SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  12
Télécharger pour lire hors ligne
Version Finale
Publication TPE 2013
La supraconductivit´e, une solution possible au d´elicat probl`eme du transport de
l’´energie ´electrique sur des tr`es longues distances ? Application au projet
d’exploitation du potentiel ´energ´etique des d´eserts afin d’approvisionner durablement
l’Europe en ´electricit´e
Bellouard Dorian, Blanco Loic, Fromont Arthur1
1
Lyc´ee Bellevue, 135, route de Narbonne BP. 44370 31031 TOULOUSE CEDEX 4, France
(Dated: 7 f´evrier 2013)
La supraconductivit´e est une propri´et´e physique des mat´eriaux `a basse temp´erature qui laisse
esp´erer des applications technologiques de grand int´erˆet pour le futur. Dans le cadre de cette ´etude,
nous allons examiner la possibilit´e d’utiliser cette propri´et´e pour le transport massif d’´energie
´electrique sur de longues distances. L’objectif applicatif de notre ´etude concerne les projets futu-
ristes de production d’´energie ´electrique par voie solaire dans les d´eserts africains et le transport de
cette ´energie vers l’Europe. Au del`a des probl`emes ´economiques et politiques que ce projet soul`eve,
les questions scientifiques concernent pour l’essentiel le maintien `a tr`es basse temp´erature des fils
supraconducteurs. La probl´ematique centrale est donc la question de la faisabilit´e du projet compte
tenue de ces di cult´es d’ordre scientifique et technologique.
Sommaire :
– La question de l’´energie
1. Qu’est-ce que l’´energie ?
2. ´Energie primaire et ´energie secondaire
3. ´Energie fossile et ´energie renouvelable
4. L’´energie solaire
5. Le d´esert du Sahara
6. Calculs de consommation ´energ´etique ´electrique sur la population fran¸caise
– La supraconductivit´e
1. Introduction
2. Son histoire
3. Qu’est-ce que la supraconductivit´e ?
4. Compte rendu de la rencontre avec un chercheur `a l’institut national des champs magn´etiques intenses :
Baptise Vignolle
5. Une fa¸con de conserver de l’´energie electrique
6. Les avantages de la supraconductivit´e
7. Les inconv´enients de la supraconductivit´e
– Du Sahara `a l’Europe
1. Pr´esentation
2. Avantage du projet
3. Obstacles `a la r´ealisation et inconv´enients
4. Int´erˆet d’utiliser un cˆable supraconducteur du point de vue du transport d’´energie ´electrique
5. Isolation des fils supraconducteurs
– Conclusion
– Bibliographie
PACS numbers: supraconductivit´e - ´energie ´electrique
2
La question de l’´energie
QU’EST-CE QUE L’´ENERGIE ?
L’´energie est un concept central de la physique, mais
pour autant sa d´efinition n’est pas ais´ee mˆeme si tout
le monde en a une intuition forte. On pourrait dire que
c’est ce qui donne la capacit´e de produire un mouve-
ment, de changer de temp´erature d’un corps, de modifier
la mati`ere, etc.. Cette ´energie peut-ˆetre stock´ee dans la
nature sous di↵´erentes formes : le vent, le soleil, le bois, le
gaz, le p´etrole, l’uranium, etc. Nous pouvons di↵´erencier
plusieurs types d’´energie : l’´energie m´ecanique, l’´energie
´electrique, l’´energie chimique ou encore l’´energie muscu-
laire. Ceci est bien sur tr`es partiel mais de nombreux
ouvrages et textes font une description plus exhaustive
de ce concept.
´ENERGIE PRIMAIRE ET ´ENERGIE
SECONDAIRE
Dans le langage courant, une source d’´energie primaire
est une forme d’´energie disponible dans la nature avant
transformation, c’est donc le soleil, le vent, l’eau, le bois,
le charbon, le p´etrole... C’est `a dire que si cette ´energie
n’est pas directement utilisable dans son ´etat primaire,
elle doit ˆetre transform´ee en ´energie secondaire pour favo-
riser son stockage et son transport afin d’ˆetre consomm´ee
en tant qu’´energie finale. Ainsi par exemple, si nous par-
lons de l’´electricit´e, une ´energie finale, elle peut ˆetre pro-
duite `a partir de di↵´erentes ´energies primaires comme le
nucl´eaire, l’hydraulique, l’´eolien ou encore l’´energie fos-
sile (charbon, gaz), l’´energie mar´emotrice, l’´energie so-
laire (panneaux photovolta¨ıques).
´ENERGIE FOSSILE ET ´ENERGIE
RENOUVELABLE
Une ´energie fossile est une ´energie pr´esente dans le mi-
lieu naturel en quantit´e limit´ee. En e↵et, sa formation
n´ecessite des milliers ou millions d’ann´ees car elle r´esulte
de la d´ecomposition d’animaux et de v´eg´etaux. La com-
bustion de certaines des ´energies fossiles par l’activit´e
humaine telles que le gaz, le p´etrole et le charbon contri-
buent `a l’accroissement des ´emissions de gaz `a e↵ets de
serres et au changement climatique. Il existe une autre
forme d’´energie primaire appel´ee ´energies renouvelables.
Ce type d’´energies est d´efinit par le renouvellement ra-
pide des ressources. Elles sont issues de ph´enom`enes na-
turels comme le vent, le soleil, l’eau, etc. Le soleil est le
principal producteur d’´energie sur Terre. Mais l’homme
ne peut pas utiliser toutes ces ´energies directement, il
doit d’abord les transformer pour pouvoir b´en´eficier de
chau↵age, de lumi`ere, etc.
Figure 1: photo d’une exp´erience r´ealis´e en salle de physique
du lyc´ee Bellevue
L’´ENERGIE SOLAIRE
Nous allons nous int´eresser `a l’´energie solaire qui
repr´esente quasiment la totalit´e de l’´energie qui ar-
rive sur la Terre. Il est aussi `a la base de notre
probl´ematique. En e↵et cette ´energie est transform´ee en
´energie ´electrique `a l’aide de divers moyens comme les
panneaux photovolta¨ıques (cf. fig 1 : exp´erience r´ealis´e
en salle de physique du lyc´ee Bellevue ). Cependant, il
existe d’autres fa¸con d’utiliser l’´energie solaire pour la
production d’´energie ´electrique, on notera par exemple
les nombreuses r´ealisations de centrales thermiques so-
laires (sud de l’espagne, allemagne, Etats Unis). Dans ces
centrales on focalise l’´energie par des miroirs pour ´elever
la temp´erature de corps fluides qui permettrons de faire
fonctionner des moteurs. Pour calculer le rendement et le
coˆut d’un projet solaire comme celui que nous ´etudions,
`a base de panneaux solaires (cf. fig 2) , nous proposons
dans paragraphe suivant quelques mesures et calculs.
CALCULS DE CONSOMMATION
´ENERG´ETIQUE ´ELECTRIQUE SUR LA
POPULATION FRANC¸ AISE
Nous donnons ici `a titre illustratif les ´el´ements
chi↵r´ees correspondant `a la surface de panneaux solaires
n´ecessaires `a la consommation fran¸caise.
– Donn´ee EDF sur la consommation totale : 490twh
par an
– On calcule la consommation journali`ere : 490/365 =
1, 34thw par jour
3
!
Figure 2: Champ de panneaux solaires
– Pour chaque habitant fran¸cais et par jour :
1.34/67000000 = 2.10 8
twh. Soit 20 kwh par jour
et par habitant en France
– Par ann´ee : 20 ⇤ 365 = 7300kwh par an par habitant
– Sachant qu’un m`etre carr´e de panneau solaire per-
met en moyenne une production de 100kWh par an,
le nombre de panneaux photovolta¨ıques n´ecessaires
pour cr´eer l’´equivalent de la consommation annuelle
d’un fran¸cais est 7300/100, soit 73 panneaux solaire
de 1m2
par habitant pour un an.
– Total pour toute la population fran¸caise : 73 ⇤
67000000 = 4891000000 panneaux solaire de 1m2
par
an.
on peut noter que le mˆeme calcul sur la population
europ´eenne, dont la consommation est d’environ 3500twh
par an, nous conduit `a une surface de panneaux solaire
environ sept fois sup´erieure.
LE D´ESERT DU SAHARA
En partant de la consommation fran¸caise, on cherche
la proportion de surface du d´esert du Sahara que les
panneaux occuperait pour fournir la totalit´e de l’´energie
´electrique n´ecessaire.
Ce d´esert poss`ede une superficie de 8600000km2 soit
8600000 ⇤ 1000000 = 8.6Tm2
. Il vient que l’occupation
serait d’environ 5 000 000 000/8 600 000 000 000*100 =
0,05 % de la surface du Sahara.
On peut noter pour information que la distance entre
la France et le centre du Sahara est d’environ 2600km.
Concernant la M´editerran´ee qu’il faudrait certainement
traverser au niveau du d´etroit de Gibraltar, il faut noter
qu’il est large de 14.4km et d’une profondeur d’environ
300m.
La supraconductivit´e
Notre objectif dans ce projet est de tester l’id´ee
d’une utilisation de cˆables supraconducteur pour le trans-
port de l’´energie ´electrique sur de grandes distances.
Dans la derni`ere partie du manuscrit nous d´etaillerons
l’int´erˆet et les di cult´es. Mais avant de rentrer dans cette
probl´ematique nous d´ecrirons dans le pr´esent paragraphe
les aspects de la supraconductivit´e essentiel `a une bonne
compr´ehension du probl`eme.
INTRODUCTION
La supraconductivit´e est un ´etat particulier de la
mati`ere dans lequel le mat´eriau perd toute r´esistance
´electrique. Ainsi, tout courant parcourant une boucle
supraconductrice peut perdurer ind´efiniment sans perte
d’´energie li´ee `a l’e↵et Joule. Les supraconducteurs sont
´egalement diamagn´etiques, ils repoussent tout champ
magn´etique auquel ils sont soumis. Pour qu’un mat´eriau
passe `a l’´etat supraconducteur, il doit se trouver en des-
sous d’une certaine temp´erature, appel´e temp´erature cri-
tique (Tc), mais il existe aussi une limite `a l’intensit´e du
courant qui le parcourt (intensit´e critique Ic), et `a l’inten-
sit´e du champ magn´etique auquel il est soumis (champ
critique Hc). Les mat´eriaux supraconducteurs connus ac-
tuellement ont des Tc allant de moins d’un micro Kelvin
`a 138K (-135˚C) (cf fig. 3 ).
Figure 3: Les mat´eriaux supraconducteurs
Le supraconducteur le plus utilis´e est un m´elange prin-
cipalement constitu´e de cuprates. Il su t qu’il atteigne
les temp´eratures de 150˚K pour qu’il soit supraconduc-
teur (Qui est une temp´erature ´elev´ee pour la supracon-
ductivit´e)
Aujourd’hui, les supraconducteurs s’installent dans de
nombreux domaines, tels que l’´electronique, la m´edecine
et l’informatique, et la baisse des coˆuts de production ne
peut que participer `a leur expansion.
4
!
Figure 4: Param`etres de supraconductivit´e des ´el´ements, en
vert ceux n´ecessitant une haute pression pour ˆetre supracon-
ducteurs (Source : superconductors.org)
SON HISTOIRE
La supraconductivit´e est un domaine passionnant de
la physique. Elle d´efie encore `a ce jour les principes
´etablis et sa compr´ehension n’est que partielle. En e↵et,
de nombreux scientifiques ont tent´e de percer son myst`ere
depuis sa d´ecouverte mais aujourd’hui le ph´enom`ene
de supraconductivit´e n’est pas compris dans sa tota-
lit´e. Pendant longtemps, la supraconductivit´e est rest´ee
inconnue, `a cause des conditions n´ecessaires `a l’ob-
tention de mat´eriaux supraconducteurs, essentiellement
la cryog´enisation c’est `a dire le fait de refroidir des
mat´eriaux de mani`ere `a ce qu’il deviennent supracon-
ducteurs.
Refroidit `a une temp´erature critique, certain
mat´eriaux r´eagissent et acqui`erent des propri´et´es
int´eressantes. On dit qu’ils deviennent supraconduc-
teurs. C’est en 1911 que Kammerling Onnes (cf fig.
5 ) d´ecouvre la supraconductivit´e en refroidissant du
mercure avec de l’h´elium liquide.
Historique
– 1877-1883 : liqu´efaction de l’oxyg`ene
– 1898 : liqu´efaction de l’hydrog`ene par Dewar
– 1908 : liqu´efaction de l’H´elium
– 1923 : La liqu´efaction de l’H´elium est obtenue dans
deux autres laboratoires, `a Berlin et Toronto.
– 1933 : Meissner et Ochsenfeld mettent en ´evidence le
⌧ diamagn´etisme des Supraconducteurs (expulsion
du flux magn´etique).
– 1954 : Premier ´electroaimant supraconducteur (Nb) :
0.7 Tesla a 4.2 K
– 1957 : Th´eorie microscopique de la supraconductivit´e
des m´etaux par Bardeen, Cooper et Schrieer [prix
Nobel]
!
Figure 5: Kammerling Onnes
– 1962 : B. Josephson pr´edit des e↵ets quantiques qui
sont utilis´es en d´etection ultra-sensible du champ
magn´etique (Jonction Josephson, SQUID ...) [Prix
Nobel]
– 1970 : Lancement d’un projet de train `a sustentation
magn´etique au Japon. Le premier prototype attein-
dra la vitesse de 400 km/h en 1987.
– 1982 : Premi`eres images IRM. Les champs
magn´etiques n´ecessaires `a l’imagerie m´edicale par
r´esonance magn´etique nucl´eaire sont produits par
des aimants supraconducteurs.
– 1986 : Berdnoz et Muller d´ecouvrent la supracon-
ductivit´e dans de nouvelles C´eramiques `a base de
cuprates : La2xBaxCuO4. [Prix Nobel]
– 1987 : Premier supraconducteur (90 K) au-dessus
de la temp´erature de l’azote liquide (77 K) : Y
Ba2Cu3O7
– 1995 : Record reproductible `a 164 K : Hg-Ba-Ca-Cu-
O
QU’EST-CE QUE LA SUPRACONDUCTIVIT´E ?
La supraconductivit´e pr´esente au moins deux
ph´enom`enes int´eressants et surprenants.
Premier ph´enom`ene : le conducteur parfait Kammer-
ling Onnes observa que lorsque qu’on les corps atteignent
l’´etat supraconducteur, ils deviennent des conducteurs
sans r´esistance ´electrique et donc sans perte d’´energie.
Ce sont alors des conducteurs d’´electricit´es parfaits.
A l’aide d’un oscilloscope, Kammerling Onnes testa la
r´esistance du mercure et remarqua qu’`a une temp´erature
de 4.2˚K la r´esistance chute brutalement (cf. fig. 6). Il
5
!
Figure 6: Mesure historique de Kammerling Onnes
admettra qu’il n’y a plus de r´esistance dans ce conduc-
teur en dessous de cette temp´erature. Ce n’est que 40
ans apr`es sa d´ecouverte (c’est-`a-dire en 1957) que trois
physiciens, Bardeen, Cooper et Schrie↵er (Appel´es aussi
⌧ BCS de leurs initial) trouvent l’explication de la su-
praconductivit´e dans les m´etaux. D’apr`es eux, en dessous
de la temp´erature critique les ´electrons se d´esexcitent et
vont former des paires de Cooper. Elles vont former un
⌧ nuage qui va s’´etaler sur de grandes distances. Selon
la th´eorie de la m´ecanique quantique, une fois form´ee,
cette onde collective impose `a chacun de ses participants
d’avancer `a la mˆeme vitesse. Le regroupement de ces
ondes permette au conducteur d’enlever ses imperfections
et donc d’ˆetre un conducteur parfait.
Deuxi`eme ph´enom`ene : la l´evitation En 1933, les
scientifiques Meissner et Ochsenfeld d´ecouvrent que les
mat´eriaux supraconducteurs refroidis sous un champ
magn´etique externe expulsent les lignes de champ tant
que ce dernier reste inf´erieur `a un certain champ critique
Hc. Pour expliquer ce ph´enom`ene spectaculaire, il faut
un champ magn´etique ind´ependant du temps. Donc, si
le champ magn´etique interne est nul avant l’application
d’un champ externe, alors, une fois celui-ci appliqu´e, le
champ interne doit rester nul. C’est l’e↵et Meissner. Cet
e↵et est `a l’origine des ph´enom`enes de l´evitation (cf. fig.
7).
Quand le champ pr´esent dans l’´echantillon est dˆu `a un
aimant, le champ magn´etique cr´e´e par ces supercourants
va exercer une force sur cet aimant, et va le repousser.
L’aimant va donc se mettre `a l´eviter `a une distance qui
marque l’´equilibre entre la force de r´epulsion et le poids
de l’aimant attir´e par la gravit´e (cf. fig. 8).
!
Figure 7: Schema montrant la r´epulsion du champ
