1. Protégez-Vous Août 2008 ‹ 21Protégez-Vous Août 2008 ‹ 21
›Santé
Toxique
plastique
L’étau se resserre autour du bisphénol A.
Et si votre bouteille d’eau ou vos boîtes
de conserve vous empoisonnaient à petit feu?
par Rémi Maillard
S
anté Canada s’apprête à le classer parmi les sub
stances toxiques et à en bannir l’usage dans les
biberons. Plusieurs associations de protection des
consommateurs réclament son interdiction dans
tous les contenants destinés à la nourriture ou à la
boisson. De son côté, l’industrie du plastique certifie que les
objets qui en contiennent, y compris ceux qu’on donne aux
nourrissons et aux enfants, «peuvent être utilisés sans danger».
Depuis la récente publication d’études alarmantes menées sur
des animaux, le bisphénol A (BPA) est au centre d’une vive
controverse avec, en toile de fond, de gigantesques intérêts
économiques – produit à plus de quatre millions de tonnes en
2005, ce composé chimique est omniprésent sur la planète.
Sans attendre le verdict de Santé Canada, certains
détaillants comme Mountain Equipment Co-op, Sports
Experts, Sears, Wal-Mart, Canadian Tire, Home Depot et
Jean Coutu ont déjà annoncé qu’ils retiraient de leurs tablet
tes les produits contenant du BPA. Qu’il s’agisse d’articles
de puériculture ou de bouteilles réutilisables, les fabricants
ne sont pas en reste et la plupart proposent désormais des
solutions de rechange. Y a-t-il vraiment péril en la demeure?
Nous faisons le point.
Photo:iStockphoto
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›Santé
Photos:RéjeanPoudrette
1Qu’est-ce que le BPA?
Synthétisé pour la première fois à la
fin du XIXe siècle, le BPA est un pro-
duit chimique industriel de la famille
des composés organiques aromatiques.
On l’utilise sur une grande échelle
pour fabriquer du polycarbonate, un
plastique transparent, parfois coloré,
rigide et ultra léger, et certaines rési-
nes époxy. Sa structure est proche de
celle des hormones œstrogènes et il
est donc classé dans la catégorie des
perturbateurs endocriniens. Aux États-
Unis, il figure sur la liste des polluants
atmosphériques dangereux.
2Où en trouve-t-on?
Partout où il y a du polycarbonate,
c’est-à-dire dans une multitude de biens
de consommation courante: bouteilles
réutilisables, bouteilles de sport, bibe-
rons, gobelets, ustensiles de cuisine
jetables, récipients pour conserver les
aliments, disques compacts, équipe-
ments sportifs et médicaux, etc. On
trouve également du BPA dans les rési-
nes époxy qui servent de revêtement
anticorrosion à l’intérieur des boîtes
de conserve en métal et des canettes
en aluminium, dans les couvercles
métalliques des pots et des bouteilles
en verre et jusque dans des amalgames
dentaires.
Sur les bouteilles et contenants ali-
mentaires ou ménagers, le polycarbo-
nate est associé au code de recyclage
numéro 7. Mais attention, ce n’est
pas parce qu’il y a un 7 qu’il y a for-
cément du BPA (voyez «Plastiques,
mode d’emploi» page 24). De même,
l’absence de chiffre sur un produit ne
signifie pas qu’il n’en contient pas. En
cas de doute, Santé Canada suggère de
contacter le fabricant.
3Comment pénètre-t-il
dans l’organisme?
Avec le temps, des molécules de
BPA auraient tendance à se détacher
des contenants réutilisables en poly-
carbonate ou des boîtes de conserve
enduites de résines époxy. C’est ainsi
qu’elles «migreraient» en petite quan-
tité dans les liquides et la nourri-
ture, puis dans le corps humain.
