Carrefour qui licencie, encore un drame social. Va-t-on encore le mettre sur le dos de la libéralisation de qelque chose ou va-t-on enfin se rendre compte que certaines exigences syndicales commencent à rendre toute vie économique compliquée en Belgique ?

1. La Libre Belgique (par page), 24/02/2010, page/bladzijde 3
“La faute aux syndicats”
Mais, il ne faut pas beaucoup le pous- Quant au salaire horaire dans un t-il. Au niveau de la localisation, il y a
Le gestionnaire ser pour qu’il lâche ce qu’il a sur le franchisé, François ne le donne pas. Il aussi des erreurs majeures. Et de don-
cœur. Et ses critiques sont clairement ne s’en souvient pas. Ou peut-être ne ner l’exemple de Charleroi où il y a
d’un magasin franchisé ciblées. “Ce qui se passe aujourd’hui est veut-il pas le dévoiler. Ce qui est sûr, deux hypermarchés à 600 mètres l’un
témoigne sous le couvert un peu la faute des syndicats, affirme- c’est que ce sont beaucoup de jeunes de l’autre. “C’est normal qu’on ferme un
de l’anonymat. Eloquent ! t-il. Des syndicats qui ont été trop loin, qui travaillent dans les rayons après des deux.” Voilà son analyse. Et d’en
qui ont fait des blocages pour des bêtises.” avoir signé un contrat d’intérim pour conclure “que les gens vont peut-être
Résultat des courses, le salarié de être sûr qu’ils conviennent. perdre des acquis disproportionnés”.
Pour lui, “les syndicats chez Carrefour est très cher. Peut- C’est comme cela, dit-il, qu’il arrive AvC
sont allés trop loin”. être trop cher si on compare avec les à rendre rentable un magasin qui ne
rémunérations des travailleurs dans l’était pas. Car pour le reste, tout est
les franchisés. “L’heure coûte plus cher resté Carrefour. “Les produits sont Épinglé
I
l a préféré garder l’anonymat. Lui, dans le groupe intégré. On y constate identiquement les mêmes. Tout est la
c’est un gérant d’un des seize ma- beaucoup plus de congés de maladies. même chose sauf le personnel”, expli- Un système rentable ?
gasins Carrefour qui ont été fran- Ils ont droit à beaucoup de congés”, té- que-t-il.
chisés il y a trois ans. Appelons-le moigne François. Dans un franchisé, Autrement dit, ce n’est pas un pro-
François. le salarié travaille 38 heures, contre blème de produits. Mais le problème Franchise. En 2007, Carrefour
Au début de la conversation, Fran- 36 heures (avec une heure de réduc- n’est peut-être pas qu’au niveau du Belgium a “franchisé” 16 magasins.
çois dit qu’il ne veut pas entrer dans ce tion de temps de travail chez Carre- coût du personnel. “Le concept d’hy- Tout le personnel concerné a pu
débat un peu pourri. On dirait qu’il a four Belgium). Il ne faut pas une an- permarché n’est plus très porteur, re- trouver un job dans le groupe ou
peur. On ne sait pas très bien de qui née de travail pour avoir une se- connaît François. Il faut presque un bre- partir à la prépension. D’après certai-
d’ailleurs. Ou alors, il n’a pas l’habi- maine de congé en plus. “C’est vet de l’Adeps pour faire ses courses dans nes études, seuls deux magasins
tude d’être sous le feu des projecteurs. ingérable”, constate François. un hypermarché Carrefour”, ironise- franchisés sur 16 sont rentables.
Copyright IPM