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PROJET DE TRAIN RÉGIONAL À PROPULSION
HYBRIDE UTILISANT LES INFRASTRUCTURES
EXISTANTES
UN PROJET POUR FLUIDIFIER LE TRAFIC ROUTIER DE LA RÉGION DE QUÉBEC À
PARTIR DU RÉSEAU FERROVIAIRE EXISTANT.
Guy Gendreau
Juillet 2014
Guy Gendreau Page 2
Tables des matières
Projet de train régional à propulsion hybride utilisant les infrastructures existantes ................................... 1
Un projet pour fluidifier le trafic routier de la région de Québec à partir du réseau ferroviaire existant. 1
Sommaire exécutif.......................................................................................................................................... 5
Introduction.................................................................................................................................................... 6
Stratégie de mise en œuvre réaliste, progressive et évolutive ...................................................................... 6
Le réalisme économique ............................................................................................................................ 6
Le réalisme démographique....................................................................................................................... 6
Le réalisme climatique ............................................................................................................................... 7
Le réalisme social ....................................................................................................................................... 7
Un déploiement progressif ........................................................................................................................ 7
Contrôle des coûts et opérationnalisation rapide.................................................................................. 8
La vision globale devrait se réaliser par phase et par projets distincts. ................................................. 8
Vision d’un système de train moderne et adapté à nos conditions climatiques.......................................... 10
Qu’est-ce qu’un train moderne au Canada?............................................................................................ 10
L’erreur de voir tout électrique ou tout diesel........................................................................................ 10
Une solution hybride................................................................................................................................ 11
Une journée dans la vie d’un train Quad-Hybride........................................................................................ 12
La phase d’arrêt en voie de garage ......................................................................................................... 12
Phases d’un trajet entre deux points pour découvrir l’anatomie du train .............................................. 12
La phase d’arrêt en gare.......................................................................................................................... 12
La phase d’accélération............................................................................................................................ 12
La phase de maintien d’une vitesse constante ........................................................................................ 13
La phase de décélération ......................................................................................................................... 13
Rame de trains.............................................................................................................................................. 14
Guy Gendreau Page 3
Principe de construction .......................................................................................................................... 14
Alimentation autonome........................................................................................................................... 14
Alimentation électrique externe.............................................................................................................. 15
Alimentation par pile à combustible........................................................................................................ 15
Stockage d’énergie................................................................................................................................... 15
Récupération d’énergie (SREC) ................................................................................................................ 16
Obstacles naturels et solutions de contournement ..................................................................................... 17
Vallée de la rivière Cap-Rouge ................................................................................................................. 17
Fleuve st-Laurent ..................................................................................................................................... 17
Conclusion .................................................................................................................................................... 18
Avantages pour la région ......................................................................................................................... 18
Retombées économiques et Sociales (Spin-off)....................................................................................... 18
Annexe 1 : Les services et infrastructures de transport ferroviaire ............................................................. 19
Annexe 2 : Infrastructure de transport de la région de Québec .................................................................. 21
Annexe 3 : Autorail de Alstom...................................................................................................................... 22
Coradia Nordic ..................................................................................................................................... 22
.......................................................................................... 23
Guy Gendreau Page 4
Annexe 4 : Au sujet de l’auteur ................................................................................................................... 24
Guy Gendreau Page 5
SOMMAIRE EXÉCUTIF
Ce document présente une stratégie globale de développement de transport en commun pour la région
de Québec qui capitaliserait sur les infrastructures de chemins de fer existants plutôt que de se lancer
dans des investissements extrêmement importants de construction de tramway ou de train aérien;
propositions qui ne sont pas économiquement fondées.
Les éléments nouveaux sont des trains légers à propulsion hybride destinés au transport à basse vitesse
en zone urbaine et des mécanismes de partage des infrastructures ferroviaires; notamment l’ajout de
voies d’évitements et un système évolué de contrôle du trafic ferroviaire afin de permettre le partage de
la voie ferrée dans les deux directions.
Une plus grande utilisation des voies ferrées désengorgerait le trafic routier, mais aussi apporterait un
financement appréciable aux infrastructures actuelles; par exemple le Pont de Québec, permettant ainsi
de justifier leur existence et de financer leur entretient.
La proposition tient en quelques mots :
Réalisme
Évolutivité
Dans ce document, Je fais souvent référence à un rapport commandé par la ville de Québec : Portrait
du territoire, février 2005. Les informations utilisées sont toujours d’actualité. J’ai copié en
annexe 1 les paragraphes se rapportant aux infrastructures ferroviaires.
La photographie de la première page représente un Autorail X73901 manufacturé par
Alstom. Les détails du véhicule en annexe 3. L’image n’est pas présentée pour suggérer un
manufacturier, mais uniquement pour illustrer le concept.
Guy Gendreau Page 6
INTRODUCTION
La relative prospérité de la région de Québec attire beaucoup de travailleurs provenant de toutes les
régions du Québec et même, au-delà. On rapporte que les conditions de circulation routière se sont
considérablement détériorées au cours des dernières années. On entend régulièrement dans les médias
des propositions de tramway, de tunnel, d’un troisième pont; des solutions qui couteraient des milliards
de dollars.
En parallèle, on entend aussi dire que le Fédéral veut vendre le pont de Québec à la ville et transférer les
importants coûts de maintenance.
Les solutions proposées sont souvent basées sur le système ferroviaire, mais négligent l’excellent réseau
ferroviaire de la région de Québec. Des aménagements et des rénovations sont certainement nécessaires,
mais le réseau existant ne requiert pas d’expropriations ou de travaux majeurs. Les voies sont
actuellement utilisées par le CN et Via-Rail et sont maintenues correctement et largement sous-utilisées
(consulté l’annexe 1).
La solution proposée dans ce document tient compte des contraintes économiques, climatiques et
sociodémographiques de la région de Québec, tels que je les perçois. Les conclusions que j’en tire me
font converger vers des choix technologiques, qui, j’ose l’espérer, sont logiques.
Nous pouvons réaliser un train de région urbaine à propulsion hybride et utiliser le système de chemins
de fer existants. Les technologies que je décris existent. C’est un projet réalisable en quelques années et
avec un budget modestes comparé aux milliards que l’on propose de dépenser pour des tunnels sous le
fleuve et des tramways.
STRATÉGIE DE MISE EN ŒUVRE RÉALISTE, PROGRESSIVE ET ÉVOLUTIVE
LE RÉALISME ÉCONOMIQUE
Nos finances publiques sont dans un état terrible de délabrement. Le Québec est la province la plus
pauvre du Canada et nous sommes les plus taxés; il n’est pas possible de taxer davantage les citoyens de
Québec et du Québec.
Les nouveaux projets doivent être impérativement viables et créer de la valeur pour les Québécois sans
augmenter davantage le fardeau fiscal.
LE RÉALISME DÉMOGRAPHIQUE
Nous vivons sur un territoire très étendu; les habitants de ce vaste territoire ne souhaitent pas
s’agglomérer au centre-ville. Le modèle européen existe parce qu’il n’y a pas de place en Europe. Au
Canada, c’est une autre histoire; les terrains sont abordables; rien ne contraint les familles à vivre dans
des conditions aussi difficiles qu’en Europe.
Guy Gendreau Page 7
LE RÉALISME CLIMATIQUE
Nous vivons dans un climat nordique extrême, nous avons en alternance : verglas, tempêtes de neige,
pluies verglaçante pendant presque 6 mois par année. Les solutions européennes ne fonctionneraient
probablement pas ou serait sujet à beaucoup de problèmes imputables aux aléas climatiques.
Considérons par exemple une rame de train entre deux villes immobilisée parce que la caténaire est
verglacée. Maintenant imaginons cinq rames de trains immobilisées et 2000 passager qui attendent que
des équipes de secours arrivent.
Adapter à notre climat ce qui se fait ailleurs, nous permettra d’avoir une solution adaptés à nos besoins et
nous ouvrira des marchés ailleurs dans l’hémisphère nord grâce à l’expertise que nous auront acquise.
LE RÉALISME SOCIAL
Le comportement des syndicats au cours des 50 dernières années ne permet pas de se lancer dans des
projets d’envergures avec beaucoup de confiance par rapport aux budgets prévus; les dérives budgétaires
sont plus la règle que l’exception dans les projets québécois (JO de 1976, métro de Laval, etc.). Un projet
comme celui décrit dans ce document devrait être réalisé en sous-projet complets par eux-mêmes afin de
minimiser les impacts d’un arrêt de travail.
Il y a aussi la pression des écologistes; un train de banlieue au diesel ne ferait pas beaucoup d’émules.
Nous disposons d’immenses surplus énergétique que nous devrions pouvoir utiliser. Le concept doit tenir
compte des pressions écologiques futures.
UN DÉPLOIEMENT PROGRESSIF
Par déploiement progressif, je fais référence à la mise en service de tronçons ferroviaires constitués au
minimum d’un point de départ et d’un point d’arrivé et qui seront rentable et qui apporteront une
solution au problème de trafic le plus rapidement possible.
Par exemple : Charny vers la gare de Ste-Foy; gare de Ste-Foy vers le parc industriel de la rue Watt
(Costco), ensuite dans le parc industriel derrière la rue Cyrille-Duquet. Gare de Ste-Foy vers le long du
Boulevard Champlain jusqu’à la rue de l’église.
Il pourrait aussi y avoir : St-Augustin – Cap-Rouge (par le Tracel) jusqu’à la gare de Ste-Foy. De chacun
des terminus, des départs en bus pour répartir les voyageurs vers leurs lieux de travail.
Définir quelques circuits stratégiques et organiser des navettes autour des points de chute. Alimenter les
parcs industriels, alimenter les zones à bureau, alimenter le parc des expositions, réduire drastiquement
le trafic sur les voies les plus importantes aux heures de pointes. Il s’agit d’un transport multimodal train-
bus visant dans un premier temps à libérer les grands axes routiers.
