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Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes
des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA
Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire
OCTObre2017-n°66
l’Observatoire
	 de la Petite Entreprise
Titre de maître restaurateur, mention
"fait maison", statut d’artisan cuisinier,
campagne de publicité TV… Ces
dernières années, les professionnels
de la restauration ont bénéficié
d’un ensemble de mesures gouver-
nementales destinées à renforcer
l’attractivité de leurs établissements
dont la fréquentation était en baisse
continue ces dernières années (- 3,3 %
entre 2014 et 2016 selon l’Insee).
Même si le secteur reste toujours
fragile, il donne quelques signes encou-
rageants de reprise. Stimulée par les
nouveaux dispositifs institutionnels,
la profession est revigorée et exploite
intelligemment ses nouveaux atouts
marketing. Au deuxième trimestre
2017, selon notre Observatoire, le
chiffre d’affaires des restaurants
indépendants enregistre une légère
hausse (+ 0,6 %), tandis que celui
des hôtels-restaurants affiche une
augmentation plus conséquente de
son activité (+ 3,3 %). Cette tendance
positive est une bonne nouvelle pour
l’économie française dont la restau-
ration commerciale est un acteur-
clé avec 7 000 000 emplois salariés
et 177 000 entreprises pour un chiffre
d’affaires de 66 milliards d’euros,
rappelle la Direction générale des
entreprises (DGE) dans une étude
sectorielle.
L’ensemble de la filière de la restau-
ration (restauration commerciale,
rapide, collective et offre des métiers
de bouche) représente, quant à elle,
près de 350 000 entreprises. "Sur les
dix dernières années, elle a présenté
un solde annuel de 13 000 créations
d’entreprises, soit 4,6 % des entreprises
créées en France", souligne la DGE.
La filière joue également un rôle-clé
pour d’autres secteurs économiques :
l’industrie agroalimentaire (10 % du
chiffre d’affaires de l’industrie agro-
alimentaire), la pêche (17 % des
dépenses en France sur le marché
de la pêche et de l’aquaculture),
la viticulture, mais aussi le tourisme
ou les équipementiers de cuisine
professionnelle.
A noter : ce sont les petites entre-
prises de restauration qui constituent
la quasi-totalité du réseau d'établis-
sements français. En effet, le marché
est exploité aux trois-quarts par des
indépendants et à 90 % par des TPE
qui emploient 52 % des salariés du
secteur.
ZOOM
Et de trois ! + 0,5 % de croissance au deuxième
trimestre 2017, comme lors des deux trimestres
précédents. Un beau triplé qui confirme l’embellie
dont bénéficie actuellement l’économie française.
A l’origine de cette performance, les bons
chiffres du commerce extérieur dopé par le net
rebond des exportations (+ 3,1 %). Mais aussi le
dynamisme de la demande intérieure (+ 0,4 %) et,
plus précisément, de la consommation des
ménages (+ 0,3 %). Ce sont surtout les dépenses en
énergie (+ 0,5 %, après - 3,2 %) et en alimentation
(+ 0,6 %, après + 0,4 %) qui stimulent le budget des
ménages, malgré le ralentissement observé dans
les services (0,2 %, après + 0,6 %). Globalement,
les petites entreprises de l’artisanat, du commerce
et des services ne profitent pas des effets de cette
reprise. L’indice trimestriel d’activité des TPE,
même s’il s’améliore, reste négatif : - 1,5 % (contre
- 2,4 % au premier trimestre 2017).
