"la violence urbaine et le rôle des villes dans la réduction et la prévention de la violence armée" Regional Review Conference on the Geneva Declaration on Armed Violence and Development Nairobi, Kenya | 26-27 November 2014

1. CONFÉRENCE RÉGIONALE D’EXAMEN DE LA DÉCLARATION DE GENÈVE POUR
L’AFRIQUE :
« METTRE FIN À LA VIOLENCE ARMÉE POUR LA PAIX ET LE DÉVELOPPEMENT»
26 & 27 novembre 2014
Nairobi (Kenya)
Session thématique:
LA VIOLENCE URBAINE ET LE ROLE DES VILLES DANS LA
REDUCTION ET LA PREVENTION DE LA VIOLENCE ARMEE
Présenté par :
François Albert AMICHIA
Maire de Treichville ( District d’Abidjan – CÔTE D’IVOIRE)
Président Régional du Réseau Global des Villes Plus Sûres (GNSC) pour
l’Afrique Francophone
Président du Forum Ivoirien pour la Sécurité Urbaine (FISU)
Président du Conseil des Collectivités Territoriales (CCT) de l’espace l’UEMOA
Mairie de Treichville

2. CHAMPS DE REFLEXION
1 - LE ROLE DE L’AUTORITÉ MUNICIPALE ;
2- LA FORCE DU LEADERSHIP LOCAL POUR LE
DEVELOPPEMENT D’ACTIONS DE LUTTE CONTRE
LES VIOLENCES ARMEES ;
3- CHALLENGES ET CHANTIERS À CONSOLIDER ET À
DEVELOPPER;

3. I. LE ROLE DE L’AUTORITE MUNICIPALE OU
 CREER L’ATTRACTIVITE DU TERRITOIRE PAR UNE PLANIFICATION PARTICIPATIVE QUI
INTEGRE LES BESOINS EXPRIMES PAR LES POPULATIONS, A PARTIR DE
CONSULTATIONS: INTEGRER LE « BOTTOM UP » DANS L’APPROCHE DE GESTION ET DE
GOUVERNANCE DE NOS VILLES.
 PROMOUVOIR LE PPP (PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE) QUI EST UN MOYEN DE
COLLABORATION ENTRE LE PUBLIC ET LE PRIVE QUI DOIT PERMETTRE LE MAINTIEN
D’UNE PARFAITE ETANCHEITE DES MOYENS ET DES OBJECTIFS ET FAVORISER, AINSI,
L’AMELIORATION DES SERVICES PUBLICS PAR LE DEPLOIEMENT DE CAPITAUX PRIVES.
LA PROMOTION DU PPP PERMETTRA DE RENFORCER:
* L’ACCES AUX SERVICES DE BASE;
* LA GOUVERNANCE LOCALE PAR LA MISE EN PLACE DE DISPOSITIFS NOVATEURS ET
PARTICIPATIFS DE DEVELOPPEMENT LOCAL;
* LA CREATION DE RICHESSE;
* L’APPLICATION ET LE RESPECT DE LA LOI NOTAMMENT DES LOIS FONDAMENTALES
(CONSTITUTION),
ACTEUR URBAIN

4. II. LA FORCE DU LEADERSHIP LOCAL POUR LE
DEVELOPPEMENT D’ACTIONS DE LUTTE CONTRE LES
VIOLENCES URBAINES
LA POSITION ET LE ROLE DES ELUS LOCAUX OU DES FAITIERES D’ELUS LOCAUX, DONC DES
GOUVERNEMENTS LOCAUX REPOSENT SUR DES POSTULATS QUI CONSTITUENT DES FACTEURS
CLE DE SUCCES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE POLITIQUES VISANT LA REDUCTION DES
INEGALITES, DONC DES VIOLENCES URBAINES ET ARMEES, À SAVOIR :
*LA LEGITIMITE DEMOCRATIQUE DONT ILS JOUISSENT ;
*LES MECANISMES D’ALERTE PRECOCE QU’ILS PEUVENT METTRE EN PLACE ;
*LA GESTION COMMUNAUTAIRE DE LA SECURITE URBAINE QUI LEUR EST PLUS PROCHE;
*LA CONNAISSANCE DU TERRITOIRE QU’ILS DIRIGENT.

