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DOSSIER
LES EAUX DE VALS LES TROPHÉES
DES ENTREPRENEURS
Jean-Pierre BIBRING
Les Entrepreneurs
du Futur
N°6
OCTOBRE 2015
Ardèche
PROXIMITÉL E M A G A Z I N E É C O N O M I Q U E D E L ’ A R D È C H E
ÉDITO
A
près quelque temps d’absence nécessaire à sa
refonte complète, votre magazine Ardèche
proximité reparaît.
Cette nouvelle formule, entièrement repensée et
modernisée, suit une ligne éditoriale qui en fait
désormais « le magazine économique de l’Ardèche »,
sous la responsabilité de notre élu Christian Bourganel
qui a bien voulu accepter la fonction de directeur de
la publication.
Tiré à 15 000 exemplaires,ArdècheProximité est adressé
gracieusement à toutes les entreprises de l’Ardèche
inscrites au RCS et à l’ensemble des décideurs de notre
département et de la Région.Il paraîtra en février,juin
et octobre de chaque année.
Cette formule modernisée
s’ouvre également à la
publicité, offrant ainsi aux
annonceurs la possibilité
d’une diffusion à l’ensem-
ble des acteurs écono-
miques du département.
Ce numéro d’octobre est
essentiellement consacré
aux « Entrepreneurs du
Futur », qui sont nom-
breux sur un territoire où vécurent les hommes de la
Grotte Chauvet inventant l’art pariétal,Olivier de Serre
fondant l’agronomie,les frères Montgolfier imaginant
la première machine volante, Marc Seguin inventant
la chaudière tubulaire et réalisant les premiers ponts
suspendus, ou encore Auguste Bravais, posant les
bases de la météorologie et fondant la cristallogra-
phie…
Tous ces Ardéchois ont eu le courage, l’audace, la
ténacité nécessaires à faire en leur temps quelque
chose de radicalement nouveau. C’étaient des entre-
preneurs du futur ! Aujourd’hui, notre département
compte aussi ses entrepreneurs du futur.
Certains ont été mis à l’honneur, le 24 septembre
dernier, à Saint-Péray, au cours de notre seconde
soirée des Trophées des Entrepreneurs, co-organisée
avec le Dauphiné Libéré,qui a réunie plus de 300 chefs
d’entreprises.
D’autres sont présents dans ce numéro d’Ardèche
proximité, qui est désormais le magazine de celles et
ceux qui font l’économie en Ardèche, et qui est donc,
par conséquent,votre magazine.
Bonne lecture !
1
Jean-Paul POULET
Président de la CCI Ardèche
Tous ces
Ardéchois
ont eu le courage,
l’audace,
la ténacité
nécessaires à faire
en leur temps
quelque chose
de radicalement
nouveau.
LE MAGAZINE
ÉCONOMIQUE
DE L’ARDÈCHE
Octobre 2015 • N°6
Christian BOURGANEL
Directeur de la Publication
Octobre 2015 • N°6
3
SOMMAIRE
4 INSTANTANÉS EN IMAGES
Zoom sur les moments forts de
ces derniers mois
6 BRÈVES
En bref, l’actualité
d’entreprises ardéchoises
8 VIE DES ENTREPRISES
Focus sur les entreprises qui
font l’économie du territoire
12 DOSSIER : LES
ENTREPRENEURS
DU FUTUR
Grand angle sur ces entreprises
engagées dans l’innovation
23 ÉCHOS DES
TERRITOIRES
Voyage au cœur du territoire
Ardéchois
25 ACTU CCI
Les actions et les événements
de la CCI de l’Ardèche
31 ÉCONOMIE, SPORT
ET CULTURE
Initiatives made in Ardèche
34 GRAND TÉMOIN
Rencontre avec
Jean-Pierre Bibring
36 MOUVEMENTS, NOMINATIONS
Arrivées sur le territoire
8
VIE DES ENTREPRISES
Les Eaux de Vals
18
DOSSIER
LES ENTREPRENEURS
DU FUTUR
Woodluns
34
GRAND TÉMOIN
Rencontre avec
Jean-Pierre Bibring
Directeur de la publication : Christian BOURGANEL
Rédaction : Edwige NICOT et Yves RIVORY
Crédit Photos : Dauphiné Libéré
Infographie : Imprimeurs Services SARL - 07200 Aubenas
Impression : Impressions Fombon - 07200 Aubenas
Tirage : 15 000 exemplaires
Dépôt Légal : octobre 2015
Publication de la CCI de l’Ardèche
Tél. 04 75 88 07 07 - Fax 04 75 33 07 07 - accueil@ardeche.cci.fr
Siège social : 140, chemin de Saint-Clair - 07000 Privas
Délégation d’Annonay :
Parc des Platanes - 38, rue Sadi-Carnot - BP 185 - 07104 Annonay Cedex
Délégation d’Aubenas :
24, chemin la Temple - BP 215 - 07205 Aubenas Cedex
www.ardeche.cci.fr - www.ardeche-tourisme.com
INSTANTANÉS EN IMAGES4
Sept toqués promeuvent la cuisine ardéchoise
Sept chefs restaurateurs toqués d’Ardèche,de gauche à droite :Jean-François Chanéac,
Richard Rocle,Claude Brioude,Olivier Samin,Ludovic Sinz,Raymond Laffont,
Dominique Rignanèse (entourant ici Odile Matteï de France 3), ont réalisé des recettes
avec la pomme de terre de montagne,la truffe,le picodon,la châtaigne,le fin gras,
le Chatus et la truite dans un livre,
LesToqués d’Ardèche,
qui donne l’eau à la bouche.
Octobre 2015 • N°6
Le port du Pouzin
bientôt à quai
Premier équipement de ce type
en Ardèche,le port du Pouzin
devrait être mis en service
dès la fin de l’année.
INSTANTANÉS EN IMAGES 5
Les Trophées des Entrepreneurs du Futur
Le jury,les partenaires et les lauréats (voir en pages 12,13,14).
Un repas à 6 mains
Pour célébrer la présence
de 3 Macarons en Ardèche,
les Chefs des 3 Restaurants
(Piet Huysebtruyt,Stéphane Polly
et Olivier Samin) se sont retrouvés
au restaurant Le Vivarais
à Vals-les-Bains,pour préparer
un repas à 6 mains (en présence
du Président Jean-Paul Poulet,
au centre).
Octobre 2015 • N°6
BRÈVES
Nouveaux hôtels,premier bilan
Inauguré le 24 avril dernier,l’hôtel de La Villeon,àTournon-
sur-Rhône, semble avoir trouvé sa clientèle. “A partir de
l’Ardéchoise, nous avons eu un bon taux de remplissage
même en semaine, explique Valérie Antomarchi, directrice
de l’hôtel. La demande pour un établissement de cette
qualité existait en Drôme-Ardèche et le bassin économique
local nous envoie régulièrement des clients.”
www.hoteldelavilleon.com
Le B&B hôtel**,ouvert à Saint-Didier-sous-Aubenas en mai
2014, est une franchise de la chaîne hôtelière “éconochic”
éponyme. “Nous avons démarré doucement mais avons
enregistré une progression constante, constate M. Hubert
Ollier, son président. Nous étions dans nos objectifs dès le
mois de mai 2015”.
www.hotel-bb.com
Le Croc’marron
du Groupe Descours fait un tabac
Le groupe ardéchois dirigé par Roger Descours a été primé
au dernier Sial pour son Croc’marron. Cuits et prêts à
consommer, ces marrons se consomment selon l’envie en
apéritif ou en snack,voire en accompagnement de salades
ou de plats festifs.La dernière innovation de Concept fruits
est conditionnée dans un sachet préservant toutes les
qualités nutritives du marron,sans conservateurs ni additifs.
Les Salaisons Léon Chaillot
retrouvent la croissance
A Roiffieux,LC Salaisons produit saucisses et saucissons pour
la grande distribution. L’entreprise, reprise en 2010 par
Georges Champeix, a retrouvé la croissance, et devrait
atteindre 4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015.
Monoprix, Intermarché, Système U et depuis peu Auchan
référencent la production ardéchoise. LC Salaisons qui a
obtenu l’IGP Ardèche,transforme notamment des produits
du Massif Central et propose une gamme bio.“La viande est
100% française, même si elle est plus chère, commente le
Président. Nous avons aujourd’hui 21 salariés en CDI et
j’espère arriver à 30 sous trois ans.”
Sotic se tourne vers le Maghreb
Le spécialiste du motoréducteur et de la mécanique de
transmission établi au Pouzin prospecte actuellement en
Algérie, en Tunisie et au Maroc. “Deux missions en Afrique
m’ontconvaincuqu’unmarchéexistepournousdanscespays
proches, avec lesquels nous n’avons pas la barrière de la
langue”, commente Jean-Louis Fontanilles,qui a repris Sotic
en 2011. Sotic emploie dix personnes et connaît une
augmentation de son chiffre d’affaires de 10 à 15% par an
depuis 2011.Un jeune ingénieur a été recruté pour apporter
des innovations dans le système du motoréducteur. “Les
conseils de la CCI Ardèche ont été précieux pour se lancer dans
l’export,maisaussipourembaucherafind’innover”,reconnaît
Jean-Louis Fontanilles.
6 nouveaux restaurants estampillés
“Goûtez l’Ardèche”
Portant à 29 le nombre de restaurants porteurs du logo
Goûtez l’Ardèche, 6 nouveaux restaurants ont obtenu leur
agrément depuis le début de l’année 2015 : Carré
d’Alethius,Au Levant,La Table de Nany,La Boria,Le Kriskan,
Le Petit Resto.
“Nous proposons des produits frais et 100% locaux.Ce label
nous correspond donc parfaitement !” affirme le chef
Florian Descours.
6
Octobre 2015 • N°6
7
MP Hygiène fabricant
de savon liquide
En juin, le fabricant ardéchois de papiers d’essuyage
professionnels, MP Hygiène, numéro deux français de son
secteur, a lancé une nouvelle production : le savon liquide.
Un atelier a été aménagé sur l’un des trois sites du bassin
annonéen.Montant de l’investissement :un million d’euros,
incluant une ligne de fabrication d’une capacité annuelle
de 6 000 tonnes de savon liquide.
Cette nouvelle activité doit permettre de créer douze
emplois,qui viendront s’ajouter aux 180 actuels de l’entre-
prise papetière.“Nous sommes dans une stratégie de diversi-
fication. Le savon liquide, complémentaire à nos papiers
d’essuyage, sera proposé à nos clients grossistes comme Elis,
Hedis ou encore GEH”, explique Marc Miribel, président de
MP Hygiène, qui vient par ailleurs d’annoncer la récente
sortie de MP Hygiène de la procédure de sauvegarde
financière,dont elle bénéficiait depuis juin 2013.
En route vers le leadership
Cefem Industries (Saint-Michel-de Boulogne), experte sur
les systèmes de conversion et de séparation d’énergie, a
racheté en 2014 la société SCR (Indre), fabricante
de condensateurs.
“Cette acquisition nous permet de compléter notre offre en
composants passifs et de répondre ainsi aux besoins des
clients des deux sociétés, tout en nous rendant plus
attractifs aux yeux de notre clientèle potentielle”,explique
Lionel Fangier,directeur général.
www.cefem.fr
Ils ont créé le site officiel
de la Caverne du Pont d’Arc
Premier locataire de l’Espace entreprise de Privas, l’agence
de communication Mill s’est vu confier dès sa création la
réalisation du site internet de la Caverne du Pont d’Arc.Mais
Gaël Berthier et Jérôme Deldon viennent aussi de créer le
site du Syndicat départemental de l’énergie de l’Ardèche.
Pendant la Coupe du Monde de foot féminin,Mill a créé un
site spécifique pour supporter les Ardéchoises en lice.
“Notre spécificité réside dans l’accompagnement de nos
clients, et dans une véritable cohérence à proposer une
stratégie globale pour communiquer sur internet.”
L’Ardéchoise en chiffres
15 345 participants à l’Ardéchoise cette année, le meilleur
chiffre après la participation record de 2011, pour les
20 ans !
Lancement
(pré)historique
Le Cèdre remplace
La Musardière à Soyons
Hôtel de charme de 24 chambres dans un parc arboré de
2 hectares,cuisine traditionnelle,piscine et courts de tennis,
Charlotte et Antoine Freulet vous accueillent désormais au
Cèdre de Soyons,entre Tournon et Guilherand-Granges.
Le jeune couple a quitté la Mayenne et un restaurant
réputé pour reprendre le domaine de La Musardière.
Les nouveaux locataires ont déjà investi plus de
100 000 euros pour redonner vie à ce havre de repos réputé.
Boiron Surgélation primé au Sial
A Paris, lors du dernier Salon international de l’industrie
agroalimentaire (SIAL), Boiron Surgélation, associée à
Clément Faugier,a reçu le Award grand prix de l’innovation
2014 dans la catégorie produits alimentaires intermédiaires
et ingrédients, pour ses purées surgelées de légumes ou
fruits en palets. L’entreprise, dont le siège social est à
Vesseaux et l’unité de production à Donzère, a aussi été à
l’honneur au Sial avec son potager de Clément et sa gourde
de crème de marrons. Boiron Surgélation propose une
trentaine de variétés de purées de légumes, et développe
en 2015 ses purées de fruits.
Et aussi :
Avec un chiffre d’affaires du groupe de 1 milliard d’Euros,
TRIGANO se porte bien, comme le site de Tournon-sur-
Rhône qui a repris des couleurs…
Le restaurant LE FOURNIL d’Aubenas vient d’être repris
par Dieter Vitoz,exploitant du restaurant LE LAC DE VÈRON
de Saint-Agrève…
Le rugbyman Thierry Lacroix reprend LES GLACES DE
L’ARDÈCHE à Vals-les-Bains…
Le groupe industriel chinois JINWANG BISMUTH vient de
racheter l’usine ORION de La Voulte-sur-Rhône…
“Nous souhaitions depuis longtemps créer
une bière blonde à fermentation haute, non
filtrée,différentes de nos autres productions,
très aromatique et avec plus d’amertume”,
explique Erick Souche, brasseur, respon-
sable du site.
La Paléo est ainsi née, en mai 2015, dans
les cuves de la brasserie Bourganel
(Vals-les-Bains), arborant les animaux
emblématiques de la grotte Chauvet-Pont
d’Arc sur son étiquette (création agence
Gris souris,Ucel).
www.bieres-bourganel.fr
Octobre 2015 • N°6
BRÈVES
VIE DES ENTREPRISES
Rester compétitif sur un marché de plus en plus
concurrentiel,sans rien renier de ses valeurs…
c’est possible ! Preuve par l’exemple
avec une toujours pétillante “vieille dame”,
la Société des Eaux Minérales de Vals.
N
otre bilan écologique sur site n’était pas favorable,
explique Marie-Pierre Curinier-Sartre, directrice
générale de la société (notre photo). Notre ligne
en verre consigné nécessitait une laveuse, qui
utilisait de l’eau,de l’énergie et des détergents.
Notre bilan carbone, avec les allers-retours
des camions pour rapporter les bouteilles,
était lui aussi négatif.
Enfin, seules des bouteilles en verre perdu
permettent d’envisager un développement
de nos ventes sur tout le territoire français,
mais également à l’export.
Nous avons donc décidé de nous reposi-
tionner sur du verre perdu.
L’ancienne ligne a été arrêtée fin janvier
2014 et les travaux, titanesques, ont duré
trois mois.
Tout a été rasé, la dalle refaite et le
matériel renouvelé.
Désireuse de toucher une clientèle plutôt haut de gamme,
la société fait également évoluer son image.Avec l’aide de
l’agence de communication Mattam,àValence,elle moder-
nise ses bouteilles et ses étiquettes, tout en gardant ses
fondamentaux ; son territoire, l’Ardèche, et sa longue
histoire (1602).Le format d’un litre passe à 75 cl,un volume
plus demandé,et le 33 cl est créé pour la terrasse.
“Nous avons reçu un très bon accueil sur Lyon, et nous
courtisons à présent Paris mais aussi Toulouse, le sud-
ouest… C’est un travail de longue haleine car on travaille
sur de petites quantités.Mais nous y sommes très attachés
afin d’asseoir la notoriété de la marque.”
Avec sa bouteille haut de gamme, l’entreprise peut
désormais affirmer sa volonté de franchir les frontières, et
les premiers contacts en ce sens sont positifs.
Sa participation au Sirha* en janvier dernier, à Lyon, a très
bien fonctionné : elle a déjà exporté au Danemark et en
Norvège,et des négociations sont en cours sur des marchés
assez importants en Asie,friande de produits madeinFrance
de qualité.
* Salon international de la restauration,
de l’hôtellerie et de l’alimentation
t
EN CHIFFRES
• 37 collaborateurs.
• 40 000 000 de bouteilles produites par an.
• 2 500 analyses mensuelles.
• 10 millions d’euros de CA.
• 700 000 euros investis pour la nouvelle ligne
d’embouteillage.
Devenez partenaires…
La société a mis en place un système de partenariat
avec les Cafés-Hôtels-Restaurants :
PLV,mise en avant sur leur site internet…
À découvrir sur
ww.eaudevals.com/partenaires.html.
8
Relookée,
l’eau de Vals
vise l’export
Octobre 2015 • N°6
VIE DES ENTREPRISES
Pourquoi une extension des bâtiments de 1 000 m2 prévue
courant 2016 ?
Le secteur peinture liquide connaît une croissance expo-
nentielle.Nous avons passé des marchés intéressants dans
le secteur du ferroviaire.Nous sommes désormais présents
sur l’ensemble du marché du traitement de surfaces en
poudre et liquide automobile,militaire,ferroviaire,énergie,
architecture, électroménager, métallerie… Qui plus est,
nous traitons les grosses séries comme les pièces unitaires
complexes.Un client nous demande actuellement de traiter
ses sous-marins pour mieux affronter le milieu marin ! C’est
notre particularité d’accepter les marchés de niche que les
concurrents délaissent.A terme,nous aimerions développer
notre secteur Recherche et Développement,revaloriser les
déchets de nos matières premières… et aborder l’aéronau-
tique.
Vous ne connaissez donc pas la crise ?
Les crises successives nous ont poussé à nous diversifier.
Avec mes frères Pascal et Michel, nous avons décidé
d’externaliser le secteur commercial et de le dynamiser.Ces
décisions portent leurs fruits. Pour réussir notre projet
d’extension, nous travaillons avec la Dreal afin d’être en
phase avec les normes environnementales ainsi qu’avec la
Médecine du travail pour réfléchir à de nouveaux postes de
travail plus ergonomiques.
Vous avez bénéficié du Plan de revitalisation, que vous a
apporté cette aide ?
Le dossier monté avec la CCI nous a permis d’embaucher,
de former trois jeunes et de répondre à la demande de
nouveaux clients.
Ainsi une entreprise nous confie désormais le revêtement
de son mobilier en bois pour salles de bain de luxe.
Nous avons pour ambition d’être acteur reconnu sur le
marché de la peinture, auprès des donneurs d’ordre et sur
des marchés diversifiés.
Sepem
Spécialiste
de la peinture
industrielle
Pièces d’automobiles et de TGV,
barres de maintien de tramways,paniers
de lave-vaisselles,supports électriques,portails…
A Boulieu-lès-Annonay,le spécialiste
du revêtement peinture s’est fait un nom
parmi les gros donneurs d’ordre.Sepem
a un projet d’investissement immobilier
et dans le matériel de production.
Octobre 2015 • N°6
Sepem,présent sur l’ensemble du marché du traitement de surfaces,
va s’agrandir courant 2016.
t
EN CHIFFRES
• Spécialiste du revêtement peinture,
Sepem travaille pour la métallurgie (33%),
le ferroviaire (30%),l’automobile (10%),
la mécano-soudure (10%),l’énergie,la plasturgie,
le commerce,le nucléaire…
• CA : 3.1 millions d’euros.
• 44 collaborateurs,dont 27% de femmes.
• 350 clients et 3 000 articles référencés.
• Créée en 1964,la société codirigée par trois frères,
Pascal,Michel et Christophe Rey,possède
2 600 m2 d’ateliers et de bureaux
à Boulieu-lès-Annonay.
9
VIE DES ENTREPRISES10
L
a qualité d’accueil et de service est un facteur-clé de l’attractivité d’un
établissement touristique. Donner entière satisfaction à ses clients dès
leur première visite est une priorité pour qui veut pérenniser son établis-
sement. Les entreprises qui entrent dans la démarche Qualité Tourisme
l’ont bien compris : “Bénéficier d’un regard extérieur et critique sur son lieu de
travail aide à pointer les anomalies que l’on ne voit plus”, explique Sébastien
Sainlot, propriétaire et chef de l’hôtel**-restaurant Auberge du Vieux Lanas.
