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Les affaires électroniques dans l’industrie de l’agriculture
PRÉSENTÉ PAR :
Maha Abdelrahman 11184819
Déborah Adjakly 11181596
Line Bourbonnais 11184543
Benoit Lévesque 11059382
Gafari Oceni 11185389
AFFAIRES ÉLECTRONIQUES
4-715-06
TABLE DES MATIÈRES
SOMMAIRE EXÉCUTIF .......................................................................................................................1
INTRODUCTION ................................................................................................................................ 2
DU CHAMP À L’ORDINATEUR............................................................................................................2
1 ÉTAT DE LA SITUATION ACTUELLE .............................................................................................. 2
1.1 DES MODELES D’AFFAIRES TRADITIONNELS AUX MODELES D’AFFAIRES ECONOMIQUES .............................. 2
1.2 LA TECHNOLOGIE AU CŒUR DES NOUVELLES PRATIQUES .................................................................... 3
1.3 LES OUTILS TECHNOLOGIQUES UTILISES .......................................................................................... 3
1.3.1 Système d’information pour la gestion agricole (FMIS)................................................... 3
1.3.2 La robotisation............................................................................................................... 4
1.3.3 Le RFID........................................................................................................................... 4
1.3.4 L’informatique en nuage................................................................................................ 5
1.3.5 Les objets connectés ...................................................................................................... 5
1.3.6 La mobilité..................................................................................................................... 6
1.4 LA TRAÇABILITE ........................................................................................................................ 7
1.5 LE COMMERCE ELECTRONIQUE..................................................................................................... 9
1.6 L’EMANCIPATION DES PLATEFORMES SOCIALES ET COLLABORATIVES ................................................... 11
1.7 LA CHAINE LOGISTIQUE OU D’APPROVISIONNEMENT ....................................................................... 11
2 LE FUTUR DE L’INDUSTRIE DE L’AGRICULTURE.......................................................................... 12
2.1 LES DRONES D'OBSERVATION..................................................................................................... 12
2.2 LES SATELLITES ....................................................................................................................... 12
2.3 LES MACHINES AGRICOLES NUMERIQUES ...................................................................................... 12
2.4 LES ROBOTS :......................................................................................................................... 13
2.5 LES SONDES NUMERIQUES......................................................................................................... 13
2.6 LES JEUX VIDEO POUR FORMER LES AGRICULTEURS......................................................................... 13
3 CAS DU ROBOT LADYBIRD ........................................................................................................ 13
CONCLUSION .................................................................................................................................. 15
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................... 16
ANNEXES......................................................................................................................................... 18
1
SOMMAIRE EXÉCUTIF
Après la guerre, de 1945 à 1960, l’agriculture a connu une formidable modernisation. Plusieurs
fermes familiales ont fait place à des fermes industrielles et les exportations ont connu une grande
expansion. Les fermes utilisant un ordinateur, ont presque doublé tous les cinq ans, de 1986 à 2001.
Trois quarts des fermes canadiennes utilisaient l’Internet en 2006, soit 5 % de plus qu’en 2001. Les
technologies de l’information et des communications ont favorisé l’apparition de nouveaux modèles
d’affaires, certains plus adaptés au secteur agricole que d’autres. Trois modèles nous sont présentés
dans ce rapport ; le modèle farm to farm (F2F), farm to consumer (F2C) et consumer to consumer
(C2C). De nouvelles technologies sont utilisées dans l’industrie de l’agriculture entre autres, le GPS
pour la localisation et l’ensemencement adéquat des champs. Certains équipements, présentés dans
ce rapport, font maintenant une différence en production laitière et en production horticole.
Des outils technologiques ont permis de révolutionner l’industrie de l’agriculture : le système
d’information pour la gestion agricole (FMIS), la robotisation, le RFID, l’informatique en nuage, les
objets connectés et la mobilité. La traçabilité joue un rôle majeur dans l’industrie de l’agriculture.
Dans ce rapport, différents systèmes de traçabilité sont présentés en passant par la production
jusqu’au détaillant et au consommateur. Au canada, les systèmes de traçabilité sont principalement
utilisés en production animale. Un exemple intéressant est celui de la traçabilité des œufs au
Québec. Le commerce électronique et ses pratiques varient selon le contexte et d’un pays à l’autre.
En 2000 au Québec, une coopérative ou 11 % des répondants permettait la commande en ligne.
Aujourd’hui, de plus en plus de commerçants font usage du commerce électronique et changent leur
modèle d’affaires. Un exemple de succès de commerce en ligne est le site www.agri-affaires.com,
présentant une série d’annonces spécialisées dans le matériel agricole et ce, sous forme d’enchères.
A petite échelle, plusieurs fermiers indépendants ont fait évoluer leur site web du format
informationnel à transactionnel. De petites niches ont fait leur apparition, telles que le bio et les
paniers de légumes saisonniers. De grands commerçants web sont aussi maintenant leaders en
distribution agroalimentaire. Les Amazon Fresh, Fresh Direct et bientôt Alibaba proposent une
gamme de produits agricoles.
L’industrie de l’agriculture, comme bien d’autres industries, connaît une émancipation des plates-
formes sociales et collaboratives. Plusieurs groupes se retrouvent sur Facebook, Twitter et Linkedin.
En agriculture, les affaires électroniques ont aussi influencé la chaîne d’approvisionnement
particulièrement au niveau de la distribution des produits. Les échanges électroniques B2x
permettent d’accélérer le traitement des transactions.
Nous ne pouvons être certains des utilisations futures de la technologie dans l’industrie de
l’agriculture. En considérant les pratiques de vidéo surveillance actuelles, les tracteurs robotisés,
l’utilisation de la technologie digitale telle que les puces et le RFID, nous ne pouvons que nous
demander qu’elle sera la prochaine étape ? Plusieurs technologies innovatrices sont présentées dans
ce rapport : les drones d’observation, les satellites, les machines agricoles numériques, les différents
types de robots, les sondes numériques et les jeux vidéo pour former les agriculteurs. En terminant,
nous nous sommes penchés sur le cas du robot australien, Ladybird, qui est un bel exemple des
tendances futures qui permettront l’application des affaires électroniques. La collecte et le transfert
des données, provenant de ce robot, fournissent les informations nécessaires pour optimiser le
rendement d’une production agricole.
2
INTRODUCTION
La technologie et les affaires électroniques bousculent les paradigmes et les façons de faire,
révolutionnant bon nombre d’industries, y compris l’agriculture. L’intégration croissante des TIC a de
nombreux impacts sur la productivité, la collaboration et le commerce dans le domaine agricole. En
effet, cette démocratisation électronique fait en sorte que la ferme n’a jamais été autant connectée.
Bien que certaines études analysent la mise en œuvre des processus d’affaires électroniques au pays
en ignorant le domaine de l’agriculture, comme Statistique Canada, le travail suivant dresse un
portrait de l’évolution et des enjeux en agriculture à travers différents concepts d’affaires
électroniques.
DU CHAMP À L’ORDINATEUR
Après la guerre, de 1945 à 1960, l'agriculture a connu une formidable modernisation. Des
exploitations de fermes majoritairement familiales ont fait place aux fermes industrielles et les
exportations ont connu une grande expansion. La population vivant de l’agriculture a diminué de 9
%, mais l'outillage et la machinerie utilisés se sont grandement améliorés. Une des causes est sans
aucun doute la baisse des taux d'intérêt accordée pour le lancement de projets innovateurs. La loi
sur l'électrification rurale en 1945 et la création de L'Office des marchés agricoles en 1956 ont aussi
contribué à l'essor du milieu.1
Les fermes utilisant un ordinateur, pour gérer leur entreprise, ont
presque doublé tous les cinq ans, de 1986 à 2001. En 2006, le nombre de fermes utilisant un
ordinateur s'établissait à 46,4 %, comparativement à 39,4 % en 2001. Trois quarts des fermes
canadiennes utilisaient l'Internet en 2006, soit 5 % de plus qu’en 2001.2
Grâce aux améliorations de
la technologie et à la plus grande disponibilité de la haute vitesse, les agriculteurs peuvent
maintenant utiliser Internet pour recueillir de l'information qui les aide à prendre des décisions liées
à leur entreprise agricole.
1 ÉTAT DE LA SITUATION ACTUELLE
1.1 Des modèles d’affaires traditionnels aux modèles d’affaires économiques
Afin d’assurer la rentabilité de la production, les modèles d’affaires traditionnels agricoles ont
considérablement évolué. Qu’elle se fasse à petite ou grande échelle, en milieu rural ou urbain, la
production industrielle agricole peut être exercée dans le cadre d’une coopérative, d’une
coentreprise ou d’un accord d’exploitation. Dans les modèles, dits traditionnels, il faut d’importants
capitaux pour l’achat de terres et de matériel. Dans les nouveaux modèles, l’agriculteur se contente
de louer la terre et le matériel. Ainsi, se lancer en agriculture ne nécessite plus autant d’argent; il
suffit de détenir les capitaux suffisants pour la location et l’entretien quotidien. Les technologies de
l’information et des communications (TIC) ont favorisé l’apparition de nouveaux modèles d’affaires,
certains plus adaptés au secteur agricole que d’autres. L’agriculture des affaires électroniques a
impacté essentiellement deux grands volets de l’agriculture3
. D’une part les TIC ont aidé à remodeler
la production agricole en facilitant l’échange d’information et la promotion de nouvelles techniques
agricoles. D’autre part, elles ont influencé le marketing des produits agricoles entraînant une
restructuration de la vente et du marketing dans le secteur agricole5
.
1
Le Québec… Une odyssée de 1608 à 2000 (1945-1960) : http://goo.gl/enfmuo
2
Statistique Canada « Un portrait de l’agriculture canadienne » http://goo.gl/HrT1Pz
3
Shanmuga V. Nadarajan et Roslan Ismail, E-commerce framework to Improve Rural Agriculture Sector in Cambodia, Malaysian Institute of
Information Technology, Universiti Kuala Lumpur, 2011 International Conference on E-business, Management and Economics.
http://www.ipedr.com/vol25/56-ICEME2011-N20037.pdf
3
Les modèles d’affaires électroniques les plus rencontrés dans le secteur agricole sont les suivants :
 le modèle farm to farm4
(F2F): ce modèle s’apparente au modèle plus connu du business to business
B2B dans lequel la vente de biens et services a lieu entre deux fermes. Le modèle du B2B est plus
large que le F2F, car la vente a lieu entre 2 entreprises pouvant être 2 fermes ou une ferme et une
entreprise. Exemples : les ventes directes aux restaurants, à d’autres marchés agricoles, aux écoles,
hôpitaux, et autres institutions via des places de marché.
 le modèle farm to consumer 6 (F2C): la vente a lieu entre une entreprise (ferme) et le
consommateur. Ce modèle est encore communément appelé le business to consumer B2C.
Il sert aux précommandes du marché des agriculteurs. Par exemple, les commandes en ligne et les
services de livraison en résultant.
 le modèle consumer to consumer (C2C): modèle dans lequel des biens et services agricoles sont
échangés via une interface technologique entre un fournisseur et un acheteur qui ne sont pas tous
les deux des entreprises (fermes).
1.2 La technologie au cœur des nouvelles pratiques
Les activités de recherche et développement ont permis au Canada d’être un chef de file et de
bénéficier d’un rayonnement international dans plusieurs domaines reliés à l’industrie de
l’agriculture. Les améliorations technologiques ont permis d’adopter des pratiques qui sont de plus
en plus durables et productives. Ces améliorations ont également permis d’accéder à de nouveaux
marchés sur lesquels des produits de qualité, salubres et nutritifs peuvent être offerts. Les
agriculteurs utilisent entre autres des technologies de localisation, avec un GPS, pour ensemencer
leurs champs adéquatement. L’innovation a également permis de palier à la difficulté d’accéder à
certaines ressources qualifiées, notamment le capital humain, et à réduire le temps de travail en
facilitant l’automatisation de certaines activités agricoles. Certains équipements font maintenant
une différence notamment en production laitière, dans la viniculture et en production horticole.5
1.3 Les outils technologiques utilisés
Les outils technologiques suivants ont permis de révolutionner l’industrie de l’agriculture:
1.3.1 Système d’information pour la gestion agricole (FMIS)
Le système d’information pour la gestion agricole, connu sous l’acronyme anglais FMIS, est le
système nerveux d’une organisation ayant comme rôle de connecter tous ses composants, faciliter
les opérations et lui permettre de survivre dans un environnement compétitif6
. Il existe 4 types de
systèmes de gestion d’information :
1. Système d’information de banque de données: ce système sert à observer, classifier et stocker les
données qui peuvent servir à la prise de décision. Exemples: les heures de travail, le nombre
d’employés, les salaires, les unités de terre arable (hectares, fendants, etc.)
2. Système d’information prédictif: au-delà de la collecte de données, ce système fournit des
prédictions et des prévisions qui sont pertinentes a la prise de décision.
3. Système d’information de prise de décision: dans le processus de la prise de décision, ce système
intègre les valeurs et les critères de choix de l’organisation qui aideront à la décision.
4. Système d’information de la décision prise: la dernière étape dans le processus constitue l’acte de
la prise de décision qui peut être faite par le décideur ou le système. Un système de pilotage
automatique (autopilote) est considéré comme un exemple de ce type de système. Les logiciels
utilisés sont installés sur des ordinateurs normaux.
4
O. Folorunso, Sushil K. Sharma, H.O.D Longe and K. Lasaki, 2006. An Agent-based Model for Agriculture E-commerce System. Information
Technology Journal, 5: 230-234.
5
L’innovation agricole : un élément clé pour nourrir une population en pleine croissance. – http://goo.gl/eazYxh
6
Improving agricultural extension. A reference manual, Ch. 18: Establishing a management information system, A. Ramesh Babu, Y. P.
Singh, and R.K. Sachdeva http://www.fao.org/docrep/w5830e/w5830e0k.htm
4
Architecture du FMIS7
:
Différentes innovations sont intégrées dans le FMIS: robotisation, géolocalisation, satellites,
téléphones intelligents, serveurs informatiques, objets connectés, Internet et des drones. Un
environnement idéal où tout est connecté existe avec Cisco et l’Internet Of Everything (IoE)8
. L’IoE
réunit les personnes, processus, les données et tout ce qui amène à un réseau complètement
connecté. Une plateforme “open source” possède un “microcontroller board” et un appareil qui
connecte entre 50 et 60 capteurs. Les capteurs ont comme rôle de transmettre des données
concernant la météo, sol, etc., qui sont par la suite stockées sur des nuages et transmises à une
application sur le téléphone intelligent ou un logiciel installé sur ordinateur. L’agriculteur peut
comparer les données présentes et anciennes, prendre une décision et surveiller ses champs. Le
même principe s’applique dans la pulvérisation du sol, contrôle de production et suivi du produit.
Avec l’évolution technologique, nous pourrons nommer plusieurs applications dans le futur.
1.3.2 La robotisation
La robotisation de la production laitière est encore très marginale au Québec, mais représente
l'avenir de l'industrie, selon ses utilisateurs. Actuellement, seulement 5 % des fermes laitières de la
province possèdent des installations du genre, une proportion qui risque d'augmenter avec les
années. Un robot central, payé 250 000 $, trait les vaches à un rythme d'une traite toutes les sept
minutes. Le premier robot de traite a été installé en Suède en 1997. À cet effet, l'entreprise suédoise
Délava détient 50 % des parts de marché mondiales. En Hollande, 20 % des fermes laitières sont
robotisées. La robotisation permet de faciliter la vie aux producteurs, car durant une absence de la
ferme, le téléphone cellulaire peut être utilisé pour contrôler à distance le système informatique. La
robotisation permet aussi de pallier à une pénurie de personnel puisque moins de main-d’œuvre est
nécessaire pour effectuer les tâches journalières.9
1.3.3 Le RFID
La radio-identification, ou méthode de mémorisation des données à distance par l’utilisation de
radio-étiquettes sert aussi l’industrie de l’agriculture. L’identification des animaux par l’utilisation de
puces communicantes dans la boucle d’oreille de l’animal est un bon exemple.
