1. L'affichage joue à cache-cache
Hélène Bréault | 21.01.2008
LES CANDIDATS aux élections municipales de Nogent connaissaient quelques difficultés
pour afficher leurs informations ces derniers jours. Les panneaux d'affichage libre sur lesquels
ils comptaient, une douzaine sur la ville, ont été retirés par les services de la mairie. Motif, le
maire, Jacques JP Martin a appliqué un décret concernant l'affichage sauvage. « Il fallait
remettre les choses en ordre », souligne-t-il. A la place, quatorze autres ont été posés dans
divers quartiers de la ville, le port, le centre-ville, Plaisance, le pavillon Baltard.
Cette méthode a pour le moins étonné les autres têtes de liste. « Sous prétexte d'affichage
sauvage, on en prive complètement les candidats, déplore Laurent Dupuis, du MoDem. C'est
important, tout le monde n'a pas les moyens d'ouvrir une permanence. » Même indignation
chez Marc Arazi, sans étiquette : « Le respect et la transparence sont les meilleures garanties
de la qualité du débat démocratique. Les Nogentais doivent pouvoir choisir leur maire
librement. »
« Les panneaux se promènent. J'ai du mal à comprendre cette logique »
William Geib, candidat socialiste, constate que « pendant ce temps, le maire présente ses
voeux sur des panneaux 4 x 3, reprenant l'un de ses thèmes de campagne. » Estelle
Debaecker, (DVD) parle d'une forme de censure tout en rappelant que « l'affichage d'opinion
constitue une liberté fondamentale puisqu'il participe à la libre communication des pensées et
opinions consacrées par l'article 11 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen ».
Marie-Anne Montchamp, UMP dissidente, prend les choses sur le mode de l'humour : « Les
panneaux se promènent. J'avoue que j'ai du mal à comprendre cette logique. »
Le maire a fait dresser la liste des panneaux et leur lieu d'implantation à l'intention des
candidats. Reste à savoir si cela sera suffisant compte tenu du nombre de postulants en
présence.
Le Parisien