1,5%
1,6%
2ème
trimestre 2017/
2ème
trimestre 2016
juillet 2016-juin 2017/
juillet 2015-juin 2016
Tendances
Les nouveaux atouts des 			
					 restaurants
2ème
Trimestre 2017
©TLPEP/Fotolia
Indices sectoriels
2ème
T 2017/2ème
T 2016 12 derniers mois
Commerce et services
-0,6% -1,0%
Alimentaire
3,0% - 0,3%
Services
-0,4% - 0,5%
Bâtiment
-3,9% -2,7%
Equipement de la maison et de la personne
-3,9% -3,3%
Tendances
2
Taux d’accroissement du chiffre d’affaires
2ème
trimestre 2017 / 2ème
trimestre 2016 2ème
trimestre 2017 / 2ème
trimestre 2016
Automobile - moto:
AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : Culture & Loisirs: 	
Équipement de la maison:
Équipement de la personne:
Santé:
Services:
Transports:
Café - Hôtellerie - Restauration:
Bâtiment:
Beauté - Esthétique:
Commerce de détail alimentaire:
Parcs et jardins 	 -1,1 %
Carrosserie automobile 		 4,9 %		
Auto, vente et réparation		- 2,6 %	
Moto vente et réparation		 4,4 %	 	
Hôtel-Restaurant 		 3,3 %
Hôtellerie de plein air 		 2,7 %		
Restauration		 0,6 %	
Café		- 2,2 %	
Couverture		 - 3,9 %		
Maçonnerie		- 4,1 % 	
Electricité		 - 5,2 %	
Plomberie-Chauffage-Sanitaire	 - 1,9 %	
Plâtrerie-Staff-Décoration	 	 - 5,8 % 	
Menuiserie		- 3,7 %	
Carrelage-faïence		 - 4,8 %	
Peinture bâtiment		 -5,6 %	
Terrassements-Travaux publics 	 - 3,0 %	
Parfumerie	 	- 0,4 %	 		
Coiffure		- 0,4 %	
Esthétique		- 0,5 %	
Charcuterie		 0,7 %		
Boulangerie-Pâtisserie		 2,9 %	
Pâtisserie		 18,7 %	
Alimentation générale		 3,3 %	
Fruits et Légumes		- 2,1 % 	
Boucherie-Charcuterie		 2,8 %	
Poissonnerie-Primeurs		 2,6 %
Vins, spiritueux, boissons diverses	 1,9 %
Crèmerie		- 0,2 %	
Librairie-papeterie-presse		- 5,3 %		
Articles sport, pêche et chasse		 -1,1 %	
Tabac-journaux-jeux		- 6,5 %
Studio photographique		 0,1 %
Commerce-réparation cycles	 	 0,2 %
Jouets et jeux	 	 6,1 %
Ebénisterie	 - 3,2 %	
Electroménager -TV -HIFI	 - 15,1 %		
Magasins de bricolage	 0,3 % 	
Fleuriste		- 2,7 %	
Meuble	 - 7,7 %	
Vaisselle, verrerie, faïence, luminaires - 0,3 %	
Mercerie-Lingerie-Laine	 - 1,5 %	 	
Vêtements enfants		 0,7 %	
Prêt-à-porter		 - 1,0 %	
Chaussures		- 2,1 %
Maroquinerie et articles de voyage	- 7,9 %	
Horlogerie-Bijouterie		- 4,2 %	
Pharmacie	 	- 1,7 %		
Optique-lunetterie		- 0,6 %	
Laverie pressing	 	- 3,6 %		
Entreprise de nettoyage		 1,0 %	
Agence immobilière 		 - 1,1 %
Pompes funèbres 		 - 0,6 %	
Taxis-Ambulances		 - 1,3 %		
Transport de marchandises		 2,0 %	
-1,1%
- 1,4%
0,7%
- 3,9%
- 0,4%
3,0%
-3,6%
- 5,5%
- 1,8%
- 1,7%
-0,3%
0,7%
+ 3 % au deuxième trimestre 2017 ! C’est, de loin, tous sec-
teurs confondus, la meilleure performance de la période.
Après plusieurs trimestres consécutifs de recul, le com-
merce de détail alimentaire retrouve de belles couleurs.
Tirés par les ventes spectaculaires des pâtissiers (+ 18,7 %)
qui bénéficient d’un heureux effet de calendrier, les
métiers de bouche peuvent aussi s’enorgueillir de remar-
quables hausses d’activité dans l’alimentation générale
(+ 3,3 %), la boulangerie-pâtisserie (+ 2,9 %), la boucherie-
charcuterie, (+ 2,8 %) et la poissonnerie (+ 2,6 %).
L’alimentation revient en force
Concurrence des enseignes low-cost, boom des ventes
en ligne, réduction du budget des ménages… Comme
au trimestre précédent (- 5,7 %), l’équipement de la
maison enregistre un chiffre d’affaires en net recul (- 5,5 %).
L’activité des commerces spécialisés dans l’électroménager-
TV-HiFi (- 15,1 %) ou l’ameublement (- 7,7 %) s’effondre,
tandis que les magasins de bricolage (+ 0,3 %) ou les arts
de la table (- 0,3 %) résistent tant bien que mal…
Les artisans du secteur, ébénistes (- 3,2 %) ou fleuristes
(- 2,7 %), ne font pas mieux.
L’équipement de la maison en panne
3
Le commerce en 2016
Synthèse des principaux enseignements de l’enquête INSEE consacrée à l’activité du commerce en 2016
L’activité des grandes surfaces, qui réalisent les deux tiers
des ventes de produits alimentaires, est en berne (- 1,2 %
en volume). À l’inverse, le commerce alimentaire spécialisé
et l’artisanat commercial sont très dynamiques : (+ 4,6 % en
volume). Les ventes des petites surfaces généralistes (supé-
rettes et alimentations générales) sont également en
hausse de près de 3 %, comme les années précédentes.
Dans son ensemble, le commerce non alimentaire est bien
orienté (+ 2,0 % en volume), mais les disparités entre secteurs
s’accentuent en 2016.