En 2007, l’organisme étasunien
Environmental Working Group
a passé au crible une centaine
d’aliments en conserve, dont des
préparations pour nourrissons:
plus de la moitié contenaient
du BPA, parfois à des niveaux
que ses experts jugent «dange-
reux». Et des tests effectués par
les Centres fédéraux de contrôle
et de prévention des maladies
(CDC) montrent que près de
95 % de nos voisins du sud en
ont dans leur urine. Ce qui signi-
fie que l’exposition est à la fois
généralisée et constante, «puis-
que contrairement aux dioxines
ou aux BPC, par exemple, cette
substance est rapidement excré-
tée et ne s’accumule pas dans
les graisses», commente Pierre
Ayotte, chercheur en toxicologie
humaine à l’Institut national de santé
publique du Québec.
«Le BPA est très peu volatil et
nous n’avons aucune preuve qu’il
puisse entrer dans la circulation par
le système respiratoire, même si on
en retrouve dans l’air ambiant ou la
poussière. La quasi-totalité de notre
exposition se fait donc par la voie
orale, lorsqu’on ingère un aliment
ou un liquide», explique Bernard
Robaire, professeur de pharmaco-
logie et thérapeutique à l’Université
McGill, à Montréal. D’après
les spécialistes, les risques
de migration du BPA dans
la nourriture sont accrus
en cas de réutilisation pro-
longée des contenants (les
lavages répétés, manipu-
lations et chocs finissent
par dégrader les produits
qui le contiennent) et,
surtout, sous l’effet d’une
chaleur intense. Selon
Santé Canada, la princi-
pale source d’exposition
des nouveau-nés et des
nourrissons surviendrait
d’ailleurs lorsqu’un bibe-
ron en polycarbonate est
soumis à une température
élevée, notamment si on
y verse de l’eau bouillante.
Ou encore lorsque le BPA
présent dans le revêtement des boîtes
de préparation liquide migre dans le
lait.
4Y a-t-il un danger
pour la santé?
Dans un rapport préliminaire rendu
public au printemps, les chercheurs du
programme national de toxicologie éta-
sunien (NTP) soulignent qu’«il existe
certaines inquiétudes quant à des effets
sur le comportement et le système ner-
veux des fœtus, des nourrissons et des
enfants» avec les niveaux actuels de
BPA dans l’alimentation. Ces «inquiétu-
des» reposent sur l’analyse de nombreu-
en cas de réutilisation pro-
longée des contenants (les
lavages répétés, manipu-
lations et chocs finissent
Ou encore lorsque le BPA
présent dans le revêtement des boîtes
de préparation liquide migre dans le
présent dans le revêtement des boîtes
Les bouteilles de
sport et les bon-
bonnes réutilisables
de 18,9 L destinées
aux refroidisseurs
d’eau sont souvent
en polycarbonate.
Selon Santé Canada,
il n’y a toutefois pas
lieu de s’inquiéter,
car «la migration
du BPA dans les
liquides à tempéra-
ture ambiante est
minime».
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Les bouteilles de
sport et les bon-
bonnes réutilisables
de 18,9 L destinées
aux refroidisseurs
d’eau sont souvent
en polycarbonate.
Selon Santé Canada,
il n’y a toutefois pas
lieu de s’inquiéter,
car «la migration
du BPA dans les
liquides à tempéra-
ture ambiante est
minime».
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3. Protégez-Vous Août 2008 ‹ 23
ses études de laboratoire sur des
rongeurs montrant qu’«un faible
niveau d’exposition au BPA pen-
dant le développement peut modi-
fier le comportement et provoquer
des changements dans le cerveau,
la prostate, les glandes mammai-
res, et l’âge de la puberté chez les
filles». Toutefois, nuance le NTP,
«les études ne fournissent qu’une
preuve limitée de ces effets néfastes
et d’autres recherches devront être
menées pour mieux comprendre
l’implication du
BPA sur la santé
humaine».