Il faut dès le départ des parkings de grandes tailles avec de la surveillance pour accueillir un maximum de
voyageurs aux extrémités des lignes. Avec le temps, avec l’agrandissement du réseau, les voyageurs
seront mieux répartis et les parkings aménagés initialement deviendront trop grands. Il en sera de même
Guy Gendreau Page 8
pour les premiers points de chutes (par exemple : gare de Ste-Foy); au départ tous les bus convergeront
vers cette station et ensuite les trains alimenterons de multiples boucles locales.
CONTRÔLE DES COÛTS ET OPÉRATIONNALISATION RAPIDE
Il faut faire quelque chose au niveau du transport régional dans la région de Québec, mais il ne faut pas
faire n’importe quoi.
Déterminons une stratégie « porteuse » selon nos critères pour nous, citoyens de Québec et non pas une
stratégie porteuse pour les vendeurs; vendeur au sens large; les pays comme la France qui souhaite
« pousser » leur technologie et qui use de tous les moyens pour séduire les politiciens.
Déterminons quelques trajets « gagnant » et déployons une technologie existante adaptée à notre réalité
telle que le préconise le présent document.
Il ne faut pas se projeter trop loin dans le temps et ne pas engager trop de chantier sinon, les coûts
exploseront et il y aura des conflits sociaux. Le risque social au Québec et un peu similaire à notre climat,
on ne connait jamais la quantité de neige, mais on sait qu’il y en aura.
LA VISION GLOBALE DEVRAIT SE RÉALISER PAR PHASE ET PAR PROJETS DISTINCTS.
La vision globale doit prendre en compte un actif très important légué par les générations qui nous ont
précédées : le réseau ferroviaire.
Le réseau de la région de Québec est somptueux : une voie sur la rive-sud, deux voies Est-Ouest sur la rive
nord, divisées de part et d’autre du rocher qui forme Québec; des tronçons de liaisons nord-sud, dont le
plus connu est le pont de Québec. Des investissements qui représentent des milliards de dollars en
dollars d’aujourd’hui et qui sont à peine utilisés; voir en annexe.
Des adaptations seront nécessaires, mais 90-95% des actifs sont là.
La vision globale doit aussi prendre en compte qu’en Amérique du Nord, la motorisation des trains est de
type diesel-électrique, les voies ferrées sont donc dépourvues de caténaires qui permettraient
d’alimenter des trains 100 % électriques; donc, un train 100 % électrique n’est pas dans la portée de ce
projet et ne serait certainement pas viable, tel que nous le discuterons plus loin.
Définir des priorités :
Négocier le partage et les coûts d’entretiens des voies avec les propriétaires actuels du réseau de
chemin de fer. Proposer une vision et signer des ententes.
Mobiliser les acteurs régionaux et définir les priorités au niveau régional. Établir un plan de
déploiement sur 5-10-20 ans pour qu’il y ait de la cohérence année après année et étendre
progressivement le réseau. Utiliser des démographes pour développer une vision cohérente de
l’évolution du tissu urbain et régional; avoir une vision du futur basée sur une approche
scientifique : natalité, immigration, attrition de la fonction publique, etc. Les décisions
Guy Gendreau Page 9
d’aujourd’hui auront un impact demain; on doit se poser la question de quoi la région aura l’air
dans 5-10-20 ans.
Définir des phases de projet qui adresseront des problèmes réels de trafics et qui permettront
d’obtenir un fort retour sur investissements. Le retour sur investissement de se mesure pas
nécessairement en dollars encaissés, mais aussi par rapport aux objectifs stratégiques définis.
Par exemple, Phase 1 : Réduire le trafic sur les axes routiers qui alimentent Québec en travailleurs;
en particulier la circulation sur les ponts et la circulation de la Rive-Nord en provenance de l’Ouest.
Le but est de désengorger les ponts; donc, une première gare sur la rive-sud doté d’un immense
parking desservie par des navettes et une arrivé à près de la gare de Ste-Foy ou sur le boulevard
Champlain avec un excellent système de navette vers les zones à bureaux sera un excellent point
de départ.
Un exemple de Phase 2 pourrait être le développement d’un axe Est-Ouest Lévis-St-Nicolas sur la
Rive Sud.
Le même concept de déploiement par phase pour se faire entre St-Augustin et Québec et ensuite
rajouter des trajets intermédiaires.
Un exemple de Phase 3 pourrait être le développement d’une double voie sur les trajets très
fréquentés. Un horizon de 15-20-25 ans ?
Guy Gendreau Page 10
VISION D’UN SYSTÈME DE TRAIN MODERNE ET ADAPTÉ À NOS CONDITIONS
CLIMATIQUES
QU’EST-CE QU’UN TRAIN MODERNE AU CANADA?
Force est de constater que nous vivons dans un pays nordique, peu peuplé. Des investissements qui sont
raisonnables dans un pays comme la France, ne sont pas réalisables ici. Le bassin de l’île de France à lui
seul (50 km de rayon autour de Notre-Dame) regroupe 12 millions de personnes; 1/5 de la France. Notre
réalité est différente, notre vie est différente et les solutions que nous devons mettre en œuvre ici pour
vivre et prospérer doivent être différentes.
Différente! Mais cela ne doit pas nous empêcher de s’en inspirer et d’adapter les grandes réalisations
d’ailleurs à la réalité d’ici.
Nous croyons qu’un train moderne adapté à nos conditions climatiques et à la densité de notre
population devrait avoir les caractéristiques suivantes :
Devrait utiliser l’énergie électrique d’Hydro-Québec
Devrait pouvoir stocker l’énergie électrique sous une forme quelconque.
Récupérer l’énergie du freinage (énergie cinétique)
Ne pas être polluant
Être autonome au besoin; c'est-à-dire ne pas dépendre à 100% d'un réseau externe
L’ERREUR DE VOIR TOUT ÉLECTRIQUE OU TOUT DIESEL
Le « tout électrique » nécessiterait des investissements colossaux; Nous avons des contraintes de densité
de la population, des villes séparées par d’importantes zones rurales; le tout électrique serait très long à
déployer et n’est pas réalisable à court terme. Les aléas climatiques sont eux aussi sévères et
imprévisibles, le déglaçage des caténaires seraient à lui seul un casse-tête.
Le tout diesel serait lui aussi une erreur, car nous disposons de capacités électriques importantes qui
sont inutilisées. Le diesel n’est pas une solution en milieu urbain; trop polluant et trop bruyant.
Guy Gendreau Page 11
UNE SOLUTION HYBRIDE
Nous reviendrons sur chacun des éléments de la configuration décrite ci-dessous :
Train léger ayant un design de base 100% électrique, munie d’un pantographe sur les wagons de tête et
de moteurs électriques aux roues. Chacune des rames de train est équipée d’une pile à combustible
hydrogène/air et d’une génératrice diesel. Le système de freinage primaire est un système de
récupération d’énergie cinétique, capable de transformer le ralentissement de la masse du train en
énergie électrique qui sera réutilisée au démarrage.
Introduisons le train Quad-Hybride ayant les caractéristiques suivantes :
1. Production électrique autonome par une génératrice diesel ou à gaz comme énergie d’appoint
hors des zones urbaines
2. Alimentation électrique par caténaire pour les accélérations et la production d’hydrogène et
stockage d’énergie par production d’hydrogène à partir de l’électricité du réseau d’Hydro-
Québec,
3. Alimentation par une pile à combustible hydrogène/air
4. Récupération d’énergie cinétique au freinage
Pour comprendre comment les technologies s’intègrent pour former une solution de transport moderne,
analysons un cycle de 24 heures dans la vie d’un train hybride.
Nous suggérons d’adopter les technologies en fonction de la facilité de mise en œuvre. Par exemple, la
technologie Diesel-électrique est disponible immédiatement sans efforts de R&D et aucun investissement
d’infrastructure; c’est le premier choix pour un déploiement rapide. Les caténaires peuvent ensuite être
installées; ce qui amènerait d’importantes économies de combustible. Les autres technologies peuvent
ensuite être développées et intégrées au dispositif.
Ce qui est vraiment important, c’est de partir sur de bonnes bases évolutives; Il ne faut pas attendre
d’avoir le système parfait pour démarrer; il faut mettre en place un système qui rapporte et qui puisse
évoluer.
Guy Gendreau Page 12
UNE JOURNÉE DANS LA VIE D’UN TRAIN QUAD-HYBRIDE
LA PHASE D’ARRÊT EN VOIE DE GARAGE
Après une journée de transport, le train va au garage pour l’entretien quotidien et sera ensuite garé dans
sa voie de rechargement. La voie de rechargement est munie d’un caténaire qui transporte l’énergie
électrique du réseau public (Hydro-Québec), la motrice est relié à la caténaire pas un pantographe.
Durant cette période de repos, l’énergie électrique permet de recharger les piles à combustible en
reconstituant les réserves d’hydrogène.
Nous reviendrons plus loin dans le texte sur les risques liés à l’utilisation de l’hydrogène comme
combustible et aussi ses bienfaits. Tout n’est pas noir et blanc!
PHASES D’UN TRAJET ENTRE DEUX POINTS POUR DÉCOUVRIR L’ANATOMIE DU
TRAIN
La phase d’arrêt en gare
La phase d’accélération
La phase de maintien d’une vitesse constante
La phase de décélération
LA PHASE D’ARRÊT EN GARE
Lors de l’arrêt en gare, le train est en contact avec la caténaire. L’énergie électrique reconstitue les
réserves d’hydrogène et rehausse de manière accélérée le niveau de confort du train : climatisation l’été
et chauffage l’hiver.
LA PHASE D’ACCÉLÉRATION
La sortie de gare est la phase la plus énergivore d’un trajet car c’est à ce moment que le train accélère
pour atteindre sa vitesse de croisière. L’énergie nécessaire durant toute la phase d’accélération de nos
rames de train serait fournie par le réseau d’Hydro Québec. De part et d’autre de la gare, 400-600 mètres
de caténaires pourraient être nécessaires pour que le train atteigne sa vitesse de croisière.
Des chantiers de déploiement de caténaire d’environ 1 km sont réalisables en peu de temps et peuvent
intégrer des technologies de pointe. Par exemple, une caténaire chauffante pour empêcher la formation
de verglas.
Guy Gendreau Page 13
LA PHASE DE MAINTIEN D’UNE VITESSE CONSTANTE
Le maintien de la vitesse en zone urbaine serait assuré par la pile à combustible hydrogène/air.
