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Inclusion sociale / Mai 2010 // 4 3 Inclusion sociale / Mai 2010 //
Boîte à outils - Les Jeunes comme Agents
du Changement de Comportement (YABC -
Youth as Agents of Behavioural Change)
L’exemple des migrants
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INCLUSION SOCIALE
La stigmatisation dont sont victimes les migrants, la violence à laquelle ils font 
face, risquent d’accroître leur exclusion sociale. C’est le cas, notamment, pour Module sur les questions thématiques
les migrants qui ne parlent pas la langue du pays d’accueil ou de transit. C’est
également le cas pour les personnes qui n’ont pas de titre de séjour valable dans
un pays : pour elles, le risque est grand d’essayer de participer à la vie de la
société, car cette tentative peut conduire à leur expulsion.
D’autres facteurs peuvent accroître cette exclusion : souvenirs de violences su-
bies lors de la migration, exploitation des migrants conduisant à un travail 03. INCLUSION SOCIALE
déshumanisant, concentration des migrants dans des ghettos, situation de per-
sonnes seules loin de leur famille, manque d’accès aux soins, violence sexuelle,
etc.
Pourtant, on ne peut pas tomber dans la caricature et assimiler les migrants
aux exclus : les deux catégories ne se recoupent pas nécessairement, même si la
condition de migrant peut bien sûr favoriser cette exclusion sociale. •
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Fédération internationale des Sociétés
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Avec le soutien de
Avec la collaboration du Département
Principes et valeur
Bureau régional de l’Afrique du Nord
Publiposte 74, Les Berges du Lac,
1053, Tunis, Tunisie
Téléphone : +(216 71) 86 24 85
Fax : +(216 71) 86 29 71
Courriel : tunisia.northafricaoffice@ifrc.org

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L’exclusion sociale
L’exclusion sociale est un phénomène qui touche toutes les sociétés. C’est la
rupture du lien social, entre une personne ou un petit groupe de personnes, et
le reste de la société. L’exclusion peut être volontaire (une personne qui choisit
de vivre en marge de la société), mais elle est le plus souvent involontaire, et
constitue un processus plus qu’un état. Par exemple, une personne a des pro-
blèmes familiaux, de santé, de travail, etc. qui s’accentuent les uns les autres et
font que, en définitive, cette personne ne participe plus à la vie de la société.
Elle devient marginale.
L’exclusion sociale est souvent liée à la pauvreté, mais les deux situations sont
différentes. Ainsi une personne peut être « pauvre » dans le sens d’avoir de la
difficulté d’accès à des biens de base (nourriture, logement…) mais ne pas être
nécessairement exclue. Ainsi, si une personne aux ressources financières limi-
tées peut accéder à ces biens, par le biais de mécanismes de solidarité (famille,
Etat, communauté…), elle ne sera pas exclue.
Il y a en fait plusieurs formes d’exclusion sociale, par exemple :
• L’exclusion économique (les personnes n’ayant pas assez d’argent pour satis-
INCLUSION SOCIALE
INCLUSION SOCIALE
faire les besoins vus comme « normaux » dans la société) ;
• L’exclusion légale (les personnes dépourvues de statut juridique, comme les
migrants) ;
• L’exclusion physique (les personnes handicapées qui ne prennent pas part à
la vie de la société) ;
• L’exclusion institutionnelle (les personnes détenues dans les prisons ou dans
des camps d’internement) ;
• L’exclusion culturelle (les personnes illettrées dans les sociétés faisant de
plus en plus appel à l’écrit et aux modes de communication électronique) ;
• L’exclusion politique (personnes privées en fait ou en droit de la possibilité
de participer aux décisions des organes de direction de la communauté)…
L’inclusion sociale
Au contraire de l’exclusion sociale, on parle d’inclusion sociale. C’est le pro-
cessus visant à renforcer le lien des personnes avec la société, et notamment à
restaurer ce lien quand il est fragilisé. L’action Croix-Rouge / Croissant-Rouge
doit s’inscrire dans ce cadre : le Principe de Neutralité dit que le Mouvement
doit « garder la confiance de tous ». Or, typiquement, les personnes exclues
risquent de ne plus avoir confiance dans la communauté qui les exclut. Ai-
der les personnes à retrouver cette confiance, d’abord dans la Croix-Rouge /
le Croissant-Rouge, ensuite dans la société toute entière, est donc une tâche
essentielle.
Prendre en compte les besoins des personnes exclues, éviter la marginalisation,
sont des tâches souvent opérées par le Mouvement : par exemple, des systèmes
de soutien matériel aux personnes démunies ; des activités en faveur des per-
sonnes handicapées pour les aider à ne pas être exclues de la sociétés ; des visites
de personnes détenues, etc.
Au-delà de ces actions, il faut aussi changer les comportements dans la société,
pour éviter l’exclusion et, au contraire, promouvoir l’inclusion.
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