L’activité selon les formes de vente
En 2016, les ventes du commerce de gros et des intermé-
diaires du commerce s’élèvent à 730 milliards d’euros, dont
608 milliards pour le seul commerce de gros. Les ventes
des grossistes se redressent légèrement en valeur (+ 0,2 %).
L’activité des intermédiaires progresse (+ 2,7 %). Dans le com-
merce de détail et l’artisanat commercial, les ventes au détail
augmentent en valeur de 0,7 % en 2016 (498 milliards d’euros).
En volume, les ventes au détail décélèrent (+ 1,2 % après
+ 1,7 %) malgré l’accélération du pouvoir d’achat des ménages.
Le commerce hors magasin progresse nettement en 2016,
comme en 2015 (+ 3,9 % en volume).
Les ventes du commerce
LES venteS du commerce de détail EN 2015 et 2016
3,1 millions de salariés travaillent dans le commerce. Ils repré-
sentent 19 % des salariés des secteurs principalement marchands.
Au nombre de 440 000, les non-salariés sont davantage
représentés dans l’artisanat commercial, le commerce
de détail et le commerce et la réparation d’automobiles
que dans le commerce de gros. Les effectifs salariés hors
intérim augmentent en 2016 dans les secteurs commerciaux,
à un rythme un peu moins soutenu que dans le tertiaire
marchand dans son ensemble (+ 0,7 % contre + 1,4 %).
Evolution des effectifs salariés
Commerce et réparation d'automobiles
Les ventes au détail du commerce et de la reparation d'automobiles
En 2016, les ventes du commerce et de la réparation d’auto-
mobiles s’accroissent en volume avec une ampleur inédite
depuis 1994. Elles progressent en valeur de 6,5 % pour
atteindre 117 milliards d’euros. Le dynamisme de l’activité
est imputable aux ventes du commerce automobile, qui
contribue pour 5,4 points à la croissance en volume de
l’ensemble du secteur. Les immatriculations de véhicules
utilitaires légers bondissent (+ 8,1 % en moyenne annuelle) ;
celles de voitures particulières neuves continuent d’augmen-
ter sensiblement (+ 5,2 %), après avoir déjà crû fortement
en 2015 (+ 6,8 %). 201620152014
7
1
-1
0
2
3
4
5
6
ÉVOLUTION DES VENTES EN VOLUME (TTC)
au prix de L’ANNÉE PRÉCÉDENTE (en %)COMMERCE DE GROS
D’ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
ENTRETIEN ET RÉPARRATION
DE VÉHICULES AUTOMOBILES
COMMERCE ET RÉPARATION
DE MOTOCYCLES
COMMERCE DE VÉHICULES
AUTOMOBILES
COMMERCE DE DÉTAIL
D’ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES
ENSEMBLE DU COMMERCE
ET DE LA RÉPARATION AUTOMOBILES
Source : Insee, comptes du commerce, base 2010.
évolution des effectifs salariés dans le commerce
Source : Insee, estimations d'emplois
100
2016
105
110
115
120
125
130
135
Source : Insee, comptes du commerce, base 2010.
L'activité des formes de vente * du commerce de détail
Magasins non alimentaires spécialisés
sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire
* L'activité de certaines entreprises relève de plusieurs formes de vente (par exemple hypermarchés, supermarchés
et petites surfaces d'alimentation ; leurs ventes sont alors réparties entre ces formes de vente.
** Artisanat commercial : boulangeries, pâtisseries, charcuteries.
2014 2015 2016
Alimentation spécialisée et artisanat commercial **
Grandes surfaces d'alimentation générale
Petites surfaces d'alimentation générale et
magasins de produits surgelés
Grands magasins et autres magasins non alimentaires
non spécialisés
Commerce hors magasin
Commerce de détail et artisanat commercial
		 (évolution en%)
Contributions en points
Evolution des ventes en volume (TTC)
aux prix de l'année précédente (en%)Formes de vente
sd p
0,4 0,3 0,5
- 0,2 0 - 0,4
0 0,1 0,1
0,1 0,2 - 0,1
0,3 1 1
0,4 0,2 0,2
0,8 1,7 1,2
2015 2016 2015 2016
1,4 2 - 0,8 0,3
Intermédiaires
Commerce de gros hors intermédiaires
Commerce à dominante alimentaire en magasin
Commerce de détail et artisanat commercial
Commerce de Gros
Volume
Commerce à dominante non alimentaire
en magasin
Commerce hors magasin
Commerce et réparation d'automobiles
Valeur
4,4 2,7 - 0,9 0,3
0,8 1,9 - 0,8 0,2
1,7 1,2 0,3 0,7
0,7 0,2 0 0,2
2,7 2 0,4 0,8
3,2 3,9 2,3 3,6
3,8 6,7 4,6 6,5
Source : Insee, comptes du commerce, base 2010.