Le maintien de la vitesse hors des zones urbaines pourrait être assuré par la génératrice diesel et/ou la
pile à combustible et des pointes de puissance pourrait être données par le système de récupération
d’énergie cinétique.
LA PHASE DE DÉCÉLÉRATION
Le freinage de la rame se fera à l’aide d’un dispositif de récupération de l’énergie cinétique; une
technologie similaire à ce qui est utilisé en Formule 1. Plutôt que de perdre l’énergie du freinage en
chaleur, elle est stockée en électricité et immédiatement disponible pour une accélération.
Guy Gendreau Page 14
RAME DE TRAINS
PRINCIPE DE CONSTRUCTION
Châssis léger destiné au transport urbain et de banlieues; La rame est composée de deux
wagons de têtes munis de poste de commandes aux extrémités et d’un nombre variable de
wagons, munis chacun d’au moins un ensemble de roues motrices.
Les wagons de tête sont équipés d’un pantographe destiné à récupérer l’énergie électrique des
caténaires.
Chaque rame est équipé d’un wagon technique comprenant une génératrice électrique/gaz ou
électrique/diesel, une pile à combustible, une unité de production hydrogène, une réserve
d’hydrogène. Ce wagon et surtout la technologie qu’il héberge, sera amené à évolué rapidement
et à être remplacé. Le wagon technique disposerait aussi d’un compartiment destiné à
l’équipement des voyageurs : vélo, poussette, etc.
Les roues motrices sont équipées d’un système de freinage primaire à récupération d’énergie
cinétique et d’un système de freinage secondaire (d’urgence) par friction.
L’habitable des passagers serait complètement ouvert sur toute la longueur du train (à
l’exception du wagon « technique ») et munis de caméras pour prévenir le vandalisme et veiller à
la sécurité des passagers.
Le contrôle du mode de propulsion est l’élément le plus nouveau amené par ce projet; il s’agit
vraiment d’une propulsion multi-hybride où tous les éléments concourent à rencontrer des
objectifs importants : Utilisation minimale d’hydrocarbure afin d’obtenir une empreinte carbone
minimale; un transport silencieux, adapté au déplacement en zone urbaine.
L’idée, c’est de récupérer ce qui se fait de mieux ailleurs et d’y ajouter les technologies qui nous
permettent d’acquérir une solution adaptée à nos budgets, notre climat et notre démographie.
ALIMENTATION AUTONOME
L’alimentation autonome est une génératrice diesel ou à turbine capable de fournir de l’énergie à la rame
de trains.
Guy Gendreau Page 15
ALIMENTATION ÉLECTRIQUE EXTERNE
L’alimentation électrique est nécessaire pour accélérer la rame de train et pour refaire les réserves
d’hydrogène nécessaire à la pile à combustible.
Le raccordement au réseau électrique s’effectue en mettant en contact permanent une électrode et un fil
électrique (appelé caténaire) au moyen d’un bras articulé appelé pantographe.
L’énergie électrique récupérée par ce moyen permettra d’accélérer le train en sortie de gare ou de voie
d’évitement; c’est le dispositif utilisé dans la plupart des pays européens pour alimenter les trains.
ALIMENTATION PAR PILE À COMBUSTIBLE
La technologie des piles à combustibles est éprouvée depuis de nombreuses années; le programme
spatial Apollo utilisait cette technologie ainsi que la navette spatiale.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pile_%C3%A0_combustible
Une pile à combustible est une pile dans laquelle la fabrication de l'électricité se fait grâce à
l'oxydation sur une électrode d'un combustible réducteur (par exemple le dihydrogène) couplée à
la réduction sur l'autre électrode d'un oxydant, tel que le dioxygène de l'air. La réaction
d'oxydation de l'hydrogène est accélérée par un catalyseur qui est généralement du platine. Si
d'autres combinaisons sont possibles, la pile la plus couramment étudiée et utilisée est la pile
dihydrogène-dioxygène ou dihydrogène-air.
Les piles à combustible font l’objet d’importantes recherches industrielles et sont maintenant utilisée
pour les bus urbain. C’est un domaine en pleine évolution et extrêmement porteur.
STOCKAGE D’ÉNERGIE
L’hydrogène peut être produite par électrolyse de l’eau; environ 25% de l’hydrogène produite dans le
monde est produite ainsi.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectrolyse_de_l'eau
Guy Gendreau Page 16
RÉCUPÉRATION D’ÉNERGIE (SREC)
Les systèmes de récupération d’énergie cinétique par un volant d’inertie (flywheel) ou par batteries sont
très performants et donnent une importante puissance d’appoint, immédiatement disponible.
Plutôt que de dissiper l’énergie du freinage sous forme de chaleur, on transfert l’énergie en accélérant un
volant d’inertie.
Un système de récupération d’énergie cinétique pourrait bénéficier d’un ajout d’énergie lors d’un arrêt en
gare; par exemple, une accélération du volant d’inertie au moyen d’un moteur électrique. Cette énergie
serait disponible au train dès que celui-ci serait sorti de la zone couverte par la caténaire.
Guy Gendreau Page 17
OBSTACLES NATURELS ET SOLUTIONS DE CONTOURNEMENT
VALLEE DE LA RIVIERE CAP-ROUGE
Mécanisme de traction par pignon et crémaillère
Un obstacle de taille sur un des parcours de la région de Québec est la traversé de la rivière
Cap-Rouge. Il est possible le Tracel ne soit plus certifié pour le transport des passagers. Si le
Tracel s’avérait inutilisable, ceci aurait un impact considérable sur le réseau de transport.
En Europe, il existe des voies ferrées munies de crémaillère qui sont utilisée dans les tronçons en
pente; la locomotive est équipée d’un pignon qui entre en contact avec la crémaillère et le train
peut ainsi progresser malgré une pente très forte. Un dispositif de cette nature permettrait
d’enjamber la vallée de la rivière Cap-Rouge à un coût qui serait beaucoup moindre que de
reconstruire un pont. L’énergie nécessaire à un effort exceptionnel serait fournie par le réseau
d’Hydro Québec.
Plutôt, qu’un Tracel, une nouvelle voie ferrée sur pontons, destinés à adoucir la pente de la
vallée de la rivière Cap-Rouge. Cette nouvelle voie pourrait longer l’actuel Tracel et rejoindre la
voie principale dans les hauteurs de la vallée. La voie ferrée en pente douce pourrait ainsi être
montée grâce au système par pignon et crémaillère.
FLEUVE ST-LAURENT
Pour l’instant, le pont de Québec fait le travail et continuera de le faire s’il est entretenu
convenablement. Mais il vieillit ….
Un tunnel est réalisable, mais à quel coût?
Guy Gendreau Page 18
CONCLUSION
Le transport de masse deviendra une nécessité dans la région de Québec et ce besoin grandira
au fil des ans. Le coût des combustibles fossiles, l’engorgement des voies d’accès à Québec
rendront ce choix incontournable.
Cette proposition n’a pas la prétention d’être « la solution définitive »; c’est une solution de
transition qui répond au besoin présent, son déploiement est modulable au gré des budgets et
de l’adhésion des citoyens de la région de Québec à ce mode de transport. Par incrément
successif, il mutera en un système toujours plus moderne. A quoi bon développer le système de
transport qui couvrira les besoins des quarante prochaines années alors qu’il arrivera en fin de
vie lorsqu’il sera pleinement utilisé. Laissons les générations futures régler leurs problèmes avec
les technologies qu’ils auront à leur disposition.
Les technologies proposées ne sont pas nouvelles; il y a cependant des défis d’intégration
intéressant qui permettraient de développer de l’expertise et un savoir-faire exportable dans
d’autres villes d’Amérique du Nord.
D’autres villes canadiennes de tailles moyennes considèrent aussi l’acquisition d’un système de
transport. Faire partie du groupe de tête, c’est se mettre en position d’avoir des retours
intéressants; de créer des emplois dans le secteur de la recherche et du secteur manufacturier.
AVANTAGES POUR LA RÉGION
Désengorgement des voies routières
Financement pour l’entretien du Pont de Québec
Financement du réseau ferroviaire existant
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES (SPIN-OFF)
R&D pour l’élaboration de piles à combustible ou autres moyens de stockage de
l’énergie électrique.
Développement industriel dans le stockage d’énergie électrique
Développement d’expertise dans le transport de masse à technologie hybride.
Développement d’expertise pour l’adaptation des technologies de caténaires.
Développement d’expertise des engins à propulsion multimodes.
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ANNEXE 1 : LES SERVICES ET INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT FERROVIAIRE
Source : Portrait du territoire, février 2005, Ville de Québec, page 155
Les services ferroviaires existants sur le territoire de la ville de Québec sont offerts par trois
entreprises : le Canadien National, le chemin de fer Québec-Gatineau et le chemin de fer de
Charlevoix. Seule une petite partie du chemin de fer située à proximité du parc technologique du
Québec-Métropolitain appartient toujours à la compagnie du Canadien Pacifique, qui s’est
départie de ses infrastructures au profit du chemin de fer Québec-Gatineau en 1997. Des
terminaux d’infrastructures ferroviaires sont aussi présents sur certaines propriétés de
l’Administration portuaire de Québec. Quelques voies de service appartiennent à des entreprises
privées. Le réseau ferroviaire présent sur le territoire de la ville totalise près de 40 km de voies.
Quatre cours de triage desservent le territoire et sont toutes situées dans l’aire urbaine centrale.
Les infrastructures ferroviaires ont été mises en place principalement à la fin du 19e siècle et au
début du 20e siècle.