magn´etique par le supraconducteur
!Figure 8: Schema montrant l´evitation de l’aimant grace au
supraconducteur
COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE AVEC
UN CHERCHEUR `A L’INSTITUT NATIONAL
DES CHAMPS MAGN´ETIQUES INTENSES :
BAPTISE VIGNOLLE
Nous avons rencontr´e Mr Vignolle (fig. 9), un cher-
cheur sp´ecialis´e dans les questions de la supraconducti-
vit´e. Nous donnons ici, un compte rendu des principales
informations que nous avons retenue de cet entretien et
de l’exp´erience qu’il nous a montr´e. Les id´ees issus de
cet entretien ne constitue pas un plan logique mais nous
avons souhait´e en rendre compte de fa¸con brute `a ce stade
du d´eveloppement car elle nous ont permis d’orienter lar-
gement nos questions. Nous esp´erons ne pas avoir trop
trahi ses propos, sachant que bons nombres des enchai-
nements logiques nous ont ´echapp´es
” Plus la temp´erature d’un supraconducteur diminue
plus sa r´esistance diminue ´egalement puis chute bruta-
lement jusqu’`a 0 `a partir d’une certaine temp´erature.
La supraconductivit´e se traduit par l’expulsion des
lignes de champs magn´etiques. L’´el´ement supraconduc-
teur que nous avons utilis´e dans l’exp´erience est constitu´e
d’Itrium, de Baryum, de Cuivre et d’Oxyg`ene. Le fe-
rofluide est un sorte d’aimant liquide. L’exp´erience que
nous avons r´ealis´ee ´etait un analogue de l’e↵et Meissner
(Aimant+Supraconducteur). Les ´electrons se comporte
d’une fa¸con sp´eciale, on dit qu’ils sont schizophr`enes. A
basse temp´erature ils s’associent par paire et on les ap-
pelle des bosons. Au contraire, `a haute temp´erature ils de-
6
!Figure 9: Batiste Vignolle
viennent des fermions. La temp´erature d’un supraconduc-
teur est de 20˚C et celle de l’azote liquide est de -196˚C.
On observe que quand on verse de l’azote liquide sur le
supraconducteur et donc qu’on le refroidit, quand on pose
l’aimant au dessus, ce dernier ⌧ l´evite et semble re-
pouss´e par le supraconducteur (cf. fig 10). Si on e↵ectue
la mˆeme exp´erience mais qu’on pose le supraconducteur
sur des rails d’aimants, apr`es refroidissement, il est en
l´evitation au dessus des rails et peut circuler `a quelques
centim`etres des rails sans aucuns frottements. Pourquoi
le supraconducteur reste accroch´e aux rails mˆeme quand
on les retourne ? Ceci est du au fait que le supraconduc-
teur emmagasine des vortex, ou petits tourbillons, ainsi
plus il est haut par rapport aux aimants, moins il y a de
vortex et moins il est accroch´e. Le champ magn´etique est
emprisonn´e dans le supraconducteur, il y a un e↵et de
m´emoire et d’ancrage dˆu `a ses impuret´es.
Concernant les pertes d’´energie on peut noter que
d’une centrale ´electrique `a la prise d’une maison il peut
y avoir jusqu’`a 20% d’´energie qui part en chaleur. Ainsi
La supraconductivit´e a une application particuli`erement
int´eressante en mati`ere de transport d’´energie. Les pre-
miers acheteurs de supraconducteurs sont le CERN, le
Centre Europ´een de Recherche Nucl´eaire ; ensuite les
hˆopitaux pour les IRM car ces machines fonctionnent
grˆace `a la supraconductivit´e ; mais aussi les construc-
teurs de cˆables parce que des cˆables supraconducteurs ont
des propri´et´es ´etonnantes et extrˆemement utiles mais en-
core rares pour la simple raison qu’ils sont tr`es coˆuteux.
La supraconductivit´e soul`eve un probl`eme important, ce-
lui de la r´efrig´eration : pour garder le supraconducteur
froid, une isolation est n´ecessaire et cela demande de
la place et de l’´energie (nous d´evelopperons cette ques-
tions dans la derni`ere partie du manuscrit). Pour les
cˆables supraconducteurs on peut se contenter d’une basse
tension (cf. `a nouveau paragraphe suivant). Les cˆables
`a haute tension actuels sont d´ej`a refroidis pour ´eviter
leur ´echau↵ement. A long terme, le prix des cˆables su-
praconducteurs baissera mais pour cela il va falloir at-
tendre une vingtaine d’ann´ees. Technologiquement il est
possible de faire des projets utilisant la supraconductivit´e
mais les aimants dont on a besoin sont coˆuteux. Si on
prend le meilleur isolant au monde et qu’on lui enl`eve un
´electron sur vingt il devient alors le meilleur supracon-
ducteur du monde. Les supraconducteurs sont d’ailleurs
synth´etis´es par l’homme. Si on pouvait un jour faire des
supraconducteurs `a temp´erature ambiante ce serait une
r´eelle r´evolution technologique. Ce serait le ⌧ saint Graal
de tous les scientifiques qui travaillent sur le sujet.
Les champs magn´etiques statiques sont `a priori pas dan-
gereux pour l’homme, en tous cas personne n’a encore
trouv´e de propri´et´es nocives. En revanche les champs
magn´etiques variables sont surveill´es de pr`es. Les supra-
conducteurs s’usent essentiellement `a cause de l’eau qui
reste sur la pastille. A propos du projet dans le d´esert du
Sahara, le scientifique nous as confi´e son avis : il trouve
le projet id´eologiquement d´epass´e mais techniquement et
th´eoriquement int´eressant.”
Figure 10: Exp´erience r´ealis´ee de l´evitation r´ealis´ee au labo-
ratoire des champs puls´ees en pr´esence de Mr Vignole.
UNE FAC¸ ON DE CONSERVER DE L’´ENERGIE
´ELECTRIQUE
Il est actuellement impossible de stocker de l’´electricit´e
pour une longue dur´ee, car celle-ci doit ˆetre consomm´ee
tr`es rapidement pour ne pas disparaˆıtre, id´ealement dans
la seconde qui suit sa production. Il pourrait ˆetre avan-
7
tageux de conserver cette ´electricit´e afin de l’utiliser
post´erieurement, par exemple lors d’exc`es de productions
qui sont irr´em´ediablement perdus. Le syst`eme de conser-
vation, tr`es simple, consiste en un anneau supraconduc-
teur refroidi par de l’h´elium liquide, et dans lequel on
injecte le courant. On ferme ensuite le circuit et le cou-
rant se retrouve ainsi en circulation ind´efiniment du fait
qu’il n’y a aucune perte sous forme de chaleur. Revenez
un an apr`es la manipulation et vous constaterez que l’in-
tensit´e du courant n’a pas boug´e. Il faudra cependant
revenir plus tˆot et r´eguli`erement afin de maintenir le ni-
veau d’h´elium liquide n´ecessaire au bon refroidissement
du circuit.
LES AVANTAGES DE LA
SUPRACONDUCTIVIT´E
La supraconductivit´e permet un transport d’´energie
sans e↵et joule, c’est `a dire sans pertes d’´energie. Pour
cela des cˆables supraconducteurs que nous ´etudierons
dans une partie suivante sont fabriqu´es en tirant pro-
fit des propri´et´es de la supraconductivit´e. Le principe
de l´evitation peut ˆetre un avantage pour les trans-
ports publics ou quelconques autre activit´e n´ecessitant
un d´eplacement : justement, un d´eplacement sans frotte-
ment au sol serait une grande ´economie d’´energie et per-
mettrait un gain important de vitesse. Un am´enagement
comme celui-ci a d’ailleurs ´et´e e↵ectu´e au Japon, il s’agit
d’un train, le Maglev, qui utilise la supraconductivit´e `a
grande ´echelle et qui ainsi l´evite au dessus de ses rails.
En e↵et il peut atteindre une vitesse maximale de 581
km/h ce qui est une r´eelle r´evolution pour le monde du
transport. Cela permet `a tous un gain de temps ´enorme.
Le train utilise l’e↵et Meissner mentionn´e pr´ec´edemment.
Beaucoup d’hˆopitaux utilisent ´egalement la supracon-
ductivit´e. E↵ectivement, peu le savent mais les appareil
d’IRM (Imagerie `a R´esonance Magn´etique) fonctionne
grˆace au principe de supraconductivit´e et les enregis-
treurs d’infimes champs magn´etiques du `a l’activit´e neu-
ronale utilisent grandement l’annulation de l’e↵et joule.
LES INCONV´ENIENTS DE LA
SUPRACONDUCTIVIT´E
L’inconv´enient majeur de cette science reste malgr´e
tout l’encombrement et le refroidissement. Refroidir un
mat´eriau pour le rendre supraconducteur s’av`ere ˆetre une
op´eration d´elicate. La plupart du temps, de l’azote li-
quide ou de l’h´elium liquide est utilis´e pour ce faire. Or,
l’azote qui est `a une temp´erature de -196˚C s’´evapore
`a l’air libre qui est beaucoup trop chaud pour lui. Un
syst`eme d’isolation doit ˆetre mis en place pour permettre
au liquide de rester dans son ´etat. C’est ce syst`eme qui
prend le plus de place dans le train par exemple ou en-
core dans les cˆables supraconducteurs. Cette place qui
peut ˆetre cons´equente selon la quantit´e de r´efrig´erant,
doit ˆetre pr´evue dans l’am´enagement. Dans les syst`emes
d’imagerie utilisant l’IRM, le dispositif et la bobine sont
bien moins imposants que la machine en elle-mˆeme.
Du Sahara `a l’Europe
PR´ESENTATION
Ce projet consisterait `a utiliser la chaleur et l’ensoleille-
ment du d´esert et `a la transformer en ´energie ´electrique `a
l’aide de panneaux photovolta¨ıques. Cette ´energie serait
ensuite transport´ee `a l’aide de cˆables vers l’Europe et per-
mettrait d’alimenter en ´energie renouvelable une bonne
partie de l’Europe. La supraconductivit´e intervient dans
la composition de ces cˆables. En e↵et, un cˆable supracon-
ducteur ´evite les pertes d’´energie et sur une tr`es longue
distance est tr`es largement rentable. L’am´enagement de
ce projet serait mis en place uniquement s’il respecte les
trois conditions du d´eveloppement durable qui sont les
suivantes :
- Il doit assurer la coh´esion sociale des populations
concern´ees
- Il doit garantir la pr´eservation environnementale du
milieu
- Il ne doit pas perturber l’´economie des pays partici-
pants.
La r´eunion de ces trois axes est une di cult´e majeure
du projet. Cependant il mettrait en relation les pays
d’Afrique concern´es et ceux d’Europe qui seraient en-
clins `a y participer et cr´eerait des relations particuli`eres
qui pourraient favoriser les ´echanges entre ces pays.
AVANTAGES DU PROJET
L’´energie utilis´ee serait dans son int´egralit´e renouve-
lable, ce qui aurait comme e↵et `a la fois de r´esoudre la
probl´ematique de l’´epuisement des ressources fossiles en
respectant les contraintes environnementales, ceci est un
des points forts de la r´ealisation. Une ´economie d’´energie
impressionnante serait alors r´ealis´ee. Le projet met en
oeuvre une application de la supraconductivit´e souhait´e
par beaucoup de scientifiques qui serait une grande
avanc´ee de la science. Il serait une preuve de plus que
la science peut profiter `a tout le monde.
OBSTACLES `A LA R´EALISATION ET
INCONV´ENIENTS
Le projet est techniquement b´en´efique mais il ren-
contre de nombreux obstacles `a sa r´ealisation. Parmi
8
eux, l’´enorme budget d’investissement n´ecessaire, ou les
aspects id´eologique que certaines personnes pourraient
avoir `a l’´egard de cet am´enagement. Pour le moment le
prix des cˆables supraconducteurs est extrˆemement ´elev´e
´etant donn´e qu’ils ne sont encore qu’`a l’´etat de proto-
types. Mais si le produit se commercialise bien les prix de-
vraient baisser d’ici vingt ans. D’un point de vue moral le
projet peut ˆetre tr`es mal interpr´et´e. Ses fondateurs pour-
raient mˆeme ˆetre accus´es de retourner au colonialisme et
de ⌧ se faire de l’argent dans le dos des populations
africaines `a qui appartiennent r´eellement les espaces qui
seraient utilis´es pour implanter les r´ecepteurs d’´energie
(en l’occurrence les panneaux photovolta¨ıques). Mais en
r´ealit´e si des aides sont organis´ees et pr´evues pour pro-
fiter `a ces populations, le cˆot´e humaniste du projet sera
respect´e. Des emplois seraient mˆeme mis `a disposition
des personnes qualifi´ees qui voudront travailler dans ce
projet. Des centres de formation peuvent ˆetre ´egalement
cr´e´es pour former les personnes int´eress´ees. En d’autre
terme cet am´enagement doit ˆetre r´ealis´e avec pr´ecaution
pour ´eviter des cons´equences n´egatives sur les popula-
tions concern´ees, dans ces conditions nous pouvons per-
cevoir un cˆot´e b´en´efique pour ces populations.
INT´ERˆET D’UTILISER UN C ˆABLE
SUPRACONDUCTEUR DU POINT DE VUE DU
TRANSPORT D’´ENERGIE ´ELECTRIQUE
La di cult´e principale du transport de l’´energie
´electrique est li´ee aux pertes importantes et in´evitables
qui ont lieu dans les cˆables porteurs. On rappelle dans
cette section les ´el´ements th´eoriques minimaux qui per-
mettront de comprendre le verrou scientifique et techno-
logique. On verra alors imm´ediatement l’int´erˆet qu’il y
aurait `a utiliser des cˆables supraconducteurs.
La sch´ema 11 pr´esente de fa¸con simplifi´e un r´eseau
´electrique entre un lieu de production de l’´energie (cen-
trale, etc..) que l’on nommera la source et le lieu de
consommation de cette ´energie que l’on nommera l’ar-
riv´ee.
U1
SOURCE ARRIVEE
U2
Figure 11: r´eseau ´electrique simplifi´e
La loi d’Ohm qui relie les ecarts de tension entre deux
points au courant s’´ecrit :
U1 U2 = RI
dans lequel U repr´esente la tension, R la r´esistance du fil
et I l’intensit´e qui parcourt le fil.
La puissance ´electrique qui part de source vaut
Pcree = U1I
La puissance ´electrique qui arrive `a la source vaut
Parrivee = U2I
On en d´eduit la puissance perdue au cours du trans-
port :
Pperdue = (U1 U2)I
Ce qui se r´e´ecrit `a partir de la loi d’Ohm :
Pperdue = RI2
soit encore :
Pperdue =
R
U2
1
P2
cree
Cela montre donc que la puissance perdue d´epend de
la puissance cr´ee au carr´e avec deux variable d’ajuste-
ment qui sont R et U2
1 . Nous tra¸cons ainsi la courbe
repr´esentative de la fonction Pperdue (d´efinie sur R+
car
par convention on prend les puissances ´electriques tou-
jours positives) en fonction de Pcree.
!
Figure 12: courbes representant Pperdue en fonction de Pcree
pour deux valeurs distinctes de U1. Les courbes bleu et rouge
correspondent respectivement aux fonctions calcul´ees avec
U1,bleu et U1,rouge tel que U1,bleu < U1,rouge. Les unit´es sont
arbitraires, il s’agit uniquement de montrer qualitativement
le comportement.
Nous remarquons (cf fig. 12), en tra¸cant la projection
des deux courbes sur l’axe des ordonn´ees pour une mˆeme
abscisse, que la puissance perdu est plus faible sur la
courbe rouge. Cela montre donc que plus la tension U1
est ´elev´ee plus la puissance perdue sera faible pour une
mˆeme puissance cr´ee. On peut mˆeme observer que si U1
tend vers l’infini la puissance perdu tendra vers 0. Mais
cette technique qui consiste `a augmenter le potentiel est
d´ej`a tr`es connu et tr`es employ´ee. C’est le principe des
9
lignes `a haute tension que l’on utilise pour transporter
l’´energie ´electrique en grande quantit´e sur des distances
importantes (cf fig. 13).
On peut aller un peu plus loin dans l’analyse en
consid´erant que la r´esistance du fil est proportionnelle
`a la longueur de celui ci. Ainsi si on pose R = aL dans
lequel L repr´esente la longueur du fil et a la constante de
proportionnalit´e, on a :
Pperdue =
aL
U2
1
P2
cree
Ainsi pour une mˆeme puissance cr´e´ee on peut cher-
cher des valeurs distinctes des longueurs et tensions qui
donnent la mˆeme puissance perdue en faisant :
