6. La France est en guerre
depuis dix mois, et vient
de síen apercevoir...
AprËs moins díune semaine
de ìBlitzkriegî, les Nazis
sont aux portes de Paris.
Depuis septembre 1939, la Banque de France, anticipant
sans doute une brillante victoire de líarmÈe nationale, a prudemment
ÈvacuÈ líintÈgralitÈ de ses rÈserves díor loin de la capitale.
2400 tonnes díor ont ainsi ÈtÈ
transfÈrÈes dans le plus grand secret
vers les colonies ou le Canada.
¿ Paris, tous
les coffres
sont vides...
Ou presque.
5
7. Cíest pas
possible
...
... mais
Cíest pas
possible
!?!
Je suis dÈsolÈ,
Monsieur
le Directeur.
Vous níavez
jamais signÈ
le bordereau de
transfert...
Allez-y,
MarÈchal.
Dites que
cíest de ma
faute.
Tournez-
vous !!!
Voil‡ ! maintenant, trouvez-
moi un fourgon blindÈ et une
solide Èquipe de convoyeurs.
je les veux ‡ pied díoeuvre
dËs ce soir.
Áa
ne sera
pas facile,
Monsieur.
Il
est signÈ
maintenant,
votre
bordereau,
non
?
et
Si on a
besoin
de vous
joindre ?
¿
Bordeaux.
Avec la direction
de la Banque.
Je serai sur place,
pour rÈceptionner
le convoi
...
6
8. cíest pas
possible...
on
nía pas pu
oublier...
deux
tonnes
díor.
On a le fourgon,
et trois convoyeurs.
Buranty, Mercier,
Torriot. Il nous
en faut quatre.
Qui díautre est
díastreinte ?
Labeyrie. Jíai
appelÈ chez lui.
Sa femme dit
quíil a la
grippe.
la
grippe
...
... au mois
de juin.
7
9. Peux pas bouger...
Je vous jure,
Monsieur MarÈchal.
Cíest pas du
chiquÈ.
Jíai du mal
‡ respirer...
Jíai froid. Je
crois que je
vais mourir
...
regardez.
Il a quarante
de fiËvre.
Il grelotte
!
Et
les valises,
la voiture
chargÈe, Áa fait
partie de son
traitement
?
Mais
vous
avez
pas
de
pitiÈ ?
Vous
voyez
pas que
tout
est
fini ?
On a perdu
la guerre.
je suis malade.
Je vais crever, je
le sens. Jísuis pas en
Ètat de convoyer...
et puis, Convoyer
quoi díabord ?
Deux
tonnes díor.
DÈpart ‡ líaube,
direction
Bordeaux.
vous voyez bien
quíil est pas en
Ètat, le pauvre !
laissez-le se
reposer.
ben
voyons... il
dort tout
habillÈ !
laisse,
ma chÈrie,
laisse ! cíest
mon devoir.
je suis
votre
homme...
pour la
france.
Allez, debout,
Labeyrie !
Malade ou non,
tíes díastreinte.
Tu dormiras
dans le
fourgon
...
8
10. allÙ, Monsieur
de Saint-
Sernain ?
Cíest Bernard, le
concierge. Je viens
díavoir un appel de
mon neveu, ‡ líÈtat-
major. Les Allemands
sont aux portes
de la ville...
Oui,
Monsieur.
Cíest sans espoir.
Je crois quíil est
temps de quitter
Paris...
... Mais de
rien, Monsieur.
Cíest tout
naturel.
quinze minutes plus tard.
Capucine.
En voiture.
en
voiture,
je te dis !!!
armand a
dÈj‡ d˚
partir...
Cíest vrai,
ce que tía dit
ton neveu ?
Les Allemands
arrivent ?
Jíai pas
de neveu.
Mais,
papa...
On níattend
pas Armand ?
Premier
Ètage,
gauche.
9
12. Bonjour. Qui
Ítes-
vous ?
Vous
díabord.
Armand
DíOreval.
Je suis le fiancÈ
de Capucine
de Saint-
Sernain.
et vous,
Qui Ítes-
vous,
Monsieur ?
et Que
faites-vous
chez les
Saint-
Sernain ?
Capucine vient
de partir
Avec sa
famille
...
Je suis l‡ pour
garder leurs
affaires.
AU
VOL...
L‡, tout
doux. Respire
calmement.
«a devrait
aller mieux
dans quelques
minutes...
Vous...
vous Níavez
pas... Honte
?
oh si,
jíai honte.
11
13. alors ?
ben... DÈsolÈ,
mais Il mía vu.
Il va te falloir
un alibi solide
maintenant.
Je sais.
Vas-y
mollo.
bíalors,
grand-pËre
...
Ils
vous ont
oubliÈ ?
12
15. mais...
Quíest-ce tu
fous encore
en uniforme ?
Tíes pas encore
parti ?
non...
Ècoute
Áa !?!
Ils ont
oubliÈ deux tonnes
díor, ‡ la Banque.
du coup, Ils montent un
transfert en urgence,
de Paris ‡ Bordeaux.
Et devine qui va
en Ítre ?
fÈlicitations.
Tu piges pas ?!?
Deux tonnes díor, sur
les routes, au milieu
du bordel ambiant !
Moi, dans le fourgon,
toi, dehors. On peut
se les faire !
Bien s˚r.
¿ nous deux,
on va braquer
la Banque
de France.
Ben quoi ?
«a fait dix mois
quíon en cause au
bistrot du coin !
2400 tonnes qui
nous sont passÈes
sous le nez ! Cíest
notre derniËre
chance.
Jíy crois pas. Franck
Propp, ìLe Fossoyeurî...
Qui se dÈballonne ?
Mais quíest-ce tu crois,
Franck ? Que tu vas
remonter sur un ring ?
trois victoires, dix-neuf
dÈfaites !
Tíes mÍme
pas un boxeur...
Tíes...tíes...
Une danseuse.
Vas-y,
toi.
Par...
pardon.
Je voulais
pas...
ouais,
bon... Áa mÈrite
díy penser,
ton truc.
alors... Il nous faut...
des gars, du matÈriel.
Transport, armes,
dynamite...
ah,
«a, cíest
ta part.
Moi, je suis
líinformateur.
je peux pas
tout faire
non plus.
hmmm...
Il y a bien
un type que
je connais
...
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16. ... Un caÔd.
Quíest-ce
que tu veux
que je foute
de tout
Áa ?
Les drapeaux, tu
les mets aux murs, idiot !
Et puis, tu sapes les filles
‡ la mode allemande,
tu mets un peu de Wagner
pour líambiance...
faut tíadapter,
sambio !
regarde !
Áa serait pas
seyant ?
ouais,
peut-
Ítre...
Monsieur
Sambionetti ?
Il dit que
cíest urgent.
tu vois
pas quí Il
est en
rÈunion, l‡,
Sambio ?!
euh...
alors voil‡...
jíai quelque
chose ‡ vous
proposer...
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