7
Alexandros Kaloxylos et al. Farm management systems and the Future Internet era, Computers and Electronics in Agriculture 89 (2012)
8
Anne Field, Using the IoE to make your garden grow, 12 juillet 2013, http://goo.gl/j1gekk, http://goo.gl/fwieiS
9
L’avenir de l’industrie agricole passe par la robotisation, La Presse, 19 septembre 2012 : http://goo.gl/qHg0sC
5
Afin d’améliorer la traçabilité la gestion des troupeaux, la surveillance des vaches en salle de traite et
minimiser le risque pandémique, l’identification électronique représente un atout de taille pour
l’industrie, sans toutefois faire l’unanimité auprès des agriculteurs. Néanmoins, de façon générale, «
l’arrivée de l’identification RFID crée une émulation entre fournisseurs pour amener plus de
technologies dans le monde de l’élevage »10
. Somme, cette technologie et ses bases de données
communique bien avec les systèmes en place et permet une gestion de qualité supérieure aux
méthodes traditionnelles.
1.3.4 L’informatique en nuage
À l’instar de la quasi-totalité des industries, le Cloud Computing, représenté par l’utilisation d’un
réseau de serveurs hébergés sur le web pour stocker, gérer et traiter les données via l’implication de
ressources virtualisées principalement web, impacte le monde agricole à différents niveaux. Le
Nuage est désormais monnaie courante et ses applications sont nombreuses auprès des parties
prenantes ; transfert bidirectionnel des données, amélioration de la productivité et des processus
d’affaires sur le terrain, communications entre les différents systèmes, sans compter l’effet data-
driven sur l’industrie. Par exemple, les détaillants agricoles utilisent le cloud afin de livrer des
services à leurs clients-producteurs, interagissant plus efficacement avec ces derniers. Du côté
règlementaire, la USDA était la première agence fédérale américaine à déplacer des applications
courriels sur le Cloud11
. La U.S. National Resource Conservation Service a aussi pris d’assaut le Nuage
en activant des outils Cloud supportant plus de 12 500 ressources en planification en contact avec
les fermiers. Les terres se font rares et l’efficacité autant sur le terrain que dans les centres de
données, est cruciale. C’est pourquoi des entreprises comme AgIntegrated ou XS Inc. ont lancé des
plateformes cloud-based garantissant une mouvance des données et un échange simplifié au niveau
des équipements. L’entreprise XS Inc. a quant à elle travaillé de pair avec Dell pour bâtir un Cloud
privé permettant une amélioration des processus d’affaires et des prises décisionnelles des
agriculteurs grâce à un module d’analyse de données spécifiques. La présence de ses plateformes et
projets infonuagiques démontre l’importance de faciliter l’optimisation des processus de
productions agricoles et de la gestion des données entre les intervenants de la chaîne logistique.
Toutefois, l’instauration du Cloud computing met en lumière certains enjeux, dont celui de la
sécurité et de l’interopérabilité, défis que doivent constamment garder en tête les acteurs du milieu
agricole.
1.3.5 Les objets connectés
Nous pouvons trouver beaucoup d’applications d’objets connectés dans le domaine de l’agriculture.
Ils sont utilisés pour l’identification ainsi que le suivi et la traçabilité. Par exemple, dans l’industrie
laitière, les vaches peuvent être connectées par un collier électronique qui les identifie à l’aide d’un
numéro. Elles sont présentées devant un robot de traite automatisé sans aucune intervention
humaine. Les données, comme le temps de rumination ou la vitesse de traite, sont transmises et
analysées par un logiciel relié à Internet. Le fermier peut donc suivre ses vaches et assurer une
production sanitaire de lait.12
Ces processus s’ajoutent au contrôle informatique de la traite des
vaches, de leur alimentation en fonction de leurs besoins ainsi que des conditions ambiantes
contrôlées dans les bâtiments des fermes laitières. Un exemple très intéressant est “MooMonitor”,
un appareil électronique attaché à la vache pour mesurer sa fertilité. L’appareil est connecté à une
application sur le téléphone intelligent. Le fermier peut par la suite surveiller ses vaches et savoir
quand exactement est la bonne période pour la reproduction.13
Le maintien d’une bonne santé des
vaches et d’une bonne alimentation demeure un défi permanent pour les producteurs laitiers. Le
FarmBolus est un outil technologique conçu pour être utilisé par les fermes laitières commerciales.
10
Sébastien Duroy, Agriculture : les puces RFID vont faciliter la vie des éleveurs, Lemonde.fr, 27 septembre 2010 : http://goo.gl/QCpYTl
11
Cloud Computing in Agriculture : 5 key questions you must answer : http://bit.ly/1wKAXhM
12
Agriculture : le high-tech est dans le pré, Le Parisien, 20 février 2014 http://goo.gl/nZGzUd
13
http://www.dairymaster.com/
6
Il permet une lecture du pH et de la température des vaches durant 5 à 6 mois. Une petite sonde est
introduite dans le système digestif de la vache et permet d’emmagasiner des informations dans un
combiné. Ces données sont ensuite téléchargées sur un serveur et peuvent être consultées à l'aide
d’un logiciel de visualisation. Cet outil innovateur sert bien aux agriculteurs, nutritionnistes et
vétérinaires, car ils peuvent apporter les correctifs nécessaires pour éviter les maladies des vaches
laitières et obtenir un meilleur rendement de la production.14
Les objets connectés sont aussi utilisés pour l’authentification des produits. Un système intelligent
permettant de lutter contre la contrefaçon des vins grâce à la technologie NFC a été introduit en mai
2014. Les bouteilles de vin sont maintenant équipées d’un scellement numérique à l’aide d’un
certificat d’authenticité NFC. Ce système de certification ressemble à celui des passeports
biométriques. Le producteur et le consommateur peuvent s’assurer que la bouteille achetée n’a pas
été touchée. La puce NFC peut contenir aussi des informations marketing pour aider à la vente.15
L’utilisation des objets connectés a aussi introduit l’infonuagique dans le secteur agricole. Les
données collectées à travers les objets connectés et les capteurs sont transmises et stockées sur un
nuage (Cloud). L’agriculteur peut donc avoir accès à ces données n’importe où, le moment qu’il le
souhaite.
1.3.6 La mobilité
Beaucoup d’applications ont été développées afin de faciliter le travail des fermiers et assurer sa
qualité. Agreo mobile par exemple “permet aux producteurs, éleveurs et techniciens conseil de
consulter et saisir en toute simplicité toutes les données techniques (interventions, mouvements,
préconisations, observations, etc.) relatives à leurs activités et ce, en temps réel, quelque soit
l'endroit où ils se situent, connectés ou non au réseau mobile”16
.
14
eCow, Electronic Cow Management: http://www.ecow.co.uk/
15
Capseal, la technologie NFC pour authentifier le vin, 2 septembre 2014 : https://www.aruco.com/2014/09/capseal/
16
AGREO MOBILE, les nouvelles applications dédiées au monde agricole, 11 septembre 2014 http://goo.gl/9muKdB
Capteurs
(Ex. Température,
Humidité)
Stockées + transmises à
l’application et/ou
logiciels installés sur
ordinateur
Comparaison des
données, aide à la
prise de décisions
Utilisation de l’infonuagique
avec le FarmBolus
7
Il existe aussi un système de gestion d’exploitation qui aide à surveiller les naissances, les maladies,
les traitements administrés des animaux. Quand le fermier inscrit une naissance dans son système,
l’établissement départemental de l’élevage concerné est automatiquement notifié. Ceci peut se faire
à travers son téléphone intelligent ou sa tablette, ou même son ordinateur. La géolocalisation par le
mobile permet maintenant de gérer d’une manière efficace la pulvérisation des champs.
L’ordinateur et le GPS gèrent le tracé à emprunter en fonction de la parcelle. Pendant le jour ou
même pendant la nuit, grâce à cette nouvelle technologie, l’agriculteur peut s’assurer que la bonne
quantité d’eau est mise au bon endroit12
. La mobilité n’est pas exclusive pour les applications.
L’exemple de “WeFarm” démontre ce principe. Un simple message texte est aussi utilisé dans les
pays moins développés. La plateforme « WeFarm » sur internet aide a connecté les agriculteurs à
travers le monde à l’aide des messages textes. Un agriculteur abonné à la plateforme envoie un
message au numéro identifié et par la suite, la plate-forme renvoie la question aux abonnés à travers
le monde. Ils n’ont qu’à répondre à la question et « WeFarm » transmet la réponse à l’agriculteur. Ce
concept nécessite le service de bénévoles et de traducteurs, mais il demeure une méthode très
simple et peu coûteuse de communiquer.17
D’autres exemples en Afrique sont en place pour faciliter
les tâches des agriculteurs qui n’ont ni les moyens ni la technologie.18
1.4 La traçabilité
Un système de gestion de la traçabilité implique l'association d'un flux d'informations avec le flux
physique des marchandises. Le système doit se conformer à des règlements (ISO et normes du pays
d’implantation). Il doit être stable et capable de récupérer les informations requises rapidement et
de façon fiable, sans erreurs.19
Avant de commencer la modélisation d'un tel système, certaines exigences minimales doivent être
indiquées. Chaque acteur de la chaîne est responsable de la mise en œuvre de son système. Les
données devraient être livrables tout au long de la chaîne et les informations de traitement, de
chaque élément de la chaîne, doivent être accessibles. Les systèmes de traçabilité permettre
d’obtenir une transparence aux fins d’une assurance de qualité. L’architecture de service Web ci-
dessous présente un modèle en cascade. Dans celui-ci, la traçabilité se fait en passant par toutes les
étapes, de la production jusqu’au détaillant/ consommateur. La demande se fait par un processus en
aval et la réponse au questionnement se trouve par les étapes en amont. Un prototype de
localisation est aussi présenté en annexe 1.
17
WeFarm : http://wefarm.info/
18
Les nouvelles technologies au service des producteurs, Afrique Expansion 16 juillet 2014 http://goo.gl/XF15ay
19
L. Ruiz-Garcia
a,
, G. Steinberger
b
, M. Rothmund
c
; A model and prototype implementation for tracking and tracing agricultural batch
products along the food chain; Food Control 21 (2010) 112 :121 (Elsevier)
http://proxy2.hec.ca:2094/science/article/pii/S0956713508003307
8
Ces types de système d'information sont des exemples avec une plus grande complexité, répondant
aux exigences des différentes tâches spécifiques (Fig.1) et pouvant servir à différents clients (Fig.2)19
Au canada, les systèmes de traçabilité à l’échelle nationale sont principalement utilisés en
production animale et repose sur l’identification des animaux, l’identification des installations et le
mouvement des animaux. Ainsi en cas de crise d’origine alimentaire par exemple, les données
recueillies par les systèmes de traçabilité permettent d’identifier rapidement l’emplacement des
animaux qui pourraient provenir des installations touchées et de retirer du marché les produits issus
de ces animaux ou de prévenir leur entrée sur le marché. Des organisations nationales telles que
l’Agence canadienne d’identification du bétail et le Conseil canadien du porc ont établi des systèmes
de traçabilité de la ferme aux installations d’abattage. Il existe également des systèmes de traçabilité
à l’échelle provinciale tels que l’Apple Tracker utilisé par les Pomiculteurs de l’Ontario ou le système
de traçabilité d’Alberta Pork ou Agri-Traçabilité au Québec. Un exemple intéressant de traçabilité est
celui de la production d’œufs au Québec.
Actuellement au Canada, le Québec est la seule province qui offre une traçabilité complète des
œufs. Une traçabilité systématique, uniforme et complète est imposée aux producteurs québécois
par voie de règlement20
. Ce programme a été mis en place avec la coopération d’Agri-traçabilité, du
Ministère de l’Agriculture, Pêcheries et Alimentation du Québec (MAPAQ) et des Producteurs des
Œufs de Consommation du Québec (CFPOQ). Un tri laborieux est fait des œufs avant leur emballage,
pour détecter les anomalies pouvant causer des maladies. Avant le règlement de 2013, les œufs
étaient alors directement emballés et expédiés après le processus de tri. Désormais, les œufs
passent par une dernière étape qui est celle du codage. Les œufs sont marqués par une imprimante
à la vitesse de 12 œufs par seconde. Le codage précise le numéro de province (QC), celui du
producteur ou pondoir, la date où les œufs ont été emballés et enfin la date de « meilleur avant ».
Comme l’affirme si bien la Fédération des producteurs des œufs de consommation du Québec, sur
son site internet, la traçabilité est un outil qui a 3 fonctions, essentiellement « améliorer la rapidité
d’intervention dans les cas d’urgences sanitaires », « assurer une meilleure protection de la santé
publique et animale» et « limiter les répercussions économiques négatives d’une crise sanitaire sur
le secteur agroalimentaire ». Ce qui veut dire que la traçabilité est utilisée, par les producteurs,
comme un outil de gestion des risques sanitaires.
20
Règlement du 8 juillet 2013 sur l’identification uniforme des œufs, chapitre 5 les aliments:
http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=3&file=/P_29/P29R1.HTM
Fig. 1 Fig. 2
9
En effet, il faut se rappeler de la crise sanitaire américaine d’août 2010 au cours de laquelle 550
millions d’œufs ont été rappelés à la suite de l’empoisonnement de 2000 citoyens américains. Si les
États-Unis s’étaient dotés d’un système de traçabilité semblable à ce que nous avons actuellement
au pays, cela leur aurait permis d’effectuer des interventions rapides et de limiter les répercussions
de la crise sur la santé publique et sur les producteurs dont les œufs ont été retirés du marché et
détruits. Se doter d’une telle technologie est cependant très coûteux pour un producteur.
1.5 Le commerce électronique
Le commerce électronique et ses pratiques varient selon le contexte et d’un pays à l’autre. Bien que
l’état de la situation soit variable, vendre et acheter en ligne n’a certes pas toujours fait partie du
quotidien de l’agriculteur. Pourtant, selon l’enquête Agrinautes-agrisurfeurs 2013 par BVA21
, plus de
80% des agriculteurs français sondés sont prêts à commander en ligne. En effet, on remarque une
nette propension aux achats électroniques de petits consommables, pièces détachées, matériel
usagé ou outils informatiques agricoles. Les agriculteurs sont toutefois bien plus réticents par
rapport à l’achat de matériel neuf motorisé. La même étude démontre également une réticence au
niveau du paiement en ligne. Près de 45% des répondants s’y opposent. Somme toute, 6 agriculteurs
connectés sur 10 ont déjà acheté en ligne en lien avec leur exploitation au cours de l’année 201322
.
Ces derniers y voient plusieurs bénéfices, dont l’accessibilité et la disponibilité des produits sans
déplacement nécessaire, mais surtout la réduction des coûts. Afin de répondre aux besoins de ces
producteurs, des plateformes en ligne font graduellement leur apparition, tel que le site d’annonces
spécialisées, agri-affaires.com. Sous forme d’enchères électroniques, le site web permet la vente et
l’échange de matériel agricole varié. Toutefois, la vente en ligne est très loin de se limiter aux achats
faits par le producteur agricole. En réalité, ce marché traditionnel est influencé par une croissance
de la vente directe, rendue possible par le web, court-circuitant les intermédiaires, épiceries,
marchés et autres. Les fermiers et les producteurs agricoles de tous les horizons entament leur
révolution numérique. En l’an 2000 au Québec, 1 coopérative où 11%23
des répondants permettait la
commande en ligne. Aujourd’hui, de plus en plus de commerçants font usage du commerce
électronique et changent leur modèle d’affaires. À l’instar des autres industries, le cybercommerce a
le potentiel démontré d’augmenter les ventes, de diminuer les coûts de recherches et les coûts
transactionnels pour l’industrie agricole24
. Bien que la création de marchés agricoles en ligne en soit
qu’à ses débuts, bon nombre de projets innovateurs, startups et commerces autrefois traditionnels
sont déjà entrés dans la danse. Par exemple, le site interactif de commerce électronique Market
Maker24
offre de l’information en marketing alimentaire aux entrepreneurs, producteurs agricoles,
acheteurs, grossistes, détaillants alimentaires, clients et autres parties prenantes du milieu.
