1. Les Courtilles : Un quartier en déliquescence
Habitant du quartier depuis plus de 15 ans, je souhaite partager avec vous mon
exaspération face à la dégradation de notre cadre de vie qui se poursuit inexorablement.
Laissé à l’abandon depuis plusieurs années par la municipalité, notre quartier est devenu
progressivement un quartier-dortoir privé de services publics et pratiquement dépourvu de
commerces.
Faisant partie des Hauts d’Asnières, le quartier des Courtilles n’est malheureusement pas
non plus épargné par la recrudescence des actes de violence qui s’est soldée par la mort
d’un jeune homme de 26 ans place le Vau. Cette situation doit nous alerter sur la
suppression des dispositifs de prévention par la majorité. Comment pouvons-nous faire
face à une insécurité galopante sans une véritable Gestion Urbaine de Proximité ?
La suppression de la Régie de Quartier qui s’ajoute à la longue liste des dispositifs
supprimés par la municipalité, reflète la politique de destruction sociale menée par notre
Maire. Installée depuis plus de 20 ans place le Vau, la Régie de quartier assurait une
mission d’insertion en employant 45 personnes, plusieurs services de proximité étaient
rendus à la population à travers ce dispositif : salon de coiffure solidaire, aide à domicile,
nettoyage des espaces collectifs…
Cette politique de destruction sociale touche également les plus jeunes d’entre-nous qui
subissent la fragilisation de la maison de quartier des Courtilles, structure indispensable à
l’épanouissement de ce quartier, qui propose notamment des activités artistiques et
culturelles et une aide au devoir.
Comme si cela ne suffisait pas, le majorité municipale prévoit de détruire le complexe
sportif des Courtilles après avoir coupé les subventions à l’équipe de volley-ball qui fut l’un
des meilleurs clubs formateurs de France. Rappelons au maire que ce complexe sportif qui
se compose d’une patinoire olympique est une véritable plus-value pour le quartier et pour
notre ville. A défaut de valoriser ce patrimoine, le maire préfère laisser les équipements
sportifs se dégrader pour mieux céder à l’appétit des promoteurs immobiliers, il suffit de
voir l’état du synthétique pour s’en rendre compte...
Face à cette situation alarmante, nous pouvons regretter la manière dont a été élaboré le
projet de rénovation urbaine prévu par l’ANRU 2. Loin de l’ambition de son fondateur, Jean
Louis Borloo, qui a voulu faire de l’ANRU, un organisme permettant la rénovation de
2. plusieurs quartiers en coconstruisant avec les habitants, la majorité municipale a préféré
s’affranchir de l’avis de ses concitoyens comme à son habitude.
Ce manque cruel de concertation, que l’on a pu également observé lors de la première
phase de rénovation urbaine, a eu pour résultat la densification du secteur Coubertin avec
la réalisation d’une tour de 18 étages dénoncée par l’immense majorité des habitants.
Il est tant que Monsieur le Maire s’enquiert de l’inquiétude des habitants et des
commerçants qui ne disposent pas des informations nécessaires pour appréhender le
projet de rénovation urbaine prévu par l’ANRU 2.
LES VEILLEURS ASNIEROIS EXIGENT ET PROPOSENT :
1- Le rétablissement de véritables dispositifs de prévention : médiateurs,
correspondants de nuit…
2- La mise en place d’une structure permettant de recréer de lien social en
remplacement de la Régie de quartier supprimée
3- La réinstalation d’une maison des jeunes proposant des activités culturelles et de
l’aide au devoir
4- Une information complète et accessible sur le projet et la mise en œuvre d’un
processus de concertation permettant aux citoyens de rectifier le projet prévu par
l’ANRU 2.
5- Le déplacement des bureau de vente des futurs logements de standing installé de
Bois Colombes aux Courtilles
6- Un centre sportif rénové, public accessible à tous et le maintien de tous les
équipements sportifs dont le stade de foot
7- L’aménagement des espaces publics rénovés en lien avec le bailleur afin de créer un
parc ou un marché
8- La création d’un équipement public au cœur du quartier afin de le redynamiser qui
pourrait être une maison des associations ou une maison des musiques
9- Le maintien des commerçants actuels qui vont vivre le quartier et qui n’ont à ce jour
reçus aucune proposition de la part de la Mairie