“On ne voit pas forcément ses défauts quand on a la tête dans le guidon”,
confirme David Pringot, directeur de l’hôtel***-restaurant Grand Hôtel des
Bains, à Vals-les-Bains. “L’accompagnement et le compte-rendu du conseiller
étaient très intéressants en ce sens”, ajoute Christophe Dechaseaux, gérant de
l’hôtel Les Petits Oreillers, à Saint-Martin-d’Ardèche. “Nous avons obtenu le
label avant nos étoiles, raconte Christelle Rouvier, propriétaire de l’hôtel****
restaurant Domaine de Chalvêches, à Faugères, et les remarques faites après
la visite “mystère” nous ont bien aiguillés pour les obtenir !”
Chacun à sa façon étant déjà engagé dans une démarche
qualitative, les évolutions proposées ont été simples. Tous
évoquent également le questionnaire de satisfaction,
obligatoirement mis en place : “Cela nous amène à établir
une correspondance avec le client et,de fait,à mieux répondre
à ses attentes”, affirme Benoît Court, propriétaire et chef de
l’hôtel***-restaurant Aux Vieux Arceaux, à Mercuer. Un
label qui mériterait une communication plus fournie auprès
du grand public et que chacun affiche fièrement comme
“une reconnaissance de la qualité de notre travail de tous les
jours, une façon de se démarquer de la concurrence et de
rassurer la clientèle”.
Infos :
Service Tourisme
Tél.04 75 36 17 00
t
POUR QUI,
POUR QUOI ?
Seul label d’Etat attribué aux professionnels
du tourisme pour la qualité de leur accueil
et de leurs prestations,ce dispositif est animé
en Ardèche par la CCI.
L’accompagnement sur plusieurs mois se fait
sous forme de diagnostics,d’élaboration de plans
d’amélioration,de coaching,de formation,
d’échanges d’expériences entre professionnels…
Octobre 2015 • N°6
Label QualitéTourisme
bienvenue !
Cinq entreprises engagées dans la démarche Qualité Tourisme
se sont récemment vu (ré)attribuer le label,au terme
de plusieurs mois d’accompagnement par la CCI de l’Ardèche.
Retour d’expérience de chefs d’établissements
en quête d’excellence…
VIE DES ENTREPRISES
M
ichel Guret est un homme posé,réfléchi,qui ne
grille jamais les étapes mais ne cesse d’avancer.
L’ancien ingénieur de Thomson, aujourd’hui
à la tête de quinze collaborateurs, inspire
la confiance.
Rien d’étonnant à ce que les quatre banques consultées
pour acquérir une nouvelle machine laser à 550 000 euros
aient toutes répondues favorablement !
Le gérant de Sadela industrie explique la genèse de ce
projet ambitieux de développement :“Je suis ingénieur arts
et métiers et pour définir la stratégie de l’entreprise j’ai besoin
d’être aidé. Pour cela je me suis appuyé sur la CCI pour bâtir,
en 2012 dans le cadre du Plan PME, un deuxième projet avec
le programme Stratégie PME.
Trois priorités sont visées : demeurer un acteur majeur de la
découpe au laser, avancer encore dans la qualité et la
performance afin de toucher de nouveaux marchés, enfin
diversifier notre activité en proposant de l’assemblage, du
montage et du câblage à nos clients.
L’année 2015 voit se concrétiser nos projets dont la démarche
de certification Iso 9001, financée en partie par la Région, et
avec l’aide précieuse de Vilesta.”
Le laser permet depuis plus de trente ans à l’entreprise de
Félines de découper l’acier jusqu’à 20 mm, l’inox, l’alumi-
nium.
La nouvelle machine suisse de dernière génération,
opérationnelle depuis fin juillet,permet de découper aussi
le cuivre,le laiton,certains aluminiums.
Petite structure très réactive, Sadela compte parmi les
entreprises ardéchoises qui ont fait le choix de la qualité…
et qui en recueillent les fruits.
Un laser à fibre
chez Sadela
Certifiée Iso 9001,l’entreprise de Félines
vient d’acquérir un laser fibre
et de doubler sa surface d’atelier.
Fort d’un portefeuille de plus de 200 clients,
le spécialiste de la découpe au laser
va prospecter de nouveaux marchés.
t
EN CHIFFRES
• Plus de 200 clients en France.
• Un chiffre d’affaires de 1,8 millions d’euros
en 2014.
Machines pour le BTP, équipement de la maison,
imprimantes,foursindustriels,transportsencommun,
véhicules militaires,matériel ferroviaire… les pièces
produites à Félines sont utilisées par la plupart des
secteurs industriels.
Sadela propose aussi aux particuliers de créer des
motifs artistiques reproduits ensuite sur leur
portail,ou même à l’intérieur de leur maison.
11
Octobre 2015 • N°6
DOSSIER12
Innover :
un pari gagnant
Les Trophées des Entrepreneurs
du Futur
DOMAINE LES RANCHISSES
Coup de cœur
LE COUP DE CŒUR DU JURY CCI/Dauphine Libéré a
été remis par Jean-Paul Poulet et Pierre Fayolle
à Philippe et Véronique Chevalier
(Domaine des Ranchisses).
Octobre 2015 • N°6
DOSSIER 13
TERRE ADÉLICE
Développement durable
ACRI INGÉNIERIE
Start-up
Essentiellement technologique et scientifique il y a encore dix ans,l’innovation,
moteur primordial de l’économie,touche aujourd’hui toutes les fonctions
de l’entreprise :offre produits,gestion financière,communication,management.
Mais innover,c’est prendre des risques.“Une personne qui n’a jamais commis d’erreur
n’a jamais tenté d’innover”,affirmait Albert Einstein…
“Sur les projets innovants,il n’y a pas de marqueurs significatifs sur lesquels on puisse
s’appuyer pour évaluer les risques,reconnaît Bernabé Chumpitazi,responsable
innovation d’Initiative Rhône-Alpes.L’innovation demande donc une vigilance accrue
et une grande réactivité tout au long de sa mise en place.”
3UNIONSCOMMERCIALES(LAMASTRE
TOURNON,PEAUGRES)Commerce
SUCHIER SAS
Industrie
François Picard,Directeur Valorsol (Groupe Cheval)
a remis le Trophée à Xavier Rousselle
(Terre Adélice).
Francis Pillot (EDF collectivités territoriales
Rhône-Alpes-Auvergne) a remis le Trophée
à Mathieu Prudhon (Suchier SAS).
Richard Valette (Orange) a remis le Trophée
à Luc Thouvard (Acri Ingénierie).
Benoît Fournand (CIC) a remis le Trophée
à Magalie Rochette (UPEC de Lamastre),Emmanuelle
Deygas et Emmanuel Brias (Canton Vie Ensemble)
et Tournon Passion (absent sur la photo).
Octobre 2015 • N°6
TRANSPORTS GARDON
Services
TIBA
International
Soucieuse d’accompagner les entreprises du territoire tout au long de ce chemin
souvent semé d’embuches,la CCI Ardèche propose de nombreux outils
aux entrepreneurs.Elle a décidé également
de mettre sous les feux de la rampe ces hommes
et ces femmes qui osent prendre des risques
pour assurer la pérennité de leur société :
à travers ce dossier,bien sûr,mais également
lors de sa soirée annuelle des Trophées,
consacrant cette année les Entrepreneurs du Futur,
le 24 septembre au Cep du Prieuré,à Saint-Péray.
Une belle façon de marier savoir-faire et faire savoir…
FESTIV’ALUNA
Tourisme
SKIPPER GROUPE
Clin d’œil
Luc Noailly (Manpower) a remis le Trophée
à Jean Boucher (Festiv’Aluna).
Patrick Roche (C’Pro) a remis le Trophée
à Fabien Jouvet (Skipper Groupe).
Gérard Chaussignant (AGC Concept)
a remis le Trophée à Stéphane et Jean Gardon
(Transports Gardon).
Damien Brisset (Ferraton) a remis le Trophée
à Emmanuel et Marie-Astrid Rolland (TIBA).
« Les chefs d’entreprise tablent
davantage sur l’innovation
que sur la mondialisation
comme principal levier
de croissance pour leur société.»
(source :cabinet d’audit PWC,fin 2013)
DOSSIER14
Octobre 2015 • N°6
DOSSIER
D
emain, vous pourrez utiliser le train, le bus, le
tram, accéder aux parkings relais et au covoitu-
rage sans avoir à acheter un billet, simplement
avec votre smartphone. L’application, mise au
point par Xerox à Guilherand-Granges et Grenoble, sera
testée dès cet automne dans un réseau français de trans-
ports en bus. “La solution Xerox Seamless simplifie notam-
ment la vie des usagers amenés à utiliser un réseau de
transports.La facturation est automatique à l’issue des trajets,
commente Julien Heas, DRH France basé sur le site ardé-
chois.
Chez Xerox Business Solutions au pied du château de Crussol,
où 300 collaborateurs développent pour le monde entier
des solutions de billettique dans les transports publics, on
attend aussi beaucoup de l’application Xerox Mobility
Companion,lancée début 2015.L’assistant de voyage guide
les usagers dans leurs déplacements en proposant des
trajets multimodaux,multi-opérateurs,réajustés en perma-
nence.
“Noussouhaitonsdemainapporterdavantaged’informations
en temps réel au voyageur afin que celui-ci puisse ajuster son
déplacement en fonction de ses propres préférences et des
services disponibles”,explique François Maddaloni.
Rhône-Alpes fait confiance à Xerox
La région Rhône-Alpes a confié à Xerox et son partenaire
Orange Business Services le déploiement de la carte sans
contact OùRA par la réalisation d’un système billettique
intermodal et interopérable. De nouvelles fonctionnalités
seront proposées : le titre de transport au format QR code,
une application pour smartphone et un site web OùRA.
Objectifs :rendre plus attractif le réseau de transport public
et augmenter la fréquentation de 15% d’ici 2017.
Xerox Seamless,ou comment voyager avec les transports publics
avec son seul smartphone.
t
EN PLEIN ESSOR
Une croissance exponentielle pour la filière Centre
de contact de Xerox.
La société Xerox a répondu à deux appels d’offres
en 2015, dont celui de Pôle Emploi concernant la
sous-traitance de son 39 49.
L’entreprise,qui comptait une trentaine de collabo-
rateursjusqu’en2012,aconnudepuisunecroissance
exponentielle avec l’ouverture d’un centre d’appels
de quelque 350 téléconseillers. “En France la main-
d’œuvre est plus chère que dans d’autres pays, alors
nousdevonsfournirunserviceirréprochable”,justifie
le DRH Julien HEAS.
Octobre 2015 • N°6
15
TransportsPublics:
Xerox simplifie
les déplacements
En juin à Milan,Xerox a dévoilé un nouveau
système de paiement universel et sécurisé
pour les transports publics,via l’utilisation
du smartphone.Un système imaginé
à Guilherand-Granges et conçu en collaboration
avec le centre de recherche Xerox de Grenoble.
« En matière de billettique dans les transports
publics,l’unité Xerox de Guilherand-Granges
a un rayonnement mondial »,
explique son DRH Julien HEAS.
DOSSIER
Pouvez-vous nous présenter la genèse de ce lodge ?
Nous sommes installés sur 8 hectares de terrain, avec une
plage privée sur l’Ardèche, à 400 m du Pont d’Arc. Notre
positionsursiteclasséimposaitdescontraintesurbanistiques
fortes : pas de construction, que de la réhabilitation. Nous
avons cherché un hébergement qui pouvait correspondre
à cet espace d’exception et le lodge, développé dans les
réserves naturelles d’Afrique du Sud,s’est imposé.
Nous nous sommes immédiatement inscrits dans une
démarche écoresponsable. Le bâtiment existant a été
rénové avec l’aide d’Eco house, une entreprise de Malata-
verne (26) spécialisée dans la construction bois écologique.
Tous les lodges sont équipés de sanitaires, baignoire, élec-
tricité, mais avec seulement 100 l d’eau chaude par héber-
gement,des éclairages led,une climatisation naturelle…
Il nous a fallu cinq ans pour mettre en place le projet,
obtenir toutes les autorisations,et… moins de six mois pour
le faire sortir de terre ! Nous avons ouvert en 2011 et la
fréquentation est en progression constante.
Comment vous inscrivez-vous dans l’économie locale ?
Dès la construction, nous avons fait appel à des corps de
métier ardéchois. Aujourd’hui, nous travaillons le plus
possible avec des petits producteurs locaux,afin de présenter
aux visiteurs les différentes ressources de l’Ardèche
(fromage,légumes,viande,vin,salaisons…).
S’ils recherchent une activité, des produits, nous aiguillons
nos hôtes vers les structures extérieures que nous connais-
sons. Lorsque nous ne pouvons pas répondre à une
demande d’hébergement, nous renvoyons les gens vers
d’autres établissements correspondant à leurs attentes.
Selon vous, l’ouverture de la Caverne va-t-elle changer le
visage du tourisme en Ardèche ?
On avait avant l’ouverture une clientèle axée sur le tourisme
nature. Depuis, il y a en complément une clientèle de
seniors plus orientée vers un tourisme culturel, qui a une
durée de séjour plus courte.Et on voit arriver une clientèle
étrangère que l’on avait peu avant : des Américains, des
Nordiques,des Latins.
Cela peut permettre de remplir en intersaisons,en semaine,
d’être dans une dynamique économique de complément.
Vous avez aussi un projet surprenant…
Effectivement ! Nous devrions ouvrir des chambres d’hôtes
en face du cirque d’Este, au pied du Pont d’Arc. Nous
allons réhabiliter, avec l’aide
des Bâtiments de France, un
vieux corps de ferme et son
habitat troglodyte.
Un endroit que l’on imagine
encore plus confidentiel que
le lodge, avec un système de
conciergerie privée… Mais
ça,c’est pour l’année prochaine,si tout va bien !
www.prehistoric-lodge.com
Octobre 2015 • N°6
16
Préhistoric
Lodge :quand
la préhistoire
a de l’avenir…
Idéalement situé dans un méandre de l’Ardèche,
à quelques coups de pagaie du Pont d’Arc,
le Prehistoric Lodge propose un hébergement
atypique qui a valu à ses créateurs,
Corinne et Romain Helly,le Trophée
innovation & tourisme en Rhône-Alpes 2015.
Des précurseurs qui pourraient bien
nous surprendre à nouveau
très prochainement…
« Pour se développer,
il faut être
dans l’anticipation,
pas dans
l’attentisme… »
DOSSIER
Indura est l’acronyme d’« Infrastructures Durables en Rhône-
Alpes” :cela signifie quoi pour vous ?
Grâce à un nouveau matériau, une nouvelle technologie,
une façon astucieuse de mettre en œuvre, une méthode
constructive innovante, des progrès dans le dimensionne-
ment,voire une combinaison de tout cela,nous proposons
des infrastructures durables.
Le génie civil s’inscrit en effet dans une démarche de
progrès continue par rapport à son intégration dans le
milieunaturel,ensesoucianttoujoursplusdelaminimisation
de son impact sur le sous-sol, sur la faune et la flore, sur la
réduction de son empreinte carbone…
Le milieu des travaux publics recycle déjà plus de 80% de
ses déchets… il est leader en la matière !
Indura a-t-il déjà accompagné des entreprises dans leur
processus d’innovation ?
C’est le propre d’Indura d’aider les entreprises à innover.
Nous pouvons déjà citer deux succès commerciaux de
projets que nous avons soutenus : la paroi AD/OC de GTS,
mettant en œuvre des écailles préfabriquées en lieu et
place du béton projeté traditionnel et Etandex, qui a mis
au point trois technologies d’étanchéité en couche mince
(<4 cm) de tunnel, déjà mises en œuvre au tunnel des
Échelles et de Rive de Gier.
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Nous travaillons beaucoup sur les matériaux,leur recyclage
et l’élaboration de nouveaux matériaux composites. Les
entrants textiles nous offrent beaucoup d’espoirs. Nous
sommes aussi interpellés sur des sujets de robotiques,
drones, de capteurs de canalisation, sur les infrastructures
types barrage ou conduite forcée…
Le recyclage (à l’infini) de la route par des technologies
tièdes et bientôt froides anime une communauté impor-
tante, ainsi que la protection des linéaires du risque gravi-
taire.Et des technologies révolutionnaires arrivent,comme
le confortement des sols par bactéries, les routes intelli-
gentes truffées de capteurs,etc.
LeportduPouzin,quivaêtremisenservicetrèsprochainement,
aidera-t-il les entreprises ardéchoises à aller dans le sens du
« durable » ?
Le port, idéalement situé entre Marseille et Lyon, sera un
outil formidable de transport à coût environnemental et
économique acceptable. Nous n’en sommes encore pas à
avoir des barges usines,comme dans la Méditerranée,mais
je suis sûr que cela arrivera,tout particulièrement auprès de
nos villes fluviales…
Plus d’info :
www.indura.fr
t
INDURA EN CHIFFRES
Présidé par Pierre Rampa,Indura est la plus grosse
structure française focalisée sur les métiers
des travaux publics.
90adhérentsdontlesentreprisesardéchoisesRampa,Abcis
et Delta Préfabrication,ainsi que le BTP Drôme-Ardèche.
5 années d’existence,plus de 100 idées et 60 projets.
Plusde17millionsdesubventionssur37millionsdebudget
de projets fléchés sur son secteur en Rhône-Alpes.
Fin 2014,Indura a été labellisé cluster Rhône-Alpes.
17
Indura,au service de l’excellence
du génie civil
Le cluster Indura réunit pour la première fois entreprises de travaux publics,ingénieristes,
industriels,écoles d’ingénieurs et chercheurs pour inventer les travaux publics du futur.
Rencontre avec Franck Gautheron,son directeur…
Franck Gautheron
et Pierre Rampa,Président d’Indura.
Octobre 2015 • N°6
DOSSIER
J
ulie Cherpe et Erwan Méléard cultivent l’esprit
d’entreprendre. Lorsqu’une Américaine a débarqué
chez eux à Saint-Victor avec des montures de
lunettes en bois,l’idée a germé de se lancer dans une
nouvelle aventure,fondée sur l‘écologie et le naturel.Un an,
quelques plateaux télé, salons et interviews plus tard,
Woodlun’s peine à satisfaire la demande et envisage
d’embaucher un deuxième ouvrier. Le marché du solaire
s’étend même aux lunettes correctrices, avec la complicité
de plusieurs artisans opticiens ardéchois et lyonnais.
“Côtépromotion,nousavonsétégâtésjusque-là.Ilestvraique
le concept est original,à défaut d’être unique en France.Nous
produisons actuellement une trentaine de montures par
semaine,maisilestévidentquelenombredeclientsaugmente
et que nous allons devoir les satisfaire”,constate Erwan.
L’image de l’Ardèche colle à notre démarche
Les modèles dessinés par l’artisan suivent la mode et les
tendances. Chaque monture est obtenue en empilant et
collant neuf couches de fines lamelles de bois découpées
au laser, pressées puis cintrées. Frêne, hêtre, châtaignier…
chaque monture marie quatre ou cinq essences.La couche
de finition est souvent en bois plus noble comme l’érable,
le noyer, le zébrano ou encore l’ébène. Le ponçage et les
finitions se font à la main. Un mélange de cire d’abeille et
d’huiles végétales permet d’obtenir un aspect naturel. Le
logo “made in Ardèche” est poinçonné sur une branche,
“car l’image de l’Ardèche colle bien à notre démarche d’éco-
conception”.Woodlun’s,créée en total autofinancement,est
en pleine évolution. Les prochaines étapes consisteront à
obtenir la norme européenne CE, à aménager le local loué
à la communauté de communes du Val d’Ay, à optimiser
l’outil de production et à former du personnel.
L’éducateur sportif passionné de canoë-kayak et la fabri-
cante de jouets en bois avaient développé le concept de la
restauration mobile voici douze ans avec La Patate mobile.
Les voici engagés dans une nouvelle aventure profession-
nelle, “avec l’espoir de rencontrer un mécène pour investir
dans notre entreprise,qui restera quoi qu’il en soit artisanale”.
Octobre 2015 • N°6
Des lunettes en bois fabriquées
en Ardèche
À Ardoix,un couple fabrique des montures de lunettes en lamellé collé.Les médias se pressent
dans l’atelier artisanal et le carnet de commandes gonfle…
L’originalité du concept
a attiré les médias
et assuré une large promotion
depuis un an.
Woodlun’s s’inscrit dans une démarche écologique.
18
DOSSIER
L
’aventure du carbone a débuté voici cinq ans en
Ardèche.LesrenfortscompositesC-Plyquenousavons
développés, conçus pour optimiser les performances
toutenpermettantdesgainsdecoûtsignificatifs,sont
en phase de qualification chez de grands constructeurs auto-
mobiles allemands, explique Michel Cognet, directeur
général du Groupe Chomarat.
Le potentiel de croissance dans ces marchés automobiles
est très important à terme.Aujourd’hui,deux modèles BMW,
I3 & I8, sont en matériaux composites carbone. C’est dire
l’intérêt de ce matériau… encore jugé trop coûteux
aujourd’hui pour les modèles plus classiques. « Certes le
compositeestpluscherquelemétal,explique Michel Cognet,
mais il permet d’intégrer davantage de fonctions et limite le
nombre de pièces.Surtout,sa légèreté est inégalée.