aL1
U2
1,1
P2
cree =
aL2
U2
1,2
P2
cree
soit
L1
U2
1,1
=
L2
U2
1,2
On voit alors que la perte par e↵et Joule sur une ligne
HT `a 500kV sur 50km est ´equivalente `a la perte sur une
ligne `a 50kV sur 500m. Pour ˆetre plus quantitatif on peut
citer les sources EDF qui mentionnent une perte moyenne
annuelle en france du `a l’e↵et Joule dans le transport
compris entre 10 % et 20% selon les lignes et qui peut
monter dans certeinnes conditons (lignes tr`es longues)
jusqu’`a 40 %.
!
Figure 13: Photo de lignes Haute Tension.
Mais malheureusement ce proc´ed´e a des cons´equences
environnementale et humaine assez importante. On note
en particulier des occurrences de cancer plus ´elev´ee a
proximit´e des lignes ´electriques, car la circulation du
courant ´electrique dans une ligne haute tension cr´ee des
rayonnements ´electromagn´etiques intenses `a tr`es basses
fr´equences. Ce probl`eme pr´eoccupe les autorit´es pu-
bliques et a fait l’objet de nombreuses ´etudes tr`es lar-
gement relay´es par la presse (cf fig. 14). Par ailleurs une
´etude britannique montre que le risque de leuc´emie aug-
mente de 69% pour les enfants ayant un domicile a moins
de 200 m`etres d’une ligne a haute tension.
Figure 14: Couverture de presse
C’est dans cet esprit que l’on en vient naturellement `a
s’int´eresser `a l’autre variable libre du probl`eme qui est la
r´esistance ´electrique du cˆable conducteur R. De la mˆeme
fa¸con que pour l’´etude de l’influence de la variable U1,
nous avons repr´esent´e Pperdue en fonction de Pcree pour
deux valeurs distinctes de R (cf fig. 15).
On illustre cette fois ci sur la figure 15 que pour
une mˆeme puissance cr´ee la puissance perdue est plus
faible sur la courbe rouge. Cela montre bien que plus
la r´esistance du fil est faible plus la puissance perdue
est faible. La variation est cette fois ci proportionnelle
en R alors que pour la tension la d´ecroissance ´etait in-
versement proportionnelle au carr´ee de la tension, donc
un e↵et plus marqu´e. N´eanmoins les limites restent les
mˆemes, et si l’on arrive `a faire tendre R vers 0 la puis-
sance perdue tendra vers 0. La supraconductivit´e appa-
rait alors comme une solution qu’il convient d’´etudier
s´erieusement pour le transport de l’´energie ´electrique. On
pourrait ainsi r´esoudre la probl´ematique des pertes li´ees
au transport de l’´energie ´electrique sur les longues dis-
tances.
ISOLATION DES FILS SUPRACONDUCTEURS
La perte de l’´energie dans un fil normal de cuivre est
du a l’e↵et joule, cette ´energie a la base ´electrique est
10
!
Figure 15: courbes representant Pperdue en fonction de Pcree
pour deux valeurs distinctes de R. Les courbes bleu et rouge
correspondent respectivement aux fonctions calcul´ees avec
R1,bleu et R1,rouge tel que R1,bleu > R1,rouge. Les unit´es sont
arbitraires, il s’agit uniquement de montrer qualitativement
le comportement.
transform´e en ´energie thermique se d´egageant le long de
la paroi du fil. Dans un fil supraconducteur il n’y a plus
de r´esistance donc plus d’e↵et joule. En contre partie
la probl´ematique importante que nous allons essayer de
discuter dans cette partie concerne la quantit´e d’´energie
qu’il faut amener au syst`eme de r´efrig´eration pour main-
tenir le cˆable `a une temp´erature permettant la supracon-
ductivit´e, on prendra comme r´ef´erence la temp´erature
de l’azote liquide. On pourra alors ´evaluer si le syst`eme
est viable du point de vue ´energ´etique. Il faudrait que
la quantit´e d’´energie n´ecessaire pour la r´efrig´eration soit
faible par rapport `a l’´energie transport´ee. Pour faire ce
calcul on va ´evaluer l’´energie qui traverse par transfert
thermique du milieu ext´erieur vers l’azote liquide au tra-
vers de la gaine isolante (cf fig 16). On fera l’hypoth`ese
que le syst`eme de r´efrig´eration doit amener exactement
cette quantit´e d’´energie pour assurer la r´efrig´eration
(cette hypoth`ese est selon les sp´ecialistes parfaitement
raisonnable).
Isolant Thermique
Fil electrique supraconducteurAzote Liquide
Figure 16: Sch´ematisation du fil ´electrique avec azote liquide
et gaine isolante
Le fil supraconducteur est constitu´e d’une partie cen-
trale compos´e du mat´eriau supraconducteur o`u le cou-
rant passe. Autour, un cylindre remplie d’azote liquide
entoure le premier fil. Un isolant viendra fermer le tout.
On notera x la variable repr´esentant le rayon ext´erieur de
la gaine isolante et x0 le rayon int´erieur de la gaine soir
aussi le rayon du fil du tube incluant l’azote liquide (cf.
fig 17). On pourra faire varier x, ce qui revient a mettre
un isolant plus ou moins ´epais, mais x0 est impos´e par la
g´eom´etrie du fil et de la gaine d’azote et ne pourra pas
ˆetre modifi´e.
Isolant Thermique
Fil electrique supraconducteur
Azote Liquide
X
X0
Figure 17: Sch´ematisation en coupe du fil ´electrique avec
azote liquide et gaine isolante
Le probl`eme pos´e concerne l’isolation et le calcul des
flux thermiques dans l’isolant. En e↵et nous savons qu’en
journ´ee la temp´erature dans le d´esert est d’environ 45
degr´es Celsius. Dans la nuit elle peut chuter jusqu’`a 0
degr´es Celsius , ce qui nous donne une moyenne de 20
11
degr´es. L’azote liquide lui, est `a une temp´erature de -
196 degr´es Celsius. Les flux thermiques seront dirig´es de
l’ext´erieur vers l’int´erieur et nous allons essayer de les
´evaluer. Nous avons pris contact avec une ´equipe de re-
cherche en physique Energ´etique du Laboratoire Laplace
du CNRS `a l’universit´e Paul Sabatier pour obtenir la
comp´etence n´ecessaire la r´esolution de notre probl`eme.
Les chercheurs nous ont donn´es des expressions permet-
tant de calculer les flux thermiques `a travers la gaine
isolante, mais nous ont dit que la th´eorie n´ecessaire `a
l’´etablissement de ces formules rel`eve d’une comp´etence
de niveau Master, hors de notre port´ee.
N´eanmoins les expressions r´esultantes sont assez
simples et nous allons essayer de faire une ´etude `a partir
de ces r´esultats. On admet donc que la puissance ther-
mique Pth qui traverse la gaine isolante est donn´ee par :
Pth =
Text Tazote
R(x)
dans lequel R(x) repr´esente une quantit´e appel´e
r´esistance thermique et que varie selon l’´epaisseur de la
gaine x. Avant de donner l’expression assez complexe de
R(x), nous devons d´efinir les param`etres physiques qui
interviendront dans la fonction :
– On notera la conductivit´e thermique de l’isolant.
Ce param`etre nous indique le pouvoir isolant du
mat´eriau. Plus est faible et plus le mat´eriau est iso-
lant, son unit´e est en W.m 1
.K 1
. A titre d’exemple,
pour un m´etal (qui est tr`es mauvais isolant ther-
mique) varie entre 40 et 1000 W.m 1
.K 1
, avec
1000 W.m 1
.K 1
pour le platine. . Les mat´eriaux
les plus performants ont une conductivit´e thermique
proche de 0.01 W.m 1
.K 1
. Dans notre projet nous
choisirons un mat´eriau avec une valeur de ´egale
autour de 0.1 W.m 1
.K 1
pour des raisons de coˆut.
– On notera h (W.m 2
.K 1
) le coe cient d’´echange
convectif qui traduit la capacit´e d’´echange entre une
surface solide et un fluide. Pour les grand h il y aura
peu de r´esistance thermique suppl´ementaire induite
par la convection (mouvement du fluide), par contre
pour les h petits ou interm´ediaires l’´echange convec-
tif ne se fait pas bien et cela ajoute une r´esistance
thermique suppl´ementaire non n´egligeable. On peut
noter que h est d’autant plus grand que la vitesse
du vent est grande. On sait tous que pour une mˆeme
temp´erature d’air la sensation de froid et plus grand
quand il y a du vent ; cela provient du fait que la
r´esistance thermique convective devient plus petite
(h plus grand).
– On notera L (en m) la longueur du cˆable ´electrique.
Avec ces notations nous pouvons alors ´ecrire l’expres-
sion de la r´esistance thermique R(x) :
R(x) =
1
2⇡hL
1
x
+
1
2⇡ L
[ln(x) ln(x0)]
dans lequel ln(x) repr´esente la fonction logarithme
n´ep´erien que nous n’avons pas encore ´etudi´e mais dont
nous connaissons simplement les propri´et´es suivantes :
l’ensemble de d´efinition est R+
et sa d´eriv´e´e est 1
x .
Nous avons repr´esenter di↵´erentes courbes de R(x) sur
un logiciel de trac´e de courbe pour des valeurs typiques
des param`etres que nous donnons en l´egende de la figure
18. On notera que le domaine de d´efinition de R(x) est
[x0; +1[, car x ne peut pas etre plus petit que x0.
Figure 18: Courbe de R(x) pour di↵´erents jeux de pa-
ram`etres. Pour toutes les courbes on prendra L = 1m et
x0 = 1.5cm = 0.015m. En rouge : h = 5W.m 2
.K 1
,
= 0.1W.m 1
.K 1
. En vert : h = 5W.m 2
.K 1
,
= 0.05W.m 1
.K 1
. En bleu h = 4W.m 2
.K 1
, =
0.1W.m 1
.K 1
On rappelle que l’isolation sera d’autant meilleure que
la resistance R(x) sera importante. On note sur le trac´e
des courbes de la figure 18, un comportement attendu
pour des valeurs de x plus grande que 3 cm. En e↵et
au dela de 3 cm environ, la r´esistance augmente avec
l’´epaisseur de l’isolant, ce qui parait logique en premier
niveau r´eflexion. Par contre pour les valeurs des pa-
ram`etres correspondant aux courbes bleu et rouge on
note avant 3 cm un comportement non intuitif pour la-
quelle on observe que la r´esistance thermique R(x) dimi-
nue lorsqu’on ajoute de l’isolant ! Donc, dans ces condi-
tions en isolant, on augmente le flux thermique.... ! En
fait ce ph´enom`ene se comprend assez bien si on prend le
temps de regarder comment est construite la r´esistance
thermique R(x). Il y a dans son expression la somme de
deux termes : un terme qui est en ln(x) et qui corres-
pond `a la r´esistance du `a l’isolant seul, ce terme ne peut
que croitre si x croit car la fonction ln(x) est partout
croissante ; un second terme en 1/x qui correspond `a la
r´esistance d’´echange par convection avec l’air et ce terme
d´ecroit avec x car lorsqu’on augmente le rayon d’un cy-
lindre on augmente la surface d’´echange en contact avec
l’air et on favorise ainsi le flux thermique.
On note par ailleurs que le minimum de la r´esistance
12
n’est pas au mˆeme endroit selon les param`etres h et . On
observe mˆeme que pour la courbe verte il n’y a pas de mi-
nimum. Nous avons essay´e de trouver math´ematiquement
ou se trouve ce minimum de fa¸con a mieux comprendre
le rˆole des param`etres. Pour cela, on a constat´e que la
courbe avait une pente nulle `a l’endroit du minimum,
donc on a cherch´e la d´eriv´ee de la fonction R(x) car on
sait qu’elle repr´esente la pente en tout point de la courbe.
En ayant la d´eriv´ee, on cherchera la valeur de x pour la-
quelle elle s’annule.
Ainsi on a :
R0
(x) =
1
2⇡hL
1
x2
+
1
2⇡ L
1
x
On cherche alors `a r´esoudre R0
(x) = 0. Ce qui donne
1
2⇡hL
1
x2
+
1
2⇡ L
1
x
= 0
soit
1
h
1
x
+
1
= 0
d’ou finalement si on appelle x1 la valeur pour laquelle
s’annule la d´eriv´ee on a :
x1 =
h
On constate e↵ectivement que le minimum sur les
courbes rouge et bleu co¨ıncide bien avec le calcul donn´e
ci dessus. Pour ce qui est de la courbe verte, avec le jeu de
param`etres choisis on trouverai x1 = 1cm et 1 cm n’ap-
partient pas au domaine d´efinition de R(x) parcequ’il est
plus petit que x0 = 1.5cm, c’est pour cela qu’il n’y a pas
de minimum et que l’isolation dans cette situation est
toujours favorable.
Les valeurs de h et que nous avons choisi sont tout
`a fait r´ealistes et nous pouvons donc estimer le flux ther-
mique. Si l’on prend typiquement une r´esistance aux alen-
tours de 3 K.W 1
.m 2
, an a sur un m`etre de fil conduc-
teur une puissance thermique de l’ordre de 220/3W soit
`a peu pr´es 70 W. Ce qui veut dire que sur 1500 km pour
compenser cette perte il faudrait environ 70⇤1500.103
W
soit environ 100 MW. Or les ordres de grandeurs que nous
trouvons pour le transport d’´energie ´electrique par fils
supraconducteurs dans des exp´eriences r´ealis´ees par les
chercheurs nous donne environ 600MW (138kV, 2400A).
On serait donc ici dans le domaine du r´ealiste puisque la
perte d’´energie li´ee au e↵ets thermiques est de l’ordre de
15% et tout ceci bien ´evidement sans travail d’optimisa-
tion ou de r´eflexion particuli`ere. Il semblerait donc que
au del`a des aspects ´economique la di cult´e de type scien-
tifique n’est pas un frein `a la r´eflexion pour le transport
d’´energie ´electrique dans des cˆables supraconducteurs.
A l’heure actuelle les proc´ed´es de miniaturisation des
cˆables supraconducteurs n’en sont pas `a proposer des
diam`etres de quelques centim`etres comme ceux que nous
d´ecrivons ici. N´eanmoins `a long terme c’est vers ce type
de taille que s’oriente les d´eveloppements technologiques.
CONCLUSION
La supraconductivit´e poss`ede des inconv´enients ou
d´esavantages persistants dus `a divers facteurs (en par-
ticulier le niveau de temp´erature), c’est ind´eniable.
N´eanmoins, sur de longues distance et, avec la future
baisse des prix des mat´eriaux supraconducteurs, cette
science deviendra un atout essentiel pour le transport
d’´energie. De plus, l’´evolution constante de la supracon-
ductivit´e nous promet d’incroyables avanc´ees utilisables
au quotidien par la population et pourra sans doute ser-
vir l’ensemble des classes sociales.
Le projet semble r´ealisable du point de vue scienti-
fique et technologique mais peut rencontrer des obstacles
de nature ´economique et politique que nous avons d´ej`a
´evoqu´e. Si les aides et toutes les dispositions sont mises en
place pour compenser l’occupation du d´esert par les pan-
neaux photovolta¨ıques, l’am´enagement serait profitable
et totalement b´en´efique pour l’Europe et l’Afrique. Nous
pouvons ´egalement remarquer que ce projet ouvrira les
portes de la science `a une cat´egorie plus importante de
personnes. Une fois de plus, si nous adoptons une vision
optimiste, cette mˆeme science aura permis `a l’humanit´e
de proc´eder `a une avanc´ee importante dans un domaine
qui soul`eve `a ce jour de nombreuse inqui´etudes : la pro-
duction et le transport d’une ´energie renouvelable.
[1] http : //www instn.cea.fr/IMG/pdf Master MSE R
Michel.pdf
[2] http : //appliedsc.epfl.ch/course/default.asp
[3] http : //superconductors.free.fr/index.php
[4] http : //www.supraconductivite.fr/fr/index.php
[5] http : //www.supradesign.fr/
[6] CNRS le journal n˚255 avril 2011 ? De la recherche `a l’in-
dustrie : La supraconductivit´e prend son envol.
[7] http : //www.universcience.tv/media/4493/baptiste
vignolle et la supraconductivite.html
[8] http : //www.elektronique.fr/cours/loi ohm.php
[9] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Supraconductivite
[10] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Projet Desertec
[11] http : //www.desertec.org/
[12] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Energie
[13] http : //www.mnle.fr/ressources/energie/quest ce
que lenergie.html