5. III. CHALLENGES ET CHANTIERS A
CONSOLIDER ET DEVELOPPER 1/1
 L’INSTAURATION DU DEBAT DEMOCRATIQUE ET L’ALTERNANCE
POLITIQUE QUI DOIVENT ETRE INTEGRES AUX MECANISMES DE
GESTION DES VILLES (Réf: MANIFESTE D’AUBERVILLIERS DE L’ EFUS
DECEMBRE 2012, « C’EST UNE VILLE JUSTE QUI CREE UNE VILLE SURE ».
 CAR COMME L’A SI BIEN CONCLU LE POLITOLOGUE AMERICAIN TED
ROBERT GURR, SPECIALISTE DE L’ANALYSE DES CONFLITS SOCIAUX ET
POLITIQUES, DANS SON OEUVRE WHY MEN REBEL?, LA FRUSTRATION
OU LA VIOLENCE NAIT DE L’ECART ENTRE LES ATTENTES ET LES
REALITES QUE VIVENT LES INDIVIDUS.
 LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT ET DE PREVENTION DES
VIOLENCES URBAINES DOIT REPOSER DONC SUR UNE APPROCHE
HOLISTIQUE DE LA SECURITE, DANS LAQUELLE L’HOMME DOIT ETRE
LE MOYEN ET LA FIN.

6. III. CHALLENGES ET CHANTIERS A
CONSOLIDER ET DEVELOPPER 1/2
LA VULGARISATION ET LA MISE EN PLACE DE DISPOSITIFS LOCAUX DE PREVENTION
COMME LES COMITES COMMUNAUX ou LOCAUX de SECURITE (CCS), EXPERIMENTES EN
COTE D’IVOIRE DEPUIS 1998 ET QUE NOUS VOULONS VULGARISER AU SEIN DE L’ESPACE
UEMOA A TRAVERS LE CCT , PARCE QUE LA QUESTION DE LA PRÉVENTION DE
L’INSÉCURITÉ URBAINE DOIT ÊTRE ABORDÉE, TANT AU PLAN COMMUNAUTAIRE,
NATIONAL, QUE SOUS RÉGIONAL.
AINSI:
LA PREVENTION DOIT S’IMPOSER COMME UNE VERITABLE ALTERNATIVE A LA REPRESSION ET
GARANTIR LA PROTECTION DES MINORITES ET DES COUCHES DEFAVORISEES.
LA GESTION DE LA SECURITE PREVENTIVE DOIT PROMOUVOIR NECESSAIREMENT LES
« DROITS URBAINS » TELS QUE: L’ACCES POUR TOUS A LA CREATION ET LA DISTRIBUTION
EQUITABLE DES RICHESSES ; L’EMPLOI; L’EDUCATION ET A LA SANTE ; ETC. QUI
CONSTITUENT DES INDICES DE DEVELOPPEMENT HUMAIN A NE PAS NEGLIGER.
POUR CE FAIRE, NOUS PROPOSONS LA CRÉATION DE MAISONS DE LA CITOYENNETÉ OU
LABORATOIRES CITOYENS OÙ POURRAIENT ÊTRE DISCUTÉES ET TRADUITES EN ACTES LES
ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES DE SENSIBILISATION, DE PARTAGES DE BONNES PRATIQUES
ET D’OBSERVATION DE L’ÉVOLUTION/REDUCTION DE LA VIOLENCE URBAINE.

7. III. CHALLENGES ET CHANTIERS A
CONSOLIDER ET DEVELOPPER 1/3
L’INTEGRATION DE LA QUESTION DE L’IDENTITE ET DE LA DIVERSITE CULTURELLES
DANS LA GESTION DE NOS VILLES QUI CONNAISSENT UNE URBANISATION GALOPANTE
ET CHAOTIQUE QUE L’ETAT CENTRAL ET LES POUVOIRS LOCAUX N’ARRIVENT PLUS A
MAITRISER.
C’EST PAR LA DIVERSITE QUE SE CONSOLIDE L’INCLUSION, GAGE IMPORTANT DE PROMOTION
DES VALEURS DEMOCRATIQUES ET DE LA TOLERANCE.
LE CAS DE LA COMMUNE DE TREICHVILLE (1/1)
LA COMMUNE DE TREICHVILLE COMPTE PRES DE 200 000 HABITANTS ET EST
MARQUEE PAR UN FORT COSMOPOLITISME AVEC 54% DE RESIDENTS D’ORIGINE
ETRANGERE ET PRATIQUEMENT LA MAJEURE PARTIE DES DIFFERENTES ETHNIES QUI
PEUPLENT LA COTE D’IVOIRE.
CETTE SITUATION A AMENE LE CONSEIL MUNICIPAL QUE JE DIRIGE A CREER,
DEVELOPPER ET PROMOUVOIR LE CONCEPT DE : « CITE N’ZASSA », QUI TIRE SON NOM
D’UNE ETOFFE COMPOSEE DE DIFFERENTS TISSUS, POUR SYMBOLISER LA COHESION,
L’UNION, L’INCLUSION.
CE CONCEPT CONSTITUE AUJOURD’HUI LE SOCLE AUTOUR DUQUEL S’IDENTIFIENT LES