Une raquette et un club de golf
estampillés Chomarat ?
Le fameux C-Ply, qui compose le fuselage du premier
avion expérimental sans aile en carbone construit par
VX Aerospace aux Etats Unis,primé au JEC Europe,intéresse
aussi les gros constructeurs aéronautiques que sont Airbus,
Dassault, Bombardier… D’autres secteurs sont intéressés,
particulièrement dans le domaine du sport et des loisirs.
Des produits estampillés C-Ply by Chomarat pourraient être
commercialisés dans un futur proche. Notamment une
raquette et un club de golf.Au Cheylard où le groupe a ses
racines, le bureau Recherche et Développement réunit
50 personnes sur les 500 de l’effectif ardéchois. Le Groupe
Chomarat collabore avec un réseau d’universités en Europe,
Asie et Amérique et est impliqué dans de nombreux projets
collaboratifs dont certains ont le soutien apprécié du
département de l’Ardèche et de la Région Rhône-Alpes.
Chomarat France est certifié aéronautique et le site chinois
du Groupe aussi depuis peu.Ceci démontre,si besoin était,
le sérieux de ce groupe textile qui s’est développé en
Ardèche… et y reste attaché.
Chomarat
parie sur
l’innovation
Le groupe textile international,
fort de 1 200 collaborateurs dans le monde
dont 500 au Cheylard et à Mariac,est tourné
vers l’innovation.Depuis cinq ans,Chomarat
développe des renforts composites
carbone haute performance,notamment
pour l’aéronautique.
La dernière innovation carbone,
récompensée à Paris au J.E.C.Europe,
salon mondial des matériaux composites,
pourrait lui ouvrir aussi de nouveaux marchés
dans le secteur automobile.
KittyHawk,l’avion américain en C-Ply qui a reçu un prix spécial
lors du JEC Europe,en mars dernier à Paris.
t
Présent en Europe,
Etats-Unis et Asie
Fondé en 1898 au Cheylard, Chomarat est un
groupe industriel indépendant, référent dans le
monde des textiles. Fort de 1 200 collaborateurs, il
s’appuie sur une organisation internationale dans
l’univers des matériaux composites et des textiles
techniques.Présent en Europe,aux Etats-Unis et en
Asie, le groupe mène une stratégie d’innovation
forte, dans les secteurs les plus innovants : auto-
mobile, aéronautique, sport, énergie, marine,
protection, bâtiment et génie civil. Il fournit aussi
des tissus techniques à la bagagerie de luxe.
Michel Cognet et le Pr.Tsai,de l’Université de Stanford en Californie,
référence mondiale des matériaux composites,
avec qui travaille le Groupe Chomarat.
19
Octobre 2015 • N°6
DOSSIER
En 2015,plus encore qu’en 2014,Iveco Bus connaît à Annonay
une montée en puissance de son activité.Comment expliquer
ces marchés gagnés ?
Les nouvelles gammes de véhicules à motorisation Euro VI
produits à Annonay connaissent un succès certain car ils
sont parfaitement en phase avec les besoins des marchés
français et européens. Rappelons qu’en Europe, Iveco Bus
est leader des autobus au gaz naturel (GNV) avec plus de
5 500 véhicules en exploitation, en France, en Italie, en
Espagne,en Grèce,en RépubliqueTchèque,etc.Au-delà des
frontières européennes,151 véhicules produits à Annonay
sont entrés en service au printemps à Bakou, capitale de
l’Azerbaïdjan. A Annonay, près de 50% de la production
d’autobus en 2015 concernera des véhicules à faibles
émissions.
En octobre à Lyon, Iveco Bus a présenté aux Rencontres
Nationales du Transport Public un nouveau Crealis corres-
pondant encore davantage aux exigences du Bus à haut
niveau de service. Grâce à plus de 3 000 options industria-
lisées combinant style et aménagements, ce véhicule au
design affirmé – également disponible en motorisations
diesel Euro VI, gaz naturel et hybride électrique – répond
aux besoins spécifiques des exploitants et des autorités
organisatrices de transport.Ces trois gammes de véhicules
destinés à une exploitation urbaine (Urbanway, Crealis et
châssis) sont actuellement produites à 8,5 unités/jour à
Annonay.
Le label “Origine France Garantie”, dont bénéficie toute la
production d’Annonay, donne toute sa justification au
concept “concevoir et produire en France”.
Le plan de charge du site d’Annonay nous a permis de
pérenniser près de 250 emplois sur les trois dernières
années. En 2015, nous avons un plan de recrutement en
cours pour une centaine de personnes. Le site annonéen
emploie près de 1 200 salariés.
En quoi la loi Macron est-elle intéressante pour le fabricant de
bus et cars ?
Elle va libéraliser les déplacements en autocars qui,
jusqu’alors, n’étaient pas autorisés sur les lignes à longues
distances concurrençant la SNCF.
Le marché des autocars va donc connaître un développe-
ment certain pour répondre à la création de nombreuses
lignes régulières.
Octobre 2015 • N°6
Iveco Bus
fonce vers la mobilité décarbonée
La transition énergétique est clairement en marche à Annonay,puisque près de 50%
de la production d’autobus en 2015 concernera des véhicules à faibles émissions,soit à gaz naturel,
soit hybrides.Cette année s’annonce comme une année record pour l’usine ardéchoise.
La direction d’Iveco Bus commente cette envolée.
20
Iveco Bus a achevé le renouvellement de sa gamme Urbanway en présentant,au récent salon de l’Union Internationale des Transports Publics
à Milan,la version à motorisation au gaz naturel.
DOSSIER
Le bus hybride se vend bien. Iveco Bus a-t-il été précurseur et
cetengouement devrait-ilseprolonger,l’environnementétant
de plus en plus pris en compte dans notre société ?
Iveco Bus a effectivement été précurseur en matière de bus
hybrides électriques. Nous approchons de la barre des
500 unités produites ou en commande !
Iveco Bus a véritablement su anticiper les attentes pour un
transport urbain plus vertueux. Partant de l’expérience
acquise depuis 2010 avec la première génération d’autobus
hybrides “Stop & Start” sur base Citelis, Iveco Bus a
développé une seconde génération “Arrive & Go” conjoin-
tement avec le développement de la nouvelle génération
Urbanway. Cet autobus économise jusqu’à 35% de gazole
par rapport à un bus conventionnel. C’est un pas de plus
vers la mobilité décarbonée.
Grâce à un carnet de commandes bien garni, 2015
s’annonce comme une année record pour Iveco Bus, avec
une production d’Urbanway prévue approchant
2000 unités. Près de la moitié sera constituée de versions
non-diesel,à savoir hybrides électriques et gaz naturel. Quelles seront les prochaines évolutions technologiques
notoires chez Iveco ?
Le Centre de R&D d’Iveco Bus, situé à Vénissieux près de
Lyon, travaille activement sur une prochaine génération
d’autobus tout électriques « zéro pollution ».
Recueilli par Y.RIVORY
21
La capacité de production de l’autocar Magelys
vient d’être portée à deux unités/jour.
Octobre 2015 • N°6
De la valorisation du patrimoine par la lumière
avec des technologies innovantes
à l’installation de réseaux de distribution d’Energies,
RAMPA Energies contribue
à la valorisation de votre environnement.
Bâtisseurs d’environnement
www.rampa-energies.com
DOSSIER
E
lle avait reçu en septembre
2014 le Trophée CCI de
l’innovation pour son dyna-
misme à communiquer sur
sa librairie annonéenne du boule-
vard de la République. Françoise
Chapon et sa petite équipe ont osé
se mettre en scène depuis, au
printemps 2015, en postant sur
Facebook une vidéo pour le moins
originale afin de trouver un succes-
seur à sa vendeuse appelée sous
d’autres horizons.
La scénette déjantée a été vue plus
de 31 000 fois sur internet,suivie par
une nouvelle vidéo montrant la
livraison… dans un carton, de
Camille,la nouvelle apprentie libraire.
“Le contexte est morose,alors nous avons pris le parti de la
dérision. Avec un immense plaisir, nous nous mettons en
scène et ce petit cinéma s’avère finalement un excellent
moyen de communication”,explique la libraire passionnée,
qui virevolte avec fierté parmi 12 000 livres présentés sur
quelque 130 m2.
Grâce à la passion de son compagnon Pascal,le site internet
de La Parenthèse est ainsi nourri de photos-montages et de
vidéos mettant en scène les trois compères.
Les ventes par internet progressent de 9% par an tandis que
le marché du livre régresse de 3%. Françoise Chapon
riposte :“Chez nous,le prix du livre est le même qu’ailleurs
et nous privilégions le conseil, le contact. Nous proposons
des rencontres avec des auteurs, des expositions, des
lectures-concerts,des lectures de théâtre.Les bouquins qui
nous ont plu sont signalés à l’étal. Et puis nous avons
aménagé un coin lecture avec thé et café car notre librairie
est avant tout un lieu de rencontres”.
Françoise et Pascal adhèrent à l’association Libraires en
Rhône-Alpes, qui mutualise les efforts d’une centaine de
libraires et aliment le site chez-mon- libraire.fr.
Deux places de parking devant la vitrine sont louées à la
ville pour attirer le chaland.
La librairie fait son cinéma
À Annonay,Françoise Chapon joue à fond
la carte des réseaux sociaux
pour faire connaître sa petite librairie
indépendante.
Un bel acte de résistance sur fond de morosité.
L’au revoir scénarisé de la vendeuse Louise.
Octobre 2015 • N°6
22
Le Trophée CCI de l’innovation 2014 a récompensé
une librairie combative et son équipe.
ÉCHOS DES TERRITOIRES
D
ans le bassin du Cheylard, la Communauté de
Communes Val’Eyrieux veut impulser de
nouvellesdynamiques.L’équipedeJacquesChabal,
Président de la Communauté de Communes
Val’Eyrieux, a ouvert en avril une école de codeurs numé-
riques dans les locaux du pôle entrepreneurial Pôleyrieux.
L’opportunitéaétéofferteauxélusardéchoisparSimplon.Co,
qui a mis en place dans la région parisienne une formation
accélérée de développeurs d’applications web/mobile.
Devant le succès de sa pédagogie innovante basée sur le
travail en groupe,Simplon.Co a souhaité essaimer et a lancé
un appel à projet.Quatre dossiers ont été retenus en France,
dont celui deVal’Eyrieux.Jusqu’à fin octobre,une vingtaine
de volontaires,parmiune centaine de candidats,se familiarise
avec la conception et la mise en place de solutions logi-
cielles.Une poignée a perdu son emploi dans le secteur du
bijou,les autres arrivent de plus loin,et même de Paris.Une
deuxième session est déjà envisagée pour 2016.
Vers l’ouverture d’un Fab Lab
Val’Eyrieux souhaite prolonger cette formation innovante
par la création d’un Fab Lab.Ce lieu ressource des nouveaux
usages numériques mettra à disposition du public toutes
sortes d’outils,notamment des machines-outils pilotées par
ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets.Ce
lieu encouragera la créativité individuelle et l’intelligence
collective, afin de favoriser les synergies entre le monde
étudiant, artistique, artisanal et même industriel. Déjà, un
élève de l’école de codeurs travaille à créer une bourse en
ligne des terrains communaux disponibles pour installer les
ruches des apiculteurs.
“L’objectif des élus communautaires est d’augmenter l’attrac-
tivité du bassin, de favoriser le désenclavement, d’ouvrir le
champ des possibles au niveau du numérique et de ses usages
innovants, en lien avec les atouts du territoire”, commente
Florent Soubrillard, directeur du pôle Economie à
Val’Eyrieux.Deuxcentresdetélétravailsontdéjàopérationnels,
à Saint-Agrève et au Cheylard,et un projet global autour du
numérique est en réflexion. “Nous voulons montrer que les
territoires ruraux savent innover en développant le coworking
et le travail collaboratif,en favorisant l’intelligence collective”.
Avec son école de codeurs,
Val’Eyrieux aide au retour
à l’emploi et devient
un laboratoire d’innovation
territorial.
Octobre 2015 • N°6
23
Val’Eyrieux impulse
l’innovation numérique
Avec son école de codeurs numériques et son projet novateur de Fab Lab,la Communauté
de Communes du centre de l’Ardèche veut augmenter l’attractivité du bassin de vie du Cheylard.
t
ILS ONT DIT
Maud:“Quandj’aisuqu’uneécoledecodeursinforma-
tiquesouvraitici,auCheylard,jemesuisditqu’ilnefallait
pasratercetournantdansmavie.Lenumérique,c’estle
monde d’aujourd’hui,il faut vivre avec son temps”.
Vincent,le formateur :“J’étaisélèvedanslapremière
promotion à Montreuil,je retransmets ici mes acquis.
La pédagogie se concentre sur deux axes :le dévelop-
pement d’applications web et le référent numérique.
Nicolas : “Il manque 40 000 codeurs en France, ça
ouvre des opportunités d’emploi. Qui plus est, la
formation est gratuite”.
Sophie :“Ici,la vie est trois fois moins chère qu’à Paris
et l’environnement est fantastique”.
Octobre 2015 • N°6
ACTU CCI
Plus de 16 millions de nuitées
touristiques chaque année,
500 millions de chiffre
d’affaires et 5 000 emplois…
le tourisme est sans conteste
l’un des piliers de l’économie
ardéchoise,et l’ouverture
de la Caverne du Pont d’Arc
ne peut que conforter
cette situation.Un pilier
à consolider toutefois
par une offre d’hébergement
suffisante,de qualité
et ouverte en toute saison.
Dans ce but,la région
Rhône-Alpes
peut apporter une aide
financière aux hôteliers
souhaitant se moderniser.
Les aides financières
à l’Hôtellerie
25
t
Aides à la requalification
de l’hôtellerie dans le cadre
du Contrat de développement
durable Rhône-Alpes
Centre Ardèche
Objectif : renforcer et qualifier l’hôtellerie traditionnelle
située à proximité des itinéraires de déplacements doux,
sur des circuits de découverte du patrimoine.
Critères d’éligibilité :être inclu dans le périmètre Centre
Ardèche ;s’inscrire dans une démarche de développement
durable ;comporter au minimum 5 chambres dont une au
moins accessible aux personnes handicapées…
Dépenses éligibles : économies d’énergie/utilisation
d’énergies renouvelables ; mise en conformité avec les
réglementations en vigueur ;amélioration du confort des
chambres…
Montant : 30% des dépenses, plafonné à 30 000 € de
subvention.
Validité : jusqu’en fin 2019.
t
Aides à l’hôtellerie
dans le cadre du Contrat
de développement durable
Rhône-Alpes Pays
de l’Ardèche méridionale
Objectif : conforter l’offre d’hébergement à l’année en
Ardèche méridionale ;moderniser l’hôtellerie familialle du
territoire ; s’adapter aux nouvelles clientèles.
Critères d’éligibilité : éco-construction et intégration
environnementale ;labelTourisme handicap,engagement
à maintenir l’activité pendant 5 ans…
Dépenses éligibles : modernisation ; équipements liés
aux énergies renouvelables, à l’accueil des activités de
nature ; mise en conformité avec les réglementations en
vigueur…
Montant : 20% des dépenses, plafonné à 15 000 € de
subvention (19 000 € si le projet est exemplaire du point
de vue développement durable).
Validité : jusqu’en octobre 2017.
Contact CCI :
04 75 36 17 00
ACTU CCI
N
ous sommes dans une démarche qualité avec le
soutien de la CCI , et espérons obtenir sous peu la
certification Iso 9001, explique le directeur
Stéphane Gardon, déjà tourné vers d’autres
objectifs : “Nous avons racheté STC à Rouen, une entreprise
forte d’une vingtaine de camions, qui livre notamment des
voitures de collection américaines arrivant au port du Havre.
Mais notre développement passe désormais par d’autres
implantations en France”.
Partenaire de Trigano,l’entreprise ardéchoise travaille avec
l’ensemble des constructeurs de véhicules de loisirs et
compte 250 clients en France, Allemagne, Italie, Suisse,
Belgique, Espagne, où s’égaient chaque lundi matin ses
quarante conducteurs. “Dès lors, nous sommes plus réactifs
aux demandes de nos clients européens”. Les ambitions du
jeune chef d’entreprise sont freinées par la difficulté à trouver
des conducteurs acceptant de partir toute la semaine, et
par la complexité à mettre en place le compte pénibilité.
Mais Stéphane Gardon reconnaît volontiers que le personnel
ardéchois est consciencieux et de qualité.
Contact CCI Ardèche :
04 75 36 16 93 - industrie@ardeche.cci.fr
Octobre 2015 • N°6
26
StéphaneGardonvise
lacertificationIso9001
avec le soutien de la CCI Ardèche
Ses 45 camions transportent annuellement en Europe quelque
16 000 véhicules :des camping-cars,caravanes,mais aussi
des voitures,remorques,et depuis l’an passé,des porteurs
et tracteurs routiers.Avec un chiffre d’affaires de 9,2 millions
d’euros,l’entreprise Transports Gardon frères,basée à Sarras,
est leader en France pour le transport des véhicules de loisirs.Après Rouen,Stéphane Gardon
vise d’autres implantations en France.
Siège Social :
8 avenue de Roqua
BP 76
07205 AUBENAS Cedex
Tél. 04 75 87 49 10
Fax 04 75 93 02 17
ACTU CCI
Le plan Commercial PME
de la CCI Ardèche
27
Octobre 2015 • N°6
Julien Busson a repris à Vals-les-Bains
l’entreprise Vich au printemps 2013.
Il s’est appuyé sur la CCI pour définir
et mettre en œuvre un nouveau plan marketing.
L
a petite société de construction de pulvérisateurs
pour l’agriculture, mais aussi de pompes, jadis
réputée, était alors au plus mal. Le jeune chef
d’entreprise, déjà à la tête d’une entreprise de
mécanique générale à Saint-Jean-le-Centenier, a pourtant
senti des potentialités fortes, “mais je ne connaissais rien
à cette activité nouvelle. Je me suis donc tourné vers la CCI
pourtrouverla bonne méthode commerciale afinde retrouver
la croissance”.
Pendant un an, dans le cadre du programme d’accompa-
gnement commercial PME, un consultant est venu une
demi-journée par mois dans l’entreprise afin de redéfinir
une stratégie et un plan d’action opérationnel.Des modules
collectifs de formation et d’ateliers de réflexion,réunissant
des dirigeants de plusieurs entreprises, ont permis des
échanges fructueux.Vich a depuis déménagé à Aubenas et
embauché un troisième ouvrier.Un site de vente en ligne a
été créé. Le carnet de commande a retrouvé de la consis-
tance depuis le début d’année.
Une formation sur mesure
chez Marrons Imbert
D
epuis dix ans commercial chez Marrons Imbert,
chargé des ventes en France et en Europe,Benjamin
Levy a aussi suivi la première session de ce pro-
gramme proposée par la CCI.
“La consultante s’est adaptée à mes disponibilités et à mes
besoins. Pendant une année, nous avons passé au crible tout
ce qui pouvait être amélioré en terme de pilotage commercial,
donné de la cohérence à mon travail et à celui de mes proches
collaborateurs”.
Fournisseur de prestigieux chefs étoilés et de toutes les
écoles françaises de pâtisserie,l’entreprise d’Aubenas trans-
forme chaque année 900 tonnes de châtaignes, avec
jusqu’à 60 personnes en période d’épluchage.
Plan commercial PME
Contact CCI Ardèche
06 73 91 85 65
sibylle.germon.reynaud@ardeche.cci.fr
ACTU CCI
Salon des seniors,bilan 2015
50 000 visiteurs, 280 exposants, 60 conférences… le Salon
des Seniors est sans conteste le plus grand événement
français pour les 50 ans et plus.La CCI,soucieuse de valoriser
notre département auprès de cette clientèle friande de
voyages axés nature et culture,était présente via son stand
Ardèche Tourisme (seule destination du Sud-Est présente
sur le salon !). Elle a pu répondre aux nombreuses interro-
gations sur la Caverne du Pont-d’Arc, mais aussi constater
un intérêt qui ne se dément pas pour la découverte
d’Antraigues et de la maison Jean Ferrat.
Prochaine édition :du 7 au 10 avril 2016,
Porte de Versailles à Paris - www.salondesseniors.com
L’Ardèche,c’est dans la poche !
Allégée, optimisée, la version mobile du site
www.ardeche-tourisme.com, éditée par la Chambre de
Commerce et d’Industrie de l’Ardèche, permet désormais
un accès au site depuis n’importe quel support.Villages de
caractères, espaces naturels et culturels, prestataires de
loisirs,hébergement,restauration… l’Ardèche dévoile tous
ses atouts grâce à d’astucieuses cartes interactives.Pour les
professionnels, un nouvel espace dédié et un onglet
“affaires/séminaires”,unique en Ardèche,sont mis en place
sur le site. De plus, afin d’optimiser la fréquentation, le site
sera bientôt traduit en anglais, en allemand et en néerlan-
dais.Une version bienvenue,à l’heure où 30% des visites sur
Internet se font via une tablette ou un mobile.
