Le périodique que je diffuse dans mon quartier. Bilan de la mandature pour G...
30 ans de conviction torêbachique
1. Trente ans de conviction torêbachique
L’événement fondateur de la création d’une fête estudiantine célébrant celui qui allait devenir le
Saint-Patron des étudiants liégeois remonte à novembre 1947.
Ecœuré par le fanatisme anticlérical et le « minimalisme » folklorique de la Saint Verhaegen des
étudiants de l’Université Libre de Bruxelles, André Fiévet, Président de la Commission Folklorique
annexée à l’Association Générale, lança l’idée d’une fête estudiantine à l’Université de Liège où
toutes les idées seraient respectées et où seul le folklore avait à gagner.
Il fallut attendre un peu moins de deux années pour voir cette festivité prendre son envol.
Renouant avec l'usage du cavalcade-collecte de la mi-carême, le premier cortège de la Saint-Torê
a lieu le 17 février 1949. Le char de l’association Générale ouvre fièrement le cortège orné du
calicot « On collecte pour les œuvres de l’AG ».
De 1949 à 1966, la tradition est maintenue. Les cortèges se succèdent, adoptant au fil des années
des thèmes généraux très divers quant à la décoration des chars : « La flicaille à travers les âges »
(1956), « Le rôle social de la liquette » (1957), « Spoutnik, pamplemousse et cie » (1958) « Le
bourgeois, fléau social » (1959). En 1960, le Torê fut intégralement peint en blanc et déguisé en
vache, tandis que Djôzèf était travesti en fermière.
En 1966, comme l’affirme le Carabin, « la Saint Torai (sic) commença très belle, mais eut le
malheur d’être vernie par certains « étudiants » qui ont une notion particulière du Folklore… Bris
de vitrine… petits pillages… et pugilats ». Ces actes, conjugués à une certaine perte de vitesse du
folklore estudiantin, auront raison de la Saint-Torê, le Bourgmestre Destenay l’interdit en 1967.
Il fallut attendre dix-sept longues années
pour assister à la renaissance du cortège
traditionnel. En 1983, sous l’impulsion de
l’Association Générale des Étudiants
Liégeois, le cortège devient le point d’orgue
de fêtes de la Saint-Torê programmées sur
quatre jours et organisées en étroite
collaboration avec des patrons d’estaminets
du Carré.
Au programme, visite d’une brasserie et
soirée le lundi, cortège le mardi (voir photo)
suivi d’un concours de la plus belle penne et
du plus beau tablier, 4 heures de trottinettes
et soirée le mercredi, foot et pétanque
folkloriques le jeudi.
Certes, les thèmes ne réapparaissent pas, mais le programme très étoffé compense largement…
En prélude, le vendredi, le Cirque divers reçoit les students pour un cabaret chantant intitulé « De
la guindaille considérée comme un des beaux-arts ». « On y chanta trois heures durant » me
confia un des participants…
Cette « formule » nouvelle se pérennisa alors que le nombre de
participants grandissait… les renaissances successives de
nombreux comités de baptême n’y sont pas innocentes.
Rapidement, un concours du plus grand mangeur de saucisses
(ou du plus grand mangeur de potée…) prend place le lundi, à
l’initiative du cb Droit. Le mardi deviendra le jour du concours du
Rois des Rois et de la Reine des Reines…
Au vu du succès, la Chapelle du Vertbois ne pourra plus accueillir
les festivités nocturnes… En 1990 et 1991, l’AGEL opte pour un
chapiteau qui sera installé pendant deux ans au Longdoz, là où
trône aujourd’hui la Médiacité… C’est aussi l’arrivée de la