Les services ferroviaires sont en étroite relation avec la capacité et le dynamisme économique
des régions qu’ils desservent. La qualité des infrastructures ferroviaires et leurs potentiels de
développement, de même que les possibilités d’interconnexions avec les autres modes de
transport sont la clé du succès dans ce domaine. Dans le contexte actuel de déréglementation du
transport et de libéralisation des échanges commerciaux, l’intégration et l’interconnexion des
différents modes de transport sont le gage d’une économie régionale forte. Les réseaux
ferroviaires actuels desservent un nombre réduit de zones et parcs industriels situés au sud de
l’autoroute Félix-Leclerc. L’historique du développement du réseau ferroviaire de la région de
Québec corrobore les liens très serrés du rail avec les activités portuaires qui génèrent à elles
seules près de 40 % de l’activité ferroviaire totale de la région. Outre l’ensemble des secteurs
portuaires, les zones et parcs industriels desservis sont principalement ceux de François-Leclerc,
Saint-Malo, Duberger, du Colisée, Marie-de-l’Incarnation, Carillon et Cardinal. Dans tout le
Canada, le transport ferroviaire a subi de profondes transformations durant les années 1990.
Elles sont à l’origine des modifications observées dans la région tant au plan des équipements et
des infrastructures qu’à celui du niveau de service. Dans une perspective de rationalisation des
services et des coûts d’exploitation, les deux grandes sociétés ferroviaires ont abandonné ou
vendu certaines de leurs lignes ferroviaires. Ces transformations expliquent notamment
l’émergence des compagnies de chemin de fer de Charlevoix et de Québec-Gatineau. Ces deux
entreprises, chemins de fer d’intérêt local (CFIL), ont acquis des lignes à faible densité de trafic
des deux grands transporteurs nationaux. Leur taille, leur souplesse et leur dynamisme
expliquent leur bonne performance et leur développement rapide. C’est également au cours de
cette même période que l’on a assisté à l’abandon puis à la rétrocession de lignes ferroviaires à
des administrations municipales dans le but d’y aménager des corridors cyclables à des fins
récréotouristiques, ce qui a notamment mené à la réalisation du corridor des Cheminots sur le
territoire de la ville de Québec. Le transport ferroviaire de passagers entre Windsor et Québec est
pris en charge par la société Via Rail. Le territoire de la ville de Québec dispose de deux gares
pour les passagers, soit la gare du Palais située au centre-ville et celle de Sainte-Foy située à
proximité des ponts de Québec et Pierre-Laporte. Via Rail a transporté entre Québec et Montréal
plus de 300 000 passagers par année depuis 1995. Les niveaux de service de transport de
passager par train sont réduits. De toute évidence, ils n’offrent pas une solution de rechange à la
concurrence qu’exercent les modes de transport individuel et par autocar. La réduction
importante des subventions du gouvernement du Canada à Via Rail a entraîné, vers la fin des
années 1990, l’abandon du service ferroviaire par la rive nord ainsi que la réduction de moitié de
Guy Gendreau Page 20
la fréquence vers Gaspé. Selon le plan de transport réalisé en août 2000 par le MTQ, les
infrastructures ferroviaires, d’une capacité de 9 000 wagons/jour, seraient sous-exploitées dans
la région de Québec. Or, les plus récentes statistiques indiquent l’existence d’un trafic moyen de
l’ordre de 120 wagons/jour, dont une partie importante est liée aux activités du port. Les
équipements et services ferroviaires provoquent parfois des nuisances, particulièrement pour les
milieux habités adjacents. Les convois ferroviaires sont à l’origine d’un niveau de bruit intense, de
vibrations et d’émissions importantes de poussière. Ces phénomènes, généralement
épisodiques, sont influencés par le niveau d’intensité des activités ferroviaires et par les
conditions climatiques. Dans la plupart des cas, les lignes de chemin de fer sont à distance des
milieux habités. Toutefois, cette situation n’empêche pas l’existence d’un grand nombre
d’habitations situées en bordure des corridors et des installations ferroviaires. On estime à plus
de 2 000 le nombre de logements situés en bordure immédiate de ces corridors. Ces habitations
se sont implantées souvent après la venue des lignes et infrastructures ferroviaires. C’est
pourquoi aujourd’hui, les transporteurs ferroviaires doivent utiliser leurs sifflets avertisseurs à
l’approche des passages à niveaux situés à proximité des secteurs habités. Cette situation
entraîne des récriminations de la part des résidents. Au cours des dernières années, des
citoyens demeurant à proximité des installations ferroviaires sont intervenus auprès de la Ville
pour manifester leurs craintes à l’égard des risques associés au transport, à l’entreposage et au
transbordement de produits dangereux.
Les responsables du port de Québec ont fait remarquer à l’automne 2000 que « l’avenir du
système ferroviaire dans la région de Québec a peu fait l’objet de réflexion et encore moins d’un
débat dans une vision globale ».2 Comparativement aux autres modes de transport, le transport
ferroviaire de marchandises et de passagers n’a jamais fait l’objet d’une stratégie particulière de
développement au niveau régional. Cette situation n’est sans doute pas étrangère aux stratégies
des deux grands transporteurs nationaux (le CN et le CP). Ceci est d’autant plus vrai que, dans le
contexte actuel de consolidation de ces entreprises, celles-ci optent avant tout pour des
opportunités de rentabilité à court terme. Malgré ou à cause de cela, les différents partenaires
impliqués dans l’élaboration du Plan de transport de l’agglomération de la capitale nationale du
Québec 3 ne convenaient en avril 2000 que d’une seule orientation spécifique : « assurer la
fonctionnalité et le développement des activités ferroviaires, portuaires et aéroportuaires ». Les
partenaires économiques impliqués devraient être invités à réitérer leur volonté d’encourager
l’utilisation des infrastructures et des services ferroviaires comme leviers de croissance et de
diversification économiques pour la région de Québec. Si tel est le cas, les entreprises
ferroviaires concernées, les gouvernements fédéral et provincial ainsi que les partenaires du
milieu devront s’engager à intégrer, à connecter et à développer l’ensemble des services de
transport vers les marchés extérieurs dans une perspective d’intermodalité. C’est à ces
conditions qu’il sera possible de positionner la région dans le réseau nord-américain et
international du transport de marchandises.
Dans une perspective complémentaire, les auteurs du Plan de transport font remarquer que
l’avenir des services ferroviaires de marchandises dans l’agglomération de Québec dépend d’un
certain nombre de facteurs, « dont une diminution du coût du transport par chemin de fer, le
développement du port, le dynamisme des chemins de fer d’intérêt local et la mise au point de
nouvelles technologies de transport rail-route qui rendraient ce service plus rentable sur des
distances plus courtes ». Ce rappel de la dépendance entre le rail et le port soulève un enjeu de
taille pour la Ville, le contrôle des implantations aux abords des voies ferrées et des cours de
triage, dans la mesure …
Guy Gendreau Page 21
ANNEXE 2 : INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT DE LA RÉGION DE QUÉBEC
Source : Portrait du territoire, février 2005, Ville de Québec, page 155
Guy Gendreau Page 22
ANNEXE 3 : AUTORAIL DE ALSTOM
http://fr.wikipedia.org/wiki/X_73900
Coradia Nordic
Le Coradia Nordic est une automotrice à un étage conçue pour supporter des conditions
climatiques hivernales extrêmes et peuvent accueillir plus de 200 passagers. Le Coradia Nordic
est utilisé par Storstockholms Lokaltrafik (désignés X60) pour les services de banlieue dans la
région de Stockholm. Plusieurs autres contrats sont réalisées pour d'autres opérateurs suédois,
principalement Skånetrafiken à Skåne County(désigné X61).
Au total, 162 rames Coradia Nordic ont été vendues par Alstom : 71 rames ont été livrées à
l’opérateur des transports publics de Stockholm, SL, avec une option de 12 rames
supplémentaires livrables en 2012. 23 rames seront également livrées au gestionnaire de
matériel roulant suédois AB Transitio, ainsi que 5 autres à la région de Östergötland et 2 autres à
la région de Jönköping.
http://www.alstom.com/press-centre/fr/2011/11/20-trains-regionaux-Coradia-Nordic-
supplementaires-a-Skanetrafiken/
Skånetrafiken, l'opérateur suédois, a conclu un nouveau contrat avec Alstom pour la fourniture de
20 trains régionaux Coradia Nordic pour un montant total de plus de 100 millions d'euros. La
livraison est prévue pour 2013-2014. Ces nouveaux trains seront exploités sur les lignes de la
région de Scanie, dans le sud de la Suède.
Les trains Coradia Nordic peuvent accueillir jusqu'à 235 passagers assis et atteindre une vitesse
de 160 km/h. Ils sont conçus pour répondre aux exigences des voyageurs en termes de confort,
d'accessibilité et de facilité de déplacement à bord notamment aux planchers bas et à l'absence
de marches. Ces trains s'inscrivent également dans le cadre de la stratégie environnementale
d'Alstom. En effet, ils sont recyclables à 95 % et leur motorisation répartie optimise les phases de
freinage et d'accélération de chaque voiture, ce qui permet une réduction de la consommation
d'énergie.
En décembre 2006, Skånetrafiken a commandé à Alstom 69 trains Coradia Nordic. À ce jour,
Alstom en a livré 32 à l'opérateur. « Nos trains régionaux sont très appréciés des passagers et
nous sommes fiers d'avoir reçu une nouvelle commande de 20 trains Coradia Nordic
supplémentaires de la part de Skånetrafiken. Grâce à cette commande, Alstom confirme sa
position de leader en tant que fournisseur de trains régionaux en Suède. À présent, nous allons
renforcer notre offre en termes de services et de maintenance pour le marché nordique »,
explique Lars Kleppe, Directeur d'Alstom Transport.
Guy Gendreau Page 23
Hormis Skånetrafiken, d'autres opérateurs tels que Östgötatrafiken, Jönköpings lokaltrafik,
Norrtåg, Västtrafik et SL ont également commandé des trains régionaux Coradia Nordic à Alstom.
Au total, la société a vendu 193 trains Coradia Nordic en Suède depuis 2002.
Guy Gendreau Page 24
ANNEXE 4 : AU SUJET DE L’AUTEUR
Guy Gendreau
Domicilié à Québec depuis septembre 2009
Titulaire des diplômes suivants :
MBA Concordia 2006
Baccalauréat en informatique
Baccalauréat en administration
Profession : Architecte en technologie de l’information (TI) ; Travaille à son compte depuis 2012.
Originaire de Rimouski, Il a habité la région de Montréal sept ans et la région d’Ottawa six ans. Il a vécu en
France une quinzaine d’année avant de s’établir à Québec avec sa famille.