Plusieursscien-
tifiques associent le
BPA à l’augmenta-
tion des cas de can-
cers du sein et de
la prostate, à l’épi-
démie croissante
d’obésité, au diabète
de type 2, voire au
trouble de déficit
de l’attention avec
ou sans hyperacti-
vité (TDAH). Bien
que ces conclusions
soient loin de faire
l’unanimité parmi les experts en
raison de divergences métho-
dologiques, tous s’accordent au
moins sur un point: le bisphénol A
peut entraîner des perturbations
neurologiques et comportementales
chez les animaux en bas âge. «La seule
vraie question est de savoir si ce qu’on
observe chez le rat ou la souris est extra-
polable à l’homme. En fait, cela dépend
des doses et de la période d’exposition
et, aujourd’hui, personne n’est encore
en mesure d’apporter une réponse»,
résume Bernard Robaire.
5Qui est à risque?
Selon Santé Canada, nous ingérons
en moyenne 0,18 microgramme de
BPA par kilo de poids corporel par jour
(µg/kg/jour), toutes sources alimen-
taires confondues. Rien d’inquiétant
pour la population en général, assure le
ministère, puisque les adultes métaboli-
sent assez rapidement cette substance.
«Mais ce n’est pas le cas des enfants en
bas âge et certaines données attestent
que, chez les jeunes animaux, le BPA
peut engendrer des effets sur la repro-
duction et le développement», affirme
Pierre Ayotte. Or, Santé Canada estime
que les nouveau-nés en absorbent par-
fois jusqu’à 2,6 µg/kg/jour. Même si
cette quantité reste inférieure à la dose
journalière admissible (DJA) de 25 µg
en vigueur au pays, Samuel Godefroy,
directeur du Bureau d’innocuité des
produits chimiques à la Direction des
aliments, admet que c’est encore trop:
«Au vu des récentes observations sur
les effets à faible dose du BPA, et en
vertu du principe de précaution, nous
avons donc décidé que la DJA ne s’ap-
pliquerait plus aux nouveau-nés et
aux nourrissons de moins de 18 mois.
Notre but est de réduire au minimum
leur exposition.» Autre groupe à risque,
les femmes enceintes, car «le fœtus est
plus sensible que les jeunes enfants»,
précise Samuel Godefroy.
10 façons de
réduire votre
exposition
• Évitez les bouteilles et contenants en
polycarbonate (code de recyclage 7,
suivi des lettres PC).
• Consommez autant que possible des
produits frais ou congelés plutôt que
des aliments en conserve. Les aliments
lyophilisés ou conditionnés dans des
emballages en carton peuvent aussi être
une bonne solution.
• Évitez la nourriture très acide ou grasse en
conserve (sauce tomate, poisson à l’huile,
etc.); elle peut contenir des niveaux de
BPA plus élevés, car celui-ci réagirait au
contact des acides et des lipides.
• Choisissez des contenants en verre, en
porcelaine, en acier inoxydable ou fabri-
qués avec d’autres matières que le poly-
carbonate pour ranger la nourriture.
• Ne faites pas chauffer un récipient en
polycarbonate au four à micro-ondes;
utilisez plutôt un contenant en verre ou
en céramique.
• Évitez les biberons et les gobelets en poly-
carbonate; préférez-leur des modèles en
polypropylène (code 5) ou en verre.
• Si vous en utilisez quand même, n’y ver-
sez pas d’eau bouillante et ne les met-
tez pas au micro-ondes: sous l’effet de la
chaleur, le BPA se dégage du plastique
en plus grande quantité.
• Ne les lavez pas avec des détergents
puissants ou au lave-vaisselle, car cela
contribue à dégrader le plastique et
risque de favoriser la migration de BPA
dans le liquide. Nettoyez-les à l’eau
chaude savonneuse.
• Laissez tiédir l’eau bouillante dans un
récipient sans polycarbonate avant de la
transvaser dans le biberon.
• Utilisez de préférence les préparations
pour nourrissons vendues dans des
contenants en verre ou dans un plasti-
que sans BPA.
Sources: Santé Canada; Environmental Defence;
Environmental Working Group; US National
Institute of Environmental Health Sciences.