21
Commander, oui mais payer, un peu moins : http://bit.ly/1wKwsUh
22
Enquête Agrinautes – Agrisurfeurs 2013 : http://bit.ly/1uv36fS
23
COMMERCE ÉLECTRONIQUE DANS LES COOPÉRATIVES AGRICOLES DU QUÉBEC – Ministère du développement économique, innovation
et exportations, 1
er
trimestre 2000
24
Does e-commerce help agricultural markets ? The case of marketmaker ; Carlos E. Caprio, Olga Isengildina-Massa, R. David Lamie, and
Samuel D. Zapata; choices magazine 4
th
quarter 2013: http://goo.gl/8syFxv
10
Initialement développé par le département d’Agriculture de l’État de l’Illinois dans le but de
connecter les producteurs et fermiers à de nouveaux marchés potentiels, le programme a ensuite
profité de partenariats à travers plusieurs états américains en 2005 pour croître. (Voir annexe 2) En
2012, la plateforme a atteint 660 000 profiles d’entreprises alimentaires, dont 8618 producteurs
agricoles et a générée plus d’un million de visites mensuelles grâce à plus de 85 000 utilisateurs (voir
annexe2). En somme, Market Maker et son Producer Logic Mode (annexe 2) est un énorme succès
créant bon nombre d’opportunités B2B tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Un récent
sondage a également observé des résultats positifs et des améliorations notables en termes de
nouvelles clientèles, de chiffre d’affaires annuel et de nouveaux contacts marketing (Voir annexe 3).
À petite échelle, plusieurs fermiers indépendants ont fait évoluer leur site web du format
informationnel à transactionnel. Nous remarquons en effet l’apparition de petits joueurs dans
certaines niches tels le bio et les paniers de légumes saisonniers.
Il y a aussi certains regroupements proposant diverses productions locales et écoresponsables. C’est
le cas de www.endirectdelaferme.org, une coopérative offrant des paniers pouvant être commandés
directement sur leur plateforme en ligne. D’autres font usage du web comme véritable
positionnement de marque; les fermes Lufa25
en sont un bon exemple. Véritable pionnier de fermes
sur les toits à Montréal, Lufa propose une expérience personnalisée de commande en ligne.
À l’autre bout du spectre, les grands commerçants web ont également fait leur apparition et sont
maintenant des leaders en distribution agroalimentaire. Les Amazon Fresh, Fresh Direct et bientôt
Alibaba proposent une gamme de produits agricoles, liant le producteur et le consommateur via une
interface web transactionnelle (Voir annexes 4 et 5). Dans le cas d’Alibaba, géant cybercommerce
chinois, un développement de commerce en ligne rural est sur le point d’éclore26
. Les coopératives
de fermiers chinois, majoritairement en milieu rural et vieillissant, ont décidé de numériser la vente
de leurs produits par l’entremise du site www.taobao.com, la principale plateforme d’Alibaba.
Évoluant dans une croissance économique sans borne, l’entreprise permet au fermier de louer une
portion de son terrain et son rendement sur le web27
. Parmi les bénéfices, nous comptons une
augmentation du salaire des fermiers et l’embauche de centaines de travailleurs. Malgré un départ
mitigé et des coûts de transports élevés pour les aliments frais, Alibaba à l’opportunité de convertir
un immense marché traditionnel au commerce en ligne, faisant du Big Data, le Cross-Border
cybercommerce et le commerce agroalimentaire en ligne leurs trois grandes priorités du moment.
Même les exportateurs de porc américains songent maintenant à vendre28
des dizaines de coupes de
viande sur le site d’Alibaba (possède 80% des parts du marché cybercommerce chinois29
). D’autres
plateformes web B2B facilitent le travail des producteurs en leur permettant de se trouver plus
facilement. Par exemple, Provender, une entreprise montréalaise, permet une association digitale
entre les restaurateurs et les fermiers locaux. En lançant cette plateforme web de commandes de
produits frais, ils avaient comme but de favoriser « la traçabilité des aliments, la fraîcheur des
produits et le gaspillage alimentaire. »30
Il existe de plus en plus de places de marché dans l’industrie
de l’agriculture, telles que www.forfarmers.com, www.agrotrade.com et bien d’autres répertoires
web spécialisés. Ces sites présentent plusieurs catégories utilisées pour la recherche de produits
agricoles ou alimentaires en vue d’échange Business to Business. Ainsi, nous observons un grand
nombre de places de marché en ligne B2B et de répertoires d’entreprises qui offrent des solutions
complètes de commerce électronique pour les acheteurs et les fournisseurs alimentaires mondiaux.
25
Les Fermes Lufa : http://lufa.com/fr/index.html
26
Alibaba to expand e-commerce across rural China : http://bit.ly/1ESI3qC
27
E-commerce firms in China launch online farm projects : http://bit.ly/1vkcHrk
28
What’s Made in the USA and selling Online in China? : http://bit.ly/1uj2p7T
29
Steven Millward (17 September 2014). "Here are all the must-see numbers on Alibaba ahead of record-breaking IPO". Tech In Asia.
Retrieved 17 September 2014
30
Provender : la technologie au service des chefs et des fermiers : http://bit.ly/1ESJ55R
11
En France, plusieurs coopératives et réseaux de fermiers développent leur plateforme web. Les
producteurs sont d’ailleurs plus connectés que jamais. Nous retrouvons des plateformes web de
ventes et d’échange tels www.ibovin.fr, qui se spécialisent dans la commercialisation en ligne de
vente de bovin. Même présence et croissance au Moyen-Orient, où le résultat de l’intégration de
systèmes TI, particulièrement appliqué au cybercommerce dans le secteur de l’agriculture et de son
exportation, était fort positif31
. Du côté de l’Inde, echoupal.com rejoint des millions de fermiers à
travers 6 états et 30 000 villages depuis 200532
. D’ailleurs, l’initiative du portail Kisaan33
a aussi
permis aux fermiers d’accéder à plus de 30 services offerts par l’état Indien, faisant bondir le
nombre de transactions e-commerce. Le Cambodge et bien d’autres pays tentent d’emboîter eux
aussi le pas32
. En Chine, il y a déjà plus de 6000 sites web transactionnels dans le domaine de
l’agriculture34
.
1.6 L’émancipation des plateformes sociales et collaboratives
Plusieurs plateformes collaboratives et réseaux sociaux verticaux spécialisés en agriculture sont
présents sur le web. Elles permettent une plus grande communication et représentent un moyen de
partager de l’information pertinente. Ces projets améliorent le niveau de transparence, la traçabilité
des produits et supportent une chaîne de valeur durable soutenue par les technologies de
l’information. www.agriplace.com est un bon exemple d’espace web du genre, valorisant une
transparence pour l’ensemble des parties prenantes et un partage de données fermières.
Le partage d’informations rime souvent avec réseaux sociaux. L’industrie de l’agriculture ne fait pas
exception ; plusieurs plateformes sociales spécialisées, comme www.pardessuslahaie.net font partie
des outils du fermier moderne. Ce réseau social des associations de développement agricole et rural
propose une plateforme afin de rassembler les différents acteurs du développement agricoles en
France. Visant à partager leurs connaissances professionnelles, briser les barrières et favoriser
l’innovation entre ses membres, ces réseaux ont également comme vocation d’être des solutions
collaboratives. Comme nous l’avons mentionné précédemment, les fermiers sont désormais de plus
en plus connectés. Du moins en France, selon une étude qui démontre que les agriculteurs sont
« très » connectés. « La communauté possède d’ailleurs ses propres twittos influents, parmi lesquels
des agriculteurs … », qui surfent sur leur mobile et sont très actifs sur les réseaux sociaux. La
tendance n’est pas à la baisse, comme le démontre le journal La France Agricole, qui a publié le
guide des 100 meilleures applications agricoles en janvier 2014. Finalement, France Info a lancé le
site web présentant les histoires et profils d’agriculteurs connectés. Le site Mon veau s’appelle
Hashtag35
racontent le quotidien de leur vie sur la ferme et le fruit de leur récoltes.
De toute évidence, le fermier moderne est transparent et veut intégrer la sphère numérique. Plus
près de chez nous, nous retrouvons différentes coopératives d’agriculteurs québécois sur le réseau
social Facebook. Même sur LinkedIn, nous retrouvant plusieurs groupes privés qui discutent et
échangent sur le domaine de l’agriculture.
1.7 La chaîne logistique ou d’approvisionnement 36
En agriculture, les affaires électroniques ont influencé la chaîne d’approvisionnement,
particulièrement au niveau de la distribution des produits.
31
Information Technology and E-Commerce Reflexes on Total and Agricultural Trade in Egypt Mahmoud M .Fawaz1, Abdelbaky M.
Elshaib2, Roshdy Sh. El Adwy
32
E-Commerce Framework to Improve Rural Agriculture Sector in Cambodia, Shanmuga Vivekananda Nadarajan and Roslan Ismail, 2011
International Conference on E-business, Management and Economics, IPEDR Vol.25 (2011) © (2011) IACSIT Press, Singapore
33
16 millions transactions by farmers in 2013 : http://goo.gl/si2KUE
34
Hang Liu, Yuming Wang, Kui Xie, International Journal of Business and Social Science Vol. 4 No. 17, December 2013, Agricultural E-
Commerce Sites Evaluation Research, College of Management Shanghai University of Engineering Science China
35
Mon Veau s’appelle Hashtag : http://bit.ly/1q9wKr4
36
Michel HY Green, Internet et chaines d’approvisionnement agro-alimentaire, Economie rurale Vol.272 (2002)
14-27http://goo.gl/VrXL9Y
12
Le réseau de fournisseurs, distributeurs et détaillants est directement impacté, notamment par le
commerce en ligne qui vient éliminer plusieurs processus de la chaîne. En commandant un panier
directement chez le site web du fermier ou via une coopérative, le consommateur simplifie le
processus de livraison et ne fait pas appel au traditionnel détaillant. Dans certains cas, ce
changement au flux de produits influence le prix des produits. Toutefois, de nombreux producteurs
et coopératives agricoles se démarquent et tentent plutôt d’offrir des produits hautement
différenciés, bio, etc. La commercialisation a donc changé. À petite ou à grande échelle, la chaîne
d’approvisionnements des produits de l’agriculture doit être souple afin de répondre à la demande
grandissante, particulièrement en provenance de l’Orient.
Les échanges électroniques B2x, dans l’industrie de l’agriculture tout comme dans les autres
industries, permettent d’accélérer le traitement des transactions. Les acheteurs bénéficient d’une
baisse des dépenses de recherche et de temps. La productivité est accrue pour les employés qui
traitent les achats, et une réduction d’erreurs en plus d’une amélioration de la qualité des services
peut être constatée.
2 LE FUTUR DE L’INDUSTRIE DE L’AGRICULTURE
Nous avons constaté que les technologies numériques d’aujourd’hui révolutionnent les pratiques et
continueront de le faire des années durant. Comme l’a spécifié Léa Lejeune37
, « D’ici dix ans, les
exploitants agricoles n’auront plus besoin de mettre une botte dans la boue : l’agriculture sera
numérique. Des pratiques de vidéo surveillance pour le bétail, des tracteurs robotisés, en passant
par l’utilisation de la technologie digitale telle que les puces et le RFID, nous nous demandons à quoi
ressemblera la prochaine étape? Quels seront les outils ou technologies futurs utilisés
pour moderniser, contrôler, simplifier les pratiques et les rendre plus efficaces. À cet effet, nous
vous présentons à la page suivante, des exemples d’équipements innovateurs qui servent déjà où
serviront dans l’industrie de l’agriculture.
2.1 Les drones d'observation
 La Communauté européenne les teste déjà pour procéder à des contrôles
administratifs des déclarations faites pour obtenir des subventions.
 Des drones connectés seront utilisés pour réaliser des prises de vues des
plantes et les hypothétiques insectes posés sur celles-ci. Les données
seront transmises en temps réels. Cas de Delta Y et Delta H). Ceci permettra
de déterminer la quantité de pesticides optimaux à appliquer.
2.2 Les satellites
 Pour piloter les tracteurs. Les agriculteurs n’ont plus besoin de conduire, ils
sont là par sécurité. Ceci est à l’image d’un joueur de jeux vidéo qui, assis sur
son divan, actionnent sa manette.
 Identifier les besoins des cultures depuis l’espace38
.
2.3 Les machines agricoles numériques
 Bourrées de technologies GPS, caméras embarquées, les machines du futur
aident les exploitants agricoles à faire des économies et les empêchent de
polluer l’environnement.
37
Léa Lejeune, Agriculture : le numérique préàtout, 30juin2013:http://goo.gl/W85VXC
38
L'agriculture assistée par satellite, Polaris Midi-Pyrénées : http://goo.gl/wydBwy
13
2.4 Les robots
Il en existe plusieurs, pour différentes utilisations :
 Pour enlever les mauvaises herbes39
. Cette pratique vise à limiter
l’utilisation des pesticides (menace pour la santé publique). Proposée
par l'équipe de l'Université Leibniz ces robots seront équipés d'une caméra
branchée à un logiciel capable de reconnaître les contours de chaque
plante.
 Pour traire les vaches et tondre les gazons.
 Pour la pollinisation des plantes : Les robobees : insectes métalliques dotés d’antennes, d’ailes, de
capteurs optiques et d’appendices de pollinisation possèdent un cerveau artificiel. Cet outil pourra
permettre d’automatiser la pollinisation des fleurs, fruits et légumes par les abeilles.
 L’irrigation assistée par ordinateur pour limiter les gaspillages40
: Appliquer la juste dose d'engrais
et d'eau dans les champs pour limiter les gaspillages : récupérer l’eau des champs afin de puiser
dans la rivière (cas de la culture d’orge en Géorgie).
 L'infrarouge pour surveiller la croissance des plantes40
: Infragram, c'est son nom, propose d'utiliser
l'infrarouge comme aide au jardinage. Par quel miracle ?
Le principe est simple : les plantes absorbent la lumière bleue et rouge lors de la photosynthèse,
mais rejettent l'infrarouge. En observant, avec la caméra infrarouge, on peut voir comment les
plantes convertissent le soleil en énergie... et mesurer ainsi leur santé. En voyant quelles branches
rejettent le moins de lumière infrarouge, le jardinier saura par exemple où couper lors de la taille en
fonction des points de croissance de la plante.
2.5 Les sondes numériques
Des petites sondes sont placées sur les plantes et sont connectées à des
applications mobiles permettant de connaître en temps réel, l’état du sol,
de la de la plante et ainsi d’optimiser sa croissance. Les données sont
stockées grâce au Cloud et permet aux agriculteurs d’y avoir accès.
(Exemple : Sondes Plant Link. Du Groupe OSO Technologies)
2.6 Les jeux vidéo pour former les agriculteurs41
Ces jeux couvriront des centaines d’aspects de la gestion d’une ferme de manière très réaliste avec
la possibilité de simulation des pratiques agricoles (faire pousser les récoltes, irriguer, protéger les
plantes, doser les pesticides) et commerciales (ventes). Financement : Fondation Melinda & Bill
Gates).
3 CAS DU ROBOT LADYBIRD42
La problématique
Les activités agricoles sont saisonnières, très physiques, nécessitent beaucoup de main-d'œuvre et
sont peu rémunératrices, pour de simples ouvriers.