L’Ardèche s’invite au menu
Du 21 au 27 septembre, l’opération “L’Ardèche s’invite au
menu”, organisée par Ardèche le Goût avec la Chambre
d’Agriculture, la CCI et la Communauté de Communes des
Gorges de l’Ardèche a mis en avant la thématique de
l’approvisionnement local. Pour faire passer le message, et
afin d’en amplifier l’impact médiatique,cette opération s’est
associée à la Fête de la Gastronomie, permettant ainsi aux
restaurateurs du secteur de Vallon de confectionner des
menus à base de produits ardéchois.
ardechelegout.fr/lardeche-sinvite-au-menu/
www.economie.gouv.fr/fete-gastronomie/accueil
e-tourisme,une carte à jouer
Faire de l’Internet un allié, rester maître de sa E-réputation,
connaître les subtilités de l’E-mailing… Autant d’atouts qui
peuvent paraître inaccessibles mais que la CCI met à votre
portée par le biais de son Vis@ e-Tourisme : diagnostic
individuel, coaching, web p’tit déj, formations, ateliers
pratiques.Un programme renouvelé et actualisé proposé à
toutes les entreprises touristiques.
www.visa-etourisme.fr
Octobre 2015 • N°6
28
ACTU CCI
R
ésolument tournée vers les technologies d’avenir,
l’industrie du XXIe
siècle est en recherche constante
de main-d’œuvre qualifiée. “Ce type d’opération
permet de mettre en place des passerelles entre le
monde du travail et celui de l’éducation”, affirme Claude
Veyrenche, de la CCI Ardèche. Un travail qui semble porter
ses fruits puisque cette année,pour la première fois en trois
ans,l’industrie remonte dans l’estime des lycéens avec 74%
de bonnes opinions. Durant ces cinq jours, quatre cents
lycéens et collégiens auront visité une quinzaine de sites
industriels répartis sur l’ensemble du département, dont
l’entreprise Orrion Chemicals Metalchem, à La Voulte-sur-
Rhône, spécialiste de la chimie des métaux. Pierre Bois,
directeur général d’OCM, dresse un bilan très positif de
cette action :
“Notre motivation était double :faire connaître notre métier
et susciter de possibles vocations. En effet, une entreprise
vit par les personnes qui y travaillent,et elle s’insère dans le
territoire grâce à celles qui la connaissent. Or, paradoxale-
ment,nous voyons que nous avons parfois du mal à recruter
et nous savons que l’industrie chimique reste trop souvent
méconnue. Cette visite était donc une belle opportunité
pour progresser sur ces deux plans. Nous avons présenté
l’histoire de notre site de La Voulte, le parcours entrepre-
neurial de notre société et la diversité des applications
innovantes de nos produits (des batteries aux pigments
cosmétiques), mais aussi la grande diversité des profils
métier qui animent notre activité,des bureaux aux ateliers
en passant par le laboratoire.
Les élèves, bien accompagnés par leurs enseignants, se
sont montrés curieux et attentifs ; nous avons apprécié
également la participation des représentants de la
DIRECCTE et de la CCI, qui soutiennent le développement
de notre activité,ainsi que la présence de la presse qui aura
permis d’amplifier la résonance de cet événement.
Rendez-vous en 2016 avec grand plaisir !”
La 6e
édition de cet événement se tiendra du 14 au 20 mars
prochain.Vous souhaitez inscrire votre entreprise ?
Contact :Claude Veyrenche
04 75 36 16 56
29
Octobre 2015 • N°6
400 scolaires découvrent
les métiers de l’industrie
Initiée par le Ministère de l’Industrie et relayée en Ardèche par la CCI,la Semaine de l’Industrie
a pour objectif de faire découvrir au grand public,et plus particulièrement aux collégiens et lycéens,
ce secteur riche et varié,parfois méconnu.L’industrie constitue en effet le principal pilier
de l’économie française.En Ardèche,ce sont même près d’un tiers des salariés (contre 23%
au niveau national) qui travaillent dans ce secteur,constitué en majorité de PME patrimoniales
et de grands groupes.
ACTU CCI
E
n Ardèche, 32 unions commerciales s’adaptent au
marché en profonde mutation,avec pour principal
partenaire la CCI. A Lablachère on réfléchit à
l’installation d’un distributeur de billets,mais aussi
à profiter de l’attraction de la Grotte Chauvet. Le territoire
de Lamastre prépare son premier salon de l’artisanat et du
commerce pour fin octobre. Dans le Val d’Ay, l’équipe de
SimonTracol se préoccupe de l’accessibilité des commerces
et du traitement des déchets pour les artisans. L’union
commerciale Tendances Aubenas s’ouvre à l’ensemble des
acteurs économiques et se veut force de proposition en
matière d’urbanisme urbain…
Malgré la baisse de ses ressources, fidèle à ses engage-
ments, la CCI Ardèche maintient son aide financière aux
unions commerciales du département, à hauteur de
50 000 euros.Elle perpétue les actions
en direction des petits commerçants,
prônant la mutualisation et la profes-
sionnalisation pour être force de
proposition auprès des collectivités.
Retour du commerce de proximité
“La grande distribution de masse arrive
à un stade de saturation. L’attraction
vers les zones commerciales géantes
diminue en France. On note un retour
vers un commerce de proximité qui
privilégie les relations humaines. Ne
ratez pas cette opportunité.Profession-
nalisez-vous, structurez-vous, ciblez
votre clientèle”, a déclaré Murielle
Gstalder, conseillère en marketing et
communication, en juin, devant un
parterre de responsables ardéchois et drômois d’unions
commerciales.Face à un consommateur de moins en moins
fidèle dans ses achats car de plus en plus sollicité et toujours
pressé,alors que les ventes en ligne progressent régulière-
ment,les unions commerciales ne doivent plus se contenter
d’organiser quelques animations. Elles doivent suivre
l’évolution constante du marché et devenir une véritable
organisation professionnelle. Proposer la vente en ligne,
utiliser Facebook, développer la carte de fidélité multiser-
vices, travailler avec les municipalités, créer des stratégies
pertinentes… autant d’actions suggérées aux groupements
de commerçants, pour lesquelles la CCI propose des
solutions et des formations.
30
La CCI accompagne les
Unions Commerciales
Pour les 1 200 commerçants ardéchois fédérés,la formation,le conseil,l’échange
passent naturellement par la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Octobre 2015 • N°6
ÉCONOMIE,SPORT ET CULTURE
E
ntre Annonay et Satillieu, Saint-Alban-d’Ay cultive
la mémoire collective qui raconte que la première
pomme de terre en Europe fut cultivée ici. “La
pomme de terre était connue sous le nom de
truffole,et c’est vers 1540,dans notre Haut-Vivarais,que ce
tubercule a été semé la première fois dans le Royaume,
ayant été importé par un moine franciscain de Tolède en
Espagne, nommé Pierre Sornas, natif de Bécuze qui, très
âgé,s’était retiré dans son hameau natal”.Ce fait historique
a marqué les mentalités populaires ardéchoises, et par
extension françaises,jusqu’à faire de ces tubercules la base
de l’alimentation quotidienne. Les habitants de Saint-
Alban-d’Ay et du bassin annonéen honorent cette tradition,
grâce à des manifestations liant culture,histoire,agriculture,
tourisme et gastronomie.
Arrivés du Midi, Isabelle et Yann Coudeyre ont ouvert le
restaurant La Truffolie fin 2013 dans une bâtisse en pierre
de style rustique.
Quand la gastronomie se nourrit
d’Histoire
Si d’aventure vous passez en Haut-Vivarais,ne manquez pas de venir déguster la truffade
à l’ardéchoise,au restaurant La Truffolie de Saint-Alban-d’Ay.Tandis que vous régalerez vos papilles,
vos hôtes vous raconteront l’arrivée de la pomme de terre en France.
U
n long travail d’appropriation du territoire a été
nécessaire avant d’arriver à ce fil rouge,symbole
suffisamment fort pour donner une place et une
cohérence à l’ensemble des œuvres d’art
contemporain qui s’exposeront d’ici l’été 2017.Ce travail de
longue haleine a été effectué par l’atelier DELTA, agence
d’ingénierie culturelle spécialisée dans la conception et la
mise en œuvre de projets artistiques liés au territoire, en
étroite collaboration avec les équipes du Parc. “Ce projet,
financé en grande partie dans le cadre de la création
artistique d’envergure autour du Grand projet Rhône-Alpes
Grotte Chauvet, répond à trois préoccupations du Parc,
explique Marie-Françoise Perret,chargée de mission culture
et patrimoine, chef de projet “Partage des eaux” : doter le
territoire d’une offre de découverte complémentaire à la
Caverne du Pont d’Arc,afin d’attirer les visiteurs,comme les
habitants, sur le secteur de montagne et des Cévennes
méridionales, en veillant à l’équilibre des fréquentations.
Mais également changer notre image, être reconnu dans
les grands parcours artististiques en faisant appel à des
artistes d’envergure internationale. Enfin, montrer les
savoirs-faire ardéchois ; les entreprises locales seront
consultées à chaque étape du projet. Nous espérons que
les entrepreneurs locaux répondront présents !”
Plus d’info sur les consultations d’entreprises :
www.parc-monts-ardeche.fr
Musée à ciel ouvert
Initié dès 2013 par le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche,le projet de parcours artistique
intitulé « Le partage des eaux » courra tout au long de la ligne de crête du Parc,
ligne symbolique et géographique entre Méditerranée et Atlantique.
31
Octobre 2015 • N°6
ÉCONOMIE,SPORT ET CULTURE
C
’est en tout cas l’objectif numéro un de Clément
Grenier, qui a prolongé de deux ans son engage-
ment à l’Olympique Lyonnais, son club depuis
2002. Mais le milieu de terrain lyonnais devra
d’abord soigner une vilaine blessure :le 25 juillet à Londres,
face à Arsenal en amical, le meneur de jeu a été victime
d’une rupture totale du quadriceps de la cuisse gauche. Il
est ainsi éloigné des terrains pour plusieurs mois. En mars
2014,le milieu offensif de l’OL avait cru son heure de gloire
arrivée, étant sélectionné par Didier Deschamps pour la
Coupe du Monde au Brésil.Hélas, une blessure aux adduc-
teurs à quelques jours de partir pour l’Amérique du Sud
avait été le début d’un véritable cauchemar pour le joueur
formé en Ardèche par Jacky Reynaud, ainsi que par son
père,entraîneur lui aussi au Football club annonéen.
L’international âgé de 24 ans a retrouvé le chemin des
stades en avril dernier et est bien décidé à briller dans le
Grand Stade, qui remplacera celui de Gerland en cours de
saison.Pour cela, il lui faudra dès cet automne retrouver sa
place en équipe de France. « Je suis conscient qu’une telle
blessurepeutseréveiller,maisjen’aiplusaucuneappréhension
et je m’astreins à un travail préventif quotidien pour mettre
toutes les chances de mon côté.Je m’efforce d’être régulier,de
m’entraîner quotidiennement pour retrouver mon meilleur
niveau»,analyse le footballeur prodige qui revient souvent
aux portes de l’Ardèche pour se ressourcer chez ses parents.
Plus que tout autre en 2016, Clément a envie de revivre la
folle aventure du football français lors de la Coupe du
Monde 98 en France…
Clément Grenier vise
l’Euro 2016 en France
Le footballeur formé à Annonay portera-t-il le maillot de l’équipe tricolore en juin 2016
lors de l’Euro organisé en France ?
32
Le footballeur a prolongé son engagement à l’OL jusqu’en 2018,
et veut retrouver sa place en équipe de France.
U
ne quarantaine de commerçants et artisans des
onze communes de Vivarhône sont regroupés
dans l’association Canton Vie Ensemble, qui
multiplie les opérations originales avec le
soutien de la CCI Ardèche. Vitrine du savoir-faire de
Vivarhône, le premier salon de l’artisanat et du commerce
a connu d’emblée un franc succès sur le quai de Serrières,
fin 2014. L’équipe d’Emmanuel Brias et Emmanuelle
Deygas prépare celui de 2016, toujours avec l’aide d’une
agence spécialisée dans l’évènementiel.
Plusoriginal,lecalendrierdeCantonVieEnsembleestattendu
avecimpatiencechaquefind’année.Commerçantsetartisans
se mettent en scène devant l’objectif. Pour l’heure, le secret
est bien gardé quant au thème du calendrier 2016.
Canton Vie Ensemble :
un calendrier très attendu
Entre les vastes zones commerciales de Davézieux et Salaise-sur-Sanne,
le commerce de proximité du canton de Serrières se maintient,
notamment grâce à une démographie en hausse constante et des commerçants dynamiques.
Octobre 2015 • N°6
ÉCONOMIE,SPORT ET CULTURE
P
endant des décennies sur le plateau de Charnas,le
vigneron écologiste fut raillé par ses pairs. Mais
l’image de l’agriculture bio
a fondamentalement
changé avec la
mouvance du
retour au
naturel.
Aujourd’hui, près de 9% du
vignoble français est en culture
biologique et les ventes de vin bio
ont progressé de 14% en 2014.
L’Ardèche est en pointe dans cette
évolution.Al’extrêmenorddel’Ardèche,
sur Charnas et Limony, Emmanuel et
Marie-Agnès Barou produisent 50 000 bouteilles par an sur
11 ha de vigne, dont 4 ha en appellation Saint-Joseph et
Condrieu. 40% de la production est écoulée au particulier
à travers les salons et magasins bio,mais aussi à la propriété.
40% sont distribués par les cavistes, restaurateurs et
grossistes. “Les 20% restant partent à l’export, aux USA, aux
Pays-Bas, au Japon, en Chine et en Angleterre, explique le
viticulteur ardéchois. Des négociations sont en cours avec le
Québec. Le salon international bio de Montpellier, où nous
exposonschaquefinjanvierdepuis1998,apermisdedévelopper
des marchés à l’étranger. La vente au particulier ayant ses
limites, c’est bien l’export qui offre à nos yeux les débouchés
les plus favorables pour les années à venir”.
Décoctions de serpolet et prêle
Sur les côteaux ardéchois du Rhône,la viticulture demeure
globalement le secteur agricole le plus dynamique.Les vins
des côtes du Rhône septentrionales ont la cote. La préoc-
cupation première d’Emmanuel et Marie-Agnès Barou est
bien de produire un raisin sain sans apport de produits
chimiques. Ce choix éthique a des limites : pour cause de
printemps très humide il y a deux ans, le domaine n’a
produit que la moitié des volumes habituels.Mais les pion-
niers du bio ont connu tant d’autres revers depuis quatre
décennies que leurs convictions de préserver l’environne-
ment dans leurs pratiques agricoles restent intactes.
t
EN CHIFFRES
• En 2015,l’Ardèche compte 81 exploitations
viticoles bio ou en conversion,pour 714 hectares.
Ilconvientd’ajouter18exploitationsquiproduisent
du raisin de table bio.
• En 2014,Rhône-Alpes comptait 525 exploitations
viticoles bio,et 4366 ha certifiés
(Source : Agence bio)
Octobre 2015 • N°6
Le Domaine Barou
veut développer l’export
Pionnier de la viticulture bio depuis 1971.
33
Emmanuel et Marie-Agnès Barou sont ravis de constater l’engouement pour la viticulture bio depuis quelques années.
LE GRAND TÉMOIN
Dans le domaine de l’explorationspatiale,l’innovationest-elle
une nécessité ?
L’exploration spatiale suppose d’affronter des contraintes
drastiques, et de procéder à des mesures et observations
totalement robotisées : elle suppose donc l’élaboration de
technologies très spécifiques, s’inscrivant en effet dans un
processus essentiellement lié à l’innovation. En revanche,
l’exigence de robustesse conduit à embarquer des
systèmes de fiabilité démontrée, ce qui souvent se traduit
par l’utilisation de technologies déjà éprouvées.L’exploration
scientifique,dont la recherche de découvertes est le moteur,
peut se permettre une prise de risques que les satellites
d’application excluent :elle s’en démarque ainsi fortement.
Quelles innovations ont été mises en place pour la mission
Rosetta ?
Prenons l’exemple de Philae, l’atterrisseur de Rosetta : il
s’agissait de concevoir et développer un véhicule capable
de se poser sur un objet dont on ignorait à peu près tout,
pour y effectuer des mesures d’une ambition inédite, dans
des contraintes de ressources (masse,puissance,énergie) et
d’environnement (température principalement) réellement
colossales. Cela a supposé la réalisation de systèmes et
d’instruments hors de tout ce
qui existait alors.Par exemple,
il a fallu concevoir,développer,
qualifier et tester,en quelques
années seulement, des instru-
ments capables de travailler à
des températures inférieures à
–100°C, extraordinairement
miniaturisés et terriblement
économes en énergie, sans
dégradationdesperformances.
Qu’est-ce qui pousse un scientifique à travailler pendant vingt
ans sur un projet qui peut être réduit à néant en une fraction
de seconde ?
Dans le cas de cette mission Rosetta,c’est la conviction que
l’étapefranchieencasdesuccèscontribuerasignificativement
Octobre 2015 • N°6
34
Jean-Pierre Bibring
Le 12 novembre 2014,au terme d’un voyage de dix ans et 500 millions de kilomètres,
Philaé,le laboratoire miniature de la sonde Rosetta,s’est posé sur la comète 67P « Tchouri »,
réalisant un exploit sans précédent dans l’histoire de l’exploration spatiale.
Jean-Pierre Bibring,présent dès l’origine de cette mission,a dirigé la conception de Philae.
Entretien avec ce responsable scientifique de haut vol et… amoureux de l’Ardèche !
« En Ardèche,
nous nous sentons
en famille dans
ce “microcosmos”
d’où les ciels étoilés
sont spectaculaires. »
LE GRAND TÉMOIN
àlacompréhensiondesprocessusresponsablesdel’évolution
des mondes planétaires tels qu’ils se révèlent à nous
aujourd’hui.C’est ce couplage entre les défis technologiques
à affronter,et les ambitions scientifiques qu’ils portent,qui
est le moteur de notre activité.
Pensez-vous que sur un tel projet,il puisse y avoir un retour sur
investissement ?
Le retour sur investissement ne doit pas se jauger qu’en
termes financiers, même si les développements technolo-
giques que cette mission a requis ont déjà eu de multiples
« retombées ».L’exploration spatiale du système solaire, et
cette mission Rosetta en est exemplaire, produit une
profonde révolution de notre vision du système solaire,des
mondes planétaires et spécifiquement de la Terre et de la
vie qu’elle porte :de nouveaux paradigmes se construisent,
par exemple en ce qui concerne la diversité des chemins
d’évolution,et l’unicité de la Terre qu’elle engendre.
Cette révolution irrigue des pans entiers de l’activité
humaine, bien au-delà de la sphère purement scientifique.
De ce point de vue,le coût d’une mission telle que Rosetta
(inférieur à 2 milliards d’euros, sur 25 ans, pour plus de
20 pays) paraît bien faible !
A votre avis, trouvera-t-on un jour cette loi universelle qui
explique comment la matière s’est organisée jusqu’à lancer
l’évolution du vivant ?
Je ne pense pas que l’évolution vers le vivant relève d’une
« loi », mais d’un ensemble de processus qui, en tant que
tels sont bien universels,mais dont la forme qu’ils ont prise
est fondamentalement spécifique : la diversité des formes
possibles conduit à autant de chemins d’évolution distincts,
qui par exemple se traduisent par le fait que toutes les
planètes sont différentes, alors qu’elles proviennent de
l’effondrement d’un même nuage de gaz et de grains, et
que notre système solaire se révèle distinct de tous les
autres que l’on détecte à présent.
L’objet des recherches en cours,et Rosetta en fait partie,est
de mettre à jour ces processus,les formes spécifiques qu’ils
ont revêtues, les ingrédients qui ont été nécessaires à
l’émergence de la vie sur Terre, de comprendre comment
ils se sont formés, et de déterminer si cette chimie est
générique dans l’Univers, ou propre à l’effondrement du
nuage qui a conduit au système solaire. Ce n’est qu’alors
que le caractère universel ou non de l’émergence de la vie
pourra être statué – et on peut être sûr que d’ici là, la
question elle-même aura changé !
Vous possédez une maison en Ardèche, vous participez
régulièrement à des rencontres avec le public ardéchois pour
présenter votre travail…
Quel est votre lien à notre département ?
Notre rencontre avec l’Ardèche a été de pure coïncidence,
au gré d’un été passé à visiter des régions de la France que
nous connaissions peu : au détour d’une route, nous
sommes tombés sous le charme du château de Boulogne,
de son site et surtout des habitants des hameaux environ-
nants.Une maison écroulée restait à reconstruire… Rien du
charme d’alors n’a disparu,tout au contraire,tant nous nous
sentons en famille dans ce « microcosmos » d’où les ciels
étoilés sont spectaculaires.