8. III. CHALLENGES ET CHANTIERS A CONSOLIDER ET
DEVELOPPER 1/4
LE CAS DE LA COMMUNE DE TREICHVILLE (1/2)
POUR CONCRETISER CETTE VISION, DIVERS ORGAINISATIONS ET GROUPEMENTS CONSTITUES
ONT ETE CREES POUR SERVIR D’INTERFACE ENTRE LES POPULATIONS ET LE CONSEIL MUNICIPAL,
NOTAMMENT:
*LE COMITE DES SAGES ; L’ASSOCIATION DES CHEFS COUTUMIERS ET TRADITIONNELS ;
*L’UNION DES JEUNES DE LA COMMUNE ; LES COOPERATIVES DE FEMMES ;
*LES COMITES DE GESTION DE QUARTIER (CGQ) TOUS LES 50 QUARTIERS DE LA COMMUNE ;
*LES ASSOCIATIONS CULTURELLES ET ETHNIQUES.
CES STRUCTURES DE GOUVERNANCE LOCALE SONT UN CADRE D’AFFIRMATION ET D’EXPRESSION DES
POPULATIONS ET ONT PERMIS DE RENFORCER LA COHESION SOCIALE AU SEIN DES POPULATIONS;
FAIRE DE TREICHVILLE LE SEUL BIEN COMMUN AUTOUR DUQUEL TOUT LE MONDE S’ACCORDE ET
SURTOUT D’EVITER LES PIRES AFFRES DE CETTE CRISE A TREICHVILLE, Où DE NOMBREUSES
POPULATIONS ONT TROUVE REFUGE PENDANT CETTE PERIODE.
PENDANT LA CRISE POST-ELECTORALE QU’A CONNU LA COTE D’IVOIRE EN 2010, LE COMITE DES
SAGES, L’ASSOCIATION DES CHEFS COUTUMIERS ET TRADITIONNELS, AINSI QUE LE COMITE
COMMUNAL DE SECURITE, ONT JOUE UN ROLE DETERMINANT DANS L’APAISEMENT DES
TENSIONS A TRAVERS DES MEDIATIONS MENEES AUPRES DES GROUPES BELLIGERANTS ET LA
SENSIBILISATION DES POPULATIONS.

9. CHALLENGES ET CHANTIERS A
CONSOLIDER ET DEVELOPPER
1/5
LA REINVENTION DE « LA RUE » DANS NOS VILLES DOIT
CONSTITUER UN AXE STRATEGIQUE DE LA PREVENTION DE
L’INSECURITE URBAINE, CAR LES VIOLENCES SE DEROULENT
DE PLUS EN PLUS DANS LA RUE ET SUR LA VOIE PUBLIQUE
QUI DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS DES NO MAN’S LAND
PARCE DEFIANT LES REGLES D’URBANISME; SOUMIS A
L’ANARCHIE ET ENTRAINANT BEAUCOUP D’INSECURITE.
LA RUE EST UNE PROBLEMATIQUE QUI DOIT ETRE PRISE EN
COMPTE DANS LA PLANIFICATION DE NOS VILLES
DESORMAIS, COMME PARADIGME DE GESTION URBAINE
EFFICACE ET DE DOMAINE DE PREVENTION DES VIOLENCES
MULTIFORMES.

10. MERCI DE VOTRE
AIMABLE ATTENTION!
TREICHVILLE, LA CITE N’ZASSA