39
Robotic insects make first controlled flight, Harvard University, vidéo : http://goo.gl/ahxFaP
40
Le numérique va-t-il révolutionner l’agriculture? ; RSLN mag, 3 juin 2013 : http://goo.gl/fj0LmW
41
Alban Amouroux, L’Internet des Objets donne la parole à vos plantes, Habiter Demain, blog.myfox.fr, 8 avril 2013, http://goo.gl/lHWrxO
42
Alex Blucher World first farm robot to revolutionise vegetable farming, bande audio, ABC.net.au 25 juin 2014: http://goo.gl/kQsuXI;
14
Nous avons ainsi pu observer un taux de roulement élevé du personnel qu’il faut à chaque saison
reformer, ce qui devient coûteux43
. La main-d'œuvre agricole bon marché et de bonne qualité se fait
donc de plus en plus rare. Autrefois, ces caractéristiques avaient fait de l’industrie agricole un terrain
propice au développement de l’industrialisation et aujourd’hui à celui de la robotique. Ce
phénomène de robotisation44
des fermes n’aurait pas été possible sans le recours aux technologies
de l’information et des communications (TIC). En effet, le robot est utilisé principalement pour
collecter des données et accessoirement pour effectuer des tâches jugées épuisantes ou
dangereuses pour les êtres humains.
Un prototype opérationnel
Après un an de recherche et un million de dollars investis, l’équipe des chercheurs de l’université de
Sydney, menée par les professeurs Salah Sukkarieh et James Underwood, a créé « le premier robot
de ferme qui révolutionnera l’industrie des légumes »42 45
Il s’agit d’un robot électrique alimenté par
des panneaux solaires qui est également doté d’une variété de capteurs et de manipulateurs. Ce
dernier est capable de se mouvoir automatiquement et de manière autonome grâce à une
plateforme flexible et omnidirectionnelle sur laquelle il est monté. Cette plateforme est souple, ce
qui minimise les dommages au sol tout en maximisant le nombre de déplacements (va-et-vient) le
long des allées de la ferme, et ce, avec une très bonne précision. Spécialement conçu pour l'industrie
des légumes, le Ladybird est destiné à aider les agriculteurs à recueillir des renseignements sur l’état
nutritionnel des plantes, faire de la surveillance agricole autonome, classifier et détecter des
organismes nuisibles tels que les vers et les limaces, etc. Le Ladybird est doté de manipulateurs qui
pourront à long terme servir à plus d’applications. Ce robot pourra éventuellement accomplir des
tâches de plus en plus complexes telles que le désherbage et la récolte de façon autonome.
Processus de collecte et traitement des données
La plateforme du robot est équipée de capteurs optiques tels que des capteurs hyper- spectraux, des
caméras stéréo et des télémètres lasers qui servent à balayer le sol aux fins de collecter des données
(images en couleurs) et de les réorganiser sous la forme d’une carte imagée 3 D. L’image est très
détaillée et de la même qualité qu’une photo satellite de résolution en millimètre. En termes
d’application agricole, la numérisation de tout ou en partie d’une ferme, selon les besoins, permet le
traitement automatique des données utilisées, par exemple, pour segmenter la végétation et la
classer en différentes catégories telles que les graines, les mauvaises herbes et les cultures. De plus,
les images de spectres à haute résolution, enregistrées par les capteurs hyperspectraux du robot,
peuvent servir à la détection précoce de carence nutritive des plantes, et ce, avant l’apparition des
symptômes. Le Ladybird peut ainsi avoir des applications en horticulture où il est critique de
déterminer quand une plante est à court d'éléments nutritifs ; la détection de la carence doit se faire
avant l’apparition des symptômes ; une fois ceux-ci apparus, il est trop tard.
Les caméras stéréo, quant à elles, collectent des images ainsi que des données géographiques pour
mesurer le rendement des cultures. Il est ainsi possible de voir au sein de chaque feuille (par
exemple d’épinard) cartographiée en 3D pour déterminer si avec le même sol et la même quantité
de plants, nous avons pu, d’une saison à l’autre devenir efficient en produisant davantage. Enfin, le
système d’information qui sert à concevoir la cartographie 3 D, et qui permet à Ladybird de se
déplacer de manière autonome, peut avoir d’autres applications agricoles telles que la détection des
mauvaises herbes et de la figure dans les racines des légumes comme les betteraves. De nombreux
projets agricoles impliquant l’utilisation de la robotique ont vu le jour et sont en cours de
développement. La plupart d’entre eux sont ralentis en raison de problèmes de financement.
43
Joseph Jones, Harvey: A working robot for container crops, 23 octobre 2013 : http://goo.gl/Rs5BLW
44
Jesse Hirsch, 5 Coolest Farm Robots, site Modern Farmer, 20 Aout 2013: http://goo.gl/WLsE0i
45
Fiona Harvey, Robot farmers are the future of agriculture, says government, The Guardian, 9 janvier 2014: http://goo.gl/2T38QL
15
Toutefois, nous constatons que tous ces robots46
(wine bot, herder bot, nursery bot ou hamster bot)
sont dotés de systèmes d’information très performants permettant la collecte d’information. L’enjeu
pour les chercheurs est de trouver le moyen de transformer ces données éparses en information
intelligible et utile pour les fermiers et les producteurs. Ce n’est qu’à cette condition qu’ils seront en
mesure de se doter d’un avantage compétitif. Le futur de la robotisation dans l’industrie agricole va
se jouer au niveau de « la valeur potentielle (que les informations extraites du robot auront) pour les
producteurs ».
Notre réflexion sur l’application des robots dans les affaires électroniques
Selon nos recherches et nos conclusions déduites, l’application des robots dans le domaine de
l’agriculture et particulièrement dans la partie des affaires électroniques démontre un grand
potentiel. Faisant référence au cas de Ladybird et aux exemples cités auparavant, nous pouvons
spéculer sur la relation entre le système de gestion des fermes et les robots. Les données collectées
par les robots pourront être transmises à travers l’infonuagique à des serveurs. A l’aide d’un logiciel,
l’agriculteur aura le pouvoir de les interpréter, faire des prévisions et prendre des décisions. Un
autre modèle est par l’intermédiaire des applications mobiles. L’agriculteur pourra recevoir des
alertes concernant la nutrition des plantes, la présence des parasites et des mauvaises herbes et par
la suite, prendre une action immédiate. Tel que nous l’avons étudié, la collecte de données résultant
au Big Data provient de sources très disparates de façon désordonnée et non prédictible et elle
nécessite des compétences spécifiques pour en faire une analyse. Le défi futur est d’optimiser
l’utilisation de ces données par des solutions d’affaires électroniques. Nous connaissons maintenant
d’autres robots qui peuvent apporter des correctifs aux problèmes découverts par la collecte de
données. Par exemple, des robots peuvent répandre de l’insecticide dans des champs dont
l’inspection et la collecte de données s’est faite auparavant par d’autres robots comme le Ladybird.
Ces systèmes ont remplacé l’homme et font preuve d’une rapidité et d’une efficacité insoupçonnée
auparavant. Nous considérons que l’implication des robots dans les affaires électroniques a encore
plusieurs champs d’applications à développer, pour devenir accessible à l’ensemble de l’industrie de
l’agriculture. Par contre, en raison des recherches et de l’expertise nécessaire, en plus des
investissements requis, c’est sur une plus longue échéance que nous connaîtrons une plus grande
utilisation de la robotisation.
CONCLUSION
Comme nous pouvons le constater, les changements dans le monde agricole croissent rapidement
avec l’évolution de la technologie. Le partage des données, via les objets connectés (EDI,
Smartphones, Tablettes, etc.), permet de rendre plus performantes les pratiques et combinent les
récoltes abondantes, la protection de l’environnement et les revenus croissants. Une chose est bien
certaine, plus les technologies vont pénétrer le monde agricole, plus l’agriculteur de demain sera bel
et bien transformé en numérique. Nous pourrons alors parler de « ferme intelligente » dans un futur
très proche.
46
Voir l’annexe 6 pour une brève présentation des spécificités de ces robots et Jesse Hirsch, 5 Coolest Farm Robots, site
Modern farmer : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/
16
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Nadarajan and Roslan Ismail, 2011 International Conference on E-business, Management and
Economics, IPEDR Vol.25 (2011) IACSIT Press, Singapore
33. 16 millions transactions by famers in 2013 : http://goo.gl/si2KUE
34. Hang Liu, Yuming Wang, Kui Xie, International Journal of Business and Social Science Vol. 4 No. 17,
December 2013, Agricultural E-Commerce Sites Evaluation Research, College of Management
Shanghai University of Engineering Science China
35. Mon Veau s’appelle Hashtag : http://bit.ly/1q9wKr4
36. Michel HY Green, Internet et chaines d’approvisionnement agro-alimentaire, Economie rurale
Vol.272 (2002) 14-27: http://goo.gl/VrXL9Y
37. Léa Lejeune, Agriculture : le numérique préàtout, 30juin2013:
http://www.liberation.fr/economie/2013/06/30/agriculture-le-numerique-pre-a-tout_914817
38. L'agriculture assistée par satellite, Polaris Midi-Pyrénées : http://www.polaris-
emp.eu/index.php?action=fiche_thematique&id=297&lang=fr
39. Robotic insects make first controlled flight, Harvard University, vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=cyjKOJhIiuU&feature=player_embedded
40. Le numérique va-t-il révolutionner l’agriculture ?, RSLN mag, 3 juin 2013 :
http://www.rslnmag.fr/post/2013/06/03/Le-numerique-va-t-il-revolutionner-lagriculture-
.aspx#commentlist
41. Alban Amouroux, L’Internet des Objets donne la parole à vos plantes, Habiter Demain, blog.myfox.fr,
8 avril 2013, http://blog.myfox.fr/2013/04/08/linternet-des-objets-donne-la-parole-a-vos-plantes/
42. Alex Blucher, World first farm robot to revolutionise vegetable farming, bande audio, ABC.net.au 25
juin 2014: http://www.abc.net.au/news/2014-06-25/farm-robotics-university-of-sydney-vegetable-
farming/5550076
43. Joseph Jones, Harvey: A working robot for container crops, 23 octobre 2013 :
http://robohub.org/harvey-a-working-robot-for-container-crops/
44. Jesse Hirsch, 5 Coolest Farm Robots, site, Modern Famer, 20 Aout 2013 :
http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/
45. Fiona Harvey, Robot farmers are the future of agriculture, says government, The Guardian, 9 janvier
2014: http://www.theguardian.com/environment/2014/jan/09/robots-farm-future; Victoria Hollick,
Ladybird developer awarded researcher of the year, University of Sydney 24 juin 2014 :
http://sydney.edu.au/news/84.html?newsstoryid=13686; A Solar Robot Farm Data Collector Out of
Australia, Big Picture agriculture, 12 septembre 2104:
http://www.bigpictureagriculture.com/2014/09/a-solar-robot-farm-data-collector-out-of-
australia.html
46. Voir l’annexe pour une brève présentation des spécificités de ces robots et Jesse Hirsch, 5 Coolest
Farm Robots, site Modern farmer : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/
18
ANNEXES
ANNEXE 1
Démonstration de la traçabilité
Prototype « location query »
Source : Ruiz-Garcia et al. / Food Control 21 (2010) 112–12119
19
ANNEXE 2
Données du programme Market Maker sur la participation des fermiers et producteurs agricoles
dans divers états américains.
Le Producer Logic Model de Market Maker
20
ANNEXE 3
Les données d’un sondage sur les bénéfices qu’ont retirés les fermiers grâce à Market Maker, en
terme de ventes annuelles, contacts marketing et nouvelles clientèles.
21
ANNEXE 4
Principales raisons de l’achat alimentaire en ligne. La livraison gratuite, les prix, la disponibilité et
l’économie de temps sont les principaux facteurs.
Référence : http://retail-assembly.org/blog/amazon-fresh
22
ANNEXE 5
Amazon Fresh et la concurrence
ANNEXE 5
Comparatif entre 2013 et 2014 des transactions en ligne en Inde. Grâce au Kisaan SMS Portal, une
augmentation fulgurante des transactions agricoles a été observée en 2013-14.
Autre référence : http://farmer.gov.in/
23
ANNEXE 6
Le Cas Ladybird : exemples de cas de robotisation dans le secteur agricole
Le hamster bot : est une création de l’université Polytechnique de Madrid. Il s’agit d’un robot
destiné à « naviguer les cultures sans les endommager et rouler sur les terrains accidentés ». Doté
de la technologie GPS et Wi-Fi, tout comme le Ladybird, il sert à recueillir des informations sur la
composition du sol, la température, l'humidité et la santé des plantes, puis à le diffuser à
l'agriculteur.
Voir le lien suivant :
http://www.upm.es/internacional/UPM/UPM_Channel/News/9ec27b9df516f310VgnVCM10000009
c7648aRCRD
Le nursery bot : il s’agit d’un robot créé par l’entreprise Harvest Automation. Ce robot (HV-100) est
actuellement vendu sur le site de la compagnie et est destiné à aider dans les pépinières. Il « utilise
des capteurs pour ramasser les plantes en pot, les transporter et les placer là où ils doivent aller.
La compagnie Harvest Automation qui en et propriétaire vend actuellement ce robot sur son site en
ligne.
Voir les liens suivants :
http://www.harvestai.com/products
http://robohub.org/harvest-automation-rolls-out-bots-for-nurseries-2/
http://robohub.org/harvey-a-working-robot-for-container-crops/
http://robohub.org/robots-harvest-automation/
Le wine bot : du chercheur français Christophe Millot, c’est un robot « autopropulsé servant à tailler
les vignes, enlever les jeunes pousses, effectuer la surveillance des sols et à veiller à la santé de la
vigne ». En cours de développement, il coûtera 32,000$.
Voir le lien suivant : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/
24
Le herder bot : il est utilisé en matière de gestion du bétail. Ce robot utilise les capteurs 2D et 3D
ainsi que la technologie GPS. Conçu pour aller à la même vitesse que les vaches, il est destiné, tel un
berger, à les garder « en ligne comme un chien de bétail ». Toujours en phase de développement le
prototype coûte 1 million de $ australiens.