Propos recueillis par Edwige Nicot
Octobre 2015 • N°6
35
« Toutes les
missions
spatiales
comportent
une très grande
part de risque…
À chaque fois,
on est à la limite
de ce que l’on
sait faire. »
MOUVEMENTS,NOMINATIONS36
Octobre 2015 • N°6
Didier Perreol
PDG d’EKIBIO (Peaugres) a été élu
à la Présidence du Conseil
d’Administration de l’Agence BIO,
qui contribue au développement
et à la production de l’agriculture biologique française.
Il a également reçu les insignes de la Légion d’honneur,
le 15 octobre dernier.
Maxime Boissy
est le nouveau Directeur
de BLACHERE-PICOLLET,à Aubenas,
suite au rachat de l’entreprise
par le groupement d’entreprises
Rhône-Alpes ELBENE.
Thierry Chiesa
a pris ses fonctions de Directeur
Général d’EKIBIO,à Peaugres,
le 1er
octobre.Il a occupé
précédemment la fonction de Directeur
de la division circuits spécialisés de Distriborg,en tant
que Directeur Général de Bonneterre,puis de Directeur
Général de sa filiale italienne et,dernièrement,le poste
de Directeur Général des boulangeries Eric Kayser. Lucas Tahmazian
nouveau chef du bureau du Cabinet
et responsable de la communication
interministérielle à la Préfecture
de l’Ardèche.Il a pris ses fonctions
à Privas,le 1er
septembre,
en remplacement de Delphine Jalabert,
qui a rejoint le cabinet du Préfet de l’Aude.
Paul-Marie Claudon
remplace Denis Mauvais comme
secrétaire général de la Préfecture
de l’Ardèche.Après avoir été Directeur
de Cabinet du Préfet de la Drôme,
puis Directeur de Cabinet du haut-commissariat
de la République de la Nouvelle Calédonie,
Paul-Marie Claudon cumulera sa nouvelle fonction
avec celle de Sous-Préfet de l’arrondissement de Privas.
Albert Grenier
remplace Michel Guérin au poste
de Directeur Départemental
des Territoires (DDT) de l’Ardèche.
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Ardeche Proximité #6

  • 1. DOSSIER LES EAUX DE VALS LES TROPHÉES DES ENTREPRENEURS Jean-Pierre BIBRING Les Entrepreneurs du Futur N°6 OCTOBRE 2015 Ardèche PROXIMITÉL E M A G A Z I N E É C O N O M I Q U E D E L ’ A R D È C H E
  • 2.
  • 3. ÉDITO A près quelque temps d’absence nécessaire à sa refonte complète, votre magazine Ardèche proximité reparaît. Cette nouvelle formule, entièrement repensée et modernisée, suit une ligne éditoriale qui en fait désormais « le magazine économique de l’Ardèche », sous la responsabilité de notre élu Christian Bourganel qui a bien voulu accepter la fonction de directeur de la publication. Tiré à 15 000 exemplaires,ArdècheProximité est adressé gracieusement à toutes les entreprises de l’Ardèche inscrites au RCS et à l’ensemble des décideurs de notre département et de la Région.Il paraîtra en février,juin et octobre de chaque année. Cette formule modernisée s’ouvre également à la publicité, offrant ainsi aux annonceurs la possibilité d’une diffusion à l’ensem- ble des acteurs écono- miques du département. Ce numéro d’octobre est essentiellement consacré aux « Entrepreneurs du Futur », qui sont nom- breux sur un territoire où vécurent les hommes de la Grotte Chauvet inventant l’art pariétal,Olivier de Serre fondant l’agronomie,les frères Montgolfier imaginant la première machine volante, Marc Seguin inventant la chaudière tubulaire et réalisant les premiers ponts suspendus, ou encore Auguste Bravais, posant les bases de la météorologie et fondant la cristallogra- phie… Tous ces Ardéchois ont eu le courage, l’audace, la ténacité nécessaires à faire en leur temps quelque chose de radicalement nouveau. C’étaient des entre- preneurs du futur ! Aujourd’hui, notre département compte aussi ses entrepreneurs du futur. Certains ont été mis à l’honneur, le 24 septembre dernier, à Saint-Péray, au cours de notre seconde soirée des Trophées des Entrepreneurs, co-organisée avec le Dauphiné Libéré,qui a réunie plus de 300 chefs d’entreprises. D’autres sont présents dans ce numéro d’Ardèche proximité, qui est désormais le magazine de celles et ceux qui font l’économie en Ardèche, et qui est donc, par conséquent,votre magazine. Bonne lecture ! 1 Jean-Paul POULET Président de la CCI Ardèche Tous ces Ardéchois ont eu le courage, l’audace, la ténacité nécessaires à faire en leur temps quelque chose de radicalement nouveau. LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE L’ARDÈCHE Octobre 2015 • N°6 Christian BOURGANEL Directeur de la Publication
  • 4.
  • 5. Octobre 2015 • N°6 3 SOMMAIRE 4 INSTANTANÉS EN IMAGES Zoom sur les moments forts de ces derniers mois 6 BRÈVES En bref, l’actualité d’entreprises ardéchoises 8 VIE DES ENTREPRISES Focus sur les entreprises qui font l’économie du territoire 12 DOSSIER : LES ENTREPRENEURS DU FUTUR Grand angle sur ces entreprises engagées dans l’innovation 23 ÉCHOS DES TERRITOIRES Voyage au cœur du territoire Ardéchois 25 ACTU CCI Les actions et les événements de la CCI de l’Ardèche 31 ÉCONOMIE, SPORT ET CULTURE Initiatives made in Ardèche 34 GRAND TÉMOIN Rencontre avec Jean-Pierre Bibring 36 MOUVEMENTS, NOMINATIONS Arrivées sur le territoire 8 VIE DES ENTREPRISES Les Eaux de Vals 18 DOSSIER LES ENTREPRENEURS DU FUTUR Woodluns 34 GRAND TÉMOIN Rencontre avec Jean-Pierre Bibring Directeur de la publication : Christian BOURGANEL Rédaction : Edwige NICOT et Yves RIVORY Crédit Photos : Dauphiné Libéré Infographie : Imprimeurs Services SARL - 07200 Aubenas Impression : Impressions Fombon - 07200 Aubenas Tirage : 15 000 exemplaires Dépôt Légal : octobre 2015 Publication de la CCI de l’Ardèche Tél. 04 75 88 07 07 - Fax 04 75 33 07 07 - accueil@ardeche.cci.fr Siège social : 140, chemin de Saint-Clair - 07000 Privas Délégation d’Annonay : Parc des Platanes - 38, rue Sadi-Carnot - BP 185 - 07104 Annonay Cedex Délégation d’Aubenas : 24, chemin la Temple - BP 215 - 07205 Aubenas Cedex www.ardeche.cci.fr - www.ardeche-tourisme.com
  • 6. INSTANTANÉS EN IMAGES4 Sept toqués promeuvent la cuisine ardéchoise Sept chefs restaurateurs toqués d’Ardèche,de gauche à droite :Jean-François Chanéac, Richard Rocle,Claude Brioude,Olivier Samin,Ludovic Sinz,Raymond Laffont, Dominique Rignanèse (entourant ici Odile Matteï de France 3), ont réalisé des recettes avec la pomme de terre de montagne,la truffe,le picodon,la châtaigne,le fin gras, le Chatus et la truite dans un livre, LesToqués d’Ardèche, qui donne l’eau à la bouche. Octobre 2015 • N°6 Le port du Pouzin bientôt à quai Premier équipement de ce type en Ardèche,le port du Pouzin devrait être mis en service dès la fin de l’année.
  • 7. INSTANTANÉS EN IMAGES 5 Les Trophées des Entrepreneurs du Futur Le jury,les partenaires et les lauréats (voir en pages 12,13,14). Un repas à 6 mains Pour célébrer la présence de 3 Macarons en Ardèche, les Chefs des 3 Restaurants (Piet Huysebtruyt,Stéphane Polly et Olivier Samin) se sont retrouvés au restaurant Le Vivarais à Vals-les-Bains,pour préparer un repas à 6 mains (en présence du Président Jean-Paul Poulet, au centre). Octobre 2015 • N°6
  • 8. BRÈVES Nouveaux hôtels,premier bilan Inauguré le 24 avril dernier,l’hôtel de La Villeon,àTournon- sur-Rhône, semble avoir trouvé sa clientèle. “A partir de l’Ardéchoise, nous avons eu un bon taux de remplissage même en semaine, explique Valérie Antomarchi, directrice de l’hôtel. La demande pour un établissement de cette qualité existait en Drôme-Ardèche et le bassin économique local nous envoie régulièrement des clients.” www.hoteldelavilleon.com Le B&B hôtel**,ouvert à Saint-Didier-sous-Aubenas en mai 2014, est une franchise de la chaîne hôtelière “éconochic” éponyme. “Nous avons démarré doucement mais avons enregistré une progression constante, constate M. Hubert Ollier, son président. Nous étions dans nos objectifs dès le mois de mai 2015”. www.hotel-bb.com Le Croc’marron du Groupe Descours fait un tabac Le groupe ardéchois dirigé par Roger Descours a été primé au dernier Sial pour son Croc’marron. Cuits et prêts à consommer, ces marrons se consomment selon l’envie en apéritif ou en snack,voire en accompagnement de salades ou de plats festifs.La dernière innovation de Concept fruits est conditionnée dans un sachet préservant toutes les qualités nutritives du marron,sans conservateurs ni additifs. Les Salaisons Léon Chaillot retrouvent la croissance A Roiffieux,LC Salaisons produit saucisses et saucissons pour la grande distribution. L’entreprise, reprise en 2010 par Georges Champeix, a retrouvé la croissance, et devrait atteindre 4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015. Monoprix, Intermarché, Système U et depuis peu Auchan référencent la production ardéchoise. LC Salaisons qui a obtenu l’IGP Ardèche,transforme notamment des produits du Massif Central et propose une gamme bio.“La viande est 100% française, même si elle est plus chère, commente le Président. Nous avons aujourd’hui 21 salariés en CDI et j’espère arriver à 30 sous trois ans.” Sotic se tourne vers le Maghreb Le spécialiste du motoréducteur et de la mécanique de transmission établi au Pouzin prospecte actuellement en Algérie, en Tunisie et au Maroc. “Deux missions en Afrique m’ontconvaincuqu’unmarchéexistepournousdanscespays proches, avec lesquels nous n’avons pas la barrière de la langue”, commente Jean-Louis Fontanilles,qui a repris Sotic en 2011. Sotic emploie dix personnes et connaît une augmentation de son chiffre d’affaires de 10 à 15% par an depuis 2011.Un jeune ingénieur a été recruté pour apporter des innovations dans le système du motoréducteur. “Les conseils de la CCI Ardèche ont été précieux pour se lancer dans l’export,maisaussipourembaucherafind’innover”,reconnaît Jean-Louis Fontanilles. 6 nouveaux restaurants estampillés “Goûtez l’Ardèche” Portant à 29 le nombre de restaurants porteurs du logo Goûtez l’Ardèche, 6 nouveaux restaurants ont obtenu leur agrément depuis le début de l’année 2015 : Carré d’Alethius,Au Levant,La Table de Nany,La Boria,Le Kriskan, Le Petit Resto. “Nous proposons des produits frais et 100% locaux.Ce label nous correspond donc parfaitement !” affirme le chef Florian Descours. 6 Octobre 2015 • N°6
  • 9. 7 MP Hygiène fabricant de savon liquide En juin, le fabricant ardéchois de papiers d’essuyage professionnels, MP Hygiène, numéro deux français de son secteur, a lancé une nouvelle production : le savon liquide. Un atelier a été aménagé sur l’un des trois sites du bassin annonéen.Montant de l’investissement :un million d’euros, incluant une ligne de fabrication d’une capacité annuelle de 6 000 tonnes de savon liquide. Cette nouvelle activité doit permettre de créer douze emplois,qui viendront s’ajouter aux 180 actuels de l’entre- prise papetière.“Nous sommes dans une stratégie de diversi- fication. Le savon liquide, complémentaire à nos papiers d’essuyage, sera proposé à nos clients grossistes comme Elis, Hedis ou encore GEH”, explique Marc Miribel, président de MP Hygiène, qui vient par ailleurs d’annoncer la récente sortie de MP Hygiène de la procédure de sauvegarde financière,dont elle bénéficiait depuis juin 2013. En route vers le leadership Cefem Industries (Saint-Michel-de Boulogne), experte sur les systèmes de conversion et de séparation d’énergie, a racheté en 2014 la société SCR (Indre), fabricante de condensateurs. “Cette acquisition nous permet de compléter notre offre en composants passifs et de répondre ainsi aux besoins des clients des deux sociétés, tout en nous rendant plus attractifs aux yeux de notre clientèle potentielle”,explique Lionel Fangier,directeur général. www.cefem.fr Ils ont créé le site officiel de la Caverne du Pont d’Arc Premier locataire de l’Espace entreprise de Privas, l’agence de communication Mill s’est vu confier dès sa création la réalisation du site internet de la Caverne du Pont d’Arc.Mais Gaël Berthier et Jérôme Deldon viennent aussi de créer le site du Syndicat départemental de l’énergie de l’Ardèche. Pendant la Coupe du Monde de foot féminin,Mill a créé un site spécifique pour supporter les Ardéchoises en lice. “Notre spécificité réside dans l’accompagnement de nos clients, et dans une véritable cohérence à proposer une stratégie globale pour communiquer sur internet.” L’Ardéchoise en chiffres 15 345 participants à l’Ardéchoise cette année, le meilleur chiffre après la participation record de 2011, pour les 20 ans ! Lancement (pré)historique Le Cèdre remplace La Musardière à Soyons Hôtel de charme de 24 chambres dans un parc arboré de 2 hectares,cuisine traditionnelle,piscine et courts de tennis, Charlotte et Antoine Freulet vous accueillent désormais au Cèdre de Soyons,entre Tournon et Guilherand-Granges. Le jeune couple a quitté la Mayenne et un restaurant réputé pour reprendre le domaine de La Musardière. Les nouveaux locataires ont déjà investi plus de 100 000 euros pour redonner vie à ce havre de repos réputé. Boiron Surgélation primé au Sial A Paris, lors du dernier Salon international de l’industrie agroalimentaire (SIAL), Boiron Surgélation, associée à Clément Faugier,a reçu le Award grand prix de l’innovation 2014 dans la catégorie produits alimentaires intermédiaires et ingrédients, pour ses purées surgelées de légumes ou fruits en palets. L’entreprise, dont le siège social est à Vesseaux et l’unité de production à Donzère, a aussi été à l’honneur au Sial avec son potager de Clément et sa gourde de crème de marrons. Boiron Surgélation propose une trentaine de variétés de purées de légumes, et développe en 2015 ses purées de fruits. Et aussi : Avec un chiffre d’affaires du groupe de 1 milliard d’Euros, TRIGANO se porte bien, comme le site de Tournon-sur- Rhône qui a repris des couleurs… Le restaurant LE FOURNIL d’Aubenas vient d’être repris par Dieter Vitoz,exploitant du restaurant LE LAC DE VÈRON de Saint-Agrève… Le rugbyman Thierry Lacroix reprend LES GLACES DE L’ARDÈCHE à Vals-les-Bains… Le groupe industriel chinois JINWANG BISMUTH vient de racheter l’usine ORION de La Voulte-sur-Rhône… “Nous souhaitions depuis longtemps créer une bière blonde à fermentation haute, non filtrée,différentes de nos autres productions, très aromatique et avec plus d’amertume”, explique Erick Souche, brasseur, respon- sable du site. La Paléo est ainsi née, en mai 2015, dans les cuves de la brasserie Bourganel (Vals-les-Bains), arborant les animaux emblématiques de la grotte Chauvet-Pont d’Arc sur son étiquette (création agence Gris souris,Ucel). www.bieres-bourganel.fr Octobre 2015 • N°6 BRÈVES
  • 10. VIE DES ENTREPRISES Rester compétitif sur un marché de plus en plus concurrentiel,sans rien renier de ses valeurs… c’est possible ! Preuve par l’exemple avec une toujours pétillante “vieille dame”, la Société des Eaux Minérales de Vals. N otre bilan écologique sur site n’était pas favorable, explique Marie-Pierre Curinier-Sartre, directrice générale de la société (notre photo). Notre ligne en verre consigné nécessitait une laveuse, qui utilisait de l’eau,de l’énergie et des détergents. Notre bilan carbone, avec les allers-retours des camions pour rapporter les bouteilles, était lui aussi négatif. Enfin, seules des bouteilles en verre perdu permettent d’envisager un développement de nos ventes sur tout le territoire français, mais également à l’export. Nous avons donc décidé de nous reposi- tionner sur du verre perdu. L’ancienne ligne a été arrêtée fin janvier 2014 et les travaux, titanesques, ont duré trois mois. Tout a été rasé, la dalle refaite et le matériel renouvelé. Désireuse de toucher une clientèle plutôt haut de gamme, la société fait également évoluer son image.Avec l’aide de l’agence de communication Mattam,àValence,elle moder- nise ses bouteilles et ses étiquettes, tout en gardant ses fondamentaux ; son territoire, l’Ardèche, et sa longue histoire (1602).Le format d’un litre passe à 75 cl,un volume plus demandé,et le 33 cl est créé pour la terrasse. “Nous avons reçu un très bon accueil sur Lyon, et nous courtisons à présent Paris mais aussi Toulouse, le sud- ouest… C’est un travail de longue haleine car on travaille sur de petites quantités.Mais nous y sommes très attachés afin d’asseoir la notoriété de la marque.” Avec sa bouteille haut de gamme, l’entreprise peut désormais affirmer sa volonté de franchir les frontières, et les premiers contacts en ce sens sont positifs. Sa participation au Sirha* en janvier dernier, à Lyon, a très bien fonctionné : elle a déjà exporté au Danemark et en Norvège,et des négociations sont en cours sur des marchés assez importants en Asie,friande de produits madeinFrance de qualité. * Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation t EN CHIFFRES • 37 collaborateurs. • 40 000 000 de bouteilles produites par an. • 2 500 analyses mensuelles. • 10 millions d’euros de CA. • 700 000 euros investis pour la nouvelle ligne d’embouteillage. Devenez partenaires… La société a mis en place un système de partenariat avec les Cafés-Hôtels-Restaurants : PLV,mise en avant sur leur site internet… À découvrir sur ww.eaudevals.com/partenaires.html. 8 Relookée, l’eau de Vals vise l’export Octobre 2015 • N°6
  • 11. VIE DES ENTREPRISES Pourquoi une extension des bâtiments de 1 000 m2 prévue courant 2016 ? Le secteur peinture liquide connaît une croissance expo- nentielle.Nous avons passé des marchés intéressants dans le secteur du ferroviaire.Nous sommes désormais présents sur l’ensemble du marché du traitement de surfaces en poudre et liquide automobile,militaire,ferroviaire,énergie, architecture, électroménager, métallerie… Qui plus est, nous traitons les grosses séries comme les pièces unitaires complexes.Un client nous demande actuellement de traiter ses sous-marins pour mieux affronter le milieu marin ! C’est notre particularité d’accepter les marchés de niche que les concurrents délaissent.A terme,nous aimerions développer notre secteur Recherche et Développement,revaloriser les déchets de nos matières premières… et aborder l’aéronau- tique. Vous ne connaissez donc pas la crise ? Les crises successives nous ont poussé à nous diversifier. Avec mes frères Pascal et Michel, nous avons décidé d’externaliser le secteur commercial et de le dynamiser.Ces décisions portent leurs fruits. Pour réussir notre projet d’extension, nous travaillons avec la Dreal afin d’être en phase avec les normes environnementales ainsi qu’avec la Médecine du travail pour réfléchir à de nouveaux postes de travail plus ergonomiques. Vous avez bénéficié du Plan de revitalisation, que vous a apporté cette aide ? Le dossier monté avec la CCI nous a permis d’embaucher, de former trois jeunes et de répondre à la demande de nouveaux clients. Ainsi une entreprise nous confie désormais le revêtement de son mobilier en bois pour salles de bain de luxe. Nous avons pour ambition d’être acteur reconnu sur le marché de la peinture, auprès des donneurs d’ordre et sur des marchés diversifiés. Sepem Spécialiste de la peinture industrielle Pièces d’automobiles et de TGV, barres de maintien de tramways,paniers de lave-vaisselles,supports électriques,portails… A Boulieu-lès-Annonay,le spécialiste du revêtement peinture s’est fait un nom parmi les gros donneurs d’ordre.Sepem a un projet d’investissement immobilier et dans le matériel de production. Octobre 2015 • N°6 Sepem,présent sur l’ensemble du marché du traitement de surfaces, va s’agrandir courant 2016. t EN CHIFFRES • Spécialiste du revêtement peinture, Sepem travaille pour la métallurgie (33%), le ferroviaire (30%),l’automobile (10%), la mécano-soudure (10%),l’énergie,la plasturgie, le commerce,le nucléaire… • CA : 3.1 millions d’euros. • 44 collaborateurs,dont 27% de femmes. • 350 clients et 3 000 articles référencés. • Créée en 1964,la société codirigée par trois frères, Pascal,Michel et Christophe Rey,possède 2 600 m2 d’ateliers et de bureaux à Boulieu-lès-Annonay. 9
  • 12. VIE DES ENTREPRISES10 L a qualité d’accueil et de service est un facteur-clé de l’attractivité d’un établissement touristique. Donner entière satisfaction à ses clients dès leur première visite est une priorité pour qui veut pérenniser son établis- sement. Les entreprises qui entrent dans la démarche Qualité Tourisme l’ont bien compris : “Bénéficier d’un regard extérieur et critique sur son lieu de travail aide à pointer les anomalies que l’on ne voit plus”, explique Sébastien Sainlot, propriétaire et chef de l’hôtel**-restaurant Auberge du Vieux Lanas. “On ne voit pas forcément ses défauts quand on a la tête dans le guidon”, confirme David Pringot, directeur de l’hôtel***-restaurant Grand Hôtel des Bains, à Vals-les-Bains. “L’accompagnement et le compte-rendu du conseiller étaient très intéressants en ce sens”, ajoute Christophe Dechaseaux, gérant de l’hôtel Les Petits Oreillers, à Saint-Martin-d’Ardèche. “Nous avons obtenu le label avant nos étoiles, raconte Christelle Rouvier, propriétaire de l’hôtel**** restaurant Domaine de Chalvêches, à Faugères, et les remarques faites après la visite “mystère” nous ont bien aiguillés pour les obtenir !” Chacun à sa façon étant déjà engagé dans une démarche qualitative, les évolutions proposées ont été simples. Tous évoquent également le questionnaire de satisfaction, obligatoirement mis en place : “Cela nous amène à établir une correspondance avec le client et,de fait,à mieux répondre à ses attentes”, affirme Benoît Court, propriétaire et chef de l’hôtel***-restaurant Aux Vieux Arceaux, à Mercuer. Un label qui mériterait une communication plus fournie auprès du grand public et que chacun affiche fièrement comme “une reconnaissance de la qualité de notre travail de tous les jours, une façon de se démarquer de la concurrence et de rassurer la clientèle”. Infos : Service Tourisme Tél.04 75 36 17 00 t POUR QUI, POUR QUOI ? Seul label d’Etat attribué aux professionnels du tourisme pour la qualité de leur accueil et de leurs prestations,ce dispositif est animé en Ardèche par la CCI. L’accompagnement sur plusieurs mois se fait sous forme de diagnostics,d’élaboration de plans d’amélioration,de coaching,de formation, d’échanges d’expériences entre professionnels… Octobre 2015 • N°6 Label QualitéTourisme bienvenue ! Cinq entreprises engagées dans la démarche Qualité Tourisme se sont récemment vu (ré)attribuer le label,au terme de plusieurs mois d’accompagnement par la CCI de l’Ardèche. Retour d’expérience de chefs d’établissements en quête d’excellence…