La plupart
des fabricants
proposent
désormais des
biberons et
des gobelets
réutilisables
en plastique,
mais sans BPA.
désormais des
biberons et
des gobelets
réutilisables
en plastique,
mais sans BPA.
l’unanimité parmi les experts en
raison de divergences métho-
dologiques, tous s’accordent au
moins sur un point: le bisphénol A
peut entraîner des perturbations
neurologiques et comportementales
chez les animaux en bas âge. «La seule
vraie question est de savoir si ce qu’on
observe chez le rat ou la souris est extra-
polable à l’homme. En fait, cela dépend
des doses et de la période d’exposition
dologiques, tous s’accordent au
moins sur un point: le bisphénol A
peut entraîner des perturbations
Des tests récents
effectués pour CTV et
The Globe and Mail
montrent que cer-
tains aliments en
conserve ont des
niveaux de BPA
encore plus élevés
que ceux qu’on
trouve dans
les bouteilles et
les biberons en
polycarbonate.
En Amérique du
Nord, la quasi-
totalité des boîtes
de conserve sont garnies
de résines époxy à base de BPA.
Une compagnie au moins, Eden
Foods, les a cependant remplacées
dans quelques-uns de ses produits
par un revêtement à base
d’extraits de plantes.
fier le comportement et provoquer
des changements dans le cerveau,
la prostate, les glandes mammai-
res, et l’âge de la puberté chez les
filles». Toutefois, nuance le NTP,
«les études ne fournissent qu’une
preuve limitée de ces effets néfastes
et d’autres recherches devront être
menées pour mieux comprendre
l’implication du
BPA sur la santé
Plusieursscien-
tifiques associent le
BPA à l’augmenta-
tion des cas de can-
cers du sein et de
la prostate, à l’épi-
Des tests récents
effectués pour CTV et
The Globe and Mail
montrent que cer-
tains aliments en
conserve ont des
niveaux de BPA
encore plus élevés
que ceux qu’on
trouve dans
les bouteilles et
les biberons en
polycarbonate.
En Amérique du
Nord, la quasi-
totalité des boîtes
de conserve sont garnies
de résines époxy à base de BPA.
Une compagnie au moins, Eden
Foods, les a cependant remplacées
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6 Faut-il s’inquiéter
d’autres plastiques?
Les scientifiques disposent d’«un faisceau d’arguments» per-
mettant d’«envisager l’hypothèse» que des substances noci-
ves issues des plastiques sont, avec la sédentarité et l’excès de
calories, impliquées dans l’épidémie actuelle d’obésité, déclarait
récemment Thierry Pineau, l’un des experts français les plus
réputés dans le domaine des matières plastiques alimentaires.
Au banc des accusés, entre autres, les phtalates. Déjà interdits
par l’Union européenne dans les jouets et les articles pour bébés,
ces perturbateurs hormonaux entrent dans la composition d’un
grand nombre de produits, notamment ceux en polychlorure de
vinyle (PVC), afin de les rendre plus souples et plus flexibles –
on en trouve par exemple dans certains films alimentaires. Deux
phtalates, le DEHP et le DINP, sont par ailleurs soupçonnés
de causer une baisse de la fertilité ou des lésions au foie et aux
reins. Recherches à l’appui, Option consommateurs et la Labour
Environmental Alliance Society, un groupe environnementaliste
de Colombie-Britannique, soutiennent que des molécules de
DEHP pourraient passer dans l’eau des bouteilles en polyéthy-
lène téréphtalate (code 1, suivi des lettres PET ou PETE) «après
un entreposage prolongé (plus d’un an) ou en raison de l’usure
du plastique après des utilisations répétées». Ils recommandent
aussi «de ne jamais utiliser de pellicule en plastique au micro-
ondes».