Voir le lien suivant : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=AQXJbYDGvPg

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Top5_Agriculture_TI 471506-S01

  • 1. 0 Les affaires électroniques dans l’industrie de l’agriculture PRÉSENTÉ PAR : Maha Abdelrahman 11184819 Déborah Adjakly 11181596 Line Bourbonnais 11184543 Benoit Lévesque 11059382 Gafari Oceni 11185389 AFFAIRES ÉLECTRONIQUES 4-715-06
  • 2. TABLE DES MATIÈRES SOMMAIRE EXÉCUTIF .......................................................................................................................1 INTRODUCTION ................................................................................................................................ 2 DU CHAMP À L’ORDINATEUR............................................................................................................2 1 ÉTAT DE LA SITUATION ACTUELLE .............................................................................................. 2 1.1 DES MODELES D’AFFAIRES TRADITIONNELS AUX MODELES D’AFFAIRES ECONOMIQUES .............................. 2 1.2 LA TECHNOLOGIE AU CŒUR DES NOUVELLES PRATIQUES .................................................................... 3 1.3 LES OUTILS TECHNOLOGIQUES UTILISES .......................................................................................... 3 1.3.1 Système d’information pour la gestion agricole (FMIS)................................................... 3 1.3.2 La robotisation............................................................................................................... 4 1.3.3 Le RFID........................................................................................................................... 4 1.3.4 L’informatique en nuage................................................................................................ 5 1.3.5 Les objets connectés ...................................................................................................... 5 1.3.6 La mobilité..................................................................................................................... 6 1.4 LA TRAÇABILITE ........................................................................................................................ 7 1.5 LE COMMERCE ELECTRONIQUE..................................................................................................... 9 1.6 L’EMANCIPATION DES PLATEFORMES SOCIALES ET COLLABORATIVES ................................................... 11 1.7 LA CHAINE LOGISTIQUE OU D’APPROVISIONNEMENT ....................................................................... 11 2 LE FUTUR DE L’INDUSTRIE DE L’AGRICULTURE.......................................................................... 12 2.1 LES DRONES D'OBSERVATION..................................................................................................... 12 2.2 LES SATELLITES ....................................................................................................................... 12 2.3 LES MACHINES AGRICOLES NUMERIQUES ...................................................................................... 12 2.4 LES ROBOTS :......................................................................................................................... 13 2.5 LES SONDES NUMERIQUES......................................................................................................... 13 2.6 LES JEUX VIDEO POUR FORMER LES AGRICULTEURS......................................................................... 13 3 CAS DU ROBOT LADYBIRD ........................................................................................................ 13 CONCLUSION .................................................................................................................................. 15 BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................... 16 ANNEXES......................................................................................................................................... 18
  • 3. 1 SOMMAIRE EXÉCUTIF Après la guerre, de 1945 à 1960, l’agriculture a connu une formidable modernisation. Plusieurs fermes familiales ont fait place à des fermes industrielles et les exportations ont connu une grande expansion. Les fermes utilisant un ordinateur, ont presque doublé tous les cinq ans, de 1986 à 2001. Trois quarts des fermes canadiennes utilisaient l’Internet en 2006, soit 5 % de plus qu’en 2001. Les technologies de l’information et des communications ont favorisé l’apparition de nouveaux modèles d’affaires, certains plus adaptés au secteur agricole que d’autres. Trois modèles nous sont présentés dans ce rapport ; le modèle farm to farm (F2F), farm to consumer (F2C) et consumer to consumer (C2C). De nouvelles technologies sont utilisées dans l’industrie de l’agriculture entre autres, le GPS pour la localisation et l’ensemencement adéquat des champs. Certains équipements, présentés dans ce rapport, font maintenant une différence en production laitière et en production horticole. Des outils technologiques ont permis de révolutionner l’industrie de l’agriculture : le système d’information pour la gestion agricole (FMIS), la robotisation, le RFID, l’informatique en nuage, les objets connectés et la mobilité. La traçabilité joue un rôle majeur dans l’industrie de l’agriculture. Dans ce rapport, différents systèmes de traçabilité sont présentés en passant par la production jusqu’au détaillant et au consommateur. Au canada, les systèmes de traçabilité sont principalement utilisés en production animale. Un exemple intéressant est celui de la traçabilité des œufs au Québec. Le commerce électronique et ses pratiques varient selon le contexte et d’un pays à l’autre. En 2000 au Québec, une coopérative ou 11 % des répondants permettait la commande en ligne. Aujourd’hui, de plus en plus de commerçants font usage du commerce électronique et changent leur modèle d’affaires. Un exemple de succès de commerce en ligne est le site www.agri-affaires.com, présentant une série d’annonces spécialisées dans le matériel agricole et ce, sous forme d’enchères. A petite échelle, plusieurs fermiers indépendants ont fait évoluer leur site web du format informationnel à transactionnel. De petites niches ont fait leur apparition, telles que le bio et les paniers de légumes saisonniers. De grands commerçants web sont aussi maintenant leaders en distribution agroalimentaire. Les Amazon Fresh, Fresh Direct et bientôt Alibaba proposent une gamme de produits agricoles. L’industrie de l’agriculture, comme bien d’autres industries, connaît une émancipation des plates- formes sociales et collaboratives. Plusieurs groupes se retrouvent sur Facebook, Twitter et Linkedin. En agriculture, les affaires électroniques ont aussi influencé la chaîne d’approvisionnement particulièrement au niveau de la distribution des produits. Les échanges électroniques B2x permettent d’accélérer le traitement des transactions. Nous ne pouvons être certains des utilisations futures de la technologie dans l’industrie de l’agriculture. En considérant les pratiques de vidéo surveillance actuelles, les tracteurs robotisés, l’utilisation de la technologie digitale telle que les puces et le RFID, nous ne pouvons que nous demander qu’elle sera la prochaine étape ? Plusieurs technologies innovatrices sont présentées dans ce rapport : les drones d’observation, les satellites, les machines agricoles numériques, les différents types de robots, les sondes numériques et les jeux vidéo pour former les agriculteurs. En terminant, nous nous sommes penchés sur le cas du robot australien, Ladybird, qui est un bel exemple des tendances futures qui permettront l’application des affaires électroniques. La collecte et le transfert des données, provenant de ce robot, fournissent les informations nécessaires pour optimiser le rendement d’une production agricole.
  • 4. 2 INTRODUCTION La technologie et les affaires électroniques bousculent les paradigmes et les façons de faire, révolutionnant bon nombre d’industries, y compris l’agriculture. L’intégration croissante des TIC a de nombreux impacts sur la productivité, la collaboration et le commerce dans le domaine agricole. En effet, cette démocratisation électronique fait en sorte que la ferme n’a jamais été autant connectée. Bien que certaines études analysent la mise en œuvre des processus d’affaires électroniques au pays en ignorant le domaine de l’agriculture, comme Statistique Canada, le travail suivant dresse un portrait de l’évolution et des enjeux en agriculture à travers différents concepts d’affaires électroniques. DU CHAMP À L’ORDINATEUR Après la guerre, de 1945 à 1960, l'agriculture a connu une formidable modernisation. Des exploitations de fermes majoritairement familiales ont fait place aux fermes industrielles et les exportations ont connu une grande expansion. La population vivant de l’agriculture a diminué de 9 %, mais l'outillage et la machinerie utilisés se sont grandement améliorés. Une des causes est sans aucun doute la baisse des taux d'intérêt accordée pour le lancement de projets innovateurs. La loi sur l'électrification rurale en 1945 et la création de L'Office des marchés agricoles en 1956 ont aussi contribué à l'essor du milieu.1 Les fermes utilisant un ordinateur, pour gérer leur entreprise, ont presque doublé tous les cinq ans, de 1986 à 2001. En 2006, le nombre de fermes utilisant un ordinateur s'établissait à 46,4 %, comparativement à 39,4 % en 2001. Trois quarts des fermes canadiennes utilisaient l'Internet en 2006, soit 5 % de plus qu’en 2001.2 Grâce aux améliorations de la technologie et à la plus grande disponibilité de la haute vitesse, les agriculteurs peuvent maintenant utiliser Internet pour recueillir de l'information qui les aide à prendre des décisions liées à leur entreprise agricole. 1 ÉTAT DE LA SITUATION ACTUELLE 1.1 Des modèles d’affaires traditionnels aux modèles d’affaires économiques Afin d’assurer la rentabilité de la production, les modèles d’affaires traditionnels agricoles ont considérablement évolué. Qu’elle se fasse à petite ou grande échelle, en milieu rural ou urbain, la production industrielle agricole peut être exercée dans le cadre d’une coopérative, d’une coentreprise ou d’un accord d’exploitation. Dans les modèles, dits traditionnels, il faut d’importants capitaux pour l’achat de terres et de matériel. Dans les nouveaux modèles, l’agriculteur se contente de louer la terre et le matériel. Ainsi, se lancer en agriculture ne nécessite plus autant d’argent; il suffit de détenir les capitaux suffisants pour la location et l’entretien quotidien. Les technologies de l’information et des communications (TIC) ont favorisé l’apparition de nouveaux modèles d’affaires, certains plus adaptés au secteur agricole que d’autres. L’agriculture des affaires électroniques a impacté essentiellement deux grands volets de l’agriculture3 . D’une part les TIC ont aidé à remodeler la production agricole en facilitant l’échange d’information et la promotion de nouvelles techniques agricoles. D’autre part, elles ont influencé le marketing des produits agricoles entraînant une restructuration de la vente et du marketing dans le secteur agricole5 . 1 Le Québec… Une odyssée de 1608 à 2000 (1945-1960) : http://goo.gl/enfmuo 2 Statistique Canada « Un portrait de l’agriculture canadienne » http://goo.gl/HrT1Pz 3 Shanmuga V. Nadarajan et Roslan Ismail, E-commerce framework to Improve Rural Agriculture Sector in Cambodia, Malaysian Institute of Information Technology, Universiti Kuala Lumpur, 2011 International Conference on E-business, Management and Economics. http://www.ipedr.com/vol25/56-ICEME2011-N20037.pdf
  • 5. 3 Les modèles d’affaires électroniques les plus rencontrés dans le secteur agricole sont les suivants :  le modèle farm to farm4 (F2F): ce modèle s’apparente au modèle plus connu du business to business B2B dans lequel la vente de biens et services a lieu entre deux fermes. Le modèle du B2B est plus large que le F2F, car la vente a lieu entre 2 entreprises pouvant être 2 fermes ou une ferme et une entreprise. Exemples : les ventes directes aux restaurants, à d’autres marchés agricoles, aux écoles, hôpitaux, et autres institutions via des places de marché.  le modèle farm to consumer 6 (F2C): la vente a lieu entre une entreprise (ferme) et le consommateur. Ce modèle est encore communément appelé le business to consumer B2C. Il sert aux précommandes du marché des agriculteurs. Par exemple, les commandes en ligne et les services de livraison en résultant.  le modèle consumer to consumer (C2C): modèle dans lequel des biens et services agricoles sont échangés via une interface technologique entre un fournisseur et un acheteur qui ne sont pas tous les deux des entreprises (fermes). 1.2 La technologie au cœur des nouvelles pratiques Les activités de recherche et développement ont permis au Canada d’être un chef de file et de bénéficier d’un rayonnement international dans plusieurs domaines reliés à l’industrie de l’agriculture. Les améliorations technologiques ont permis d’adopter des pratiques qui sont de plus en plus durables et productives. Ces améliorations ont également permis d’accéder à de nouveaux marchés sur lesquels des produits de qualité, salubres et nutritifs peuvent être offerts. Les agriculteurs utilisent entre autres des technologies de localisation, avec un GPS, pour ensemencer leurs champs adéquatement. L’innovation a également permis de palier à la difficulté d’accéder à certaines ressources qualifiées, notamment le capital humain, et à réduire le temps de travail en facilitant l’automatisation de certaines activités agricoles. Certains équipements font maintenant une différence notamment en production laitière, dans la viniculture et en production horticole.5 1.3 Les outils technologiques utilisés Les outils technologiques suivants ont permis de révolutionner l’industrie de l’agriculture: 1.3.1 Système d’information pour la gestion agricole (FMIS) Le système d’information pour la gestion agricole, connu sous l’acronyme anglais FMIS, est le système nerveux d’une organisation ayant comme rôle de connecter tous ses composants, faciliter les opérations et lui permettre de survivre dans un environnement compétitif6 . Il existe 4 types de systèmes de gestion d’information : 1. Système d’information de banque de données: ce système sert à observer, classifier et stocker les données qui peuvent servir à la prise de décision. Exemples: les heures de travail, le nombre d’employés, les salaires, les unités de terre arable (hectares, fendants, etc.) 2. Système d’information prédictif: au-delà de la collecte de données, ce système fournit des prédictions et des prévisions qui sont pertinentes a la prise de décision. 3. Système d’information de prise de décision: dans le processus de la prise de décision, ce système intègre les valeurs et les critères de choix de l’organisation qui aideront à la décision. 4. Système d’information de la décision prise: la dernière étape dans le processus constitue l’acte de la prise de décision qui peut être faite par le décideur ou le système. Un système de pilotage automatique (autopilote) est considéré comme un exemple de ce type de système. Les logiciels utilisés sont installés sur des ordinateurs normaux. 4 O. Folorunso, Sushil K. Sharma, H.O.D Longe and K. Lasaki, 2006. An Agent-based Model for Agriculture E-commerce System. Information Technology Journal, 5: 230-234. 5 L’innovation agricole : un élément clé pour nourrir une population en pleine croissance. – http://goo.gl/eazYxh 6 Improving agricultural extension. A reference manual, Ch. 18: Establishing a management information system, A. Ramesh Babu, Y. P. Singh, and R.K. Sachdeva http://www.fao.org/docrep/w5830e/w5830e0k.htm