Évolution en %
sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire
sd p
OCTObre2017-n°66
Bruno Le Maire
Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE - 50, avenue Pierre Mendès France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N° 493 455 042
www.banquepopulaire.fr • Directeur de la publication : Yves MARMONT • Directeur de rédaction : Frédéric CHENOT • Rédaction en chef : Nasser NEGROUCHE
• Maquette : VE design • Impression : IMPRIMERIE JULIEN • Crédit photos : TLPEP/Fotolia - Ministère de l'Economie et des Finances • Tirage 27 749 exemplaires
• Périodicité trimestrielle • Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle,
économique et financière, nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014
Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres
d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat,
du commerce et des services.
Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA :
01.42.67.80.62 - E-mail : info@fcga.fr
La FCGA et les Banques Populaires s’associent pour publier chaque trimestre
l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers de l’artisanat, du
commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent de l’exploitation,
par la FCGA, de données communiquées volontairement par les adhérents
des CGA répartis sur l’ensemble du territoire.
Méthodologie Partenariat
4
parole à
©Ministèredel'EconomieetdesFinances
L’Observatoire de la Petite Entreprise (OPE) : En 2016, selon
l’INSEE, l’activité globale du commerce poursuit sa reprise
malgré un léger ralentissement dans le commerce de détail.
Comment interpréter cette tendance positive ?
Bruno LE MAIRE : Le dernier rapport de la Commission des
comptes commerciaux de la Nation, publié en juin 2017,
observe effectivement une amélioration des secteurs du
commerce en 2016. L’amélioration est portée par le regain
de la demande intérieure, d’où une vitalité du commerce
automobile et du commerce de gros. On note également le
dynamisme du commerce de détail et de la vente à distance,
porté par l’e-commerce et l’augmentation des ventes sur
catalogue spécialisé.
En 2016, pour la première fois depuis 2011, les ventes ont
progressé en valeur dans les grands secteurs du commerce :
le gros, le détail et l’automobile. L’INSEE constate que les
ménages ont davantage accru leurs dépenses en équipe-
ment automobile en 2016 que leurs autres achats de biens.
Parmi les secteurs très dynamiques du commerce de détail
figurent le commerce alimentaire spécialisé et l’artisanat
commercial (+ 4,6 % en volume), ainsi que le commerce d’équi-
pements de l’information et de la communication en magasins
spécialisés (+ 6,5 % en volume). Les petites surfaces alimentaires
généralistes sont aussi en hausse de près de 3 % en 2016.
OPE : L’étude révèle également que l’emploi salarié progresse
dans le commerce (+ 0,7 %). Comment expliquez-vous
cette performance dans un contexte économique et social
plutôt tendu ?
Bruno LE MAIRE : Cette hausse des effectifs salariés du com-
merce est principalement tirée par le commerce de détail
(+ 1,1 %). Le recours à l’intérim s’est accru, ce qui représente
presque 60 000 personnes employées à la fin de 2016. C’est
le commerce alimentaire qui a fait progresser l’emploi salarié
du commerce sur la période 2009-2013. Hors alimentaire,
l’emploi salarié progresse également dans le secteur de l’équi-
pement de la personne, ainsi que dans les magasins d’articles
médicaux et d’optique. En revanche, les commerces d’équi-
pement du foyer, les grands magasins, le commerce de biens
culturels et d’information-communication, la vente de journaux
sont des commerces dans lesquels l’emploi se contracte.
Plus de 3 millions de salariés et plus de 400 000 non-salariés
travaillent dans le secteur du commerce : il est essentiel pour
notre économie. Surtout qu’il contribue fortement à l’insertion
des jeunes dans la vie active et embauche des personnes
non qualifiées, au moyen de la formation en alternance.
La politique du Gouvernement, en facilitant les recrutements
et l’apprentissage, va directement bénéficier au secteur du
commerce.
OPE : Le nombre de créations d’entreprises dans le commerce
est en baisse (- 0,7 %), alors qu’il augmente dans l’ensemble
de l’économie (+ 5,5 %). Comment analysez-vous ce recul ?
Bruno LE MAIRE : Cela s’explique par la baisse des immatri-
culations de micro-entrepreneurs, surreprésentés dans les
secteurs commerciaux. Réformé fin 2014, ce régime est moins
attractif que le précédent régime de l’auto-entrepreneur.
En revanche, les créations réalisées sous d’autres régimes
augmentent fortement, en particulier sous la forme d’entre-
prises individuelles ou de sociétés par actions simplifiées.