Contenu connexe

Tendances

réseau de distribution BT alimenté par énergie solaire
réseau de distribution BT alimenté par énergie solaireréseau de distribution BT alimenté par énergie solaire
réseau de distribution BT alimenté par énergie solaireCEFAMEY
 
Installations photovoltaiques pompage et potabilisation
Installations photovoltaiques pompage et potabilisationInstallations photovoltaiques pompage et potabilisation
Installations photovoltaiques pompage et potabilisationPatrickTanz
 
Réussir votre installation photovoltaïque
Réussir votre installation photovoltaïqueRéussir votre installation photovoltaïque
Réussir votre installation photovoltaïqueGimélec
 
SOLAR IMPULSE - LESSON - SOLAR CELLS (FR)
SOLAR IMPULSE - LESSON - SOLAR CELLS (FR)SOLAR IMPULSE - LESSON - SOLAR CELLS (FR)
SOLAR IMPULSE - LESSON - SOLAR CELLS (FR)Solar Impulse
 
Production d’électricité
Production d’électricitéProduction d’électricité
Production d’électricitéBen Hichem
 
éXposé journé de l'energie photovoltaïque
éXposé journé de l'energie photovoltaïqueéXposé journé de l'energie photovoltaïque
éXposé journé de l'energie photovoltaïqueAeca group
 
Présentation énergie éolienne
Présentation énergie éoliennePrésentation énergie éolienne
Présentation énergie éolienneimene imene
 
Capacity building 2010 day 2 exploitation des pars eoliens (fr)
Capacity building 2010 day 2 exploitation des pars eoliens (fr)Capacity building 2010 day 2 exploitation des pars eoliens (fr)
Capacity building 2010 day 2 exploitation des pars eoliens (fr)RCREEE
 
Guide pratique-energie-eolienne
Guide pratique-energie-eolienneGuide pratique-energie-eolienne
Guide pratique-energie-eoliennebi lal
 
Energie Solaire 3°3
Energie Solaire 3°3Energie Solaire 3°3
Energie Solaire 3°3techno3stex
 
Les panneaux solaires
Les panneaux solairesLes panneaux solaires
Les panneaux solairesTeresaSousa
 
Le développement éolien en Wallonie
Le développement éolien en WallonieLe développement éolien en Wallonie
Le développement éolien en WallonieThe Smart Company
 
كيف نضيء كراس التلميذ الفلسطيني
كيف نضيء كراس التلميذ الفلسطينيكيف نضيء كراس التلميذ الفلسطيني
كيف نضيء كراس التلميذ الفلسطينيoittn
 
Electricité en France par Théo LEROY et Renan Daviaud
Electricité en France par Théo LEROY et Renan DaviaudElectricité en France par Théo LEROY et Renan Daviaud
Electricité en France par Théo LEROY et Renan Daviaudtheo-leroy
 
Les formes exploitables des énergies renouvelables
Les formes exploitables des énergies renouvelablesLes formes exploitables des énergies renouvelables
Les formes exploitables des énergies renouvelablesoussama3141
 

Tendances (20)

réseau de distribution BT alimenté par énergie solaire
réseau de distribution BT alimenté par énergie solaireréseau de distribution BT alimenté par énergie solaire
réseau de distribution BT alimenté par énergie solaire
 
Matiere et energie
Matiere et energieMatiere et energie
Matiere et energie
 
Installations photovoltaiques pompage et potabilisation
Installations photovoltaiques pompage et potabilisationInstallations photovoltaiques pompage et potabilisation
Installations photovoltaiques pompage et potabilisation
 
Réussir votre installation photovoltaïque
Réussir votre installation photovoltaïqueRéussir votre installation photovoltaïque
Réussir votre installation photovoltaïque
 
SOLAR IMPULSE - LESSON - SOLAR CELLS (FR)
SOLAR IMPULSE - LESSON - SOLAR CELLS (FR)SOLAR IMPULSE - LESSON - SOLAR CELLS (FR)
SOLAR IMPULSE - LESSON - SOLAR CELLS (FR)
 
Energie
EnergieEnergie
Energie
 
semi conducteur projet.ppt
semi conducteur projet.pptsemi conducteur projet.ppt
semi conducteur projet.ppt
 
L'énergie solaire
L'énergie solaireL'énergie solaire
L'énergie solaire
 
Ma memoire
Ma memoire Ma memoire
Ma memoire
 
Production d’électricité
Production d’électricitéProduction d’électricité
Production d’électricité
 
éXposé journé de l'energie photovoltaïque
éXposé journé de l'energie photovoltaïqueéXposé journé de l'energie photovoltaïque
éXposé journé de l'energie photovoltaïque
 
Présentation énergie éolienne
Présentation énergie éoliennePrésentation énergie éolienne
Présentation énergie éolienne
 
Capacity building 2010 day 2 exploitation des pars eoliens (fr)
Capacity building 2010 day 2 exploitation des pars eoliens (fr)Capacity building 2010 day 2 exploitation des pars eoliens (fr)
Capacity building 2010 day 2 exploitation des pars eoliens (fr)
 
Guide pratique-energie-eolienne
Guide pratique-energie-eolienneGuide pratique-energie-eolienne
Guide pratique-energie-eolienne
 
Energie Solaire 3°3
Energie Solaire 3°3Energie Solaire 3°3
Energie Solaire 3°3
 
Les panneaux solaires
Les panneaux solairesLes panneaux solaires
Les panneaux solaires
 
Le développement éolien en Wallonie
Le développement éolien en WallonieLe développement éolien en Wallonie
Le développement éolien en Wallonie
 
كيف نضيء كراس التلميذ الفلسطيني
كيف نضيء كراس التلميذ الفلسطينيكيف نضيء كراس التلميذ الفلسطيني
كيف نضيء كراس التلميذ الفلسطيني
 
Electricité en France par Théo LEROY et Renan Daviaud
Electricité en France par Théo LEROY et Renan DaviaudElectricité en France par Théo LEROY et Renan Daviaud
Electricité en France par Théo LEROY et Renan Daviaud
 
Les formes exploitables des énergies renouvelables
Les formes exploitables des énergies renouvelablesLes formes exploitables des énergies renouvelables
Les formes exploitables des énergies renouvelables
 

En vedette

Entorno do mercado da madalena final model (1)
Entorno do mercado da madalena final model (1)Entorno do mercado da madalena final model (1)
Entorno do mercado da madalena final model (1)Jamildo Melo
 
Кейсы
КейсыКейсы
Кейсыsikai23
 
Presentasi ks kota payakumbuh 1 ok
Presentasi ks kota payakumbuh 1 okPresentasi ks kota payakumbuh 1 ok
Presentasi ks kota payakumbuh 1 okWawan Sofianto
 
Informe Especial Nº1 Producción de Tabaco
 Informe Especial Nº1 Producción de Tabaco Informe Especial Nº1 Producción de Tabaco
Informe Especial Nº1 Producción de TabacoEduardo Nelson German
 
RAISING FUNDS THROUGH INVESTORS Ankita Puri
RAISING FUNDS THROUGH INVESTORS  Ankita PuriRAISING FUNDS THROUGH INVESTORS  Ankita Puri
RAISING FUNDS THROUGH INVESTORS Ankita PuriMathew B R
 
15 revisi naskah akademik perda desa 02 juli 2015 dengan dprd
15 revisi naskah akademik perda desa 02 juli 2015 dengan dprd15 revisi naskah akademik perda desa 02 juli 2015 dengan dprd
15 revisi naskah akademik perda desa 02 juli 2015 dengan dprdAdelfios Andyka Fatra
 
Acquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamily
Acquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamilyAcquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamily
Acquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamilyTheFamily
 
Standardization & digitalization of sewing operations
Standardization & digitalization of sewing operationsStandardization & digitalization of sewing operations
Standardization & digitalization of sewing operationsArpan Mahato
 
Firebase par nicolas lehovetzki
Firebase par nicolas lehovetzkiFirebase par nicolas lehovetzki
Firebase par nicolas lehovetzkiCocoaHeads France
 
Time and Motion Study
Time and Motion StudyTime and Motion Study
Time and Motion Studylearnito
 
Application of industrial engineering in garments sewing floor
Application of industrial engineering in garments sewing floorApplication of industrial engineering in garments sewing floor
Application of industrial engineering in garments sewing floorRakibul Hasan
 
Work Study & Productivity
Work Study & ProductivityWork Study & Productivity
Work Study & Productivityahmad bassiouny
 

En vedette (17)

Entorno do mercado da madalena final model (1)
Entorno do mercado da madalena final model (1)Entorno do mercado da madalena final model (1)
Entorno do mercado da madalena final model (1)
 
GSD Card
GSD CardGSD Card
GSD Card
 
iphone
iphoneiphone
iphone
 
Кейсы
КейсыКейсы
Кейсы
 
Presentasi ks kota payakumbuh 1 ok
Presentasi ks kota payakumbuh 1 okPresentasi ks kota payakumbuh 1 ok
Presentasi ks kota payakumbuh 1 ok
 
Informe Especial Nº1 Producción de Tabaco
 Informe Especial Nº1 Producción de Tabaco Informe Especial Nº1 Producción de Tabaco
Informe Especial Nº1 Producción de Tabaco
 
RAISING FUNDS THROUGH INVESTORS Ankita Puri
RAISING FUNDS THROUGH INVESTORS  Ankita PuriRAISING FUNDS THROUGH INVESTORS  Ankita Puri
RAISING FUNDS THROUGH INVESTORS Ankita Puri
 
15 revisi naskah akademik perda desa 02 juli 2015 dengan dprd
15 revisi naskah akademik perda desa 02 juli 2015 dengan dprd15 revisi naskah akademik perda desa 02 juli 2015 dengan dprd
15 revisi naskah akademik perda desa 02 juli 2015 dengan dprd
 
Acquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamily
Acquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamilyAcquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamily
Acquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamily
 
Standardization & digitalization of sewing operations
Standardization & digitalization of sewing operationsStandardization & digitalization of sewing operations
Standardization & digitalization of sewing operations
 
Firebase par nicolas lehovetzki
Firebase par nicolas lehovetzkiFirebase par nicolas lehovetzki
Firebase par nicolas lehovetzki
 
Time and Motion Study
Time and Motion StudyTime and Motion Study
Time and Motion Study
 
Neural Networks: Introducton
Neural Networks: IntroductonNeural Networks: Introducton
Neural Networks: Introducton
 
Perceptron
PerceptronPerceptron
Perceptron
 
Application of industrial engineering in garments sewing floor
Application of industrial engineering in garments sewing floorApplication of industrial engineering in garments sewing floor
Application of industrial engineering in garments sewing floor
 
Work Study & Productivity
Work Study & ProductivityWork Study & Productivity
Work Study & Productivity
 
DBS2016: The Digital Journey
DBS2016: The Digital JourneyDBS2016: The Digital Journey
DBS2016: The Digital Journey
 

Similaire à tpe1r

cour2023.pptkjhkjhkjhuhihohhoijooooooooo
cour2023.pptkjhkjhkjhuhihohhoijooooooooocour2023.pptkjhkjhkjhuhihohhoijooooooooo
cour2023.pptkjhkjhkjhuhihohhoijooooooooomelianikholoud
 
ch1_Généralités et types des energies renouvelables.pdf
ch1_Généralités et types des energies renouvelables.pdfch1_Généralités et types des energies renouvelables.pdf
ch1_Généralités et types des energies renouvelables.pdfMohamedlamineYousfi
 
Présentation PowerPoint énérgie nucléaire.pptx
Présentation PowerPoint énérgie nucléaire.pptxPrésentation PowerPoint énérgie nucléaire.pptx
Présentation PowerPoint énérgie nucléaire.pptxhichamamraouivrd
 
Pompage photovoltaique
Pompage photovoltaiquePompage photovoltaique
Pompage photovoltaiquePatrickTanz
 
Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe - avril2013
Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe -  avril2013Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe -  avril2013
Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe - avril2013Build Green
 
TPE hydroelectricité (turgot 2010)
TPE hydroelectricité (turgot 2010)TPE hydroelectricité (turgot 2010)
TPE hydroelectricité (turgot 2010)team tpe
 
Energie nucleaire
Energie nucleaireEnergie nucleaire
Energie nucleaireCinemaTICE
 
Hydrolien et ordres de grandeur de puissances
Hydrolien et ordres de grandeur de puissancesHydrolien et ordres de grandeur de puissances
Hydrolien et ordres de grandeur de puissancesOlivier Juin
 
Aperçu de « fac 2 »
Aperçu de « fac 2 »Aperçu de « fac 2 »
Aperçu de « fac 2 »ilyasb
 
Etude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquid
Etude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquidEtude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquid
Etude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquidAnouar Mabrouki
 
Etude comparative entre le power to gas et le power to liquid
Etude comparative entre le power to gas et le power to liquidEtude comparative entre le power to gas et le power to liquid
Etude comparative entre le power to gas et le power to liquidHamza BENKHAY
 
Session 2_Renewable energies in algeria reality and prospects (hamouda rachid...
Session 2_Renewable energies in algeria reality and prospects (hamouda rachid...Session 2_Renewable energies in algeria reality and prospects (hamouda rachid...
Session 2_Renewable energies in algeria reality and prospects (hamouda rachid...RCREEE
 
Le manuel tegggchnicien-photovoltaique
Le manuel tegggchnicien-photovoltaiqueLe manuel tegggchnicien-photovoltaique
Le manuel tegggchnicien-photovoltaiqueuykuyk
 

Similaire à tpe1r (20)

150 infose fev2020
150 infose fev2020150 infose fev2020
150 infose fev2020
 
Elec
ElecElec
Elec
 
cour2023.pptkjhkjhkjhuhihohhoijooooooooo
cour2023.pptkjhkjhkjhuhihohhoijooooooooocour2023.pptkjhkjhkjhuhihohhoijooooooooo
cour2023.pptkjhkjhkjhuhihohhoijooooooooo
 
ch1_Généralités et types des energies renouvelables.pdf
ch1_Généralités et types des energies renouvelables.pdfch1_Généralités et types des energies renouvelables.pdf
ch1_Généralités et types des energies renouvelables.pdf
 
Sève Bio - France
Sève Bio - FranceSève Bio - France
Sève Bio - France
 
Présentation PowerPoint énérgie nucléaire.pptx
Présentation PowerPoint énérgie nucléaire.pptxPrésentation PowerPoint énérgie nucléaire.pptx
Présentation PowerPoint énérgie nucléaire.pptx
 
Rapport groupe 4 (solaire)
Rapport groupe 4 (solaire)Rapport groupe 4 (solaire)
Rapport groupe 4 (solaire)
 
Pompage photovoltaique
Pompage photovoltaiquePompage photovoltaique
Pompage photovoltaique
 
Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe - avril2013
Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe -  avril2013Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe -  avril2013
Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe - avril2013
 
TPE hydroelectricité (turgot 2010)
TPE hydroelectricité (turgot 2010)TPE hydroelectricité (turgot 2010)
TPE hydroelectricité (turgot 2010)
 
Energie nucleaire
Energie nucleaireEnergie nucleaire
Energie nucleaire
 
14
1414
14
 
Hydrolien et ordres de grandeur de puissances
Hydrolien et ordres de grandeur de puissancesHydrolien et ordres de grandeur de puissances
Hydrolien et ordres de grandeur de puissances
 
gfhfgjhfgjholtaique
gfhfgjhfgjholtaiquegfhfgjhfgjholtaique
gfhfgjhfgjholtaique
 
Aperçu de « fac 2 »
Aperçu de « fac 2 »Aperçu de « fac 2 »
Aperçu de « fac 2 »
 
Rapport - Mix électrique 100% renouvelable ?
Rapport - Mix électrique 100% renouvelable ?Rapport - Mix électrique 100% renouvelable ?
Rapport - Mix électrique 100% renouvelable ?
 
Etude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquid
Etude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquidEtude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquid
Etude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquid
 
Etude comparative entre le power to gas et le power to liquid
Etude comparative entre le power to gas et le power to liquidEtude comparative entre le power to gas et le power to liquid
Etude comparative entre le power to gas et le power to liquid
 
Session 2_Renewable energies in algeria reality and prospects (hamouda rachid...
Session 2_Renewable energies in algeria reality and prospects (hamouda rachid...Session 2_Renewable energies in algeria reality and prospects (hamouda rachid...
Session 2_Renewable energies in algeria reality and prospects (hamouda rachid...
 
Le manuel tegggchnicien-photovoltaique
Le manuel tegggchnicien-photovoltaiqueLe manuel tegggchnicien-photovoltaique
Le manuel tegggchnicien-photovoltaique
 