Même si aucun effet sur la santé humaine n’a, à ce jour,
été établi, voilà de quoi jeter un doute dans les esprits. Surtout
quand on sait que 60 % des quelque 30 000 substances chimi-
ques synthétisées en grande quantité pour fabriquer les produits
dont nous nous servons au quotidien n’ont jamais subi de tests.
«Malheureusement, déplore Nalini Vaddapalli, analyste à Option
consommateurs, faute d’informations claires et de directives pré-
cises de la part des pouvoirs publics, les gens ont souvent de la
difficulté à faire de bons choix.»‹
Plastiques, mode d’emploi
L
es numéros inscrits au centre du triangle de recyclage
gravé sur la plupart des contenants alimentaires ou
ménagers correspondent à un «code d’identification des
résines» élaboré en 1988 par l’industrie. Ils indiquent le type de
plastique qui a été utilisé dans leur fabrication. Voici ce qu’ils
signifient.
Polyéthylène téréphtalate
Bouteilles d’eau, de jus et de boisson gazeuse;
bouteilles de sauce à salade; bouteilles de
détergent; etc.
Polyéthylène haute densité*
Pichets à eau; bouteilles d’eau grand format,
de jus et de lait; bouteilles réutilisables;
contenants de détergent et d’assouplissant;
flacons de shampoing; sacs d’épicerie; biberons; etc.
Polychlorure de vinyle
Emballages de viande;
bouteilles d’huile de cuisson;
tétines de biberon; etc.
Polyéthylène basse densité*
Films alimentaires; bouteilles;
sacs d’épicerie; sacs à légumes et à pain;
sacs à ordures; etc.
Polypropylène*
Boîtes d’entreposage d’aliments;
pots de yogourt; biberons;
bouteilles réutilisables; etc.
Polystyrène
Contenants et ustensiles jetables;
barquettes en styromousse; etc.
Autre
Bonbonnes pour refroidisseurs d’eau; bouteilles
réutilisables; ustensiles jetables; biberons; etc.
Le chiffre 7 représente une catégorie «fourre-
tout». S’il est accompagné des lettres PC, il s’agit de
polycarbonate; si ce n’est pas le cas, d’un mélange
d’autres plastiques.
* Selon Option consommateurs et la Labour Environmental Alliance
Society, les bouteilles réutilisables les plus sécuritaires sont faites à base
de PEHD, de PEBD ou de PP.
Sources: Institut des plastiques et de l’environnement du Canada;
Nutrition Action/Center for Science in the Public Interest.
PET ou
PETE
PEHD ou
HDPE
PEBD ou
LDPE
PVC ou
V
PP
PS
AUTRE
PET ou
PETE
PEHD ou
HDPE
PEBD ou
LDPE
PVC ou
V
PP
PS
AUTRE
PET ou
PETE
PEHD ou
HDPE
PEBD ou
LDPE
PVC ou
V
PP
PS
AUTRE
PET ou
PETE
PEHD ou
HDPE
PEBD ou
LDPE
PVC ou
V
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PS
AUTRE
PET ou
PETE
PEHD ou
HDPE
PEBD ou
LDPE
PVC ou
V
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PS
AUTRE
PET ou
PETE
PEHD ou
HDPE
PEBD ou
LDPE
PVC ou
V
PP
PS
AUTRE
PET ou
PETE
PEHD ou
HDPE
PEBD ou
LDPE
PVC ou
V
PP
PS
AUTRE
Pour en savoir plus
• www.bisphenolafree.org/
• Environmental Defence
www.environmentaldefence.ca
• Friends of the Earth Europe
www.foeeurope.org/safer_chemicals/Blissfully_
unaware_of_BPA_report.pdf
• Diminuez les risques de cancer: guide du consommateur averti,
Option consommateurs/Labour Environmental Alliance Society, 2008
• La grande invasion: enquête sur les produits qui intoxiquent notre
vie quotidienne, Stéphane Horel, Éditions du moment, 2008
• Homo toxicus, un film de Carole Poliquin, Les Productions ISCA, 2008
(offert en DVD)
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