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Prévention de la violence et culture de la paix / Mai 2010 // 4 3 Prévention de la violence et culture de la paix / Mai 2010 //
Boîte à outils - Les Jeunes comme Agents
du Changement de Comportement (YABC -
Youth as Agents of Behavioural Change)
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CULTURE DE LA NON-VIOLENCE L’exemple des migrants
Les migrants souffrent souvent de la violence à laquelle ils sont confrontés : de 
la violence physique tout au long de leur trajet, tout d’abord - c’est-à-dire dans Module sur les questions thématiques
les pays de transit. Ce peut être la violence imposée par des passeurs, par les au-
torités, ou bien encore de la population elle-même dans ces pays. Ce peut être
aussi la violence verbale ou comportementale, incluant des réactions de rejet à
l’encontre des migrants : suspicion, propos racistes ou xénophobes, stigmatisa-
tion, enfermement dans des ghettos… C’est ensuite, avec les mêmes origines,
la violence dans les pays d’accueil. La violence peut être aussi présente après le
retour des migrants dans leur propre pays, où peuvent s’exercer des sentiments 04. CULTURE DE LA NON-VIOLENCE
ambigus à leur égard (jalousie, stigmatisation…).
Un des rôles de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est de faire diminuer ces
ET DE LA PAIX
tensions à l’encontre des migrants, en insistant sur le côté humanitaire de ses
activités, et sur le fait que les migrants sont souvent des personnes qui souffrent
de la violence. L’objectif du Mouvement, selon le Principe d’Humanité, étant
de s’efforcer d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes, il est
logique que le Mouvement se préoccupe du sort des migrants. •
ET DE LA PAIX

Fédération internationale des Sociétés
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Avec le soutien de
Avec la collaboration du Département
Principes et valeur
Bureau régional de l’Afrique du Nord
Publiposte 74, Les Berges du Lac,
1053, Tunis, Tunisie
Téléphone : +(216 71) 86 24 85
Fax : +(216 71) 86 29 71
Courriel : tunisia.northafricaoffice@ifrc.org

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CULTURE DE LA NON-VIOLENCE La culture de la paix
CULTURE DE LA NON-VIOLENCE
Le Principe d’Humanité inclut une référence à la paix. Ce principe indique que
le Mouvement « favorise la compréhension mutuelle, l’amitié, la coopération
et une paix durable entre tous les peuples ». Atteindre ces objectifs va au-delà
des activités traditionnelles du Mouvement (assistance, protection, activités so-
ciales, premiers secours…), en agissant sur le long terme.
Parler d’amitié ou de coopération entre les peuples n’est pas faire preuve d’idéa-
lisme naïf. Ce sont bien souvent l’incompréhension entre les peuples, le manque
de partage des richesses, la méfiance entre les groupes, qui conduisent à la vio-
lence et à la guerre. Dans un monde caractérisé par un isolement, des tensions
et un recours à la violence trop fréquents, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge
doivent défendre avec une énergie renouvelée les valeurs individuelles et collec-
tives qui favorisent le respect mutuel parmi les communautés humaines.
Le Mouvement a beaucoup agi contre les conséquences les plus tragiques des
guerres, grâce au droit international humanitaire. Cette branche du droit inter-
national vise à établir des limites dans la guerre, en protégeant les victimes de
la guerre et en interdisant certains moyens et méthodes de guerre trop cruels.
Mais promouvoir la paix va au-delà du droit humanitaire : il ne s’agit plus de
limiter les conséquences de la guerre, mais d’essayer de l’empêcher.
En travaillant pour tenter d’empêcher les guerres, il agit conformément à ses
idéaux. Ce n’est pas agir à l’encontre du Principe de Neutralité que de vouloir, soi-même et la violence interpersonnelle. Chaque jour 4.200 personnes meu-
d’une manière générale, empêcher la violence et la guerre. Le Mouvement a pris rent à cause de la violence (soit 1,6 million par an), plus de 90% d’entre elles
position sur la paix depuis des dizaines d’années, en condamnant cette horreur dans les pays à revenu faible et intermédiaire ; environ 2.300 meurent par
que constitue la guerre. suicide, 1.500 à cause de la violence interpersonnelle et 400 en raison de la
violence collective (violence organisée contre des groupes).
Cependant, il est vrai que, dans certains contextes, un discours pacifique sur
une situation précise peut affecter la manière dont le Mouvement sera consi- La violence est souvent cachée et secrète, mais elle peut survenir à tout moment,
déré. Dans un contexte de guerre, notamment de guerre civile, parler de paix en tout lieu, et peut se manifester par de la violence physique, émotionnelle ou
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peut être perçu comme prenant parti pour tel ou tel belligérant - une attitude psychologique, par des abus sexuels ou de la négligence. Peu importent l’âge,
que le Mouvement s’interdit. Aussi, dans de tels cas, le discours du Mouvement le sexe, les antécédents ou l’état, la violence peut dégrader, diminuer et nier la
devra être adapté pour ne pas mettre en péril sa neutralité. dignité humaine, le respect, la santé et la vie ; ses conséquences sur l’économie
et le développement communautaire sont profondes.
La culture de la non-violence Bien que la violence soit omniprésente et complexe, elle n’est pas inévitable.
La violence peut être évitée, atténuée et on peut y répondre. Pour ce faire, les
Par ailleurs, aborder la violence n’est pas nécessaire uniquement dans les situa- causes profondes de la violence doivent être cherchées, prouvées et combattues.
tions de guerre. Il peut s’agir d’autres formes de violence : la violence domes-
tique ; la violence à l’école ou dans le sport ; la violence à l’encontre de groupes Comme sur d’autres thèmes tels que la non-discrimination ou le respect de la
marginalisés - aussi divers que, parmi de nombreux exemples, les albinos, les diversité, le Mouvement veut changer les comportements : tant à l’intérieur
gens du voyage ou les personnes âgées ou souffrant de handicaps mentaux et du Mouvement qu’à l’extérieur, dans la communauté. Pour ce faire, chaque
placées dans des foyers. Ce peut aussi être la violence contre soi-même : utilisa- personne doit s’imposer d’adopter une attitude non-violente, d’ouverture, em-
tion de produits narcotiques, suicide… preinte d’une culture de paix. Pour changer les autres, il faut d’abord être ca-
pable de changer soi-même et de tout faire pour être un exemple.
La violence est ainsi définie comme l’utilisation de la force ou du pouvoir, soit
comme une action, soit comme une omission, sous la forme d’une menace, La culture de la non-violence respecte les êtres humains, leur bien-être et leur
réelle ou supposée, contre soi-même, une autre personne, un groupe ou une dignité ; elle rend hommage à la diversité, la non-discrimination, l’inclusivité,
communauté, et qui entraîne ou risque fort d’entraîner la mort, des blessures la compréhension mutuelle, le dialogue, la volonté de servir, la coopération et
physiques, psychologiques ou affectives, d’atteindre le développement des per- la paix durable. C’est une culture où les individus, les institutions et les socié-
sonnes ou d’entraîner des privations. tés s’abstiennent de nuire à autrui, aux groupes, aux communautés ou à eux-
mêmes. Elle requiert un engagement à des solutions positives et constructives
La violence touche tout le monde - tous les continents, tous les pays, toutes les pour résoudre les problèmes, les tensions et la source de la violence. Dans cette
communautés. Les types les plus répandus de violence sont la violence contre culture, la violence n’est jamais une option.
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