tpe1r

  • 1. Version Finale Publication TPE 2013 La supraconductivit´e, une solution possible au d´elicat probl`eme du transport de l’´energie ´electrique sur des tr`es longues distances ? Application au projet d’exploitation du potentiel ´energ´etique des d´eserts afin d’approvisionner durablement l’Europe en ´electricit´e Bellouard Dorian, Blanco Loic, Fromont Arthur1 1 Lyc´ee Bellevue, 135, route de Narbonne BP. 44370 31031 TOULOUSE CEDEX 4, France (Dated: 7 f´evrier 2013) La supraconductivit´e est une propri´et´e physique des mat´eriaux `a basse temp´erature qui laisse esp´erer des applications technologiques de grand int´erˆet pour le futur. Dans le cadre de cette ´etude, nous allons examiner la possibilit´e d’utiliser cette propri´et´e pour le transport massif d’´energie ´electrique sur de longues distances. L’objectif applicatif de notre ´etude concerne les projets futu- ristes de production d’´energie ´electrique par voie solaire dans les d´eserts africains et le transport de cette ´energie vers l’Europe. Au del`a des probl`emes ´economiques et politiques que ce projet soul`eve, les questions scientifiques concernent pour l’essentiel le maintien `a tr`es basse temp´erature des fils supraconducteurs. La probl´ematique centrale est donc la question de la faisabilit´e du projet compte tenue de ces di cult´es d’ordre scientifique et technologique. Sommaire : – La question de l’´energie 1. Qu’est-ce que l’´energie ? 2. ´Energie primaire et ´energie secondaire 3. ´Energie fossile et ´energie renouvelable 4. L’´energie solaire 5. Le d´esert du Sahara 6. Calculs de consommation ´energ´etique ´electrique sur la population fran¸caise – La supraconductivit´e 1. Introduction 2. Son histoire 3. Qu’est-ce que la supraconductivit´e ? 4. Compte rendu de la rencontre avec un chercheur `a l’institut national des champs magn´etiques intenses : Baptise Vignolle 5. Une fa¸con de conserver de l’´energie electrique 6. Les avantages de la supraconductivit´e 7. Les inconv´enients de la supraconductivit´e – Du Sahara `a l’Europe 1. Pr´esentation 2. Avantage du projet 3. Obstacles `a la r´ealisation et inconv´enients 4. Int´erˆet d’utiliser un cˆable supraconducteur du point de vue du transport d’´energie ´electrique 5. Isolation des fils supraconducteurs – Conclusion – Bibliographie PACS numbers: supraconductivit´e - ´energie ´electrique
  • 2. 2 La question de l’´energie QU’EST-CE QUE L’´ENERGIE ? L’´energie est un concept central de la physique, mais pour autant sa d´efinition n’est pas ais´ee mˆeme si tout le monde en a une intuition forte. On pourrait dire que c’est ce qui donne la capacit´e de produire un mouve- ment, de changer de temp´erature d’un corps, de modifier la mati`ere, etc.. Cette ´energie peut-ˆetre stock´ee dans la nature sous di↵´erentes formes : le vent, le soleil, le bois, le gaz, le p´etrole, l’uranium, etc. Nous pouvons di↵´erencier plusieurs types d’´energie : l’´energie m´ecanique, l’´energie ´electrique, l’´energie chimique ou encore l’´energie muscu- laire. Ceci est bien sur tr`es partiel mais de nombreux ouvrages et textes font une description plus exhaustive de ce concept. ´ENERGIE PRIMAIRE ET ´ENERGIE SECONDAIRE Dans le langage courant, une source d’´energie primaire est une forme d’´energie disponible dans la nature avant transformation, c’est donc le soleil, le vent, l’eau, le bois, le charbon, le p´etrole... C’est `a dire que si cette ´energie n’est pas directement utilisable dans son ´etat primaire, elle doit ˆetre transform´ee en ´energie secondaire pour favo- riser son stockage et son transport afin d’ˆetre consomm´ee en tant qu’´energie finale. Ainsi par exemple, si nous par- lons de l’´electricit´e, une ´energie finale, elle peut ˆetre pro- duite `a partir de di↵´erentes ´energies primaires comme le nucl´eaire, l’hydraulique, l’´eolien ou encore l’´energie fos- sile (charbon, gaz), l’´energie mar´emotrice, l’´energie so- laire (panneaux photovolta¨ıques). ´ENERGIE FOSSILE ET ´ENERGIE RENOUVELABLE Une ´energie fossile est une ´energie pr´esente dans le mi- lieu naturel en quantit´e limit´ee. En e↵et, sa formation n´ecessite des milliers ou millions d’ann´ees car elle r´esulte de la d´ecomposition d’animaux et de v´eg´etaux. La com- bustion de certaines des ´energies fossiles par l’activit´e humaine telles que le gaz, le p´etrole et le charbon contri- buent `a l’accroissement des ´emissions de gaz `a e↵ets de serres et au changement climatique. Il existe une autre forme d’´energie primaire appel´ee ´energies renouvelables. Ce type d’´energies est d´efinit par le renouvellement ra- pide des ressources. Elles sont issues de ph´enom`enes na- turels comme le vent, le soleil, l’eau, etc. Le soleil est le principal producteur d’´energie sur Terre. Mais l’homme ne peut pas utiliser toutes ces ´energies directement, il doit d’abord les transformer pour pouvoir b´en´eficier de chau↵age, de lumi`ere, etc. Figure 1: photo d’une exp´erience r´ealis´e en salle de physique du lyc´ee Bellevue L’´ENERGIE SOLAIRE Nous allons nous int´eresser `a l’´energie solaire qui repr´esente quasiment la totalit´e de l’´energie qui ar- rive sur la Terre. Il est aussi `a la base de notre probl´ematique. En e↵et cette ´energie est transform´ee en ´energie ´electrique `a l’aide de divers moyens comme les panneaux photovolta¨ıques (cf. fig 1 : exp´erience r´ealis´e en salle de physique du lyc´ee Bellevue ). Cependant, il existe d’autres fa¸con d’utiliser l’´energie solaire pour la production d’´energie ´electrique, on notera par exemple les nombreuses r´ealisations de centrales thermiques so- laires (sud de l’espagne, allemagne, Etats Unis). Dans ces centrales on focalise l’´energie par des miroirs pour ´elever la temp´erature de corps fluides qui permettrons de faire fonctionner des moteurs. Pour calculer le rendement et le coˆut d’un projet solaire comme celui que nous ´etudions, `a base de panneaux solaires (cf. fig 2) , nous proposons dans paragraphe suivant quelques mesures et calculs. CALCULS DE CONSOMMATION ´ENERG´ETIQUE ´ELECTRIQUE SUR LA POPULATION FRANC¸ AISE Nous donnons ici `a titre illustratif les ´el´ements chi↵r´ees correspondant `a la surface de panneaux solaires n´ecessaires `a la consommation fran¸caise. – Donn´ee EDF sur la consommation totale : 490twh par an – On calcule la consommation journali`ere : 490/365 = 1, 34thw par jour
  • 3. 3 ! Figure 2: Champ de panneaux solaires – Pour chaque habitant fran¸cais et par jour : 1.34/67000000 = 2.10 8 twh. Soit 20 kwh par jour et par habitant en France – Par ann´ee : 20 ⇤ 365 = 7300kwh par an par habitant – Sachant qu’un m`etre carr´e de panneau solaire per- met en moyenne une production de 100kWh par an, le nombre de panneaux photovolta¨ıques n´ecessaires pour cr´eer l’´equivalent de la consommation annuelle d’un fran¸cais est 7300/100, soit 73 panneaux solaire de 1m2 par habitant pour un an. – Total pour toute la population fran¸caise : 73 ⇤ 67000000 = 4891000000 panneaux solaire de 1m2 par an. on peut noter que le mˆeme calcul sur la population europ´eenne, dont la consommation est d’environ 3500twh par an, nous conduit `a une surface de panneaux solaire environ sept fois sup´erieure. LE D´ESERT DU SAHARA En partant de la consommation fran¸caise, on cherche la proportion de surface du d´esert du Sahara que les panneaux occuperait pour fournir la totalit´e de l’´energie ´electrique n´ecessaire. Ce d´esert poss`ede une superficie de 8600000km2 soit 8600000 ⇤ 1000000 = 8.6Tm2 . Il vient que l’occupation serait d’environ 5 000 000 000/8 600 000 000 000*100 = 0,05 % de la surface du Sahara. On peut noter pour information que la distance entre la France et le centre du Sahara est d’environ 2600km. Concernant la M´editerran´ee qu’il faudrait certainement traverser au niveau du d´etroit de Gibraltar, il faut noter qu’il est large de 14.4km et d’une profondeur d’environ 300m. La supraconductivit´e Notre objectif dans ce projet est de tester l’id´ee d’une utilisation de cˆables supraconducteur pour le trans- port de l’´energie ´electrique sur de grandes distances. Dans la derni`ere partie du manuscrit nous d´etaillerons l’int´erˆet et les di cult´es. Mais avant de rentrer dans cette probl´ematique nous d´ecrirons dans le pr´esent paragraphe les aspects de la supraconductivit´e essentiel `a une bonne compr´ehension du probl`eme. INTRODUCTION La supraconductivit´e est un ´etat particulier de la mati`ere dans lequel le mat´eriau perd toute r´esistance ´electrique. Ainsi, tout courant parcourant une boucle supraconductrice peut perdurer ind´efiniment sans perte d’´energie li´ee `a l’e↵et Joule. Les supraconducteurs sont ´egalement diamagn´etiques, ils repoussent tout champ magn´etique auquel ils sont soumis. Pour qu’un mat´eriau passe `a l’´etat supraconducteur, il doit se trouver en des- sous d’une certaine temp´erature, appel´e temp´erature cri- tique (Tc), mais il existe aussi une limite `a l’intensit´e du courant qui le parcourt (intensit´e critique Ic), et `a l’inten- sit´e du champ magn´etique auquel il est soumis (champ critique Hc). Les mat´eriaux supraconducteurs connus ac- tuellement ont des Tc allant de moins d’un micro Kelvin `a 138K (-135˚C) (cf fig. 3 ). Figure 3: Les mat´eriaux supraconducteurs Le supraconducteur le plus utilis´e est un m´elange prin- cipalement constitu´e de cuprates. Il su t qu’il atteigne les temp´eratures de 150˚K pour qu’il soit supraconduc- teur (Qui est une temp´erature ´elev´ee pour la supracon- ductivit´e) Aujourd’hui, les supraconducteurs s’installent dans de nombreux domaines, tels que l’´electronique, la m´edecine et l’informatique, et la baisse des coˆuts de production ne peut que participer `a leur expansion.
  • 4. 4 ! Figure 4: Param`etres de supraconductivit´e des ´el´ements, en vert ceux n´ecessitant une haute pression pour ˆetre supracon- ducteurs (Source : superconductors.org) SON HISTOIRE La supraconductivit´e est un domaine passionnant de la physique. Elle d´efie encore `a ce jour les principes ´etablis et sa compr´ehension n’est que partielle. En e↵et, de nombreux scientifiques ont tent´e de percer son myst`ere depuis sa d´ecouverte mais aujourd’hui le ph´enom`ene de supraconductivit´e n’est pas compris dans sa tota- lit´e. Pendant longtemps, la supraconductivit´e est rest´ee inconnue, `a cause des conditions n´ecessaires `a l’ob- tention de mat´eriaux supraconducteurs, essentiellement la cryog´enisation c’est `a dire le fait de refroidir des mat´eriaux de mani`ere `a ce qu’il deviennent supracon- ducteurs. Refroidit `a une temp´erature critique, certain mat´eriaux r´eagissent et acqui`erent des propri´et´es int´eressantes. On dit qu’ils deviennent supraconduc- teurs. C’est en 1911 que Kammerling Onnes (cf fig. 5 ) d´ecouvre la supraconductivit´e en refroidissant du mercure avec de l’h´elium liquide. Historique – 1877-1883 : liqu´efaction de l’oxyg`ene – 1898 : liqu´efaction de l’hydrog`ene par Dewar – 1908 : liqu´efaction de l’H´elium – 1923 : La liqu´efaction de l’H´elium est obtenue dans deux autres laboratoires, `a Berlin et Toronto. – 1933 : Meissner et Ochsenfeld mettent en ´evidence le ⌧ diamagn´etisme des Supraconducteurs (expulsion du flux magn´etique). – 1954 : Premier ´electroaimant supraconducteur (Nb) : 0.7 Tesla a 4.2 K – 1957 : Th´eorie microscopique de la supraconductivit´e des m´etaux par Bardeen, Cooper et Schrieer [prix Nobel] ! Figure 5: Kammerling Onnes – 1962 : B. Josephson pr´edit des e↵ets quantiques qui sont utilis´es en d´etection ultra-sensible du champ magn´etique (Jonction Josephson, SQUID ...) [Prix Nobel] – 1970 : Lancement d’un projet de train `a sustentation magn´etique au Japon. Le premier prototype attein- dra la vitesse de 400 km/h en 1987. – 1982 : Premi`eres images IRM. Les champs magn´etiques n´ecessaires `a l’imagerie m´edicale par r´esonance magn´etique nucl´eaire sont produits par des aimants supraconducteurs. – 1986 : Berdnoz et Muller d´ecouvrent la supracon- ductivit´e dans de nouvelles C´eramiques `a base de cuprates : La2xBaxCuO4. [Prix Nobel] – 1987 : Premier supraconducteur (90 K) au-dessus de la temp´erature de l’azote liquide (77 K) : Y Ba2Cu3O7 – 1995 : Record reproductible `a 164 K : Hg-Ba-Ca-Cu- O QU’EST-CE QUE LA SUPRACONDUCTIVIT´E ? La supraconductivit´e pr´esente au moins deux ph´enom`enes int´eressants et surprenants. Premier ph´enom`ene : le conducteur parfait Kammer- ling Onnes observa que lorsque qu’on les corps atteignent l’´etat supraconducteur, ils deviennent des conducteurs sans r´esistance ´electrique et donc sans perte d’´energie. Ce sont alors des conducteurs d’´electricit´es parfaits. A l’aide d’un oscilloscope, Kammerling Onnes testa la r´esistance du mercure et remarqua qu’`a une temp´erature de 4.2˚K la r´esistance chute brutalement (cf. fig. 6). Il
  • 5. 5 ! Figure 6: Mesure historique de Kammerling Onnes admettra qu’il n’y a plus de r´esistance dans ce conduc- teur en dessous de cette temp´erature. Ce n’est que 40 ans apr`es sa d´ecouverte (c’est-`a-dire en 1957) que trois physiciens, Bardeen, Cooper et Schrie↵er (Appel´es aussi ⌧ BCS de leurs initial) trouvent l’explication de la su- praconductivit´e dans les m´etaux. D’apr`es eux, en dessous de la temp´erature critique les ´electrons se d´esexcitent et vont former des paires de Cooper. Elles vont former un ⌧ nuage qui va s’´etaler sur de grandes distances. Selon la th´eorie de la m´ecanique quantique, une fois form´ee, cette onde collective impose `a chacun de ses participants d’avancer `a la mˆeme vitesse. Le regroupement de ces ondes permette au conducteur d’enlever ses imperfections et donc d’ˆetre un conducteur parfait. Deuxi`eme ph´enom`ene : la l´evitation En 1933, les scientifiques Meissner et Ochsenfeld d´ecouvrent que les mat´eriaux supraconducteurs refroidis sous un champ magn´etique externe expulsent les lignes de champ tant que ce dernier reste inf´erieur `a un certain champ critique Hc. Pour expliquer ce ph´enom`ene spectaculaire, il faut un champ magn´etique ind´ependant du temps. Donc, si le champ magn´etique interne est nul avant l’application d’un champ externe, alors, une fois celui-ci appliqu´e, le champ interne doit rester nul. C’est l’e↵et Meissner. Cet e↵et est `a l’origine des ph´enom`enes de l´evitation (cf. fig. 7). Quand le champ pr´esent dans l’´echantillon est dˆu `a un aimant, le champ magn´etique cr´e´e par ces supercourants va exercer une force sur cet aimant, et va le repousser. L’aimant va donc se mettre `a l´eviter `a une distance qui marque l’´equilibre entre la force de r´epulsion et le poids de l’aimant attir´e par la gravit´e (cf. fig. 8). ! Figure 7: Schema montrant la r´epulsion du champ magn´etique par le supraconducteur !Figure 8: Schema montrant l´evitation de l’aimant grace au supraconducteur COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE AVEC UN CHERCHEUR `A L’INSTITUT NATIONAL DES CHAMPS MAGN´ETIQUES INTENSES : BAPTISE VIGNOLLE Nous avons rencontr´e Mr Vignolle (fig. 9), un cher- cheur sp´ecialis´e dans les questions de la supraconducti- vit´e. Nous donnons ici, un compte rendu des principales informations que nous avons retenue de cet entretien et de l’exp´erience qu’il nous a montr´e. Les id´ees issus de cet entretien ne constitue pas un plan logique mais nous avons souhait´e en rendre compte de fa¸con brute `a ce stade du d´eveloppement car elle nous ont permis d’orienter lar- gement nos questions. Nous esp´erons ne pas avoir trop trahi ses propos, sachant que bons nombres des enchai- nements logiques nous ont ´echapp´es ” Plus la temp´erature d’un supraconducteur diminue plus sa r´esistance diminue ´egalement puis chute bruta- lement jusqu’`a 0 `a partir d’une certaine temp´erature. La supraconductivit´e se traduit par l’expulsion des lignes de champs magn´etiques. L’´el´ement supraconduc- teur que nous avons utilis´e dans l’exp´erience est constitu´e d’Itrium, de Baryum, de Cuivre et d’Oxyg`ene. Le fe- rofluide est un sorte d’aimant liquide. L’exp´erience que nous avons r´ealis´ee ´etait un analogue de l’e↵et Meissner (Aimant+Supraconducteur). Les ´electrons se comporte d’une fa¸con sp´eciale, on dit qu’ils sont schizophr`enes. A basse temp´erature ils s’associent par paire et on les ap- pelle des bosons. Au contraire, `a haute temp´erature ils de-