  • 13. VIE DES ENTREPRISES M ichel Guret est un homme posé,réfléchi,qui ne grille jamais les étapes mais ne cesse d’avancer. L’ancien ingénieur de Thomson, aujourd’hui à la tête de quinze collaborateurs, inspire la confiance. Rien d’étonnant à ce que les quatre banques consultées pour acquérir une nouvelle machine laser à 550 000 euros aient toutes répondues favorablement ! Le gérant de Sadela industrie explique la genèse de ce projet ambitieux de développement :“Je suis ingénieur arts et métiers et pour définir la stratégie de l’entreprise j’ai besoin d’être aidé. Pour cela je me suis appuyé sur la CCI pour bâtir, en 2012 dans le cadre du Plan PME, un deuxième projet avec le programme Stratégie PME. Trois priorités sont visées : demeurer un acteur majeur de la découpe au laser, avancer encore dans la qualité et la performance afin de toucher de nouveaux marchés, enfin diversifier notre activité en proposant de l’assemblage, du montage et du câblage à nos clients. L’année 2015 voit se concrétiser nos projets dont la démarche de certification Iso 9001, financée en partie par la Région, et avec l’aide précieuse de Vilesta.” Le laser permet depuis plus de trente ans à l’entreprise de Félines de découper l’acier jusqu’à 20 mm, l’inox, l’alumi- nium. La nouvelle machine suisse de dernière génération, opérationnelle depuis fin juillet,permet de découper aussi le cuivre,le laiton,certains aluminiums. Petite structure très réactive, Sadela compte parmi les entreprises ardéchoises qui ont fait le choix de la qualité… et qui en recueillent les fruits. Un laser à fibre chez Sadela Certifiée Iso 9001,l’entreprise de Félines vient d’acquérir un laser fibre et de doubler sa surface d’atelier. Fort d’un portefeuille de plus de 200 clients, le spécialiste de la découpe au laser va prospecter de nouveaux marchés. t EN CHIFFRES • Plus de 200 clients en France. • Un chiffre d’affaires de 1,8 millions d’euros en 2014. Machines pour le BTP, équipement de la maison, imprimantes,foursindustriels,transportsencommun, véhicules militaires,matériel ferroviaire… les pièces produites à Félines sont utilisées par la plupart des secteurs industriels. Sadela propose aussi aux particuliers de créer des motifs artistiques reproduits ensuite sur leur portail,ou même à l’intérieur de leur maison. 11 Octobre 2015 • N°6
  • 14. DOSSIER12 Innover : un pari gagnant Les Trophées des Entrepreneurs du Futur DOMAINE LES RANCHISSES Coup de cœur LE COUP DE CŒUR DU JURY CCI/Dauphine Libéré a été remis par Jean-Paul Poulet et Pierre Fayolle à Philippe et Véronique Chevalier (Domaine des Ranchisses). Octobre 2015 • N°6
  • 15. DOSSIER 13 TERRE ADÉLICE Développement durable ACRI INGÉNIERIE Start-up Essentiellement technologique et scientifique il y a encore dix ans,l’innovation, moteur primordial de l’économie,touche aujourd’hui toutes les fonctions de l’entreprise :offre produits,gestion financière,communication,management. Mais innover,c’est prendre des risques.“Une personne qui n’a jamais commis d’erreur n’a jamais tenté d’innover”,affirmait Albert Einstein… “Sur les projets innovants,il n’y a pas de marqueurs significatifs sur lesquels on puisse s’appuyer pour évaluer les risques,reconnaît Bernabé Chumpitazi,responsable innovation d’Initiative Rhône-Alpes.L’innovation demande donc une vigilance accrue et une grande réactivité tout au long de sa mise en place.” 3UNIONSCOMMERCIALES(LAMASTRE TOURNON,PEAUGRES)Commerce SUCHIER SAS Industrie François Picard,Directeur Valorsol (Groupe Cheval) a remis le Trophée à Xavier Rousselle (Terre Adélice). Francis Pillot (EDF collectivités territoriales Rhône-Alpes-Auvergne) a remis le Trophée à Mathieu Prudhon (Suchier SAS). Richard Valette (Orange) a remis le Trophée à Luc Thouvard (Acri Ingénierie). Benoît Fournand (CIC) a remis le Trophée à Magalie Rochette (UPEC de Lamastre),Emmanuelle Deygas et Emmanuel Brias (Canton Vie Ensemble) et Tournon Passion (absent sur la photo). Octobre 2015 • N°6
  • 16. TRANSPORTS GARDON Services TIBA International Soucieuse d’accompagner les entreprises du territoire tout au long de ce chemin souvent semé d’embuches,la CCI Ardèche propose de nombreux outils aux entrepreneurs.Elle a décidé également de mettre sous les feux de la rampe ces hommes et ces femmes qui osent prendre des risques pour assurer la pérennité de leur société : à travers ce dossier,bien sûr,mais également lors de sa soirée annuelle des Trophées, consacrant cette année les Entrepreneurs du Futur, le 24 septembre au Cep du Prieuré,à Saint-Péray. Une belle façon de marier savoir-faire et faire savoir… FESTIV’ALUNA Tourisme SKIPPER GROUPE Clin d’œil Luc Noailly (Manpower) a remis le Trophée à Jean Boucher (Festiv’Aluna). Patrick Roche (C’Pro) a remis le Trophée à Fabien Jouvet (Skipper Groupe). Gérard Chaussignant (AGC Concept) a remis le Trophée à Stéphane et Jean Gardon (Transports Gardon). Damien Brisset (Ferraton) a remis le Trophée à Emmanuel et Marie-Astrid Rolland (TIBA). « Les chefs d’entreprise tablent davantage sur l’innovation que sur la mondialisation comme principal levier de croissance pour leur société.» (source :cabinet d’audit PWC,fin 2013) DOSSIER14 Octobre 2015 • N°6
  • 17. DOSSIER D emain, vous pourrez utiliser le train, le bus, le tram, accéder aux parkings relais et au covoitu- rage sans avoir à acheter un billet, simplement avec votre smartphone. L’application, mise au point par Xerox à Guilherand-Granges et Grenoble, sera testée dès cet automne dans un réseau français de trans- ports en bus. “La solution Xerox Seamless simplifie notam- ment la vie des usagers amenés à utiliser un réseau de transports.La facturation est automatique à l’issue des trajets, commente Julien Heas, DRH France basé sur le site ardé- chois. Chez Xerox Business Solutions au pied du château de Crussol, où 300 collaborateurs développent pour le monde entier des solutions de billettique dans les transports publics, on attend aussi beaucoup de l’application Xerox Mobility Companion,lancée début 2015.L’assistant de voyage guide les usagers dans leurs déplacements en proposant des trajets multimodaux,multi-opérateurs,réajustés en perma- nence. “Noussouhaitonsdemainapporterdavantaged’informations en temps réel au voyageur afin que celui-ci puisse ajuster son déplacement en fonction de ses propres préférences et des services disponibles”,explique François Maddaloni. Rhône-Alpes fait confiance à Xerox La région Rhône-Alpes a confié à Xerox et son partenaire Orange Business Services le déploiement de la carte sans contact OùRA par la réalisation d’un système billettique intermodal et interopérable. De nouvelles fonctionnalités seront proposées : le titre de transport au format QR code, une application pour smartphone et un site web OùRA. Objectifs :rendre plus attractif le réseau de transport public et augmenter la fréquentation de 15% d’ici 2017. Xerox Seamless,ou comment voyager avec les transports publics avec son seul smartphone. t EN PLEIN ESSOR Une croissance exponentielle pour la filière Centre de contact de Xerox. La société Xerox a répondu à deux appels d’offres en 2015, dont celui de Pôle Emploi concernant la sous-traitance de son 39 49. L’entreprise,qui comptait une trentaine de collabo- rateursjusqu’en2012,aconnudepuisunecroissance exponentielle avec l’ouverture d’un centre d’appels de quelque 350 téléconseillers. “En France la main- d’œuvre est plus chère que dans d’autres pays, alors nousdevonsfournirunserviceirréprochable”,justifie le DRH Julien HEAS. Octobre 2015 • N°6 15 TransportsPublics: Xerox simplifie les déplacements En juin à Milan,Xerox a dévoilé un nouveau système de paiement universel et sécurisé pour les transports publics,via l’utilisation du smartphone.Un système imaginé à Guilherand-Granges et conçu en collaboration avec le centre de recherche Xerox de Grenoble. « En matière de billettique dans les transports publics,l’unité Xerox de Guilherand-Granges a un rayonnement mondial », explique son DRH Julien HEAS.
  • 18. DOSSIER Pouvez-vous nous présenter la genèse de ce lodge ? Nous sommes installés sur 8 hectares de terrain, avec une plage privée sur l’Ardèche, à 400 m du Pont d’Arc. Notre positionsursiteclasséimposaitdescontraintesurbanistiques fortes : pas de construction, que de la réhabilitation. Nous avons cherché un hébergement qui pouvait correspondre à cet espace d’exception et le lodge, développé dans les réserves naturelles d’Afrique du Sud,s’est imposé. Nous nous sommes immédiatement inscrits dans une démarche écoresponsable. Le bâtiment existant a été rénové avec l’aide d’Eco house, une entreprise de Malata- verne (26) spécialisée dans la construction bois écologique. Tous les lodges sont équipés de sanitaires, baignoire, élec- tricité, mais avec seulement 100 l d’eau chaude par héber- gement,des éclairages led,une climatisation naturelle… Il nous a fallu cinq ans pour mettre en place le projet, obtenir toutes les autorisations,et… moins de six mois pour le faire sortir de terre ! Nous avons ouvert en 2011 et la fréquentation est en progression constante. Comment vous inscrivez-vous dans l’économie locale ? Dès la construction, nous avons fait appel à des corps de métier ardéchois. Aujourd’hui, nous travaillons le plus possible avec des petits producteurs locaux,afin de présenter aux visiteurs les différentes ressources de l’Ardèche (fromage,légumes,viande,vin,salaisons…). S’ils recherchent une activité, des produits, nous aiguillons nos hôtes vers les structures extérieures que nous connais- sons. Lorsque nous ne pouvons pas répondre à une demande d’hébergement, nous renvoyons les gens vers d’autres établissements correspondant à leurs attentes. Selon vous, l’ouverture de la Caverne va-t-elle changer le visage du tourisme en Ardèche ? On avait avant l’ouverture une clientèle axée sur le tourisme nature. Depuis, il y a en complément une clientèle de seniors plus orientée vers un tourisme culturel, qui a une durée de séjour plus courte.Et on voit arriver une clientèle étrangère que l’on avait peu avant : des Américains, des Nordiques,des Latins. Cela peut permettre de remplir en intersaisons,en semaine, d’être dans une dynamique économique de complément. Vous avez aussi un projet surprenant… Effectivement ! Nous devrions ouvrir des chambres d’hôtes en face du cirque d’Este, au pied du Pont d’Arc. Nous allons réhabiliter, avec l’aide des Bâtiments de France, un vieux corps de ferme et son habitat troglodyte. Un endroit que l’on imagine encore plus confidentiel que le lodge, avec un système de conciergerie privée… Mais ça,c’est pour l’année prochaine,si tout va bien ! www.prehistoric-lodge.com Octobre 2015 • N°6 16 Préhistoric Lodge :quand la préhistoire a de l’avenir… Idéalement situé dans un méandre de l’Ardèche, à quelques coups de pagaie du Pont d’Arc, le Prehistoric Lodge propose un hébergement atypique qui a valu à ses créateurs, Corinne et Romain Helly,le Trophée innovation & tourisme en Rhône-Alpes 2015. Des précurseurs qui pourraient bien nous surprendre à nouveau très prochainement… « Pour se développer, il faut être dans l’anticipation, pas dans l’attentisme… »
  • 19. DOSSIER Indura est l’acronyme d’« Infrastructures Durables en Rhône- Alpes” :cela signifie quoi pour vous ? Grâce à un nouveau matériau, une nouvelle technologie, une façon astucieuse de mettre en œuvre, une méthode constructive innovante, des progrès dans le dimensionne- ment,voire une combinaison de tout cela,nous proposons des infrastructures durables. Le génie civil s’inscrit en effet dans une démarche de progrès continue par rapport à son intégration dans le milieunaturel,ensesoucianttoujoursplusdelaminimisation de son impact sur le sous-sol, sur la faune et la flore, sur la réduction de son empreinte carbone… Le milieu des travaux publics recycle déjà plus de 80% de ses déchets… il est leader en la matière ! Indura a-t-il déjà accompagné des entreprises dans leur processus d’innovation ? C’est le propre d’Indura d’aider les entreprises à innover. Nous pouvons déjà citer deux succès commerciaux de projets que nous avons soutenus : la paroi AD/OC de GTS, mettant en œuvre des écailles préfabriquées en lieu et place du béton projeté traditionnel et Etandex, qui a mis au point trois technologies d’étanchéité en couche mince (<4 cm) de tunnel, déjà mises en œuvre au tunnel des Échelles et de Rive de Gier. Sur quels projets travaillez-vous actuellement ? Nous travaillons beaucoup sur les matériaux,leur recyclage et l’élaboration de nouveaux matériaux composites. Les entrants textiles nous offrent beaucoup d’espoirs. Nous sommes aussi interpellés sur des sujets de robotiques, drones, de capteurs de canalisation, sur les infrastructures types barrage ou conduite forcée… Le recyclage (à l’infini) de la route par des technologies tièdes et bientôt froides anime une communauté impor- tante, ainsi que la protection des linéaires du risque gravi- taire.Et des technologies révolutionnaires arrivent,comme le confortement des sols par bactéries, les routes intelli- gentes truffées de capteurs,etc. LeportduPouzin,quivaêtremisenservicetrèsprochainement, aidera-t-il les entreprises ardéchoises à aller dans le sens du « durable » ? Le port, idéalement situé entre Marseille et Lyon, sera un outil formidable de transport à coût environnemental et économique acceptable. Nous n’en sommes encore pas à avoir des barges usines,comme dans la Méditerranée,mais je suis sûr que cela arrivera,tout particulièrement auprès de nos villes fluviales… Plus d’info : www.indura.fr t INDURA EN CHIFFRES Présidé par Pierre Rampa,Indura est la plus grosse structure française focalisée sur les métiers des travaux publics. 90adhérentsdontlesentreprisesardéchoisesRampa,Abcis et Delta Préfabrication,ainsi que le BTP Drôme-Ardèche. 5 années d’existence,plus de 100 idées et 60 projets. Plusde17millionsdesubventionssur37millionsdebudget de projets fléchés sur son secteur en Rhône-Alpes. Fin 2014,Indura a été labellisé cluster Rhône-Alpes. 17 Indura,au service de l’excellence du génie civil Le cluster Indura réunit pour la première fois entreprises de travaux publics,ingénieristes, industriels,écoles d’ingénieurs et chercheurs pour inventer les travaux publics du futur. Rencontre avec Franck Gautheron,son directeur… Franck Gautheron et Pierre Rampa,Président d’Indura. Octobre 2015 • N°6
  • 20. DOSSIER J ulie Cherpe et Erwan Méléard cultivent l’esprit d’entreprendre. Lorsqu’une Américaine a débarqué chez eux à Saint-Victor avec des montures de lunettes en bois,l’idée a germé de se lancer dans une nouvelle aventure,fondée sur l‘écologie et le naturel.Un an, quelques plateaux télé, salons et interviews plus tard, Woodlun’s peine à satisfaire la demande et envisage d’embaucher un deuxième ouvrier. Le marché du solaire s’étend même aux lunettes correctrices, avec la complicité de plusieurs artisans opticiens ardéchois et lyonnais. “Côtépromotion,nousavonsétégâtésjusque-là.Ilestvraique le concept est original,à défaut d’être unique en France.Nous produisons actuellement une trentaine de montures par semaine,maisilestévidentquelenombredeclientsaugmente et que nous allons devoir les satisfaire”,constate Erwan. L’image de l’Ardèche colle à notre démarche Les modèles dessinés par l’artisan suivent la mode et les tendances. Chaque monture est obtenue en empilant et collant neuf couches de fines lamelles de bois découpées au laser, pressées puis cintrées. Frêne, hêtre, châtaignier… chaque monture marie quatre ou cinq essences.La couche de finition est souvent en bois plus noble comme l’érable, le noyer, le zébrano ou encore l’ébène. Le ponçage et les finitions se font à la main. Un mélange de cire d’abeille et d’huiles végétales permet d’obtenir un aspect naturel. Le logo “made in Ardèche” est poinçonné sur une branche, “car l’image de l’Ardèche colle bien à notre démarche d’éco- conception”.Woodlun’s,créée en total autofinancement,est en pleine évolution. Les prochaines étapes consisteront à obtenir la norme européenne CE, à aménager le local loué à la communauté de communes du Val d’Ay, à optimiser l’outil de production et à former du personnel. L’éducateur sportif passionné de canoë-kayak et la fabri- cante de jouets en bois avaient développé le concept de la restauration mobile voici douze ans avec La Patate mobile. Les voici engagés dans une nouvelle aventure profession- nelle, “avec l’espoir de rencontrer un mécène pour investir dans notre entreprise,qui restera quoi qu’il en soit artisanale”. Octobre 2015 • N°6 Des lunettes en bois fabriquées en Ardèche À Ardoix,un couple fabrique des montures de lunettes en lamellé collé.Les médias se pressent dans l’atelier artisanal et le carnet de commandes gonfle… L’originalité du concept a attiré les médias et assuré une large promotion depuis un an. Woodlun’s s’inscrit dans une démarche écologique. 18
  • 21. DOSSIER L ’aventure du carbone a débuté voici cinq ans en Ardèche.LesrenfortscompositesC-Plyquenousavons développés, conçus pour optimiser les performances toutenpermettantdesgainsdecoûtsignificatifs,sont en phase de qualification chez de grands constructeurs auto- mobiles allemands, explique Michel Cognet, directeur général du Groupe Chomarat. Le potentiel de croissance dans ces marchés automobiles est très important à terme.Aujourd’hui,deux modèles BMW, I3 & I8, sont en matériaux composites carbone. C’est dire l’intérêt de ce matériau… encore jugé trop coûteux aujourd’hui pour les modèles plus classiques. « Certes le compositeestpluscherquelemétal,explique Michel Cognet, mais il permet d’intégrer davantage de fonctions et limite le nombre de pièces.Surtout,sa légèreté est inégalée. Une raquette et un club de golf estampillés Chomarat ? Le fameux C-Ply, qui compose le fuselage du premier avion expérimental sans aile en carbone construit par VX Aerospace aux Etats Unis,primé au JEC Europe,intéresse aussi les gros constructeurs aéronautiques que sont Airbus, Dassault, Bombardier… D’autres secteurs sont intéressés, particulièrement dans le domaine du sport et des loisirs. Des produits estampillés C-Ply by Chomarat pourraient être commercialisés dans un futur proche. Notamment une raquette et un club de golf.Au Cheylard où le groupe a ses racines, le bureau Recherche et Développement réunit 50 personnes sur les 500 de l’effectif ardéchois. Le Groupe Chomarat collabore avec un réseau d’universités en Europe, Asie et Amérique et est impliqué dans de nombreux projets collaboratifs dont certains ont le soutien apprécié du département de l’Ardèche et de la Région Rhône-Alpes. Chomarat France est certifié aéronautique et le site chinois du Groupe aussi depuis peu.Ceci démontre,si besoin était, le sérieux de ce groupe textile qui s’est développé en Ardèche… et y reste attaché. Chomarat parie sur l’innovation Le groupe textile international, fort de 1 200 collaborateurs dans le monde dont 500 au Cheylard et à Mariac,est tourné vers l’innovation.Depuis cinq ans,Chomarat développe des renforts composites carbone haute performance,notamment pour l’aéronautique. La dernière innovation carbone, récompensée à Paris au J.E.C.Europe, salon mondial des matériaux composites, pourrait lui ouvrir aussi de nouveaux marchés dans le secteur automobile. KittyHawk,l’avion américain en C-Ply qui a reçu un prix spécial lors du JEC Europe,en mars dernier à Paris. t Présent en Europe, Etats-Unis et Asie Fondé en 1898 au Cheylard, Chomarat est un groupe industriel indépendant, référent dans le monde des textiles. Fort de 1 200 collaborateurs, il s’appuie sur une organisation internationale dans l’univers des matériaux composites et des textiles techniques.Présent en Europe,aux Etats-Unis et en Asie, le groupe mène une stratégie d’innovation forte, dans les secteurs les plus innovants : auto- mobile, aéronautique, sport, énergie, marine, protection, bâtiment et génie civil. Il fournit aussi des tissus techniques à la bagagerie de luxe. Michel Cognet et le Pr.Tsai,de l’Université de Stanford en Californie, référence mondiale des matériaux composites, avec qui travaille le Groupe Chomarat. 19 Octobre 2015 • N°6
  • 22. DOSSIER En 2015,plus encore qu’en 2014,Iveco Bus connaît à Annonay une montée en puissance de son activité.Comment expliquer ces marchés gagnés ? Les nouvelles gammes de véhicules à motorisation Euro VI produits à Annonay connaissent un succès certain car ils sont parfaitement en phase avec les besoins des marchés français et européens. Rappelons qu’en Europe, Iveco Bus est leader des autobus au gaz naturel (GNV) avec plus de 5 500 véhicules en exploitation, en France, en Italie, en Espagne,en Grèce,en RépubliqueTchèque,etc.Au-delà des frontières européennes,151 véhicules produits à Annonay sont entrés en service au printemps à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. A Annonay, près de 50% de la production d’autobus en 2015 concernera des véhicules à faibles émissions. En octobre à Lyon, Iveco Bus a présenté aux Rencontres Nationales du Transport Public un nouveau Crealis corres- pondant encore davantage aux exigences du Bus à haut niveau de service. Grâce à plus de 3 000 options industria- lisées combinant style et aménagements, ce véhicule au design affirmé – également disponible en motorisations diesel Euro VI, gaz naturel et hybride électrique – répond aux besoins spécifiques des exploitants et des autorités organisatrices de transport.Ces trois gammes de véhicules destinés à une exploitation urbaine (Urbanway, Crealis et châssis) sont actuellement produites à 8,5 unités/jour à Annonay. Le label “Origine France Garantie”, dont bénéficie toute la production d’Annonay, donne toute sa justification au concept “concevoir et produire en France”. Le plan de charge du site d’Annonay nous a permis de pérenniser près de 250 emplois sur les trois dernières années. En 2015, nous avons un plan de recrutement en cours pour une centaine de personnes. Le site annonéen emploie près de 1 200 salariés. En quoi la loi Macron est-elle intéressante pour le fabricant de bus et cars ? Elle va libéraliser les déplacements en autocars qui, jusqu’alors, n’étaient pas autorisés sur les lignes à longues distances concurrençant la SNCF. Le marché des autocars va donc connaître un développe- ment certain pour répondre à la création de nombreuses lignes régulières. Octobre 2015 • N°6 Iveco Bus fonce vers la mobilité décarbonée La transition énergétique est clairement en marche à Annonay,puisque près de 50% de la production d’autobus en 2015 concernera des véhicules à faibles émissions,soit à gaz naturel, soit hybrides.Cette année s’annonce comme une année record pour l’usine ardéchoise. La direction d’Iveco Bus commente cette envolée. 20 Iveco Bus a achevé le renouvellement de sa gamme Urbanway en présentant,au récent salon de l’Union Internationale des Transports Publics à Milan,la version à motorisation au gaz naturel.