Outre les immatriculations d’entreprises individuelles
classiques et de sociétés par actions simplifiées (+ 23 % en
2016), le nombre d’entreprises individuelles s’accroît forte-
ment dans le commerce hors magasin. Plus des trois-quarts
des micro-entrepreneurs du commerce électronique de
détail s’immatriculent sous la forme d’entreprise individuelle.
La politique du Gouvernement est axée sur la mise en place
d’instruments puissants (forte baisse des charges des entre-
prises, réelle simplification des procédures administratives,
libéralisation des freins à la croissance…) qui vont directe-
ment bénéficier au secteur du commerce : c’est le sens de
la loi TECE. Par ailleurs, le Gouvernement va lancer un vaste
chantier en faveur des centres-villes moyens, avec
la Conférence nationale des territoires, qui bénéficiera
également au secteur du commerce.
Ministre de l'Economie et des Finances

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Observatoire économique national n°66

  • 1. Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire OCTObre2017-n°66 l’Observatoire de la Petite Entreprise Titre de maître restaurateur, mention "fait maison", statut d’artisan cuisinier, campagne de publicité TV… Ces dernières années, les professionnels de la restauration ont bénéficié d’un ensemble de mesures gouver- nementales destinées à renforcer l’attractivité de leurs établissements dont la fréquentation était en baisse continue ces dernières années (- 3,3 % entre 2014 et 2016 selon l’Insee). Même si le secteur reste toujours fragile, il donne quelques signes encou- rageants de reprise. Stimulée par les nouveaux dispositifs institutionnels, la profession est revigorée et exploite intelligemment ses nouveaux atouts marketing. Au deuxième trimestre 2017, selon notre Observatoire, le chiffre d’affaires des restaurants indépendants enregistre une légère hausse (+ 0,6 %), tandis que celui des hôtels-restaurants affiche une augmentation plus conséquente de son activité (+ 3,3 %). Cette tendance positive est une bonne nouvelle pour l’économie française dont la restau- ration commerciale est un acteur- clé avec 7 000 000 emplois salariés et 177 000 entreprises pour un chiffre d’affaires de 66 milliards d’euros, rappelle la Direction générale des entreprises (DGE) dans une étude sectorielle. L’ensemble de la filière de la restau- ration (restauration commerciale, rapide, collective et offre des métiers de bouche) représente, quant à elle, près de 350 000 entreprises. "Sur les dix dernières années, elle a présenté un solde annuel de 13 000 créations d’entreprises, soit 4,6 % des entreprises créées en France", souligne la DGE. La filière joue également un rôle-clé pour d’autres secteurs économiques : l’industrie agroalimentaire (10 % du chiffre d’affaires de l’industrie agro- alimentaire), la pêche (17 % des dépenses en France sur le marché de la pêche et de l’aquaculture), la viticulture, mais aussi le tourisme ou les équipementiers de cuisine professionnelle. A noter : ce sont les petites entre- prises de restauration qui constituent la quasi-totalité du réseau d'établis- sements français. En effet, le marché est exploité aux trois-quarts par des indépendants et à 90 % par des TPE qui emploient 52 % des salariés du secteur. ZOOM Et de trois ! + 0,5 % de croissance au deuxième trimestre 2017, comme lors des deux trimestres précédents. Un beau triplé qui confirme l’embellie dont bénéficie actuellement l’économie française. A l’origine de cette performance, les bons chiffres du commerce extérieur dopé par le net rebond des exportations (+ 3,1 %). Mais aussi le dynamisme de la demande intérieure (+ 0,4 %) et, plus précisément, de la consommation des ménages (+ 0,3 %). Ce sont surtout les dépenses en énergie (+ 0,5 %, après - 3,2 %) et en alimentation (+ 0,6 %, après + 0,4 %) qui stimulent le budget des ménages, malgré le ralentissement observé dans les services (0,2 %, après + 0,6 %). Globalement, les petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services ne profitent pas des effets de cette reprise. L’indice trimestriel d’activité des TPE, même s’il s’améliore, reste négatif : - 1,5 % (contre - 2,4 % au premier trimestre 2017). 1,5% 1,6% 2ème trimestre 2017/ 2ème trimestre 2016 juillet 2016-juin 2017/ juillet 2015-juin 2016 Tendances Les nouveaux atouts des restaurants 2ème Trimestre 2017 ©TLPEP/Fotolia Indices sectoriels 2ème T 2017/2ème T 2016 12 derniers mois Commerce et services -0,6% -1,0% Alimentaire 3,0% - 0,3% Services -0,4% - 0,5% Bâtiment -3,9% -2,7% Equipement de la maison et de la personne -3,9% -3,3%