Il a travaillé pour Oracle (employé), Total (à contrat), Société Générale (à contrat), France Télécom (à
contrat), Agence Spatiale Canadienne (employé), Conseil nationale de la recherche du Canada (employé)
et plusieurs autres compagnies ou entreprise gouvernementale.
Guy Gendreau
guy.gendreau@gmail.com

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  • 1. PROJET DE TRAIN RÉGIONAL À PROPULSION HYBRIDE UTILISANT LES INFRASTRUCTURES EXISTANTES UN PROJET POUR FLUIDIFIER LE TRAFIC ROUTIER DE LA RÉGION DE QUÉBEC À PARTIR DU RÉSEAU FERROVIAIRE EXISTANT. Guy Gendreau Juillet 2014
  • 2. Guy Gendreau Page 2 Tables des matières Projet de train régional à propulsion hybride utilisant les infrastructures existantes ................................... 1 Un projet pour fluidifier le trafic routier de la région de Québec à partir du réseau ferroviaire existant. 1 Sommaire exécutif.......................................................................................................................................... 5 Introduction.................................................................................................................................................... 6 Stratégie de mise en œuvre réaliste, progressive et évolutive ...................................................................... 6 Le réalisme économique ............................................................................................................................ 6 Le réalisme démographique....................................................................................................................... 6 Le réalisme climatique ............................................................................................................................... 7 Le réalisme social ....................................................................................................................................... 7 Un déploiement progressif ........................................................................................................................ 7 Contrôle des coûts et opérationnalisation rapide.................................................................................. 8 La vision globale devrait se réaliser par phase et par projets distincts. ................................................. 8 Vision d’un système de train moderne et adapté à nos conditions climatiques.......................................... 10 Qu’est-ce qu’un train moderne au Canada?............................................................................................ 10 L’erreur de voir tout électrique ou tout diesel........................................................................................ 10 Une solution hybride................................................................................................................................ 11 Une journée dans la vie d’un train Quad-Hybride........................................................................................ 12 La phase d’arrêt en voie de garage ......................................................................................................... 12 Phases d’un trajet entre deux points pour découvrir l’anatomie du train .............................................. 12 La phase d’arrêt en gare.......................................................................................................................... 12 La phase d’accélération............................................................................................................................ 12 La phase de maintien d’une vitesse constante ........................................................................................ 13 La phase de décélération ......................................................................................................................... 13 Rame de trains.............................................................................................................................................. 14
  • 3. Guy Gendreau Page 3 Principe de construction .......................................................................................................................... 14 Alimentation autonome........................................................................................................................... 14 Alimentation électrique externe.............................................................................................................. 15 Alimentation par pile à combustible........................................................................................................ 15 Stockage d’énergie................................................................................................................................... 15 Récupération d’énergie (SREC) ................................................................................................................ 16 Obstacles naturels et solutions de contournement ..................................................................................... 17 Vallée de la rivière Cap-Rouge ................................................................................................................. 17 Fleuve st-Laurent ..................................................................................................................................... 17 Conclusion .................................................................................................................................................... 18 Avantages pour la région ......................................................................................................................... 18 Retombées économiques et Sociales (Spin-off)....................................................................................... 18 Annexe 1 : Les services et infrastructures de transport ferroviaire ............................................................. 19 Annexe 2 : Infrastructure de transport de la région de Québec .................................................................. 21 Annexe 3 : Autorail de Alstom...................................................................................................................... 22 Coradia Nordic ..................................................................................................................................... 22 .......................................................................................... 23
  • 4. Guy Gendreau Page 4 Annexe 4 : Au sujet de l’auteur ................................................................................................................... 24
  • 5. Guy Gendreau Page 5 SOMMAIRE EXÉCUTIF Ce document présente une stratégie globale de développement de transport en commun pour la région de Québec qui capitaliserait sur les infrastructures de chemins de fer existants plutôt que de se lancer dans des investissements extrêmement importants de construction de tramway ou de train aérien; propositions qui ne sont pas économiquement fondées. Les éléments nouveaux sont des trains légers à propulsion hybride destinés au transport à basse vitesse en zone urbaine et des mécanismes de partage des infrastructures ferroviaires; notamment l’ajout de voies d’évitements et un système évolué de contrôle du trafic ferroviaire afin de permettre le partage de la voie ferrée dans les deux directions. Une plus grande utilisation des voies ferrées désengorgerait le trafic routier, mais aussi apporterait un financement appréciable aux infrastructures actuelles; par exemple le Pont de Québec, permettant ainsi de justifier leur existence et de financer leur entretient. La proposition tient en quelques mots : Réalisme Évolutivité Dans ce document, Je fais souvent référence à un rapport commandé par la ville de Québec : Portrait du territoire, février 2005. Les informations utilisées sont toujours d’actualité. J’ai copié en annexe 1 les paragraphes se rapportant aux infrastructures ferroviaires. La photographie de la première page représente un Autorail X73901 manufacturé par Alstom. Les détails du véhicule en annexe 3. L’image n’est pas présentée pour suggérer un manufacturier, mais uniquement pour illustrer le concept.
  • 6. Guy Gendreau Page 6 INTRODUCTION La relative prospérité de la région de Québec attire beaucoup de travailleurs provenant de toutes les régions du Québec et même, au-delà. On rapporte que les conditions de circulation routière se sont considérablement détériorées au cours des dernières années. On entend régulièrement dans les médias des propositions de tramway, de tunnel, d’un troisième pont; des solutions qui couteraient des milliards de dollars. En parallèle, on entend aussi dire que le Fédéral veut vendre le pont de Québec à la ville et transférer les importants coûts de maintenance. Les solutions proposées sont souvent basées sur le système ferroviaire, mais négligent l’excellent réseau ferroviaire de la région de Québec. Des aménagements et des rénovations sont certainement nécessaires, mais le réseau existant ne requiert pas d’expropriations ou de travaux majeurs. Les voies sont actuellement utilisées par le CN et Via-Rail et sont maintenues correctement et largement sous-utilisées (consulté l’annexe 1). La solution proposée dans ce document tient compte des contraintes économiques, climatiques et sociodémographiques de la région de Québec, tels que je les perçois. Les conclusions que j’en tire me font converger vers des choix technologiques, qui, j’ose l’espérer, sont logiques. Nous pouvons réaliser un train de région urbaine à propulsion hybride et utiliser le système de chemins de fer existants. Les technologies que je décris existent. C’est un projet réalisable en quelques années et avec un budget modestes comparé aux milliards que l’on propose de dépenser pour des tunnels sous le fleuve et des tramways. STRATÉGIE DE MISE EN ŒUVRE RÉALISTE, PROGRESSIVE ET ÉVOLUTIVE LE RÉALISME ÉCONOMIQUE Nos finances publiques sont dans un état terrible de délabrement. Le Québec est la province la plus pauvre du Canada et nous sommes les plus taxés; il n’est pas possible de taxer davantage les citoyens de Québec et du Québec. Les nouveaux projets doivent être impérativement viables et créer de la valeur pour les Québécois sans augmenter davantage le fardeau fiscal. LE RÉALISME DÉMOGRAPHIQUE Nous vivons sur un territoire très étendu; les habitants de ce vaste territoire ne souhaitent pas s’agglomérer au centre-ville. Le modèle européen existe parce qu’il n’y a pas de place en Europe. Au Canada, c’est une autre histoire; les terrains sont abordables; rien ne contraint les familles à vivre dans des conditions aussi difficiles qu’en Europe.