  • 6. 4 Architecture du FMIS7 : Différentes innovations sont intégrées dans le FMIS: robotisation, géolocalisation, satellites, téléphones intelligents, serveurs informatiques, objets connectés, Internet et des drones. Un environnement idéal où tout est connecté existe avec Cisco et l’Internet Of Everything (IoE)8 . L’IoE réunit les personnes, processus, les données et tout ce qui amène à un réseau complètement connecté. Une plateforme “open source” possède un “microcontroller board” et un appareil qui connecte entre 50 et 60 capteurs. Les capteurs ont comme rôle de transmettre des données concernant la météo, sol, etc., qui sont par la suite stockées sur des nuages et transmises à une application sur le téléphone intelligent ou un logiciel installé sur ordinateur. L’agriculteur peut comparer les données présentes et anciennes, prendre une décision et surveiller ses champs. Le même principe s’applique dans la pulvérisation du sol, contrôle de production et suivi du produit. Avec l’évolution technologique, nous pourrons nommer plusieurs applications dans le futur. 1.3.2 La robotisation La robotisation de la production laitière est encore très marginale au Québec, mais représente l'avenir de l'industrie, selon ses utilisateurs. Actuellement, seulement 5 % des fermes laitières de la province possèdent des installations du genre, une proportion qui risque d'augmenter avec les années. Un robot central, payé 250 000 $, trait les vaches à un rythme d'une traite toutes les sept minutes. Le premier robot de traite a été installé en Suède en 1997. À cet effet, l'entreprise suédoise Délava détient 50 % des parts de marché mondiales. En Hollande, 20 % des fermes laitières sont robotisées. La robotisation permet de faciliter la vie aux producteurs, car durant une absence de la ferme, le téléphone cellulaire peut être utilisé pour contrôler à distance le système informatique. La robotisation permet aussi de pallier à une pénurie de personnel puisque moins de main-d’œuvre est nécessaire pour effectuer les tâches journalières.9 1.3.3 Le RFID La radio-identification, ou méthode de mémorisation des données à distance par l’utilisation de radio-étiquettes sert aussi l’industrie de l’agriculture. L’identification des animaux par l’utilisation de puces communicantes dans la boucle d’oreille de l’animal est un bon exemple. 7 Alexandros Kaloxylos et al. Farm management systems and the Future Internet era, Computers and Electronics in Agriculture 89 (2012) 8 Anne Field, Using the IoE to make your garden grow, 12 juillet 2013, http://goo.gl/j1gekk, http://goo.gl/fwieiS 9 L’avenir de l’industrie agricole passe par la robotisation, La Presse, 19 septembre 2012 : http://goo.gl/qHg0sC
  • 7. 5 Afin d’améliorer la traçabilité la gestion des troupeaux, la surveillance des vaches en salle de traite et minimiser le risque pandémique, l’identification électronique représente un atout de taille pour l’industrie, sans toutefois faire l’unanimité auprès des agriculteurs. Néanmoins, de façon générale, « l’arrivée de l’identification RFID crée une émulation entre fournisseurs pour amener plus de technologies dans le monde de l’élevage »10 . Somme, cette technologie et ses bases de données communique bien avec les systèmes en place et permet une gestion de qualité supérieure aux méthodes traditionnelles. 1.3.4 L’informatique en nuage À l’instar de la quasi-totalité des industries, le Cloud Computing, représenté par l’utilisation d’un réseau de serveurs hébergés sur le web pour stocker, gérer et traiter les données via l’implication de ressources virtualisées principalement web, impacte le monde agricole à différents niveaux. Le Nuage est désormais monnaie courante et ses applications sont nombreuses auprès des parties prenantes ; transfert bidirectionnel des données, amélioration de la productivité et des processus d’affaires sur le terrain, communications entre les différents systèmes, sans compter l’effet data- driven sur l’industrie. Par exemple, les détaillants agricoles utilisent le cloud afin de livrer des services à leurs clients-producteurs, interagissant plus efficacement avec ces derniers. Du côté règlementaire, la USDA était la première agence fédérale américaine à déplacer des applications courriels sur le Cloud11 . La U.S. National Resource Conservation Service a aussi pris d’assaut le Nuage en activant des outils Cloud supportant plus de 12 500 ressources en planification en contact avec les fermiers. Les terres se font rares et l’efficacité autant sur le terrain que dans les centres de données, est cruciale. C’est pourquoi des entreprises comme AgIntegrated ou XS Inc. ont lancé des plateformes cloud-based garantissant une mouvance des données et un échange simplifié au niveau des équipements. L’entreprise XS Inc. a quant à elle travaillé de pair avec Dell pour bâtir un Cloud privé permettant une amélioration des processus d’affaires et des prises décisionnelles des agriculteurs grâce à un module d’analyse de données spécifiques. La présence de ses plateformes et projets infonuagiques démontre l’importance de faciliter l’optimisation des processus de productions agricoles et de la gestion des données entre les intervenants de la chaîne logistique. Toutefois, l’instauration du Cloud computing met en lumière certains enjeux, dont celui de la sécurité et de l’interopérabilité, défis que doivent constamment garder en tête les acteurs du milieu agricole. 1.3.5 Les objets connectés Nous pouvons trouver beaucoup d’applications d’objets connectés dans le domaine de l’agriculture. Ils sont utilisés pour l’identification ainsi que le suivi et la traçabilité. Par exemple, dans l’industrie laitière, les vaches peuvent être connectées par un collier électronique qui les identifie à l’aide d’un numéro. Elles sont présentées devant un robot de traite automatisé sans aucune intervention humaine. Les données, comme le temps de rumination ou la vitesse de traite, sont transmises et analysées par un logiciel relié à Internet. Le fermier peut donc suivre ses vaches et assurer une production sanitaire de lait.12 Ces processus s’ajoutent au contrôle informatique de la traite des vaches, de leur alimentation en fonction de leurs besoins ainsi que des conditions ambiantes contrôlées dans les bâtiments des fermes laitières. Un exemple très intéressant est “MooMonitor”, un appareil électronique attaché à la vache pour mesurer sa fertilité. L’appareil est connecté à une application sur le téléphone intelligent. Le fermier peut par la suite surveiller ses vaches et savoir quand exactement est la bonne période pour la reproduction.13 Le maintien d’une bonne santé des vaches et d’une bonne alimentation demeure un défi permanent pour les producteurs laitiers. Le FarmBolus est un outil technologique conçu pour être utilisé par les fermes laitières commerciales. 10 Sébastien Duroy, Agriculture : les puces RFID vont faciliter la vie des éleveurs, Lemonde.fr, 27 septembre 2010 : http://goo.gl/QCpYTl 11 Cloud Computing in Agriculture : 5 key questions you must answer : http://bit.ly/1wKAXhM 12 Agriculture : le high-tech est dans le pré, Le Parisien, 20 février 2014 http://goo.gl/nZGzUd 13 http://www.dairymaster.com/
  • 8. 6 Il permet une lecture du pH et de la température des vaches durant 5 à 6 mois. Une petite sonde est introduite dans le système digestif de la vache et permet d’emmagasiner des informations dans un combiné. Ces données sont ensuite téléchargées sur un serveur et peuvent être consultées à l'aide d’un logiciel de visualisation. Cet outil innovateur sert bien aux agriculteurs, nutritionnistes et vétérinaires, car ils peuvent apporter les correctifs nécessaires pour éviter les maladies des vaches laitières et obtenir un meilleur rendement de la production.14 Les objets connectés sont aussi utilisés pour l’authentification des produits. Un système intelligent permettant de lutter contre la contrefaçon des vins grâce à la technologie NFC a été introduit en mai 2014. Les bouteilles de vin sont maintenant équipées d’un scellement numérique à l’aide d’un certificat d’authenticité NFC. Ce système de certification ressemble à celui des passeports biométriques. Le producteur et le consommateur peuvent s’assurer que la bouteille achetée n’a pas été touchée. La puce NFC peut contenir aussi des informations marketing pour aider à la vente.15 L’utilisation des objets connectés a aussi introduit l’infonuagique dans le secteur agricole. Les données collectées à travers les objets connectés et les capteurs sont transmises et stockées sur un nuage (Cloud). L’agriculteur peut donc avoir accès à ces données n’importe où, le moment qu’il le souhaite. 1.3.6 La mobilité Beaucoup d’applications ont été développées afin de faciliter le travail des fermiers et assurer sa qualité. Agreo mobile par exemple “permet aux producteurs, éleveurs et techniciens conseil de consulter et saisir en toute simplicité toutes les données techniques (interventions, mouvements, préconisations, observations, etc.) relatives à leurs activités et ce, en temps réel, quelque soit l'endroit où ils se situent, connectés ou non au réseau mobile”16 . 14 eCow, Electronic Cow Management: http://www.ecow.co.uk/ 15 Capseal, la technologie NFC pour authentifier le vin, 2 septembre 2014 : https://www.aruco.com/2014/09/capseal/ 16 AGREO MOBILE, les nouvelles applications dédiées au monde agricole, 11 septembre 2014 http://goo.gl/9muKdB Capteurs (Ex. Température, Humidité) Stockées + transmises à l’application et/ou logiciels installés sur ordinateur Comparaison des données, aide à la prise de décisions Utilisation de l’infonuagique avec le FarmBolus
  • 9. 7 Il existe aussi un système de gestion d’exploitation qui aide à surveiller les naissances, les maladies, les traitements administrés des animaux. Quand le fermier inscrit une naissance dans son système, l’établissement départemental de l’élevage concerné est automatiquement notifié. Ceci peut se faire à travers son téléphone intelligent ou sa tablette, ou même son ordinateur. La géolocalisation par le mobile permet maintenant de gérer d’une manière efficace la pulvérisation des champs. L’ordinateur et le GPS gèrent le tracé à emprunter en fonction de la parcelle. Pendant le jour ou même pendant la nuit, grâce à cette nouvelle technologie, l’agriculteur peut s’assurer que la bonne quantité d’eau est mise au bon endroit12 . La mobilité n’est pas exclusive pour les applications. L’exemple de “WeFarm” démontre ce principe. Un simple message texte est aussi utilisé dans les pays moins développés. La plateforme « WeFarm » sur internet aide a connecté les agriculteurs à travers le monde à l’aide des messages textes. Un agriculteur abonné à la plateforme envoie un message au numéro identifié et par la suite, la plate-forme renvoie la question aux abonnés à travers le monde. Ils n’ont qu’à répondre à la question et « WeFarm » transmet la réponse à l’agriculteur. Ce concept nécessite le service de bénévoles et de traducteurs, mais il demeure une méthode très simple et peu coûteuse de communiquer.17 D’autres exemples en Afrique sont en place pour faciliter les tâches des agriculteurs qui n’ont ni les moyens ni la technologie.18 1.4 La traçabilité Un système de gestion de la traçabilité implique l'association d'un flux d'informations avec le flux physique des marchandises. Le système doit se conformer à des règlements (ISO et normes du pays d’implantation). Il doit être stable et capable de récupérer les informations requises rapidement et de façon fiable, sans erreurs.19 Avant de commencer la modélisation d'un tel système, certaines exigences minimales doivent être indiquées. Chaque acteur de la chaîne est responsable de la mise en œuvre de son système. Les données devraient être livrables tout au long de la chaîne et les informations de traitement, de chaque élément de la chaîne, doivent être accessibles. Les systèmes de traçabilité permettre d’obtenir une transparence aux fins d’une assurance de qualité. L’architecture de service Web ci- dessous présente un modèle en cascade. Dans celui-ci, la traçabilité se fait en passant par toutes les étapes, de la production jusqu’au détaillant/ consommateur. La demande se fait par un processus en aval et la réponse au questionnement se trouve par les étapes en amont. Un prototype de localisation est aussi présenté en annexe 1. 17 WeFarm : http://wefarm.info/ 18 Les nouvelles technologies au service des producteurs, Afrique Expansion 16 juillet 2014 http://goo.gl/XF15ay 19 L. Ruiz-Garcia a, , G. Steinberger b , M. Rothmund c ; A model and prototype implementation for tracking and tracing agricultural batch products along the food chain; Food Control 21 (2010) 112 :121 (Elsevier) http://proxy2.hec.ca:2094/science/article/pii/S0956713508003307
  • 10. 8 Ces types de système d'information sont des exemples avec une plus grande complexité, répondant aux exigences des différentes tâches spécifiques (Fig.1) et pouvant servir à différents clients (Fig.2)19 Au canada, les systèmes de traçabilité à l’échelle nationale sont principalement utilisés en production animale et repose sur l’identification des animaux, l’identification des installations et le mouvement des animaux. Ainsi en cas de crise d’origine alimentaire par exemple, les données recueillies par les systèmes de traçabilité permettent d’identifier rapidement l’emplacement des animaux qui pourraient provenir des installations touchées et de retirer du marché les produits issus de ces animaux ou de prévenir leur entrée sur le marché. Des organisations nationales telles que l’Agence canadienne d’identification du bétail et le Conseil canadien du porc ont établi des systèmes de traçabilité de la ferme aux installations d’abattage. Il existe également des systèmes de traçabilité à l’échelle provinciale tels que l’Apple Tracker utilisé par les Pomiculteurs de l’Ontario ou le système de traçabilité d’Alberta Pork ou Agri-Traçabilité au Québec. Un exemple intéressant de traçabilité est celui de la production d’œufs au Québec. Actuellement au Canada, le Québec est la seule province qui offre une traçabilité complète des œufs. Une traçabilité systématique, uniforme et complète est imposée aux producteurs québécois par voie de règlement20 . Ce programme a été mis en place avec la coopération d’Agri-traçabilité, du Ministère de l’Agriculture, Pêcheries et Alimentation du Québec (MAPAQ) et des Producteurs des Œufs de Consommation du Québec (CFPOQ). Un tri laborieux est fait des œufs avant leur emballage, pour détecter les anomalies pouvant causer des maladies. Avant le règlement de 2013, les œufs étaient alors directement emballés et expédiés après le processus de tri. Désormais, les œufs passent par une dernière étape qui est celle du codage. Les œufs sont marqués par une imprimante à la vitesse de 12 œufs par seconde. Le codage précise le numéro de province (QC), celui du producteur ou pondoir, la date où les œufs ont été emballés et enfin la date de « meilleur avant ». Comme l’affirme si bien la Fédération des producteurs des œufs de consommation du Québec, sur son site internet, la traçabilité est un outil qui a 3 fonctions, essentiellement « améliorer la rapidité d’intervention dans les cas d’urgences sanitaires », « assurer une meilleure protection de la santé publique et animale» et « limiter les répercussions économiques négatives d’une crise sanitaire sur le secteur agroalimentaire ». Ce qui veut dire que la traçabilité est utilisée, par les producteurs, comme un outil de gestion des risques sanitaires. 20 Règlement du 8 juillet 2013 sur l’identification uniforme des œufs, chapitre 5 les aliments: http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=3&file=/P_29/P29R1.HTM Fig. 1 Fig. 2
  • 11. 9 En effet, il faut se rappeler de la crise sanitaire américaine d’août 2010 au cours de laquelle 550 millions d’œufs ont été rappelés à la suite de l’empoisonnement de 2000 citoyens américains. Si les États-Unis s’étaient dotés d’un système de traçabilité semblable à ce que nous avons actuellement au pays, cela leur aurait permis d’effectuer des interventions rapides et de limiter les répercussions de la crise sur la santé publique et sur les producteurs dont les œufs ont été retirés du marché et détruits. Se doter d’une telle technologie est cependant très coûteux pour un producteur. 1.5 Le commerce électronique Le commerce électronique et ses pratiques varient selon le contexte et d’un pays à l’autre. Bien que l’état de la situation soit variable, vendre et acheter en ligne n’a certes pas toujours fait partie du quotidien de l’agriculteur. Pourtant, selon l’enquête Agrinautes-agrisurfeurs 2013 par BVA21 , plus de 80% des agriculteurs français sondés sont prêts à commander en ligne. En effet, on remarque une nette propension aux achats électroniques de petits consommables, pièces détachées, matériel usagé ou outils informatiques agricoles. Les agriculteurs sont toutefois bien plus réticents par rapport à l’achat de matériel neuf motorisé. La même étude démontre également une réticence au niveau du paiement en ligne. Près de 45% des répondants s’y opposent. Somme toute, 6 agriculteurs connectés sur 10 ont déjà acheté en ligne en lien avec leur exploitation au cours de l’année 201322 . Ces derniers y voient plusieurs bénéfices, dont l’accessibilité et la disponibilité des produits sans déplacement nécessaire, mais surtout la réduction des coûts. Afin de répondre aux besoins de ces producteurs, des plateformes en ligne font graduellement leur apparition, tel que le site d’annonces spécialisées, agri-affaires.com. Sous forme d’enchères électroniques, le site web permet la vente et l’échange de matériel agricole varié. Toutefois, la vente en ligne est très loin de se limiter aux achats faits par le producteur agricole. En réalité, ce marché traditionnel est influencé par une croissance de la vente directe, rendue possible par le web, court-circuitant les intermédiaires, épiceries, marchés et autres. Les fermiers et les producteurs agricoles de tous les horizons entament leur révolution numérique. En l’an 2000 au Québec, 1 coopérative où 11%23 des répondants permettait la commande en ligne. Aujourd’hui, de plus en plus de commerçants font usage du commerce électronique et changent leur modèle d’affaires. À l’instar des autres industries, le cybercommerce a le potentiel démontré d’augmenter les ventes, de diminuer les coûts de recherches et les coûts transactionnels pour l’industrie agricole24 . Bien que la création de marchés agricoles en ligne en soit qu’à ses débuts, bon nombre de projets innovateurs, startups et commerces autrefois traditionnels sont déjà entrés dans la danse. Par exemple, le site interactif de commerce électronique Market Maker24 offre de l’information en marketing alimentaire aux entrepreneurs, producteurs agricoles, acheteurs, grossistes, détaillants alimentaires, clients et autres parties prenantes du milieu. 21 Commander, oui mais payer, un peu moins : http://bit.ly/1wKwsUh 22 Enquête Agrinautes – Agrisurfeurs 2013 : http://bit.ly/1uv36fS 23 COMMERCE ÉLECTRONIQUE DANS LES COOPÉRATIVES AGRICOLES DU QUÉBEC – Ministère du développement économique, innovation et exportations, 1 er trimestre 2000 24 Does e-commerce help agricultural markets ? The case of marketmaker ; Carlos E. Caprio, Olga Isengildina-Massa, R. David Lamie, and Samuel D. Zapata; choices magazine 4 th quarter 2013: http://goo.gl/8syFxv
