1. HISTOIRE DE ROME : REPERES CHRONOLOGIQUES
Biblio :
Pierre Grimal, La vie à Rome dans l'Antiquité, PUF, Paris, 1994
Pierre Grimal, La civilisation romaine, Flammarion, 1998
Après une histoire brillante commencée au 8e siècle av. J.C. et marquée par la conquête de
l'Italie, puis du bassin méditerranéen, divisions, guerres civiles et invasions barbares
affaiblissent progressivement l’empire romain et aboutirent peu avant l'ère chrétienne à sa
disparition définitive (476 ap. J.C.).
LA FONDATION DE ROME
La légende : Romulus, lointain descendant d’Enée, fonde la ville de Rome sur le Mont
Palatin, près du Tibre, vers 753 av. J.C.
Après Romulus et ses successeurs légendaires, les rois étrusques occupent la région et font de
Rome une véritable cité vers 600 av. J.C. en dotant la ville d'une muraille (mur Servien), en
aménageant le Forum et en bâtissant le sanctuaire du Capitole.
509 av. J.C. : LE DEBUT DE LA REPUBLIQUE
Après l’expulsion des Etrusques, les Romains instaurent la République. Celle-ci dure près de
cinq siècles, de 509 à 29 av. J.C. Ses institutions subsistent jusqu'au principat d'Octave, qui
devient l’empereur Auguste en 27 av. J.C.
LES GUERRES PUNIQUES (264 av. J.C à 146 av. J.C.)
L’affrontement avec Carthage marqua un tournant dans l'histoire de Rome. Une fois l’Italie
unifiée, Rome étend progressivement sa domination sur le bassin occidental, puis sur le bassin
oriental de la Méditerranée. On peut dater la naissance de l'impérialisme romain du temps des
guerres puniques. Ces conflits, au nombre de trois, prennent fin avec la victoire de Rome et la
destruction complète de la ville de Carthage en 146 av. J.C.
TROUBLES ET REVOLTES : LE TEMPS DES IMPERATORES (91 av. J.C à 27 av.
J.C.)
La République, en proie aux troubles intérieurs, aux guerres civiles et aux révoltes, chancelle.
Affrontement, triomphe et disparition d’hommes d’Etat ambitieux : les chefs d'armée – les
imperatores – réussissent ainsi à confisquer le pouvoir à leur seul profit. Sylla est le premier à
accéder au pouvoir personnel suivi notamment par Pompée, César et Marc Antoine. Au Ier
siècle av. J.C., l'ancienne République, fondée sur l'équilibre des pouvoirs et la participation
des citoyens aux affaires publiques, n’est bientôt plus qu'un souvenir et Octave, petit - neveu
de César, inaugure en 27 av. J.C. une nouvelle ère : l'Empire.
LE HAUT-EMPIRE (27 av. J.C à 235 ap. J.C)
Le Haut-Empire est dominé par quatre dynasties : les Julio-Claudiens, les Flaviens, les
Antonins et les Sévères.
Au cours du premier siècle, l'accroissement territorial de l’empire est conduit sous les
dynasties successives des Julio-Claudiens (27 av.J.C. à 68 ap.J.C.) puis sous celle des
Flaviens (69 ap.J.C. à 96 ap.J.C).
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2. Néron est le plus célèbre des Julio-Claudiens. C’est d’ailleurs sous son règne que Rome brûle
en 64. La mort de Néron en 68 après J.C met fin à cette première dynastie.
Avec les Antonins, de Trajan à Marc Aurèle, l’Empire atteint son apogée et son extension
territoriale maximale vers 117 après J.C.
Sous les Sévères, des réformes importantes sont engagées notamment sous Caracalla qui
publie en 212 après J.C l’édit, qui donne le droit de cité à tous les habitants de l'Empire.
LE TEMPS DES CRISES (235 ap. J.C à 285 ap. J.C)
A partir de 235, commence la période la plus difficile de l'histoire de l'Empire. Pendant plus
d’un demi-siècle, confronté à des invasions barbares répétées, à des sécessions et des révoltes,
l’Empire vacille. Aucun souverain ne parvient à fonder de dynastie durable et les armées
proclament sans cesse de nouveaux empereurs contre les empereurs en place. Cette période
marque une nette aggravation des persécutions contre les Chrétiens.
L’EMPIRE CHRETIEN
La fin du IIIe siècle est marquée par un redressement spectaculaire. Pour la première fois
depuis près de 50 ans, un empereur connaît un règne long, marqué par le succès.
De 284 à 305, Dioclétien réforme profondément l’organisation ainsi que les institutions du
Haut-Empire, jetant ainsi les bases du « Bas- Empire ». Les dernières et les plus dures des
persécutions contre les Chrétiens ont lieu lors de cette période.
En 306 après J.C, Constantin, fils d’un proche de Dioclétien, est proclamé empereur. Peu
avant sa mort, en 337, il se convertit au christianisme. Depuis 313 ap. J.C., il a étendu la
liberté de culte à la religion chrétienne, mettant ainsi fin aux persécutions. Enfin, en 330,
Constantin choisit de faire de Constantinople la nouvelle capitale de l'Empire bien que Rome
garde ses privilèges politiques et militaires. Tout au long du IVe siècle, le christianisme
s’impose progressivement comme la religion d’état.
LA FIN DE L’EMPIRE (378 ap. J.C à 476 ap. J.C)
En 378, les Romains perdent la bataille d’Andrinople contre les Goths, imprudemment admis
à l’intérieur de l’Empire. Cette défaite engendre des conséquences désastreuses. En 395,
l’Empire est divisé en deux : l’Empire d’Occident et l’Empire d’Orient. Au cours du Ve
siècle, Rome – restée inviolée depuis près de 800 ans – est assiégée et pillée à plusieurs
reprises : une première fois en 410 ap. J.C. par les Wisigoths et une deuxième fois en 455 ap.
J.C. par les Vandales. L’Empire d’Occident prend fin en 476 avec la déposition du dernier
empereur Romulus Augustule par le généralissime barbare Odoacre, roi des Hérules, une tribu
germanique alliée des Huns. L’Empire d’Orient, en revanche, survit et prospère jusqu'en
1453, date de la prise de Constantinople par les Turcs.
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