  • 2. Tendances 2 Taux d’accroissement du chiffre d’affaires 2ème trimestre 2017 / 2ème trimestre 2016 2ème trimestre 2017 / 2ème trimestre 2016 Automobile - moto: AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : Culture & Loisirs: Équipement de la maison: Équipement de la personne: Santé: Services: Transports: Café - Hôtellerie - Restauration: Bâtiment: Beauté - Esthétique: Commerce de détail alimentaire: Parcs et jardins -1,1 % Carrosserie automobile 4,9 % Auto, vente et réparation - 2,6 % Moto vente et réparation 4,4 % Hôtel-Restaurant 3,3 % Hôtellerie de plein air 2,7 % Restauration 0,6 % Café - 2,2 % Couverture - 3,9 % Maçonnerie - 4,1 % Electricité - 5,2 % Plomberie-Chauffage-Sanitaire - 1,9 % Plâtrerie-Staff-Décoration - 5,8 % Menuiserie - 3,7 % Carrelage-faïence - 4,8 % Peinture bâtiment -5,6 % Terrassements-Travaux publics - 3,0 % Parfumerie - 0,4 % Coiffure - 0,4 % Esthétique - 0,5 % Charcuterie 0,7 % Boulangerie-Pâtisserie 2,9 % Pâtisserie 18,7 % Alimentation générale 3,3 % Fruits et Légumes - 2,1 % Boucherie-Charcuterie 2,8 % Poissonnerie-Primeurs 2,6 % Vins, spiritueux, boissons diverses 1,9 % Crèmerie - 0,2 % Librairie-papeterie-presse - 5,3 % Articles sport, pêche et chasse -1,1 % Tabac-journaux-jeux - 6,5 % Studio photographique 0,1 % Commerce-réparation cycles 0,2 % Jouets et jeux 6,1 % Ebénisterie - 3,2 % Electroménager -TV -HIFI - 15,1 % Magasins de bricolage 0,3 % Fleuriste - 2,7 % Meuble - 7,7 % Vaisselle, verrerie, faïence, luminaires - 0,3 % Mercerie-Lingerie-Laine - 1,5 % Vêtements enfants 0,7 % Prêt-à-porter - 1,0 % Chaussures - 2,1 % Maroquinerie et articles de voyage - 7,9 % Horlogerie-Bijouterie - 4,2 % Pharmacie - 1,7 % Optique-lunetterie - 0,6 % Laverie pressing - 3,6 % Entreprise de nettoyage 1,0 % Agence immobilière - 1,1 % Pompes funèbres - 0,6 % Taxis-Ambulances - 1,3 % Transport de marchandises 2,0 % -1,1% - 1,4% 0,7% - 3,9% - 0,4% 3,0% -3,6% - 5,5% - 1,8% - 1,7% -0,3% 0,7% + 3 % au deuxième trimestre 2017 ! C’est, de loin, tous sec- teurs confondus, la meilleure performance de la période. Après plusieurs trimestres consécutifs de recul, le com- merce de détail alimentaire retrouve de belles couleurs. Tirés par les ventes spectaculaires des pâtissiers (+ 18,7 %) qui bénéficient d’un heureux effet de calendrier, les métiers de bouche peuvent aussi s’enorgueillir de remar- quables hausses d’activité dans l’alimentation générale (+ 3,3 %), la boulangerie-pâtisserie (+ 2,9 %), la boucherie- charcuterie, (+ 2,8 %) et la poissonnerie (+ 2,6 %). L’alimentation revient en force Concurrence des enseignes low-cost, boom des ventes en ligne, réduction du budget des ménages… Comme au trimestre précédent (- 5,7 %), l’équipement de la maison enregistre un chiffre d’affaires en net recul (- 5,5 %). L’activité des commerces spécialisés dans l’électroménager- TV-HiFi (- 15,1 %) ou l’ameublement (- 7,7 %) s’effondre, tandis que les magasins de bricolage (+ 0,3 %) ou les arts de la table (- 0,3 %) résistent tant bien que mal… Les artisans du secteur, ébénistes (- 3,2 %) ou fleuristes (- 2,7 %), ne font pas mieux. L’équipement de la maison en panne
  • 3. 3 Le commerce en 2016 Synthèse des principaux enseignements de l’enquête INSEE consacrée à l’activité du commerce en 2016 L’activité des grandes surfaces, qui réalisent les deux tiers des ventes de produits alimentaires, est en berne (- 1,2 % en volume). À l’inverse, le commerce alimentaire spécialisé et l’artisanat commercial sont très dynamiques : (+ 4,6 % en volume). Les ventes des petites surfaces généralistes (supé- rettes et alimentations générales) sont également en hausse de près de 3 %, comme les années précédentes. Dans son ensemble, le commerce non alimentaire est bien orienté (+ 2,0 % en volume), mais les disparités entre secteurs s’accentuent en 2016. L’activité selon les formes de vente En 2016, les ventes du commerce de gros et des intermé- diaires du commerce s’élèvent à 730 milliards d’euros, dont 608 milliards pour le seul commerce de gros. Les ventes des grossistes se redressent légèrement en valeur (+ 0,2 %). L’activité des intermédiaires progresse (+ 2,7 %). Dans le com- merce de détail et l’artisanat commercial, les ventes au détail augmentent en valeur de 0,7 % en 2016 (498 milliards d’euros). En volume, les ventes au détail décélèrent (+ 1,2 % après + 1,7 %) malgré l’accélération du pouvoir d’achat des