  • 23. DOSSIER Le bus hybride se vend bien. Iveco Bus a-t-il été précurseur et cetengouement devrait-ilseprolonger,l’environnementétant de plus en plus pris en compte dans notre société ? Iveco Bus a effectivement été précurseur en matière de bus hybrides électriques. Nous approchons de la barre des 500 unités produites ou en commande ! Iveco Bus a véritablement su anticiper les attentes pour un transport urbain plus vertueux. Partant de l’expérience acquise depuis 2010 avec la première génération d’autobus hybrides “Stop & Start” sur base Citelis, Iveco Bus a développé une seconde génération “Arrive & Go” conjoin- tement avec le développement de la nouvelle génération Urbanway. Cet autobus économise jusqu’à 35% de gazole par rapport à un bus conventionnel. C’est un pas de plus vers la mobilité décarbonée. Grâce à un carnet de commandes bien garni, 2015 s’annonce comme une année record pour Iveco Bus, avec une production d’Urbanway prévue approchant 2000 unités. Près de la moitié sera constituée de versions non-diesel,à savoir hybrides électriques et gaz naturel. Quelles seront les prochaines évolutions technologiques notoires chez Iveco ? Le Centre de R&D d’Iveco Bus, situé à Vénissieux près de Lyon, travaille activement sur une prochaine génération d’autobus tout électriques « zéro pollution ». Recueilli par Y.RIVORY 21 La capacité de production de l’autocar Magelys vient d’être portée à deux unités/jour. Octobre 2015 • N°6 De la valorisation du patrimoine par la lumière avec des technologies innovantes à l’installation de réseaux de distribution d’Energies, RAMPA Energies contribue à la valorisation de votre environnement. Bâtisseurs d’environnement www.rampa-energies.com
  • 24. DOSSIER E lle avait reçu en septembre 2014 le Trophée CCI de l’innovation pour son dyna- misme à communiquer sur sa librairie annonéenne du boule- vard de la République. Françoise Chapon et sa petite équipe ont osé se mettre en scène depuis, au printemps 2015, en postant sur Facebook une vidéo pour le moins originale afin de trouver un succes- seur à sa vendeuse appelée sous d’autres horizons. La scénette déjantée a été vue plus de 31 000 fois sur internet,suivie par une nouvelle vidéo montrant la livraison… dans un carton, de Camille,la nouvelle apprentie libraire. “Le contexte est morose,alors nous avons pris le parti de la dérision. Avec un immense plaisir, nous nous mettons en scène et ce petit cinéma s’avère finalement un excellent moyen de communication”,explique la libraire passionnée, qui virevolte avec fierté parmi 12 000 livres présentés sur quelque 130 m2. Grâce à la passion de son compagnon Pascal,le site internet de La Parenthèse est ainsi nourri de photos-montages et de vidéos mettant en scène les trois compères. Les ventes par internet progressent de 9% par an tandis que le marché du livre régresse de 3%. Françoise Chapon riposte :“Chez nous,le prix du livre est le même qu’ailleurs et nous privilégions le conseil, le contact. Nous proposons des rencontres avec des auteurs, des expositions, des lectures-concerts,des lectures de théâtre.Les bouquins qui nous ont plu sont signalés à l’étal. Et puis nous avons aménagé un coin lecture avec thé et café car notre librairie est avant tout un lieu de rencontres”. Françoise et Pascal adhèrent à l’association Libraires en Rhône-Alpes, qui mutualise les efforts d’une centaine de libraires et aliment le site chez-mon- libraire.fr. Deux places de parking devant la vitrine sont louées à la ville pour attirer le chaland. La librairie fait son cinéma À Annonay,Françoise Chapon joue à fond la carte des réseaux sociaux pour faire connaître sa petite librairie indépendante. Un bel acte de résistance sur fond de morosité. L’au revoir scénarisé de la vendeuse Louise. Octobre 2015 • N°6 22 Le Trophée CCI de l’innovation 2014 a récompensé une librairie combative et son équipe.
  • 25. ÉCHOS DES TERRITOIRES D ans le bassin du Cheylard, la Communauté de Communes Val’Eyrieux veut impulser de nouvellesdynamiques.L’équipedeJacquesChabal, Président de la Communauté de Communes Val’Eyrieux, a ouvert en avril une école de codeurs numé- riques dans les locaux du pôle entrepreneurial Pôleyrieux. L’opportunitéaétéofferteauxélusardéchoisparSimplon.Co, qui a mis en place dans la région parisienne une formation accélérée de développeurs d’applications web/mobile. Devant le succès de sa pédagogie innovante basée sur le travail en groupe,Simplon.Co a souhaité essaimer et a lancé un appel à projet.Quatre dossiers ont été retenus en France, dont celui deVal’Eyrieux.Jusqu’à fin octobre,une vingtaine de volontaires,parmiune centaine de candidats,se familiarise avec la conception et la mise en place de solutions logi- cielles.Une poignée a perdu son emploi dans le secteur du bijou,les autres arrivent de plus loin,et même de Paris.Une deuxième session est déjà envisagée pour 2016. Vers l’ouverture d’un Fab Lab Val’Eyrieux souhaite prolonger cette formation innovante par la création d’un Fab Lab.Ce lieu ressource des nouveaux usages numériques mettra à disposition du public toutes sortes d’outils,notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets.Ce lieu encouragera la créativité individuelle et l’intelligence collective, afin de favoriser les synergies entre le monde étudiant, artistique, artisanal et même industriel. Déjà, un élève de l’école de codeurs travaille à créer une bourse en ligne des terrains communaux disponibles pour installer les ruches des apiculteurs. “L’objectif des élus communautaires est d’augmenter l’attrac- tivité du bassin, de favoriser le désenclavement, d’ouvrir le champ des possibles au niveau du numérique et de ses usages innovants, en lien avec les atouts du territoire”, commente Florent Soubrillard, directeur du pôle Economie à Val’Eyrieux.Deuxcentresdetélétravailsontdéjàopérationnels, à Saint-Agrève et au Cheylard,et un projet global autour du numérique est en réflexion. “Nous voulons montrer que les territoires ruraux savent innover en développant le coworking et le travail collaboratif,en favorisant l’intelligence collective”. Avec son école de codeurs, Val’Eyrieux aide au retour à l’emploi et devient un laboratoire d’innovation territorial. Octobre 2015 • N°6 23 Val’Eyrieux impulse l’innovation numérique Avec son école de codeurs numériques et son projet novateur de Fab Lab,la Communauté de Communes du centre de l’Ardèche veut augmenter l’attractivité du bassin de vie du Cheylard. t ILS ONT DIT Maud:“Quandj’aisuqu’uneécoledecodeursinforma- tiquesouvraitici,auCheylard,jemesuisditqu’ilnefallait pasratercetournantdansmavie.Lenumérique,c’estle monde d’aujourd’hui,il faut vivre avec son temps”. Vincent,le formateur :“J’étaisélèvedanslapremière promotion à Montreuil,je retransmets ici mes acquis. La pédagogie se concentre sur deux axes :le dévelop- pement d’applications web et le référent numérique. Nicolas : “Il manque 40 000 codeurs en France, ça ouvre des opportunités d’emploi. Qui plus est, la formation est gratuite”. Sophie :“Ici,la vie est trois fois moins chère qu’à Paris et l’environnement est fantastique”.
  • 26.
  • 27. Octobre 2015 • N°6 ACTU CCI Plus de 16 millions de nuitées touristiques chaque année, 500 millions de chiffre d’affaires et 5 000 emplois… le tourisme est sans conteste l’un des piliers de l’économie ardéchoise,et l’ouverture de la Caverne du Pont d’Arc ne peut que conforter cette situation.Un pilier à consolider toutefois par une offre d’hébergement suffisante,de qualité et ouverte en toute saison. Dans ce but,la région Rhône-Alpes peut apporter une aide financière aux hôteliers souhaitant se moderniser. Les aides financières à l’Hôtellerie 25 t Aides à la requalification de l’hôtellerie dans le cadre du Contrat de développement durable Rhône-Alpes Centre Ardèche Objectif : renforcer et qualifier l’hôtellerie traditionnelle située à proximité des itinéraires de déplacements doux, sur des circuits de découverte du patrimoine. Critères d’éligibilité :être inclu dans le périmètre Centre Ardèche ;s’inscrire dans une démarche de développement durable ;comporter au minimum 5 chambres dont une au moins accessible aux personnes handicapées… Dépenses éligibles : économies d’énergie/utilisation d’énergies renouvelables ; mise en conformité avec les réglementations en vigueur ;amélioration du confort des chambres… Montant : 30% des dépenses, plafonné à 30 000 € de subvention. Validité : jusqu’en fin 2019. t Aides à l’hôtellerie dans le cadre du Contrat de développement durable Rhône-Alpes Pays de l’Ardèche méridionale Objectif : conforter l’offre d’hébergement à l’année en Ardèche méridionale ;moderniser l’hôtellerie familialle du territoire ; s’adapter aux nouvelles clientèles. Critères d’éligibilité : éco-construction et intégration environnementale ;labelTourisme handicap,engagement à maintenir l’activité pendant 5 ans… Dépenses éligibles : modernisation ; équipements liés aux énergies renouvelables, à l’accueil des activités de nature ; mise en conformité avec les réglementations en vigueur… Montant : 20% des dépenses, plafonné à 15 000 € de subvention (19 000 € si le projet est exemplaire du point de vue développement durable). Validité : jusqu’en octobre 2017. Contact CCI : 04 75 36 17 00
  • 28. ACTU CCI N ous sommes dans une démarche qualité avec le soutien de la CCI , et espérons obtenir sous peu la certification Iso 9001, explique le directeur Stéphane Gardon, déjà tourné vers d’autres objectifs : “Nous avons racheté STC à Rouen, une entreprise forte d’une vingtaine de camions, qui livre notamment des voitures de collection américaines arrivant au port du Havre. Mais notre développement passe désormais par d’autres implantations en France”. Partenaire de Trigano,l’entreprise ardéchoise travaille avec l’ensemble des constructeurs de véhicules de loisirs et compte 250 clients en France, Allemagne, Italie, Suisse, Belgique, Espagne, où s’égaient chaque lundi matin ses quarante conducteurs. “Dès lors, nous sommes plus réactifs aux demandes de nos clients européens”. Les ambitions du jeune chef d’entreprise sont freinées par la difficulté à trouver des conducteurs acceptant de partir toute la semaine, et par la complexité à mettre en place le compte pénibilité. Mais Stéphane Gardon reconnaît volontiers que le personnel ardéchois est consciencieux et de qualité. Contact CCI Ardèche : 04 75 36 16 93 - industrie@ardeche.cci.fr Octobre 2015 • N°6 26 StéphaneGardonvise lacertificationIso9001 avec le soutien de la CCI Ardèche Ses 45 camions transportent annuellement en Europe quelque 16 000 véhicules :des camping-cars,caravanes,mais aussi des voitures,remorques,et depuis l’an passé,des porteurs et tracteurs routiers.Avec un chiffre d’affaires de 9,2 millions d’euros,l’entreprise Transports Gardon frères,basée à Sarras, est leader en France pour le transport des véhicules de loisirs.Après Rouen,Stéphane Gardon vise d’autres implantations en France. Siège Social : 8 avenue de Roqua BP 76 07205 AUBENAS Cedex Tél. 04 75 87 49 10 Fax 04 75 93 02 17
  • 29. ACTU CCI Le plan Commercial PME de la CCI Ardèche 27 Octobre 2015 • N°6 Julien Busson a repris à Vals-les-Bains l’entreprise Vich au printemps 2013. Il s’est appuyé sur la CCI pour définir et mettre en œuvre un nouveau plan marketing. L a petite société de construction de pulvérisateurs pour l’agriculture, mais aussi de pompes, jadis réputée, était alors au plus mal. Le jeune chef d’entreprise, déjà à la tête d’une entreprise de mécanique générale à Saint-Jean-le-Centenier, a pourtant senti des potentialités fortes, “mais je ne connaissais rien à cette activité nouvelle. Je me suis donc tourné vers la CCI pourtrouverla bonne méthode commerciale afinde retrouver la croissance”. Pendant un an, dans le cadre du programme d’accompa- gnement commercial PME, un consultant est venu une demi-journée par mois dans l’entreprise afin de redéfinir une stratégie et un plan d’action opérationnel.Des modules collectifs de formation et d’ateliers de réflexion,réunissant des dirigeants de plusieurs entreprises, ont permis des échanges fructueux.Vich a depuis déménagé à Aubenas et embauché un troisième ouvrier.Un site de vente en ligne a été créé. Le carnet de commande a retrouvé de la consis- tance depuis le début d’année. Une formation sur mesure chez Marrons Imbert D epuis dix ans commercial chez Marrons Imbert, chargé des ventes en France et en Europe,Benjamin Levy a aussi suivi la première session de ce pro- gramme proposée par la CCI. “La consultante s’est adaptée à mes disponibilités et à mes besoins. Pendant une année, nous avons passé au crible tout ce qui pouvait être amélioré en terme de pilotage commercial, donné de la cohérence à mon travail et à celui de mes proches collaborateurs”. Fournisseur de prestigieux chefs étoilés et de toutes les écoles françaises de pâtisserie,l’entreprise d’Aubenas trans- forme chaque année 900 tonnes de châtaignes, avec jusqu’à 60 personnes en période d’épluchage. Plan commercial PME Contact CCI Ardèche 06 73 91 85 65 sibylle.germon.reynaud@ardeche.cci.fr
  • 30. ACTU CCI Salon des seniors,bilan 2015 50 000 visiteurs, 280 exposants, 60 conférences… le Salon des Seniors est sans conteste le plus grand événement français pour les 50 ans et plus.La CCI,soucieuse de valoriser notre département auprès de cette clientèle friande de voyages axés nature et culture,était présente via son stand Ardèche Tourisme (seule destination du Sud-Est présente sur le salon !). Elle a pu répondre aux nombreuses interro- gations sur la Caverne du Pont-d’Arc, mais aussi constater un intérêt qui ne se dément pas pour la découverte d’Antraigues et de la maison Jean Ferrat. Prochaine édition :du 7 au 10 avril 2016, Porte de Versailles à Paris - www.salondesseniors.com L’Ardèche,c’est dans la poche ! Allégée, optimisée, la version mobile du site www.ardeche-tourisme.com, éditée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ardèche, permet désormais un accès au site depuis n’importe quel support.Villages de caractères, espaces naturels et culturels, prestataires de loisirs,hébergement,restauration… l’Ardèche dévoile tous ses atouts grâce à d’astucieuses cartes interactives.Pour les professionnels, un nouvel espace dédié et un onglet “affaires/séminaires”,unique en Ardèche,sont mis en place sur le site. De plus, afin d’optimiser la fréquentation, le site sera bientôt traduit en anglais, en allemand et en néerlan- dais.Une version bienvenue,à l’heure où 30% des visites sur Internet se font via une tablette ou un mobile. L’Ardèche s’invite au menu Du 21 au 27 septembre, l’opération “L’Ardèche s’invite au menu”, organisée par Ardèche le Goût avec la Chambre d’Agriculture, la CCI et la Communauté de Communes des Gorges de l’Ardèche a mis en avant la thématique de l’approvisionnement local. Pour faire passer le message, et afin d’en amplifier l’impact médiatique,cette opération s’est associée à la Fête de la Gastronomie, permettant ainsi aux restaurateurs du secteur de Vallon de confectionner des menus à base de produits ardéchois. ardechelegout.fr/lardeche-sinvite-au-menu/ www.economie.gouv.fr/fete-gastronomie/accueil e-tourisme,une carte à jouer Faire de l’Internet un allié, rester maître de sa E-réputation, connaître les subtilités de l’E-mailing… Autant d’atouts qui peuvent paraître inaccessibles mais que la CCI met à votre portée par le biais de son Vis@ e-Tourisme : diagnostic individuel, coaching, web p’tit déj, formations, ateliers pratiques.Un programme renouvelé et actualisé proposé à toutes les entreprises touristiques. www.visa-etourisme.fr Octobre 2015 • N°6 28
  • 31. ACTU CCI R ésolument tournée vers les technologies d’avenir, l’industrie du XXIe siècle est en recherche constante de main-d’œuvre qualifiée. “Ce type d’opération permet de mettre en place des passerelles entre le monde du travail et celui de l’éducation”, affirme Claude Veyrenche, de la CCI Ardèche. Un travail qui semble porter ses fruits puisque cette année,pour la première fois en trois ans,l’industrie remonte dans l’estime des lycéens avec 74% de bonnes opinions. Durant ces cinq jours, quatre cents lycéens et collégiens auront visité une quinzaine de sites industriels répartis sur l’ensemble du département, dont l’entreprise Orrion Chemicals Metalchem, à La Voulte-sur- Rhône, spécialiste de la chimie des métaux. Pierre Bois, directeur général d’OCM, dresse un bilan très positif de cette action : “Notre motivation était double :faire connaître notre métier et susciter de possibles vocations. En effet, une entreprise vit par les personnes qui y travaillent,et elle s’insère dans le territoire grâce à celles qui la connaissent. Or, paradoxale- ment,nous voyons que nous avons parfois du mal à recruter et nous savons que l’industrie chimique reste trop souvent méconnue. Cette visite était donc une belle opportunité pour progresser sur ces deux plans. Nous avons présenté l’histoire de notre site de La Voulte, le parcours entrepre- neurial de notre société et la diversité des applications innovantes de nos produits (des batteries aux pigments cosmétiques), mais aussi la grande diversité des profils métier qui animent notre activité,des bureaux aux ateliers en passant par le laboratoire. Les élèves, bien accompagnés par leurs enseignants, se sont montrés curieux et attentifs ; nous avons apprécié également la participation des représentants de la DIRECCTE et de la CCI, qui soutiennent le développement de notre activité,ainsi que la présence de la presse qui aura permis d’amplifier la résonance de cet événement. Rendez-vous en 2016 avec grand plaisir !” La 6e édition de cet événement se tiendra du 14 au 20 mars prochain.Vous souhaitez inscrire votre entreprise ? Contact :Claude Veyrenche 04 75 36 16 56 29 Octobre 2015 • N°6 400 scolaires découvrent les métiers de l’industrie Initiée par le Ministère de l’Industrie et relayée en Ardèche par la CCI,la Semaine de l’Industrie a pour objectif de faire découvrir au grand public,et plus particulièrement aux collégiens et lycéens, ce secteur riche et varié,parfois méconnu.L’industrie constitue en effet le principal pilier de l’économie française.En Ardèche,ce sont même près d’un tiers des salariés (contre 23% au niveau national) qui travaillent dans ce secteur,constitué en majorité de PME patrimoniales et de grands groupes.