  • 12. 10 Initialement développé par le département d’Agriculture de l’État de l’Illinois dans le but de connecter les producteurs et fermiers à de nouveaux marchés potentiels, le programme a ensuite profité de partenariats à travers plusieurs états américains en 2005 pour croître. (Voir annexe 2) En 2012, la plateforme a atteint 660 000 profiles d’entreprises alimentaires, dont 8618 producteurs agricoles et a générée plus d’un million de visites mensuelles grâce à plus de 85 000 utilisateurs (voir annexe2). En somme, Market Maker et son Producer Logic Mode (annexe 2) est un énorme succès créant bon nombre d’opportunités B2B tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Un récent sondage a également observé des résultats positifs et des améliorations notables en termes de nouvelles clientèles, de chiffre d’affaires annuel et de nouveaux contacts marketing (Voir annexe 3). À petite échelle, plusieurs fermiers indépendants ont fait évoluer leur site web du format informationnel à transactionnel. Nous remarquons en effet l’apparition de petits joueurs dans certaines niches tels le bio et les paniers de légumes saisonniers. Il y a aussi certains regroupements proposant diverses productions locales et écoresponsables. C’est le cas de www.endirectdelaferme.org, une coopérative offrant des paniers pouvant être commandés directement sur leur plateforme en ligne. D’autres font usage du web comme véritable positionnement de marque; les fermes Lufa25 en sont un bon exemple. Véritable pionnier de fermes sur les toits à Montréal, Lufa propose une expérience personnalisée de commande en ligne. À l’autre bout du spectre, les grands commerçants web ont également fait leur apparition et sont maintenant des leaders en distribution agroalimentaire. Les Amazon Fresh, Fresh Direct et bientôt Alibaba proposent une gamme de produits agricoles, liant le producteur et le consommateur via une interface web transactionnelle (Voir annexes 4 et 5). Dans le cas d’Alibaba, géant cybercommerce chinois, un développement de commerce en ligne rural est sur le point d’éclore26 . Les coopératives de fermiers chinois, majoritairement en milieu rural et vieillissant, ont décidé de numériser la vente de leurs produits par l’entremise du site www.taobao.com, la principale plateforme d’Alibaba. Évoluant dans une croissance économique sans borne, l’entreprise permet au fermier de louer une portion de son terrain et son rendement sur le web27 . Parmi les bénéfices, nous comptons une augmentation du salaire des fermiers et l’embauche de centaines de travailleurs. Malgré un départ mitigé et des coûts de transports élevés pour les aliments frais, Alibaba à l’opportunité de convertir un immense marché traditionnel au commerce en ligne, faisant du Big Data, le Cross-Border cybercommerce et le commerce agroalimentaire en ligne leurs trois grandes priorités du moment. Même les exportateurs de porc américains songent maintenant à vendre28 des dizaines de coupes de viande sur le site d’Alibaba (possède 80% des parts du marché cybercommerce chinois29 ). D’autres plateformes web B2B facilitent le travail des producteurs en leur permettant de se trouver plus facilement. Par exemple, Provender, une entreprise montréalaise, permet une association digitale entre les restaurateurs et les fermiers locaux. En lançant cette plateforme web de commandes de produits frais, ils avaient comme but de favoriser « la traçabilité des aliments, la fraîcheur des produits et le gaspillage alimentaire. »30 Il existe de plus en plus de places de marché dans l’industrie de l’agriculture, telles que www.forfarmers.com, www.agrotrade.com et bien d’autres répertoires web spécialisés. Ces sites présentent plusieurs catégories utilisées pour la recherche de produits agricoles ou alimentaires en vue d’échange Business to Business. Ainsi, nous observons un grand nombre de places de marché en ligne B2B et de répertoires d’entreprises qui offrent des solutions complètes de commerce électronique pour les acheteurs et les fournisseurs alimentaires mondiaux. 25 Les Fermes Lufa : http://lufa.com/fr/index.html 26 Alibaba to expand e-commerce across rural China : http://bit.ly/1ESI3qC 27 E-commerce firms in China launch online farm projects : http://bit.ly/1vkcHrk 28 What’s Made in the USA and selling Online in China? : http://bit.ly/1uj2p7T 29 Steven Millward (17 September 2014). "Here are all the must-see numbers on Alibaba ahead of record-breaking IPO". Tech In Asia. Retrieved 17 September 2014 30 Provender : la technologie au service des chefs et des fermiers : http://bit.ly/1ESJ55R
  • 13. 11 En France, plusieurs coopératives et réseaux de fermiers développent leur plateforme web. Les producteurs sont d’ailleurs plus connectés que jamais. Nous retrouvons des plateformes web de ventes et d’échange tels www.ibovin.fr, qui se spécialisent dans la commercialisation en ligne de vente de bovin. Même présence et croissance au Moyen-Orient, où le résultat de l’intégration de systèmes TI, particulièrement appliqué au cybercommerce dans le secteur de l’agriculture et de son exportation, était fort positif31 . Du côté de l’Inde, echoupal.com rejoint des millions de fermiers à travers 6 états et 30 000 villages depuis 200532 . D’ailleurs, l’initiative du portail Kisaan33 a aussi permis aux fermiers d’accéder à plus de 30 services offerts par l’état Indien, faisant bondir le nombre de transactions e-commerce. Le Cambodge et bien d’autres pays tentent d’emboîter eux aussi le pas32 . En Chine, il y a déjà plus de 6000 sites web transactionnels dans le domaine de l’agriculture34 . 1.6 L’émancipation des plateformes sociales et collaboratives Plusieurs plateformes collaboratives et réseaux sociaux verticaux spécialisés en agriculture sont présents sur le web. Elles permettent une plus grande communication et représentent un moyen de partager de l’information pertinente. Ces projets améliorent le niveau de transparence, la traçabilité des produits et supportent une chaîne de valeur durable soutenue par les technologies de l’information. www.agriplace.com est un bon exemple d’espace web du genre, valorisant une transparence pour l’ensemble des parties prenantes et un partage de données fermières. Le partage d’informations rime souvent avec réseaux sociaux. L’industrie de l’agriculture ne fait pas exception ; plusieurs plateformes sociales spécialisées, comme www.pardessuslahaie.net font partie des outils du fermier moderne. Ce réseau social des associations de développement agricole et rural propose une plateforme afin de rassembler les différents acteurs du développement agricoles en France. Visant à partager leurs connaissances professionnelles, briser les barrières et favoriser l’innovation entre ses membres, ces réseaux ont également comme vocation d’être des solutions collaboratives. Comme nous l’avons mentionné précédemment, les fermiers sont désormais de plus en plus connectés. Du moins en France, selon une étude qui démontre que les agriculteurs sont « très » connectés. « La communauté possède d’ailleurs ses propres twittos influents, parmi lesquels des agriculteurs … », qui surfent sur leur mobile et sont très actifs sur les réseaux sociaux. La tendance n’est pas à la baisse, comme le démontre le journal La France Agricole, qui a publié le guide des 100 meilleures applications agricoles en janvier 2014. Finalement, France Info a lancé le site web présentant les histoires et profils d’agriculteurs connectés. Le site Mon veau s’appelle Hashtag35 racontent le quotidien de leur vie sur la ferme et le fruit de leur récoltes. De toute évidence, le fermier moderne est transparent et veut intégrer la sphère numérique. Plus près de chez nous, nous retrouvons différentes coopératives d’agriculteurs québécois sur le réseau social Facebook. Même sur LinkedIn, nous retrouvant plusieurs groupes privés qui discutent et échangent sur le domaine de l’agriculture. 1.7 La chaîne logistique ou d’approvisionnement 36 En agriculture, les affaires électroniques ont influencé la chaîne d’approvisionnement, particulièrement au niveau de la distribution des produits. 31 Information Technology and E-Commerce Reflexes on Total and Agricultural Trade in Egypt Mahmoud M .Fawaz1, Abdelbaky M. Elshaib2, Roshdy Sh. El Adwy 32 E-Commerce Framework to Improve Rural Agriculture Sector in Cambodia, Shanmuga Vivekananda Nadarajan and Roslan Ismail, 2011 International Conference on E-business, Management and Economics, IPEDR Vol.25 (2011) © (2011) IACSIT Press, Singapore 33 16 millions transactions by farmers in 2013 : http://goo.gl/si2KUE 34 Hang Liu, Yuming Wang, Kui Xie, International Journal of Business and Social Science Vol. 4 No. 17, December 2013, Agricultural E- Commerce Sites Evaluation Research, College of Management Shanghai University of Engineering Science China 35 Mon Veau s’appelle Hashtag : http://bit.ly/1q9wKr4 36 Michel HY Green, Internet et chaines d’approvisionnement agro-alimentaire, Economie rurale Vol.272 (2002) 14-27http://goo.gl/VrXL9Y
  • 14. 12 Le réseau de fournisseurs, distributeurs et détaillants est directement impacté, notamment par le commerce en ligne qui vient éliminer plusieurs processus de la chaîne. En commandant un panier directement chez le site web du fermier ou via une coopérative, le consommateur simplifie le processus de livraison et ne fait pas appel au traditionnel détaillant. Dans certains cas, ce changement au flux de produits influence le prix des produits. Toutefois, de nombreux producteurs et coopératives agricoles se démarquent et tentent plutôt d’offrir des produits hautement différenciés, bio, etc. La commercialisation a donc changé. À petite ou à grande échelle, la chaîne d’approvisionnements des produits de l’agriculture doit être souple afin de répondre à la demande grandissante, particulièrement en provenance de l’Orient. Les échanges électroniques B2x, dans l’industrie de l’agriculture tout comme dans les autres industries, permettent d’accélérer le traitement des transactions. Les acheteurs bénéficient d’une baisse des dépenses de recherche et de temps. La productivité est accrue pour les employés qui traitent les achats, et une réduction d’erreurs en plus d’une amélioration de la qualité des services peut être constatée. 2 LE FUTUR DE L’INDUSTRIE DE L’AGRICULTURE Nous avons constaté que les technologies numériques d’aujourd’hui révolutionnent les pratiques et continueront de le faire des années durant. Comme l’a spécifié Léa Lejeune37 , « D’ici dix ans, les exploitants agricoles n’auront plus besoin de mettre une botte dans la boue : l’agriculture sera numérique. Des pratiques de vidéo surveillance pour le bétail, des tracteurs robotisés, en passant par l’utilisation de la technologie digitale telle que les puces et le RFID, nous nous demandons à quoi ressemblera la prochaine étape? Quels seront les outils ou technologies futurs utilisés pour moderniser, contrôler, simplifier les pratiques et les rendre plus efficaces. À cet effet, nous vous présentons à la page suivante, des exemples d’équipements innovateurs qui servent déjà où serviront dans l’industrie de l’agriculture. 2.1 Les drones d'observation  La Communauté européenne les teste déjà pour procéder à des contrôles administratifs des déclarations faites pour obtenir des subventions.  Des drones connectés seront utilisés pour réaliser des prises de vues des plantes et les hypothétiques insectes posés sur celles-ci. Les données seront transmises en temps réels. Cas de Delta Y et Delta H). Ceci permettra de déterminer la quantité de pesticides optimaux à appliquer. 2.2 Les satellites  Pour piloter les tracteurs. Les agriculteurs n’ont plus besoin de conduire, ils sont là par sécurité. Ceci est à l’image d’un joueur de jeux vidéo qui, assis sur son divan, actionnent sa manette.  Identifier les besoins des cultures depuis l’espace38 . 2.3 Les machines agricoles numériques  Bourrées de technologies GPS, caméras embarquées, les machines du futur aident les exploitants agricoles à faire des économies et les empêchent de polluer l’environnement. 37 Léa Lejeune, Agriculture : le numérique préàtout, 30juin2013:http://goo.gl/W85VXC 38 L'agriculture assistée par satellite, Polaris Midi-Pyrénées : http://goo.gl/wydBwy
  • 15. 13 2.4 Les robots Il en existe plusieurs, pour différentes utilisations :  Pour enlever les mauvaises herbes39 . Cette pratique vise à limiter l’utilisation des pesticides (menace pour la santé publique). Proposée par l'équipe de l'Université Leibniz ces robots seront équipés d'une caméra branchée à un logiciel capable de reconnaître les contours de chaque plante.  Pour traire les vaches et tondre les gazons.  Pour la pollinisation des plantes : Les robobees : insectes métalliques dotés d’antennes, d’ailes, de capteurs optiques et d’appendices de pollinisation possèdent un cerveau artificiel. Cet outil pourra permettre d’automatiser la pollinisation des fleurs, fruits et légumes par les abeilles.  L’irrigation assistée par ordinateur pour limiter les gaspillages40 : Appliquer la juste dose d'engrais et d'eau dans les champs pour limiter les gaspillages : récupérer l’eau des champs afin de puiser dans la rivière (cas de la culture d’orge en Géorgie).  L'infrarouge pour surveiller la croissance des plantes40 : Infragram, c'est son nom, propose d'utiliser l'infrarouge comme aide au jardinage. Par quel miracle ? Le principe est simple : les plantes absorbent la lumière bleue et rouge lors de la photosynthèse, mais rejettent l'infrarouge. En observant, avec la caméra infrarouge, on peut voir comment les plantes convertissent le soleil en énergie... et mesurer ainsi leur santé. En voyant quelles branches rejettent le moins de lumière infrarouge, le jardinier saura par exemple où couper lors de la taille en fonction des points de croissance de la plante. 2.5 Les sondes numériques Des petites sondes sont placées sur les plantes et sont connectées à des applications mobiles permettant de connaître en temps réel, l’état du sol, de la de la plante et ainsi d’optimiser sa croissance. Les données sont stockées grâce au Cloud et permet aux agriculteurs d’y avoir accès. (Exemple : Sondes Plant Link. Du Groupe OSO Technologies) 2.6 Les jeux vidéo pour former les agriculteurs41 Ces jeux couvriront des centaines d’aspects de la gestion d’une ferme de manière très réaliste avec la possibilité de simulation des pratiques agricoles (faire pousser les récoltes, irriguer, protéger les plantes, doser les pesticides) et commerciales (ventes). Financement : Fondation Melinda & Bill Gates). 3 CAS DU ROBOT LADYBIRD42 La problématique Les activités agricoles sont saisonnières, très physiques, nécessitent beaucoup de main-d'œuvre et sont peu rémunératrices, pour de simples ouvriers. 39 Robotic insects make first controlled flight, Harvard University, vidéo : http://goo.gl/ahxFaP 40 Le numérique va-t-il révolutionner l’agriculture? ; RSLN mag, 3 juin 2013 : http://goo.gl/fj0LmW 41 Alban Amouroux, L’Internet des Objets donne la parole à vos plantes, Habiter Demain, blog.myfox.fr, 8 avril 2013, http://goo.gl/lHWrxO 42 Alex Blucher World first farm robot to revolutionise vegetable farming, bande audio, ABC.net.au 25 juin 2014: http://goo.gl/kQsuXI;