  • 6. 6 !Figure 9: Batiste Vignolle viennent des fermions. La temp´erature d’un supraconduc- teur est de 20˚C et celle de l’azote liquide est de -196˚C. On observe que quand on verse de l’azote liquide sur le supraconducteur et donc qu’on le refroidit, quand on pose l’aimant au dessus, ce dernier ⌧ l´evite et semble re- pouss´e par le supraconducteur (cf. fig 10). Si on e↵ectue la mˆeme exp´erience mais qu’on pose le supraconducteur sur des rails d’aimants, apr`es refroidissement, il est en l´evitation au dessus des rails et peut circuler `a quelques centim`etres des rails sans aucuns frottements. Pourquoi le supraconducteur reste accroch´e aux rails mˆeme quand on les retourne ? Ceci est du au fait que le supraconduc- teur emmagasine des vortex, ou petits tourbillons, ainsi plus il est haut par rapport aux aimants, moins il y a de vortex et moins il est accroch´e. Le champ magn´etique est emprisonn´e dans le supraconducteur, il y a un e↵et de m´emoire et d’ancrage dˆu `a ses impuret´es. Concernant les pertes d’´energie on peut noter que d’une centrale ´electrique `a la prise d’une maison il peut y avoir jusqu’`a 20% d’´energie qui part en chaleur. Ainsi La supraconductivit´e a une application particuli`erement int´eressante en mati`ere de transport d’´energie. Les pre- miers acheteurs de supraconducteurs sont le CERN, le Centre Europ´een de Recherche Nucl´eaire ; ensuite les hˆopitaux pour les IRM car ces machines fonctionnent grˆace `a la supraconductivit´e ; mais aussi les construc- teurs de cˆables parce que des cˆables supraconducteurs ont des propri´et´es ´etonnantes et extrˆemement utiles mais en- core rares pour la simple raison qu’ils sont tr`es coˆuteux. La supraconductivit´e soul`eve un probl`eme important, ce- lui de la r´efrig´eration : pour garder le supraconducteur froid, une isolation est n´ecessaire et cela demande de la place et de l’´energie (nous d´evelopperons cette ques- tions dans la derni`ere partie du manuscrit). Pour les cˆables supraconducteurs on peut se contenter d’une basse tension (cf. `a nouveau paragraphe suivant). Les cˆables `a haute tension actuels sont d´ej`a refroidis pour ´eviter leur ´echau↵ement. A long terme, le prix des cˆables su- praconducteurs baissera mais pour cela il va falloir at- tendre une vingtaine d’ann´ees. Technologiquement il est possible de faire des projets utilisant la supraconductivit´e mais les aimants dont on a besoin sont coˆuteux. Si on prend le meilleur isolant au monde et qu’on lui enl`eve un ´electron sur vingt il devient alors le meilleur supracon- ducteur du monde. Les supraconducteurs sont d’ailleurs synth´etis´es par l’homme. Si on pouvait un jour faire des supraconducteurs `a temp´erature ambiante ce serait une r´eelle r´evolution technologique. Ce serait le ⌧ saint Graal de tous les scientifiques qui travaillent sur le sujet. Les champs magn´etiques statiques sont `a priori pas dan- gereux pour l’homme, en tous cas personne n’a encore trouv´e de propri´et´es nocives. En revanche les champs magn´etiques variables sont surveill´es de pr`es. Les supra- conducteurs s’usent essentiellement `a cause de l’eau qui reste sur la pastille. A propos du projet dans le d´esert du Sahara, le scientifique nous as confi´e son avis : il trouve le projet id´eologiquement d´epass´e mais techniquement et th´eoriquement int´eressant.” Figure 10: Exp´erience r´ealis´ee de l´evitation r´ealis´ee au labo- ratoire des champs puls´ees en pr´esence de Mr Vignole. UNE FAC¸ ON DE CONSERVER DE L’´ENERGIE ´ELECTRIQUE Il est actuellement impossible de stocker de l’´electricit´e pour une longue dur´ee, car celle-ci doit ˆetre consomm´ee tr`es rapidement pour ne pas disparaˆıtre, id´ealement dans la seconde qui suit sa production. Il pourrait ˆetre avan-
  • 7. 7 tageux de conserver cette ´electricit´e afin de l’utiliser post´erieurement, par exemple lors d’exc`es de productions qui sont irr´em´ediablement perdus. Le syst`eme de conser- vation, tr`es simple, consiste en un anneau supraconduc- teur refroidi par de l’h´elium liquide, et dans lequel on injecte le courant. On ferme ensuite le circuit et le cou- rant se retrouve ainsi en circulation ind´efiniment du fait qu’il n’y a aucune perte sous forme de chaleur. Revenez un an apr`es la manipulation et vous constaterez que l’in- tensit´e du courant n’a pas boug´e. Il faudra cependant revenir plus tˆot et r´eguli`erement afin de maintenir le ni- veau d’h´elium liquide n´ecessaire au bon refroidissement du circuit. LES AVANTAGES DE LA SUPRACONDUCTIVIT´E La supraconductivit´e permet un transport d’´energie sans e↵et joule, c’est `a dire sans pertes d’´energie. Pour cela des cˆables supraconducteurs que nous ´etudierons dans une partie suivante sont fabriqu´es en tirant pro- fit des propri´et´es de la supraconductivit´e. Le principe de l´evitation peut ˆetre un avantage pour les trans- ports publics ou quelconques autre activit´e n´ecessitant un d´eplacement : justement, un d´eplacement sans frotte- ment au sol serait une grande ´economie d’´energie et per- mettrait un gain important de vitesse. Un am´enagement comme celui-ci a d’ailleurs ´et´e e↵ectu´e au Japon, il s’agit d’un train, le Maglev, qui utilise la supraconductivit´e `a grande ´echelle et qui ainsi l´evite au dessus de ses rails. En e↵et il peut atteindre une vitesse maximale de 581 km/h ce qui est une r´eelle r´evolution pour le monde du transport. Cela permet `a tous un gain de temps ´enorme. Le train utilise l’e↵et Meissner mentionn´e pr´ec´edemment. Beaucoup d’hˆopitaux utilisent ´egalement la supracon- ductivit´e. E↵ectivement, peu le savent mais les appareil d’IRM (Imagerie `a R´esonance Magn´etique) fonctionne grˆace au principe de supraconductivit´e et les enregis- treurs d’infimes champs magn´etiques du `a l’activit´e neu- ronale utilisent grandement l’annulation de l’e↵et joule. LES INCONV´ENIENTS DE LA SUPRACONDUCTIVIT´E L’inconv´enient majeur de cette science reste malgr´e tout l’encombrement et le refroidissement. Refroidir un mat´eriau pour le rendre supraconducteur s’av`ere ˆetre une op´eration d´elicate. La plupart du temps, de l’azote li- quide ou de l’h´elium liquide est utilis´e pour ce faire. Or, l’azote qui est `a une temp´erature de -196˚C s’´evapore `a l’air libre qui est beaucoup trop chaud pour lui. Un syst`eme d’isolation doit ˆetre mis en place pour permettre au liquide de rester dans son ´etat. C’est ce syst`eme qui prend le plus de place dans le train par exemple ou en- core dans les cˆables supraconducteurs. Cette place qui peut ˆetre cons´equente selon la quantit´e de r´efrig´erant, doit ˆetre pr´evue dans l’am´enagement. Dans les syst`emes d’imagerie utilisant l’IRM, le dispositif et la bobine sont bien moins imposants que la machine en elle-mˆeme. Du Sahara `a l’Europe PR´ESENTATION Ce projet consisterait `a utiliser la chaleur et l’ensoleille- ment du d´esert et `a la transformer en ´energie ´electrique `a l’aide de panneaux photovolta¨ıques. Cette ´energie serait ensuite transport´ee `a l’aide de cˆables vers l’Europe et per- mettrait d’alimenter en ´energie renouvelable une bonne partie de l’Europe. La supraconductivit´e intervient dans la composition de ces cˆables. En e↵et, un cˆable supracon- ducteur ´evite les pertes d’´energie et sur une tr`es longue distance est tr`es largement rentable. L’am´enagement de ce projet serait mis en place uniquement s’il respecte les trois conditions du d´eveloppement durable qui sont les suivantes : - Il doit assurer la coh´esion sociale des populations concern´ees - Il doit garantir la pr´eservation environnementale du milieu - Il ne doit pas perturber l’´economie des pays partici- pants. La r´eunion de ces trois axes est une di cult´e majeure du projet. Cependant il mettrait en relation les pays d’Afrique concern´es et ceux d’Europe qui seraient en- clins `a y participer et cr´eerait des relations particuli`eres qui pourraient favoriser les ´echanges entre ces pays. AVANTAGES DU PROJET L’´energie utilis´ee serait dans son int´egralit´e renouve- lable, ce qui aurait comme e↵et `a la fois de r´esoudre la probl´ematique de l’´epuisement des ressources fossiles en respectant les contraintes environnementales, ceci est un des points forts de la r´ealisation. Une ´economie d’´energie impressionnante serait alors r´ealis´ee. Le projet met en oeuvre une application de la supraconductivit´e souhait´e par beaucoup de scientifiques qui serait une grande avanc´ee de la science. Il serait une preuve de plus que la science peut profiter `a tout le monde. OBSTACLES `A LA R´EALISATION ET INCONV´ENIENTS Le projet est techniquement b´en´efique mais il ren- contre de nombreux obstacles `a sa r´ealisation. Parmi
  • 8. 8 eux, l’´enorme budget d’investissement n´ecessaire, ou les aspects id´eologique que certaines personnes pourraient avoir `a l’´egard de cet am´enagement. Pour le moment le prix des cˆables supraconducteurs est extrˆemement ´elev´e ´etant donn´e qu’ils ne sont encore qu’`a l’´etat de proto- types. Mais si le produit se commercialise bien les prix de- vraient baisser d’ici vingt ans. D’un point de vue moral le projet peut ˆetre tr`es mal interpr´et´e. Ses fondateurs pour- raient mˆeme ˆetre accus´es de retourner au colonialisme et de ⌧ se faire de l’argent dans le dos des populations africaines `a qui appartiennent r´eellement les espaces qui seraient utilis´es pour implanter les r´ecepteurs d’´energie (en l’occurrence les panneaux photovolta¨ıques). Mais en r´ealit´e si des aides sont organis´ees et pr´evues pour pro- fiter `a ces populations, le cˆot´e humaniste du projet sera respect´e. Des emplois seraient mˆeme mis `a disposition des personnes qualifi´ees qui voudront travailler dans ce projet. Des centres de formation peuvent ˆetre ´egalement cr´e´es pour former les personnes int´eress´ees. En d’autre terme cet am´enagement doit ˆetre r´ealis´e avec pr´ecaution pour ´eviter des cons´equences n´egatives sur les popula- tions concern´ees, dans ces conditions nous pouvons per- cevoir un cˆot´e b´en´efique pour ces populations. INT´ERˆET D’UTILISER UN C ˆABLE SUPRACONDUCTEUR DU POINT DE VUE DU TRANSPORT D’´ENERGIE ´ELECTRIQUE La di cult´e principale du transport de l’´energie ´electrique est li´ee aux pertes importantes et in´evitables qui ont lieu dans les cˆables porteurs. On rappelle dans cette section les ´el´ements th´eoriques minimaux qui per- mettront de comprendre le verrou scientifique et techno- logique. On verra alors imm´ediatement l’int´erˆet qu’il y aurait `a utiliser des cˆables supraconducteurs. La sch´ema 11 pr´esente de fa¸con simplifi´e un r´eseau ´electrique entre un lieu de production de l’´energie (cen- trale, etc..) que l’on nommera la source et le lieu de consommation de cette ´energie que l’on nommera l’ar- riv´ee. U1 SOURCE ARRIVEE U2 Figure 11: r´eseau ´electrique simplifi´e La loi d’Ohm qui relie les ecarts de tension entre deux points au courant s’´ecrit : U1 U2 = RI dans lequel U repr´esente la tension, R la r´esistance du fil et I l’intensit´e qui parcourt le fil. La puissance ´electrique qui part de source vaut Pcree = U1I La puissance ´electrique qui arrive `a la source vaut Parrivee = U2I On en d´eduit la puissance perdue au cours du trans- port : Pperdue = (U1 U2)I Ce qui se r´e´ecrit `a partir de la loi d’Ohm : Pperdue = RI2 soit encore : Pperdue = R U2 1 P2 cree Cela montre donc que la puissance perdue d´epend de la puissance cr´ee au carr´e avec deux variable d’ajuste- ment qui sont R et U2 1 . Nous tra¸cons ainsi la courbe repr´esentative de la fonction Pperdue (d´efinie sur R+ car par convention on prend les puissances ´electriques tou- jours positives) en fonction de Pcree. ! Figure 12: courbes representant Pperdue en fonction de Pcree pour deux valeurs distinctes de U1. Les courbes bleu et rouge correspondent respectivement aux fonctions calcul´ees avec U1,bleu et U1,rouge tel que U1,bleu < U1,rouge. Les unit´es sont arbitraires, il s’agit uniquement de montrer qualitativement le comportement. Nous remarquons (cf fig. 12), en tra¸cant la projection des deux courbes sur l’axe des ordonn´ees pour une mˆeme abscisse, que la puissance perdu est plus faible sur la courbe rouge. Cela montre donc que plus la tension U1 est ´elev´ee plus la puissance perdue sera faible pour une mˆeme puissance cr´ee. On peut mˆeme observer que si U1 tend vers l’infini la puissance perdu tendra vers 0. Mais cette technique qui consiste `a augmenter le potentiel est d´ej`a tr`es connu et tr`es employ´ee. C’est le principe des