  • 32. ACTU CCI E n Ardèche, 32 unions commerciales s’adaptent au marché en profonde mutation,avec pour principal partenaire la CCI. A Lablachère on réfléchit à l’installation d’un distributeur de billets,mais aussi à profiter de l’attraction de la Grotte Chauvet. Le territoire de Lamastre prépare son premier salon de l’artisanat et du commerce pour fin octobre. Dans le Val d’Ay, l’équipe de SimonTracol se préoccupe de l’accessibilité des commerces et du traitement des déchets pour les artisans. L’union commerciale Tendances Aubenas s’ouvre à l’ensemble des acteurs économiques et se veut force de proposition en matière d’urbanisme urbain… Malgré la baisse de ses ressources, fidèle à ses engage- ments, la CCI Ardèche maintient son aide financière aux unions commerciales du département, à hauteur de 50 000 euros.Elle perpétue les actions en direction des petits commerçants, prônant la mutualisation et la profes- sionnalisation pour être force de proposition auprès des collectivités. Retour du commerce de proximité “La grande distribution de masse arrive à un stade de saturation. L’attraction vers les zones commerciales géantes diminue en France. On note un retour vers un commerce de proximité qui privilégie les relations humaines. Ne ratez pas cette opportunité.Profession- nalisez-vous, structurez-vous, ciblez votre clientèle”, a déclaré Murielle Gstalder, conseillère en marketing et communication, en juin, devant un parterre de responsables ardéchois et drômois d’unions commerciales.Face à un consommateur de moins en moins fidèle dans ses achats car de plus en plus sollicité et toujours pressé,alors que les ventes en ligne progressent régulière- ment,les unions commerciales ne doivent plus se contenter d’organiser quelques animations. Elles doivent suivre l’évolution constante du marché et devenir une véritable organisation professionnelle. Proposer la vente en ligne, utiliser Facebook, développer la carte de fidélité multiser- vices, travailler avec les municipalités, créer des stratégies pertinentes… autant d’actions suggérées aux groupements de commerçants, pour lesquelles la CCI propose des solutions et des formations. 30 La CCI accompagne les Unions Commerciales Pour les 1 200 commerçants ardéchois fédérés,la formation,le conseil,l’échange passent naturellement par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Octobre 2015 • N°6
  • 33. ÉCONOMIE,SPORT ET CULTURE E ntre Annonay et Satillieu, Saint-Alban-d’Ay cultive la mémoire collective qui raconte que la première pomme de terre en Europe fut cultivée ici. “La pomme de terre était connue sous le nom de truffole,et c’est vers 1540,dans notre Haut-Vivarais,que ce tubercule a été semé la première fois dans le Royaume, ayant été importé par un moine franciscain de Tolède en Espagne, nommé Pierre Sornas, natif de Bécuze qui, très âgé,s’était retiré dans son hameau natal”.Ce fait historique a marqué les mentalités populaires ardéchoises, et par extension françaises,jusqu’à faire de ces tubercules la base de l’alimentation quotidienne. Les habitants de Saint- Alban-d’Ay et du bassin annonéen honorent cette tradition, grâce à des manifestations liant culture,histoire,agriculture, tourisme et gastronomie. Arrivés du Midi, Isabelle et Yann Coudeyre ont ouvert le restaurant La Truffolie fin 2013 dans une bâtisse en pierre de style rustique. Quand la gastronomie se nourrit d’Histoire Si d’aventure vous passez en Haut-Vivarais,ne manquez pas de venir déguster la truffade à l’ardéchoise,au restaurant La Truffolie de Saint-Alban-d’Ay.Tandis que vous régalerez vos papilles, vos hôtes vous raconteront l’arrivée de la pomme de terre en France. U n long travail d’appropriation du territoire a été nécessaire avant d’arriver à ce fil rouge,symbole suffisamment fort pour donner une place et une cohérence à l’ensemble des œuvres d’art contemporain qui s’exposeront d’ici l’été 2017.Ce travail de longue haleine a été effectué par l’atelier DELTA, agence d’ingénierie culturelle spécialisée dans la conception et la mise en œuvre de projets artistiques liés au territoire, en étroite collaboration avec les équipes du Parc. “Ce projet, financé en grande partie dans le cadre de la création artistique d’envergure autour du Grand projet Rhône-Alpes Grotte Chauvet, répond à trois préoccupations du Parc, explique Marie-Françoise Perret,chargée de mission culture et patrimoine, chef de projet “Partage des eaux” : doter le territoire d’une offre de découverte complémentaire à la Caverne du Pont d’Arc,afin d’attirer les visiteurs,comme les habitants, sur le secteur de montagne et des Cévennes méridionales, en veillant à l’équilibre des fréquentations. Mais également changer notre image, être reconnu dans les grands parcours artististiques en faisant appel à des artistes d’envergure internationale. Enfin, montrer les savoirs-faire ardéchois ; les entreprises locales seront consultées à chaque étape du projet. Nous espérons que les entrepreneurs locaux répondront présents !” Plus d’info sur les consultations d’entreprises : www.parc-monts-ardeche.fr Musée à ciel ouvert Initié dès 2013 par le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche,le projet de parcours artistique intitulé « Le partage des eaux » courra tout au long de la ligne de crête du Parc, ligne symbolique et géographique entre Méditerranée et Atlantique. 31 Octobre 2015 • N°6
  • 34. ÉCONOMIE,SPORT ET CULTURE C ’est en tout cas l’objectif numéro un de Clément Grenier, qui a prolongé de deux ans son engage- ment à l’Olympique Lyonnais, son club depuis 2002. Mais le milieu de terrain lyonnais devra d’abord soigner une vilaine blessure :le 25 juillet à Londres, face à Arsenal en amical, le meneur de jeu a été victime d’une rupture totale du quadriceps de la cuisse gauche. Il est ainsi éloigné des terrains pour plusieurs mois. En mars 2014,le milieu offensif de l’OL avait cru son heure de gloire arrivée, étant sélectionné par Didier Deschamps pour la Coupe du Monde au Brésil.Hélas, une blessure aux adduc- teurs à quelques jours de partir pour l’Amérique du Sud avait été le début d’un véritable cauchemar pour le joueur formé en Ardèche par Jacky Reynaud, ainsi que par son père,entraîneur lui aussi au Football club annonéen. L’international âgé de 24 ans a retrouvé le chemin des stades en avril dernier et est bien décidé à briller dans le Grand Stade, qui remplacera celui de Gerland en cours de saison.Pour cela, il lui faudra dès cet automne retrouver sa place en équipe de France. « Je suis conscient qu’une telle blessurepeutseréveiller,maisjen’aiplusaucuneappréhension et je m’astreins à un travail préventif quotidien pour mettre toutes les chances de mon côté.Je m’efforce d’être régulier,de m’entraîner quotidiennement pour retrouver mon meilleur niveau»,analyse le footballeur prodige qui revient souvent aux portes de l’Ardèche pour se ressourcer chez ses parents. Plus que tout autre en 2016, Clément a envie de revivre la folle aventure du football français lors de la Coupe du Monde 98 en France… Clément Grenier vise l’Euro 2016 en France Le footballeur formé à Annonay portera-t-il le maillot de l’équipe tricolore en juin 2016 lors de l’Euro organisé en France ? 32 Le footballeur a prolongé son engagement à l’OL jusqu’en 2018, et veut retrouver sa place en équipe de France. U ne quarantaine de commerçants et artisans des onze communes de Vivarhône sont regroupés dans l’association Canton Vie Ensemble, qui multiplie les opérations originales avec le soutien de la CCI Ardèche. Vitrine du savoir-faire de Vivarhône, le premier salon de l’artisanat et du commerce a connu d’emblée un franc succès sur le quai de Serrières, fin 2014. L’équipe d’Emmanuel Brias et Emmanuelle Deygas prépare celui de 2016, toujours avec l’aide d’une agence spécialisée dans l’évènementiel. Plusoriginal,lecalendrierdeCantonVieEnsembleestattendu avecimpatiencechaquefind’année.Commerçantsetartisans se mettent en scène devant l’objectif. Pour l’heure, le secret est bien gardé quant au thème du calendrier 2016. Canton Vie Ensemble : un calendrier très attendu Entre les vastes zones commerciales de Davézieux et Salaise-sur-Sanne, le commerce de proximité du canton de Serrières se maintient, notamment grâce à une démographie en hausse constante et des commerçants dynamiques. Octobre 2015 • N°6
  • 35. ÉCONOMIE,SPORT ET CULTURE P endant des décennies sur le plateau de Charnas,le vigneron écologiste fut raillé par ses pairs. Mais l’image de l’agriculture bio a fondamentalement changé avec la mouvance du retour au naturel. Aujourd’hui, près de 9% du vignoble français est en culture biologique et les ventes de vin bio ont progressé de 14% en 2014. L’Ardèche est en pointe dans cette évolution.Al’extrêmenorddel’Ardèche, sur Charnas et Limony, Emmanuel et Marie-Agnès Barou produisent 50 000 bouteilles par an sur 11 ha de vigne, dont 4 ha en appellation Saint-Joseph et Condrieu. 40% de la production est écoulée au particulier à travers les salons et magasins bio,mais aussi à la propriété. 40% sont distribués par les cavistes, restaurateurs et grossistes. “Les 20% restant partent à l’export, aux USA, aux Pays-Bas, au Japon, en Chine et en Angleterre, explique le viticulteur ardéchois. Des négociations sont en cours avec le Québec. Le salon international bio de Montpellier, où nous exposonschaquefinjanvierdepuis1998,apermisdedévelopper des marchés à l’étranger. La vente au particulier ayant ses limites, c’est bien l’export qui offre à nos yeux les débouchés les plus favorables pour les années à venir”. Décoctions de serpolet et prêle Sur les côteaux ardéchois du Rhône,la viticulture demeure globalement le secteur agricole le plus dynamique.Les vins des côtes du Rhône septentrionales ont la cote. La préoc- cupation première d’Emmanuel et Marie-Agnès Barou est bien de produire un raisin sain sans apport de produits chimiques. Ce choix éthique a des limites : pour cause de printemps très humide il y a deux ans, le domaine n’a produit que la moitié des volumes habituels.Mais les pion- niers du bio ont connu tant d’autres revers depuis quatre décennies que leurs convictions de préserver l’environne- ment dans leurs pratiques agricoles restent intactes. t EN CHIFFRES • En 2015,l’Ardèche compte 81 exploitations viticoles bio ou en conversion,pour 714 hectares. Ilconvientd’ajouter18exploitationsquiproduisent du raisin de table bio. • En 2014,Rhône-Alpes comptait 525 exploitations viticoles bio,et 4366 ha certifiés (Source : Agence bio) Octobre 2015 • N°6 Le Domaine Barou veut développer l’export Pionnier de la viticulture bio depuis 1971. 33 Emmanuel et Marie-Agnès Barou sont ravis de constater l’engouement pour la viticulture bio depuis quelques années.
  • 36. LE GRAND TÉMOIN Dans le domaine de l’explorationspatiale,l’innovationest-elle une nécessité ? L’exploration spatiale suppose d’affronter des contraintes drastiques, et de procéder à des mesures et observations totalement robotisées : elle suppose donc l’élaboration de technologies très spécifiques, s’inscrivant en effet dans un processus essentiellement lié à l’innovation. En revanche, l’exigence de robustesse conduit à embarquer des systèmes de fiabilité démontrée, ce qui souvent se traduit par l’utilisation de technologies déjà éprouvées.L’exploration scientifique,dont la recherche de découvertes est le moteur, peut se permettre une prise de risques que les satellites d’application excluent :elle s’en démarque ainsi fortement. Quelles innovations ont été mises en place pour la mission Rosetta ? Prenons l’exemple de Philae, l’atterrisseur de Rosetta : il s’agissait de concevoir et développer un véhicule capable de se poser sur un objet dont on ignorait à peu près tout, pour y effectuer des mesures d’une ambition inédite, dans des contraintes de ressources (masse,puissance,énergie) et d’environnement (température principalement) réellement colossales. Cela a supposé la réalisation de systèmes et d’instruments hors de tout ce qui existait alors.Par exemple, il a fallu concevoir,développer, qualifier et tester,en quelques années seulement, des instru- ments capables de travailler à des températures inférieures à –100°C, extraordinairement miniaturisés et terriblement économes en énergie, sans dégradationdesperformances. Qu’est-ce qui pousse un scientifique à travailler pendant vingt ans sur un projet qui peut être réduit à néant en une fraction de seconde ? Dans le cas de cette mission Rosetta,c’est la conviction que l’étapefranchieencasdesuccèscontribuerasignificativement Octobre 2015 • N°6 34 Jean-Pierre Bibring Le 12 novembre 2014,au terme d’un voyage de dix ans et 500 millions de kilomètres, Philaé,le laboratoire miniature de la sonde Rosetta,s’est posé sur la comète 67P « Tchouri », réalisant un exploit sans précédent dans l’histoire de l’exploration spatiale. Jean-Pierre Bibring,présent dès l’origine de cette mission,a dirigé la conception de Philae. Entretien avec ce responsable scientifique de haut vol et… amoureux de l’Ardèche ! « En Ardèche, nous nous sentons en famille dans ce “microcosmos” d’où les ciels étoilés sont spectaculaires. »
  • 37. LE GRAND TÉMOIN àlacompréhensiondesprocessusresponsablesdel’évolution des mondes planétaires tels qu’ils se révèlent à nous aujourd’hui.C’est ce couplage entre les défis technologiques à affronter,et les ambitions scientifiques qu’ils portent,qui est le moteur de notre activité. Pensez-vous que sur un tel projet,il puisse y avoir un retour sur investissement ? Le retour sur investissement ne doit pas se jauger qu’en termes financiers, même si les développements technolo- giques que cette mission a requis ont déjà eu de multiples « retombées ».L’exploration spatiale du système solaire, et cette mission Rosetta en est exemplaire, produit une profonde révolution de notre vision du système solaire,des mondes planétaires et spécifiquement de la Terre et de la vie qu’elle porte :de nouveaux paradigmes se construisent, par exemple en ce qui concerne la diversité des chemins d’évolution,et l’unicité de la Terre qu’elle engendre. Cette révolution irrigue des pans entiers de l’activité humaine, bien au-delà de la sphère purement scientifique. De ce point de vue,le coût d’une mission telle que Rosetta (inférieur à 2 milliards d’euros, sur 25 ans, pour plus de 20 pays) paraît bien faible ! A votre avis, trouvera-t-on un jour cette loi universelle qui explique comment la matière s’est organisée jusqu’à lancer l’évolution du vivant ? Je ne pense pas que l’évolution vers le vivant relève d’une « loi », mais d’un ensemble de processus qui, en tant que tels sont bien universels,mais dont la forme qu’ils ont prise est fondamentalement spécifique : la diversité des formes possibles conduit à autant de chemins d’évolution distincts, qui par exemple se traduisent par le fait que toutes les planètes sont différentes, alors qu’elles proviennent de l’effondrement d’un même nuage de gaz et de grains, et que notre système solaire se révèle distinct de tous les autres que l’on détecte à présent. L’objet des recherches en cours,et Rosetta en fait partie,est de mettre à jour ces processus,les formes spécifiques qu’ils ont revêtues, les ingrédients qui ont été nécessaires à l’émergence de la vie sur Terre, de comprendre comment ils se sont formés, et de déterminer si cette chimie est générique dans l’Univers, ou propre à l’effondrement du nuage qui a conduit au système solaire. Ce n’est qu’alors que le caractère universel ou non de l’émergence de la vie pourra être statué – et on peut être sûr que d’ici là, la question elle-même aura changé ! Vous possédez une maison en Ardèche, vous participez régulièrement à des rencontres avec le public ardéchois pour présenter votre travail… Quel est votre lien à notre département ? Notre rencontre avec l’Ardèche a été de pure coïncidence, au gré d’un été passé à visiter des régions de la France que nous connaissions peu : au détour d’une route, nous sommes tombés sous le charme du château de Boulogne, de son site et surtout des habitants des hameaux environ- nants.Une maison écroulée restait à reconstruire… Rien du charme d’alors n’a disparu,tout au contraire,tant nous nous sentons en famille dans ce « microcosmos » d’où les ciels étoilés sont spectaculaires. Propos recueillis par Edwige Nicot Octobre 2015 • N°6 35 « Toutes les missions spatiales comportent une très grande part de risque… À chaque fois, on est à la limite de ce que l’on sait faire. »
  • 38. MOUVEMENTS,NOMINATIONS36 Octobre 2015 • N°6 Didier Perreol PDG d’EKIBIO (Peaugres) a été élu à la Présidence du Conseil d’Administration de l’Agence BIO, qui contribue au développement et à la production de l’agriculture biologique française. Il a également reçu les insignes de la Légion d’honneur, le 15 octobre dernier. Maxime Boissy est le nouveau Directeur de BLACHERE-PICOLLET,à Aubenas, suite au rachat de l’entreprise par le groupement d’entreprises Rhône-Alpes ELBENE. Thierry Chiesa a pris ses fonctions de Directeur Général d’EKIBIO,à Peaugres, le 1er octobre.Il a occupé précédemment la fonction de Directeur de la division circuits spécialisés de Distriborg,en tant que Directeur Général de Bonneterre,puis de Directeur Général de sa filiale italienne et,dernièrement,le poste de Directeur Général des boulangeries Eric Kayser. Lucas Tahmazian nouveau chef du bureau du Cabinet et responsable de la communication interministérielle à la Préfecture de l’Ardèche.Il a pris ses fonctions à Privas,le 1er septembre, en remplacement de Delphine Jalabert, qui a rejoint le cabinet du Préfet de l’Aude. Paul-Marie Claudon remplace Denis Mauvais comme secrétaire général de la Préfecture de l’Ardèche.Après avoir été Directeur de Cabinet du Préfet de la Drôme, puis Directeur de Cabinet du haut-commissariat de la République de la Nouvelle Calédonie, Paul-Marie Claudon cumulera sa nouvelle fonction avec celle de Sous-Préfet de l’arrondissement de Privas. Albert Grenier remplace Michel Guérin au poste de Directeur Départemental des Territoires (DDT) de l’Ardèche.