  • 7. Guy Gendreau Page 7 LE RÉALISME CLIMATIQUE Nous vivons dans un climat nordique extrême, nous avons en alternance : verglas, tempêtes de neige, pluies verglaçante pendant presque 6 mois par année. Les solutions européennes ne fonctionneraient probablement pas ou serait sujet à beaucoup de problèmes imputables aux aléas climatiques. Considérons par exemple une rame de train entre deux villes immobilisée parce que la caténaire est verglacée. Maintenant imaginons cinq rames de trains immobilisées et 2000 passager qui attendent que des équipes de secours arrivent. Adapter à notre climat ce qui se fait ailleurs, nous permettra d’avoir une solution adaptés à nos besoins et nous ouvrira des marchés ailleurs dans l’hémisphère nord grâce à l’expertise que nous auront acquise. LE RÉALISME SOCIAL Le comportement des syndicats au cours des 50 dernières années ne permet pas de se lancer dans des projets d’envergures avec beaucoup de confiance par rapport aux budgets prévus; les dérives budgétaires sont plus la règle que l’exception dans les projets québécois (JO de 1976, métro de Laval, etc.). Un projet comme celui décrit dans ce document devrait être réalisé en sous-projet complets par eux-mêmes afin de minimiser les impacts d’un arrêt de travail. Il y a aussi la pression des écologistes; un train de banlieue au diesel ne ferait pas beaucoup d’émules. Nous disposons d’immenses surplus énergétique que nous devrions pouvoir utiliser. Le concept doit tenir compte des pressions écologiques futures. UN DÉPLOIEMENT PROGRESSIF Par déploiement progressif, je fais référence à la mise en service de tronçons ferroviaires constitués au minimum d’un point de départ et d’un point d’arrivé et qui seront rentable et qui apporteront une solution au problème de trafic le plus rapidement possible. Par exemple : Charny vers la gare de Ste-Foy; gare de Ste-Foy vers le parc industriel de la rue Watt (Costco), ensuite dans le parc industriel derrière la rue Cyrille-Duquet. Gare de Ste-Foy vers le long du Boulevard Champlain jusqu’à la rue de l’église. Il pourrait aussi y avoir : St-Augustin – Cap-Rouge (par le Tracel) jusqu’à la gare de Ste-Foy. De chacun des terminus, des départs en bus pour répartir les voyageurs vers leurs lieux de travail. Définir quelques circuits stratégiques et organiser des navettes autour des points de chute. Alimenter les parcs industriels, alimenter les zones à bureau, alimenter le parc des expositions, réduire drastiquement le trafic sur les voies les plus importantes aux heures de pointes. Il s’agit d’un transport multimodal train- bus visant dans un premier temps à libérer les grands axes routiers. Il faut dès le départ des parkings de grandes tailles avec de la surveillance pour accueillir un maximum de voyageurs aux extrémités des lignes. Avec le temps, avec l’agrandissement du réseau, les voyageurs seront mieux répartis et les parkings aménagés initialement deviendront trop grands. Il en sera de même
  • 8. Guy Gendreau Page 8 pour les premiers points de chutes (par exemple : gare de Ste-Foy); au départ tous les bus convergeront vers cette station et ensuite les trains alimenterons de multiples boucles locales. CONTRÔLE DES COÛTS ET OPÉRATIONNALISATION RAPIDE Il faut faire quelque chose au niveau du transport régional dans la région de Québec, mais il ne faut pas faire n’importe quoi. Déterminons une stratégie « porteuse » selon nos critères pour nous, citoyens de Québec et non pas une stratégie porteuse pour les vendeurs; vendeur au sens large; les pays comme la France qui souhaite « pousser » leur technologie et qui use de tous les moyens pour séduire les politiciens. Déterminons quelques trajets « gagnant » et déployons une technologie existante adaptée à notre réalité telle que le préconise le présent document. Il ne faut pas se projeter trop loin dans le temps et ne pas engager trop de chantier sinon, les coûts exploseront et il y aura des conflits sociaux. Le risque social au Québec et un peu similaire à notre climat, on ne connait jamais la quantité de neige, mais on sait qu’il y en aura. LA VISION GLOBALE DEVRAIT SE RÉALISER PAR PHASE ET PAR PROJETS DISTINCTS. La vision globale doit prendre en compte un actif très important légué par les générations qui nous ont précédées : le réseau ferroviaire. Le réseau de la région de Québec est somptueux : une voie sur la rive-sud, deux voies Est-Ouest sur la rive nord, divisées de part et d’autre du rocher qui forme Québec; des tronçons de liaisons nord-sud, dont le plus connu est le pont de Québec. Des investissements qui représentent des milliards de dollars en dollars d’aujourd’hui et qui sont à peine utilisés; voir en annexe. Des adaptations seront nécessaires, mais 90-95% des actifs sont là. La vision globale doit aussi prendre en compte qu’en Amérique du Nord, la motorisation des trains est de type diesel-électrique, les voies ferrées sont donc dépourvues de caténaires qui permettraient d’alimenter des trains 100 % électriques; donc, un train 100 % électrique n’est pas dans la portée de ce projet et ne serait certainement pas viable, tel que nous le discuterons plus loin. Définir des priorités : Négocier le partage et les coûts d’entretiens des voies avec les propriétaires actuels du réseau de chemin de fer. Proposer une vision et signer des ententes. Mobiliser les acteurs régionaux et définir les priorités au niveau régional. Établir un plan de déploiement sur 5-10-20 ans pour qu’il y ait de la cohérence année après année et étendre progressivement le réseau. Utiliser des démographes pour développer une vision cohérente de l’évolution du tissu urbain et régional; avoir une vision du futur basée sur une approche scientifique : natalité, immigration, attrition de la fonction publique, etc. Les décisions
  • 9. Guy Gendreau Page 9 d’aujourd’hui auront un impact demain; on doit se poser la question de quoi la région aura l’air dans 5-10-20 ans. Définir des phases de projet qui adresseront des problèmes réels de trafics et qui permettront d’obtenir un fort retour sur investissements. Le retour sur investissement de se mesure pas nécessairement en dollars encaissés, mais aussi par rapport aux objectifs stratégiques définis. Par exemple, Phase 1 : Réduire le trafic sur les axes routiers qui alimentent Québec en travailleurs; en particulier la circulation sur les ponts et la circulation de la Rive-Nord en provenance de l’Ouest. Le but est de désengorger les ponts; donc, une première gare sur la rive-sud doté d’un immense parking desservie par des navettes et une arrivé à près de la gare de Ste-Foy ou sur le boulevard Champlain avec un excellent système de navette vers les zones à bureaux sera un excellent point de départ. Un exemple de Phase 2 pourrait être le développement d’un axe Est-Ouest Lévis-St-Nicolas sur la Rive Sud. Le même concept de déploiement par phase pour se faire entre St-Augustin et Québec et ensuite rajouter des trajets intermédiaires. Un exemple de Phase 3 pourrait être le développement d’une double voie sur les trajets très fréquentés. Un horizon de 15-20-25 ans ?
  • 10. Guy Gendreau Page 10 VISION D’UN SYSTÈME DE TRAIN MODERNE ET ADAPTÉ À NOS CONDITIONS CLIMATIQUES QU’EST-CE QU’UN TRAIN MODERNE AU CANADA? Force est de constater que nous vivons dans un pays nordique, peu peuplé. Des investissements qui sont raisonnables dans un pays comme la France, ne sont pas réalisables ici. Le bassin de l’île de France à lui seul (50 km de rayon autour de Notre-Dame) regroupe 12 millions de personnes; 1/5 de la France. Notre réalité est différente, notre vie est différente et les solutions que nous devons mettre en œuvre ici pour vivre et prospérer doivent être différentes. Différente! Mais cela ne doit pas nous empêcher de s’en inspirer et d’adapter les grandes réalisations d’ailleurs à la réalité d’ici. Nous croyons qu’un train moderne adapté à nos conditions climatiques et à la densité de notre population devrait avoir les caractéristiques suivantes : Devrait utiliser l’énergie électrique d’Hydro-Québec Devrait pouvoir stocker l’énergie électrique sous une forme quelconque. Récupérer l’énergie du freinage (énergie cinétique) Ne pas être polluant Être autonome au besoin; c'est-à-dire ne pas dépendre à 100% d'un réseau externe L’ERREUR DE VOIR TOUT ÉLECTRIQUE OU TOUT DIESEL Le « tout électrique » nécessiterait des investissements colossaux; Nous avons des contraintes de densité de la population, des villes séparées par d’importantes zones rurales; le tout électrique serait très long à déployer et n’est pas réalisable à court terme. Les aléas climatiques sont eux aussi sévères et imprévisibles, le déglaçage des caténaires seraient à lui seul un casse-tête. Le tout diesel serait lui aussi une erreur, car nous disposons de capacités électriques importantes qui sont inutilisées. Le diesel n’est pas une solution en milieu urbain; trop polluant et trop bruyant.
  • 11. Guy Gendreau Page 11 UNE SOLUTION HYBRIDE Nous reviendrons sur chacun des éléments de la configuration décrite ci-dessous : Train léger ayant un design de base 100% électrique, munie d’un pantographe sur les wagons de tête et de moteurs électriques aux roues. Chacune des rames de train est équipée d’une pile à combustible hydrogène/air et d’une génératrice diesel. Le système de freinage primaire est un système de récupération d’énergie cinétique, capable de transformer le ralentissement de la masse du train en énergie électrique qui sera réutilisée au démarrage. Introduisons le train Quad-Hybride ayant les caractéristiques suivantes : 1. Production électrique autonome par une génératrice diesel ou à gaz comme énergie d’appoint hors des zones urbaines 2. Alimentation électrique par caténaire pour les accélérations et la production d’hydrogène et stockage d’énergie par production d’hydrogène à partir de l’électricité du réseau d’Hydro- Québec, 3. Alimentation par une pile à combustible hydrogène/air 4. Récupération d’énergie cinétique au freinage Pour comprendre comment les technologies s’intègrent pour former une solution de transport moderne, analysons un cycle de 24 heures dans la vie d’un train hybride. Nous suggérons d’adopter les technologies en fonction de la facilité de mise en œuvre. Par exemple, la technologie Diesel-électrique est disponible immédiatement sans efforts de R&D et aucun investissement d’infrastructure; c’est le premier choix pour un déploiement rapide. Les caténaires peuvent ensuite être installées; ce qui amènerait d’importantes économies de combustible. Les autres technologies peuvent ensuite être développées et intégrées au dispositif. Ce qui est vraiment important, c’est de partir sur de bonnes bases évolutives; Il ne faut pas attendre d’avoir le système parfait pour démarrer; il faut mettre en place un système qui rapporte et qui puisse évoluer.
  • 12. Guy Gendreau Page 12 UNE JOURNÉE DANS LA VIE D’UN TRAIN QUAD-HYBRIDE LA PHASE D’ARRÊT EN VOIE DE GARAGE Après une journée de transport, le train va au garage pour l’entretien quotidien et sera ensuite garé dans sa voie de rechargement. La voie de rechargement est munie d’un caténaire qui transporte l’énergie électrique du réseau public (Hydro-Québec), la motrice est relié à la caténaire pas un pantographe. Durant cette période de repos, l’énergie électrique permet de recharger les piles à combustible en reconstituant les réserves d’hydrogène. Nous reviendrons plus loin dans le texte sur les risques liés à l’utilisation de l’hydrogène comme combustible et aussi ses bienfaits. Tout n’est pas noir et blanc! PHASES D’UN TRAJET ENTRE DEUX POINTS POUR DÉCOUVRIR L’ANATOMIE DU TRAIN La phase d’arrêt en gare La phase d’accélération La phase de maintien d’une vitesse constante La phase de décélération LA PHASE D’ARRÊT EN GARE Lors de l’arrêt en gare, le train est en contact avec la caténaire. L’énergie électrique reconstitue les réserves d’hydrogène et rehausse de manière accélérée le niveau de confort du train : climatisation l’été et chauffage l’hiver. LA PHASE D’ACCÉLÉRATION La sortie de gare est la phase la plus énergivore d’un trajet car c’est à ce moment que le train accélère pour atteindre sa vitesse de croisière. L’énergie nécessaire durant toute la phase d’accélération de nos rames de train serait fournie par le réseau d’Hydro Québec. De part et d’autre de la gare, 400-600 mètres de caténaires pourraient être nécessaires pour que le train atteigne sa vitesse de croisière. Des chantiers de déploiement de caténaire d’environ 1 km sont réalisables en peu de temps et peuvent intégrer des technologies de pointe. Par exemple, une caténaire chauffante pour empêcher la formation de verglas.