ménages. Le commerce hors magasin progresse nettement en 2016, comme en 2015 (+ 3,9 % en volume). Les ventes du commerce LES venteS du commerce de détail EN 2015 et 2016 3,1 millions de salariés travaillent dans le commerce. Ils repré- sentent 19 % des salariés des secteurs principalement marchands. Au nombre de 440 000, les non-salariés sont davantage représentés dans l’artisanat commercial, le commerce de détail et le commerce et la réparation d’automobiles que dans le commerce de gros. Les effectifs salariés hors intérim augmentent en 2016 dans les secteurs commerciaux, à un rythme un peu moins soutenu que dans le tertiaire marchand dans son ensemble (+ 0,7 % contre + 1,4 %). Evolution des effectifs salariés Commerce et réparation d'automobiles Les ventes au détail du commerce et de la reparation d'automobiles En 2016, les ventes du commerce et de la réparation d’auto- mobiles s’accroissent en volume avec une ampleur inédite depuis 1994. Elles progressent en valeur de 6,5 % pour atteindre 117 milliards d’euros. Le dynamisme de l’activité est imputable aux ventes du commerce automobile, qui contribue pour 5,4 points à la croissance en volume de l’ensemble du secteur. Les immatriculations de véhicules utilitaires légers bondissent (+ 8,1 % en moyenne annuelle) ; celles de voitures particulières neuves continuent d’augmen- ter sensiblement (+ 5,2 %), après avoir déjà crû fortement en 2015 (+ 6,8 %). 201620152014 7 1 -1 0 2 3 4 5 6 ÉVOLUTION DES VENTES EN VOLUME (TTC) au prix de L’ANNÉE PRÉCÉDENTE (en %)COMMERCE DE GROS D’ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES ENTRETIEN ET RÉPARRATION DE VÉHICULES AUTOMOBILES COMMERCE ET RÉPARATION DE MOTOCYCLES COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES COMMERCE DE DÉTAIL D’ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES ENSEMBLE DU COMMERCE ET DE LA RÉPARATION AUTOMOBILES Source : Insee, comptes du commerce, base 2010. évolution des effectifs salariés dans le commerce Source : Insee, estimations d'emplois 100 2016 105 110 115 120 125 130 135 Source : Insee, comptes du commerce, base 2010. L'activité des formes de vente * du commerce de détail Magasins non alimentaires spécialisés sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire * L'activité de certaines entreprises relève de plusieurs formes de vente (par exemple hypermarchés, supermarchés et petites surfaces d'alimentation ; leurs ventes sont alors réparties entre ces formes de vente. ** Artisanat commercial : boulangeries, pâtisseries, charcuteries. 2014 2015 2016 Alimentation spécialisée et artisanat commercial ** Grandes surfaces d'alimentation générale Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés Grands magasins et autres magasins non alimentaires non spécialisés Commerce hors magasin Commerce de détail et artisanat commercial (évolution en%) Contributions en points Evolution des ventes en volume (TTC) aux prix de l'année précédente (en%)Formes de vente sd p 0,4 0,3 0,5 - 0,2 0 - 0,4 0 0,1 0,1 0,1 0,2 - 0,1 0,3 1 1 0,4 0,2 0,2 0,8 1,7 1,2 2015 2016 2015 2016 1,4 2 - 0,8 0,3 Intermédiaires Commerce de gros hors intermédiaires Commerce à dominante alimentaire en magasin Commerce de détail et artisanat commercial Commerce de Gros Volume Commerce à dominante non alimentaire en magasin Commerce hors magasin Commerce et réparation d'automobiles Valeur 4,4 2,7 - 0,9 0,3 0,8 1,9 - 0,8 0,2 1,7 1,2 0,3 0,7 0,7 0,2 0 0,2 2,7 2 0,4 0,8 3,2 3,9 2,3 3,6 3,8 6,7 4,6 6,5 Source : Insee, comptes du commerce, base 2010. Évolution en % sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire sd p
  • 4. OCTObre2017-n°66 Bruno Le Maire Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE - 50, avenue Pierre Mendès France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N° 493 455 042 www.banquepopulaire.fr • Directeur de la publication : Yves MARMONT • Directeur de rédaction : Frédéric CHENOT • Rédaction en chef : Nasser NEGROUCHE • Maquette : VE design • Impression : IMPRIMERIE JULIEN • Crédit photos : TLPEP/Fotolia - Ministère de l'Economie et des Finances • Tirage 27 749 exemplaires • Périodicité trimestrielle • Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle, économique et financière, nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014 Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA : 01.42.67.80.62 - E-mail : info@fcga.fr La FCGA et les Banques Populaires s’associent pour publier chaque trimestre l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers