-parents paternels ne voulant pas
être en reste. C’est donc tout naturellement, ou presque, que
le couple obtempère et… «se réserve» enfin son troisième
enfant.
7. Outre la tradition, d’autres considérations motivent le
faamu. Tensions dans le couple, problèmes financiers,
mère très jeune, famille déjà trop nombreuse (due à un
usage encore peu répandu des moyens contraceptifs), ou
simplement générosité à l’égard d’un couple sans enfant.
En dépit de ces justifications, la pratique de l’adoption
polynésienne devient moins fréquente depuis une dizaine
d’années. La modernisation, l’exemple français et les
mélanges de populations jouent un rôle dans ce
changement de mœurs. Mais cela s’explique surtout par
une nouvelle loi engendrée par l’intervention de la
protection sociale et de l’Eglise.