2. •Citoyens riches et citoyens pauvres ont-ils la même place dans le gouvernement de la cité ?
Le misthos : bouleutes, héliastes puis ecclésiastes : pour que les pauvres paricipent.
-> Qu’est-ce qu’un citoyen ? La double définition d’Aristote
p.22, doc. 1
Leur nombre a varié : Clisthène en 507 a donné la citoyenneté à des milliers
de métèques naturalisés. En 450 on estime le nombre de citoyens à 60 000. La
loi proposée par Périclès en 451 restreint l’accès aux fils de deux parents
citoyens, on raye 5000 « faux citoyens ».
Au IVe : déclin, on parle d’oliganthropie, il ne reste que 30 000..
Esclave lors d’un banquet,
amphore, Louvre
- femme
cuisinant
-métèques : étrangers travaillant et vivant à Athènes, interdits de mariage avec une Athénienne,
parfois esclaves affranchis, rarement naturalisés.
•Démocratie signifie : le pouvoir à ceux qui exercent la souveraineté,
le démos participant à l’Ecclésia composé de citoyens. (6000 au
moins en 400 av JC)
Conditions, Age, devoirs et droits, perte des droits : l’ostracisme
-> Quels sont les exclus du pouvoir, quels sont leurs droits ? Quels sont leurs devoirs ?
Jeunes femmes de l’aristocratie lors de la
procession Panathénées, frise du
Pathénon.
3. Un régime qui ne peut pas
fonctionner sans la
participation active des
citoyens :
aux magistratures,
aux séances de l’Ecclésia,
aux tribunaux.
Etre citoyen était plus un
lourde charge qu’un privilège !
http://www.musagora.education.fr/c
Aristote définissait l’homme grec
comme un « zôon politikon »
c’est à dire comme un
« animal politique »
4. IV. Un régime fragile et critiqué :
la défaite dans la guerre du Péloponnèse
face à Sparte fait entrer Athènes dans le
déclin au IVe siècle
5. A. Critiqué à cause de l’impérialisme ou « hégémonie »
vis à vis des autres cités grecques
Guerres et rivalités entre cités
• Révoltes
sévèrement
réprimées des
cités-membres
de la Ligue de
Délos dominées
par Athènes
6. B. Un régime sur le déclin critiqué également de l’intérieur :
Aristophane dans sa comédie « Les Acharniens » raconte « L’heure de l’Ecclésia ».
« Mais jamais, depuis que je vais aux bains, la paupière ne m'a piqué les sourcils comme aujourd'hui : c'est jour
d'assemblée régulière : voici le matin, et la Pnyx est encore déserte. On bavarde sur l'Agora : en haut, en bas, on évite
la corde rouge. Les Prytanes mêmes n'arrivent pas : ils arrivent à une heure indue ; puis ils se bousculent, vous savez
comme, les uns les autres, pour gagner le premier banc, et ils s'y jettent serrés. De la paix à conclure, ils n'ont aucun
souci. Ô la ville, la ville ! Pour moi qui viens toujours le premier à l'assemblée, je m'assois, et là, tout seul, je soupire, je
bâille, je m'étire, je pète, je ne sais que faire, je trace des dessins, je m'épile, je réfléchis, l'œil sur la campagne, épris
de la paix… »
Voir aussi Isocrate « Aréopagitique » doc 4 p. 31
Quelles dérives de la démocratie sont dénoncées par les deux auteurs ?
- incompétence des magistrats
- désintérêt des citoyens
- hypocrisie et démagogie
-- effets pervers du misthos
7. - Cependant Socrate montre l’exemple doc 5 p. 30 lors de son procès
Le procès se déroule en 399, cinq ans apres la defaite
d'Athenes à la guerre du Peloponnèse, mais aussi cinq ans
apres une brève periode dictatoriale (les Trente tyrans, parmi
lesquels figuraient des disciples de Socrate) C’est une de
periode trouble ou l'on cherche des boucs emissaires...
(XX, p44):"...Je n'ai jamais, Atheniens, exerce qu'une
fonction publique, j'ai été bouleute. Or, il s'est trouvé
que la tribu Antiochide, la nôtre, etait en possession de
la prytanie au moment ou vous vouliez tuer ensemble les
dix generaux (strateges) qui n'avaient pas releve les
morts apres le combat naval. (1) Je fus alors le seul
parmi les prytanes qui m'opposai a toute violation de la
loi et qui votait contre vous. » Extrait de « l’Apologie » de
Socrate.
Cette affaire arrive à un moment où la cité s’appauvrit, l’Ecclésia s‘ouvrant aux plus pauvres avec le misthos et
où « les décrets semblent avoir été pris par des gens ivres… » Aristophane L’Assemblée des femmes p. 31.
La démagogie règne dans l’Agora et n’importe quel citoyen peut provoquer un vote de l’Ecclésia sans paser par
la Boulè. Les orateurs sont protégés par des gardes. Cependant, le IVe siècle et celui de l’apogée de la
philosophie
La fin du régime est décidée en 322 par Alexandre le Grand maître de toute la Grèce.
Infusion de ciguë : une plante toxique
(1) Le combat naval est la bataille des Arginuses, victoire
d'Athenes pendant la Guerre du Peloponnese. Mais la grande
cité avait eu de lourdes pertes et les strateges, à cause du
mauvais temps, n'avaient pas pu récuperer les morts au
combat. Au retour un procès leur est intenté pour devoirs
religieux non accomplis envers les morts pour Athènes.
Lorsqu'il a fallu soumettre au vote de l'Ecclésia le jugement
expéditif, Socrate a été le seul Prytane (parmi les 50 qui
formaient le bureau de l'Assemblée) à refuser cette procédure
illégale.
8. Conclusion
Athènes un héritage (d’après Claude Mossé)
• Les Athéniens ont fondé un régime politique qui n’a duré que deux
siècles. C’est parce qu’ils ont été avant tout « citoyens » qu’ils sont restés
dans l’Histoire depuis 2500 ans.
• Mais leur apport à la civilisation est considérable : philosophie, théâtre,
architecture et sculpture et surtout…la politique.
• Ils ont pensé qu’à côté de l’ordre religieux (pourtant omniprésent) il devait
exister un ordre humain fondé sur la loi et sur deux principes
fondamentaux : l’égalité politique et la liberté critique.
• Bien sûr leur démocratie était moins complète que la nôtre esclaves,
femmes, étrangers n’ayant aucun droit politique. La majorité des citoyens
vivait modestement de son travail et n’avait pas toujours le temps pour
suivre les débats. Au IVe siècle d’ailleurs, le régime s’effondre à cause de la
démagogie et de l’individualisme.
• Ces 30000 hommes ont cependant inventé, au Ve siècle av. JC, cette
« communauté civique » égalitaire où pauvres et riches avaient d’après la
loi (discutée, débattue, amendée) les mêmes droits et les mêmes devoirs
(isonomie).