  • 9. 9 lignes `a haute tension que l’on utilise pour transporter l’´energie ´electrique en grande quantit´e sur des distances importantes (cf fig. 13). On peut aller un peu plus loin dans l’analyse en consid´erant que la r´esistance du fil est proportionnelle `a la longueur de celui ci. Ainsi si on pose R = aL dans lequel L repr´esente la longueur du fil et a la constante de proportionnalit´e, on a : Pperdue = aL U2 1 P2 cree Ainsi pour une mˆeme puissance cr´e´ee on peut cher- cher des valeurs distinctes des longueurs et tensions qui donnent la mˆeme puissance perdue en faisant : aL1 U2 1,1 P2 cree = aL2 U2 1,2 P2 cree soit L1 U2 1,1 = L2 U2 1,2 On voit alors que la perte par e↵et Joule sur une ligne HT `a 500kV sur 50km est ´equivalente `a la perte sur une ligne `a 50kV sur 500m. Pour ˆetre plus quantitatif on peut citer les sources EDF qui mentionnent une perte moyenne annuelle en france du `a l’e↵et Joule dans le transport compris entre 10 % et 20% selon les lignes et qui peut monter dans certeinnes conditons (lignes tr`es longues) jusqu’`a 40 %. ! Figure 13: Photo de lignes Haute Tension. Mais malheureusement ce proc´ed´e a des cons´equences environnementale et humaine assez importante. On note en particulier des occurrences de cancer plus ´elev´ee a proximit´e des lignes ´electriques, car la circulation du courant ´electrique dans une ligne haute tension cr´ee des rayonnements ´electromagn´etiques intenses `a tr`es basses fr´equences. Ce probl`eme pr´eoccupe les autorit´es pu- bliques et a fait l’objet de nombreuses ´etudes tr`es lar- gement relay´es par la presse (cf fig. 14). Par ailleurs une ´etude britannique montre que le risque de leuc´emie aug- mente de 69% pour les enfants ayant un domicile a moins de 200 m`etres d’une ligne a haute tension. Figure 14: Couverture de presse C’est dans cet esprit que l’on en vient naturellement `a s’int´eresser `a l’autre variable libre du probl`eme qui est la r´esistance ´electrique du cˆable conducteur R. De la mˆeme fa¸con que pour l’´etude de l’influence de la variable U1, nous avons repr´esent´e Pperdue en fonction de Pcree pour deux valeurs distinctes de R (cf fig. 15). On illustre cette fois ci sur la figure 15 que pour une mˆeme puissance cr´ee la puissance perdue est plus faible sur la courbe rouge. Cela montre bien que plus la r´esistance du fil est faible plus la puissance perdue est faible. La variation est cette fois ci proportionnelle en R alors que pour la tension la d´ecroissance ´etait in- versement proportionnelle au carr´ee de la tension, donc un e↵et plus marqu´e. N´eanmoins les limites restent les mˆemes, et si l’on arrive `a faire tendre R vers 0 la puis- sance perdue tendra vers 0. La supraconductivit´e appa- rait alors comme une solution qu’il convient d’´etudier s´erieusement pour le transport de l’´energie ´electrique. On pourrait ainsi r´esoudre la probl´ematique des pertes li´ees au transport de l’´energie ´electrique sur les longues dis- tances. ISOLATION DES FILS SUPRACONDUCTEURS La perte de l’´energie dans un fil normal de cuivre est du a l’e↵et joule, cette ´energie a la base ´electrique est
  • 10. 10 ! Figure 15: courbes representant Pperdue en fonction de Pcree pour deux valeurs distinctes de R. Les courbes bleu et rouge correspondent respectivement aux fonctions calcul´ees avec R1,bleu et R1,rouge tel que R1,bleu > R1,rouge. Les unit´es sont arbitraires, il s’agit uniquement de montrer qualitativement le comportement. transform´e en ´energie thermique se d´egageant le long de la paroi du fil. Dans un fil supraconducteur il n’y a plus de r´esistance donc plus d’e↵et joule. En contre partie la probl´ematique importante que nous allons essayer de discuter dans cette partie concerne la quantit´e d’´energie qu’il faut amener au syst`eme de r´efrig´eration pour main- tenir le cˆable `a une temp´erature permettant la supracon- ductivit´e, on prendra comme r´ef´erence la temp´erature de l’azote liquide. On pourra alors ´evaluer si le syst`eme est viable du point de vue ´energ´etique. Il faudrait que la quantit´e d’´energie n´ecessaire pour la r´efrig´eration soit faible par rapport `a l’´energie transport´ee. Pour faire ce calcul on va ´evaluer l’´energie qui traverse par transfert thermique du milieu ext´erieur vers l’azote liquide au tra- vers de la gaine isolante (cf fig 16). On fera l’hypoth`ese que le syst`eme de r´efrig´eration doit amener exactement cette quantit´e d’´energie pour assurer la r´efrig´eration (cette hypoth`ese est selon les sp´ecialistes parfaitement raisonnable). Isolant Thermique Fil electrique supraconducteurAzote Liquide Figure 16: Sch´ematisation du fil ´electrique avec azote liquide et gaine isolante Le fil supraconducteur est constitu´e d’une partie cen- trale compos´e du mat´eriau supraconducteur o`u le cou- rant passe. Autour, un cylindre remplie d’azote liquide entoure le premier fil. Un isolant viendra fermer le tout. On notera x la variable repr´esentant le rayon ext´erieur de la gaine isolante et x0 le rayon int´erieur de la gaine soir aussi le rayon du fil du tube incluant l’azote liquide (cf. fig 17). On pourra faire varier x, ce qui revient a mettre un isolant plus ou moins ´epais, mais x0 est impos´e par la g´eom´etrie du fil et de la gaine d’azote et ne pourra pas ˆetre modifi´e. Isolant Thermique Fil electrique supraconducteur Azote Liquide X X0 Figure 17: Sch´ematisation en coupe du fil ´electrique avec azote liquide et gaine isolante Le probl`eme pos´e concerne l’isolation et le calcul des flux thermiques dans l’isolant. En e↵et nous savons qu’en journ´ee la temp´erature dans le d´esert est d’environ 45 degr´es Celsius. Dans la nuit elle peut chuter jusqu’`a 0 degr´es Celsius , ce qui nous donne une moyenne de 20
  • 11. 11 degr´es. L’azote liquide lui, est `a une temp´erature de - 196 degr´es Celsius. Les flux thermiques seront dirig´es de l’ext´erieur vers l’int´erieur et nous allons essayer de les ´evaluer. Nous avons pris contact avec une ´equipe de re- cherche en physique Energ´etique du Laboratoire Laplace du CNRS `a l’universit´e Paul Sabatier pour obtenir la comp´etence n´ecessaire la r´esolution de notre probl`eme. Les chercheurs nous ont donn´es des expressions permet- tant de calculer les flux thermiques `a travers la gaine isolante, mais nous ont dit que la th´eorie n´ecessaire `a l’´etablissement de ces formules rel`eve d’une comp´etence de niveau Master, hors de notre port´ee. N´eanmoins les expressions r´esultantes sont assez simples et nous allons essayer de faire une ´etude `a partir de ces r´esultats. On admet donc que la puissance ther- mique Pth qui traverse la gaine isolante est donn´ee par : Pth = Text Tazote R(x) dans lequel R(x) repr´esente une quantit´e appel´e r´esistance thermique et que varie selon l’´epaisseur de la gaine x. Avant de donner l’expression assez complexe de R(x), nous devons d´efinir les param`etres physiques qui interviendront dans la fonction : – On notera la conductivit´e thermique de l’isolant. Ce param`etre nous indique le pouvoir isolant du mat´eriau. Plus est faible et plus le mat´eriau est iso- lant, son unit´e est en W.m 1 .K 1 . A titre d’exemple, pour un m´etal (qui est tr`es mauvais isolant ther- mique) varie entre 40 et 1000 W.m 1 .K 1 , avec 1000 W.m 1 .K 1 pour le platine. . Les mat´eriaux les plus performants ont une conductivit´e thermique proche de 0.01 W.m 1 .K 1 . Dans notre projet nous choisirons un mat´eriau avec une valeur de ´egale autour de 0.1 W.m 1 .K 1 pour des raisons de coˆut. – On notera h (W.m 2 .K 1 ) le coe cient d’´echange convectif qui traduit la capacit´e d’´echange entre une surface solide et un fluide. Pour les grand h il y aura peu de r´esistance thermique suppl´ementaire induite par la convection (mouvement du fluide), par contre pour les h petits ou interm´ediaires l’´echange convec- tif ne se fait pas bien et cela ajoute une r´esistance thermique suppl´ementaire non n´egligeable. On peut noter que h est d’autant plus grand que la vitesse du vent est grande. On sait tous que pour une mˆeme temp´erature d’air la sensation de froid et plus grand quand il y a du vent ; cela provient du fait que la r´esistance thermique convective devient plus petite (h plus grand). – On notera L (en m) la longueur du cˆable ´electrique. Avec ces notations nous pouvons alors ´ecrire l’expres- sion de la r´esistance thermique R(x) : R(x) = 1 2⇡hL 1 x + 1 2⇡ L [ln(x) ln(x0)] dans lequel ln(x) repr´esente la fonction logarithme n´ep´erien que nous n’avons pas encore ´etudi´e mais dont nous connaissons simplement les propri´et´es suivantes : l’ensemble de d´efinition est R+ et sa d´eriv´e´e est 1 x . Nous avons repr´esenter di↵´erentes courbes de R(x) sur un logiciel de trac´e de courbe pour des valeurs typiques des param`etres que nous donnons en l´egende de la figure 18. On notera que le domaine de d´efinition de R(x) est [x0; +1[, car x ne peut pas etre plus petit que x0. Figure 18: Courbe de R(x) pour di↵´erents jeux de pa- ram`etres. Pour toutes les courbes on prendra L = 1m et x0 = 1.5cm = 0.015m. En rouge : h = 5W.m 2 .K 1 , = 0.1W.m 1 .K 1 . En vert : h = 5W.m 2 .K 1 , = 0.05W.m 1 .K 1 . En bleu h = 4W.m 2 .K 1 , = 0.1W.m 1 .K 1 On rappelle que l’isolation sera d’autant meilleure que la resistance R(x) sera importante. On note sur le trac´e des courbes de la figure 18, un comportement attendu pour des valeurs de x plus grande que 3 cm. En e↵et au dela de 3 cm environ, la r´esistance augmente avec l’´epaisseur de l’isolant, ce qui parait logique en premier niveau r´eflexion. Par contre pour les valeurs des pa- ram`etres correspondant aux courbes bleu et rouge on note avant 3 cm un comportement non intuitif pour la- quelle on observe que la r´esistance thermique R(x) dimi- nue lorsqu’on ajoute de l’isolant ! Donc, dans ces condi- tions en isolant, on augmente le flux thermique.... ! En fait ce ph´enom`ene se comprend assez bien si on prend le temps de regarder comment est construite la r´esistance thermique R(x). Il y a dans son expression la somme de deux termes : un terme qui est en ln(x) et qui corres- pond `a la r´esistance du `a l’isolant seul, ce terme ne peut que croitre si x croit car la fonction ln(x) est partout croissante ; un second terme en 1/x qui correspond `a la r´esistance d’´echange par convection avec l’air et ce terme d´ecroit avec x car lorsqu’on augmente le rayon d’un cy- lindre on augmente la surface d’´echange en contact avec l’air et on favorise ainsi le flux thermique. On note par ailleurs que le minimum de la r´esistance
  • 12. 12 n’est pas au mˆeme endroit selon les param`etres h et . On observe mˆeme que pour la courbe verte il n’y a pas de mi- nimum. Nous avons essay´e de trouver math´ematiquement ou se trouve ce minimum de fa¸con a mieux comprendre le rˆole des param`etres. Pour cela, on a constat´e que la courbe avait une pente nulle `a l’endroit du minimum, donc on a cherch´e la d´eriv´ee de la fonction R(x) car on sait qu’elle repr´esente la pente en tout point de la courbe. En ayant la d´eriv´ee, on cherchera la valeur de x pour la- quelle elle s’annule. Ainsi on a : R0 (x) = 1 2⇡hL 1 x2 + 1 2⇡ L 1 x On cherche alors `a r´esoudre R0 (x) = 0. Ce qui donne 1 2⇡hL 1 x2 + 1 2⇡ L 1 x = 0 soit 1 h 1 x + 1 = 0 d’ou finalement si on appelle x1 la valeur pour laquelle s’annule la d´eriv´ee on a : x1 = h On constate e↵ectivement que le minimum sur les courbes rouge et bleu co¨ıncide bien avec le calcul donn´e ci dessus. Pour ce qui est de la courbe verte, avec le jeu de param`etres choisis on trouverai x1 = 1cm et 1 cm n’ap- partient pas au domaine d´efinition de R(x) parcequ’il est plus petit que x0 = 1.5cm, c’est pour cela qu’il n’y a pas de minimum et que l’isolation dans cette situation est toujours favorable. Les valeurs de h et que nous avons choisi sont tout `a fait r´ealistes et nous pouvons donc estimer le flux ther- mique. Si l’on prend typiquement une r´esistance aux alen- tours de 3 K.W 1 .m 2 , an a sur un m`etre de fil conduc- teur une puissance thermique de l’ordre de 220/3W soit `a peu pr´es 70 W. Ce qui veut dire que sur 1500 km pour compenser cette perte il faudrait environ 70⇤1500.103 W soit environ 100 MW. Or les ordres de grandeurs que nous trouvons pour le transport d’´energie ´electrique par fils supraconducteurs dans des exp´eriences r´ealis´ees par les chercheurs nous donne environ 600MW (138kV, 2400A). On serait donc ici dans le domaine du r´ealiste puisque la perte d’´energie li´ee au e↵ets thermiques est de l’ordre de 15% et tout ceci bien ´evidement sans travail d’optimisa- tion ou de r´eflexion particuli`ere. Il semblerait donc que au del`a des aspects ´economique la di cult´e de type scien- tifique n’est pas un frein `a la r´eflexion pour le transport d’´energie ´electrique dans des cˆables supraconducteurs. A l’heure actuelle les proc´ed´es de miniaturisation des cˆables supraconducteurs n’en sont pas `a proposer des diam`etres de quelques centim`etres comme ceux que nous d´ecrivons ici. N´eanmoins `a long terme c’est vers ce type de taille que s’oriente les d´eveloppements technologiques. CONCLUSION La supraconductivit´e poss`ede des inconv´enients ou d´esavantages persistants dus `a divers facteurs (en par- ticulier le niveau de temp´erature), c’est ind´eniable. N´eanmoins, sur de longues distance et, avec la future baisse des prix des mat´eriaux supraconducteurs, cette science deviendra un atout essentiel pour le transport d’´energie. De plus, l’´evolution constante de la supracon- ductivit´e nous promet d’incroyables avanc´ees utilisables au quotidien par la population et pourra sans doute ser- vir l’ensemble des classes sociales. Le projet semble r´ealisable du point de vue scienti- fique et technologique mais peut rencontrer des obstacles de nature ´economique et politique que nous avons d´ej`a ´evoqu´e. Si les aides et toutes les dispositions sont mises en place pour compenser l’occupation du d´esert par les pan- neaux photovolta¨ıques, l’am´enagement serait profitable et totalement b´en´efique pour l’Europe et l’Afrique. Nous pouvons ´egalement remarquer que ce projet ouvrira les portes de la science `a une cat´egorie plus importante de personnes. Une fois de plus, si nous adoptons une vision optimiste, cette mˆeme science aura permis `a l’humanit´e de proc´eder `a une avanc´ee importante dans un domaine qui soul`eve `a ce jour de nombreuse inqui´etudes : la pro- duction et le transport d’une ´energie renouvelable. [1] http : //www instn.cea.fr/IMG/pdf Master MSE R Michel.pdf [2] http : //appliedsc.epfl.ch/course/default.asp [3] http : //superconductors.free.fr/index.php [4] http : //www.supraconductivite.fr/fr/index.php [5] http : //www.supradesign.fr/ [6] CNRS le journal n˚255 avril 2011 ? De la recherche `a l’in- dustrie : La supraconductivit´e prend son envol. [7] http : //www.universcience.tv/media/4493/baptiste vignolle et la supraconductivite.html [8] http : //www.elektronique.fr/cours/loi ohm.php [9] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Supraconductivite [10] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Projet Desertec [11] http : //www.desertec.org/ [12] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Energie [13] http : //www.mnle.fr/ressources/energie/quest ce que lenergie.html