de l’artisanat, du commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent de l’exploitation, par la FCGA, de données communiquées volontairement par les adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire. Méthodologie Partenariat 4 parole à ©Ministèredel'EconomieetdesFinances L’Observatoire de la Petite Entreprise (OPE) : En 2016, selon l’INSEE, l’activité globale du commerce poursuit sa reprise malgré un léger ralentissement dans le commerce de détail. Comment interpréter cette tendance positive ? Bruno LE MAIRE : Le dernier rapport de la Commission des comptes commerciaux de la Nation, publié en juin 2017, observe effectivement une amélioration des secteurs du commerce en 2016. L’amélioration est portée par le regain de la demande intérieure, d’où une vitalité du commerce automobile et du commerce de gros. On note également le dynamisme du commerce de détail et de la vente à distance, porté par l’e-commerce et l’augmentation des ventes sur catalogue spécialisé. En 2016, pour la première fois depuis 2011, les ventes ont progressé en valeur dans les grands secteurs du commerce : le gros, le détail et l’automobile. L’INSEE constate que les ménages ont davantage accru leurs dépenses en équipe- ment automobile en 2016 que leurs autres achats de biens. Parmi les secteurs très dynamiques du commerce de détail figurent le commerce alimentaire spécialisé et l’artisanat commercial (+ 4,6 % en volume), ainsi que le commerce d’équi- pements de l’information et de la communication en magasins spécialisés (+ 6,5 % en volume). Les petites surfaces alimentaires généralistes sont aussi en hausse de près de 3 % en 2016. OPE : L’étude révèle également que l’emploi salarié progresse dans le commerce (+ 0,7 %). Comment expliquez-vous cette performance dans un contexte économique et social plutôt tendu ? Bruno LE MAIRE : Cette hausse des effectifs salariés du com- merce est principalement tirée par le commerce de détail (+ 1,1 %). Le recours à l’intérim s’est accru, ce qui représente presque 60 000 personnes employées à la fin de 2016. C’est le commerce alimentaire qui a fait progresser l’emploi salarié du commerce sur la période 2009-2013. Hors alimentaire, l’emploi salarié progresse également dans le secteur de l’équi- pement de la personne, ainsi que dans les magasins d’articles médicaux et d’optique. En revanche, les commerces d’équi- pement du foyer, les grands magasins, le commerce de biens culturels et d’information-communication, la vente de journaux sont des commerces dans lesquels l’emploi se contracte. Plus de 3 millions de salariés et plus de 400 000 non-salariés travaillent dans le secteur du commerce : il est essentiel pour notre économie. Surtout qu’il contribue fortement à l’insertion des jeunes dans la vie active et embauche des personnes non qualifiées, au moyen de la formation en alternance. La politique du Gouvernement, en facilitant les recrutements et l’apprentissage, va directement bénéficier au secteur du commerce. OPE : Le nombre de créations d’entreprises dans le commerce est en baisse (- 0,7 %), alors qu’il augmente dans l’ensemble de l’économie (+ 5,5 %). Comment analysez-vous ce recul ? Bruno LE MAIRE : Cela s’explique par la baisse des immatri- culations de micro-entrepreneurs, surreprésentés dans les secteurs commerciaux. Réformé fin 2014, ce régime est moins attractif que le précédent régime de l’auto-entrepreneur. En revanche, les créations réalisées sous d’autres régimes augmentent fortement, en particulier sous la forme d’entre- prises individuelles ou de sociétés par actions simplifiées. Outre les immatriculations d’entreprises individuelles classiques et de sociétés par actions simplifiées (+ 23 % en 2016), le nombre d’entreprises individuelles s’accroît forte- ment dans le commerce hors magasin. Plus des trois-quarts des micro-entrepreneurs du commerce électronique de détail s’immatriculent sous la forme d’entreprise individuelle. La politique du Gouvernement est axée sur la mise en place d’instruments puissants (forte baisse des charges des entre- prises, réelle simplification des procédures administratives, libéralisation des freins à la croissance…) qui vont directe- ment bénéficier au secteur du commerce : c’est le sens de la loi TECE. Par ailleurs, le Gouvernement va lancer un vaste chantier en faveur des centres-villes moyens, avec la Conférence nationale des territoires, qui bénéficiera également au secteur du commerce. Ministre de l'Economie et des Finances