  • 13. Guy Gendreau Page 13 LA PHASE DE MAINTIEN D’UNE VITESSE CONSTANTE Le maintien de la vitesse en zone urbaine serait assuré par la pile à combustible hydrogène/air. Le maintien de la vitesse hors des zones urbaines pourrait être assuré par la génératrice diesel et/ou la pile à combustible et des pointes de puissance pourrait être données par le système de récupération d’énergie cinétique. LA PHASE DE DÉCÉLÉRATION Le freinage de la rame se fera à l’aide d’un dispositif de récupération de l’énergie cinétique; une technologie similaire à ce qui est utilisé en Formule 1. Plutôt que de perdre l’énergie du freinage en chaleur, elle est stockée en électricité et immédiatement disponible pour une accélération.
  • 14. Guy Gendreau Page 14 RAME DE TRAINS PRINCIPE DE CONSTRUCTION Châssis léger destiné au transport urbain et de banlieues; La rame est composée de deux wagons de têtes munis de poste de commandes aux extrémités et d’un nombre variable de wagons, munis chacun d’au moins un ensemble de roues motrices. Les wagons de tête sont équipés d’un pantographe destiné à récupérer l’énergie électrique des caténaires. Chaque rame est équipé d’un wagon technique comprenant une génératrice électrique/gaz ou électrique/diesel, une pile à combustible, une unité de production hydrogène, une réserve d’hydrogène. Ce wagon et surtout la technologie qu’il héberge, sera amené à évolué rapidement et à être remplacé. Le wagon technique disposerait aussi d’un compartiment destiné à l’équipement des voyageurs : vélo, poussette, etc. Les roues motrices sont équipées d’un système de freinage primaire à récupération d’énergie cinétique et d’un système de freinage secondaire (d’urgence) par friction. L’habitable des passagers serait complètement ouvert sur toute la longueur du train (à l’exception du wagon « technique ») et munis de caméras pour prévenir le vandalisme et veiller à la sécurité des passagers. Le contrôle du mode de propulsion est l’élément le plus nouveau amené par ce projet; il s’agit vraiment d’une propulsion multi-hybride où tous les éléments concourent à rencontrer des objectifs importants : Utilisation minimale d’hydrocarbure afin d’obtenir une empreinte carbone minimale; un transport silencieux, adapté au déplacement en zone urbaine. L’idée, c’est de récupérer ce qui se fait de mieux ailleurs et d’y ajouter les technologies qui nous permettent d’acquérir une solution adaptée à nos budgets, notre climat et notre démographie. ALIMENTATION AUTONOME L’alimentation autonome est une génératrice diesel ou à turbine capable de fournir de l’énergie à la rame de trains.
  • 15. Guy Gendreau Page 15 ALIMENTATION ÉLECTRIQUE EXTERNE L’alimentation électrique est nécessaire pour accélérer la rame de train et pour refaire les réserves d’hydrogène nécessaire à la pile à combustible. Le raccordement au réseau électrique s’effectue en mettant en contact permanent une électrode et un fil électrique (appelé caténaire) au moyen d’un bras articulé appelé pantographe. L’énergie électrique récupérée par ce moyen permettra d’accélérer le train en sortie de gare ou de voie d’évitement; c’est le dispositif utilisé dans la plupart des pays européens pour alimenter les trains. ALIMENTATION PAR PILE À COMBUSTIBLE La technologie des piles à combustibles est éprouvée depuis de nombreuses années; le programme spatial Apollo utilisait cette technologie ainsi que la navette spatiale. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pile_%C3%A0_combustible Une pile à combustible est une pile dans laquelle la fabrication de l'électricité se fait grâce à l'oxydation sur une électrode d'un combustible réducteur (par exemple le dihydrogène) couplée à la réduction sur l'autre électrode d'un oxydant, tel que le dioxygène de l'air. La réaction d'oxydation de l'hydrogène est accélérée par un catalyseur qui est généralement du platine. Si d'autres combinaisons sont possibles, la pile la plus couramment étudiée et utilisée est la pile dihydrogène-dioxygène ou dihydrogène-air. Les piles à combustible font l’objet d’importantes recherches industrielles et sont maintenant utilisée pour les bus urbain. C’est un domaine en pleine évolution et extrêmement porteur. STOCKAGE D’ÉNERGIE L’hydrogène peut être produite par électrolyse de l’eau; environ 25% de l’hydrogène produite dans le monde est produite ainsi. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectrolyse_de_l'eau
  • 16. Guy Gendreau Page 16 RÉCUPÉRATION D’ÉNERGIE (SREC) Les systèmes de récupération d’énergie cinétique par un volant d’inertie (flywheel) ou par batteries sont très performants et donnent une importante puissance d’appoint, immédiatement disponible. Plutôt que de dissiper l’énergie du freinage sous forme de chaleur, on transfert l’énergie en accélérant un volant d’inertie. Un système de récupération d’énergie cinétique pourrait bénéficier d’un ajout d’énergie lors d’un arrêt en gare; par exemple, une accélération du volant d’inertie au moyen d’un moteur électrique. Cette énergie serait disponible au train dès que celui-ci serait sorti de la zone couverte par la caténaire.
  • 17. Guy Gendreau Page 17 OBSTACLES NATURELS ET SOLUTIONS DE CONTOURNEMENT VALLEE DE LA RIVIERE CAP-ROUGE Mécanisme de traction par pignon et crémaillère Un obstacle de taille sur un des parcours de la région de Québec est la traversé de la rivière Cap-Rouge. Il est possible le Tracel ne soit plus certifié pour le transport des passagers. Si le Tracel s’avérait inutilisable, ceci aurait un impact considérable sur le réseau de transport. En Europe, il existe des voies ferrées munies de crémaillère qui sont utilisée dans les tronçons en pente; la locomotive est équipée d’un pignon qui entre en contact avec la crémaillère et le train peut ainsi progresser malgré une pente très forte. Un dispositif de cette nature permettrait d’enjamber la vallée de la rivière Cap-Rouge à un coût qui serait beaucoup moindre que de reconstruire un pont. L’énergie nécessaire à un effort exceptionnel serait fournie par le réseau d’Hydro Québec. Plutôt, qu’un Tracel, une nouvelle voie ferrée sur pontons, destinés à adoucir la pente de la vallée de la rivière Cap-Rouge. Cette nouvelle voie pourrait longer l’actuel Tracel et rejoindre la voie principale dans les hauteurs de la vallée. La voie ferrée en pente douce pourrait ainsi être montée grâce au système par pignon et crémaillère. FLEUVE ST-LAURENT Pour l’instant, le pont de Québec fait le travail et continuera de le faire s’il est entretenu convenablement. Mais il vieillit …. Un tunnel est réalisable, mais à quel coût?
  • 18. Guy Gendreau Page 18 CONCLUSION Le transport de masse deviendra une nécessité dans la région de Québec et ce besoin grandira au fil des ans. Le coût des combustibles fossiles, l’engorgement des voies d’accès à Québec rendront ce choix incontournable. Cette proposition n’a pas la prétention d’être « la solution définitive »; c’est une solution de transition qui répond au besoin présent, son déploiement est modulable au gré des budgets et de l’adhésion des citoyens de la région de Québec à ce mode de transport. Par incrément successif, il mutera en un système toujours plus moderne. A quoi bon développer le système de transport qui couvrira les besoins des quarante prochaines années alors qu’il arrivera en fin de vie lorsqu’il sera pleinement utilisé. Laissons les générations futures régler leurs problèmes avec les technologies qu’ils auront à leur disposition. Les technologies proposées ne sont pas nouvelles; il y a cependant des défis d’intégration intéressant qui permettraient de développer de l’expertise et un savoir-faire exportable dans d’autres villes d’Amérique du Nord. D’autres villes canadiennes de tailles moyennes considèrent aussi l’acquisition d’un système de transport. Faire partie du groupe de tête, c’est se mettre en position d’avoir des retours intéressants; de créer des emplois dans le secteur de la recherche et du secteur manufacturier. AVANTAGES POUR LA RÉGION Désengorgement des voies routières Financement pour l’entretien du Pont de Québec Financement du réseau ferroviaire existant RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES (SPIN-OFF) R&D pour l’élaboration de piles à combustible ou autres moyens de stockage de l’énergie électrique. Développement industriel dans le stockage d’énergie électrique Développement d’expertise dans le transport de masse à technologie hybride. Développement d’expertise pour l’adaptation des technologies de caténaires. Développement d’expertise des engins à propulsion multimodes.