  • 16. 14 Nous avons ainsi pu observer un taux de roulement élevé du personnel qu’il faut à chaque saison reformer, ce qui devient coûteux43 . La main-d'œuvre agricole bon marché et de bonne qualité se fait donc de plus en plus rare. Autrefois, ces caractéristiques avaient fait de l’industrie agricole un terrain propice au développement de l’industrialisation et aujourd’hui à celui de la robotique. Ce phénomène de robotisation44 des fermes n’aurait pas été possible sans le recours aux technologies de l’information et des communications (TIC). En effet, le robot est utilisé principalement pour collecter des données et accessoirement pour effectuer des tâches jugées épuisantes ou dangereuses pour les êtres humains. Un prototype opérationnel Après un an de recherche et un million de dollars investis, l’équipe des chercheurs de l’université de Sydney, menée par les professeurs Salah Sukkarieh et James Underwood, a créé « le premier robot de ferme qui révolutionnera l’industrie des légumes »42 45 Il s’agit d’un robot électrique alimenté par des panneaux solaires qui est également doté d’une variété de capteurs et de manipulateurs. Ce dernier est capable de se mouvoir automatiquement et de manière autonome grâce à une plateforme flexible et omnidirectionnelle sur laquelle il est monté. Cette plateforme est souple, ce qui minimise les dommages au sol tout en maximisant le nombre de déplacements (va-et-vient) le long des allées de la ferme, et ce, avec une très bonne précision. Spécialement conçu pour l'industrie des légumes, le Ladybird est destiné à aider les agriculteurs à recueillir des renseignements sur l’état nutritionnel des plantes, faire de la surveillance agricole autonome, classifier et détecter des organismes nuisibles tels que les vers et les limaces, etc. Le Ladybird est doté de manipulateurs qui pourront à long terme servir à plus d’applications. Ce robot pourra éventuellement accomplir des tâches de plus en plus complexes telles que le désherbage et la récolte de façon autonome. Processus de collecte et traitement des données La plateforme du robot est équipée de capteurs optiques tels que des capteurs hyper- spectraux, des caméras stéréo et des télémètres lasers qui servent à balayer le sol aux fins de collecter des données (images en couleurs) et de les réorganiser sous la forme d’une carte imagée 3 D. L’image est très détaillée et de la même qualité qu’une photo satellite de résolution en millimètre. En termes d’application agricole, la numérisation de tout ou en partie d’une ferme, selon les besoins, permet le traitement automatique des données utilisées, par exemple, pour segmenter la végétation et la classer en différentes catégories telles que les graines, les mauvaises herbes et les cultures. De plus, les images de spectres à haute résolution, enregistrées par les capteurs hyperspectraux du robot, peuvent servir à la détection précoce de carence nutritive des plantes, et ce, avant l’apparition des symptômes. Le Ladybird peut ainsi avoir des applications en horticulture où il est critique de déterminer quand une plante est à court d'éléments nutritifs ; la détection de la carence doit se faire avant l’apparition des symptômes ; une fois ceux-ci apparus, il est trop tard. Les caméras stéréo, quant à elles, collectent des images ainsi que des données géographiques pour mesurer le rendement des cultures. Il est ainsi possible de voir au sein de chaque feuille (par exemple d’épinard) cartographiée en 3D pour déterminer si avec le même sol et la même quantité de plants, nous avons pu, d’une saison à l’autre devenir efficient en produisant davantage. Enfin, le système d’information qui sert à concevoir la cartographie 3 D, et qui permet à Ladybird de se déplacer de manière autonome, peut avoir d’autres applications agricoles telles que la détection des mauvaises herbes et de la figure dans les racines des légumes comme les betteraves. De nombreux projets agricoles impliquant l’utilisation de la robotique ont vu le jour et sont en cours de développement. La plupart d’entre eux sont ralentis en raison de problèmes de financement. 43 Joseph Jones, Harvey: A working robot for container crops, 23 octobre 2013 : http://goo.gl/Rs5BLW 44 Jesse Hirsch, 5 Coolest Farm Robots, site Modern Farmer, 20 Aout 2013: http://goo.gl/WLsE0i 45 Fiona Harvey, Robot farmers are the future of agriculture, says government, The Guardian, 9 janvier 2014: http://goo.gl/2T38QL
  • 17. 15 Toutefois, nous constatons que tous ces robots46 (wine bot, herder bot, nursery bot ou hamster bot) sont dotés de systèmes d’information très performants permettant la collecte d’information. L’enjeu pour les chercheurs est de trouver le moyen de transformer ces données éparses en information intelligible et utile pour les fermiers et les producteurs. Ce n’est qu’à cette condition qu’ils seront en mesure de se doter d’un avantage compétitif. Le futur de la robotisation dans l’industrie agricole va se jouer au niveau de « la valeur potentielle (que les informations extraites du robot auront) pour les producteurs ». Notre réflexion sur l’application des robots dans les affaires électroniques Selon nos recherches et nos conclusions déduites, l’application des robots dans le domaine de l’agriculture et particulièrement dans la partie des affaires électroniques démontre un grand potentiel. Faisant référence au cas de Ladybird et aux exemples cités auparavant, nous pouvons spéculer sur la relation entre le système de gestion des fermes et les robots. Les données collectées par les robots pourront être transmises à travers l’infonuagique à des serveurs. A l’aide d’un logiciel, l’agriculteur aura le pouvoir de les interpréter, faire des prévisions et prendre des décisions. Un autre modèle est par l’intermédiaire des applications mobiles. L’agriculteur pourra recevoir des alertes concernant la nutrition des plantes, la présence des parasites et des mauvaises herbes et par la suite, prendre une action immédiate. Tel que nous l’avons étudié, la collecte de données résultant au Big Data provient de sources très disparates de façon désordonnée et non prédictible et elle nécessite des compétences spécifiques pour en faire une analyse. Le défi futur est d’optimiser l’utilisation de ces données par des solutions d’affaires électroniques. Nous connaissons maintenant d’autres robots qui peuvent apporter des correctifs aux problèmes découverts par la collecte de données. Par exemple, des robots peuvent répandre de l’insecticide dans des champs dont l’inspection et la collecte de données s’est faite auparavant par d’autres robots comme le Ladybird. Ces systèmes ont remplacé l’homme et font preuve d’une rapidité et d’une efficacité insoupçonnée auparavant. Nous considérons que l’implication des robots dans les affaires électroniques a encore plusieurs champs d’applications à développer, pour devenir accessible à l’ensemble de l’industrie de l’agriculture. Par contre, en raison des recherches et de l’expertise nécessaire, en plus des investissements requis, c’est sur une plus longue échéance que nous connaîtrons une plus grande utilisation de la robotisation. CONCLUSION Comme nous pouvons le constater, les changements dans le monde agricole croissent rapidement avec l’évolution de la technologie. Le partage des données, via les objets connectés (EDI, Smartphones, Tablettes, etc.), permet de rendre plus performantes les pratiques et combinent les récoltes abondantes, la protection de l’environnement et les revenus croissants. Une chose est bien certaine, plus les technologies vont pénétrer le monde agricole, plus l’agriculteur de demain sera bel et bien transformé en numérique. Nous pourrons alors parler de « ferme intelligente » dans un futur très proche. 46 Voir l’annexe 6 pour une brève présentation des spécificités de ces robots et Jesse Hirsch, 5 Coolest Farm Robots, site Modern farmer : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/
  • 18. 16 BIBLIOGRAPHIE 1. Le Québec… Une odyssée de 1608 à 2000 (1945-1960) : http://goo.gl/enfmuo 2. Statistique Canada « Un portrait de l’agriculture canadienne » http://goo.gl/HrT1Pz 3. Shanmuga V. Nadarajan et Roslan Ismail in E-commerce framework to Improve Rural Agriculture Sector in Cambodia, Malaysian Institute of Information Technology, University Kuala Lumpur, 2011 International Conference on E-business, Management and Economics. http://www.ipedr.com/vol25/56-ICEME2011-N20037.pdf 4. O. Folorunso, Sushil K. Sharma, H.O.D Longe and K. Lasaki , 2006. An Agent-based Model for Agriculture E-commerce System. Information Technology Journal, 5: 230-234 5. L’innovation agricole : un élément clé pour nourrir une population en pleine croissance. – http://goo.gl/eazYxh 6. Improving agricultural extension. A reference manual, Ch. 18: Establishing a management information system, A. Ramesh Babu, Y. P. Singh, and R.K. Sachdeva http://www.fao.org/docrep/w5830e/w5830e0k.htm 7. Alexandros Kaloxylos et al. Farm management systems and the Future Internet era, Computers and Electronics in Agriculture 89 (2012) 130–144, Elsevier 8. Anne Field, Using the IoE to make your garden grow, 12 juillet2013 : http://goo.gl/j1gekk, http://goo.gl/fwieiS (vidéo Youtube) 9. L’avenir de l’industrie agricole passe par la robotisation, La Presse, 19 septembre 2012 : http://goo.gl/qHg0sC 10. Sébastien Duroy, Agriculture : les puces RFID vont faciliter la vie des éleveurs, Lemonde.fr, 27 septembre 2010 : http://goo.gl/QCpYTl 11. Cloud Computing in Agriculture : 5 key questions you must answer : http://bit.ly/1wKAXhM 12. Agriculture : le high-tech est dans le pré, Le Parisien, 20 février 2014 http://goo.gl/nZGzUd 13. http://www.dairymaster.com/ 14. eCow, Electronic Cow Management : http://www.ecow.co.uk/ 15. Capseal, la technologie NFC pour authentifier le vin, 2 septembre 2014 https://www.aruco.com/2014/09/capseal/ 16. AGREO MOBILE, les nouvelles applications dédiées au monde agricole, 11 septembre 2012 : http://goo.gl/9muKdB 17. WeFarm : http://wefarm.info/ 18. Les nouvelles technologies au service des producteurs, Afrique Expansion 16 juillet 2014 http://goo.gl/XF15ay 19. L. Ruiz-Garciaa, , G. Steinbergerb , M. Rothmundc ; A model and prototype implementation for tracking and tracing agricultural batch products along the food chain; Food Control 21 (2010) 112 :121 (Elsevier) http://proxy2.hec.ca:2094/science/article/pii/S0956713508003307 20. Règlement du 8 juillet 2013 sur l’identification uniforme des œufs, chapitre 5 les aliments: http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=3&file=/P_29/ P29R1.HTM 21. Commander, oui mais payer, un peu moins : http://bit.ly/1wKwsUh 22. Enquête Agrinautes – Agrisurfeurs 2013 : http://bit.ly/1uv36fS 23. COMMERCE ÉLECTRONIQUE DANS LES COOPÉRATIVES AGRICOLES DU QUÉBEC – Ministère du développement économique, innovation et exportations, 1er trimestre 2000 24. Does e-commerce help agricultural markets ? The case of marketmaker ; Carlos E. Caprio, Olga Isengildina-Massa, R. David Lamie, and Samuel D. Zapata; choices magazine 4th quarter 2013: http://goo.gl/8syFxv 25. Les Fermes Lufa : http://lufa.com/fr/index.html 26. Alibaba to expand e-commerce across rural China : http://bit.ly/1ESI3qC 27. E-commerce firms in China launch online farm projects : http://bit.ly/1vkcHrk
  • 19. 17 28. What’s Made in the USA and selling Online in China? : http://bit.ly/1uj2p7T 29. Steven Millward (17 September 2014). "Here are all the must-see numbers on Alibaba ahead of record-breaking IPO". Tech In Asia. Retrieved 17 September 2014 30. Provender : la technologie au service des chefs et des fermiers : http://bit.ly/1ESJ55R 31. Information Technology and E-Commerce Reflexes on Total and Agricultural Trade in Egypt Mahmoud M .Fawaz, Abdelbaky M. Elshaib, Roshdy Sh. El Adwy 32. E-Commerce Framework to Improve Rural Agriculture Sector in Cambodia, Shanmuga Vivekananda Nadarajan and Roslan Ismail, 2011 International Conference on E-business, Management and Economics, IPEDR Vol.25 (2011) IACSIT Press, Singapore 33. 16 millions transactions by famers in 2013 : http://goo.gl/si2KUE 34. Hang Liu, Yuming Wang, Kui Xie, International Journal of Business and Social Science Vol. 4 No. 17, December 2013, Agricultural E-Commerce Sites Evaluation Research, College of Management Shanghai University of Engineering Science China 35. Mon Veau s’appelle Hashtag : http://bit.ly/1q9wKr4 36. Michel HY Green, Internet et chaines d’approvisionnement agro-alimentaire, Economie rurale Vol.272 (2002) 14-27: http://goo.gl/VrXL9Y 37. Léa Lejeune, Agriculture : le numérique préàtout, 30juin2013: http://www.liberation.fr/economie/2013/06/30/agriculture-le-numerique-pre-a-tout_914817 38. L'agriculture assistée par satellite, Polaris Midi-Pyrénées : http://www.polaris- emp.eu/index.php?action=fiche_thematique&id=297&lang=fr 39. Robotic insects make first controlled flight, Harvard University, vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=cyjKOJhIiuU&feature=player_embedded 40. Le numérique va-t-il révolutionner l’agriculture ?, RSLN mag, 3 juin 2013 : http://www.rslnmag.fr/post/2013/06/03/Le-numerique-va-t-il-revolutionner-lagriculture- .aspx#commentlist 41. Alban Amouroux, L’Internet des Objets donne la parole à vos plantes, Habiter Demain, blog.myfox.fr, 8 avril 2013, http://blog.myfox.fr/2013/04/08/linternet-des-objets-donne-la-parole-a-vos-plantes/ 42. Alex Blucher, World first farm robot to revolutionise vegetable farming, bande audio, ABC.net.au 25 juin 2014: http://www.abc.net.au/news/2014-06-25/farm-robotics-university-of-sydney-vegetable- farming/5550076 43. Joseph Jones, Harvey: A working robot for container crops, 23 octobre 2013 : http://robohub.org/harvey-a-working-robot-for-container-crops/ 44. Jesse Hirsch, 5 Coolest Farm Robots, site, Modern Famer, 20 Aout 2013 : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/ 45. Fiona Harvey, Robot farmers are the future of agriculture, says government, The Guardian, 9 janvier 2014: http://www.theguardian.com/environment/2014/jan/09/robots-farm-future; Victoria Hollick, Ladybird developer awarded researcher of the year, University of Sydney 24 juin 2014 : http://sydney.edu.au/news/84.html?newsstoryid=13686; A Solar Robot Farm Data Collector Out of Australia, Big Picture agriculture, 12 septembre 2104: http://www.bigpictureagriculture.com/2014/09/a-solar-robot-farm-data-collector-out-of- australia.html 46. Voir l’annexe pour une brève présentation des spécificités de ces robots et Jesse Hirsch, 5 Coolest Farm Robots, site Modern farmer : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/
  • 20. 18 ANNEXES ANNEXE 1 Démonstration de la traçabilité Prototype « location query » Source : Ruiz-Garcia et al. / Food Control 21 (2010) 112–12119
  • 21. 19 ANNEXE 2 Données du programme Market Maker sur la participation des fermiers et producteurs agricoles dans divers états américains. Le Producer Logic Model de Market Maker
  • 22. 20 ANNEXE 3 Les données d’un sondage sur les bénéfices qu’ont retirés les fermiers grâce à Market Maker, en terme de ventes annuelles, contacts marketing et nouvelles clientèles.
  • 23. 21 ANNEXE 4 Principales raisons de l’achat alimentaire en ligne. La livraison gratuite, les prix, la disponibilité et l’économie de temps sont les principaux facteurs. Référence : http://retail-assembly.org/blog/amazon-fresh
  • 24. 22 ANNEXE 5 Amazon Fresh et la concurrence ANNEXE 5 Comparatif entre 2013 et 2014 des transactions en ligne en Inde. Grâce au Kisaan SMS Portal, une augmentation fulgurante des transactions agricoles a été observée en 2013-14. Autre référence : http://farmer.gov.in/
  • 25. 23 ANNEXE 6 Le Cas Ladybird : exemples de cas de robotisation dans le secteur agricole Le hamster bot : est une création de l’université Polytechnique de Madrid. Il s’agit d’un robot destiné à « naviguer les cultures sans les endommager et rouler sur les terrains accidentés ». Doté de la technologie GPS et Wi-Fi, tout comme le Ladybird, il sert à recueillir des informations sur la composition du sol, la température, l'humidité et la santé des plantes, puis à le diffuser à l'agriculteur. Voir le lien suivant : http://www.upm.es/internacional/UPM/UPM_Channel/News/9ec27b9df516f310VgnVCM10000009 c7648aRCRD Le nursery bot : il s’agit d’un robot créé par l’entreprise Harvest Automation. Ce robot (HV-100) est actuellement vendu sur le site de la compagnie et est destiné à aider dans les pépinières. Il « utilise des capteurs pour ramasser les plantes en pot, les transporter et les placer là où ils doivent aller. La compagnie Harvest Automation qui en et propriétaire vend actuellement ce robot sur son site en ligne. Voir les liens suivants : http://www.harvestai.com/products http://robohub.org/harvest-automation-rolls-out-bots-for-nurseries-2/ http://robohub.org/harvey-a-working-robot-for-container-crops/ http://robohub.org/robots-harvest-automation/ Le wine bot : du chercheur français Christophe Millot, c’est un robot « autopropulsé servant à tailler les vignes, enlever les jeunes pousses, effectuer la surveillance des sols et à veiller à la santé de la vigne ». En cours de développement, il coûtera 32,000$. Voir le lien suivant : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/
  • 26. 24 Le herder bot : il est utilisé en matière de gestion du bétail. Ce robot utilise les capteurs 2D et 3D ainsi que la technologie GPS. Conçu pour aller à la même vitesse que les vaches, il est destiné, tel un berger, à les garder « en ligne comme un chien de bétail ». Toujours en phase de développement le prototype coûte 1 million de $ australiens. Voir le lien suivant : http://modernfarmer.com/2013/08/5-robots-on-the-farm/ Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=AQXJbYDGvPg