  • 19. Guy Gendreau Page 19 ANNEXE 1 : LES SERVICES ET INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT FERROVIAIRE Source : Portrait du territoire, février 2005, Ville de Québec, page 155 Les services ferroviaires existants sur le territoire de la ville de Québec sont offerts par trois entreprises : le Canadien National, le chemin de fer Québec-Gatineau et le chemin de fer de Charlevoix. Seule une petite partie du chemin de fer située à proximité du parc technologique du Québec-Métropolitain appartient toujours à la compagnie du Canadien Pacifique, qui s’est départie de ses infrastructures au profit du chemin de fer Québec-Gatineau en 1997. Des terminaux d’infrastructures ferroviaires sont aussi présents sur certaines propriétés de l’Administration portuaire de Québec. Quelques voies de service appartiennent à des entreprises privées. Le réseau ferroviaire présent sur le territoire de la ville totalise près de 40 km de voies. Quatre cours de triage desservent le territoire et sont toutes situées dans l’aire urbaine centrale. Les infrastructures ferroviaires ont été mises en place principalement à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle. Les services ferroviaires sont en étroite relation avec la capacité et le dynamisme économique des régions qu’ils desservent. La qualité des infrastructures ferroviaires et leurs potentiels de développement, de même que les possibilités d’interconnexions avec les autres modes de transport sont la clé du succès dans ce domaine. Dans le contexte actuel de déréglementation du transport et de libéralisation des échanges commerciaux, l’intégration et l’interconnexion des différents modes de transport sont le gage d’une économie régionale forte. Les réseaux ferroviaires actuels desservent un nombre réduit de zones et parcs industriels situés au sud de l’autoroute Félix-Leclerc. L’historique du développement du réseau ferroviaire de la région de Québec corrobore les liens très serrés du rail avec les activités portuaires qui génèrent à elles seules près de 40 % de l’activité ferroviaire totale de la région. Outre l’ensemble des secteurs portuaires, les zones et parcs industriels desservis sont principalement ceux de François-Leclerc, Saint-Malo, Duberger, du Colisée, Marie-de-l’Incarnation, Carillon et Cardinal. Dans tout le Canada, le transport ferroviaire a subi de profondes transformations durant les années 1990. Elles sont à l’origine des modifications observées dans la région tant au plan des équipements et des infrastructures qu’à celui du niveau de service. Dans une perspective de rationalisation des services et des coûts d’exploitation, les deux grandes sociétés ferroviaires ont abandonné ou vendu certaines de leurs lignes ferroviaires. Ces transformations expliquent notamment l’émergence des compagnies de chemin de fer de Charlevoix et de Québec-Gatineau. Ces deux entreprises, chemins de fer d’intérêt local (CFIL), ont acquis des lignes à faible densité de trafic des deux grands transporteurs nationaux. Leur taille, leur souplesse et leur dynamisme expliquent leur bonne performance et leur développement rapide. C’est également au cours de cette même période que l’on a assisté à l’abandon puis à la rétrocession de lignes ferroviaires à des administrations municipales dans le but d’y aménager des corridors cyclables à des fins récréotouristiques, ce qui a notamment mené à la réalisation du corridor des Cheminots sur le territoire de la ville de Québec. Le transport ferroviaire de passagers entre Windsor et Québec est pris en charge par la société Via Rail. Le territoire de la ville de Québec dispose de deux gares pour les passagers, soit la gare du Palais située au centre-ville et celle de Sainte-Foy située à proximité des ponts de Québec et Pierre-Laporte. Via Rail a transporté entre Québec et Montréal plus de 300 000 passagers par année depuis 1995. Les niveaux de service de transport de passager par train sont réduits. De toute évidence, ils n’offrent pas une solution de rechange à la concurrence qu’exercent les modes de transport individuel et par autocar. La réduction importante des subventions du gouvernement du Canada à Via Rail a entraîné, vers la fin des années 1990, l’abandon du service ferroviaire par la rive nord ainsi que la réduction de moitié de
  • 20. Guy Gendreau Page 20 la fréquence vers Gaspé. Selon le plan de transport réalisé en août 2000 par le MTQ, les infrastructures ferroviaires, d’une capacité de 9 000 wagons/jour, seraient sous-exploitées dans la région de Québec. Or, les plus récentes statistiques indiquent l’existence d’un trafic moyen de l’ordre de 120 wagons/jour, dont une partie importante est liée aux activités du port. Les équipements et services ferroviaires provoquent parfois des nuisances, particulièrement pour les milieux habités adjacents. Les convois ferroviaires sont à l’origine d’un niveau de bruit intense, de vibrations et d’émissions importantes de poussière. Ces phénomènes, généralement épisodiques, sont influencés par le niveau d’intensité des activités ferroviaires et par les conditions climatiques. Dans la plupart des cas, les lignes de chemin de fer sont à distance des milieux habités. Toutefois, cette situation n’empêche pas l’existence d’un grand nombre d’habitations situées en bordure des corridors et des installations ferroviaires. On estime à plus de 2 000 le nombre de logements situés en bordure immédiate de ces corridors. Ces habitations se sont implantées souvent après la venue des lignes et infrastructures ferroviaires. C’est pourquoi aujourd’hui, les transporteurs ferroviaires doivent utiliser leurs sifflets avertisseurs à l’approche des passages à niveaux situés à proximité des secteurs habités. Cette situation entraîne des récriminations de la part des résidents. Au cours des dernières années, des citoyens demeurant à proximité des installations ferroviaires sont intervenus auprès de la Ville pour manifester leurs craintes à l’égard des risques associés au transport, à l’entreposage et au transbordement de produits dangereux. Les responsables du port de Québec ont fait remarquer à l’automne 2000 que « l’avenir du système ferroviaire dans la région de Québec a peu fait l’objet de réflexion et encore moins d’un débat dans une vision globale ».2 Comparativement aux autres modes de transport, le transport ferroviaire de marchandises et de passagers n’a jamais fait l’objet d’une stratégie particulière de développement au niveau régional. Cette situation n’est sans doute pas étrangère aux stratégies des deux grands transporteurs nationaux (le CN et le CP). Ceci est d’autant plus vrai que, dans le contexte actuel de consolidation de ces entreprises, celles-ci optent avant tout pour des opportunités de rentabilité à court terme. Malgré ou à cause de cela, les différents partenaires impliqués dans l’élaboration du Plan de transport de l’agglomération de la capitale nationale du Québec 3 ne convenaient en avril 2000 que d’une seule orientation spécifique : « assurer la fonctionnalité et le développement des activités ferroviaires, portuaires et aéroportuaires ». Les partenaires économiques impliqués devraient être invités à réitérer leur volonté d’encourager l’utilisation des infrastructures et des services ferroviaires comme leviers de croissance et de diversification économiques pour la région de Québec. Si tel est le cas, les entreprises ferroviaires concernées, les gouvernements fédéral et provincial ainsi que les partenaires du milieu devront s’engager à intégrer, à connecter et à développer l’ensemble des services de transport vers les marchés extérieurs dans une perspective d’intermodalité. C’est à ces conditions qu’il sera possible de positionner la région dans le réseau nord-américain et international du transport de marchandises. Dans une perspective complémentaire, les auteurs du Plan de transport font remarquer que l’avenir des services ferroviaires de marchandises dans l’agglomération de Québec dépend d’un certain nombre de facteurs, « dont une diminution du coût du transport par chemin de fer, le développement du port, le dynamisme des chemins de fer d’intérêt local et la mise au point de nouvelles technologies de transport rail-route qui rendraient ce service plus rentable sur des distances plus courtes ». Ce rappel de la dépendance entre le rail et le port soulève un enjeu de taille pour la Ville, le contrôle des implantations aux abords des voies ferrées et des cours de triage, dans la mesure …
  • 21. Guy Gendreau Page 21 ANNEXE 2 : INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT DE LA RÉGION DE QUÉBEC Source : Portrait du territoire, février 2005, Ville de Québec, page 155
  • 22. Guy Gendreau Page 22 ANNEXE 3 : AUTORAIL DE ALSTOM http://fr.wikipedia.org/wiki/X_73900 Coradia Nordic Le Coradia Nordic est une automotrice à un étage conçue pour supporter des conditions climatiques hivernales extrêmes et peuvent accueillir plus de 200 passagers. Le Coradia Nordic est utilisé par Storstockholms Lokaltrafik (désignés X60) pour les services de banlieue dans la région de Stockholm. Plusieurs autres contrats sont réalisées pour d'autres opérateurs suédois, principalement Skånetrafiken à Skåne County(désigné X61). Au total, 162 rames Coradia Nordic ont été vendues par Alstom : 71 rames ont été livrées à l’opérateur des transports publics de Stockholm, SL, avec une option de 12 rames supplémentaires livrables en 2012. 23 rames seront également livrées au gestionnaire de matériel roulant suédois AB Transitio, ainsi que 5 autres à la région de Östergötland et 2 autres à la région de Jönköping. http://www.alstom.com/press-centre/fr/2011/11/20-trains-regionaux-Coradia-Nordic- supplementaires-a-Skanetrafiken/ Skånetrafiken, l'opérateur suédois, a conclu un nouveau contrat avec Alstom pour la fourniture de 20 trains régionaux Coradia Nordic pour un montant total de plus de 100 millions d'euros. La livraison est prévue pour 2013-2014. Ces nouveaux trains seront exploités sur les lignes de la région de Scanie, dans le sud de la Suède. Les trains Coradia Nordic peuvent accueillir jusqu'à 235 passagers assis et atteindre une vitesse de 160 km/h. Ils sont conçus pour répondre aux exigences des voyageurs en termes de confort, d'accessibilité et de facilité de déplacement à bord notamment aux planchers bas et à l'absence de marches. Ces trains s'inscrivent également dans le cadre de la stratégie environnementale d'Alstom. En effet, ils sont recyclables à 95 % et leur motorisation répartie optimise les phases de freinage et d'accélération de chaque voiture, ce qui permet une réduction de la consommation d'énergie. En décembre 2006, Skånetrafiken a commandé à Alstom 69 trains Coradia Nordic. À ce jour, Alstom en a livré 32 à l'opérateur. « Nos trains régionaux sont très appréciés des passagers et nous sommes fiers d'avoir reçu une nouvelle commande de 20 trains Coradia Nordic supplémentaires de la part de Skånetrafiken. Grâce à cette commande, Alstom confirme sa position de leader en tant que fournisseur de trains régionaux en Suède. À présent, nous allons renforcer notre offre en termes de services et de maintenance pour le marché nordique », explique Lars Kleppe, Directeur d'Alstom Transport.
  • 23. Guy Gendreau Page 23 Hormis Skånetrafiken, d'autres opérateurs tels que Östgötatrafiken, Jönköpings lokaltrafik, Norrtåg, Västtrafik et SL ont également commandé des trains régionaux Coradia Nordic à Alstom. Au total, la société a vendu 193 trains Coradia Nordic en Suède depuis 2002.
  • 24. Guy Gendreau Page 24 ANNEXE 4 : AU SUJET DE L’AUTEUR Guy Gendreau Domicilié à Québec depuis septembre 2009 Titulaire des diplômes suivants : MBA Concordia 2006 Baccalauréat en informatique Baccalauréat en administration Profession : Architecte en technologie de l’information (TI) ; Travaille à son compte depuis 2012. Originaire de Rimouski, Il a habité la région de Montréal sept ans et la région d’Ottawa six ans. Il a vécu en France une quinzaine d’année avant de s’établir à Québec avec sa famille. Il a travaillé pour Oracle (employé), Total (à contrat), Société Générale (à contrat), France Télécom (à contrat), Agence Spatiale Canadienne (employé), Conseil nationale de la recherche du Canada (employé) et plusieurs autres compagnies ou entreprise gouvernementale. Guy Gendreau guy.gendreau@gmail.com